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Art. 106.— Chaque liste est composée alternativement d’un candidat de chaque sexe.
Elles sont organisées dans les trois mois qui suivent l’annulation globale des opérations
électorales, la démission de tous les membres de l’assemblée ou la dissolution de l’assemblée. Ce délai
commence à courir soit à compter de la lecture de l’arrêt du Conseil d’Etat, soit à compter de la
réception des démissions par le président de l’assemblée, soit à compter de la publication au Journal
officiel de la République française du décret de dissolution.
Les électeurs sont convoqués par décret. Le décret est publié au Journal officiel de la Polynésie
française quatre semaines au moins avant la date du scrutin.
II. – (remplacé, LO n° 2019-706 du 5/07/2019, art. 25, 2°) « Lorsqu’un siège de représentant à
l’assemblée de la Polynésie française devient vacant pour quelque cause que ce soit, il est pourvu par
le candidat venant immédiatement après le dernier élu sur la section de la liste dont le membre sortant
est issu.
Lorsque l’application de cette règle ne permet plus de combler une vacance, le siège demeure
vacant jusqu’au prochain renouvellement de l’assemblée de la Polynésie française.
Toutefois, si le tiers des sièges de l’assemblée de la Polynésie française vient à être vacant pour
quelque cause que ce soit, il est procédé au renouvellement intégral de l’assemblée de la Polynésie
française dans les trois mois qui suivent la dernière vacance. »
Art. 108.— Sont éligibles à l’assemblée de la Polynésie française les personnes âgées de dix-huit
ans révolus, jouissant de leurs droits civils et politiques, n’étant dans aucun cas d’incapacité prévu par
la loi et inscrites sur une liste électorale en Polynésie française ou justifiant qu’elles remplissent les
conditions pour y être inscrites au jour de l’élection.
II. - En outre, ne peuvent être élus membres de l’assemblée de la Polynésie française s’ils
exercent leurs fonctions en Polynésie française ou s’ils les ont exercées depuis moins de six mois :
III. - Ne peuvent pas non plus être élus membres de l’assemblée de la Polynésie française,
exclusivement dans la (remplacé, LO n° 2019-706 du 5/07/2019, art. 41, 1°) « section » où ils exercent
ou ont exercé depuis moins de six mois leurs fonctions :
1° Les officiers des armées de terre, de mer et de l’air et les personnels de la gendarmerie en activité
en Polynésie française ;
2° Les fonctionnaires des corps actifs de police en activité en Polynésie française ;
3° Les chefs de circonscription administrative de la Polynésie française ;
4° Les agents et comptables de la Polynésie française agissant en qualité de fonctionnaire employés
à l’assiette, à la perception et au recouvrement des contributions directes ou indirectes et au
paiement des dépenses publiques de toute nature.
Art. 110.— Les employeurs sont tenus de laisser à leurs salariés candidats à l’assemblée de la
Polynésie française le temps nécessaire pour participer à la campagne électorale dans la limite de dix
jours ouvrables.
Sur demande de l’intéressé, la durée de ses absences est imputée sur celle du congé payé annuel
dans la limite des droits qu’il a acquis à ce titre à la date du scrutin. Lorsqu’elles ne sont pas imputées
sur le congé payé annuel, les absences ne sont pas rémunérées ; elles donnent alors lieu à récupération
en accord avec l’employeur.
La durée de ces absences est assimilée à une période de travail effectif pour la détermination des
droits à congés payés ainsi que des droits liés à l’ancienneté.
Le 8° est applicable à toute personne qui, directement ou par personne interposée, exerce en fait
la direction de l’établissement, de la société ou de l’entreprise en cause. »
II. - Un représentant à l’assemblée de la Polynésie française ne peut cumuler son mandat avec
plus d’un des mandats suivants : conseiller municipal, député ou sénateur, représentant au Parlement
européen.
IV. (inséré, LO n° 2007-1719 du 7/12/2007, art. 18-IV-3°) - « Il est interdit à tout représentant à
l’assemblée de la Polynésie française d’accepter, en cours de mandat, une fonction de membre du
conseil d’administration ou de surveillance dans l’un des établissements, sociétés ou entreprises visés
au I. »
V. (remplacé, LO n° 2017-1338 du 15/09/2017, art. 27, I.-1°, b)) - « Il est interdit à tout
représentant à l'assemblée de la Polynésie française de :
1° Commencer à exercer une fonction de conseil qui n'était pas la sienne avant le début de son
mandat ;
2° Poursuivre une telle activité lorsque celle-ci a débuté dans les douze mois précédant le premier
jour du mois de son entrée en fonction ;
3° Fournir des prestations de conseil aux sociétés, entreprises, établissements ou organismes
mentionnés au 8° du I ;
4° Fournir des prestations de conseil à des gouvernements, entreprises publiques, autorités
administratives ou toute autre structure publique étrangers. »
V bis. (inséré, LO n° 2017-1338 du 15/09/2017, art. 27, I.-1°, c)) - « Il est interdit à tout
représentant à l'assemblée de la Polynésie française d'acquérir le contrôle d'une société, d'une
entreprise ou d'un organisme dont l'activité consiste principalement dans la fourniture de prestations de
conseil.
Il est interdit à tout représentant à l'assemblée de la Polynésie française d'exercer le contrôle d'une
société, d'une entreprise ou d'un organisme :
En outre, les représentants à l’assemblée de la Polynésie française peuvent exercer les fonctions
de président du conseil d’administration, d’administrateur délégué ou de membre du conseil
d’administration des sociétés d’économie mixte d’équipement local ou des sociétés ayant un objet
exclusivement social lorsque ces fonctions ne sont pas rémunérées. »
VII. - Il est interdit à tout avocat inscrit à un barreau, lorsqu’il est investi du mandat de
représentant à l’assemblée de la Polynésie française, d’accomplir directement ou indirectement, par
l’intermédiaire d’un associé, d’un collaborateur ou d’un secrétaire, aucun acte de sa profession dans
les affaires à l’occasion desquelles des poursuites pénales sont engagées devant les juridictions
répressives pour crimes et délits contre la Nation, l’État et la paix publique ou en matière de presse ou
d’atteinte au crédit ou à l’épargne ; il lui est interdit, dans les mêmes conditions, de plaider ou de
consulter pour le compte de l’une des sociétés, entreprises ou établissements visés au I (supprimés,
LO n° 2017-1338 du 15/09/2017, art. 27, I.-1°, d)) ou de plaider contre l’État ou ses établissements
publics, les sociétés nationales, la Polynésie française ou ses établissements publics, les communes de
Polynésie française ou leurs établissements publics.
VIII. - Il est interdit à tout représentant de faire ou de laisser figurer son nom suivi de l’indication
de sa qualité dans toute publicité relative à une entreprise financière, industrielle ou commerciale.
IX. - Il est interdit à tout représentant à l’assemblée de la Polynésie française de prendre une part
active aux actes relatifs à une affaire à laquelle il est intéressé soit en son nom personnel, soit comme
mandataire. »
(Note : LO n° 2017-1338 du 15/09/2017, art. 27[…] III.— L'interdiction mentionnée au d du 8° de l'article 111 de la
loi organique n° 2004-192 du 27 février 2004 précitée s'applique à tout représentant à l'assemblée de la Polynésie française
à compter du 2 octobre 2017.
Tout représentant à l'assemblée de la Polynésie française qui se trouve dans ce cas d'incompatibilité met fin à cette
situation dans un délai de trois mois à compter de la même date.
IV.— Les interdictions mentionnées aux V et V bis de l'article 111 de la loi organique n° 2004-192 du 27 février 2004
précitée, dans sa rédaction résultant de la présente loi organique, à l'exception de celles mentionnées au 2° du V et au 1° du
V bis du même article 111, s'appliquent à tout représentant à l'assemblée de la Polynésie française à compter de la
publication de la présente loi organique.
V.— Tout représentant à l'assemblée de la Polynésie française qui se trouve dans un des cas d'incompatibilité prévus
aux 3° et 4° du V et au 2° du V bis de l'article 111 de la loi organique n° 2004-192 du 27 février 2O04 précitée met fin à cette
situation dans un délai de trois mois à compter de la publication de la présente loi organique.
VI.— Les représentants à l'assemblée de la Polynésie française auxquels l'interdiction prévue au V de l'article 111 de
la loi organique n° 2004-192 du 27 février 2004 précitée dans sa rédaction antérieure à la présente loi organique, n'était pas
applicable en vertu du second alinéa du même V dans cette même rédaction, ne peuvent commencer à exercer une fonction
de conseil qui n'était pas la leur avant la publication de la présente loi organique.
VII.— Les interdictions mentionnées au 2° du V et au 1° du V bis de l'article 111 de la loi organique n° 2004-192 du 27
février 2004 précitée s'appliquent à tout représentant à l'assemblée de la Polynésie française à compter du premier
renouvellement de cette assemblée suivant le 1er janvier 2019.)
(inséré, LO n° 2017-1338 du 15/09/2017, art. 27, I.-2°, a)) « Par dérogation au premier alinéa, au
plus tard trois mois après son entrée en fonction ou, en cas de contestation de l'élection, la date de la
décision du Conseil d'Etat, le représentant à l'assemblée de la Polynésie française qui se trouve dans un
cas d'incompatibilité prévu au V bis de l'article 111 met fin à cette situation soit en cédant tout ou
partie de la participation, soit en prenant les dispositions nécessaires pour que tout ou partie de celle-ci
soit gérée, pendant la durée de son mandat, dans des conditions excluant tout droit de regard de sa
part. »
(inséré, LO n° 2007-1719 du 7/12/2007, art. 18-V) « Dans le délai prévu au premier alinéa
(inséré, LO n° 2011-410 du 14/04/2011, art. 12) « du présent II », tout représentant est tenu d’adresser
au haut-commissaire de la République une déclaration certifiée sur l’honneur exacte et sincère
comportant la liste des activités professionnelles ou d’intérêt général, même non rémunérées, qu’il
envisage de conserver ou attestant qu’il n’en exerce aucune. (Insérée, LO n° 2017-1338
du 15/09/2017, art. 27, I.-2°, c)) « Cette déclaration énumère également les participations directes ou
indirectes qui confèrent le contrôle d'une société, d'une entreprise ou d'un organisme dont l'activité
consiste principalement dans la fourniture de prestations de conseil. » En cours de mandat, il doit
déclarer dans les mêmes formes tout élément de nature à modifier sa déclaration initiale. Ces
déclarations sont publiées au Journal officiel de la Polynésie française. »
(inséré, LO n° 2007-1719 du 7/12/2007, art. 18-V) « Le représentant qui n’a pas procédé à la
déclaration prévue au troisième alinéa (mots insérés, LO n° 2011-410 du 14/04/2011, art. 12)
« du présent II » est déclaré démissionnaire d’office sans délai par le Conseil d’État à la requête du
haut-commissaire ou de tout représentant. »
(inséré, LO n° 2007-1719 du 7/12/2007, art. 18-V) « La démission d’office est aussitôt notifiée au
haut-commissaire, au président de l’assemblée de la Polynésie française et à l’intéressé. Elle
n’entraîne pas d’inéligibilité. »
(inséré, LO n° 2007-1719 du 7/12/2007, art. 18-V) « III. – Par dérogation au II, le représentant à
l’assemblée de la Polynésie française qui a méconnu l’une des interdictions édictées aux VII à IX de
l’article 111 est déclaré démissionnaire d’office, sans délai, par le Conseil d’État, à la requête du
haut-commissaire de la République ou de tout représentant. La démission d’office n’entraîne pas
d’inéligibilité.
IV. - Un décret en Conseil d’État fixe, en tant que de besoin, les modalités d’application du
présent article. »
(Note : LO n° 2017-1338 du 15/09/2017, art. 27[…] II.— Dans un délai de trois mois à compter de l'entrée en vigueur
du présent article, tout représentant à l'assemblée de la Polynésie française complète la déclaration mentionnée au
cinquième alinéa du II de l'article 112 de la loi organique n° 2004-192 du 27 février 2004 portant statut d'autonomie de la
Polynésie française, dans sa rédaction résultant de la présente loi organique, afin d'y faire figurer ses éventuelles
participations directes ou indirectes conférant le contrôle d'une société, d'une entreprise ou d'un organisme dont l'activité
consiste principalement dans la fourniture de prestations de conseil.)
Art. 114.— La démission d’un représentant à l’assemblée de la Polynésie française est adressée
au président de l’assemblée, qui en informe immédiatement le haut-commissaire et le président de la
Polynésie française. Cette démission prend effet dès sa réception par le président de l’assemblée.
Art. 115.— Le représentant à l’assemblée de la Polynésie française qui manque à une session
ordinaire sans excuse légitime admise par l’assemblée de la Polynésie française est déclaré
démissionnaire d’office par l’assemblée lors de la dernière séance de la session.
Art. 116.— Les élections à l’assemblée de la Polynésie française peuvent être contestées dans les
quinze jours suivant la proclamation des résultats, par tout candidat ou tout électeur de la
circonscription, devant le Conseil d’Etat statuant au contentieux.
Le même droit est ouvert au haut-commissaire s’il estime que les conditions et les formes
légalement prescrites n’ont pas été respectées.
Art. 117.— Les recours contre les arrêtés mentionnés à l’article 112 et contre les délibérations
mentionnées à l’article 115 sont portés devant le Conseil d’Etat statuant au contentieux. Ils sont
suspensifs. Toutefois, le recours n’est pas suspensif lorsqu’un représentant à l’assemblée de la
Polynésie française est déclaré démissionnaire d’office à la suite d’une condamnation pénale devenue
définitive prononcée à son encontre et entraînant de ce fait la perte de ses droits civiques, civils et de
famille.
Elle se réunit de plein droit le deuxième jeudi qui suit l’élection de ses membres, sous la
présidence de son doyen d’âge.