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Année : 2020
MÉMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de : Master
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DEVANT LE JURY
1
Table de matière
Chapitre 2 : La mise en œuvre d’un système management SST selon L’OHSAS __________________ 12
1- introduction : __________________________________________________________________________ 12
2- Définition, enjeux : _____________________________________________________________________ 12
3- Référentiels : __________________________________________________________________________ 13
4-Mise en œuvre d'un système de management S&ST : __________________________________________ 13
4-1 Pré requis et valeurs : _________________________________________________________________________ 14
4-2 Evaluation préalable de la situation d’une entreprise :______________________________________________ 15
2
7- Normalisation et certification :____________________________________________________________ 23
7-1 Normalisation internationale : __________________________________________________________________ 23
7-2 Certification : le choix de l’entreprise : ___________________________________________________________ 24
8-Conclusion ____________________________________________________________________________ 24
Chapitre 3 : Mise en œuvre d’un système management SST selon L’ISO 45001 __________________ 25
1-Introduction ___________________________________________________________________________ 25
2- Comparer OHSAS 18001 à ISO 45001 _______________________________________________________ 25
2-1 Structure et annexe ____________________________________________________________________________ 25
2-2 Quoi de neuf d'OHSAS 18001? ___________________________________________________________________ 26
5- Conclusion __________________________________________________________________________ 87
3
Conclusion général _______________________________________________________________________ 88
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Liste des Tableaux
Tableau 1 Les différents types d'approche d'un système de management en S&ST .............................................21
Tableau 2 Extrait des enjeux internes de la CFTP ....................................................................................................41
Tableau 3 Extrait des enjeux externes .......................................................................................................................42
Tableau 4 Tableau de classification des risques........................................................................................................46
Tableau 5 Tableau de classification des opportunités ...............................................................................................47
Tableau 6 Liste des parties intéressées ......................................................................................................................49
Tableau 7 Extrait du tableau de sélection des parties intéressées pertinentes du système de management de la
santé et de la sécurité au travail ................................................................................................................................54
Tableau 8 Tableau d’analyse des exigences des parties intéressées pertinentes du système de management de la
santé et de la sécurité au travail ................................................................................................................................59
Tableau 9 Démarche d’identification, d’évaluation et de veille de la conformité par rapport aux exigences légales
et autres exigences applicables ..................................................................................................................................69
Tableau 10 Extrait de l’identification des exigences légales et autres exigences applicables .................................70
Tableau 11 Echelle de gravité des risques professionnels.........................................................................................73
Tableau 12 Critères de validation de la conformité ..................................................................................................73
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Chapitre 1 : ETAT DE LART
1-Introduction
Le mot « management » est très employé dans les entreprises et recouvre plusieurs significations.
Une première utilisation qu'il faut vite réprouver suivant le conseil de la norme ISO 9000 V2000 : « En
français, il ne convient pas d'utiliser le terme « management » pour désigner des personnes, c'est-à-dire
« personne ou groupe de personnes ayant les responsabilités et les pouvoirs nécessaires pour la conduite
et la maîtrise d'un organisme ». Il est préférable d'utiliser l'expression « l'encadrement doit. » ou « la
direction doit. » plutôt que l'expression « le management doit. » ». Et c'est moins pédant.
Il y a un effet de mode qui consiste à associer ce mot à tous les substantifs utilisés dans les entreprises
pour faire « moderne ». Tout se « manage ». On parle de « management de la qualité », « management
par la Qualité Totale », « management des processus », « management des risques », « management de
projet », « management des hommes », « management stratégique », « management de
l'environnement », etc. J'ai même découvert récemment le « management de l'espace de travail » (sic !).
C'est plus « tendance » si on l'emploie en anglais : « TQM : Total Qualité Management », « BPM :
Business Processus Management »,.
Le top du top est de l'associer au mot « système » : « système de management de la qualité », « système
de management des risques », « système de management intégré », etc.
Au-delà de cette mode, le mot « management » est la plupart du temps synonyme de « gestion » ou de
« direction », mais il recouvre également d'autres concepts.
2- Définition
Définir le Management n'est pas une chose aisée. La plupart des auteurs en management ont donné leur
définition. Le mot « management » est devenu très à la mode depuis une vingtaine d'année et il est
associé à de très nombreux substantifs : tout se « manage »... Il est cependant possible de déterminer les
constantes de cette notion. [1]
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2-2 Certification :
Démarche qui consiste à identifier les dangers, mesurer et classer les risques auxquels sont soumis les
salariés d’un établissement, en vue de mettre en place des actions de correction et de prévention. [2]
Une maladie dite professionnelle lorsqu’elle est la conséquence directe de l’exposition d’un travailleur à
un risque physique, chimique, biologique, ou qui résulte des conditions dans lesquelles il exerce son
activité professionnelle. Maladie professionnelle est celle qui a pour origine des facteurs pathogène liés
au travail. [3]
Est considéré comme accident de travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à
l’occasion du travail à tout personne salariée ou travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit,
pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise. [3]
2-6 Risque :
On entend par risque, le degré d’exposition de la victime potentielle au danger ou à ses effets. On parlera
de risque, si une personne et exposée au danger identifié (par exemple, risque de brulure, fracture,
coupure…). Le risque se définit comme le produit de la probabilité qu’un événement non désirable se
produise par la gravité de cet événement. Est la conjugaison de la probabilité de survenance d’un
dommage et de la gravité du dommage. [4]
Tout risque ayant pour origine l’activité professionnelle, c’est-à-dire le travail rémunéré, indispensable
pour vivre de nos jours. Tout phénomène, tout événement qui apparait en milieu de travail et qui présente
un danger pour l’homme est appelé risque professionnel. [5]
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2-8 Prévention :
La politique de prévention a pour but d’améliorer l’état de santé de la population en évitant l’apparition,
le développement ou l’aggravation des maladies ou accidents et en favorisant les comportements
individuels et collectifs pouvant contribuer à réduire le risque de maladie et d’accident. [6]
L’hygiène au travail est la discipline qui s’occupe de l’environnement professionnel de manière à ce qu’il
soit optimum pour la santé et le bien-être des travailleurs. Elle s’intègre dans le vaste domaine de la santé
au travail en complément de la médecine du travail, de l’ergonomie et de la sécurité. [7]
Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à
l’occasion du travail à tout personne salariée ou travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit,
pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise. [8]
Système visant à améliorer les performances d’une entreprise en matière de Santé et de Sécurité au
Travail (SST) en combinant politique de prévention, moyens et personnel dans une démarche
d’amélioration continue.
De nouvelles donnes du marché sont apparues depuis la publication de la version 1994 des normes de la
série ISO 9000. Les versions 2008 et 2009 de ces normes prennent en compte les dernières évolutions du
marché, notamment dans une perspective de développement durable. Et c’est maintenant la responsabilité
sociétale qui est visée, avec le projet de norme ISO 26000
– Les clients d’un organisme et les autres parties prenantes, personnes ou groupes de personnes ayant un
intérêt dans ses résultats, dont les exigences croissantes couvrent des domaines qui vont bien au-delà de
la qualité du produit (qualité du service, éthique, etc.), incitent les entreprises davantage a pratiquer
l’écoute du client et des parties intéressées, et a s’améliorer en permanence.
8
– Ce qui a été développé et appliqué dans le domaine de la qualité est de plus en plus transposé sur le
plans international, européen et national dans domaine de la protection de l’environnement, avec les
normes de la série ISO 14000 et dans d’autres domaines, notamment dans celui de la santé étude la
sécurité au travail, avec l’apparition de la norme BS 8800 du référentiel britannique OHSAS 18001 et
plus récemment du référentiel international de ILO-OSH 2001.
– De nombreux référentiels sectoriels, normatifs ou non, traduisent des insuffisances pour l’application
des normes ISO 9000 dans tout organisme, quelles que soient sa taille et son activité. D’où la naissance
de référentiels d’assurance de la qualité spécifiques à certains métiers (AQAP pour l’armement, QS 9000
pour l’industrie automobile, etc.).
– Enfin la certification des systèmes de management de la qualité par tierce partie s’est développée
mondialement pour dépasser un million de certificats IS0 9001 en 2008. C’est maintenant la certification
des systèmes de management environnemental qui se développe avec, si l’entreprise le désire, la
certification de systèmes de management intégrés (qualité, environnement, sécurité).
Dans cet environnement économique et commercial, les normes ISO 9000 visent à répondre aux attentes
du marché :
– En axant les exigences ou recommandations sur l’amélioration de la satisfaction des clients et des
performances,
Depuis quelques années, et notamment durant les années 90, le management de la qualité a graduellement
pénétré l’ensemble des pays et activités humaines. Le principal facteur de ce développement a été
l’engouement pour l’assurance de la qualité à travers les normes ISO 9000. Et, progressivement,
l’assurance de la qualité s’est inscrite dans le cadre des démarches de progrès des organismes.
Il est important de remarquer que les voies de développement de l’assurance de la qualité avec les
premières normes ISO 9000 (1987 et 1994) et celles des modèles d’excellence de type TQM ont
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longtemps été distinctes, bien qu’ayant le même but : satisfaire le client sous la pression de la
concurrence en restant compétitif et, s’il y a lieu :
Mais il faut aussi préciser que, dans les années 70-80, la tendance était d’appliquer les exigences
d’assurance de la qualité en se bornant au respect du formalisme (on vérifie que ce qui est exigé et écrit
est appliqué), alors que l’EFQM s’intéressait plus au comportement global et aux performances des
organismes. On s’est, avec l’expérience, rendu compte que l’assurance de la qualité pure et dure amenait
une certaine stérilisation et que, si cette rigueur était nécessaire, elle n’était pas suffisante, et qu’il fallait
donc élargir le champ du management en tenant compte des principes de l’EFQM, ce qui s’est concrétisé
dans la version 2000 et des normes ISO 9000, et plus encore dans l’ISO 2001:2008 et l’ISO 2004:2009.
Dans ce contexte de recherche de l’efficience, qui dépend pour une grande part de la « qualité du
management », les entreprises ont pris de plus en plus conscience de la nécessité de satisfaire toutes leurs
« parties intéressées », c’est-a-dire non seulement leurs clients, mais aussi leur personnel, leurs
propriétaires ou actionnaires, leurs fournisseurs ou partenaires et la société environnante. La priorité pour
les entreprises est alors de bien mobiliser et de dynamiser l’ensemble de ses acteurs en appliquant des
systèmes de management de plus en plus évolués. Elles ont alors fait appel à de plus en plus de normes
ou référentiels publiés dans les domaines divers : la qualité, l’environnement, la santé et la sécurité au
travail, les ressources humaines, l’évaluation des risques, l’éthique sociale, etc. Et ces normes ont été
améliorées ou renouvelées en fonction de l’évolution du marché. [9]
4- Composantes du « management »
Pour approcher la définition du mot « management », il est plus aisé d'examiner les tâches du
« manager ». Un manager est une personne qui a une responsabilité hiérarchique au sein de l'entreprise.
En fonction du niveau auquel il se situe, le manager devra :
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• Avoir des relations avec les clients
• Négocier avec les fournisseurs
• Assurer la sécurité de son personnel
• Fixer les objectifs de son service et de ses collaborateurs en fonction de la stratégie de l'entreprise
• Assurer les relations avec les administrations, les pouvoirs publiques, les associations, etc.
• Motiver son personnel
• Embaucher et licencier
• Assurer la qualité au sein de son atelier ou service
• Présider les CE, DP, CHSCT
• Assurer le développement et la pérennité de son atelier, usine, service par l'innovation et la Recherche
& Développement . [1]
5- Conclusion :
On peut conclure que le management et la qualité de vie au travail est devenue une préoccupation pour
beaucoup d’entreprises. Elles reconnaissent que des salariés bien dans leur quotidien sont plus motivés,
plus productifs, plus créatifs. Qu’ils apportent un meilleur service aux clients et adhèrent plus rapidement
aux changements. Et qu’ils ont, de ce fait, un impact important sur la compétitivité de leur organisation.
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Chapitre 2 : La mise en œuvre d’un systeme
management SST selon L’OHSAS
1- introduction :
Un système de management de la santé et de la sécurité au travail (SMS) est une partie du système de
management global de l'entreprise. L'adoption d'un tel système est l'expression d'une approche globale et
gestionnaire de la prévention des risques professionnels. Elle se base sur un référentiel et suit une
démarche de changement qui doit être animée et soutenue. Les premiers constats effectués dans quelques
entreprises montrent que les résultats sont contrastés : ils dépendent plus de l'utilisation du système de
management que de son choix. La mise en œuvre d'un SMS est recommandée pour autant qu'un certain
nombre de valeurs essentielles et bonnes pratiques de prévention soient adoptées.
2- Définition, enjeux :
L’adoption d'un tel système est l’expression d’une approche globale et gestionnaire de la prévention
des risques professionnels. C’est une démarche volontaire qui vise à :
Les SMS constituent un cadre de gestion globale et structurée des risques, notamment pour les
petites et moyennes entreprises (PME). Ils permettent souvent un positionnement stratégique de la
S&ST, conférant autorité et légitimité à la fonction sécurité, et sont une source potentielle
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d’apprentissage pour l’entreprise dans tous les domaines. De ce point de vue, leur mise en œuvre
doit être encouragée pour autant que certaines conditions soient remplies. Ils peuvent a contrario
entraîner des effets indésirables si leur mise en œuvre n’est pas faite dans le respect de certaines
valeurs essentielles ni dans de bonnes conditions : standardisation excessive des modes de gestion,
rupture du dialogue social, conformité à un système sans réel progrès, contrôle excessif des
comportements.
Un SMS peut faire partie d'une démarche de développement durable, qui doit prendre en compte la
santé et la sécurité des travailleurs. [10]
3- Référentiels :
C’est un référentiel labélisable par les organismes de certification, OHSAS est l’abréviation de «
Occupational Health and Safety Assessement Series » ce qui signifie Sécurité et Santé au Travail ;
La sécurité et la santé au travail sont réglementées par le code du travail qui oblige les employeurs à
mettre en place les mesures de prévention et de protection après avoir évalué les risques
professionnels à chaque poste de travail. Ainsi, le document était établi en 1999 par le BSI (British
Standard Institution) pour aider les entreprises à respecter les obligations en matière de santé et de
sécurité. C’est un référentiel issu du secteur privé, élaboré à partir des normes nationales déjà
existantes (Bretagne, Espagne) Le référentiel OHSAS 18001 a établi un certain nombre de critères
d’évaluation des SM de la santé et la sécurité au travail. Il est révisé en 2007. [11]
Structure du référentiel :
Le référentiel est basé sur l’amélioration continue, il peut être intégré dans le cadre du SM (il est
rédigé d’une façon similaire aux normes du SM). Ses axes sont comme suit : - La politique définie :
évaluer les couts, les besoins, les finances humaines, les moyens,…pour engager l’entreprise à tous
les niveaux afin de couvrir tout problème lié à la santé et sécurité - Une planification basée en partie
sur l’identification des dangers, ce qui permet de les maitriser - Une mise en œuvre su tous les
éléments de l’entreprise pour une pro activité optimale 38 - La vérification et les actions correctives
pour un traitement et un contrôle systématique - La revue de direction pour contrôler et orienter les
actions - L’OHSAS demande à l’entreprise de faire une analyse de risque professionnelle L’objectif
du référentiel est d’obtenir une meilleure gestion des risques afin de réduire le nombre d’accidents,
de se conformer à la législation et d’améliorer les performances et par conséquent, éviter les couts
des conséquences humaines, économiques ou juridiques de ces accidents. Pour être certifiée,
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l’entreprise doit analyser chaque procédure de son fonctionnement via une série d’audits. Elle doit
identifier les non-conformités facteurs de risque) et déterminer les actions correctives et préventives,
ce référentiel porte sur la formation du personnel et la préparation aux situations d’urgence et les
mesures et solutions à poursuivre pour améliorer les performances. [11]
Pour éviter d'aboutir à un système élaboré qui ne porte pas ses fruits (surtout lorsqu’il a été imposé
ou qu’il ressort d’une démarche uniquement descendante), il est nécessaire d’animer la démarche.
Sans quoi, le système de management ne constitue qu’une "couche supplémentaire" de formalisme
et de prescriptions, le plus souvent éloignée des pratiques réelles. Cette "vie" du système et son
inscription dans un véritable processus d’amélioration sont les objectifs les plus difficiles à réaliser.
La mise en place d’un tel système de management est un projet de changement dans l’entreprise.
Même si les objectifs d’un tel système sont consensuels et que son adoption paraît simple et
naturelle, ce genre de dispositif de gestion exige (pour des résultats réels) une véritable démarche de
projet et un accompagnement du changement.
Cette approche renvoie aux théories de l’innovation qui décrivent les changements les plus réussis et
les plus durables. Ces changements sont le fruit d’un processus en trois étapes : incitation, laisser-
faire et institutionnalisation.
A ce titre, plus qu’un outil, un SMS est assimilable à un projet et il doit être géré comme tel (acteurs
identifiés, responsabilités et tâches précises et coordonnées, planning…).[10]
Les chances de réussite d'un système de management en S&ST sont d'autant plus élevées que les
conditions suivantes sont remplies :
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Une volonté forte et durable de la direction, traduite par l'engagement de moyens
(disponibilité des personnes, budgets, programme de formation, communication…).
L’existence d’un objectif de conformité réglementaire (si cette exigence n’est pas remplie au
départ).
L’existence d’une culture relative à la sécurité au travail matérialisée, par exemple, par la
connaissance des principes de prévention ou la pratique d’analyse des accidents.
La volonté de prendre en compte un certain nombre de valeurs essentielles et de bonnes
pratiques en particulier celles proposées par l'Institution prévention et adoptées par la
Commission des accidents du travail et des maladies professionnelles (CATMP) de la
CNAMTS : l’homme, la transparence et le dialogue social.
L’INRS, la CNAMTS et les CRAM nous proposent un outil pour nous aider dans cette évaluation. Il
a été dénommé « grille GPS SST ». Sur 20 thèmes, l’entreprise peut coter sa pratique actuelle de
gestion par rapport à 4 situations types par thème et identifier les voies de progrès possibles.
Cet outil permet également d’accompagner l’entreprise dans la mise en place d’un système de
management de la santé et de la sécurité du travail. [10]
15
5-Etapes de la démarche :
La structure des systèmes de management en S&ST est apparemment proche de celle proposée pour
les systèmes qualité ou environnement. Cela peut laisser croire que la gestion de la santé et de la
sécurité au travail (S&ST) peut être assimilée à celle d'autres dispositifs. L’enjeu S&ST, qui touche
directement et personnellement chacun dans l’entreprise, fait que la mise en œuvre des SMS est
différente.
La définition d’une politique S&ST permet de fixer le cadre du dispositif de management. Elle doit
reposer sur une réelle volonté du chef d’entreprise de s’engager dans la démarche et de faire
progresser l’entreprise de façon régulière.
Une politique pertinente se traduit par une intégration des exigences en S&ST dans toutes les
fonctions de l’entreprise. Tous les services sont concernés et doivent gérer cette thématique comme
une composante à part entière du management de leur unité.
Cette politique doit être expliquée de façon claire et concise dans un document qui sera communiqué
au personnel (lettre d'engagement de la direction). [10]
5-2 Organisation :
Le rôle des différents acteurs de l'entreprise en S&ST doit être précisé : missions, responsabilités,
obligations, pouvoirs, relations… Le personnel et ses représentants doivent être consultés, informés
et formés afin de s'approprier la démarche. Cela demande la mise en place d'une documentation,
d'un plan de formation et de procédures de communication interne.
L'évaluation des risques professionnels (EVRP) est au cœur d’une recherche d’amélioration
continue de la santé et de la sécurité. Le succès de la démarche dépend pour une large part de la
pertinence de l'analyse des situations de travail réelles. Les résultats de l’évaluation des risques
doivent être transcrits dans le document unique (article R. 4121-1 du Code du travail). Au-delà du
strict respect de l’obligation réglementaire, ce document doit déboucher sur un plan d’actions
définissant les mesures de prévention appropriées aux risques identifiés. Les approches
pluridisciplinaires (techniques, humaines, organisationnelles) sont nécessaires tant au niveau global
de l’entreprise qu’au niveau de l’étude détaillée des postes de travail. Une veille réglementaire doit
également être mise en place. [10]
La mise en œuvre du plan d’actions doit s’articuler étroitement avec les règles et les pratiques des
métiers ainsi qu'avec les procédures existantes. Cela suppose une concertation étroite avec tous les
17
opérateurs concernés, la création de dispositifs participatifs basés sur l’analyse des activités et la
liberté donnée aux opérateurs de rechercher des solutions innovantes. Cela implique la réalisation du
programme de formation, le dialogue social, la communication, la documentation et l'anticipation
des urgences.
Un dispositif permettant de rendre compte régulièrement de l’avancement des actions doit être mis
en place.
Il faut vérifier l'efficacité de la mise en œuvre et réagir dès la découverte d'un nouveau risque, d'une
dérive… Des audits doivent être systématiquement déployés et analysés pour choisir des actions
correctives. Un tableau de bord S&ST peut être alimenté par des indicateurs variés, quantitatifs et
qualitatifs : indicateurs de risques, indicateurs de moyens et indicateurs de résultats. Les indicateurs
traditionnellement utilisés (taux de fréquence et taux de gravité des accidents du travail, taux de
cotisation…) ne sont que des indicateurs de résultats et montrent très rapidement leurs limites.
Chaque entreprise peut et doit innover dans ce domaine. Il faut éviter une conformité de façade au
référentiel sans réel progrès d’une année sur l’autre. [10]
Les revues de direction servent à améliorer le système, à faire évoluer la politique et à élaborer de
nouveaux programmes d'action en fonction de l'évolution des indicateurs observés. L’évaluation de
la politique permet de s’interroger sur les dysfonctionnements liés à la conception et à l’organisation
générale du système, c’est-à-dire sur la pertinence des stratégies d’action.
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6- Configurations organisationnelles des entreprises :
Une étude nationale est menée par l'Institution prévention dans le but de décrire et d'évaluer les
pratiques des entreprises dans le domaine du développement et de la mise en place de systèmes de
management en S&ST. Une première étape, réalisée par questionnaire, a permis d’identifier les
principales caractéristiques des actions dans 165 entreprises. La deuxième étape est actuellement en
cours ; basée sur des diagnostics approfondis, elle a pour objectif d’analyser sur le terrain le
déroulement des actions dans une dizaine d’entreprises
A l’observation, la mise en œuvre des SMS apparaît fortement contrainte et déterminée par le
contexte de l’entreprise et les objectifs poursuivis. Les entreprises étudiées, a priori exemplaires,
montrent des résultats variables en S&ST. Le bénéfice d’un SMS tient moins à une question de
référentiel que d’organisation de la démarche.
L’étude, menée auprès d’entreprises de toutes tailles, de tous secteurs d’activité et utilisant les
principaux référentiels existant en France, fait apparaître quatre grandes formes de démarches de
management de la santé et de la sécurité au travail. Ces quatre configurations organisationnelles
observées tiennent principalement à différentes variables de contexte (structure, taille, activité,
technologie…). Ces dimensions conditionnent la démarche et ses résultats. Les démarches de SMS
répondent ainsi non pas à un modèle mais à quatre tendances d’organisation plus ou moins typiques
selon les entreprises. En dépit de principes ou fondements standards, communs aux référentiels, les
démarches vont produire des résultats différents :
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Fig 2 Les 4 grandes formes de démarches de management S&ST
A démarche différente, résultats différents. Si les référentiels offrent dans l’ensemble un cadre pour
une gestion plus globale et coordonnée des risques, ils ne réussissent pas nécessairement à structurer
et modifier les pratiques dans les mêmes conditions. Les difficultés rencontrées ne sont pas typiques
d’un référentiel ni d’un de ses éléments mais tiennent aux caractéristiques de la démarche. Réussir
en matière de management S&ST suppose donc de considérer d’abord le management de la
démarche. Les résultats apparaissent au final contrastés ; les quatre configurations proposées
résument les principaux cadres de démarches rencontrés dans les entreprises. [10]
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Les différents types d'approche d'un système de management en S&ST
TYPES D'APPROCHES
Service QHSE
(qualité, hygiène,
Origine volonté Direction générale Encadrement Direction générale
sécurité,
environnement)
Intégrer la S&ST
Intégrer la S&ST Formaliser une Intégrer la S&ST dans
Objectif attendu dans les politiques
dans les pratiques gestion de la S&ST les comportements
locales
Encadrement et
Direction nationale Encadrement et
Animateurs et personnel avec Direction générale et
(ou régionale) et fonctionnels
partenaires fonctionnels encadrement
fonctionnels sécurité sécurité
sécurité
Réunions
Groupes de travail Réunions Ressources humaines et
Modes de diffusion d'information et de
avec le personnel d'encadrement évaluations individuelles
sensibilisation
Participation du
Faible Forte au départ Limitée Forte à la fin
personnel
Association du Participation et
Information Consultation Information
CHSCT validation
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Configuration "en cascade"
La configuration en cascade concerne des entreprises qui sont affiliées à des groupes ou à des
donneurs d’ordres importants, affichant des stratégies affirmées en matière de S&ST. Ces stratégies
imposent un référentiel et souvent une certification en S&ST qu’il leur incombe de décliner. Pensée
par une direction pour une application générale, la démarche "en cascade" impulse une prise en
charge de la sécurité globale, relayée en local par la hiérarchie. Cette démarche, si elle n’est pas
ajustée localement, produit des mesures standard autour des risques les plus communs. Reçue
comme une prescription, imposée, la mise en œuvre du système de gestion reste souvent assez
formelle et superficielle. Elle ne produit guère de résultats pour la santé et la sécurité des
travailleurs. [10]
Configuration "innovante"
La configuration "innovante" est celle d’entreprises ayant une volonté d’organisation en matière de
S&ST, dont certains acteurs de l’entreprise (en particulier l’encadrement) vont s’emparer pour
reprendre de façon originale le dispositif de gestion. Le modèle "innovant" tire parti de l’existant
tout en suscitant un travail poussé de remise à plat de l’organisation d’un point de vue de la sécurité.
Ce travail est souvent l’occasion de repenser globalement les activités et les tâches avec des règles
de gestion qui combinent les exigences des systèmes qualité, environnement et S&ST au sein d’un
véritable système de management intégré. Son seul inconvénient est le risque d’essoufflement lié à
l’investissement nécessaire et aux exigences du système, surtout si le soutien de la direction
s’affaiblit.
Configuration "appliquée"
La configuration "appliquée" a été observée dans des entreprises disposant d’une fonction sécurité
considérant la gestion de la S&ST comme un impératif professionnel. Le modèle "appliqué" est une
démarche portée par les fonctionnelles sécurités, qui déclinent scrupuleusement les référentiels pour
leur entreprise, en tirant généralement parti d’une bonne analyse des risques. Cette approche exige
un minimum de statut et de qualification des fonctionnelles sécurités afin d'affirmer la démarche au
niveau des procédures stratégiques de l’entreprise. Si leur statut et/ou leurs compétences sont
insuffisants, le risque de cette approche est de rester technique (conception de postes, règles
d’hygiène…) et de modifier peu les pratiques. En tout état de cause, les résultats sont souvent
limités en matière de S&ST.
Configuration "idéologique"
La configuration "idéologique" se rencontre dans des entreprises sensibles aux questions de santé-
sécurité mais portées moins par l’aspect technique ou gestionnaire du sujet que par sa valeur morale.
L’accent étant mis sur la responsabilisation des salariés, le SMS est conçu comme un moyen de
changer les attitudes et les comportements des salariés, voire de les unifier au sein d’une "culture
commune" de la sécurité. Le modèle "idéologique" vient s’ajouter le plus souvent à des procédures
générales de sécurité rigoureuses (accueil, analyse des accidents, port des EPI…). La technicité du
personnel dans le domaine de la sécurité est incontestable et les résultats globalement positifs pour
la S&ST. Cette approche normative fonctionne bien dans un environnement stable mais elle atteint
ses limites dans un contexte où l’organisation est modifiée et les comportements attendus inadaptés.
[10]
7- Normalisation et certification :
7-1 Normalisation internationale :
La S&ST relève du domaine des relations sociales, où il est nécessaire de prendre en compte
les spécificités culturelles, structurelles et opérationnelles de chaque pays.
Les systèmes de management doivent être suffisamment souples pour pouvoir s’adapter à la
taille et aux risques des entreprises, en particulier des PME.
Le sujet, de nature plus sociale qu’économique, est pris en charge par l'OIT (Organisation
internationale du travail). Cette organisation tripartite a établi des principes directeurs en matière de
management de la S&ST. Le document de référence qu’elle a publié (ILO-OSH 2001) comprend un
référentiel approuvé par les différentes parties prenantes (représentants des entreprises, des salariés
et des pouvoirs publics). Il met l'accent sur la participation des salariés et la concertation avec les
structures représentatives du personnel. [10]
L’expérience tend à montrer que la recherche de la certification comme une fin en soi, c’est-à-dire
sans qu’une démarche de progrès lui soit associée, conduit le plus souvent à l’échec. C’est
notamment le cas lorsque l’entreprise n’a pas d’autre but que d’obtenir une reconnaissance externe
sous la contrainte de ses donneurs d’ordre. La démarche reste formelle et superficielle, le personnel
peu impliqué et les changements limités. Les effets peuvent même se révéler néfastes, allant jusqu’à
faire obstacle à toute action ultérieure conduite avec une approche plus respectueuse de valeurs et de
bonnes pratiques.
Il en est tout autrement lorsque l’entreprise a pour finalité première d’améliorer la santé et la
sécurité de ses salariés ; lorsqu’elle réalise avec eux un travail en profondeur, met en place une
organisation, fait vivre son système de management et l’améliore. Dans ces circonstances la
recherche d’une certification peut être une façon de reconnaître les résultats obtenus tant vis-à-vis
des salariés que vis-à-vis des clients et des partenaires de l’entreprise.
La décision de rechercher une certification est du ressort exclusif de l’entreprise. C’est à elle de
déterminer si cette certification lui est utile et dans quelles conditions elle doit la mener. [10]
8-Conclusion
La certification OHSAS 18001 est basée sur la norme de référence en matière de santé et sécurité au
travail, c’est un outil de pilotage efficace pour maîtriser les risques organisationnels, techniques et
comportementaux au quotidien pour ainsi améliorer les performances de l’entreprise dans le temps.
La certification OHSAS 18001 prévoit les accidents, évalue et réduit les risques, améliore les
conditions de travail du personnel et répond aux réglementations de plus en plus complexes.
Chapitre 3 : Mise en œuvre d’un systeme
management SST selon L’ISO 45001
1-Introduction :
Pour les organisations soucieuses d'améliorer la sécurité des employés, de réduire les risques sur le lieu
de travail et de créer de meilleures conditions de travail, il existe la norme ISO 45001.
Selon l'Organisation internationale du travail, plus de 7 600 personnes meurent chaque jour d'accidents
ou de maladies liés au travail. C'est pourquoi un comité ISO d'experts en santé et sécurité au travail s'est
mis au travail pour élaborer une norme internationale susceptible de sauver près de trois millions de vies
chaque année. Structurée de manière similaire à d'autres systèmes de gestion ISO, l'approche sera
familière aux utilisateurs de normes telles qu’ ISO 14001 ou ISO 9001. ISO 45001 s'appuie sur le succès
de normes internationales antérieures dans ce domaine telles que OHSAS 18001, l'Organisation
internationale du travail. Lignes directrices OIT-SST, diverses normes nationales et les normes et
conventions internationales du travail de l'OIT.
L'annexe L est un nouveau format de système de gestion qui aide à rationaliser la création de nouvelles
normes. En raison de son utilisation dans plusieurs normes, il facilite la mise en œuvre d' un certain
nombre de normes au sein d'une même organisation. L'annexe L remplace le guide ISO 83. Le guide 83
était à l'origine une structure de base et un texte normalisé pour les normes de système de
management. Cette structure n'était pas commune aux multiples normes, ce qui rend difficile pour les
organisations de mettre en œuvre plusieurs normes.
En 2012, l'ISO a décidé que toutes les normes de système de management utiliseraient un cadre
commun. Ce cadre contient plusieurs fonctionnalités clés, notamment:
Une structure unifiée de haut niveau
Texte et terminologie communs
La norme des systèmes de gestion individuels ajoutera des exigences supplémentaires «propres à la
discipline»
La structure de haut niveau d'ISO 45001 présente plusieurs avantages par rapport à OHSAS 18001. La
nouvelle norme permet une meilleure compatibilité des normes grâce au cadre commun. Il est désormais
plus facile de mettre en œuvre de nouvelles normes et la transition, d'intégrer plus facilement les normes
dans le système de gestion d'une organisation, d'augmenter les valeurs pour les utilisateurs et d'augmenter
l'efficacité de l'élaboration des normes pour les comités techniques.
Portée
Références normatives
Termes et définitions
Contexte de l'organisation
Direction
Planification
Soutien
Opération
Évaluation des performances
Amélioration
Au sein de cette structure, les 10 clauses sont organisées en quatre étapes appelées «Plan-Do-Check-
Act» (PDCA) . Les trois premières clauses ne font pas partie du PCDA, elles consistent en des
informations générales et un support pour la compréhension des clauses. Les clauses 4-7 relèvent
du plan , la clause 8-Fonctionnement relève du do , la clause 9- Évaluation des performances est
sous contrôle et la clause 10-Amélioration relève de la loi . [12]
La pensée basée sur les risques est l'un des plus grands changements. Cela oblige les
organisations à considérer les risques et opportunités associés aux problèmes identifiés dans la
clause 4. Cette clause a apporté un changement significatif en remplaçant les actions préventives
et en réduisant le besoin d'actions correctives.
Les parties intéressées sont l'autre grand changement clé. L'attention est davantage portée sur les
parties prenantes dans ISO 45001 par rapport à OHSAS 18001. Il y a deux nouveaux paragraphes
qui traitent des parties intéressées «comprendre l'organisation et son contexte» et «comprendre les
besoins et les attentes des parties intéressées».
Les implications sont un autre changement clé. L'annexe L contribue à faciliter les normes et
l'intégration des systèmes de gestion. Cela permet d'offrir des avantages et une efficacité accrus tout
en offrant une vue plus complète d'une organisation couvrant souvent plusieurs sites, zones
géographiques et fournisseurs. Dans l'ensemble, il existe davantage de domaines dans lesquels la
haute direction doit démontrer son implication et son engagement directs dans le système de gestion
de la SST. [12]
3- Les 8 principales différences entre OHSAS 18001 et ISO 45001
3-1 Annexe SL
ISO 45001: 2018, comme la plupart des autres normes ISO, a adopté l'Annexe SL Structure de haut
niveau (HLS).
L'annexe SL est conçue pour simplifier l'intégration avec d'autres systèmes de gestion comme ISO 9001
et 14001 avec un langage cohérent et des sous-clauses correspondantes, ce qui permet de créer et de
gérer plus facilement un système de gestion d'entreprise intégré.
Comprendre l'annexe SL n'est pas seulement crucial pour ISO 45001 - c'est le cœur de toute norme ISO
moderne que vous pouvez vous attendre à accréditer à l'avenir, vous devez donc commencer votre lecture
dès que possible. [13]
En vertu de la norme ISO 45001, le rôle du représentant de la direction est autorisé mais fortement
déconseillé, pour 3 raisons principales:
Comme toutes les normes ISO modernes, 45001 met fortement l'accent sur le risque. Investir le contrôle
du système H&S dans un seul employé doit être reconnu comme une configuration risquée, en particulier
pour les grandes entreprises
D'autre part, la cession de responsabilité et l'adhésion à plusieurs employés doivent être reconnues
comme une opportunité d'amélioration continue
Plus important encore, la haute direction ne peut plus se distancier du fonctionnement du système de
gestion de la santé et de la sécurité en déléguant simplement un représentant. [13]
L'article 5 de la norme ISO 45001 pousse et encourage l'intégration de la santé et de la sécurité dans le
système de gestion plus large de votre organisation.
Cela signifie que la haute direction devrait désormais jouer un rôle de leadership descendant plus fort,
amener les améliorations de la performance à l'action et assumer la responsabilité de la protection de
leurs employés.
Mais qu'est-ce que cela signifie dans la pratique? L'engagement peut être démontré de plusieurs façons,
notamment:
3. Des ressources adéquates, telles que les derniers EPI ou outils de gestion de la qualité
4. Soulever les problèmes, repérer les dangers et suggestions constructives encouragées, louées et
récompensées. [13]
La transition d'OHSAS 18001 à ISO 45001 doit être conçue de manière à intégrer le plus largement
possible la responsabilité et l'engagement en matière de santé et de sécurité.
Cela va au-delà de la simple formation du personnel aux procédures de santé et de sécurité et de l'attente
qu'il s'y conforme.
Au lieu de cela, la santé et la sécurité devraient faire partie intégrante du «statu quo», tous les travailleurs
étant conscients des objectifs et des avantages d'un lieu de travail sûr et efficace, et habilités à y
contribuer.
L'ISO 45001 suit l'orientation générale des normes ISO récentes en encourageant la «pensée basée sur les
risques»: une approche plus proactive, flexible et préventive basée sur la correction d'un éventail plus
large de risques avant qu'ils ne se matérialisent.
Le chapitre 6.1 de la norme traite des risques du même souffle que les opportunités, encourageant les
entreprises à définir, évaluer et traiter les opportunités d'amélioration continue tout comme elles
identifieraient et traiteraient les risques. Plutôt que de simplement réagir aux non-conformités, votre
HSMS devrait les utiliser positivement pour conduire votre cycle d'amélioration continue.
Et l'influence de l'Annexe SL s'infiltre dans la focalisation sur les risques de l'ISO 45001 - le contexte et
les influences externes sur votre organisation devraient donc faire autant partie de votre registre des
risques H&S qu'un élément de la machinerie.
Par exemple, une évolution réglementaire ou juridique qui vous invite à modifier un ingrédient ou une
étape de votre processus de fabrication peut présenter un nouveau risque pour les travailleurs qui suivent
ce processus.
ISO 45001 comprend également une section élargie sur la préparation et la réponse aux situations
d'urgence.
En bref, vous devez aller au-delà des simples points de pincement et des dangers de glissement et adopter
une compréhension plus globale des risques pour la santé et la sécurité. [13]
Étroitement liée à la réflexion fondée sur le risque, l'accent est davantage mis sur la planification et la
fixation d'objectifs.
Vos objectifs H&S doivent tenir compte de la disponibilité des ressources, du personnel responsable, des
KPI pertinents et des délais.
Et ISO 45001 est plus explicite que l’OHSAS 18001 sur la formalisation des objectifs organisationnels,
les reliant aux objectifs de santé et de sécurité, la définition des priorités et la documentation. [13]
La santé et la sécurité ont tendance à inciter les gens à penser en termes purement physiques.
Et bien que la santé mentale ne soit pas explicitement mentionnée dans ISO 45001, la norme est conçue
pour être suffisamment flexible pour correspondre aux besoins spécifiques de votre entreprise.
Donc, si le bien-être mental est une préoccupation pour votre entreprise, il existe plusieurs domaines de la
norme ISO 45001 que vous pouvez exploiter pour un HSMS plus intégré protégeant le corps et l'esprit.
1. Article 4.2 : les besoins des travailleurs et des parties intéressées peuvent inclure le bien-être
mental et peuvent être inclus dans votre politique de santé et de sécurité.
2. Clause 6.1.2.1 : dans le cadre de votre identification des dangers / risques, vous pouvez
désormais prendre en compte des facteurs tels que le stress et la fatigue des employés et leur
impact sur vos processus et fonctions métier.
3. Clause 6.2 : la santé mentale peut être intégrée dans vos objectifs et plans d'amélioration de la
santé et de la sécurité, et suivie en tant qu'indicateur de performance clé par le biais de
mécanismes tels que les examens annuels et les enquêtes de satisfaction.
4. Clause 8.1.2 : les risques pour la santé mentale peuvent être traités et leurs scores de risque
résiduel abaissés comme tout autre risque. Par exemple, les processus de taxation mentale
peuvent être alternés et répartis entre les employés pour éviter un stress excessif. [13]
Sur les 37 termes et définitions inclus dans ISO 45001, seulement 3 sont identiques à ceux de OHSAS
18001.
Les nouvelles définitions incluent «travailleur» et «lieu de travail», tandis que «documents et
enregistrements» sont désormais des «informations documentées» pour refléter la focalisation plus large
d'un système de santé et de sécurité 45001. [13]
Nous savons déjà beaucoup de choses que contiendra ISO 45001 et comment elle sera formatée, car l'ISO
a fait circuler plusieurs ébauches au cours des dernières années. En tant que tel, il est possible pour votre
organisation de commencer le processus d'analyse des lacunes tôt et, par conséquent, d'être mieux
préparée lorsque les révisions finales seront publiées.
ISO 45001 est conçue pour remplacer OHSAS 18001. La nouvelle norme a été initialement proposée en
juin 2013. Après un processus de consultation approfondi qui a pris en compte plus de 6 300
commentaires, l'ISO a publié son premier projet en janvier 2016. Un projet de travail final a suivi en
Novembre 2017. Pour autant qu'aucune consultation publique ne soit requise, l'ISO devrait publier la
version finale en mars 2018.
Les organisations qui utilisent actuellement OHSAS 18001 auront trois ans pour migrer leur système de
gestion de la santé et de la sécurité au travail vers ISO 45001.
Dans ce guide ISO 45001, nous fournissons un aperçu général de certains des changements ISO 45001
auxquels vous pouvez vous attendre, et comment ils auront un impact sur votre organisation.
L'un des principaux changements entre ISO 45001 et OHSAS 18001 est l'accent mis par la nouvelle
norme sur le contexte organisationnel. En adoptant la structure de haut niveau de l'annexe SL, ISO 45001
exige que les participants envisagent la gestion de la santé et de la sécurité au travail dans un contexte
plus large, qui inclut les réglementations et la gouvernance ainsi que la culture organisationnelle et son
impact sur toutes les parties prenantes, y compris les travailleurs, les clients et plus encore. Cela facilite
également l'intégration dans les pratiques commerciales existantes, plutôt que d'être considéré comme
une fonction distincte.
ISO 45001 fait de la santé et de la sécurité une préoccupation à l'échelle de l'organisation. Il modifie
plusieurs exigences de participation et d'engagement de la direction en une disposition de leadership plus
générale, une distinction subtile conçue pour permettre à tout le personnel de faire de la sécurité une
priorité.
De même, la communication et la documentation prennent une importance accrue. Tout le personnel doit
maintenant être conscient de ses responsabilités et travailler ensemble pour atteindre les objectifs de santé
et de sécurité. Pour faciliter cela, les organisations devront réserver des ressources adéquates pour la
participation des travailleurs et la formation sur des sujets tels que le signalement des incidents, les
enquêtes, l'évaluation des risques et d'autres tâches qui étaient le domaine exclusif de la gestion sous
l'ancien système.
ISO 45001 fusionne plusieurs clauses (4.3.1, 4.3.2 et 4.3.3) dans OHSAS 18001 concernant la définition
des objectifs, l'identification des opportunités et la gestion des risques. La nouvelle norme traite des
opportunités et des mesures d'efficacité, des exigences légales et plus encore. Lors de la définition des
objectifs de santé et de sécurité, les organisations doivent tenir compte des ressources disponibles et
identifier le personnel responsable, les délais et les paramètres associés pour évaluer le succès. Ces
changements nécessitent une documentation supplémentaire, formalisant les objectifs et les priorités de
l'organisation dans une plus large mesure que OHSAS 18001.
La section 7 de l'ISO 45001 révise plusieurs des dispositions de support contenues dans OHSAS 18001.
Elle abandonne de nombreuses exigences procédurales au profit d'une documentation plus
complète. L'accent est également davantage mis sur la communication, ISO 45001 exige que les objectifs
de communication soient définis et mesurés pour leur efficacité. Cela est lié à un regain d'intérêt pour la
sensibilisation, dans lequel les gestionnaires doivent communiquer avec les travailleurs sur les politiques,
les risques et les dangers, ainsi que sur les résultats de toutes les enquêtes sur les accidents et autres
enquêtes officielles et les changements potentiels.
Changement n ° 5: Fonctionnement
L'ISO 45001 introduit plusieurs nouvelles exigences dans la section fonctionnement général de la
norme. La section 8.1.2 organise les principes de gestion des risques selon une hiérarchie de contrôles. Il
identifie également les sources potentielles de changement opérationnel et décrit leurs exigences en
matière de santé et de sécurité au travail. Ceux-ci peuvent inclure de nouveaux personnels ou
équipements, des conditions de travail changeantes, de nouvelles exigences réglementaires et plus encore.
D'autres nouvelles dispositions renforcent les exigences liées aux tâches externalisées et aux processus
d'approvisionnement, ainsi que les contrôles et la communication lorsque vous travaillez avec des
contractuels internes et externes. De plus, ISO 45001 comprend une section étendue sur la préparation et
la réponse aux urgences.
Dans la norme ISO 45001, les contrôles opérationnels d'une activité doivent pouvoir s'adapter aux
dangers et risques nouveaux et existants. En conséquence, le système global de gestion de la santé et de
la sécurité au travail devient plus polyvalent et résilient.
ISO 45001 renforce, élargit ou modifie de nombreuses exigences d'évaluation de la norme sortante. Les
résultats de performance et de suivi doivent désormais être des informations documentées. Dans le cadre
du nouvel accent mis sur le contexte organisationnel, ces repères devraient tenir compte de facteurs
supplémentaires tels que les exigences légales, les risques, les opportunités et les objectifs.
ISO 45001 comprend également des exigences plus détaillées en matière de conformité réglementaire et
d'audit interne et externe. Ces changements sont conçus pour impliquer activement les travailleurs à
l'échelle de l'organisation, les travailleurs concernés doivent connaître le statut de conformité actuel de
l'organisation, tandis que la direction doit informer les travailleurs et les parties concernées des résultats
de l'audit. La nouvelle norme élargit également la portée de la revue de direction pour inclure les risques
et les opportunités, entre autres facteurs.
Changement n ° 7: Amélioration
L'amélioration continue est l'un des principes fondamentaux de chaque système ISO. ISO 45001 affine
davantage cela. les systèmes de gestion de la santé et de la sécurité au travail doivent identifier et
répondre à la non-conformité par des mesures. La nouvelle norme abandonne l'idée de l'action préventive
en tant que concept distinct. Au lieu de cela, la prévention devient une exigence fondamentale du système
dans son ensemble.
Par exemple, après un incident, les organisations conformes doivent effectuer une analyse des causes
profondes et apporter les modifications appropriées pour éviter que des incidents similaires ne se
reproduisent. Le système n'est plus simplement réactif, au lieu de cela, les incidents de non-conformité
aident à conduire le cycle d'amélioration continue. [14]
Lors de la migration depuis OHSAS 18001, plusieurs mesures doivent être prises pour «préparer le
terrain», pour ainsi dire, avant que le nouveau système de gestion lui-même puisse être établi.
1. Effectuez l'analyse des parties intéressées (c'est-à-dire les individus ou les organisations qui
peuvent affecter les activités de votre organisation) ainsi que les facteurs internes et externes
qui pourraient avoir un impact sur les activités de votre organisation, puis demandez-vous
comment ces risques peuvent être contrôlés via votre système de gestion.
2. Établissez la portée du système, tout en tenant compte de ce que votre système de gestion est
censé réaliser.
3. Utilisez ces informations pour établir vos processus, votre évaluation / appréciation des
risques et, surtout, pour définir les indicateurs de performance clés (KPI) pour les processus.
4. Une fois que vous avez adapté toutes les données aux outils de OHSAS 18001, vous pouvez
réutiliser la plupart de ce que vous avez déjà dans votre nouveau système de gestion. Ainsi,
bien que l'approche soit assez différente, les outils de base sont les mêmes. [15]
La réponse dépend de vos connaissances sur les systèmes de gestion ISO. ISO 45001 adopte l'annexe SL,
partageant ainsi une structure de haut niveau (HLS), un texte de base et des termes et définitions
identiques avec d'autres normes de système de management ISO récemment révisées telles que ISO
9001: 2015 (gestion de la qualité) et ISO 14001: 2015 (gestion de l'environnement ). Si vous connaissez
déjà le cadre commun, une grande partie de la norme ISO 45001 vous semblera familière et il vous
suffira de combler les «lacunes» de votre système.
Si ce n'est pas le cas, les choses pourraient être un peu plus délicates. La norme n'est pas facile à
appréhender lorsque vous la lisez comme un livre normal. Vous devez réaliser toutes les interconnexions
entre les clauses spécifiques. Mon meilleur conseil serait de trouver une bonne formation pour vous aider
à libérer tout le potentiel de la norme. Vous pouvez également envisager d'employer des services de
conseil pour vous aider dans le processus. [15]
Le cadre commun de l'ISO (le HLS susmentionné) pour les normes de systèmes de management a été
délibérément développé pour faciliter l'intégration de nouveaux sujets de management dans les systèmes
de management existants d'une organisation. Par exemple, ISO 45001 est basée assez étroitement sur ISO
14001, car nous sommes conscients que de nombreuses organisations combinent leurs fonctions SST et
environnement en interne. [15]
Nous prévoyons que la plupart des organisations utiliseront la norme ISO 45001 pour établir un système
de gestion de la S&ST efficace, et quelques-unes seulement voudront la reconnaissance supplémentaire
qui accompagne la certification. Il n'est pas nécessaire de certifier une norme de système de management
ISO. La simple mise en place d'un système de gestion formel apportera de nombreux avantages qui lui
sont propres grâce à l'application des meilleures pratiques. La certification est simplement une
approbation supplémentaire qui démontre aux parties externes que vous avez atteint la pleine conformité
avec une norme spécifique.
Les avantages de la norme ISO 45001 sont infinis lorsqu'elle est correctement mise en œuvre. Bien que la
norme exige que les risques en matière de SST soient traités et contrôlés, elle adopte également une
approche fondée sur les risques pour le système de gestion de la SST lui-même, afin de s'assurer qu'il est
efficace et qu'il est continuellement amélioré pour répondre au «contexte» en constante évolution d'une
organisation. . De plus, il garantit le respect de la législation en vigueur dans le monde. Toutes ces
mesures combinées peuvent établir la réputation d'une organisation en tant que «lieu de travail sûr»,
apportant une foule d'avantages corollaires, de la réduction des coûts d'assurance à l'amélioration du
moral des employés - tout en continuant à atteindre vos objectifs stratégiques. [15]
9- Conclusion
Destinée à la direction d’un organisme, la norme vise à fournir un lieu de travail sûr et sain pour les
travailleurs et les visiteurs. Pour y parvenir, il est essentiel de maîtriser l’ensemble des facteurs
susceptibles d’entraîner des maladies, des traumatismes et, dans le pire des cas, des décès, en atténuant
les effets préjudiciables pour l’état physique, mental et cognitif d’une personne. L’ISO 45001 couvre
l’ensemble de ces aspects.
CHAPITRE 4 – EXEMPLE DE MISE EN PLACE
D’UN SYSTEME DE MANAGEMENT DE LA
S&ST SELON L’ISO/DIS 45001 V 2016 AU
SEIN DE LA CFTP
1- Introduction :
Dans ce dernier chapitre, nous allons exposer les éléments du SM de la S&ST que nous avons
établis dans le cadre de notre projet d’étude. Nous entamons par l’étude du contexte relative
aux exigences du chapitre 4 du projet de la norme ISO/DIS 45001v2016. Puis nous enchaînons
par la veille et l’évaluation de la conformité par rapport aux exigences légales et autres
exigences applicables. Et enfin nous clôturons par l’analyse des risques S&ST.
Nous avons pris le soin de présenter, au niveau de chacune des parties de ce chapitre, la
démarche qui a été suivie ainsi qu’un extrait illustratif.
2- ETUDE DU CONTEXTE
2-1 Compréhension de l’organisme et de son contexte
Etape 1 : Compréhension de l’organisme et de son contexte et définition des
critères
Les enjeux internes que nous avons déterminés sont présentés dans ce tableau :
Cette analyse du contexte interne de la compagnie est menée conjointement avec l’analyse de
son contexte externe. C’est cette analyse qui permettra à la CFTP de bien comprendre son
environnement et de déterminer les enjeux externes à son système de management de la santé
et de la sécurité au travail.
Les enjeux externes sont présentés dans le tableau suivant :
Environnement Instabilité des prix de vente du pétrole brut et diminution de la marge de profit
concurrentiel du secteur
Baisse légère au niveau de la demande du marché national en pétrole brut
-
Environnement Zone agricole
écologique Milieu aride
Et nous référons aux opportunités internes par le terme « Forces » et aux opportunités
externes par
« Opportunités ». Le modèle de matrice que nous avons adopté est présenté dans la
figure suivante :
Les critères que nous avons utilisés pour la cotation de la pertinence des enjeux sont :
La gravité du risque ou l’ampleur de l’opportunité. Les échelles de leur cotation sont
illustrées dans la figure suivante :
• Mineure • Mineure
1 1
• Significative • Significative
Ampleur
Gravité
4 4
• Importante • Importante
16 16
• Majeure • Majeure
64 64
d’occurrence
Probabilité 2 • Peu probable
• Probable
4
• Très probable
8
La cotation de la pertinence des enjeux qui peuvent engendrer des impacts négatifs est faite
à travers l’estimation de la criticité de chaque risque. Le calcul se fait en raison de la
formule 1 suivante :
Avec :
Cr : Criticité du risque ;
Cr = Pr × Gr Pr : Probabilité d’occurrence du risque ;
Gr : Gravité du risque.
Note : Cette formule est utilisée pour apprécier et évaluer la criticité des risques (c’est-à-dire
enjeux qui peuvent avoir un (des) impact(s) négatifs).
La cotation de la pertinence des enjeux qui peuvent engendrer des effets positifs est faite à
travers l’estimation de la significativité de chaque opportunité. Le calcul se fait à travers
en raison de la formule 2qui est la suivante :
Avec :
So = Po × Ao So : Significativité de l’opportunité ;
Po : Probabilité d’occurrence de l’opportunité ;
Ao : Ampleur de l’opportunité
Formule 2 - Formule de calcul de la significativité des opportunités
Note : Cette formule est utilisée pour apprécier et évaluer la significativité des opportunités (c’est-
à-dire enjeux qui peuvent avoir un (des) impact(s) positifs).
Etape 2 : Identification des enjeux pertinents
Les risques non-pertinents sont ceux qui ont une criticité qui varie entre 1 et 8. Le traitement
de ces risques n’est pas prioritaire et ils ne feront pas l’objet de plans d’actions. Les risques
ayant une criticité supérieure à 16, à savoir les risques significatifs et les risques intolérables,
sont considérés pertinents à la finalité de la compagnie et à son système de management de la
santé et de la sécurité au travail. Ces derniers feront donc l’objet par la suite de plans d’actions
qui permettront de les ramener à des niveaux acceptables.
A partir des valeurs de criticité (des risques) et d’ampleur (des opportunités) relevées de
l’analyse nous avons pu placer les risques et opportunités au niveau des matrices de la figure
7. Nous illustrons donc l’ensemble des enjeux déterminés comme pertinents au niveau de la
figure 8.
2-2 Compréhension des besoins et des attentes des travailleurs et autres parties
intéressées
Dans le but d’identifier les besoins et attentes à retenir dans le cadre de notre SM de la S&ST
nous avons suivi une méthode structurée en trois phases. Ces étapes sont présentées dans la
figure suivante :
1 2 3
Identification et Détermination des
Détermination des exigences des
positionnement
parties intéressées travailleurs et des
des travailleurs et
pertinentes autres parties
des autres parties
intéressées intéressées pertinentes
Dans la première étape, nous avons recensé l’ensemble des parties intéressées. Dans ce
cadre, nous les avons classées sous cinq groupes : gouvernance, environnement, interne,
fournisseurs, et clients (voir figure 10). Puis nous avons dressé la liste exhaustive et
numérotée des parties intéressées identifiées. Cette liste contient les parties intéressées
suivantes :
Parties intéressées
PI-1 : Les travailleurs de la CFTP. PI-11 : Les Syndicats nationaux des ouvriers –
PI-2 : Les représentants des travailleurs de la Fédération Nationale de Pétrochimie.
CFTP. PI-12 : Les associations professionnelles et la
PI-3 : L’Etat tunisien (actionnaire tunisien). société civile.
PI-4 : L’Entreprise « Spyker Energy » PI-13 : Les assureurs ;
(actionnaire français). PI-14 : L’office national de la protection
PI-5 : Les organes consultatifs de la civile.
compagnie. PI-15 : La police et la garde nationale.
PI-6 : Le service de médecine de travail. PI-16 : Les concurrents.
PI-7 : La Caisse Nationale d’Assurance PI-17 : Les collectivités locales.
Maladie (CNAM). PI-18 : Les voisins de la CFTP à Sfax.
PI-8 : La Caisse Nationale de Sécurité Sociale PI-19 : Les médias.
(CNSS). PI-20 : Les prestataires externes et leurs
PI-9 : L’institut de santé et de sécurité au travailleurs.
travail (ISST). PI-21 : Les clients.
PI-10 : Le responsable sécurité (resp. QHSE à PI-22 : Les visiteurs.
la CFTP).
Partie
intéressée
considérée
comme non pertinente.
PI-19 Les médias Faible Faible Garantir un environnement de travail sain Maintenir la relation avec les parties
et sûr en vue d’assumer sa responsabilité intéressées sans mettre d’effort.
sociale.
Partie
intéressée
considérée
comme non pertinente.
Tableau 7 Extrait du tableau de sélection des parties intéressées pertinentes du système de management de la santé et de la sécurité au travail
Dans le cadre de la troisième étape, nous avons procédé à l’analyse des exigences des parties
intéressées pertinentes dans le cadre de notre système de management de la santé et la sécurité
au travail. Cette analyse a été effectuée en deux temps :
Une première analyse nous a aidé à définir les besoins et attentes dits «pertinents» (ou
exigences pertinentes) des parties intéressées pertinentes ;
Une deuxième analyse nous a permis de déterminer parmi ces exigences pertinentes
celles qui vont être retenues par la Compagnie Franco-Tunisienne des Pétroles. Ces
exigences sont celles qui sont qualifiées par le projet de la Norme Internationale ISO/DIS
45001 :2016 comme : « exigences légales et autres exigences applicables ».
Nous avons retranscrit les résultats de ces analyses au niveau du tableau qui suit :
Réf de Désignation de Exigences (Besoins et attentes26 Exigences retenues par la CFTP
la PIP la PI pertinente pertinents) de la PI pertinente (légales et autres exigences Actions à mener
applicables)
Travail dans un milieu sain et sûr ; Travail dans un milieu sain et sûr ; Conformité légale et réglementaire
Réussite de l’entreprise ; Réussite de l’entreprise ; Réaliser un recueil des exigences légales et
Etablissement et communication d’une Etablissement et communication réglementaires ;
stratégie de santé et sécurité au travail de d’une stratégie de santé et sécurité Evaluer la conformité de l’entreprise par rapport
l’entreprise claire et compréhensible ; au travail de l’entreprise claire et à ces exigences ;
Participer à des formations compréhensible ; Mener les actions convenables afin de se
PIP-1 Les travailleurs professionnelles qui permettent de Participer à des formations conformer par rapports à ces exigences.
de la CFTP développer leurs compétences en S&ST. professionnelles qui permettent Formation, communication et sensibilisation
Prise en considération de leurs de développer leurs Etudier le besoin en formation, sensibilisation et
suggestions & reconnaissance de leurs compétences en S&ST. communication des travailleurs sur les sujets
contributions aux performances de la Prise en considération de leurs relatifs à la S&ST ;
S&ST. suggestions & reconnaissance de Mettre en œuvre des plans de communication,
leurs contributions aux sensibilisation et formation.
performances de la S&ST. Evaluer les actions
Travail dans un milieu sain et sûr ; Travail dans un milieu sain et sûr ; Conformité légale et réglementaire
Réussite de l’entreprise ; Réussite de l’entreprise ; Réaliser un recueil des exigences légales et
Etablissement et communication d’une Etablissement et communication réglementaires ;
stratégie de santé et sécurité au travail de d’une stratégie de santé et sécurité Evaluer la conformité de l’entreprise par rapport
l’entreprise claire et compréhensible ; au travail de l’entreprise claire et à ces exigences ;
PIP-2 Les Participer à des formations compréhensible ; Mener les actions convenables afin de se
représentants professionnelles qui permettent de Participer à des formations conformer par rapports à ces exigences.
des travailleurs développer leurs compétences en S&ST. professionnelles qui permettent Formation, communication et sensibilisation
de la CFTP Prise en considération de leurs de développer leurs Etudier le besoin en formation, sensibilisation et
suggestions & reconnaissance de leurs compétences en S&ST. communication des travailleurs sur les sujets
contributions aux performances de la Prise en considération de leurs relatifs à la S&ST ;
S&ST. suggestions & reconnaissance de Mettre en œuvre des plans de communication,
Consultation lors des projets innovants leurs contributions aux sensibilisation et formation.
ayant un impact sur la santé, sécurité. performances de la S&ST. Evaluer les actions
Formation aux bonnes pratiques S&ST.
Respecter les lois et les réglementations Respecter les lois et les
relatives à la S&ST ; réglementations relatives à la Conformité légale et réglementaire
Améliorer l’image de marque de S&ST ;
l’entreprise en vue de l’acquisition d’un Améliorer l’image de marque de Réaliser un recueil des exigences légales et
avantage concurrentiel durable ; l’entreprise en vue de réglementaires ;
Respect des engagements contractuels l’acquisition d’un avantage Evaluer la conformité de l’entreprise par rapport
intégrant la composante S&ST ; concurrentiel durable ; à ces exigences ;
Bonne gestion des risques liés à la S&ST Respect des engagements Mener les actions convenables afin de se
de part de l’entreprise ; contractuels intégrant la conformer par rapports à ces exigences.
L’actionnaire Respect des dispositions de la composante S&ST ;
PIP-3 tunisien : « Convention Sfax Kerkennah27 » ; Bonne gestion des risques liés à la Recommandations des organismes de contrôles
L’Etat tunisien Réduire les coûts de la S&ST S&ST de la part de l’entreprise ; compétents :
(coûts directs et indirects) ; Respect des dispositions de la
Reporting et amélioration des « Convention Sfax Kerkennah » ; Etudier la faisabilité des actions
performances S&ST de la compagnie ; Reporting et amélioration des correctives/d’amélioration fournie par les
Application des recommandations performances S&ST de la organismes de contrôle.
communiquées par les organismes compagnie ; Fournir les ressources nécessaires à l’application
compétents (CNAM, Inspecteurs de Application des des recommandations.
travail, etc). recommandations communiquées Suivre la réalisation des actions et évaluer leur
par les organismes compétents efficacité.
(CNAM, Inspecteurs de travail,
etc).
Respecter les lois et les réglementations Respect des lois et Conformité légale et réglementaire
relatives à la S&ST ; réglementations relatives à la
Améliorer l’image de marque de S&ST ; Réaliser un recueil des exigences légales et
L’actionnaire l’entreprise en vue de l’acquisition d’un Amélioration de l’image de réglementaires ;
PIP-4 étranger : avantage concurrentiel durable ; marque de l’entreprise en vue de Evaluer la conformité de l’entreprise par rapport
« SPYKER Respect des engagements contractuels l’acquisition d’un avantage à ces exigences ;
ENERGY » intégrant la composante S&ST ; concurrentiel durable ; Mener les actions convenables afin de se
Bonne gestion des risques liés à la S&ST Respect des engagements conformer par rapports à ces exigences.
de part de l’entreprise ; contractuels qui intègrent la
Respect des dispositions de la composante S&ST ;
« Convention Sfax Kerkennah» ;
Réduire les coûts de la S&ST Respect des dispositions de la
(coûts directs et indirects) ; « Convention Sfax Kerkennah » ;
Reporting et amélioration des Reporting et amélioration des
performances S&ST de la compagnie ; performances S&ST de la
compagnie.
Respecter les lois et les réglementations Respecter les lois et les Conformité légale et réglementaire
relatives à la S&ST ; réglementations relatives à la
Améliorer l’image de marque de S&ST ; Réaliser un recueil des exigences légales et
Les organes l’entreprise en vue de l’acquisition d’un Respect des engagements réglementaires ;
PIP-5 consultatifs de la avantage concurrentiel durable ; contractuels intégrant la Evaluer la conformité de l’entreprise par rapport
compagnie Respect des engagements contractuels composante S&ST ; à ces exigences ;
intégrant la composante S&ST ; Bonne gestion des risques liés à la Mener les actions convenables afin de se
Bonne gestion des risques liés à la S&ST S&ST de part de l’entreprise ; conformer par rapports à ces exigences.
de part de l’entreprise ; Respect des dispositions de la
Respect des dispositions de la « Convention Sfax Kerkennah» ;
« Convention Sfax Kerkennah» ; Reporting et amélioration des
Réduire les coûts de la S&ST performances S&ST de la
(coûts directs et indirects) ; compagnie ;
Reporting et amélioration des
performances S&ST de la compagnie ;
Collaborer activement avec les agents de Collaborer activement avec les Conformité légale et réglementaire
l’office lors de la réalisation des visites agents de l’office lors de la Réaliser un recueil des exigences légales et
L’office national sur site. réalisation des visites sur réglementaires ;
PIP-14 de la protection Communiquer, à l’avance, les besoins de site. Evaluer la conformité de l’entreprise par rapport
civile formation ainsi que les demandes de Communiquer, à l’avance, les
à ces exigences ;
réalisation des tests à blanc (les services besoins de formation ainsi que Mener les actions convenables afin de se
de la protection civile ont demandé les demandes de réalisation des conformer par rapports à ces exigences.
dans une « Note» datant du 13 mars 2017 tests à blanc ;
Application des recommandations
que les demandes de participation aux Appliquer et respecter les Etude de la faisabilité des actions correctives
exercices à blanc réalisés au sein de la recommandations communiquées
communiquées par l’office.
CFTP doivent être communiquées avant par l’office. Mettre à disposition les ressources nécessaires à
une année). Alerter rapidement lors de l’occu
la mise en œuvre des actions.
Appliquer et respecter les rrence d’une situation d’urgence n
Suivi de la réalisation des actions & évaluation
recommandations communiquées par écessitant l’intervention de leur efficacité.
l’office. l’office.
Alerter rapidement lors de l’occurrence Communication & réponse aux situations
d’une situation d’urgence nécessitant d’urgence
l’intervention de l’office. Etablissement des procédures de
communication, de reporting et d’alerte en cas
de survenue de situations d’urgence ;
Evaluation de l’application des procédures ;
Amélioration des procédures.
Formation
Etude des besoins en formation des
travailleurs sur les sujets relatifs à la S&ST & la
réponse aux situations d’urgence ;
Mise en œuvre des programmes de formation.
Evaluation des formations réalisées.
Travail dans un milieu sain et sûr ; Travail dans un milieu sain et sûr ; Etudier les besoins des prestataires externes et de
Les prestataires Information de leurs travailleurs sur les Information de leurs travailleurs leurs travailleurs en information, sensibilisation
PIP-20 externes et leurs dangers et risques professionnels présents sur les dangers et risques et formation (à partir de l’identification des
travailleurs sur site et, si nécessaire, formation de ces professionnels présents sur site et, dangers, etc.).
travailleurs. si nécessaire, formation de ces Planifier et établir des plans supports de
travailleurs. communication, sensibilisation et formation
pour les travailleurs.
Tableau 8 Tableau d’analyse des exigences des parties intéressées pertinentes du système de management de la santé et de la sécurité au travail
2-3 Détermination du domaine d’application du système de management de la santé
et de la sécurité au travail
Le domaine d’application que nous avons choisi pour le système de management de la santé et
sécurité au travail à mettre en place au sein de la CFTP est le suivant :
Ensuite, pour décrire les processus identifiés, nous avons tenu des réunions avec les
responsables de la CFTP. Ceci nous a permis d’établir une fiche d’identité pour chaque
processus du système. Nous en présentons, à titre illustratif, la fiche du processus «Pilotage et
amélioration du système QSE » (voir figure 16) et la fiche du processus « Pompage » (voir
figure 17).
Processus Opérationnels
Exigences (besoins et attentes)
Parties intéressées
Parties intéressées
P3 : P4 : P5 : P6 : P8 :
RECHERCHE COLLECTE & STOCKAGE & STOCKAGE &
POMPAGE
& TEST TRAITEMENT EXPEDITION TRANSFERT
P7 :
GENERATION
Processus support
Fig 14 Cartographie des processus de la CFTP (niveau 2)
Cartographie des Processus Opérationnels – Niveau 3
é
Marchés Demande P4 :
P3 : Recherche & Tests Pétrole
(national & des marchés test Pompage brut
international
P7 :
Energie
Gaz Génération électrique
P5 : Collecte
Eau
& traitement nettoyée
Huile
Huile
Finalité et objectifs
Assurer le pilotage global et l’amélioration continue de la compagnie en prenant en considération les
politiques et stratégies établies.
Rôle (description résumée de l’activité)
L’activité de ce processus consiste à établir les politiques et les orientations stratégiques à suivre et aussi
à assurer le pilotage et l’amélioration continue des systèmes de management de la CFTP. Cette activité
est assurée à travers le déploiement d’un leadership motivant, le management participatif et la prise de
décision fondée sur des preuves.
Pilote/responsable du processus
Président Directeur Général de la CFTP/Directeur Général Adjoint de la CFTP.
ACTIVITES DU PROCESSUS
Activités Commentaires
- Etablir la politique QSE.
- Définir les orientations stratégiques et les objectifs globaux de la
compagnie.
- Revoir la performance des processus.
- Déployer le leadership et le management participatif.
ELEMENTS D’ENTREE ELEMENTS DE SORTIE
Etudes stratégiques et informations sur Axes de développement stratégique.
l’environnement et le secteur pétrolier. Cadre de dépenses à moyen terme.
Politique du Ministère de l’Energie, des Mines Programme et objectifs QSE.
et des Energies renouvelables. Tableaux de bord prospectifs.
Politique de SPYKER ENERGY. Planification nouvelle du système de
Mesure de performances opérationnelles et management QSE.
managériales (tableaux de bord, etc.).
Politiques actuelles de la CFTP.
Propositions d’amélioration.
Programme et objectifs QSE actuels.
RESSOURCES UTILISEES
Ressources humaines Ressources matérielles Ressources informatiques
OBJECTIF/DOMAINE D’APPLICATION
Finalité et objectifs :
Description de l’activité :
L’activité de pompage consiste à extraire du pétrole brut, à partir des puits, par pompage aux tiges. Les
pompes utilisées pour l’extraction (récupération secondaire) sont des pompes à balancier. Le pétrole
pompé est ensuite chargé dans des camions citernes et acheminé vers la station de collecte.
Pilote/responsable du processus :
Sous-directeur Puit.
INTERACTIONS
Support Amont Aval
P9 : Gestion des ressources
humaines ; P3 : Recherche et test. P5 : Collecte et traitement.
P10 : Gestion financière, juridique et
comptable ;
P11 : Organisation et système
d’information ;
P12 : Achat et logistique ;
P13 : Maintenance.
ETAPES DU PROCESSUS
Etapes Description
P3 : Recherche et test
Etape 2 : Pompage du
pétrole brut
RESSOURCES ASSOCIEES
Ressources humaines Ressources matérielles Ressources informatiques
Ingénieurs, techniciens et ouvriers - Pompes à balancier.
qualifiés. ----
SUIVI ET RISQUES
Suivi des performances QSE
Objectifs Indicateurs associés Cible Seuil Echéance
d’alerte
Risques associés
- Ne pas disposer des moyens matériels pour la prévention des risques S&ST.
- Travailleurs inexpérimentés.
- Non-respect des instructions de travail.
- Indisponibilité des équipements de pompage.
La veille réglementaire et les actions qui en découlent continueront à représenter une étape clé
dans la vie du système de management de la santé et de la sécurité au travail.
Etape Description
Etape 1 : Lecture des textes La première étape consiste à consulter les textes législatifs et
réglementaires et réglementaires relatifs à la santé et la sécurité au travail qui se
détermination des exigences rapportent aux activités de la CFTP. Les exigences des
des parties intéressées différentes parties intéressées pertinentes sont également
pertinentes déterminées dans cette phase.
Tableau 9 Démarche d’identification, d’évaluation et de veille de la conformité par rapport aux exigences légales et
autres exigences applicables
Nous avons classé l’ensemble des exigences légales et autres exigences identifiées sous les 7
domaines suivants:
Exigences légales et autres exigences applicables
Régime de
Prévention des Structures Structures
réparation des
Code du risques de nationales de Autres
accidents de
travail et professionnels prévention prévention Transport exigences
travail et
conventions en milieu de dans des risques applicables
maladies
travail l'entreprise professionnels
professionnelles
Nous avons associé à chaque texte identifié un code unique, sa référence et son titre. Nous
présentons dans le tableau suivant un extrait des exigences identifiées :
T1-4 loi n° 2011-4 du 3 janvier 2011 Complétant les dispositions de l'article 234 du
code du travail.
Tableau 10 Extrait de l’identification des exigences légales et autres exigences applicables
4- ANALYSE DES RISQUES SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL
La démarche suivie pour l’identification des dangers et l’évaluation des risques professionnels
se présente en 6 étapes :
• Communication et concertation.
Etape 1
• Etablissement du contexte, description des processus & des activités et définition des
Etape 2 critères des risques professionnels.
Lors de la réalisation de toutes les étapes d’analyse des risques, un processus de communication
et de concertation, avec les parties prenantes concernées, est établi.
Ce processus intègre entre autres, les activités d’information des travailleurs sur le lancement
de la démarche ainsi que les actions de sensibilisation, d’information et de formation sur cette
dernière.
La fixation des objectifs de la démarche et les méthodes qui seront utilisés sont également faite
au niveau de ce processus.
Etape 2 : Etablissement du contexte, description des processus & des activités et
définition des critères des risques.
Compréhension du contexte
La compréhension du contexte de la compagnie consiste en la détermination des enjeux internes
et externes qui peuvent avoir une influence sur la santé et la sécurité des travailleurs. Ceci a été
en effet réalisé au niveau de la planification du système de management de la S&ST (voir partie
« I- Etude du contexte » de ce chapitre).
Description des processus et des activités
La description des différents processus (processus pilotage, processus réalisation et processus
support), de leurs interactions et de leurs activités est également une étape préalable à
l’appréciation et l’analyse des risques S&ST. En fait, elle figure également dans la phase de
planification du SM de la S&ST et notamment au niveau des fiches processus.
Définition des critères et des seuils d’acceptabilité des risques S&ST
Les critères pris en compte pour la cotation des risques sont les suivants :
Gravité,
Fréquence (ou probabilité d’occurrence),
Conformité aux exigences légales et autres exigences applicables.
La cotation des risques est faite en raison de la même formule utilisée dans le cadre de
l’évaluation des risques relatifs au système de management de la S&ST (voir formule 1).
L’échelle de gravité utilisée au niveau de l’évaluation des risques professionnels est présentée
dans le tableau suivant :
Dégâts financiers
Dégâts financiers
inférieurs à 5 milles
Financier et supérieurs à 5 milles Dégâts importants
dinars.
dinars. pouvant avoir un effet Dégâts menacents la
d’image N’influe pas
N’a pas d’influence négatif sur l’image et pérénité de la
négativement sur
notable sur l’image de la compétitivité de la compagnie.
l’image de la
la compagnie. compagnie
compagnie.
Les critères relatifs à la fréquence des risques (probabilité d’occurrence) sont illustrés dans la
figure suivante :
Les critères relatifs à la conformité aux exigences réglementaires et autres exigences applicables
sont présentés dans ce tableau :
Note Guide
Cette étape revient à caractériser les situations dangereuses associées aux tâches et activités
réalisées au sein de la compagnie. Après la description de la tâche, nous procédons à
l’identification des dangers et/ou événements dangereux qui lui sont relatifs. Cette
identification peut être effectuée par entretien avec les travailleurs réalisant la tâche (ou
l’opération en question).
L’étape d’identification des dangers ainsi que l’étape d’analyse et d’évaluation des risques
professionnels (étape 2 et étape 3) sont faites conjointement avec la personne (ou les personnes)
occupant le poste de travail par entretien individuel ou collectif. Lors de la visite, on a
notamment abordé les points suivants nominataires :
Au niveau de cette étape les cases remplies en jaune dans la figure 21 sont à renseigner. Pour
faciliter le travail d’identification nous avons établi un recueil regroupant les dangers,
événements dangereux, dommages possibles et mesures de protection.
Fig 21 Emplacement de l’identification des dangers/phénomènes dangereux dans la grille d’évaluation des risques
S&ST
Il s’agit de décrire les évènements dangereux (ou déclencheurs) et conséquences des dangers
identifiés. La formulation doit être compréhensible par tous et permettre l’évaluation du risque.
L’entretien direct (mentionné dans l’étape précédente) doit être complété par un retour
d’expérience des évènements accidentels ou des incidents et tenir compte des compétences de
l’opérateur.
En réalité, l’évaluation des risques professionnels est faite en trois temps. Nous procédons tout
d’abord à l’évaluation du risque (Rb) dit « brut » et nous calculons sa criticité brute (Cb). Cette
criticité représente le risque auquel aucune action de maîtrise n’est mise en œuvre. Sa formule
de calcul est la suivante :
Avec :
Cb : Criticité brute.
Cb = F × G F : Fréquence brute.
G : Gravité brute.
Il est intéressant de rappeler que les mesures de prévention (Pv) visent à réduire la fréquence
d’apparition des risques et les mesures de protection (Pr) permettent de diminuer la gravité des
dommages engendrés par la survenue du risque.
Les niveaux d’efficacité des mesures de maîtrise sont présentés dans la figure qui suit :
• Embryonnaire • Embryonnaire
1 1
• Insuffisante • Insuffissante
Prévention
Protection
2 4
• Correcte • Correcte
4 16
• Haute • Haute
8 64
Avec :
Cn : Criticité nette.
F : Fréquence brute.
G : Gravité brute.
Cn = (F/Pv) × (G×Pr)= F’×G’ Pv : Prévention existante.
Pr : Protection existante.
F’ : Fréquence nette.
G’ : Gravité nette.
Dans le cas où la criticité nette dépasse le seuil de criticité (Cn ≥ 16 : « Risques significatifs »
et « Risques intolérables »), des mesures de maîtrise additionnelles devraient être planifiées
pour éliminer ou ramener le risque à des niveaux supportables inférieurs au seuil de criticité
(Cn < 16 : « Risques négligeables » et « Risques supportables »).
Enfin nous évaluons le risque (Rr) dit « résiduel» qui est le risque qui reste après la mise en
place des moyens de prévention et de protection visant à réduire ou bien diminuer les risques.
Ces mesures correctives peuvent être déterminées suivant la hiérarchisation proposée par le
projet de la norme ISO/DIS 45001 :201628 ou bien en appliquant les principes généraux de
prévention29 (articulée en 9 étapes).
La formule de calcul de la criticité résiduelle (Cr) est la suivante :
Avec :
Cn : Criticité résiduelle.
F’ : Fréquence nette.
G’ : Gravité nette.
Cr = (F’/P’v) × (G’×P’r)= F’’× G’’ P’v : Prévention à mettre en œuvre.
P’r : Protection à mettre en œuvre.
F’’ : Fréquence résiduelle.
G’’ : Gravité résiduelle.
Dans le cadre de cette étape les colonnes colorées en jaunes doivent être renseignées :
Perte d’equiIibre
Chute plein-pied
Heurt de
Circulatio n a
Fig 24 Extraits de l’analyse des risques professionnels
5- Conclusion
Dans ce chapitre le travail a été consacrée à la préparation d’un outil d’autodiagnostic, à la
réalisation d’un diagnostic du management de la S&ST au niveau de la CFTP par rapport aux
exigences du projet de la Norme ISO 45001 :2016 pour connaître, par la suite, le niveau de
conformité de la compagnie et pour élaborer un plan d’actions adéquat. Une analyse du contexte
interne et externe a été également effectuée. Au niveau de cette analyse les outils SWOT,
PESTEL et matrices de pertinence ont permis la détermination des enjeux pertinents du système
de management de la santé et de la sécurité au travail de la CFTP. Les parties intéressées
pertinentes et également leurs exigences pertinentes ont été déterminées. Ensuite l’établissement
du domaine d’application du système de management de la S&ST a eu lieu. Par la suite on a
commencé la conception du SM de la S&ST par la détermination des processus et de leurs
interactions ainsi que l’élaboration de la cartographie et des fiches processus. Les exigences
auxquelles l’organisme devrait se conformer ont été déterminées à partir des exigences légales et
réglementaires et les exigences pertinentes des parties intéressées pertinentes.
Conclusion général
L'ISO 45001:2018 spécifie les exigences pour un système de management de la santé et de la sécurité au
travail (S&ST), et fournit des lignes directrices pour son utilisation, afin de permettre aux organismes de
procurer des lieux de travail sûrs et sains, par la prévention des traumatismes et pathologies liés au travail et
par l'amélioration proactive de leur performance en S&ST.
L'ISO 45001:2018 est applicable à tout organisme qui souhaite établir, mettre en œuvre et tenir à jour un
système de management de la S&ST afin d'améliorer la santé et la sécurité au travail, de supprimer les
dangers et de minimaliser les risques pour la S&ST (y compris les défaillances du système), de tirer profit des
opportunités pour la S&ST et de remédier aux non-conformités du système de management de la S&ST liées
à ses activités.
L'ISO 45001:2018 vise à aider un organisme à atteindre les résultats escomptés de son système de
management de la S&ST. En accord avec la politique de S&ST de l'organisme, les résultats escomptés d'un
système de management de la S&ST incluent:
L'ISO 45001:2018 est applicable à tout organisme, quels que soient sa taille, son statut et ses activités. Elle
est applicable aux risques pour la S&ST qui sont sous le contrôle de l'organisme, en tenant compte de facteurs
tels que le contexte dans lequel l'organisme évolue ainsi que les besoins et attentes de ses travailleurs et autres
parties intéressées.
L'ISO 45001:2018 ne précise pas de critères spécifiques de performance en S&ST, ni de spécifications sur la
manière de concevoir un système de management de la S&ST.
L'ISO 45001:2018 permet à un organisme d'intégrer, au travers de son système de management de la S&ST,
d'autres aspects de santé et de sécurité, tels que le bien-être et la qualité de vie au travail.
L'ISO 45001:2018 ne traite pas de la sécurité des produits, des dommages matériels ou des impacts
environnementaux, en dehors des risques pour les travailleurs et pour les autres parties intéressées
concernées.
L'ISO 45001:2018 peut être utilisée en totalité ou en partie pour améliorer de façon systématique le
management de la santé et de la sécurité au travail. Les déclarations de conformité au présent document ne
sont cependant pas acceptables à moins que toutes les exigences soient intégrées dans le système de
management de la S&ST d'un organisme et soient satisfaites, sans exclusion.
Bibliographie
.
[1] http://manag.r.free.fr/theories_du_management_definition.html
[2] https://www.sante-securite-paca.org/r/78/systemes-de-management-de-la-sante-et-de-
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[3] CORREARD Isabelle, et autre, sécurité hygiène e et risque professionnelle. Dunod,
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[4] H. Pierre, et L. jean pierre, ergonomie et prévention des risques professionnels.
[5] MORGOSSIA Nichan, Guide pratique des risque professionnels,
[6] D r ALBOUY-LLATY Marion, prévention-promotion de la santé, éducation pour la
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[7] BERNARD Claude-Alain et autres, introduction à l’hygiène du travail
[8] B. Michel et C. Angelo. accident du travail et maladie professionnelle. Procédure,
indemnisation, contentieux, 2 emeédition, DELMAS, paris, 2004,
[9] https://www.boutique.afnor.org/extraits/FA092153.pdf
[10] Les systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail - www.inrs.fr
[11]
[12] https://45001store.com/
[13] https://quality.eqms.co.uk/
[14] https://www.nqa.com/
[15] https://www.iso.org/
[16] Makrem HEDIDAR, étude préalable a la mise en place d un système de management de
la sante et de la sécurité au travail selon le projet de la norme internationale ISO/DIS
45001 au sein d une compagnie pétrolière, Thèse de Mastère Professionnel, Institut
Supérieur des Etudes Technologiques de Charguia ,2017