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Veille

Réglementaire
HSE
Définition –
Exigences
Sommaire :

1- Introduction : Pourquoi faire une veille réglementaire et juridique


2- Qui fait la veille réglementaire ?
3- Définition de la veille réglementaire officielle
4- Définition de l’évaluation de conformité
5- Évaluation de conformité – Veille sécurité au travail
6- C’est quoi la conformité réglementaire hse ?
7- Exigences des référentiels ISO 14001 et 18001 :
8- Exigences légales relatives à l’évaluation de conformité :
9- Qui est concerné par la veille HSE ? :
10 - Structurer le processus de veille réglementaire
11 - Outil de veille réglementaire HSE
12- Comment mettre en place une veille réglementaire ?
Le cadre juridique est en mouvement constant et chaque entreprise se
doit de prendre en compte tous les changements liés à la réglementation
de son activité afin de pouvoir s’y adapter le plus facilement et le plus
rapidement possible. C’est la raison pour laquelle réaliser une veille
réglementaire est primordial.

HSE - Veille réglementaire définition - exigences 1

La veille réglementaire dans le domaine de l’environnement et la santé-sécurité


au travail devient un enjeu majeur pour les entreprises et les organisations, en
particulier celles qui sont certifiées ou en voie de l’être selon les référentiels
ISO 14001, ISO 45001.

Triple enjeu :

Juridique d’abord : nul n’est censé ignorer la loi, et toute organisation quels
que soient sa taille, son activité ou son statut, se doit d’être conforme à la
réglementation ;

HSE - Veille réglementaire définition - exigences 2


1 – interne : le responsable HSE ne dispose pas toujours des ressources voire
des compétences pour réaliser sa veille, et celle-ci peut rapidement devenir la «
bête noire » qu’il faut néanmoins maîtriser ;

2 – externe : les audits internes ISO 14001 et ISO 45001 sont l’occasion
pour les auditeurs de vérifier l’aptitude de l’organisation en place à satisfaire
aux exigences des référentiels en matière de veille réglementaire
et d’évaluation de conformité.

3 – externe : les audits internes ISO 14001 et OHSAS 18001 sont l’occasion pour
les auditeurs de vérifier l’aptitude de l’organisation en place à satisfaire aux
exigences des référentiels en matière de veille réglementaire et d’évaluation de
conformité.

Pour faire face à ces enjeux, les sources d’information réglementaires ne


manquent pas : sur Internet, denses et gratuites, et malgré cela, la veille et son
corollaire, l’évaluation de conformité, sont perçus comme difficiles,
chronophages et sources d’interrogations voire d’angoisses.. .

Qui fait la veille réglementaire ?

La veille réglementaire est généralement assurée par le département HSE de


l’entreprise. La mise en œuvre de systèmes de management tels que ISO
14001, OHSAS 18001, ISO 45001 a conduit à des avancées significatives dans la
veille réglementaire des entreprises.

Définition de la veille réglementaire officielle

La veille réglementaire, qui constitue l’étape préalable, est à distinguer de


l’évaluation de conformité, étape finale qui intervient logiquement après la
phase d’identification des exigences applicables.

Les référentiels ne donnent pas de définition normative de la veille


réglementaire, toutefois ils en spécifient les exigences.
La veille réglementaire peut être définie comme le processus formalisé
d’identification et de mise à jour des exigences réglementaires et légales
applicables.
Les données d’entrées du processus de veille réglementaire sont :

L’ensemble des textes législatifs et réglementaires nationales, voire


internationaux ;

La situation et le contexte géographique de l’organisation y compris les


attentes des parties intéressées ;

a nature des activités, procédés, produits, services et matières mis en œuvre,


ainsi que les caractéristiques spécifiques de l’organisation (taille, effectif, etc.).

Définition de l’évaluation de conformité

Le processus d’évaluation de conformité est celui qui suit directement le


processus de veille réglementaire.
Il s’agit alors d’évaluer pour chacune des exigences applicables la conformité de
l’installation, procédée, infrastructures de l’organisation et de statuer sur la
conformité.

Exemple
Le texte relatif au règlement REACH règlement n° 1907/2006 du 18/12/2006
modifié concernant l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des
substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances
(REACH), comprend des exigences qui seront applicables à l’entreprise en
fonction de son statut. Si l’entreprise est en statut «Utilisateur aval » par
exemple, les exigences relatives à l’enregistrement des substances ne seront
pas directement applicables

Évaluation de conformité – Veille sécurité au travail

Il s’agit de comparer les pratiques de l’organisme par rapport aux textes


réglementaires. Il est important de documenter les preuves de conformité ou
de non-conformité.

1. Prévoir la fréquence ou les occasions/événements de révision de


l’analyse de la conformité réglementaire. L’évaluation n’est pas figée une
fois pour toutes : le statut de conformité peut évoluer (du fait de la
réglementation, par exemple : modification d’un texte par ajout
d’exigences – ce qui justifie la veille réglementaire) ou le site peut subir
des évolutions qui font modifier le statut de conformité. Choisissez une
fréquence adaptée à votre charge de travail – idéalement entre un et
trois ans.
2. Créer des groupes de travail pour évaluer la conformité des textes
collectivement avec les personnes concernées, ce qui permet de
partager l’information et de répartir les responsabilités de mise en
conformité.

C’est quoi la conformité réglementaire hse?

Derrière le terme de réglementation apparait la notion de règle du jeu. La


réglementation constitue l’ensemble des règles applicables à un sujet ou à un
domaine particulier. D’une manière générale, en France, la réglementation se
compose des lois votées par le parlement et promulguées par le Président de la
République, des ordonnances, des règlements, des décrets d’application
relatifs à certaines lois, et des circulaires, émises par les services des ministères
et destinées à préciser ou à éclairer des points particuliers des lois ou des
décrets. Ces textes peuvent être rassemblés sous forme de codes juridiques
comme le code du travail par exemple pour ce qui relève des droits des
salariés.

La réglementation étant constituée de textes divers, elle peut couvrir divers


buts. Certains « objectifs » de la réglementation sont issus d’une volonté de
protection du plus faible. On peut citer par exemple les réglementations qui
visent à protéger le consommateur du marchand, l’employé de l’employeur
etc.
Cette réglementation en perpétuel mouvement introduit la nécessité de veille
et lorsque l’on commence à parler de veille réglementaire, il faut d’abord parler
de périmètre de veille. C’est un point fondamental à ne pas négliger car c’est
une des clés d’une « bonne veille ».

Pour illustrer, ce propos, nous pouvons simplement donner les divers exemples
de terminologie des domaines de la maîtrise des risques qu’on entend très
souvent au travers d’acronymes de responsabilités comme HSE, SSE, QSE,
QHSE, etc. Derrière ces terminologies se cache finalement une notion de
périmètre.

De plus, l’impact des référentiels de management ajoutent une notion d’enjeu


à cette obligation. En effet, « Faire d’une contrainte un levier », c’est ce que
nous proposent les référentiels de management qui par leurs exigences
méthodologiques mais également de résultats invitent ou contraignent (selon
que l’on se place du côté de la contrainte ou du levier) les organisations à
structurer leur démarche d’identification et de prise en compte de leurs «
obligations de conformité ». Ce terme est d’ailleurs particulièrement d’actualité
puisqu’il est repris dans la norme ISO 14001v2015.

La veille réglementaire peut donc être définie comme le processus formalisé


d’identification et de mise à jour des exigences réglementaires et légales
applicables.
Cette exigence méthodologique repose sur les étapes principales suivantes :

• identification des textes applicables sur le périmètre défini au préalable,


• détermination des exigences et obligations de conformité : au-delà des
textes, il s’agit là d’analyser la nature et le fond de
chacun des textes afin d’en dégager les prescriptions applicables,
• évaluer et enregistrer la conformité de son activité, son exploitation au
regard de ces exigences.
Le processus d’évaluation de conformité est celui qui suit directement le
processus de veille réglementaire pure. Les données de sortie du processus de
veille réglementaire constitueront donc les données d’entrées de l’étape
d’évaluation de conformité.
Il s’agit alors d’évaluer pour chacune des exigences applicables au sein d’un
texte le niveau de conformité des installations, procédés, infrastructures, projet
ou même produit et d’aboutir à une action de mise en conformité si nécessaire.
En effet, un texte peut contenir une, voire des centaines d’exigences. Si le texte
lui-même est applicable, il se peut (et il est probable) que toutes les exigences
dudit texte ne soient pas applicables.

Exigences des référentiels ISO 14001 et 18001 :

Extrait des référentiels ISO 14001 et OHSAS 18001 traitant de la veille


réglementaire :

Chapitre 6.1.3- Obligations de conformité (FOIS ISO 14001 v. 2015)


L’organisme doit :
a. identifier et avoir accès aux obligations de conformité relatives à ses aspects
environnementaux ;
b. déterminer de quelle manière ces obligations de conformité s’appliquent à
l’organisme.
L’organisme doit tenir à jour des informations documentées sur ses obligations
de conformité.
Chapitre 4.3.2 – Exigences légales et autres exigences selon le
référentiel OHSAS 18001 v. 2007
L’organisme doit établir, mettre en œuvre et tenir à jour une (des) procédure(s)
pour identifier et accéder aux exigences réglementaires et légales et autres en
matière de SST (Santé et Sécurité au Travail) applicables à sa situation.
L’organisme doit veiller à ce que ces exigences réglementaires et légales et
autres exigences auxquelles l’organisme se conforme soient prises en compte
dans l’établissement, la mise en œuvre et la tenue à jour de son système de
management de la SST.
L’organisme doit tenir à jour ces informations.
L’organisme doit faire part des informations pertinentes sur les exigences
réglementaires et légales et autres aux personnes travaillant sous son contrôle,
ainsi qu’aux autres parties intéressées pertinentes.

HSE - Veille réglementaire définition - exigences 3

Exigences légales relatives à l’évaluation de conformité :

(A) En cohérence avec son engagement de conformité, l’organisme doit


établir, mettre en œuvre et tenir à jour une (des) procédure(s) pour évaluer
périodiquement la conformité aux exigences légales applicables.

L’organisme doit évaluer sa conformité aux autres exigences auxquelles il a


souscrit. L’organisme peut vouloir combiner cette évaluation avec
l’évaluation de conformité réglementaire décrite en (A) ou établir une (des)
procédure(s)
séparées.

Chapitre 9.1.2- Évaluation de la conformité L’organisme doit planifier et


mettre en œuvre un processus pour évaluer la
conformité avec ses obligations de conformité.
L’organisme doit :
a. déterminer la fréquence à laquelle la conformité sera évaluée ;
b. évaluer la conformité et entreprendre des actions si nécessaire ;
c. maintenir la connaissance et la compréhension de son état de conformité
aux obligations de conformité.
L’organisme doit conserver des informations documentées comme preuves du
ou des résultats d’évaluation de la conformité

Chapitre 4.5.2 – Exigences relatives à l’évaluation de conformité selon le


référentiel OHSAS 18001 v. 2007
(B) Conformément à son engagement de conformité, l’organisme doit établir,
mettre en œuvre et tenir à jour une (des) procédure(s) pour évaluer de
manière périodique la conformité aux exigences légales en vigueur.
L’organisme doit tenir à jour les enregistrements des résultats des évaluations
périodiques.

L’organisme doit évaluer la conformité aux autres exigences auxquelles il se


conforme. L’organisme peut souhaiter associer cette évaluation avec
l’évaluation de conformité légale dont il est fait mention en (B) ou établir une
(des) procédure(s) distinctes.

Si l’on extrait les « exigences » de ces référentiels, voici ci-dessous les exigences
que doit satisfaire tout organisme visant la certification ISO 14001 et/ou ISO
45001:2018 (remplacée par OHSAS 18001 )en matière de veille réglementaire
et d’évaluation de conformité :

1- établir un « processus » (selon la v. 2015) décrivant l’organisation de la veille


réglementaire et des autres exigences mis en place dans l’organisme ainsi que
l’évaluation de leur conformité ;

2- s’assurer de l’accès aux exigences légales applicables, de leur compréhension


et de leur prise en compte dans les systèmes de management environnemental
et santé-sécurité au travail ;

3- mettre en œuvre et tenir à jour ce processus :

• en identifiant et tenant à jour les exigences légales applicables et autres


exigences ;
• en évaluant périodiquement la conformité aux exigences légales et aux
autres exigences ;
• en tenant à jour les enregistrements des résultats des évaluations
périodiques.
• L’analyse de ces exigences appelle les commentaires suivants :
Le processus de veille et d’évaluation de conformité exigé ne se limite pas aux
seules exigences réglementaires et légales (obligations de conformité)
applicables mais s’étend également aux « autres exigences auxquelles
l’organisme a souscrit». Ce terme n’est pas repris explicitement dans la version
2015 de l’ISO 14001.

L’évaluation de conformité doit être menée à une périodicité spécifiée.C’est-à-


dire qu’à l’issue d’une première évaluation, un texte et les exigences
applicables qu’il contient doivent faire l’objet d’une réévaluation périodique.

Les résultats de l’ensemble des évaluations doivent être enregistrés : cela inclut
les évaluations qui ont donné lieu à un résultat non conforme mais aussi
conforme.

Les référentiels ISO 26000, ISO 50001, ISO 9001 reprennent tous une exigence
de veille réglementaire :

• relative aux produits pour l’ISO 9001 ;


• en lien avec l’ensemble des aspects sociaux, sociétaux,
environnementaux, éthiques pour l’ISO 26000 ;
• spécifique à l’énergie pour l’ISO 50001.

Qui est concerné par la veille HSE ? :

Tous concernés : nul n’est censé ignorer la loi :

Tout organisme, quels que soient sa taille, son activité et son statut, peut, il
faudrait dire doit, être concerné par la veille réglementaire HSE.
Dans un contexte de pression réglementaire évoluant de manière rapide et
dense, les organismes, et les entreprises en particulier, ne peuvent se
permettre d’ignorer les exigences qui s’appliquent à leurs activités.

Ce serait ignorer le contexte du marché dans lequel les entreprises évoluent. Il


est aujourd’hui plus que jamais indispensable d’anticiper les changements à
venir afin de mieux piloter son organisation et ne pas subir l’évolution
de la réglementation.

Entreprises certifiées soumises à l’exigence normative :

Certaines organisations ont choisi de manière volontaire et/ou sous l’amicale


pression de leur groupe, clients, marché, voisinage … d’être certifiées selon le
référentiel ISO 14001, OHSAS 18001, ou autre. Dans ce cadre, elles sont
soumises à l’exigence normative de mettre en place un processus de veille
réglementaire leur permettant, comme vu précédemment, d’identifier les
exigences légales qui leur sont applicables, d’en suivre les évolutions et
d’évaluer périodiquement la conformité de leurs installations et activités par
rapport à ces exigences. La question de la nécessité du processus veille
réglementaire ne se pose pas, et pour paraphraser un film grand public à
succès : pas de veille, pas de certification !

Profils d’organisme concernés :

Nous pouvons distinguer trois catégories principales d’organisations dont les


contraintes en matière de réglementation HSE vont s’exercer de manière
différente : les organisations privées (entreprises, professions libérales,
artisans), les collectivités (territoriales, communes), les associations.

Organisations privées et exigences normatives :

Les entreprises parmi lesquelles les très petites entreprises (TPE), les petites et
moyennes entreprises (PME/PMI), et les grandes entreprises et/ou grands
groupes.

TPE et PME/PMI :

D’une manière générale les TPE et PME vont s’engager dans une démarche de
veille réglementaire HSE le plus fréquemment par« obligation» normative, en
lien avec une démarche de certification de type ISO 14001/0HSAS 18001/ISO
45001
qui exige qu’un processus de veille réglementaire structuré soit mis en œuvre
et démontré lors des audits. Disposant de pas (la TPE) ou peu (la PME) de
ressources en interne, elle va généralement s’appuyer sur des ressources
externes.
Ce profil d’organisation attend du processus de veille du pragmatisme et de
l’efficacité : connaître rapidement et aisément ses obligations réglementaires
HSE, en interpréter les conséquences et pouvoir s’y conformer. ln fine, la veille
doit répondre en tout point aux exigences normatives.

Grandes entreprises et grands groupes

Les attentes de grandes entreprises vont au-delà de leurs cadettes : elles visent
le plus souvent un objectif transversal et une logique d’anticipation. En effet,
les grands groupes vont tendre à mettre en place une veille réglementaire qui
leur permettra :

• d’identifier et de mettre à jour leurs exigences légales ;


• d’anticiper les exigences à venir ;
• de structurer une démarche d’aide, de mutualisation et de support aux
différents sites faisant partie du groupe le cas échéant.
Il existe, en effet, une vraie demande de la part des responsables HSE de
support pour remédier au manque de connaissance/compétence et de temps
alloué par les sites à la réglementation HSE.

Organisations territoriales et associations :

A l’instar des grands groupes, les collectivités chercheront à simplifier un


processus de veille qui peut s’avérer complexe dans ce type d’organisation où
le domaine d’application et le périmètre de veille réglementaire s’appliquent
sur des activités très diverses et étendues sur l’intégralité d’un territoire.
Les associations, de type parapublic ou autres, rechercheront au même titre
que les TPE un système de veille pragmatique, efficace et peu gourmand en
temps et en coûts.

Structurer le processus de veille réglementaire

Étapes préliminaires :

Timing :

Quelles que soient les motivations qui engagent une organisation à mettre en
place un processus de veille HSE structuré, la question du timing est
primordiale.
Externaliser sa veille via un prestataire, nécessite en moyenne une durée de
mise en place de sa veille réglementaire HSE d’au moins trente jours après la
visite initiale de site, cela reste évidemment une moyenne, la variation de
durée peut dépendre de la complexité des activités du site et de son contexte
réglementaire, de la façon dont sont structurées ses données, de ses travaux
antérieurs en la matière, mais aussi des dispositions d’esprit des interlocuteurs.

À titre d’exemple, une entreprise classée, au titre des installations classées,


sous le régime de la déclaration pour deux ou trois rubriques, peut voir
construire sa veille réglementaire environnementale en quelques semaines
même si elle ne dispose pas de données initiales structurées.

Exemple :

Une entreprise de travail mécanique qui réalise également de l’assemblage


dont l’effectif est de deux cents personnes. Durée de mise en place : vingt jours
après la visite du site.
A contrario, pour un établissement en statut Seveso présentant des activités
très diversifiées, allant du traitement de surface à la peinture, en passant par
une « petite activité » d’extrusion, mettant en œuvre des liquides
inflammables, des toxiques, des peroxydes. .. étendu sur plusieurs bâtiments…
un cas plus complexe donc, la durée de construction de la base réglementaire
HSE personnalisée pourra avoisiner les 60 à 90 jours en externalisation.

Le statut SEVESO distingue deux types d’établissements, selon la quantité


totale de matières dangereuses susceptible d’être présente dans l’installation :
les établissements Seveso seuil haut ; les établissements Seveso seuil bas.

Quid de la réalisation en interne ou externe ? :

Dans le cas où l’organisation, souvent une TPE et/ou PME, décide de mettre en
place en interne son processus de veille personnalisée, la question des
ressources internes se pose inexorablement : combien de temps faut-il allouer
à cette tâche ? Cela dépend de la compétence et de l’expérience de la
personne en charge de la veille.

Exemple d’un site, avec une activité relativement simple dont le responsable
HSE, très « terrain » a travaillé plus de deux mois à temps complet (un été
studieux …) sur sa veille réglementaire et qui au bout de ces soixante jours, a
accumulé stress et angoisse de ne pas être parvenu à s’assurer de l’exhaustivité
et de la justesse de ses travaux … la quête du Graal de tout veilleur HSE !
La veille réglementaire peut donc devenir la bête noire du responsable HSE, le
syndrome de la page blanche de !’écrivain !

Acteurs :

Il est fondamental d’identifier les acteurs qui auront un rôle à jouer dans le
processus de veille réglementaire et d’évaluation de conformité. De cette
identification dépendront l’organisation et la structure à mettre en place.

Quels sont les acteurs internes et/ou externes susceptibles d’avoir des
attentes ou d’être « intéressés » par rapport à mon processus de veille
réglementaire HSE ?

Parmi les acteurs internes, distinguons :

• la Direction de l’entreprise ou membres du Comité de direction


intéressés par les changements réglementaires susceptibles d’impacter
la stratégie de l’entreprise ;
• d’autres fonctions ou services de l’organisation : le service HSE bien
entendu, mais également les services moyens généraux, maintenance,
travaux neufs souvent les plus impactés par les évolutions
réglementaires touchant le bâti, les infrastructures, l’entretien et la
maintenance des équipements… mais aussi la direction financière,
intéressée par l’impact économique de ces contraintes, la fonction
ressources humaines, impliquée fortement notamment dans la mise en
œuvre des nouvelles réglementations santé/sécurité au travail
(pénibilité, risques psychosociaux, harcèlement, formations obligatoires,
etc.), l’infirmière ou le médecin du travail, la logistique pour les questions
relatives au transport, le bureau d’études/méthodes pour les critères
relatifs à la conception des équipements et des procédés, le service
achats pour l’application des règles d’achat et d’approvisionnement en
matières premières, produits, services et équipements ;
• les instances représentatives du personnel : délégués du personnel,
membre du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de
travail )..
Parmi les acteurs externes, les parties susceptibles d’être intéressées ou
impactées par votre veille réglementaire HSE sont :

• les institutionnels, dont les rôles varient sensiblement


• les organismes d’audit tierce-partie, les organismes de certification qui
missionnent des auditeurs dont le rôle est de vérifier que les exigences
des référentiels normatifs (ISO 14001, OHSAS 18001, ISO 45001) sont
bien respectées et mises en œuvre et veillent à évaluer l’aptitude de
l’organisation à assurer sa veille réglementaire, son évaluation de
conformité et le traitement des écarts éventuels ;
• les organismes d’audit de seconde partie, qui peuvent être des clients,
s’assurant de la robustesse du processus de veille réglementaire et de la
conformité de leurs fournisseurs ;
• le Groupe, les actionnaires, le cas échéant : certains sites subissent une
forte pression de leur Groupe en matière de respect de la
réglementation et sont ainsi soumis à des exigences de reporting fortes ;
• les riverains, les collectifs constitués en association ou non, dotés d’un
contre-pouvoir non négligeable, et disposant d’une information
abondante sur la réglementation applicable ;
• les assureurs, dont les clauses en matière de respect de la
réglementation sont un préalable à toute discussion, que ce soit en
matière de prime d’assurance ou en matière de sinistralité.

Quels sont les acteurs susceptibles de me fournir des données ?

Certains des acteurs cités précédemment comme présentant des attentes par
rapport à la veille réglementaire HSE d’une organisation peuvent jouer
également un rôle de conseil, d’apporteur d’informations ou de données
contribuant à la bonne marche du processus de veille HSE : notamment, le
CHSCT, les assureurs, les contrôleurs CARSAT, les services juridiques des
Groupes ou coordinateur HSE Groupe intervenant souvent en support.
D’autres acteurs externes sont à prendre en compte :

• les fournisseurs et sociétés de services spécialisés auprès desquels la


veille réglementaire peut être intégralement ou partiellement
externalisée : bureaux d’études spécialisés, fournisseurs d’applications
en mode Saas (Software as a service) et d’outils de veille
réglementaires dotés d’équipes de consultants de terrains expérimentés
et de juristes HSE spécialisés ;
• les syndicats et unions professionnelles : l’UIMM (Union des Industries et
des Métiers de la Métallurgie) par exemple fournit un service gratuit de
veille réglementaire HSE « sectorielle » pour ses adhérents ;
• les chambres consulaires : chambres de commerces et d’industries qui,
via les clubs QSE, permettent aux entreprises d’échanger lors de
réunions thématiques et qui dans beaucoup de régions maintenant
diffusent une lettre mensuelle destinée à informer leurs ressortissants
des principales évolutions réglementaires en matière de sécurité et
d’environnement ;
• les fournisseurs d’équipements et de matériels peuvent fournir des
données réglementaires relatives à la construction et à l’entretien des
équipements.

Comment mettre en place une veille réglementaire ?

Pour réaliser une veille réglementaire adaptée et personnalisée, il faut


connaitre son « terrain de jeu », c’est-à-dire tout ce qui va constituer son
périmètre de veille. Cela passera par la connaissance d’un certains nombres de
paramètres « techniques » comme, par exemple, la situation administrative de
l’entreprise, l’ensemble des risques auxquels elle peut être confrontée ainsi
que son niveau de maturité. Cette étape de connaissance du « terrain de jeu »
est une étape préalable importante lorsqu’on se lance pour la première fois
dans le processus de veille.

La méthodologie ou processus de veille réglementaire se décompose en 3


étapes majeures :

• 1ère étape : Constitution du ou des référentiels réglementaires


applicables et mise en place du processus de veille. Il peut être en effet
nécessaire de constituer plusieurs référentiels distincts à plusieurs sites
d’une même entreprise si besoin
(complexité technique et/ou organisationnelle, différences d’activité au
sein d’une même entreprise, etc.).
• 2ème étape : Evaluation de la conformité et mise en place des plans
d’actions pour une mise en conformité et une amélioration continue.
• 3ème étape : Suivi et pilotage des actions au travers de reportings précis
et simples d’utilisation.
Méthodologie générale

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