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RÉPUBLIQUE D’ H A Ï T I
Caraïbe Risques Mitigation – Martinique – Programme pédagogique 2010-2011 Haïti
. .
INSTITUT NATIONAL FORMATION
RMATION PROFESSIONNELLE
PROFESSIONNE - FONDS D’ASSISTANCE ECONOMIQUE ET SOCIALE – UNIVERSITE D’ETAT D’HAÏTI
Formation à la
Le programme pédagogique de la formation à la conception parasismique des bâtiments a été préparé par
Caraïbe Risques Mitigation pour le compte du groupement INFP – FAES – UEH
Figure 1 -. Illustration de couverture : Séisme des Saintes du 21 novembre 2004 – Cette construction en maçonnerie
chaînée a conservé sa stabilité malgré des dommages graves qui traduisent les contraintes élevées au rez-de-
chaussée. Ceux-ci auraient pu être minimisés si l’ensemble des règles relatives aux maçonneries chaînées avait été
correctement respecté. (Cliché Patricia Balandier.)
Ce 5° volume du cours de construction parasismique porte sur les principes de mise en œuvre des
structures en maçonnerie chaînée pour les ouvrages à risque normal. Le comportement ductile
recherché y est commenté et illustré, et les dispositions constructives de l’Eurocode n°8 y sont
exposées.
Le contenu de ce volume porte seulement sur les spécificités des règles de mise en œuvre
propres aux zones sismiques exposées à un aléa élevé. Ces règles se substituent ou complètent
les règles générales qui ne seront pas rappelées.
Ce document ne traite que de la maçonnerie chaînée, bien que d’autres systèmes constructifs
soient envisagés par les règles de construction parasismique. En effet, dans le domaine
d’application de la maçonnerie, qui est celui des petits bâtiments, la maçonnerie non armée est
trop dangereuse pour une zone de sismicité élevée comme Haïti et la maçonnerie armée y est trop
onéreuse du point de vue de la main d’œuvre, ce qui l’exclut de fait.
règles parasismiques en aggravation des règles générales. Les éléments dont on attend
seulement qu’ils restent en place pour les charges gravitaires sont dits « secondaires ». Très peu
sollicités par l’action sismique, ils doivent être conformes aux règles générales de mise en œuvre
et dimensionnés pour l’action de calcul et peuvent faire l’objet de spécifications complémentaires
pour garantir leur stabilité. En ce qui concerne les éléments non structuraux, on attend qu’ils ne
présentent pas de danger pendant les déformations, pour la structure en raison de contraintes
exercées sur celle-ci ou pour les personnes par perte de stabilité et chute.
Tout en respectant les règles de ductilité, le maître d’ouvrage, en concertation avec ses
concepteurs peut choisir de retenir un coefficient q inférieur à celui qui est proposé afin de
« retarder » l’endommagement pour le séisme de calcul, ceci d’autant plus que le coefficient
retenu sera proche de 1. Le coût du chantier sera plus élevé.
Dans le cas où le concepteur ne respecte pas les règles de conception et de mise en œuvre des
structures telles que définies par les chapitres « construction » des règles il doit :
- dimensionner la structure sans minorer l’action du séisme de calcul (q max = 1,5 pour
l’EC8)
- ou, par l’expérimentation et le calcul, justifier le coefficient q de la construction projetée.
Dans le premier cas, le coût de la construction est beaucoup plus cher, et en cas de sous-
estimation de la réalité par les hypothèses réglementaires de calcul, dangereux.
Dans le deuxième cas, le coût de l’ingénierie est plus élevé et le résultat dépendant de la fiabilité
de l’analyse réalisée.
Aucune autre alternative n’est légale en zone sismique.
Dans tous les cas, les concepteurs doivent avoir, en amont des prescriptions techniques, une
bonne analyse du comportement global de la structure afin d’éviter les concentrations de
contraintes localisées et les déformations excessives sur la structure primaire. Ceci s’obtient par
une répartition régulière des masses, raideurs et résistances (voir volumes 1 et 2 du cours).
Figure 2- Tableau 3.1 de l’EC6. Il définit les critères géométriques de la classification des blocs à maçonner.
Annexe nationale (proposition) :
Pour l’application en France de la norme européenne EN 1998-1-1, Il n’y a pas de restriction d’emploi
pour les éléments des groupes 1, 2, 3 et 4 dans des éléments sismiques secondaires et pour des
éléments des groupes 1 et 4 dans des éléments sismiques primaires. Les éléments des Groupes 2 et
3 doivent comporter une cloison interne porteuse pour être utilisés dans des éléments sismiques
primaires. Cette cloison interne de tous les éléments constitutifs d’un même panneau sismique
primaire doit alors se situer dans un même plan vertical commun.
Figure 3- Les blocs perforés à deux parois sont interdits pour la réalisation de murs de contreventement.
L’endommagement d’une paroi, génèrerait
génère une perte de résistance du bloc inacceptable
Figure 4- Les blocs perforés à trois parois conformes aux normes peuvent être utilisés pour la réalisation de murs de
contreventement à condition que leur épaisseur soit au moins égale à 20 cm. Ils appartiennent au groupe 3 de la
classification de l’EC6
Figure 5- L’EC6 distingue les blocs à alvéoles verticales (ici groupe 2) et horizontales (groupe 4).
Figure 6- Les blocs dont les vides des perforations représentent au plus 25% du volume du bloc sont assimilés
as à des
blocs pleins (groupe 1).
Excepté dans les zones de faible sismicité, il convient que la résistance normalisée à la compression
des blocs de maçonnerie, évaluée conformément à l’EN 772-1, ne soit pas inférieure aux valeurs
minimales suivantes :
- perpendiculairement à la face de pose fb,min
- parallèlement à la face de pose dans le plan du mur fbh,min
NOTE Les valeurs devant être attribuées à fb,min et fbh,min à utiliser dans un pays peuvent être trouvées
dans l’annexe nationale au présent document. Les valeurs recommandées sont
fb,min = 5 N/mm² et f bh,min = 2 N/mm².
Annexe nationale française (validée pour la Caraïbe) :
Pour l’application en France de la norme européenne EN 1998-1-1, les valeurs retenues sont
ƒb,min = 4 N/mm2 et ƒbh,min = 1,5 N/mm2.
Figure 7- Types de joints verticaux envisagés par l’EC8 (Illustration du Guide des dispositions constructives
parasismiques de l’AFPS)
Figure 8- Représentation schématique de la localisation des fissures selon que les joints verticaux sont remplis
ou non de mortier. (Illustration du Guide des dispositions constructives parasismiques de l’AFPS)
Figure 9- Tableau 3.4 de l’EC6. Il définit les valeurs de résistance au cisaillement à prendre en compte pour les
différents types de maçonnerie
Pour l’EC6, la résistance à la flexion (hors plan) de la maçonnerie doit être déterminée par
essais pour les déformations caractéristiques suivantes.
Figure 10- (Illustration EC6), Caractérisation des modes re rupture en flexion des maçonneries.
2.1. Généralités
La maçonnerie est le type de structure qui comprend le plus grand nombre de liaisons liais (mortier
entre les blocs). La transmission des
des efforts gravitaires est bonne, mais, soumis
s à des efforts à
composante horizontale générant un cisaillement, les lits de mortier sont le lieu de ruptures fragiles
Les matériaux ont également une faible résistance
résistance aux efforts en traction qui peuvent
peu survenir
pendant les déformations si les chaînages ne répondent pas aux exigences.
exigences
Si ces faiblesses ne sont pas compensées par des chaînages s’opposant aux déformations, la
dislocation partielle ou totale de la construction peut survenir pour des intensités locales assez
faibles (VII-VIII MSK).
La déformation en losange des murs sollicités dans leur plan génère des fissures qui suivent
globalement les diagonales, l’une
’une étant sollicitée en compression, l’autre en traction.
Selon les résistances relatives des matériaux utilisés et la présence ou non de mortier dans les
joints verticaux, la rupture se propage en suivant les joints entre les blocs ou dans les blocs.
Les
es murs de grande longueur, dont la diagonale est très inclinée, favorisent le cisaillement sur les
lits de mortier horizontaux ce qui affaiblit la résistance globale du mur.
mur On limite donc la distance
entre 2 chaînages verticaux.
Figure 11- Tests de murs de blocs d’adobe non renforcés sur table vibrante (Université Catholique du Pérou). A
gauche, une première phase avec des secousses modérées. A droite, après secousses fortes. La rupture des joints suit
les diagonales des murs.
Figure 13- Ruine par manque de résistance hors plan des murs de maçonnerie non chaînée.
chaînée.. A gauche, Séisme du
Pérou, 1994 (Documents X) A droite, Séisme d’Ombrie-Marches,
d’Ombrie Marches, Italie, 1997 (Document X pour EERI)
Figure 15- A gauche dislocation caractéristique d’un angle de maçonnerie non chaînée, A droite dislocation autour d’une
baie non renforcée. (Documents X)
Figure 16- Séisme des Saintes, Terre-de-Bas. Ruptures des murs de maçonnerie au départ des angles des baies. A
gauche Club du 3° âge, A droit, l’église.(Photo P. Bala ndier)
2.5. Pré-conclusions
La très grande vulnérabilité de la maçonnerie non chaînée peut efficacement être compensée,
pour les bâtiments de dimensions modérées (à comportement raide) par la présence de chaînages
dans les trois directions et l’encadrement des baies.
Le domaine d’application est celui des constructions basses au comportement rigide dont il
convient de réduire la complexité afin de leur conférer une réponse la plus homogène possible aux
sollicitations sismiques (efforts alternés).
Confiner correctement la maçonnerie dans les trois directions (conception et résistance
mécanique) en réservant des murs pleins de contreventement bien dimensionnés et bien répartis
en plan et en élévation suffira avec des moyens simples à répondre aux sollicitations du séisme.
Dans ces domaines d’application, les recommandations de l’EC8 sont très fiables.
3.1. Préambule
Les règles qui visent la construction parasismique en maçonnerie autorisent la construction :
- en maçonnerie non armée considérée comme non ductile (UNIQUEMENT
(UNIQUEMENT dans les zones
de faible sismicité),
- en maçonnerie chaînée (objet du présent fascicule),
fascicule)
- et en maçonnerie armée (non traitée ici en raison du coût et de la complexité de la main
d’œuvre qui lui fait préférer le béton armé).
3.2. Distinction entre les murs de maçonnerie porteurs et les murs de remplissage des
ossatures
Les murs porteurs de maçonnerie chaînée et les ossatures de béton armé remplies ensuite par de
la maçonnerie ont
nt des comportements dynamiques distincts.
Ceci est lié au fait que, bien qu’utilisant le même type de matériaux, leur conception et leur
réalisation sont très différentes.
Dans le cas des murs porteurs en maçonnerie chaînée le domaine d’application est celuic des
petits bâtiments (le plus souvent R+1 ou R+2 maxi). D’un point de vue technique, la maçonnerie
est mise en œuvre avant le béton armé des chaînages, ce qui assure une bonne cohésion entre
les deux éléments.
- Avant le séisme, les descentes de charges statiques sont réalisées par l’ensemble des
murs.
- Pendant le séisme, les charges dynamiques horizontales (combinées avec la pesanteur)
sont acheminées par les panneaux de maçonnerie qui assurent le contreventement de la
construction. A ce titre leur localisation
localisation doit évidemment tenir compte des règles de
régularité pour éviter le phénomène de torsion d’axe vertical. Le comportement global de
ces bâtiments est raide.
Les structures dont les éléments principaux verticaux sont des murs de maçonnerie chaînée
utilisent la résistance en compression des blocs à maçonner et la reprise des efforts en traction et
de renversement des murs par le système de chaînages en trois dimensions.
l’interface entre les panneaux et l’ossature est très difficile à obtenir par les méthodes
traditionnelless de remplissage des joints au mortier.
- Avant le séisme, les descentes de charges statiques sont réalisées
réalisées par l’ossature porteuse
dont les dimensions de section et la nature des armatures n’ont rien à voir avec celles des
chaînages (outre
outre la résistance aux charges gravitaires, encastrements poteaux-poutres
poteaux
avec zones critiques, et résistance aux efforts composés)
- Pendant le séisme, l’ossature doit pouvoir travailler en flexion alors que les panneaux de
remplissage sont rigides dans leur plan. Ils empêchent l’ossature de se déformer librement
et sont susceptibles d’exercer des contraintes locales préjudiciables
préjudiciable au fonctionnement
projeté de la structure. Il est techniquement très difficile d’assurer effectivement le
raidissage des ossatures par des panneaux de maçonnerie, bien que les règles y
consentent avec un commentaire pour le moins circonspect et un coefficient
coeffi q pénalisant.
Figure 18- L’ossature en béton armé assure la fonction porteuse et a priori la transmission des efforts sismiques
(Document P. Balandier). La maçonnerie a une fonction de remplissage. Mais son comportement doit doi être pris en
considération. N-B : Sur ce bâtiment, les poteaux de plus grande section, plus
p us raides, reprendront l’essentiel des efforts
sismiques. Dans l’état du chantier au moment du cliché, on peut prévoir en outre un moment de torsion important.
Rappelons
elons que la tolérance réglementaire pour les remplissages de maçonnerie des ossatures de
béton armé est due au fait que les règles concernent aussi bien les zones de faible sismicité que
celles où les accélérations élevées sont possibles.
une structure mixte, comme par exemple les constructions sur pilotis.
Figure 22- Illustration d’après « Les constructions en zone sismique », (Victor Davidovici, Editions du Moniteur). Ces
schémas illustrent les contraintes alternées (traction/compression)
(traction/compression) sur les bielles et les fissurations associées. N-B
N : la
déformation caractéristique des panneaux en losange est associée à une articulation des intersections des chaînages
verticaux et horizontaux (et pas un encastrement comme illustré ici).
ici).
b) l’effort tranchant des différents murs n’est pas réduit de plus de 25 % ni augmenté de plus de 33% ;
et
c) les conséquences de la redistribution sur le ou les diaphragmes sont prises en compte.
EC8, § 9.5 Critères de dimensionnement
dimensionnemen et règles de construction
9.5.1 Généralités
Les bâtiments en maçonnerie doivent être constitués de planchers et de murs liaisonnés dans les
deux directions horizontales orthogonales et dans la direction verticale.
Les liaisons entre les planchers et les murs doivent comporter des tirants en acier ou des chaînages
périphériques adéquats en béton armé.
Tout type de plancher peut être utilisé, à condition que les exigences générales relatives à la
continuité et à la fonction de diaphragme soient respectées.
Des murs de contreventement doivent être prévus dans au moins deux directions orthogonales. (…)
Figure 23- Renversement hors plan d’un mur de maçonnerie chaînée (Document X). L’absence de diaphragme
rigide et de dispositions
sitions constructives compensatoires n’a pas permis la reprise des efforts de renversement par les
murs perpendiculaires. (Séisme d’ El Salvador, 2001)
Figure 24- Renversement de murs de façade incorrectement confinés (Séisme des Saintes
S 2004)
X x x x x x
Figure 26- Sur ce bâtiment, on observe en façade des murs de contreventement (X), confinés
confiné entre les chaînages.
(Document Milan Zacek)
Les murs des façades et de refend comprennent des panneaux de contreventement et des
panneaux ne contribuant pas à la résistance.
- à chaque intersection entre les murs de structure, lorsque les chaînages imposés par les règles ci-
dessus sont distants de plus 1,5 m.
Les chaînages horizontaux doivent être placés dans le plan du mur, au niveau de chaque plancher, et
en aucun cas avec un espacement vertical supérieur à 4 m. (…)
Annexe nationale française (validée pour la Caraïbe) :
Pour l’application en France de la norme européenne EN 1998-1-1, il y a lieu de prévoir des chaînages
horizontaux au niveau des fondations et en couronnement des combles. On peut se dispenser de
réaliser le chaînage au niveau des fondations lorsque celui du plancher sur vide sanitaire est situé au
plus à 1,20 m au dessus du niveau d’assise des fondations.
Figure 28- Ce bâtiment, qui est doté de chaînages d’angles seulement, ne comprend pas de murs de contreventement,
c’est-à-dire de murs confinés entre des chaînages verticaux et horizontaux, de dimensions limitées, ce qui prévient la
dislocation des blocs pendant les secousses.
(…) Il convient que les murs de contreventement respectent certaines exigences géométriques, à
savoir :
a) l’épaisseur effective des murs de contreventement, tef, ne peut pas être inférieure à une valeur
minimale, tef,min ;
b) le rapport hef/tef entre la hauteur effective du mur (voir l’EN 1996-1-1:2004) et son épaisseur
effective, ne peut pas dépasser une valeur maximale, (hef/tef)max) ; et
c) le rapport entre la longueur du mur, l, et la hauteur libre maximale, h, des ouvertures adjacentes au
mur, ne peut pas être inférieure à une valeur minimale, (l / h)min.
NOTE Les valeurs devant être attribuées à tef,min, (hef/tef)max et (l / h)min à utiliser dans un pays,
peuvent être trouvées dans l’annexe nationale au présent document. Les valeurs recommandées pour
tef,min, (hef/tef)max et (l / h)min sont indiquées dans le Tableau 9.2.
(6) Les murs de contreventement non conformes aux exigences géométriques minimales du présent
paragraphe peuvent être considérés comme des éléments sismiques secondaires.
Figure 29- Une troisième barre sur chaque lit d’armature des chaînages doit être ajoutée lorsque l’épaisseur des murs
implique un espacement des barres d’angles supérieur à 20 cm (Document Milan Zacek)
L’EC8
EC8 exprime un minimum en termes de sections cumulées. L’annexe Nationale
Nat précise que le
recouvrement assurant la continuité est de 60 diamètres.
EC8- 9.5.3 Exigences complémentaires pour la maçonnerie chaînée
(…)La section transversale des armatures longitudinales des chaînages ne doit pas être inférieure à
300 mm² ni représenter
présenter moins de 1 % de la section transversale du chaînage.
Annexe nationale française (validée pour la Caraïbe) :
Pour l’application en France de la norme européenne EN 1998-1-1,
1998 1, la valeur de 300 mm2mm est portée
à 450 mm2 dans le cas de maçonneries relevant
re du § 9.7 et lorsque ag est supérieur à 0,15 g,.Cette
valeur de 300 mm2 est réduite à 150 mm2
mm pour les chaînages de couronnement des combles.
Il convient de prévoir des étriers de 5 mm de diamètre au minimum et espacés de 150 mm au
maximum, autour deses armatures longitudinales.
Il convient que l’acier de béton armé appartienne aux classes B ou C conformément à l’EN 1992-1-
1992
1:2004, Tableau C.1.
Les recouvrements des armatures ne peuvent pas être inférieurs à 60 diamètres de barre en longueur.
Figure 31- Exemples de liaisons conformes entre chaînages horizontaux et verticaux (Document
(Document PS-92)
PS En haut par
cintrage
e des barres. En bas par ajout d’équerres d’angle (au nombre de 3 pour prévenir la poussée au vide).
Figure 32- Liaison des chaînages d’angle par la pose de « U » (Document AFPS). C’est la solution la plus simple à
mettre en œuvre sur chantier.
Armatures transversales
Les armatures transversales doivent avoir un espacement maximum choisi comme la valeur la
plus défavorable entre leur hauteur (15 cm minimum) et 25 cm.
Leur diamètre est de 5 mm minimum pour l’EC8.
Séance n°5
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7/SF-HA– Formation des concepteurs à la conception parasismique et paracyclonique
Programme INFP-FAES-UEH 1627/SF-HA– Formation des concepteurs à la conception parasismique et paracyclonique
Caraïbe Risques Mitigation – Martinique – Programme pédagogique 2010-2011 Haïti
4.4. Harpage
Les règles recommandent le harpage des blocs limitrophes des chaînages. Le but est simplement
de créer des aspérités pour claveter le béton et les blocs, et prévenir leur dissociation pendant les
déformations. Un décalage modéré ou les aspérités des alvéoles ouvertes lors du sciage des blocs
remplissent ce rôle.
4.6. Encadrement des ouvertures selon les règles en fonction de la taille des
de baies
L’EC8 a simplifié l’approche en imposant des chaînages de part et d’autre des baies de plus
1,5 m² et des cadres autour des autres baies.
Les cadres admis pour les baies des structures en maçonnerie sont en métal ou en béton armé.
armé
Leur résistance en
n traction est définie par les règles.
La question de la maçonnerie de remplissage des ossatures a déjà été abordée dans ce cours.
Elle est cadrée dans les règles par deux chapitres : béton armé et maçonnerie (ou charpentes
métal et maçonnerie).
Or il s’agit bien d’un point de vue constructif d’une seule et même structure qui présente les
défauts des limites de compatibilité de comportement entre les blocs hourdés qui supportent peu
de déformation et les ossatures qui par définition doivent pouvoir se déformer librement (dans les
limites recherchées par le BET).
L’EC8 impose des précautions sur les poteaux en prévision de la vulnérabilité particulière des rez-
de-chaussée où les contraintes sont plus élevées.
5.9 Effets locaux dus aux remplissages en maçonnerie ou en béton
A cause de la vulnérabilité particulière des murs de remplissage des rez-de-chaussée, une irrégularité
induite par le séisme doit être envisagée à ces niveaux, et il convient de prendre des dispositions
particulières. En l’absence de méthode plus précise, il y a lieu de considérer la hauteur totale des
poteaux du rez-de-chaussée comme la longueur critique et de la confiner en conséquence.
Lorsque la hauteur des remplissages est inférieure à la hauteur libre des poteaux adjacents, il convient
de prendre les dispositions suivantes :
a) la hauteur totale du poteau est considérée comme une zone critique et il y a lieu de l’armer avec la
quantité et le type de cadres requis pour les zones critiques ;
b) il convient de tenir compte des conséquences d’une diminution du rapport de portée d’effort
tranchant de ces poteaux de manière appropriée. Dans le calcul de l’effort tranchant sollicitant, il
convient que la longueur libre lcl du poteau soit prise égale à la longueur de la partie du poteau qui
n’est pas en contact avec le remplissage et que le moment Mi,d à la section du poteau au sommet du
mur de remplissage soit pris égal à γRd.MRc,i, avec γRd = 1,1 pour DCM et 1,3 pour DCH et MRc,i étant la
valeur de calcul de la résistance à la flexion du poteau ;
c) il convient de placer les armatures transversales qui reprennent cet effort tranchant sur la longueur
du poteau qui n’est pas en contact avec les remplissages, et de les prolonger dans la partie du poteau
en contact avec ces remplissages sur une longueur hc (dimension de la section du poteau dans le plan
de remplissage) ;
d) si la longueur du poteau qui n’est pas en contact avec le remplissage est inférieure à 1,5hc, il
convient alors que l’effort tranchant soit repris par des armatures diagonales.
(3) Lorsque les remplissages s’étendent sur toute la longueur libre des poteaux adjacents, et s’il n’y a
de mur en maçonnerie que d’un côté du poteau (ceci est par exemple le cas pour tous les poteaux
d’angle), il convient alors de considérer la hauteur totale du poteau comme une zone critique et de
l’armer avec le nombre et le type de cadres requis pour les zones critiques.
(4) Il convient de vérifier la longueur lc des poteaux sur lesquels l’effort dû à la bielle diagonale du
remplissage s’applique vis-à-vis de la plus petite des deux valeurs d’effort tranchant suivantes : (a) la
composante horizontale de l’effort de bielle dans le remplissage, supposée égale à la résistance à
l’effort tranchant horizontal du panneau, estimée sur la base de la résistance à l’effort tranchant des
joints horizontaux ; ou (b) l’effort tranchant calculé suivant la classe de ductilité, en supposant que la
sur-résistance en flexion du poteau, γ Rd.MRc,i, se développe aux deux extrémités de la longueur de
contact lc. Il convient de supposer que la longueur de contact est égale à la largeur verticale totale de
la bielle diagonale du remplissage. A moins d’effectuer une estimation plus précise de cette largeur, en
tenant compte des propriétés élastiques et de la géométrie du remplissage et du poteau, la largeur de
bielle peut être supposée être une fraction fixe de la longueur de la diagonale du panneau.
NOTE 1 Les limites supérieures des valeurs devant être attribuées à q à utiliser dans un pays (dans
les intervalles du Tableau 9.1) peuvent être trouvées dans l’annexe nationale au présent document.
Les valeurs recommandées de q sont les limites inférieures des intervalles indiqués dans le Tableau
9.1.
Annexe nationale française (validée pour la Caraïbe) :
Pour l’application en France de la norme européenne EN 1998-1-1, les coefficients de comportement
retenus sont les suivants
Maçonnerie non armée conforme à l’EN 1996 q = 1,5
Maçonnerie non armée conforme à l’EN 1996 et à l’EN 1998-1 q = 2,0
Maçonnerie chaînée, joints verticaux remplis ou non q = 2,5
Maçonnerie armée q = 3,0
NOTE 2 Pour les bâtiments construits avec des systèmes en maçonnerie qui procurent à la structure
une ductilité améliorée, des valeurs particulières du coefficient de comportement q peuvent être
utilisées, sous réserve que ces systèmes et les valeurs de q associées soient vérifiés
expérimentalement. Les valeurs attribuées à q pour de tels bâtiments, devant être utilisées dans un
pays, peuvent être trouvées dans l’annexe nationale au présent document.
Annexe nationale française (validée pour la Caraïbe) :
Pour l’application en France de la norme européenne EN 1998-1-1, le cas des systèmes de
maçonnerie qui procurent à la structure une ductilité améliorée est exclu du champ du présent texte.
Un tel système de maçonnerie peut cependant être envisagé selon une procédure d’agrément agrée
par l’administration et les parties.
(5) Si le bâtiment n’est pas régulier en élévation, il convient de réduire de 20% les valeurs de q
données dans le Tableau 9.1, sans qu’il soit nécessaire de les prendre inférieures à q = 1,5.
Pour l™application du Tableau 9,3 NF et de la clause 9.7.2 (3) b) on peut considérer comme mur sans
ouverture, donc pouvant participer comme tel au contreventement, des murs comportant une seule
ouverture bordée par un cadre de cisaillement en béton armé conçu selon des dispositions données
dans un Guide d’Emploi à venir
Il convient que la configuration en plan du bâtiment respecte les conditions suivantes :
a) il convient que la forme en plan soit approximativement régulière ;
b) il convient que le rapport entre les longueurs du petit et du grand côté en plan ne soit pas inférieur à
une valeur minimale, λ min.
NOTE La valeur devant être attribuée à λ min à utiliser dans un pays peut être trouvée dans l’annexe
nationale au présent document. La valeur recommandée de λmin est 0,25.
Annexe nationale française (validée pour la Caraïbe) :
Pour l’application en France de la norme européenne EN 1998-1-1, la valeur retenue pour λmin est
celle recommandée.
Il convient que les parties en saillie ou en retrait, par rapport à la forme rectangulaire, n’aient pas une
dimension supérieure à un pourcentage pmax de la surface totale au-dessus du niveau considéré.
NOTE La valeur devant être attribuée à pmax à utiliser dans un pays peut être trouvée dans l’annexe
nationale au présent document. La valeur recommandée de pmax est 15 %.
Annexe nationale française (validée pour la Caraïbe) :
Pour l’application en France de la norme européenne EN 1998-1-1, la valeur retenue pour pmax est
celle recommandée.
Il convient que les murs de contreventement du bâtiment respectent toutes les conditions suivantes :
a) il convient que le bâtiment soit raidi par des murs de contreventement disposés suivant deux
directions orthogonales de manière presque symétrique au plan ;
c) il convient que, dans une direction donnée, la distance entre les murs soit supérieure à 75 % de la
longueur du bâtiment dans l’autre direction ;
d) il convient qu’au moins 75 % des charges verticales soient portées par les murs de
contreventement ;
e) il convient que les murs de contreventement soient continus depuis le sommet jusqu’à la base du
bâtiment.
Dans les zones de faible sismicité (voir 3.2.1(4)), la longueur de mur exigée dans l’alinéa (3)b du
présent paragraphe peut être constituée par la longueur cumulée des murs de contreventement (voir
9.5.1(5))) selon un axe, entre ouvertures. Dans ce cas, il convient qu’au moins un mur de
contreventement dans chaque direction ait une longueur l supérieure ou égale à celle correspondant à
deux fois la valeur minimale de l / h définie en 9.5.1(5)c.
Annexe nationale française (validée pour la Caraïbe) :
Les saignées dans tous les murs de contreventement doivent respecter les clauses des saignées
admises sans calculs du § 8.6 de l’EC6-1-1 et de son Annexe Nationale, avec toutefois les
prescriptions supplémentaires suivantes
- Blocs du type 1 : la profondeur de la saignée examinée doit laisser intacte une épaisseur de bloc au
moins égale à trois quart de l’épaisseur initiale
- Blocs de type 2 et 3 : La profondeur de la saignée examinée doit être telle que au moins trois quart
des parois ne soient pas endommagées par cette saignée.
- Blocs de type 4 : Dito les Blocs de type 2 et 3, sauf le cas de blocs pour lesquels le mortier de pose
ne couvrirait pas toute l’épaisseur du mur. Dans ce dernier cas, aucune saignée n’est autorisée.
De plus, l’épaisseur de tout mur ou trumeau de contreventement, qui comporte une ou plusieurs
saignées dans la zone comprise entre ses chaînages verticaux d’extrémité, devra être estimée, pour le
décompte du tableau 9.3 NF, en retirant de l’épaisseur des blocs la profondeur effective du vide créé
par la ou les saignées.
Le plan qualité, demandé pour retenir la valeur de q = 3, devra obligatoirement comporter les
élévations appropriées sur lesquelles on fera figurer les saignées prévues (implantation, largeur,
profondeur, longueur et modalité de réalisation).Toute saignée, autre que celles figurant sur les
élévations appropriées, est alors interdite.
Note : Les saignées à posteriori effectuées par un corps d’état ou par le Maître d’Ouvrage ou
l’occupant des lieux sont donc interdites, sauf à re-consulter un Maître d’Oeuvre, de préférence celui
d’origine.
Il convient que, dans chaque direction principale horizontale, les différences de masses et de sections
horizontales des murs de contreventement entre deux étages successifs soient limitées à des valeurs
maximales ∆m,max et ∆A,max respectivement.
NOTE La valeur devant être attribuée à ∆m,max et ∆A,max à utiliser dans un pays peut être trouvée dans
l’annexe nationale au présent document. La valeur recommandée sont ∆m,max = 20 % et ∆A,max = 20 %.
Annexe nationale française (validée pour la Caraïbe) :
Pour l’application en France de la norme européenne EN 1998-1-1, les valeurs de ∆m,max et ∆A,max sont
les valeurs recommandées.
Pour les bâtiments en maçonnerie non armée, il convient que les murs situés dans une direction
soient liaisonnés avec les murs disposés suivant la direction perpendiculaire, avec un espacement
maximal de 7 m.
L’Eurocode ne précise pas d’exigence, puisqu’on n’attend pas de ductilité de ces parois non
structurelles. Les règles françaises PS-92 apportent quelques précisions utiles pour la sécurisation
des cloisons (renversement) notamment lorsqu’elles ne sont pas confinées entre deux planchers
‘exemple sous charpente avec faux-plafond).
faux
Séance n°5
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Programme INFP-FAES-UEH 1627/SF-HA– Formation des concepteurs à la conception parasismique et paracyclonique
Caraïbe Risques Mitigation – Martinique – Programme pédagogique 2010-2011 Haïti
Séance n°5
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Programme de Formation Professionnelle 1627/SF-HA
INSTITUT NATIONAL FORMATION PROFESSIONNELLE - FONDS D’ASSISTANCE ECONOMIQUE ET SOCIALE – UNIVERSITE D’ETAT D’HAÏTI
Programme INFP-FAES-UEH 1627/SF-HA– Formation des concepteurs à la conception parasismique et paracyclonique