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Je me souviens est un livre de Georges Perec publié en 1978.

C'est un recueil de 480


souvenirs rassemblés entre janvier 1973 et juin 1977, échelonnés pour la plupart « entre ma 10e et
ma 25e année, c'est-à-dire entre 1946 et 1961 ».
Extrait de la présentation par Georges PEREC de ses 480 « Je me souviens » :
Ces « je me souviens » ne sont pas exactement des souvenirs personnels, mais des petits
morceaux de quotidien, des choses que, telle ou telle année, tous les gens d’un même âge ont vues,
vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, ont été oubliées [...].

Je me souviens de Mai 68.


Je me souviens que je n’aimais pas la choucroute.
Je me souviens des publicités sur les maisons.
Je me souviens que le quatre-quarts doit son nom au fait qu’il est composé d’un quart de lait, un quart de sucre,
un quart de farine et un quart de beurre.
Je me souviens quand j’étais collé.
Je me souviens de l’époque où il fallait plusieurs mois et jusqu’à plus d’une année d’attente pour avoir une
nouvelle voiture.
Je me souviens qu’au « Monopoly », l’avenue de Breteuil est verte, l’avenue Henri-Martin rouge, et l’avenue
Mozart orange.
Je me souviens comme c'était agréable, à l'internat, d'être malade et d'aller à l'infirmerie.
Je me souviens de « Bébé Cadum ».
Je me souviens que Johnny Hallyday est passé en vedette américaine à Bobino avant Raymond Devos (je crois
même avoir dit quelque chose du genre de : « si ce type fait une carrière, je veux bien être pendu… » )
Je me souviens des trous dans les tickets de métro.
Je me souviens que SFIO voulait dire : Section Française de l’Internationale Ouvrière.
Je me souviens de la surprise que j’ai éprouvée en apprenant que « cow-boy » voulait dire « garçon vacher ».
Je me souviens de : « C’est assez, dit la baleine, j’ai le dos fin, je me cache à l’eau » et de : « Racine boit l’eau
de la fontaine Molière. »
Je me souviens de la grande panne d’électricité qui plongea New York dans l’obscurité pendant plusieurs
heures.
Je me souviens quand je me suis cassé le bras et que j’ai fait dédicacer le plâtre par toute la classe.
Je me souviens de l’Abbé Pierre.

Georges PEREC, Je me souviens (extraits choisis)

1. Listez les diverses formes qui suivent « je me souviens », par exemple «je me souviens de + …».

2. Utilisez l’anaphore* « Je me souviens » et sélectionnez au moins 10 souvenirs très variés qui


peuvent correspondre à ceux des jeunes de votre génération (un slogan, un souvenir de mode, une
phrase de chanson, une règle ou un poème appris à l’école, une odeur particulière, une « blague »,
un événement historique... Vous pouvez penser à des souvenirs marquants ou insignifiants.

*L’anaphore est la répétition d'une expression ou d'un mot en début de phrase ou de vers.
Vous pourrez penser à des thèmes
1. de la vie publique :
- la vie politique de l'époque de votre enfance,
- la vie culturelle (ce qui vous intéressait),
- des slogans publicitaires, des traits d'humour partagés, des extraits de chansons, poésies...
2. de la vie privée :
- un objet de l'enfance, important pour l'enfant
- des souvenirs personnels (avec parfois des hésitations, éventuellement des lacunes...)
- l'évocation, sur trois ou quatre lignes, d'un personnage (important pour la suite de votre destinée...)

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