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Propagation et rayonnement Chapitre 4 Mme Hela Fenniche

Champ électromagnétique et onde

I. Introduction
Une charge q crée en tout point de l’espace un champ électrostatique. Cette charge q
décrit un mouvement oscillatoire autour d’un point fixe ce qui génère un champ
électrique variable dans le temps qui se propage dans l’espace sous forme d’une onde
électromagnétique. On peut citer l’exemple d’un atome ayant un électron en mouvement
autour du noyau, ce qui constitue un dipôle oscillant rayonnant des ondes
électromagnétiques. Le dipôle oscillant est à l’origine du fonctionnement des antennes
dipolaires émettrices.

II. Équations de propagation du champ électromagnétique


1) Les équations de Maxwell

Le champ électromagnétique en un point M d’un milieu matériel vérifie les équations


locales de Maxwell :

Équation de Maxwell-Faraday : =−

Équation de conservation du flux magnétique : =0

Équation de Maxwell-Gauss : =

Équation de Maxwell-Ampère : = +

est la densité de charge volumique en point M de l’espace.

+ =0
est la densité de courant volumique et vérifie l’équation de la conservation de la
charge :

2) Équation de propagation du champ dans le vide

En absence des sources de charges et de courants ( = 0 et = 0 ), les équations de


Maxwell se transforment en quatre équations couplées suivantes :

" #=− , " #=0

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" #=0 " # = %&


$
avec ' ( =
$
,

c est la vitesse de la lumière. ' = 2.9979 × 10/ 0/2

On établit les équations auxquelles satisfont les champs et .

4=− ⇔ " # =−
5 78 " #
3 3 4
5

On sait que " # =9 : " #−∆ et " # = 0 alors

1 5(
∆ − ( ( =0
' 5

" # = %& ⇔ " # = %&


$ $ 78 " #

puisque " # =9 : " #−∆ et " # = 0 alors

1 5(
∆ − ( ( =0
' 5
Ces équations décrivent la propagation de l’onde électromagnétique.

On considère une droite de vecteur unitaire < normal à un plan Σ . Si à un instant t


III. Les ondes planes

donné, le champ électromagnétique " , # est le même en tout point M du plan Σ, l’onde
est dite alors plane et le plan Σ est appelé plan d’onde.

M*

<

Soient ? = = < ∙
On désigne par Ψ une des composantes du champ électromagnétique Ex , Ey , Ez , Bx ,By
et

5 (Ψ 1 5 (Ψ
et Bz et qui est solution de l’équation d’onde :

− =0
5 ( '( 5 (

2
Propagation et rayonnement Chapitre 4 Mme Hela Fenniche

Ψ est la somme de deux fonctions ΨB t − E et ΨF t + E :


D D

Ψ = ΨB − + ΨF +
' '

Un signal électromagnétique qui a pour valeur ΨB − dans le plan d’onde Σ$


GH
$ %
d’abscisse $ à l’instant $ a la meme valeur à un instant ( = $ + Δ dans le plan Σ( , on
dit que le signal s’est propagé le long de la direction < de Σ$ à Σ( à la vitesse ' : l’onde est
progressive dans le sens des croissants.

ΨF + représente une onde plane progressive se propageant à la vitesse ' dans le


G
%
sens des décroissants .

" #=0 ⇔ ∙ < = 0 de même " #=0 ⇔


∙ < = 0 par conséquent le champ électromagnétique " , # est transverse .
Dans le vide, on a

et sont orthogonaux à la direction de propagation < et ils sont contenus dans le


plan d’onde Σ .

D’après l’équation de Maxwell-Faraday " #=− , les champs électrique,


magnétique et la direction < forment un trièdre direct :

⊥ < , ⊥ < et ⊥

< Direction de propagation

IV. Ondes planes monochromatiques


1) Définition
Une onde plane dépendant sinusoïdalement du temps est une solution de l’équation

de pulsation K dite monochromatique.


d’onde. Par conséquent un signal peut être représenté par une fonction sinusoïdale

On considère une onde plane qui se propage dans une direction < dans le sens des
croissants. Une composante Ψ des champs
Ψ = EM a pour expression :
et par exemple la composante

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= N' 2 OK − − PQ = N' 2 K −R −P
N
'
est l’amplitude, K la pulsation , R = < le vecteur d’onde et P est la phase à
S
N
%
l’origine des temps et de l’espace. Soit Φ = R − K + P est la phase de l’onde
Comme = < ∙ , la composante N s’écrit :
= N ' 2"K − R ∙ − P#
N
L’onde plane progressive monochromatique est caractérisée par une double

La période temporelle U =
(V
périodicité, dans le temps et dans l’espace :

S
La période spatiale (longueur d’onde) W =
(V
X

A un instant déterminé, la phase Φ = R ∙ − K + P de l’onde est uniforme . La phase


2) Vitesse de phase

Φ à la même valeur en des lieux et à des instants différents :


Φ=R∙ −K =0
= =
ZG S
⇔ R −K = 0 et Y Z X
Les plans équiphases se déplacent à la vitesse Y = appelée vitesse de phase
S
X
Dans le vide K = R' alors Y = '

La solution Ψ de l’équation d’onde s’écrit aussi :


3) Notation complexe

Ψ = [é]^"Ψ# avec Ψ = Ψ ] F_"S FX∙7FY#

= N' 2"K − R ∙ − P#
Exemple :
N

La notation complexe de l’onde : N = N]


F_"S FX∙7 FY#
avec EM = [é]^ EM

l’amplitude Ψ et la phase P sont constants.


On appelle onde plane progressive monochromatique (OPPM), une onde dont

4) Équations de Maxwell en notation complexe


Pour une onde plane progressive se propageant dans le vide, les équations de
Maxwell en notation complexe sont telles que :

R∧ =K R ∙ =0
R∧ = − %& R ∙ =0
S

=
X∧
" , , R# est un trièdre direct.
S
alors

V. Polarisation d’une onde plane monochromatique


Soit une onde électromagnétique de vecteur d’onde R = R<a qui se propage dans le vide.
Le champ électromagnétique est alors contenu dans le plan d’onde (xOy) :

4
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cos K − Rf − PN
N −" g /'# cos"K − Rf − Pg #
= b g cos"K − Rf − Pg #h h
R∧
et = K = b N /' cos K − Rf − PN
0 0

N] −" g /'#] F_"S FXaFYj #


En notation complexe, le champ électromagnétique s’écrit :
F_ S FXaFYi

= b g ] F_"S FXaFYj # h et = b /' ] F_ S FXaFYi


h
N
0 0
La polarisation de l’onde est par définition la direction du champ électrique.

= ] F_ S FXa
avec = N]
_Yi
<N + g]
_Yj
<g
Dans ce cas la direction de polarisation est celle de .
Un état de polarisation est caractérisé par l’évolution au cour du temps du champ
électrique dans un plan d’onde.

= K − Rf − PN
1) Polarisation elliptique
k

N = N cos K ′
Le champ peut être exprimé simplement en posant

et P = Pg − PN d’où = b g = g cos K ′ − P h
0

Lorsque P > 0 , g est en retard de phase par rapport à N


Si P > 0 , g est en avance de phase par rapport à N .
.

= cos K ′ = cos K k − P
i j

i j
et

cos K k − P = cos K k
cos P − sin K k
sin P
= cos K cos P − sin K sin P
j ′ ′
j

s − cos K cos P t = sin K = cos K


F$ j ′ ′ i k
pqr Y j i
et
( (
s − cos P t + =1
$ j i i
pqr& Y j i i

( (
3 4 +u v −2 cos P = sin( P
N g N g

N g N g

décrit dans le plan d’onde (xOy) une ellipse si P ≠ 0 et


N ≠ g
L’extrémité du vecteur

N
0

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Lorsque P = 0 ou P = x , les deux composantes N et g sont en phase si P = 0


2) Polarisation rectiligne

et en opposition de phase si P = x . Le champ électrique garde une direction fixe


dans l’espace au cours de la propagation . On dit que la polarisation est rectiligne et
que l’onde est polarisée rectilignement .

g g

g g
N N N N
0 0

P = 0 P = x

Lorsque P = ± et = =
V
3) Polarisation circulaire

( N g , L’extrémité du vecteur décrit un cercle de

(
+ (
= (
rayon d’équation :
N g

La polarisation de l’onde est dite circulaire.

g g

N N

0 0

P = ( P = − (
V V

Onde polarisée circulaire gauche Onde polarisée circulaire droite

VI. Énergie d’une onde électromagnétique

Soit Kz{ la densité volumique de l’énergie électromagnétique dans le vide :


1) Théorème de Poynting dans le vide

1 ( 1 (
Kz{ = | | + | |
2 2}

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[ le vecteur de Poynting défini par :



[=
}
Kz{ et [ sont liés par le théorème de Poynting local :
Kz{
+ [=0
L’énergie électromagnétique ℰz{ contenue dans un volume € :

1 ( 1 (
ℰz{ = • Kz{ ‚ = • 3 | | + | | 4 ‚
€ € 2 2}

délimite ce volume € :
La puissance rayonnée (flux énergétique) vers l’extérieur à travers la surface S qui

ƒ7„g = − ƒ7„g = ∯‰ [ ∙ ˆ
Zℰ…†
Z
ˆ = ˆ ŠzN
avec

avec

ŠzN [

Dans le vide, une variation dans le temps de l’énergie électromagnétique engendre


un rayonnement.
2) Flux d’énergie électromagnétique
Pour le cas d’une onde progressive qui se propage dans le vide les champs et

R⋀
sont liés par la relation :

=
K
puisque " , , R # forme un trièdre direct alors | | =
| |
%
2

= | |
( ( ( $ ‹ ‹ (
Kz{ = ( | | +( | | =( | | +(
$ $ $
'2
alors

Le vecteur de Poynting [ se présente comme un courant d’énergie


électromagnétique qui s’écoule dans la direction du vecteur d’onde R .
⋀ R
[= = Kz{ '
} R
R
ƒ7„g = Œ [ ∙ ˆ = Œ K]0 ' ∙ ˆ
‰ ‰ R

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3) Intensité de l’onde et valeurs moyennes


L’intensité I d’une onde progressive plane monochromatique (OPPM) est donnée

(
par le module au carré du champ électrique exprimé en notation complexe.
•=| |
La valeur moyenne de la densité d’énergie Kz{ :
1 ‘ 1 ‘
( 1 1 ‘ ( ( 1 (
〈Kz{ 〉 = • Kz{ = • | | + • | | = 〈| | 〉 + 〈| | 〉
U U2 U 2} 2 2}
La valeur moyenne du vecteur de Poynting [ :
1 ‘
〈[ 〉 = • [
U

1 ‘ 1 ‘ ( 1
On donne :

• ' 2 K ±P
(
= • 2 Š K ±P =
U U 2

1 ‘
• 2 Š 2K =0
U

Le champ électromagnétique " , # résultant de la superposition de deux ondes


4) Superposition d’ondes

" $, $# et " (, (#

= +
:
$ (
= $+ (

1 1 1 1
La densité d’énergie électromagnétique est respectivement :
( ( ( (
Kz{ = | | + | | = | $ + (| + | $+ (| ≠ Kz{$ + Kz{(
2 2} 2 2}

1 1

( (
Kz{$ = | $| + | $|
2 2}
1 ( 1 (
Kz{( = | (| + | (|
2 2}
Le vecteur de Poynting [ :

⋀ " + ( #⋀" $ + (#
[= = ≠ [$ + [(
$
} }

[$ = H⋀ H
et [( = &⋀ &

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Exemple

Soient deux ondes électromagnétiques planes monochromatique de même pulsation K


et même polarisation rectiligne <N de vecteurs d’ondes R$ = R et R( = −R$ et qui se
propagent dans le vide dans la même direction <a .

Les champs électriques de ces deux ondes :

$ = ' 2 K − Rf − P$ <N

( = ' 2 K + Rf − P( <N

Supposons que P$ = P( = P

En notation complexe :

$ = ] F_ S FXaFY
<N et ( = ] F_ S FXaFY
<N

L’onde résultante en notation complexe :

= $ + ( = ’] _Xa + ] F_Xa “] F_ S FY
<N = 2 ' 2 Rf ] F_ S FY
<N

Le champ électrique résultant : = [é]^" # = 2 ' 2 Rf ' 2 K − P <N

dite stationnaire. En effet son amplitude 2 ' 2 Rf dépend de la position.


Ainsi, l’onde est polarisée rectilignement suivant (Ox). Elle n’est pas progressive et est

Le champ magnétique résultant est déduit de la relation " #=− = K

5
”5• 2 ' 2 Rf ] F_
5h
S FY
⋀ — 0 h=2 R2 Š Rf ] F_ S FY
<g = K
5–
” 0
5
5f
2 2
=− R2 Š Rf ] F_ S FY
<g == − 2 Š Rf ] F_ S FY
<g
K '

= [é]^" # = 2 Š Rf 2 Š K − P <g
(
%
Alors

Déterminons le vecteur de Poynting [ :


[= = 4 ' ( ' 2 Rf 2 Š Rf ' 2 K − P 2 Š K − P <a
}
= ' ( 2 Š 2Rf 2 Š"2 K − P #<a

d’où sa valeur moyenne dans le temps 〈[ 〉 est égale :

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〈[ 〉 = ' (
2 Š 2Rf 〈2 Š"2 K − P #〉 <a = 0

car 〈2 Š"2 K − P #〉 = 0

Par conséquent la puissance rayonnée ƒ7„g à travers toute surface par l’onde
stationnaire est nulle.

Calculons la valeur moyenne dans le temps de la densité d’énergie Kz{ de l’onde


résultante :

( 1 (
〈Kz{ 〉 = 〈| | 〉 + 〈| | 〉
2 2}
12 (
=2 (
' 2 ( Rf 〈' 2 ( K − P 〉 + 2 Š( Rf 〈2 Š( K − P 〉
} '(

puisque 〈' 2 ( K − P 〉 = 〈2 Š( K − P 〉 = (
$

〈Kz{ 〉 = ( ™'
2 ( Rf + 2 Š( Rf š = (

〈Kz{ 〉 est uniforme.

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