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PAR
GBOBOES DAUMET
Archiviste aux Archives Nationales
ARRAS
IMPRIMERIE TYP. ET LITH. RÉPESSÉ-CRÉPEL ET FILS
17-10, Rue Pasteur
1002
AVANT-PROPOS
LÇ;SJÈGE DE CALAIS
>i septembre 1310-4 août 1317,
i n ?
Geoffrol de Charny
(1) Froissart, éd. cit., t. IV, p. 00. D'après ce chroniqueur, le roi d'Angle-
terre aurait combattu sous la bannière de Gauthier de Mauny. Le fait ne
semble pas exact, comme l'a remarqué Bréqulgny (Métn, de l'Acad. des
/»wc>\, t. L. p. 031), car Edouard III accorda plus tard une pension a un
certain Guy de Brian qui avait porté sa bannière pendant la mêlée
(Rymer, R. E. t. III, pars I, p. 105). In quartier de cette rente nu payé
le *0 avril 1350 ! Guy recul 00 livres, 13 sous, 4 deniers (P. R. O. Issue
Roll 802).
(t) Le Baker, éd. cit., p. 101 et 103. .Son récit contient des détails plus
curieux que vraisemblables sur les ruses employées par le roi d'Angleterre
pour surprendre le* Français.
—.18—
Froissart et Jean Le Bel nous fournissent, termine sa
narration en disant qu'Aimeri fut puni de sa trahison:
capturé par los Français a quelquo temps de lu,il périt d'un
supplice affreux, los talons coupés, la languo arrachée, son
corps pendu puis ôcartolé. La Chronique des quatre pre-
miers Valois nous confirme cette mort tragique. Le Lombard
fut pris par le maréchal d'Audrohem et amené 6 Saint-Omor:
« laie fit le mareschai si tourmenter que a grans tenailles
do fer l'on luy ostoit et evrachoit la char, ot ainsi mourut
de dure mort (!)_».
II
Le duc de Bourgogne.
(1) Archives Nationales J, 648 n° 2. Cette pièce a été publiée dans les
Anchienncs Cronicques d Englelerre par Jehan de Wavrin, édition- de
M"e Dupont, t. III, p. 170.
.{%) Mémoires de Philippe de Commynes, édition de M"« Dupont, t. II,
p. 219, note.
(3) Ibidem, t. II, p. 260.
CHAPITRE III
CALAIS RECONQUIS
(1) Ililil.nat., ms. latin H3i57 pp. 102- et 103. -- v Dicl qu'Incontinent
ladicte ville fut rendue, estoit pillée par les Fraiiçoys...,. » Imposition de
Jehan Perdrix (Arch. nat., K 1U>1).
- - 13
«lat «pli « voulloit retenir uno fort belle fille parle comman-
dement de son cappilaine, en la présence de tout le peuple
angloys qui sorloit, non setillement chastyo le soldat, mais
donne cin«| ou six coups d'espée au cappilaine par le com-
mandement duquel il l'avoit prinso » (l).
Le duc. distribua les prisonniers aux chevaliers de l'or-
dre, aux capitaines et aux gentilshommes ijui l'accompa-
gnaient sans en réserver pour lui ni pour ses frères; il
(fi»nna à Audelol et au sieur de Hendan les peaux de mou-
ton qui furent trouvées dans les magasins, et garda des
laines pour le roi afin d'employer l'argent qu'on en tirerait
à réparer les fortifications de la placo: « de tout ce grand
butin qui s'estimoit a un million «l'or pour lo moins, il n'a
rapporté chose quelconque «|uo l'honneur d'une telle
eonquesto » (2).
La nouvelle de la prise de Calais causa partent où elle
fut portée le plus profond élonneinent. Personne ne pensait
en Angleterre «juo celte place put si rapidement tomber au
pouvoir de l'ennemi ; on la considérait si bien comme
imprenable i|ii'oii avait fait graver, dit on, sur une des
portes une inscription dont le sens était celui ci :
(l) Cf. Lefèvre, Histoire de Calais, t. II, pp. 304 et 305. Voy. aussi une
« chanson composée par maistre Jacques Pierre, dit Chasteau-Oaillard »,
imprimée dans le Recueil de poésies françaises des XVe et XVI* siècles,
publié par Anatole de Mouiaiglon, (Paris, 1S30). t. IV. p. 311.
(lj Henri Martin, Histoire de France, t. VIII, p. 175.
CIIA1MTUK IV
L'ADMINISTRATION A CALAIS
Municipalité
Lorsqu'il so fut emparé do Calais, Edouard III so préoc-
cupa d'assurer Padministration do sa nouvelle conquôto et
d'y fuiro régner lo bon ordre. Il régla provisoirement toutes
choses par uno ordonnance dont nous no connaissons point
la date oxacto mais dont la publication doit so placer sons
doute entro les mois d'oortt ot d'octobre 1317 (1). Et d'abord,
ainsi «pie nous l'avons déjà dit, tous les anciens habitants
dovront quitter la villo « pour péril qui ont pourroitavenir»;
cetto mo.suro frappait los ecclésiastiques eux-mêmes, et afin
do pourvoir à l'oxorcico du culte, il était décidé que deux
prêtres seraient désignés pour remplir les fonctions do
curés des paroisses. A vrai dire, la rigueur do celte expul-
sion totulo décrétée en principe semble avoir reçu quelques
luloucissoinonls dans la pratique et le toxto «tue nous
analysons en fournit une prouve puisqu'une exception
.
est faite on faveur de ceux « qui ont especialo congé du
Roy a y domorer ». Mais nous no pouvons dire dans quelle
proportion de semblables permissions furent accordées,
et nous savons d'uutre part que lo roi anglais prit des dispo-
(1) Kyincr. R. K t. Ht, pars 1, p. 130. Il est vraisemblable qu'Kdouurd
.
reiiillt cetto ordonnance avant de retourner en Angleterre t or nous
savons ipu'll débarqua A Snndwlch to lt octobre 13U (Ibidem),
- - 70
(1) Itréqiilgny volt avec rui.von dans co fait uno preuve que tous tes
anciens habitants do Calais ne furent point chasses. [Mémoires de t'Ac,
des Inscrip. t. t. pp. 021 et 025)"
I2j Bréqulgny (Mèm. de l'Ac, des Inscrip, t, XbtII pu-, 733 et suivantes,
-71 -
maréchal. Los échovins ou contrairo subsislont mois lour
rôlo sera désormais borné à l'administration do lu cité ot
leur nombre domoure fixé à treize. Ils étaient élus autrefois
eha<|Uo année lo vendredi après l'Octovo do la Pentecôte,
c'est à-diro quo les anciens magistrats avunt de quitter leurs
fonctions on choisissaient cinq nouveaux ot ces derniers
nommaient leurs huit autres collègues. Lo roid'Angloterro
décidoquo les élections so feront à l'avenir dans la forme
ancienne, mais pour lu première fois, il charge lo copituine,
lo muréchal ot lo sénéchal de désignor cinq habitants (( des
plus suffisant/, do lo villo » qui s'adjoindront eux-mêmes
huit do leurs concitoyens pour compléter lo chilïro do
treize officiers municipuux. L'assemblée ainsi constituée
demeurera on charge jusqu'à la date oi\ l'on procédait
ordinairementaux élections, ot les nouveaux échovinssoront
« osluz en monoro qu'ils soleiont estro devant que lo villo
foust conquiso ».
Calais devint rapidement sous la domination anglaise
une villo commerciale fort importante cor on y fixa Pétaplo
des laines et do diverses autres marchandises exportées
d'Angleterre ot qui n'étaient mises en vente nulle part
ailleurs. Il était naturel dans ces conditions quo do gros
négociants s'y soient établis et y aient fait lour principal
établissement : c'est à eux qu'Edouurd lit décida do eon-
fier l'administration do lu villo laissée jusqu'alors à Ireizo
échovins. Uno ordonnance du l"r mars 1363 (1) vint modi-
fier complètement l'ancienneorganisolion municipale. Avec
l'assentiment de son conseil, lo roi prescrit alors (pie « vynt
et sis marchands engleis soient illocquos pour govorner la
ville ot les gont/. et les marchandisesqui vomiront illoeques».
Parmi ces vingt-six personnes, deux auront le titre do
maire, les vingl-quntro autres seront nldermcn. Tous les
uns à la fête de l'Annonciation, ce corps choisira les «leux
maires qui seront en fonctions Tannée suivante. Les élus
(1) I.o lf» murs 1303, Kdouard ordonnait i\ Henry I.e Scrop iionverneur
do Calais do remettre aux maires, aldormen et bourgeois ta ville, le port,
IVchevItmge avec leurs produits et revenus '1\ 11. 0. Kaily l'hancery roli
30t) m. lî) { voir pièces justificative».
- - 73
(l)Le « recordour » recevra «0 livres par an, le clerc delà ville 100 sous,
les deux sergents 40 sous, (juator/e valets porteurs 5 deniers par Jour,
huit valets pour la •• scoutwntche » 6 deniers, un valet pour la » day wutche •»
6 deniers, le crleur î deniers.
(8) kymer K. K. t. 111 pars II, p. 7o*.
(J) P. H. o. Karly Chanccry roll 300 m. 10.
(!) Ibidem 313 m. 8.
(6) Ibidem 314 m. 10.
(0) Ibidem 313 m. 0.
- 76 ~
Il ost difficile d'expliquer pourquoi dans uno pétition
adressée à Edouard III en Parlement, lo lundi après la
Saint-Georges (28 avril 1376), los bourgeois do Calais
réclament un mairo et douzo aldormen à lo placo d'un bailli,
d'échevins ot do cormans ? (1). On no pout pas supposer
que dons l'espoco do temps compris ontro 1365 ot 1376, la
vieille organisation municipale d'avant la conquête oit été
restaurée, ot du reste, ainsi quo nous l'avons dit, lu juridic-
tion dos cormans n'avait jamais fonctionné sous la domina-
tion anglaiso ; de plus, il faut remarquer quo les Caluisiens
demandent en même temps quo les gages du mairo soient
réduits do 200 à 100 livres. 11 y a donc dans les tonnes do
la pétition uno contradiction êvidento qui provient sans
doute d'uno confusion née dons l'esprit dos rédacteurs do
co document. En réalité, c'est la liberté des élections muni-
cipales qu'on veut obtenir du roi. Celui-ci consent à faire
droit à cette requôto pourvu quo los élus soient uniquomont
choisis parmi les Anglais. Uno longue ordonnance
d'Edouard 111 daléodu 23 juillet 1376, publiée do nouveau
lo 15 oclobro (2) et confirméo par Uichard 11 le 15 novombro
1377 (3) promulgua les réformes accordées en Parlement.
La municipalité sera composéo désormais d'un mairo ot do
douzo aldormen «jui seront nommés chaquo année par les
bourgeois et parmi eux. Losuldermen prètoront serment au
roi avant d'ontrer on fonctions, puis désigneront lo maire
qui jurera à son tour onlro les moins du copituino do
Calais ou d'uno outre personne déléguée por lo souverain.
La communauté ainsi formée aura à su charge les frais
occasionnés par lo pavugo et le nettoyage des rues, l'entre-
tien des ruisseaux et des fontaines, l'enlèvement du fumier
et «les onliircs ; pour faire face à «ws dépenses, on lui
assigno l'assise du vin, du pain et do la bière, les droits à
percevoir sur h>s étalages des marchands, lo picago dons
(l) Rolls of Parliament, t. III, pp. 358 et sutv.
(S) ttynter U. K. t. lit pars. II, pp. lotf et 1002.
(3) P, H. 0. Karly Chanccry roli 321 m. 18.
- - 77
III
IV
Églises, Hôpitaux,
Communautés religieuses
La villo do Calais comjitait deux paroisses: Notre-Dame
et Saint-Nicolas. Après la conquête, Kdouard III n'ei-.^epta
jioint les ecclésiastiques de la mesure générale qu'il édicta
contre les anciens habitants qui furent expulsés. Dans uno
de ses jn-emières ordonnances, il annonce que doux jirètres
seront nommés pour remplir les fonctions de curés (2). Le
territoire cédé à l'Angleterre j>ar le traité de Hrétigny
dépendait au point do vue spirituel de Pévèché do Thé-
rouanne ; c'est seulement on 1379 «ju'une bulle d'Urbain VI
en date du 23 décembre mit le Calaisis sous la juridiction
de l'archevêque do Cantorbéry (3) et c'est au prélat «jui
occupait co siège quo les rois présentèrent dans la suite les
(1) Rolls of Parliament, t. III, p. 87.
(2) Rymer. R. K.. t. III, pars I, p. l;fv>.
(3) liréijuijmy, Mémoires de l'Académie des Iiiscriptiuns, t. L, p. 017 ;
Ch. Demotier, Annales de CaU ' depuis les temps les plus reculés
jusqu'il nos jours, (Calais, lSûO, "), p 07.
_ 91 -
candidats qu'ils désiraient voir nommer aux bénéfices
vacants. 11 arriva parfois plus lard «juo les dîmes dos
églises furent concédées comme faveur à des laïques :
Edouard IV fit cesser cetle irrégularité ot ordonna lo
27 juillet 1 ifil qu'elles seraient restituées aux ecclésiasti-
ques à qui elles appartenaient (l).
Lo traité do Brétigny avait stipulé que les églises do Franco
qui possédaient des biens dans los contrées dévolues à
l'Angleterre en demeureraient jirojiriétaircs.Ordeux établis-
sements religieux, l'abbaye do Boulogne et la chartreuse do
Saint-Omer jiereevoient dos rentes à Calais. En exécution do
l'article du traité, Edouard III ordonna le G novembre 1303
aux maires et aldormen do la villo do donner aux délégués
do ces communautés toutes facilités pour toucher les revenus
qui leur apjiartenaient (2), mais nous no savons si elles
continuèrent jxir la suite à jouir do leurs droits.
Il y avait à Calais un couvent do Carmes : quand
Edouard III so fut emparé do la villo, il fit sortir les
Français qui s'y trouvaient et los remplaça par des religieux
du même ordre venus d'Angleterre (3). Il semble que la
situation do ces moines était fort précaire, car nous voyons
le roi leur donner, le 26 décembre 1351, des livres jiour uno
valeur do 20 marcs « in uuxilium sustentacionis » (4).
Plus tard, le20 août 1377, Richard II lour fit présent d'uno
rente de 20 marcs par an (juo confirma Henry IV lo 22
octobre 1309 (5). Mais lo Parlement la supjn-ima lo G
novembre 1452, et les frères, privés d'un subside qui leur
était si nécessaire, porteront leur doléances au roi.
Henry VI céda à leurs jirières ot lo 23 mai 1453 lour
restitua la rente qu'ils devaient toucher en quatre termes (G).
(1) P. R. O. Karly chancery roll 105, m 27.
(2; Ibiilem 3iU'>, m. 4. ; voy. pièces justificatives.
(:<) Continuation de Guillaume de Sangis,và. Géraurf, t. IL p. 207.
(4) Kymer, R. E.. t. III, pais I. p. IS7.
(5) l\ R. O. Karly chanccry roll 321, m. 28; ibidem 314, m. 24 ; voy.
pièces justificatives.
(6) Ibidem 395, m. 10 ; voy. pièces justificatives.
.- 92 -
Bien qu'Edouard IV, la premièro nnnéo do son règno, ait
résolu do maintenir la libéralité accordée jtar sos prédéecs-
sours, et décidé quo les 20 marcs siéraient jiayés désormais
par moitié à Pâques et à la Saint-Michel, Hs Carmes
no reçurent rien du trésor royal dont la jiénurio était
oxlrèmo ; ils rapportèrent à la chancellerie leurs lettres
(intentes sans valeur et adressèrent do nouvelles pétitions
au souverain qui jiromit do lour faire compter les arrérages
on retard et ordonna, le 7 mars 1487, «juo la rente serait à
l'avenir prélevée sur les deniers assignés pour lo paiement
des lieutenants et dos soldats on garnison à Calais (1).
Edouard IV ajiprouva aussi une sorte do communauté ou
d'association jiieuse, fondée poui* « louer, glorifier ot
honorer lo sainte et indivisible Trinité cl la très glorieuse
Vierge Mario ». Elle so composait do quatre gardiens, do
frères et do sieurs habitant Calais. Lo roi lui accorda le
1er août 1480 la qualité de personne morale, avec la per-
mission d'ester en justice et d'acquérir dos terres, des
tenures el des routes, dérogeant ainsi aux règlements «pii
interdisaient do donner ou do léguer à dos gens de main-
morte. La communauté était dirigée par quatre gardions
élus chaque année par sos membres ot qui avaient le jiouvoir
do faire des statuts sans aucun empêchement du sou-
verain ou de ses officiers. Elle devait entretenir un
chapelain «pii célébrerait chaque jour la messe dans la
chapelle do la Trinité en l'église Notre-Dame, aux inten-
tions d'Edouard IV, do sa femme Elisabeth, des jiersonncs
composant l'association et do leurs bienfaiteurs (2). Il s'agit
là probablement, non point d'uno congrégation jiroprement
dite, mais d'une sorte de confrérie de prières et de bonnes
oeuvres.
Ces institutions religieuse furent supprimées sans doute
au moment do la Réforme. Nous sommes mal instruits do
Le Capitaine
II
Garnison et Fortification
Il est difficile d'évaluer lo nombre do soldats auquel pou-
vait s'élever lo garnison do Colois. Co nombre dut varier
suivant qu'on était en paix, ou qu'on craignait uno ogres-
sion des ennemis. Lo villo était en somme do petite
étendue, facile à défendre por sa position mémo et il no
somblo )ios quo beaucoup d'hommos étaient nécessaires
pour lo garder. Du reste, à la moindro monoco d'uno atta-
que il était facile d'y porlor rapidement du renfort, on
raison do la proximité de lo inôtropolo.
Nous avons dit déjà quo lo logomont dos troujies chez
l'habitant constituait uno lourdo chorgo jiour los bourgeois
ot quo Richard II puis Henry IV avaient proscrit Pallo-
cotion d'indemnités raisonnables aux propriétaires. Coquo
les documents nous révèlent lo plus clairement au sujet do
la garnison do Calais, co sont les difficultés (juo les rois
éprotivuiont à payer sos gages. Nous savons, par exemjrto,
(1) Drillsh Muséum, Harlclnn 353, fol. 180.
- - 103
LE COMMERCE A CALAIS
LA COMPAGNIE DE L'ÉTAPLE
II
L'étaple à Calais
Moins d'un an après la priso do la villo, lo 5 avril 1318,
Edouard III déclare qu'il sied a la prudence royalo de
garantir par uno forco bien réelle les places conquises contro
les entreprises des ennemis (3). Afin do rendre les Calai-
siens mieux disposés à défendro lour cité, pour les y inté-
resser, il ponse quo le moyen lo plus eiïicaco est d'y fairo
afiluor les marchands et do donner aux habitants l'occasion
(1) « one fatal step was committed ; for the government whetted by
the temporary success of a short-sighted policy, kept the direction of
trade cntirely on its own hands and sulTered its to llow, only through the
chanuels by which not one drop should fail to reach its réservoirs. From
that day to this, the blood and treasure of its subjects havo been lavished
upon the one selftsh object to secure a market at home or abroad for
native produce in which a forced price could be realised by excluding
foreign compétition, to the Injury of the consumer in every country ».
(Hubert Hall, op. cit., t. I, p. 30\
(2) M. Van Bruyssel donne une autre raison du transfert de l'étaple de
Bruges a Calais : •» Les tisserands llamands, dit-il, qui désiraient avant
tout avoir les laines a bas prix, empêchaient les marchands lombards d'en
acheter A l'étaple de Bruges et nuisaient de cette manière aux intérêts de.
producteurs anglais. Le roi réclama contre ces abus, et comme l'affaire
traînait en longueur, so décida à établir un marché aux laines sur ses
propres terres à Calais. Cette mesure excita beaucoup de mécontentement
en Flandre. » (Van Bruyssel, Histoire du commerce et de la marine en
Belgique, Bruxelles, 1803, 2 vol. in 8°, t. I, p. 351).
(3) Rymer, R. K., t. III, pars I, p. 5S.
— 118 —
do s'enrichir aussi, avec l'assentimont do son conseil,
;
ordonne t il de tenir désormais à Calais l'étaplo du plomb,
do l'étain, do la plume, des étoffes do laino fabriquées on
Angloterro ot dos autres draps appelés « trorstedes », qui
sortont du royaumo, ot cola pendant uno périodo do sept
années. Il enjoint a tous los exportateurs dos donrées quo
nous venons d'énuméror, do prêter serment entro les mains
des collecteurs do coutumes, qu'ils conduiront ces mar-
chandises dans la villo désignéo ot nulle part ailleurs, sous
peino de forfaiture. Cetto décision royale, qui favorisait uno
cité récomment annexée au royaume, no fut point accuoillio
sans murmures dans la métropolo : nous savons quo dos
protostations s'élovèrent notamment contro l'établissomont
a Calais do l'étaplo dos draps. Mais IMouord III ne céda
point immédiatement à ces réclamations, ot nous voyons
quo lo lor décombro 1318, il manda au capitaine d'envoyer
on Angloterro avant la fùto do St-Mathiou (21 soptombro),
quelquos habitants do la villo confiéo a sa garde, quatre au
moins, pour prendro part aux délibérations de son conseil
et y montrer los avantages qui résulteraient pour tout lo
royaumo du placement 6 Calais d'un ontrepôt do marchan-
dises (1). Cetto fois encore, lo roi n'obtint point gain do
causoet fut obligé de tenir compte dos sollicitations do ses
sujets. Eneftot, au Parlement du 23 soptombro 1353 (2), il
reconnut H los damages quo sont notoirement avenus si
bien a nous et a les grands, comme a nostro peoplo do
nostro roialmod'Englelorro par cause quo l'estaplo des
Icines, quirs et peaux lanuz dp nosditz roiolmo ot terres, ad
esté tenue hors do nosditz roialme et terres ; ot aussint
los granz profitz qu'advendroient a nosditz roialmo et
terres, si l'estaplo feust tenue deinz ycelles.... » Aussi
désigna-t-il commo lieux d'étaplo un certain nombro do
villes d'Angleterre, d'Irlondo et du pays do Galles : Calais
III
Règne de Richard II ;
Nouveaux transferts de l'étaple
Dès le commencement do son règne, Richard II confir-
ma, lo 15 novembro 1377, l'établissement do l'étaple à
Calais, en vidimant uno lettre patento d'Edouard III
du 15 novembre 1376, lettre qui contient l'organisation
municipale. Mais il importo do remarquer quo la villo no
(1) Bibl. nat., fonds Moreau 681, fol. 129.
(2) Ce mot, d'après Ducange, se traduit en français par « guesde » et
désigna une plante dont on tire un extrait a l'usage des teinturiers.
- - 126
jouissait pas dans la pratique do tous les privilèges que lo
pouvoir royul lui avait concédés. En oftot, lo souvorain no
so faisait point fauto d'accordor à tel ou tel la permission
d'exportor des marchandises sans pusser par l'étaple et suns
payer d'autres taxes quo celles qui étaient levées ou profit
du trésor. Ces licences « licencio tradueondi », dont lo
nombre so multipliait de jour en jour, étaient uno sourco de
revenus très fructueuse pour la couronne, mois no lais-
saient pas quo de causer un grave préjudice aux intérêts do
la compagnie qui était ainsi frustrée des droits qu'elle perce-
vait à l'enlréo ot à la sortie sur les denrées do toutes sortes
amenées à Calais pour y être mises on vente. Ceux qui
avaient la favour d'obtenir uno semblable licence avaient
do grands avantages sur leurs concurrents : ils gagnaient
d'ubord du tomps en onvoyant directement les marchan-
dises dans lo poysd'oxportution et s'évitaient ensuito bien
des frais ot bien des chances de perte ou d'uvario puisqu'ils
n'étaient point obligés de déchurger leur cargaison, do
Texposor dans les magasins et de l'emballer de nouveau
pour l'oxpédier dans lo pays do l'acheteur.
A cetto première cause d'amoindrissement du lu prospé-
rité do l'entrepôt générul des marchandises ungluises
installé à Calais, il faut en ajouter d'ulitres. D'ubord lo
l'arloinent autorisa le mercredi après la Suint-Luc (20
octobre) 1378, les négocionts do Gênes, do Venise, do Coto-
logno et des autres pays situés à l'ouest (1), et en relations
d'umilié uvec lo roi, à charger leurs vaisseaux à Southamp-
ton ou duns un uutre port d'Angleterre et do les transporter
chez eux, à condition d'acquitter les luxes dues à lu cou-
ronne, ot do prendre rengagement de no vendre aucune do
ces denrées dans les contrées de Test. Do plus, lu fruudo se
pratiquait constamment ot, en dépit desordonnuneesroynles,
nombre de nuvires fuisaient voile directement vers la
(1) Statutcs oflhe Realm t H, p. 8. — « Oenoa, Venlce, thouglt to the
fastwurd of Kngland was uecountcd western countrles... » (Maephersoii,
op. cit., t. I, pp. 537 et 588).
- - 127
IV
Henry IV ;
la Compagnie et les gages de la garnison
Lo 30 septembre 1399, Richard II étuit détrôné au profit
do Henry de Lancnstro qui prit lo nom do Henry IV: le 10
décembre suivant (4), celui-ci rappelant les actes do ses
prédécesseurs,confirmait l'installation de l'étaplo à Culuis ot
nommait John Ouley maire, Stephon Sowall et Thomas
Richard conslubles. Le 10 décembre, il rétablissait pour
l'uvenir lu liberté dos élections, donnait à lu compagnie lo
droit de choisir cl de révoquer ses employés ot lui laissait
(1) Bibl. nat., fonds Moreau 0S1, fol. 218.
18) Statutes of the Rcalm, t. Il, p. los.
(3) Miicphcrson,oj>.ct't, 1.1, p. 00U note, et Rolls of Parliament, t. Ut,
p. 480.
(4) P. U, 0. Karly chaucory roll 31», tu. 10; voy. pièces justificatives.
~ 133
-
la jouissance do l'emplacement appelle « Pillory hoven »
moyennant la mémo redevance d'une paire d'éperons
d'or (1). Comme son prédécesseur également, il promit au
Purlotnent do 1400 1401, sur la demande des marchands, do
restreindre les permissions d'exporter directement les
denrées (2). En 1401, on craignit uno guerre en Flandre,
les communes lo prièrent de désigner un autre lieu d'étaple,
mais il so bornu à répondre qu'il a viserait (3). Le duc do
Bourgogne Jean-sans-Peur cul, en effet, vers cetto époquo
des démêlés avec les Angluis, et nous uvons dit dans un
chapitre précédent qu'il avuit fait des préparatifs impor-
tants pour lescombultro. Ces difficultés entre les deux étuts
uvoient drt causer un certain préjudice ou négoco ; or l'inté-
rêt des Angluis comme des Flamands dont les rapports com-
merciaux étaient ininterrompus oxigeait impérieusement
que les bonnes relations fussent rétablies. C'est pourquoi
un traité fut conclu uvec le duc de Bourgogne, relatif
spécialement au trafic des marchandises ; Henry IV lo
ratifia lo 10 mars 1107. Il est fait dans cet acte mention
particulière de l'autorisation que le roi de France udonnéo à
Jeun-suns-Peur pour passer cette convention (4)» On y
stipule (tue les marchands des deux pays ainsi que leurs
commis et employés pourront aller librement pur terre ou
pur mer de Culuis en Flundro et réciproquement, avec toutes
sortes de denrées excepté les armes, l'artillerie et autres
choses « invasibles » ; ils passeront par lo chemin qui
côtoie la mer, entre lo rivage et les châteaux de Marck et
d'Oye. Ils pourront obtenir des vivres dans lo pays où ils
se trouveront et paieront les « tonlieux et devoirs due/, et
uccoustumez ». Si les négociants viennent pur voie do mer,
leurs armes et leur artillerie resteront à bord des vaisseaux ;
(l) ltlbl. nnt., fonds Moroau 0S1, fol. 808 et 801.
t8) Rolh of Purliiment, t. III, p. 105.
,3 Ibidem, p. 5M.
(•»'• Hymer, éd. de I.a Haye-, t. IV, pars 1, p. loy : n par vertue des
....
licence, poalr et nin-torllo de nostro adversaire de France, son «overaiguo
soigneur, n luy attribut pour traiter ovcstpionous ».
- 134 ~
quant aux dagues et aux épées, ils devront los laisser
dans leurs hôtels.
Nous arrivons mainlenunl à unoépoquooùlo compagnio
do l'étaplo joua un cortain rôlo dans l'histoiro financiôro do
l'Anglotcrro on prêtant do l'argent aux rois. S'il faut en
croirolo continuateur anonyme do l'Etdogium histortavum^
voici à quelle occasion lo premier emprunt aurait été
contracté. Depuis un certain tomps, los gages do la garni-
son n'étaient point payés ; los soldats, las d'attendre, s'cm-
porèront d'un stock do lainos appartonunt aux marchands.
Ceux-ci so plaignirent à Henry IV qui leur domanda do lui
avancer les sommes nécessaires pour satisfaire la troupe;
mais les « staplers », peu confiants sans douto dans la
solvabilité du souverain, cherchèrent dos prétextes pour
éluder la demande. Lo roi leur auroitditalorsbrutulemont:
« Je sais quo vous avez do l'or, jo lo veux, où est-il? »
Dovant uno sollicitation formulée on do pareils tonnes, les
négociants furent obligés do céder, mais ils lo firent à la
condition quo le chancelier et rarehovèquo do Cantorbéry
garantiraient lourcréanco (1).
Quoi qu'il on soit do l'exactitudo do cetto anecdote, lo
trésor étant vide, on no savait comment contenter les
soldats qui gardaient uno villo si préciouso à l'Angleterre
Aussi, dès lo 10 février 1407, Henry IV osssigna-t-il pour
los payer la moitié des sommes quo produiraient les taxes
sur les laines envoyées de la métropole à Calais (2). Mais
cola no suffit point et d'ailleurs, on avait besoin d'argent
comptant: lo compagnie do l'étaplo en fournit, car nous
voyons le roi exprimer aux marchands sa reconnaissance
do l'avoir tiré d'un si gros embarrus(3). Afin do les dédom-
moger, il leur accordn un sursis pour uequilter les coutu-
mes exigibles sur les laines exportées depuis la Pentecôte
(1) Continuatio eulogii historiarum, éd. ltnydon, t. III. p. 411 t
«... vos habotis nurum. dixtt rex, et ego volo habore nu ru m, ubl est t. . »
(8) I». U. O. Karly chancery roll 350, m. 15.
(3) Ibidem, m.O; voy, pièces justificatives.
— 135 —
(15 mai) 1400 jusqu'à la fête de St-Michol (29 soptombro)
1407 ; il suspendit aussi les poursuites dont les « staplers »
pourraient être l'objet de la part do leurs créanciers. Lo
27 juillet 1407, nouvelle dilllculté : lo roi, toujours pour
payer la solde do la garnison, est obligé d'emprunter à des
évoques, à des seigneurs ot à la compagnio de l'étaple une
somnio do 4.000 livres qu'il s'engage à rendre sur lo produit
des taxes dos lainos embarquées dans tous les ports du
royaumo (1).
Nous avons dit quo lo roi avait donné à la société lodri;,
do fairo tous los règlements utiles pour la bonne adminis-
tration dos marchands et des marchandises ; il s'était
résorvé naturellement la faculté do los casser lorsqu'ils lui
paraîtraient nuisibles. Henry IV usa do cotto prérogativo
lo 13 août 1408 : à cotto dato, il déclaro nulle une ordon-
nance du lieutenant du constablo do la compagnie, par
laquello défense étuit promulgéo do vendre do nouvelles
laines à Calais jusqu'à co quo lo stock des lainos anciennes
qui s'y trouvait fût épuisé. Cette disposition était on effet
préjudiciable au roi, on diminuant los taxes qu'il porcovait,
et aux producteurs anglais en empêchant l'écoulement do
leurs produits. Ordre étuit donné en conséquence au mairo
do l'étuplo Richard Whylington do suspondro immédia-
tement Poxéeution do ce règlement (2).
En revanche, duns lo but de favoriser lo commerce do la
villo, Henry IV en délivrant le 5 juillet 1412 des lettres do
représuillos à quelques marchands dont les vaisseaux char-
gés do vins uvniont été capturés par les François, a soin do
déclarer que les cargaisons destinées à l'étaplo do Calais no
pourrontètresaisies: ecttocité,ainsi quolo dit Mnepherson,
jouit donc des privilèges d'un port neutre (3).
Il) Hymer, éd. do La Haye,, t. IV, pars I, p. 110.
8) Illbl. nat., fonds Moreau 681, fol. 881.
^3) Macpherson, op, cit., t. I, p. 030.
- - 130
Henry VI et Edouard IV
Nouveaux emprunts
VI
^^V'V' '/ /
assembling only to feast t«>gether ».
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PIÈCES JUSTIFICATIVES
PI^BS^TUSTIFICATJVES
Edouard III
i
Wvst minuter, 1^ murs I3ti:i,
II
III
Westminster, 0 novembre 1303,
I.e roi il hoz bien amoz les maires et alilerinaiiiics de noslre
ville de Calavs, salu/.. Porooqe pariny la piilx faite entre lions et
noslre 1res diler frère le roi de France, les rentes et héritages
dont les csgllses esloient despolllès et ouslès parles guerres, leur
doivent ostro rendues, et ycelles esgllses restahltes a nielsiiies les
droit et possession qll avoient par devant les guerres comciicccs,
nous vous mandons et chargeons qe vous pale/, et l'ace/, paler dès
ore en avant as abbé de llnloigue, le innislre de Charlrelioiis de
St-Oiner et a ton/, les autres religions, hospilalx cl esglises toutes
les rentes cl prolltz qlls sellent avoir dedans la ville cl csqlvinage
de Calays, tant de la holste coine des autres terres et tellement/,
illoeqes, et dont Ils esloient en possession et saisine par devant
lesdiles guerres, et sooll'rez losdilcs religions et genl/. d'esglise
par eulx et par leur députe/, lever et avoir lesditz rentes et
prolllz sanz aucun empesdienient cl par manière et forme qllz
liront en temps passe. — Doué par tesmolgnanco de noslre grant
seal a noslre palavs de Westminster, le VI»' jour de novembre.
(l\ H. o. Farly chancery roll .ï0ol, memb. <),
Richard 11
>
IV
VI
Vit
Hex thosuurnrlo ville nostro Cnlesll qui mine est vol qui pro
tempore fuerit, salutem. Cum Intcr plurcs opornclonos clrca vlllam
predidam exlstentes, (puis lu defensloneni et sulvadoiicin ojusdcin
ville et maivlilatum ibidem, de die In dlein mamiteiicrl et repartir!
oporleMt, due magne operadonesmagts nécessaire Ibidem existant,
susteiiUidoiieni cl stipportadimoin In dles liullgcnlos, vltlollcd « les
hekenes » aille porluin ibidem, ot locus « Puradys » iiiinciipatus,
qui prope fossata ojusdom ville cxlstlt ; qïioqtildoin « hcokenes »,
per violentes coneurstis ol râbles niaiis, tain do pétris extra
sltiltïmun ooruinduin projodls, tpiam edain tlcinaerotnlo dehlllttite
ot pejorule extslunt tu tanluiu quod si cctorlter einoiiilatii, facta
et reparata nonfueiint, poilusprcdldus In vlallnalls destructlonls
ot mlntchllaclonls cxlstlt ne dldus loous tic « Paradys i adeo
*,
Henry IV
vin
Westminster, 22 octobre 1390,
IX
ttex capltaneo ville noslre Calcsll tptl mine est vel qui pro
temporc fuerit, saluteni. Siippllcarunl nobls burgeiises nostri ville
predietc ut ciim imper quidam homines noslr! ad arma, armât!,
sagiltarli et alll, prelextu (ptarumdam lillorarum roglarum pateu-
ctinn, donios et edlllda sua ihiilem, absque allqito reddttu Inde
solvelulo mit convcndoiic ctiin doinlnlsdoiiioruni et cdlllciornm
lllorum fadeiitla, Ingrossi ot in dsdein moratl rucrhil, In Ipsorum
burgcnslum dlspendlum non modlcum ol gravamen, velimusslbt
lu bac parle de roniedlo provltlorot nos, supplleadonl prcdlde
anmieiiles, vobts mamhiiniis tpiod oniiilhus cl singulls hominlhus
nostrls ml arma, armalls, sagillarlls d alils tu villa proillda pro
eustodla ejusilein commoriuitlbiis sou tu postoriim moraturis,
— 101 -
domos ot cdlllda hujiisinodl juxta eorum status niajtis eoiiipe-
tenda et didis burgciisibus nostrls minus ilainpiiosa, pro rade-
nablli llrnut Inde itominis domorum ot odiildorum illurum pro
loinporc more sue ibidem solvonda, assignai'! ol llberarl fadalis.
— Teste rege
apud Wcstiiionustoriiim, XV die mardi.
(P. H. 0. Karly chancery roll 3io, memb, 10).
XI
I.eicester, .V août HO t.
XI!
XIII
Henry VI
XIV
XV
Westminster, 3 fkrier il H.
Omnibus ad quos etc., saluloin. Sctatts quod nos, per
suppllcaciononi dllccll nobls Ilamonls Sutlon tnajoiis stapulo
noslre Calcsll, Intellexlmus quod cum nos nuper, ut Inforniamur,
coiHV'sseiinius et licenciant tlotlerlinus per lltloras noslras patentes
dlversls persoiiis tpiod Ipsi In dlvorsts porlubiis rognl nostri
Anglie inagnam quaiititatom laiiarum et pelllum lanntanim esklp-
pare, et lllas extra rognuiu nostruin prodlcluin In dtvorsas parles
ultra mare cmitire pussent abstpie tiiipedlmonto nostri, horcihim,
successonnn vol allquorum aliorum uomiiie nostro, prout In
- -171
XVI
XVII
XVIII
XIX
Edouard IV
xx
Westminster, 7 février 1101,
Pcx omnibus ail quos etc., salutcm. Sdatis quod nos intelli-
gentes qualltor quaiiipluivs soldaril ville nostro Calesll qui nunc
siinl et qui aille hoc lompora fuorunl non hahiieriuit nec hahont
unde vivero, nec soipsos do clbls, poluhiis et alils reluis slhl
nccessarlls stisllnere, nec reddllus iloinortun infra villam predlc-
lam qulbus Inhabtlant solverc valebanl slvo valent tle présent!,-
ulsl per viain prestltl do biirgonstbus ejusilein ville qui iitine sinit
cl anloa flteruut ; qulqutilem burgonses per longam eonlinuaelo-
nom inuttii sul per Ipsos profatls soldarils l'adt «lepaiiperatl
oxistunt, quod ipsi dldis soldarils ulloritis muliiaro ueqiiiunt,
nec redditus doinoriim suaruin in quihus dieli soldarli inhahllaiit
minime solvore valeant, absque provlsloiie in hac parte habita et,
orillnata ; el eclain tpialllor soldarli illl hlllas vailionim siiorum
pro rosoluclone preslilornin siiorum prefatis burgouslbus auto
hoc tempera dellhoraro, ol aliquamlo por assignainonla In ol
super llhrls capllanel ville prodicto tic vadils eorum soldarloruni
per Ipsos son eorum allquoin, elsdoin burgouslbus son allcul
eoruniilem fada, htijusniodi prestltu solverc solebant, ut llileni
burgonses cum blllls et asslgnameiilis illls llrmas et reihlllils
silos Infra vlllam predidam cl skuviiiagluiii cjtisdcm thcsatirarlo
- - 181
XXI
XXII
XXIII
Henry VII
XXIV
XXV
XXVI
Henry VIII
XXVII
XXVIII
AvANi-ritoros, AX;y
ClIMMTIlK KS- .
I.K SlKGK l)K CALAIS .<
.. I
ClIAPITUK Vil.
— I.K CO.VIMKIU'.KA CALAIS. — L.V C.OMI'AOMK
DK L'KTAPLK.
1.
— Les
origines «le l'étaple 113
II. -*' !/ctuplo à Calais 119
III. — Hègno de Hlcbard 11 ; Xouvatix transferts «le
rêtaple
IV. — Henri IV; la Compagnie et lesgagesde la garnison 137
V. — Henri VI el Kdouard IV. — Nouveaux emprunts. 13ô
VI. — Hichard III ot ses successeurs ; décadence com-
plète de l'étaplo lit
PlKCKS Jt'STIKICATIVKS 155
TAllLK ONOMASTlQl'R/f "201
TABLE ONOMASTIQUE
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