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Moniteur algérien : journal

officiel de la colonie :
annonces légales, judiciaires,
administratives, commerciales
et [...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Algérie (Période coloniale). Auteur du texte. Moniteur algérien :
journal officiel de la colonie : annonces légales, judiciaires,
administratives, commerciales et maritimes. 1851-05-30.

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MONITEUR ALGERIEN.

INSTITUT NATIONAL DE FRANCE.


ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES.
Séance du vendredi 11 avril 4851.

Rapport sur les travaux archéologiques du colonel Carbuccia(\).


Monsieur le Ministre de la guerre soumet à l’examen de l’Académie
un travail archéologique du colonel Carbuccia du 2* régiment de la
légion étrangère, commandant supérieur de la subdivision,
de Bathna ;
ensuite il exprime le désir que l’Académie lui fasse connaître la part
qu’ont prise, au travail dont il s’agit, les militaires placés sous les ordres
de cet oflicier supérieur.
La commission des antiquités nationales, déjà saisie d’une partie de
l’ouvrage, envoyée au concours de 1851. a été chargée par l'Académie
du rapport spécial demandé par M. le Ministre : c’est pour remplir cette
mission que nous venons rendre compte de l’examen attentif auquel
ont donne lieu les importantes recherches et les heureuses découvertes
du colonel Carbuccia.
Trois parties principales composent ce travail : la géographie ancienne
et comparée, l’archéologie et l’épigraphie. Nous exposerons successive
ment les principaux résultats obtenusdans chacunede ces trois branches
d’antiquités.
L’itinéraire d’Antouiu fait connaître deux voies romaines entre Lam-
bèse et Sitifis, une voie de Lambèse à Cirla et
une voie du mémo point
à Théveste. Si on se porte au sud, jusqu’à Favd, l’ancienne Thabudis,
lieu situé sur le méridien de Girta, le quadrilatère indiqué par ces quatre
points correspondra au théâtre des operations de M. Carbuccia, c'est-à-
dire à la subdivision de Bathna. Peu après son arrivée à ce poste, en
octobre 1848, il s’est donné la mission d’explorer et de faire explorer
en totalité ce vaste espace qui n’a pas moins de 4,200 lieues carrées,
exploration qui d'ailleurs était nécessaire sous le point de vue militaire
et stratégique. Il avait heureusement sons ses ordres de nombreux et
d'excellents auxiliaires ; les plus capables elles plus intelligents d’entre
eux, officiers, sous-officiers et soldats, ont été chargés de faire partout
des relèvements exacts, de les rapporter à mesure, de noter tous les
monuments, toutes les pierres sculptées et écrites, toutes les bornes
milliaires, tous les vestiges laissés par la domination romaine (et
ces
vestiges, ces monuments, ces débris sont pour ainsi dire innombrables);
on faisait ces travaux dans les instants do loisir ou pendant la marche
des colonnes. Chaque jour le chef de ces expéditions voyait arriver des
matériaux considérables ; il les coordonna'! sans retard, et l’on dressait
ainsi, par parties, une grande carte, appuyée sur plusieurs points qu'a
vaient déterminés les ingénieurs du dépôt de la guerre.
Si l’on trouvait une inscription, elle était immédiatement copiée
le dessinateur le plus exercé du détachement une statue, par
: un morceau
d’architecture étaient-ils enfouis, à l’instant des mains robustes et pru
dentes pratiquaient une fouille : le monument était mis au jour, dessiné
ou emporté, et sa position était fixée sur la reconnaissance du terrain.
Chaque soldat, transformé pour ainsi dire en antiquaire improvisé,
docile à la direction qui lui était imprimée, exécutaitavecempressement,
même avec joie, les ordres du commandant. Ce n’est pas tout
: sur les
pas des premiers, de nouveaux explorateurs vérifiaient les mesures, les
directions, les distances, et d’autres contrôlaient les copies des inscrip
tions ; plusieurs étaient occupés à évaluer les hauteurs relatives des
lieux, et on prenait note de manière à estimer le relief du terrain, à
peu près de dix mètres. Enfin, plusieurs plans topographiques étaient
levés à la planchette ; on a même, sur quelques points, effectué des
opérations trigonométriques.
C'est ainsi qu’on est parvenu à rassembler tous les éléments d’une
grande carte, à l’échelle du 100,000% qui a plus de 2 métrés
sur 1 m 50,
à y marquer des courbes approximatives exprimant la forme du terrain
dans ce pays montueux et très-accidenté, plusieurs gisements minéraux,
les altitudes des lieux, les cours d’eau dans un grand détail, enfin la
ligne de partage continue qui sépare les courants versant dans la Mé
diteran née, de ceux qui s'écoulent vers le Sahara; l’on y
a marque les
nombreuses bornes milliaires qui ont été découvertes, la plupart
encore
en place, enfin toutes les ruines romaines, soit celles qui étaient appa
rentes, soit celles qui ont été exhumées à l’aide de fouilles N’oublions
pas d’ajouter que le colonel Carbuccia a recueilli et fait écrire soign-ui-
sement, en arabe, de la main des indigènes, tous les noms de lieux des
ruines, au nombre d'environ 300.
On sera moins surpris que ce grand travail ait été accompli
en moins
de deux années et demie seulement, et
que le colonel Carbuccia ait
rencontré dans sa troupe autant d’activité et de bonne volonté pour des
recherches d’archéologie et de géographie ancienne, quand
on saura
qu’il se trouvait dans sa légion plus d’un homme instruit et même let
tré, entre autres un aucien élève de notre école polytechnique.
H a su mettre à profit le zèle et l’instruction de
ses compagnons
d’armes, et, en flattant leur
amour-propre, en leur faisant comprendre
quel honneur rejaillirait sur la légion étrangère, il obtenu d’eux
dévouement et un concours infatigables: bel exemple a un
donné à toutes
les troupes qui stationnent
eu Algérie! En montrant les inscriptions
laissées par les soldats de la tertia legio augusta, le colonel Carbuccia
excitait le zèle des siens, et leur inspirait le désir de laisser à leur tour,
à l’exemple des Romains, le souvenir du séjour
et des travaux du 2 e ré
giment de la légion étrangère.
fl)M. le Ministre de la guerre a prescrit la publication de
ce rapport pour
perpétuer le témoignage honorable que les recherches scientifiques du 2° régi
ment de la légion étrangère lui ont mérité de la part de l’Académie des Ins
criptions et Belles-Lettres.
A Zana, Diana veteranorwn, il y
a encore deux arcs de triomphe, '
une porte de ville et beaucoup d'antiquités dignes d’attention à Tubna|
ubuna, ainsi qu aux environs, beaucoup de ruines, des;
1
restes de
palais et de citernes; et à El-Kantara, Calceus Hcrctilis,
ruines intéressantes. A M Gaous, on a vu des maisons privées, encore des
de l’e-
poque romaine, ce qui se rencontre très-rarement. Pour abréger,
nous
nous bornons à cette énumération succincte; tous ces monuments, toutes
ces ruines ont été dessines soigneusement; les dessins, au nombre de
près de 400, remplissent un grand atlas de 68 planches qui été
a mis
sous les yeux de l’Académie. Le texte qui les accompagne
a environ
150 pages in-folio.
Le nombre des inscriptions romaines découvertes ou recueillies
par
le colonel Carbuccia, et ses auxiliaires est considérable Lambœsa seul
;
en renferme d’innombrables. On lit ces mots, au temple d’Esculape,
sur une mosaïque : Bonus intra, melior exi. Il y en a aussi une mul En éxecution de cette décision toute demande
titude à Thamugas. A Chemora est une inscripiion chrétienne faisant en délivrance d’un
partie de la mosaïque d’une église du 4 e ou du 5° siècle; à Diana vete- extrait ou d’une copie de plan, devra être adressée
,
Chef du service
de l'Enregistrement et des Domaines de la province au où sont situés les
ranorum, on a trouvé cinquante inscriptions antiques. Ii y en a aussi terrains à figurer, et indiquer leur situation leur désignation et leurs
à Calceus Ilerculis. On a eu le plus grand soin de copier les inscrip
tions visibles des bornes milliaires. Les inscriptions purement tumulai- tenants et leurs aboutissants. ,
Celte demande, après avoir été inscrite par le Chef de service
res (qui d’ailleurs ne sont pas toujours sans importance) ne forment cité sur un registre ad hoc, sera transmise au Préfet du département pré
qu’une partie de celles qu’on a rassemblées ; beaucoup présentent un
qui la soumettra à la même formalité et la fera parvenir
intérêt que l’Académie pourra apprécier par un rapport de noire confrère des Opérations au Chef du
M. Hase. Il en est une, entre autres, gravée sur un riche tombeau, où service topographiques de la province en lui donnant
des ordres en conséquence. ,
on lit: Antonio Gordiano invicto, et qui peut faire supposer que c’est Ce dernier fera établir la pièce demandée
la tombe même du second Gordien, tué, comme on sait, en Afrique. au trait simple avec un
cartouche et une léaende énonçant la nature et la contenance, des
,
Nous passons à la seconde partie de la lettre de M. le ministre de la celles la certifiera conforme au plan minute, et par
guerre. Il desire savoir quelles sont les personnes qui ont concouru , y mentionnera en
ii h travail du colonel Carbuccia. Avant de désigner toutes lettres le prix d’exécution conformément aux dispositions ci-
ceux qui méritent dessus arrêtées. ,
d être notés plus particulièrement, nous devons rappeler ici ce que nous Après avoir porté ce prix au regard de la demande qu’il
a répète plusieurs fois, avec uue loyauté, une modestie qui l’honorenl, concerne,
sur le registre à ce destiné , le Préfet visera le travail et le transmettra
M. le colonel Carbuccia : « Son travail, dit-il, est l’œuvre du 2 e régi
an Chef du service de l’Enregistrement et des Domaines de la province,
ment tout entier, et c’est à ce corps qu’en revient le mérite. Sans le qui le fera délivrer au requérant eu échange delà rétribution regle
concours que lui ont apporte ses nombreux auxiliaires, jamais il c’au mentaire.
rait pu achever des travaux aussi variés, aussi considérables : le simple
soldat ajoute-t-il, a coopéré comme les officiers au résultat commun.
Bn arrivant au bivouac, souvent après des marches forcées, il prenait — Le jury d’examen, pour la collation du grade de bachelier ès-!ellres,
gaîmenl la pioche et consacrait aux fouilles le temps du repos. » Obligé ouvrira sa session de 1851 à Alger, dans la salle du conseil académique,
ile designer les principaux de ses collaborateurs, le colonel Carbuccia le 13 août, à huit heures du matin.
indique les noms suivants : Pour être admis à subir l’examen il faut être âgé
au moins de
Après les deux officiers supérieurs, MM. de Caprez, lieutenant-colo 10 ans, produire son acte de naissance dûment légalisé,
,
cl, en cas de
nel du i’
régiment de la légion étrangère, et Boudrilie, chef de batail minorité, avoir le consentement régulier de son père
Tout candidat doit transmettre, quinze jours au moins ou tuteur.
lon, il cite : avant l’ouver
1° M. Collineau, capitaine ajudant-major, celui qui a découvert la ture des épreuves, au recteur de l'Académie d'Alger, les pièces
saires à son admission à l'examen en se conformant à la formule neces
porte du mausolée de Madrazen. dit tombeau du Syphax, et qui, par , ci-
venu au bas d'un escalier intérieur, a couru les plus grands dangers; dessous, écrite en entier de sa main signée de ses nom et pronom*
*2» Le lieutenant Rousseau, qui a dessiné la carte et qui a pris la plus et, s’il est mineur, visée par le père ou, tuteur qui autorise la demande .

grande part à la découverte des voies romaines ; Modèle de demande d'admission à l’examen
3° Le sergent-major Tuilliez, qui a recueilli le plus grand nombre pour les candidats mineur
d'inscriptions ; Je, soussigné ( nom et prénoms), né à département de.
4° Le sous officier Stetfen, qui vient d’ètre nommé sous-lieutenant ;
(le jour, le mois, l’année ), présente à M. le recteur de l’Académie d’Al
, .

5* Le sergent Troinpetter ; ger, conformément au statut du 26 novembre 1849, et en vertu


l’autorisation ci-jointe de M ( père, mère, oncle, frère aine, tuteur).
(i* lit
le caporal Greffe.
la demande d’être admis à l’examen du baccalauréat devant le jury
Quant au lieutenant Vienot, qui aurait tenu dans cette liste une des
premières places, il est mort ; M. Vienot était un ancien élève de l’école d'Alger.
polytechnique. A le 185
, .

CONCLUSION. f Signature du
candidat. )
L’étendue du travail archéologique de M. le colonel Carbuccia et de Modèle de l’autorisation du père de famille, du tuteur, etc-
-;es collaborateurs, l’intérêt que présente la carte de la subdivision de Je, soussigné ( nom et prénoms ), domicilié dans la
commune de.
Bal hua, la découverte de beaux monuments, le soin apporté à l’exécu départementde déclare autoriser mon (fils, neveu, frère, pupille
tion des dessins de l’atlas, enfin le mérite du texte qui l’accompagne, ... .
d’après la demande ci-dessus écrite et signée
,
lui, à se présenter à,
l’examen du baccalaureat devant le jury d’Alger. par
nous paraissent mériter qu’on exprime le désir de voir publier d’aussi
importants résultats. Cet ouvrage serait une excellente suite à celui A.. 185.
le
delà Commission scientifique d’Algérie ; une telle publication ferait ., .
( Signature du père, ou de la mère,
ou de l'oncle, ou
honneur à l’armee d’Afrique, et, de plus, elle exciterait l’émulation dans du frère aîné, ou du tuteur.)
les autres parties de l’Algérie, qui sont toutes plus ou moins riches en Cette signature doit être légalisée par l’autorité municipale.
antiquités romaines. Modèle de demande d’admission pour les candidats majeurs.
Signé à la minute :
Je, soussigné ( nom et prénoms ), né à département de
Raoul-Rochette, Dubeaude la Malle, Hase, Guérard, Lenormant, présente à M. le recteur de l’Académie d’Alger, conformément
Berger de Xivrby, Vit et, Guizot, de Wailly, Walckenaer et Jomard, au statu t
du 26 novembre 1819, la demande d’être admis à l’examen du bacca
rapporteur. laureat devant le jury d’Alger, en vertu de l’extrait de
mon acte de
Les conclusions de ce rapport sont adoptées par l’Académie. naissance, qui atteste qne je suis majeur ; ladite demande écrite cl
signée
par moi pardevant M. le Maire de commune de
la où je réside
A le.....
185
( Signature du candidat, légalisée .
,
AVtS ADMINISTRATIFS. par l’autorité municipale.

Le jeudi, 23 juin 1851, à midi et demi, il sera procédé, à Alger, dans


la salle du Conseil de Préfecture, à l’adjudication rabais, par voie de
au
soumissions cachetées, des travaux d’empierrement de la route d’Alger
à Koléah, par Staouëli, dans toute
sa longueur, dont la dépense est
évaluée ù 72,000 fr.
On pourra prendre connaissance du devis cl cahier des charges
cernant lesdils travaux, au 2 e bureau de la Préfecture, ou danscon les
bureaux de l’Ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, à Alger.
Alger, le 20 mai 1851.
Le Préfet d’Alger,
Lautour-Mézeray
MONITEUR ALGERIEN.

Alger. — Imprimerie do Gouvernement.

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