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INTRODUCTION
Il est donc aisé de comprendre que les collectivités aient toujours pensé à opérer un
prélèvement sur cette forme de richesse réelle facile à déceler et à atteindre. C’est la le
point de départ de la contribution foncière.
Pour assurer une répartition correcte de cette contribution il fallait connaître l’étendue,
la nature, la valeur des biens, d’où la nécessité, d’établir un état descriptif et évaluatif du
sol, qui réglait aussi les problèmes de transmission et de partage.
Le cadastre apparaît ainsi comme un instrument indispensable à la vie des hommes
en société
I. LA CADASTRE NAPOLEONIEN
1. LA MISE EN PALACE DU CADASTRE NAPOLEONIEN :
La loi du 15 Septembre 1807, suivi par un règlement impérial du 27 Janvier 1808,
décida de mettre en place un cadastre parcellaire général.
Ce cadastre connu sous le nom de cadastre Napoléonien ou d’ancien cadastre,
constitue la base du cadastre Français contemporain.
IL faut remarquer toutefois que le grand but que Napoléon voulut lui assigner, à savoir
d’être le complément du Code Civil et de constituer la garantie de la propriété individuelle ne
fut pas atteint. Le cadastre Napoléonien garda essentiellement un rôle fiscal permettant la
détermination des bases de la contribution foncière pour en assurer une répartition
équitable.
Une commission présidée par le mathématicien Delambre, après avoir élaboré le
projet de règlement approuvé le 27 Janvier 1808, mit au point un véritable Code Cadastral
publié en 1811 sous le titre de « Recueil Méthodique des lois, décrets, règlements,
instructions et décisions sur le Cadastre de la France ».
L’application de cette loi fut suivie d’effet surtout dans le Département de la Seine où
toutes les communes Paris excepté, furent renouvelées, le Conseil Général prenant à sa
charge l’ensemble des dépenses non couvertes par les subventions de l’Etat
Ailleurs les réalisations ne furent que très fragmentaires et moins de 150 communes
demandèrent à bénéficier de ce nouveau régime.
B. La Rénovation du Cadastres
Il fallut attendre 1930 pour qu’une réforme vraiment complète soit mise en train
par le législateur :
Cette loi limitait d’ailleurs les opérations de réfection complète du Cadastre dans les
seules communes où elles s’avéraient indispensables pour l’assiette de l’impôt foncier.
Dans les autres communes il n’était prévu qu’une simple mise à jour de l’ancien plan.
Ainsi : les opérations de rénovation du Cadastre se sont elles déroulées principalement selon trois
méthodes :
La rénovation par voie de mise à jour chaque fois qu’il était possible de procéder à une
simple actualisation du plan Napoléonien.
La rénovation par voie de renouvellement dans le cas contraire.
La rénovation par voie de réfection, réservée en principe aux communes urbaines et
nécessitant une réforme complète du Cadastre.
I. LA MISSION FISCALE
Le mode d’évaluation est le mode dit Cadastral qui permet de déterminer la valeur
locative de l’immeuble.
Le recensement des immeubles non bâties est obtenu à partir du plan Cadastral qui
donne la représentation de touts les parcellaires du territoire communal. IL permet en au
outre de les identifier sans ambiguïté et d’en déterminer la surface.
Le base d’imposition est calculée à partit de la valeur locative qui se définit comme
étant le revenu qu’on pourrait tirer d’un immeuble en le donnant en location.
La base d’imposition est toujours déterminée par propriétaire, au sein d’une même
commune. Mais elle se calcule différemment selon qu’il s’agit de propriété bâtie ou non
bâtie :
A cet effet une classification par groupes de natures de cultures est arrêté au niveau
communal d’après une nomenclature type comportant treize groupés de natures de culture
ou de propriétés, chaque groupes de nature de culture ou de propriété étant ensuite
subdivisé en un certain nombre de classes, variable selon les disparités locales (voir
tableau)
Cette unité d’évaluation tient compte du fait que la valeur locative déterminée pour
chaque local, est utilisée tant pour la taxe foncière sur les propriétés bâties que pour la taxe
d’habitation et la taxe professionnelle.
La valeur locative de chaque local est déterminée différemment selon qu’il s’agit d’un
local commercial ou d’un établissement industriel :
Les locaux d’habitation ou à usage professionnelle : sont évalués d’après une
nomenclature type comprenant huit catégories pour les maisons individuelles ou les
appartements et quatre catégories pour les dépendances bâties isolés ou de pur agrément.
Pour chacune de ces catégories, une valeur locative unitaire au mètre carré est
arrêtée, d’après laquelle les locaux sont évalués.
Les locaux commerciaux et biens divers ainsi que les établissements individuels non
soumis à la méthode comptable, sont évalués par comparaison à des locaux types » dont la
valeur locative a été préalablement déterminée, en général par appréciation directe.
Les établissements industriels soumis à la méthode comptable sont évalués par
application de taux au prix de revient de leurs immobilisations.
On détermine ensuite pour chaque local, son revenu Cadastral égal à sa valeur
locative diminué de 50%
La base d’imposition à la taxe foncière sur les propriétés bâties correspond, pour un
propriétaire donné, à la somme des revenus Cadastraux des locaux situés à une même
adresse.
1. La Rénovation du Cadastre
C’est la loi du 16 Avril 1930 qui, prescrivant une révision exceptionnelle des
évaluations foncières des propriétés bâties, posa comme préalable le principe d’une
rénovation générale de l’ancien Cadastre. Cette rénovation devait s’accompagner de la
Conservation annuelle des plans rénovés.
La mise à jour a été appliquée lorsqu’il pouvait être procédé à une simple
actualisation du plan existant. Ce mode de rénovation donnait lieu à des opérations
topographiques très simples de rattachement des limites nouvelles aux éléments
stables de l’ancien plan, constituant une « charpente ».
Le renouvellement et la réfection étaient mis en œuvre lorsque les conditions
précédentes n’étaient pas remplies
Le renouvellement reposait sur un levé parcellaire régulier, entièrement neuf et
appuyé sur un canevas d’ensemble établi et calculé.
2. La Remaniement du Cadastre
Globalement satisfaisant pour remplir les missions traditionnelles qui lui sont confiées
et bien que régulièrement tenu à jour de toutes les modifications touchant à la propriété
foncière, le plan Cadastral rénové devient parfois insuffisant au regard de l’identification et
de la description physique des immeubles, notamment dans les zones urbaines où son
échelle et sa précision sont devenues inadaptés.
B. La Maintenance du Plan
Le plan Cadastral révisé ou remanié fait l’objet d’une tenue à jour permanent assurée
en régie par le service du Cadastre.
L’article 25 du décret du 30 Avril 1955 prévoit que tout changement de limites doit
être constaté par un document d’arpentage (DA), ou document modificatif du parcellaire
Cadastral (C.M.P.C) établi aux frais et à la diligence des parties et certifiées par elles.
Les changements d’ordre topographique et fiscal sont constatés par voie de croquis
de constructions neuves, de démolitions, de changement de nature de culture, portant sur
une partie des parcelles, et de modifications de limites parcellaires pour lesquelles il n’est
pas exigé de document d’arpentage (DA).
TITRE 3 : HISTORIQUE ET MISSIONS DU CADASTRE SENEGALAIS
Chapitre 1er : Historique
Dés 1917 le Gouverneur Général Van Vollenhoven envisageait un Cadastre dans une
circulaire du 20 Septembre.
A la demande du Ministre des Colonies en date du 25 Mars 1938 une note sur
l’organisation du Cadastre en A.O.F était rédigée par la Direction Générale des Travaux
Publics.
Nul doute que le Cadastre au plan des principes, avait acquis droit de cité.
Mais les projets restaient toujours lettres mortes. IL fallait surtout un service
spécialisé, condition première de la réalisation de l’œuvre. Toutefois, jusque là et même
après, à défaut de service spécialisé, les travaux topographiques nécessaires à l’application
du régime foncier étaient exécutés ou contrôles par le service topographique relevant de
l’autorité du Ministre des travaux publics.
De même la mission d’établir le Cadastre devait lui être confié. Ainsi de par ses
attributions, les travaux que ce service serait appelé à exécuter pour les besoins du
Ministère dont il dépendait, ne représentait qu’une faible partie de ses activités.
Le Ministre des Finances aux termes de l’arrêté n° 2580 du 23 Février 1966 pris pour
l’application du décret précité, créait au sein de la Direction des Impôts et Domaines, le
service du Cadastre.
La mise en place du service s’est effectuée par le transfert d’une partie du Service
Topographie au Ministère des Finances et des Affaires Economiques, pour prendre le nom
de Service du Cadastre.
Chapitre 2 : Les Missions du Cadastre
Mission fiscale
Mission juridique
Mission technique
Mission administrative
I) La Mission Fiscale
L’option de conférer au Cadastre une valeur juridique apparaît à travers trois secteurs
fondamentaux qui sont :
Levés des terrains en vue de l’établissement et mise à jour des plans fonciers et
Cadastraux, de l’élaboration et de l’application des aménagements fonciers et des
lotissements administratifs
Rédaction des instructions techniques sur les levés topographiques classiques et
les travaux de photogrammétrie à grandes échelles.
Conservations du réseau de bornes et repères des canevas Cadastraux.
Coordination et centralisation des levés à grande échelle exécutés par des
géomètres privés, ou des entrepreneurs pour le compte des services publics.
Archivages, conservation et reproduction des plans Cadastraux et fonciers.
Les administrations, les collectivités locales, les organismes privés et publics trouvent
dans la documentation Cadastrale les supports susceptibles d’orienter leurs actions :
aménagement du terrain, aménagement urbain et rural, consultation de la banque de
données Cadastrales,
Le plan est l’un des éléments essentiels de la documentation cadastrale. C’est un plan
parcellaire comportant les formes physiques et les droits attachés aux immeubles, et les
détails susceptibles d’y être figurés parce que représentant un intérêt fiscal, juridique etc.…
Dans cette perspective on conçoit un plan minute chargé et un plan cadastral tiré de celui-
ci comportant uniquement les éléments nécessaires au cadastre.
Outre le plan cadastral, la documentation comprend les mappes foncières, les plans
fonciers de détails, les dossiers techniques, les dossiers parcellaires.
1° Les mappes foncières : sont des plans qui donnent la situation foncière du
territoire communal, en indiquant de façon exhaustive, les limites et les numéros de titres
fonciers et les terrains non immatriculés (TNI).
Ils sont établis sur la base de plans topographiques et plans parcellaires sur lesquels
on fait figurer essentiellement les limites et les numéros de tous les titres fonciers crées,
selon les indications techniques figurent dans les dossiers techniques (tableau de
coordonnées, plans de morcellement) fournies par les géomètres.
Une mise à jour est requise chaque fois qu’il se produit un morcellement, une fusion
ou une nouvelle immatriculation.
3° Les Dossiers Techniques Etabli par les géomètres des inspections des Cadastres,
renferment l’ensemble des éléments topographiques relatifs à la parcelle : les fiches de
calcul de gisements, de distances, de superficies, de coordonnées, les éléments de levés de
terrain, le plan fourni par le géomètre pour le procès verbal de bornage.
3° Le dossier Parcellaire : contient tous les éléments qui permettent de procéder à une
bonne évaluation, et d’identifié les propriétaires et les occupants
IL s’agit de la :
Fiche de propriétaire
Fiche parcellaire
Fiche de locaux
Croquis complet de levé
Le plan Cadastral et le plan foncier de détails constituent des données graphiques très
importantes. C’est ainsi qu’un extrait de plan peut être délivrée à tout demandeur pour
connaître la situation juridique et géographique de l’immeuble.
La consultation est permise aux usagers, aux contribuables, aux notaires, aux
géomètres privés, aux collectivités locales etc…
Les tarifs de délivrance des documents sont fixés par l’arrêté Ministériel n°
000554/MEF/DGID du 05 Février 2001.
Pour les Administrations et les collectivités locales les consultations sont gratuites.
TITRE 5 : LES TRAVAUX DE BASES DER TECHNIQUES DE REPRESENTATION
C’est une opération, une technique utilisée pour la détermination des coordonnées
des points du canevas ou de tout autre point servant au rattachement d’un levé.
III) La Polygonation
C’est la détermination d’un réseau de points plus rapprochés qui fait la jonction entre
des points d’appui du canevas de base.
Les points de polygonation servent de rattachement des levés de détails.
Certaines erreurs dites systématiques peuvent être éliminés ou réduites par des
modes opératoires ou par des procédés de calcule appropriés.
Les autres dites accidentelles affectent une mesure isolée de manière imprévisible.
IL n y a pas de mode opératoire susceptible de les éliminer. On peut simplement évaluer leur
ordre de grandeur ce qui conduit à se définir un intervalle de confiance à l’intérieure duquel
il est certain que les écarts sont selon toute vraisemblance exempts de faute. La faute est
une inexactitude grossière provenant de la maladresse ou de l’oubli de l’opérateur.
L’amplitude de cet intervalle de confiance, appelé tolérance (T) a été fixée par un seuil
de probabilité.
Dans le cas d’une répartition de Gausse des écarts, cette tolérance est liée aux
paramètres classiques de la théorie des erreurs accidentelles.
Erreur moyenne quadratique : Emq
Erreur probable : ep.
Application des tolérances
Au fur à mesure de l’avancement des travaux d’observations et de calculs le géomètre
doit s’assurer qu’aucun écart n’excède la tolérance.
Les opérations de conservation cadastrale ont pour but l’enregistrement sur les documents
cadastraux de tous les changements constatés dans l’attribution et la consistance des propriétés
ainsi que dans les éléments de leurs évaluations.
Leur exécution prévoit des mesures de liaison avec la conservation des indications des
documents cadastraux et celle du fichier immobilier.
Ces changements qui résultent d’actes civils, administratifs ou judiciaires sont portés à la
connaissance du service au moyen d’extraits. Dans certains c’est une copie de l’acte qui est
transmise au service du cadastre ou un procès-verbal.
Il s’agit le plus souvent d’une limite en ligne brisée qui rend incommode l’exploitation des parcelles.
Un P.V. rectificatif est dressé à la fin de l’opération.
6) Alignement et Plan d’alignement
C’est la limite exacte de l’emprise que doit comporter une voie publique de communication. Elle
correspond aux limites des propriétés bordant la voie.
Le plan parcellaire qui définit cette limite avec exactitude est le plan d’alignement.
Le plan d’alignement est un plan parcellaire à grande échelle (1/200, 1/500) qui comporte tous les
détails du plan topographique, ainsi que les détails de la voirie (réseau d’assainissement,
d’électricité, d’adduction d’ea u…).
Les plans d’alignement déclarés d’utilité publique frappent les riverains de différentes servitudes
d’alignement :
- délaissé de voie
- déclassement : le propriétaire doit acheter la zone
déclassée
- droit de préemption (droit de substituer à l’acquéreur).
Lorsqu’un plan d’aménagement régulièrement approuvé comporte en certains endroits une
réduction de la largeur de la voie existante la portion, de domaine public ainsi laissée constitue un
délaissé de voirie.
L’application du plan d’alignement déclasse cette parcelle et la rend aliénable.
Le propriétaire riverain est sollicité par l’administration pour acquérir cette portion de parcelle. ….
Cas refus il peut être exproprié pour le tout.
Elargissement d’une voie existante : lorsqu’un plan d’urbanisme prévoit un élargissement de la
voie il y a lieu de distinguer si les nouvelles entreprises affectent les terrains non bâties ou bâties.
a) terrains non bâtis : la portion de terrain comprise entre dans les limites nouvelles est
frappée de servitude non aédificandie
b) terrain bâti : les portions bâties comprises dans le recul sont frappées de la
servitude de reculement.
Tous les ouvrages en fouille pour la consolidation de l’immeuble de la façade sont interdits ainsi
que le remplacement par une grille de la partie haute du mur en mauvais état.
Peuvent être autorisés les travaux n’ayant pas pour effet de consolider ces immeubles.
Lorsqu’un immeuble bâti est compris en totalité ou en majeur partie les limites nouvelles d’une voie
publique, il ne peut être frappé de servitude de reculement et peut faire l’objet de travaux de
consolidation après autorisation. Il est toutefois interdit de modifier la consistance de l’immeuble.
7) permission de voierie et demande d’alignement
a) permission de voierie : délivrée pour certaines constructions qui sont sans inconvénient pour
l’utilisation de la voie publique (enseigne, auvent, balcon). Pour installer provisoirement des
échafaudages, palissades de chantier, dépôt de matériels, il faut une permission de voierie.
b) demande d’alignement : tout propriétaire qui se propose d’exécuter un travail quel qu’il soit en
bordure d’une voie publique est tenu de demander l’alignement de la voie publique devant sa
propriété.
B) les travaux géodésiques
1) le canevas de base : c’est la détermination de repères dans un système de coordonnées
défini, en vue de rattacher tous les travaux topographiques par rapport à un même référentiel.
Ces repères sont matérialisés de façon durable et des fiches signalétiques (croquis de repérage,
points visés etc.) sont rédigées afin de les conserver et de faciliter les recherches pour les
retrouver en cas de disparition.
2) la triangulation : c’est l’opération topographique et la technique utilisée pour la
détermination des coordonnées des points du canevas de base ou de tout autre point qui doit
servir de rattachement d’un levé.
3) la polygonation : c’est la détermination d’un système de points plus rapprochés et qui
s’appuient sur le canevas de base.
Elle permet les levés de détails (état des lieux etc.)
TITRE 5 : LE DOMAINE NATIONAL
« Constitue de plein droit le domaine national toutes les terres non classées dans le domaine
public, non immatriculées, ou dont la propriété n’a pas été transcrite à la conservation des
hypothèques à la date d’entrée en vigueur de la présente loi. Ne fais pas partie non plus de plein
droit du domaine national les terres qui à cette date font l’objet d’une procédure d’immatriculation
au nom d’une personne autre que l’Etat »
L’Etat détient les terres du domaine national en vue d’assurer leur utilisation et leur mise en valeur
rationnelle, conformément aux plans de développement et au plan d’aménagements.
Les terres du domaine national ne peuvent être immatriculées qu’au nom de l’Etat. Toutefois, le
droit de requérir l’immatriculation est reconnu aux occupants du domaine national (à la date
d’entrée en vigueur), qui ont réalisé des constructions, installations ou aménagements constituant
une mise en valeur à caractère permanent.
L’existence de ces conditions est constatée par décision administrative à la demande de
l’intéressé. Cette demande devra sous peine de forclusion être formulée dans un délai de six mois
à compter de la date de publication du décret d’application de la présente loi.
Les terres du domaine national sont classées en quatre catégories :
- les zones urbaines
- les zones classées
- les zones de terroir
- les zones pionnières
1) zones urbaines
Constituées par les terrains du DN situé sur les territoires des communes et groupements
d’urbanisme prévu par la législation applicable en la matière. Un décret fixera les conditions de
l’administration des terres à vocation agricole situées dans les zones urbaines
2) zones classées
Constituées par les terres à vocations forestières ou des zones de protection ayant fait l’objet d’un
classement dans les conditions prévues par la réglementation particulière qui leur est applicable.
Les décrets pris après avis des comités régionaux de développement (CRD) répartissent en zones
de terroir et zones pionnières les terrains du domaine national autres que celles situées en zones
urbaines et en zones classées.
La zone de terroir correspond à la date de publication de la présente loi aux terres qui sont
régulièrement exploitées pour l’habitat rural, la culture et l’élevage. Les zones pionnières
correspondent aux autres terres
3) les terres de la zone de terroir :
Elles sont affectées aux membres des communautés rurales qui assurent leur mise en valeur et
les exploitent sous le contrôle de l’Etat.
Les terres sont gérées sous l’autorité de l’Etat et conformément aux textes de la décentralisation
en la matière par le conseil rural. La zone de terroir englobe l’ensemble des terres du domaine
national nécessaire au développement d’un ou de plusieurs villages et permettant le
fonctionnement correcte d’une coopérative. Il doit être établi un dossier foncier pour la gestion des
terres du domaine national ( ?)
4) les zones pionnières
Elles correspondent en principe aux terres qui ne sont pas régulièrement exploitées pour l’habitat,
la culture ou l’élevage. Elles sont mises en valeur dans des conditions fixées par les plans de
développement et les programmes d’aménagement.
A cet effet des portions de ces zones sont affectées soit à des communautés rurales existantes ou
nouvelles, soit à des associations coopératives, ou tout autre organisme crée sous l’initiative du
gouvernement ou avec son agrément et placé sous son contrôle.
On distinguera :
- les anciennes terres neuves.
- Les terres de réforme, par extension qui
appartiennent théoriquement à des zones de terroir
mais classées en zones pionnières de*ès le moment
qu’une action spéciale exige que l’on reconsidère
entièrement les structures du parcellaire ou de la
société qui y est établie ou lorsque les paysans du
terroir accaparent une trop grande étendue de terre
qu’ils considèrent comme étant en jachère.
Les droits consentis se traduisent en zone urbaine par la délivrance de certificats administratifs et
de permis d’exploiter et en zone de terroir par des affectations relevant du conseil rural.
Le régime en zone classée et pionnière relevait d’avantage d’immatriculation.
L’état ne peut requérir l’immatriculation des terres du DN constituant des terroirs ou affectés à des
communautés rurales que pour la réalisation d’opération d’utilité publique.
Les propriétaires d’immeubles ayant fait l’objet d’un acte transcrit à la conservation devrait sous
peine de déchéance requérir l’immatriculation des dits immeubles dans un délai de deux ans à
compter de la date d’entrée en vigueur de la présente foi. A défaut ces immeubles sont incorporés
dans le DN.
Les personnes occupant ou exploitant personnellement des terres dépendant du DN à la date
d’entrée en vigueur de la loi continueront à les exploiter ou à les occuper.
Toutefois la désaffectation de ces terres peut être prononcées par des organes compétents de la
communauté rurale ; soit pour insuffisance de mise en valeur, soit si l’intéressé cesse d’exploiter
personnellement, soit pour des motifs d’intérêts général. La décision de désaffectation est passible
de recours.
Chap.2 :Decret573 fixant les conditions d’application de la loi de 64-46 relative au domaine
national
II) Immatriculation au nom de l’Etat des terrains du domaine national (article 29 et suivant)
1) terrains affectés
Des terrains faisant partie du D.N. affectés soit à des communautés rurales soit à des
associations coopératives ou tout autre organisme créé sous l’initiative du gouvernement ou
avec son contrôle, et nécessaire à la réalisation d’opération déclarées d’utilité publique, sont
immatriculés au nom de l’Etat dans les conditions suivantes :
l’acte déclaratif d’utilité publique pris conformément aux règles applicables en
matière d’expropriation, désigne la zone nécessaire à la réalisation du projet.
Après la déclaration d’utilité publique, il est procédé à l’estimation des
indemnités à verser aux affectataires par une commission dont la composition
est la suivante :
-Président= le préfet ou son représentant
-1 représentant du receveur des domaines
-1 représentant de l’inspecteur du cadastre
-1 représentant de l’urbanisme
-1 représentant des travaux publics.
-1 représentant du génie rural
-1 représentant des Eaux et Forêts
-1 représentant du ministre de l’agriculture
-1 représentant du président du conseil rural.
Les indemnités sont établies en tenant compte exclusivement des constructions,
aménagements, plantations et cultures existantes dans la zone atteinte et
réalisées par les affectataire.
La commission dresse un PV faisant apparaître :
a. les observations des intéressés
b. les noms des bénéficiaires des indemnités proposés le
montant de ces indemnités
c. les incidences de la réalisation du projet sur les
possibilités de production.
Le P.V. contient en outre, le cas échéant, toute proposition utile sur les mesures à prendre en vue
de la réorganisation de la zone atteinte et de la réinstallation des populations déplacées.
Sur le vu du P.V. de la commission, un décret pris sur proposition du ministre de l’économie et des
finances prononce la désaffectation de la zone, fixe le montant des indemnités, en ordonne le
paiement ou la consignation et autorise la prise de possession de la dite zone, en vue de la
réalisation du projet déclaré d’utilité publique.
Ce décret annule par lui-même et à sa date de signature tous les droits pouvant exister sur ces
terres désaffectées qui seront sans délai immatriculées au nom de l’Etat.
2) Terrains situés en zones urbaines
Les terrains faisant partie du D.N. et situés dans les zones urbaines sont immatriculés au nom de
l’Etat dans les mêmes conditions que précédemment. Il n’est dû aucune indemnité aux occupants
qui y sont installés malgré la défense faite par l’Administration, ou en contravention aux lois et
règlements.
3) Terrains situés dans les autres zones
Les terrains du D.N. situés dans les zones autres que celles vues précédemment sont
immatriculés sans formalités préalables.
III) Immatriculation à titre transitoire au nom des occupants ayant réalisé une mise en valeur
à caractère permanent(décret n° 574 du 30 juillet 1964)
A) Conditions de mise en valeur applicable dans les zones urbaines
1) Terrains à bâtir : sont considérés comme tels :
-les terrains situés dans les zones résidentielles, commerciales, industrielles ou d’extension prévue
par un plan d’urbanisme.
-les terrains situés dans un cadre loti.
-les terrains situés dans les zones d’extension immédiate des terrains lotis.
Pour ces terrains la mise en valeur doit consister exclusivement en constructions entièrement
terminées et doivent présenter les caractéristiques suivantes :
a) maisons ou bâtiments construits sur un terrain de 150 mètres carrés de
construction durable comportant et étanchéité et finition satisfaisante, un
confort minimum, des installations sanitaires sommaires
b) dans les zones où un règlement de construction est applicable, les
constructions visées ci-dessus doivent être conformes à ce règlement
(autorisation de construire et certificat de conformité)
c) pour les constructions antérieures aux règlements précédemment, la
commission de constat de mise en valeur peut demander l’avis des services
chargés de la délivrance de l’autorisation de construire.
d) La superficie des terrains considérés comme mise en valeur est au plus
égale à 4 fois la superficie bâtie (s. bâtie fois 4) augmentée le cas échéant de
celle des étages.
e) si un terrain a une superficie supérieure à 1000 mètres carrés les règles
générales restent applicables, mais la superficie considérée comme mise en
valeur peut être augmentée de 50%.
2) terrains à vocation agricole : les conditions sont les mêmes
Pour les terrains situés en dehors des zones urbaines, la mise en valeur consiste en constructions,
plantations ou cultures.
Les constructions doivent présenter les minima prévus et la superficie considérée comme mise en
valeur est égale à 6 fois la superficie bâtie augmentée le cas échéant de celle des étages.
Les terrains cultives ou plantes doivent former un ensemble homogène bien entretenu comportant
les aménagements nécessaires afin d’obtenir un niveau élevé et soutenu (durable).
Lorsque le terrain est entouré d’une clôture et que la mise en valeur consiste principalement en
construction il est fait application des conditions vues précédemment.
C) Constat de mise en valeur
La demande de constat de mise en valeur est étudiée par une commission composée de :
-Préfet ou son représentant : président.
-le Maire ou son représentant
-un représentant de l’Assemblée régionale (terrain située hors d’une commune)
-un représentant du ministère de l’agriculture.
-un représentant du ministère des infrastructures, de l’équipement et des transports.
-un représentant du cadastre.
-un représentant des domaines.
En cas de rejet, notification en est immédiatement faite au requérant.
En cas d’avis favorable, le président transmet le rapport au ministre des finances.
Ce rapport comprend :
1) Pour les constructions
-la description des caractéristiques générales
-l’indication de la mise en valeur
2) Pour les cultures
-tous les éléments permettant de déceler que le terrain a fait l’objet d’une
mise en valeur régulière depuis plusieurs années
-le nombre de personnes participant à l’exploitation en distinguant les
membres de la famille et le personnel salarié.
-la nature et l’importance du cheptel.
Le rapport doit indiquer en vue de sa mention au livre foncier la valeur globale de l’immeuble.
D) Demande de constat de mise en valeur-Décision de l’autorité