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Correction du texte de commentaire composé (Proposée par M.

Ouattara)

Support: « Une education forcée » extrait de Mission terminée de Mongo Beti, 1958, Editions
Buchet/Chestel

BONNE CHANCE !
L’éducation des enfants africains durant l’ère coloniale était présentée comme une
priorité, mais les moyens utilisés pour la formation de ceux-ci posaient parfois problème. Faisant
lui-même partie de ce lot d’enfants, Mongo Beti relate la maltraitance dont ils faisaient l’objet
dans son récit satirique intitulé « Une éducation forcée » extrait de Mission terminée, œuvre
parue en 1958 aux éditions Buchet/Chestel. Dans notre analyse, nous montrerons d’une part les
conditions déplorables de vie des enfants et la médiocrité de l'éducation qu'ils subissent.

Ce texte laisse entrevoir les conditions déplorables de vie des enfants. Cela se voit
prioritairement avec la souffrance infligée à ces pauvres écoliers. Pour mettre en lumière une
telle idée, l’auteur se sert d’une comparaison à travers l’indice suivant: « les pères menaient
leurs enfants à l'école comme on pousse des troupeaux vers un abattoir » (lignes 1-2). En clair,
les enfants étaient forcés à se rendre à l’école, un lieu qui leur était hostile. Plus loin, la phrase
interrogative « pourquoi cet acharnement ? » (ligne 8) vient appuyer cette idée. En un mot, ces
enfants étaient soumis à une forte pression pour accepter de se diriger vers l’école.
En plus, le manque d’entretien des enfants est une preuve de leurs conditions de vie
difficiles. Nous pouvons justifier cette réalité grâce à certains adjectifs qualificatifs présents
dans le texte, à savoir: « dépenaillés », « teigneux », « galeux » (ligne 13). Ces indices prouvent
que les écoliers étaient livrés à eux-mêmes et mal entretenus. D’ailleurs, le texte précise qu’ils
étaient « hébergés par de vagues parents » (ligne 5-6) et « de vagues relations de leur père »
(ligne 6). Ces groupes nominaux montrent que les enfants n’avaient aucune importance aux yeux
de leurs nouveaux tuteurs.
Après cette première analyse, il faut retenir que les enfants vivent dans des conditions
difficiles. Pour ne rien arranger, l’éducation qu’ils reçoivent est médiocre.

Par la suite, l’éducation reçue par les écoliers est médiocre, la faute surtout à des
encadreurs non-qualifiés. En effet, les moniteurs chargés d’assurer la formation des écoliers ne
sont pas aptes à le faire ou sont limités intellectuellement. Les adjectifs qualificatifs « ignares,
abrutis » à la ligne 6 témoignent du mauvais niveau de ces formateurs. Aussi, le groupe nominal
« rossés à longueur de journée » confirment l’idée selon laquelle les moniteurs utilisaient la
violence pour faire passer leurs messages auprès des enfants.
Par ailleurs, l’enseignement donné aux écoliers est loin de leurs réalités. En d’autres
termes, on leur apprenait des choses venues d’ailleurs à l’école coloniale. Pour preuve, la
proposition juxtaposée aux lignes 10 et 11 « enrôlés sous les bannières des défilés de quatorze
juillet » atteste que ces gamins défilaient pour la fête nationale française, un événement qui n’a
aucun rapport avec leur pays. Ajoutée à cela, la phrase déclarative « des livres qui leur
présentaient un univers sans ressemblance avec le leur » (ligne 6-7) vient confirmer
l’inadéquation entre les réalités africaines et celles des colons.

Pour clore cette analyse, notons que ce texte a permis de voir les conditions déplorables
de vie des enfants et surtout la médiocrité de l’éducation qu’ils ont reçue. Rappelons que pour
qu’une formation soit efficace, elle doit tenir compte du bien-être des apprenants.

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