Cours 2

Transformation d’une formule logique
Benjamin Wack
Université Grenoble Alpes
Janvier 2023
B. Wack et al (UGA) Transformation d’une formule logique Janvier 2023 1 / 48

Au dernier cours
I Pourquoi la logique formelle ?

I Logique propositionnelle
I Syntaxe
I Sens des formules

Notre exemple avec une table de vérité

Hypothèses :
I (H1) : Si Pierre est grand, alors Jean n’est pas le fils de Pierre
I (H2) : Si Pierre n’est pas grand, alors Jean est le fils de Pierre
I (H3) : Si Jean est le fils de Pierre alors Marie est la soeur de Jean
Conclusion (C) : Marie est la soeur de Jean ou Pierre est grand.
(p ⇒ ¬j ) ∧ (¬p ⇒ j ) ∧ (j ⇒ m) ⇒ m ∨ p
p j m p ⇒ ¬j ¬p ⇒ j j ⇒m H1 ∧ H2 ∧ H3 m∨p H1 ∧ H2 ∧ H3 ⇒ C
0 0 0 1 0 1 0 0 1
0 0 1 1 0 1 0 1 1
0 1 0 1 1 0 0 0 1
0 1 1 1 1 1 1 1 1
1 0 0 1 1 1 1 1 1
1 0 1 1 1 1 1 1 1
1 1 0 0 1 0 0 1 1
1 1 1 0 1 1 0 1 1

Plan
Conséquence
Equivalences remarquables
Substitution et remplacement
Formes normales
Conclusion

Conséquence
Conséquence
Définition 1.2.24
A est conséquence de l’ensemble Γ d’hypothèses ( Γ |= A ) si
tout modèle de Γ est modèle de A.
Remarque 1.2.26
|= A signifie donc bien que A est valide.
(Toute assignation est modèle de l’ensemble vide.)

Conséquence
Exemple de Conséquence
Exemple 1.2.28
a ⇒ b , b ⇒ c |= a ⇒ c.
a b c a⇒b b⇒c a⇒c

0 0 0 1 1 1
0 0 1 1 1 1
0 1 0 1 0 1
0 1 1 1 1 1
1 0 0 0 1 0
1 0 1 0 1 1
1 1 0 1 0 0
1 1 1 1 1 1

Conséquence
Propriété INCONTOURNABLE
Constamment utilisée dans les exercices et examens.

Propriété 1.2.27
Soit Hn = A1 ∧ . . . ∧ An .
Les trois formulations suivantes sont équivalentes :
1. A1 , . . . , An |= B
2. Hn ⇒ B est valide.
3. Hn ∧ ¬B est insatisfaisable.
Démonstration.
Elle se base sur les tables de vérité des connecteurs.
On procède en démontrant que 1 ⇒ 2 puis 2 ⇒ 3 et 3 ⇒ 1.

Conséquence
Preuve (1/3)
I 1 ⇒ 2 : supposons que A1 , . . . , An |= B.
Soit une assignation v :
I si v n’est pas modèle de A1 , . . . , An :
pour un certain i on a [Ai ]v = 0, d’où [Hn ]v = 0.
I si v est modèle de A1 , . . . , An :
alors par hypothèse v est un modèle de B donc [B ]v = 1.
Dans tous les cas [Hn ⇒ B ]v = 1, donc Hn ⇒ B est valide.

Conséquence
Preuve (2/3)
I 2 ⇒ 3 : supposons que Hn ⇒ B est valide.

Pour toute assignation v on a alors :
I soit [Hn ]v = 0,
I soit [Hn ]v = 1 et [B ]v = 1.
Or [Hn ∧ ¬B ]v = min([Hn ]v , [¬B ]v ) = min([Hn ]v , 1 − [B ]v ).

Dans les deux cas, nous obtenons [Hn ∧ ¬B ]v = 0.
Donc Hn ∧ ¬B est insatisfaisable.

Conséquence
Preuve (3/3)
I 3 ⇒ 1 : supposons que Hn ∧ ¬B est insatisfaisable.

Montrons que A1 , . . . , An |= B. Soit v un modèle de A1 , . . . , An :
I [Hn ]v = [A1 ∧ . . . ∧ An ]v = 1.
I D’après notre hypothèse [¬B ]v = 0.
D’où 1 − [B ]v = 0 et donc [B ]v = 1 : v est un modèle de B.
La validité du raisonnement par implications circulaires sera

démontrée en exercice.

Conséquence
Illustration de la propriété
Exemple 1.2.28
a b c a⇒b b⇒c a⇒c (a ⇒ b) ∧ (b ⇒ c ) (a ⇒ b) ∧ (b ⇒ c )

⇒ (a ⇒ c ) ∧¬(a ⇒ c )
0 0 0 1 1 1 1 0
0 0 1 1 1 1 1 0
0 1 0 1 0 1 1 0
0 1 1 1 1 1 1 0
1 0 0 0 1 0 1 0
1 0 1 0 1 1 1 0
1 1 0 1 0 0 1 0
1 1 1 1 1 1 1 0

Conséquence
Compacité
Théorème 1.2.30 Compacité propositionnelle

Un ensemble de formules propositionnelles a un modèle si et
seulement si tous ses sous-ensembles finis ont un modèle.
Preuve difficile car l’ensemble peut être infini !
Nous l’utiliserons pour la démonstration automatique au premier ordre.

Préambule
Comment prouver qu’une formule est valide ?
I Table de vérité
I Problème : pour une formule à 100 variables, la table de vérité
aura 2100 lignes (non calculable même par un ordinateur !).
I Idée :
I Simplifier la formule en utilisant des règles de calcul
I Puis étudier la formule simplifiée en utilisant les tables de vérités
ou un raisonnement logique

La disjonction
I associative x ∨ (y ∨ z ) ≡ (x ∨ y ) ∨ z
I commutative x ∨ y ≡ y ∨ x
I idempotente x ∨ x ≡ x
Idem pour la conjonction.

Distributivité
I La conjonction est distributive sur la disjonction

x ∧ (y ∨ z ) ≡ (x ∧ y ) ∨ (x ∧ z )
I La disjonction est distributive sur la conjonction
x ∨ (y ∧ z ) ≡ (x ∨ y ) ∧ (x ∨ z )

Neutralité et Absortion
I 0 est l’élément neutre de la disjonction 0 ∨ x ≡ x

I 1 est l’élément neutre de la conjonction 1 ∧ x ≡ x
I 1 est l’élément absorbant de la disjonction 1 ∨ x ≡ 1
I 0 est l’élément absorbant de la conjonction 0 ∧ x ≡ 0

Négation
I Les lois de la négation :

I x ∧ ¬x ≡ 0
I x ∨ ¬x ≡ 1 (Le tiers-exclus)
I ¬¬x ≡ x
I ¬0 ≡ 1
I ¬1 ≡ 0

Les lois de De Morgan
I ¬(x ∧ y ) ≡ ¬x ∨ ¬y
I ¬(x ∨ y ) ≡ ¬x ∧ ¬y

Augustus De Morgan (1860) étend les notions de

l’algèbre de Boole :
I Travail sur les quantificateurs
I Notion de calcul sur des relations
(voir aussi les travaux de C.S. Peirce)
qui déboucheront sur la logique du premier ordre (cf
2è partie du cours).
I Notion de dualité dans les algèbres de Boole
aujourd’hui connue principalement sous la forme des lois de De
Morgan
I Participation (assez anecdotique) aux premières conjectures sur

le théorème des quatre couleurs

Lois de simplification
Propriété 1.2.31
Pour tout x , y nous avons :
I x ∨ (x ∧ y ) ≡ x
I x ∧ (x ∨ y ) ≡ x
I x ∨ (¬x ∧ y ) ≡ x ∨ y

Substitution
Définition 1.3.1
Une substitution σ est une fonction de l’ensemble des variables dans
l’ensemble des formules.
Aσ = remplacer dans la formule toute variable x par la formule σ(x ).
Exemple : A = ¬(p ∧ q ) ⇔ (¬p ∨ ¬q )
I Soit σ la substitution suivante : σ(p) = (a ∨ b), σ(q ) = (c ∧ d )

I Aσ = ¬((a ∨ b) ∧ (c ∧ d )) ⇔ (¬(a ∨ b) ∨ ¬(c ∧ d ))

Substitution à support fini
Définition 1.3.2
I Le support d’une substitution σ est l’ensemble des variables x
telles que x σ 6= x.
I Une substitution σ à support fini est notée
< x1 := A1 , . . . , xn := An >
Exemple 1.3.3
A = x ∨ x ∧ y ⇒ z ∧ y et σ =< x := a ∨ b, z := b ∧ c >
Aσ = (a ∨ b) ∨ (a ∨ b) ∧ y ⇒ (b ∧ c ) ∧ y

Propriétés des substitutions
Propriété 1.3.4
Si v est une assignation et σ une substitution :
Soit l’assignation w : x 7→ [σ(x )]v .
Alors pour tout A on a [Aσ]v = [A]w .
Exemple 1.3.5 :
Soit A = x ∨ y ∨ d
Soit σ =< x := a ∨ b, y := b ∧ c >
Soit v telle que v (a) = 1, v (b) = 0, v (c ) = 0, v (d ) = 0
Aσ = (a ∨ b) ∨ (b ∧ c ) ∨ d w (x ) = [a ∨ b]v = 1 ∨ 0 = 1
w (y ) = [b ∧ c ]v = 0 ∧ 0 = 0
w (d ) = [d ]v = 0
[Aσ]v = (1 ∨ 0) ∨ (0 ∧ 0) ∨ 0
= 1∨0∨0 = 1 [A]w = 1 ∨ 0 ∨ 0 = 1
Cas de base : |A| = 0
Deux cas possibles :

I Si A est > ou ⊥ alors Aσ = A et [A]v ne dépend pas de v .
I Si A est une variable x, par construction [x σ]v = w (x ).

Induction
Hypothèse : Supposons que la propriété soit vraie pour toute formule

de taille inférieure ou égale à n.
Soit A une formule de taille n + 1, deux cas possibles :
I Cas 1 : A = ¬B avec |B | = n.
[Aσ]v = [¬B σ]v = 1 − [B σ]v et [A]w = [¬B ]w = 1 − [B ]w .
Par hypothèse de récurrence [B σ]v = [B ]w
D’où [Aσ]v = [A]w .

Induction
Hypothèse : Supposons que la propriété soit vraie pour toute formule

de taille inférieure ou égale à n.
Soit A une formule de taille n + 1, deux cas possibles :
I Cas 2 : A = (B ◦ C ) avec |B | < n + 1 et |C | < n + 1 et où ◦ est un

connecteur binaire.
De même que pour la négation :
on décompose [B σ ◦ C σ]v et [B ◦ C ]w
et on applique l’hypothèse de récurrence aux formules B et C.

Substitution d’une formule valide
Théorème 1.3.6
Si A est valide alors Aσ aussi (quelle que soit σ !).
Démonstration.
Soit v une assignation quelconque.
D’après la propriété 1.3.4 : [Aσ]v = [A]w avec w : x 7→ [σ(x )]v .
Puisque A est valide, [A]w = 1.
Aσ vaut 1 dans toute assignation, c’est donc une formule valide.

Exemples
Exemple 1.3.7
Soit A la formule ¬(p ∧ q ) ⇔ (¬p ∨ ¬q ). Cette formule est valide, c’est
une équivalence remarquable. Soit σ la substitution suivante :
< p := (a ∨ b), q := (c ∧ d ) >. La formule
Aσ = ¬((a ∨ b) ∧ (c ∧ d )) ⇔ (¬(a ∨ b) ∨ ¬(c ∧ d )) est aussi valide.

Remplacement
Définition 1.3.8
La formule D est obtenue en remplaçant dans C certaines
occurrences de A par B si :
I C s’écrit E < x := A >
I D s’écrit E < x := B >
pour une certaine formule E.

Exemples
Exemple 1.3.9
Considérons la formule C = ((a ⇒ b) ∨ ¬(a ⇒ b)).
I La formule obtenue en remplaçant toutes les occurrences de
(a ⇒ b) par (a ∧ b) est
D = ((a ∧ b) ∨ ¬(a ∧ b))
avec E = (x ∨ ¬x ).
I La formule obtenue en remplaçant la première occurrence de
(a ⇒ b) par (a ∧ b) est
D = ((a ∧ b) ∨ ¬(a ⇒ b))
avec E = (x ∨ ¬(a ⇒ b)).

Propriétés des remplacements
Théorème 1.3.10
Si D est obtenue en remplaçant, dans C, des occurrences de A par B
alors : (A ⇔ B ) |= (C ⇔ D ).
Démonstration.
Par définition, C = E < x := A > et D = E < x := B >.
Si [A]v = [B ]v alors les w pour ces deux substitutions sont identiques.
Donc [C ]v = [D ]v : l’assignation v est modèle de (C ⇔ D ).
Exemple 1.3.12 : p ⇔ q |= (p ∨ ( p ⇒ r )) ⇔ (p ∨ ( q ⇒ r )).
Corollaire 1.3.11
Soit D obtenue en remplaçant, dans C, une occurrence de A par B.
Si A ≡ B alors C ≡ D.
Formes normales
Définitions
Définition 1.4.1
I Un littéral est une variable ou la négation d’une variable.
I Un monôme est une conjonction de littéraux.
I Une clause est une disjonction de littéraux.
(cas particuliers : 0 et 1)
Exemple 1.4.2
I x , y , ¬z sont des littéraux.

I x ∧ ¬y ∧ z est un monôme
I Le monôme x ∧ ¬y ∧ z ∧ ¬x comporte x et ¬x : il vaut 0.
I x ∨ ¬y ∨ z est une clause
I La clause x ∨ ¬y ∨ z ∨ ¬x comporte x et ¬x : elle vaut 1.

Formes normales
Forme normale
Definition 1.4.3
Formule en forme normale = seulement ∧, ∨ et des négations sur les
variables.
Exemple 1.4.4
La formule ¬a ∨ b est en forme normale.
a ⇒ b est équivalente mais n’est pas en forme normale.
Toute formule admet une forme normale équivalente.

Formes normales
Mise en forme normale
1. Élimination des équivalences

Remplacer A ⇔ B par
(a) (¬A ∨ B ) ∧ (¬B ∨ A)
OU
(b) (A ∧ B ) ∨ (¬A ∧ ¬B )
2. Élimination des implications
Remplacer A ⇒ B par ¬A ∨ B
3. Déplacement des négations vers les variables
Remplacer
(a) ¬¬A par A
(b) ¬(A ∨ B ) par ¬A ∧ ¬B
(c) ¬(A ∧ B ) par ¬A ∨ ¬B

Formes normales
Remarque 1.4.5 : simplifications
Simplifier le plus tôt possible :

1. Remplacer ¬(A ⇒ B ) par A ∧ ¬B
2. Remplacer une conjonction par 0 si elle comporte une formule et sa négation
3. Remplacer une disjonction par 1 si elle comporte une formule et sa négation
4. Appliquer :
I l’idempotence de la conjonction et de la disjonction,
I le caractère neutre ou absorbant de 0 et de 1,
I remplacer ¬1 par 0 et ¬0 par 1.
5. Appliquer les simplifications :
I x ∨ (x ∧ y ) = x,
I x ∧ (x ∨ y ) = x,
I x ∨ (¬x ∧ y ) = x ∨ y

Formes normales
Forme normale disjonctive
Définition 1.4.6
Une formule est en forme normale disjonctive (FND) si et seulement si
elle est une disjonction (somme) de monômes.
Méthode : distribuer les conjonctions sur les disjonctions

x ∧ (y ∨ z ) = (x ∧ y ) ∨ (x ∧ z )
L’intérêt des FND est de mettre en évidence les modèles.
Exemple 1.4.7
(x ∧ y ) ∨ (¬x ∧ ¬y ∧ z ) est une FND, qui a deux modèles principaux :
I x = 1, y = 1
I x = 0, y = 0, z = 1

Formes normales
Forme normale conjonctive
Définition 1.4.11
Une formule est en forme normale conjonctive (FNC) si et seulement
si elle est une conjonction (produit) de clauses.
Appliquer la distributivité ( ! ) de la disjonction sur la conjonction :

I A ∨ (B ∧ C ) = (A ∨ B ) ∧ (A ∨ C )
L’intérêt des FNC est de mettre en évidence les contre-modèles.
Exemple 1.4.12
(x ∨ y ) ∧ (¬x ∨ ¬y ∨ z ) est une FNC, qui a deux contre-modèles
I x = 0, y = 0
I x = 1, y = 1, z = 0.
Utilisée en modélisation (SAT-solvers)

Formes normales
Exemples 1.4.8 et 1.4.13
Mise en FND de :
(a ∨ b ) ∧ (c ∨ d ∨ e ) ≡
(a ∧ c ) ∨ (a ∧ d ) ∨ (a ∧ e) ∨ (b ∧ c ) ∨ (b ∧ d ) ∨ (b ∧ e).
Mise en FNC de :
(a ∧ b ) ∨ (c ∧ d ∧ e ) ≡
(a ∨ c ) ∧ (a ∨ d ) ∧ (a ∨ e) ∧ (b ∨ c ) ∧ (b ∨ d ) ∧ (b ∨ e).

Formes normales
Une autre utilisation de la FND
La mise en forme normale disjonctive permet également de

déterminer si une formule est valide ou non.
Soit A une formule dont on souhaite déterminer la validité :
On transforme ¬A en une disjonction de monômes équivalente B :

I Si B = 0 alors ¬A = 0, donc A = 1, c’est-à-dire, A est valide
I Sinon B est égal à une disjonction de monômes non nuls
équivalente à ¬A, qui nous donnent des modèles de ¬A, donc
des contre-modèles de A.

Formes normales
Exemple 1.4.9
Soit A = (p ⇒ (q ⇒ r )) ⇒ (p ∧ q ⇒ r )
Déterminer si A est valide.
¬A
≡ (p ⇒ (q ⇒ r )) ∧ ¬(p ∧ q ⇒ r )
≡ (¬p ∨ ¬q ∨ r ) ∧ ¬(p ∧ q ⇒ r )
≡ (¬p ∨ ¬q ∨ r ) ∧ (p ∧ q ∧ ¬r )
≡ (¬q ∨ r ) ∧ p ∧ q ∧ ¬r
≡ (r ) ∧ p ∧ q ∧ ¬r
=0
Donc ¬A = 0 et A = 1, c’est-à-dire A est valide.

Formes normales
Exemple 1.4.10
¬A
= ¬((a ⇒ b) ∧ c ) ∧ ¬(a ∧ d ) (de Morgan)
= (¬(a ⇒ b) ∨ ¬c ) ∧ (¬a ∨ ¬d ) (de Morgan)
= ((a ∧ ¬b) ∨ ¬c ) ∧ (¬a ∨ ¬d ) (¬(... ⇒ ...))
= (a ∧ ¬b ∧ ¬a) ∨ (a ∧ ¬b ∧ ¬d ) ∨ (¬c ∧ ¬a) ∨ (¬c ∧ ¬d )
(distributivité ∨ sur ∧)
= (a ∧ ¬b ∧ ¬d ) ∨ (¬c ∧ ¬a) ∨ (¬c ∧ ¬d ) (1er monôme contradictoire)
On obtient 3 modèles de ¬A : (a = 1, b = 0, d = 0) , (a = 0, c = 0),

(c = 0, d = 0).
C’est-à-dire, des contre-modèles de A.
Donc A n’est pas valide.

Conclusion
Aujourd’hui
I Les substitutions permettent de déduire la validité d’une formule

à partir d’une autre
I Les remplacements permettent de modifier une partie d’une
formule sans changer sa signification et autorisent donc à
effectuer des calculs sur les formules
I Toute formule admet des formes normales qui permettent
d’identifier ses modèles ou ses contre-modèles

Conclusion
La prochaine fois
I Algèbre de Boole
I Fonctions booléennes
I Résolution
À chercher : prouver par simplification de formule notre exemple
(p ⇒ ¬j ) ∧ (¬p ⇒ j ) ∧ (j ⇒ m) ⇒ m ∨ p

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Transformation d’une formule logique

Transformation d’une formule logique

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I Pourquoi la logique formelle ?

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Notre exemple avec une table de vérité

B. Wack et al (UGA) Transformation d’une formule logique Janvier 2023 3 / 48

B. Wack et al (UGA) Transformation d’une formule logique Janvier 2023 4 / 48

B. Wack et al (UGA) Transformation d’une formule logique Janvier 2023 6 / 48

a b c a⇒b b⇒c a⇒c

B. Wack et al (UGA) Transformation d’une formule logique Janvier 2023 7 / 48

Constamment utilisée dans les exercices et examens.

B. Wack et al (UGA) Transformation d’une formule logique Janvier 2023 8 / 48

Dans tous les cas [Hn ⇒ B ]v = 1, donc Hn ⇒ B est valide.

B. Wack et al (UGA) Transformation d’une formule logique Janvier 2023 9 / 48

I 2 ⇒ 3 : supposons que Hn ⇒ B est valide.

Or [Hn ∧ ¬B ]v = min([Hn ]v , [¬B ]v ) = min([Hn ]v , 1 − [B ]v ).

B. Wack et al (UGA) Transformation d’une formule logique Janvier 2023 10 / 48

I 3 ⇒ 1 : supposons que Hn ∧ ¬B est insatisfaisable.

La validité du raisonnement par implications circulaires sera

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a b c a⇒b b⇒c a⇒c (a ⇒ b) ∧ (b ⇒ c ) (a ⇒ b) ∧ (b ⇒ c )

B. Wack et al (UGA) Transformation d’une formule logique Janvier 2023 12 / 48

Théorème 1.2.30 Compacité propositionnelle

Preuve difficile car l’ensemble peut être infini !

Nous l’utiliserons pour la démonstration automatique au premier ordre.

B. Wack et al (UGA) Transformation d’une formule logique Janvier 2023 13 / 48

Comment prouver qu’une formule est valide ?

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I La conjonction est distributive sur la disjonction

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I 0 est l’élément neutre de la disjonction 0 ∨ x ≡ x

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I Les lois de la négation :

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Les lois de De Morgan

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Augustus De Morgan (1860) étend les notions de

I Participation (assez anecdotique) aux premières conjectures sur

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B. Wack et al (UGA) Transformation d’une formule logique Janvier 2023 22 / 48

Aσ = remplacer dans la formule toute variable x par la formule σ(x ).

Exemple : A = ¬(p ∧ q ) ⇔ (¬p ∨ ¬q )

I Soit σ la substitution suivante : σ(p) = (a ∨ b), σ(q ) = (c ∧ d )

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Substitution à support fini

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Propriétés des substitutions

Cas de base : |A| = 0

Deux cas possibles :

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Hypothèse : Supposons que la propriété soit vraie pour toute formule

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Hypothèse : Supposons que la propriété soit vraie pour toute formule

I Cas 2 : A = (B ◦ C ) avec |B | < n + 1 et |C | < n + 1 et où ◦ est un

B. Wack et al (UGA) Transformation d’une formule logique Janvier 2023 29 / 48

Substitution d’une formule valide

Aσ vaut 1 dans toute assignation, c’est donc une formule valide.

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