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I.2.1-Le relief
La préfecture de l’OMBELLA M’POKO comme son nom l’indique est située dans
le bassin de l’OMBELLA et du M’POKO, affluents de l’OUBANGUI. Elle comprend trois zones
topographiques : la surface centrafricaine qui s’étend à l’Ouest de Boali, la plaine de
l’OUBANGUI et les basses terres alluviales y compris des petites collines avec des surfaces
très peu lessivés. La surface centrafricaine dans la préfecture s’étend de l’ouest au Nord de
la ville de Boali, avec une altitude comprise entre 650 et 970 mètres. Elle présente un relief
en ondulation douce dont les crêtes ont un maximum de 50 mètres et est recouverte d’une
végétation abondante formée d’arbustes et d’herbes pendant la saison pluvieuse.
Aussi l’escarpement de Boali qui est marqué autour du bassin de Bangui. Au sud du
plateau de Bossembélé, il dépasse 200 m et se traduit par une série des chutes sur des
barres rocheuses de la série gréso-pélitique de Mbaiki-Boali, c’est le cas pour la Pama, la Mbi
et la Mbali avec des chutes spectaculaires en hautes eaux. L’escarpement de Boali explique
l’augmentation de pluviométrie observée entre Boali et Bossembélé. Il constitue la limite
entre les domaines Congo-guinéen et soudano-guinéen, le glacis cuirassé de piedmont est
séparé de l’escarpement par une dépression basale (Y. BOULVERT 1976a). Tout le secteur
complexe des reliefs résiduels entre les bassins Pama et Lessé peut être considéré comme
des résidus de démantèlement entre la surface centrafricaine dont il subsiste quelques
témoins cuirassés et le piedmont oubanguien amorcé dans la vallée structurale de la Lessé
selon l’auteur.
I.2.2-Le climat
I.2.3-Hydrographie
I.3-Aspects humains
L’auteur nous a fait connaitre la présence d’un volcanisme bimodal qui est marqué
par la présence d’un magmatisme basique et acide dans la partie Sud expliquant une
différenciation magmatique caractérisée par des intrusions granitiques et doleritiques d’une
part, d’autre part des amphibolites, des pyroxènes et des roches ultrabasiques.
Elles sont les plus souvent liées avec une stratification horizontale. Dans la région de
Boali, la majorité des roches sédimentaires sont très représentées par des grès qui sont de
deux types : les grès friables et les grès quartziques.
II.1.1-Grès friable
Du point de vue pétrographique, les grès de KASSANGO sont moins consolidés. Leur
couleur est un peu rouge et présentant une structure homogène avec des grains visibles à
l’œil nu. Ils présentent des traces d’oxyde, et montrent des figures de dissolution dans les
grès. Leur stratification est horizontale et les lits ont des épaisseurs variables. Ces roches
sont parfois fracturées, certaines fractures sont remplies de filon de quartz.
II.1.2-Grès consolidés
On retrouve les grès consolidés à l’entrée de l’Hôtel des chutes. Leur affleurement se
présente en blocs homogènes. Ils présentent une stratification plate horizontale de couleur
rouge sombre. Cet affleurement est traversé par des filons de quartz qui sont parfois
fracturés, montrant un décalage de la stratification. On note également la présence des
linéaments et des stratifications en biseau (entrecroisée).
En bref on peut dire que ces deux types de grès se différencient par leur couleur, leur
ciment, leur dureté et leur cristallinité.
Les auteurs précisent qu’à Boali on note une différenciation magmatique qui
nous a permis de connaitre les types de roches endogènes présentent, en commençant par
les diorites, les granodiorites et les granites. On a aussi l’intrusion de la dolérite dans les
granodiorites.
II.2.1-Les granodiorites
Les granodiorites de la MBI ont une texture grenue, ces roches sont de couleur
grise qui tend vers jaune verdâtre, cette coloration est due à la circulation d’eau. Elles
contiennent des enclaves basiques qui sont des aplites litées avec une texture microgrenue
qui est la zone de contact avec les amphibolites. La roche est parcourue par des
microfissures permettant la circulation des fluides.
II.2.2-Les granites
Ils présentent une teinte claire (blanche à grise), ces textures sont grenues
composées de quartz, de feldspaths et des micas (muscovite et biotite). Dans ces granites on
observe des figures de fusion qui marquent le degré thermique élevé. Cette roche constitue
l’ultime terme de la différenciation magmatique. Il y a aussi des concentrations des
minéraux comme la biotite caractérisant les zones sombres.
II.2.3-Les diorites
Du point de vue pétrographique, elle présente une texture grenue avec beaucoup
des minéraux sombres. Elle est composée des plagioclases et d’amphiboles vertes. La zone
de contact entre la diorite et les granodiorites est faite par des aplites qui sont des enclaves
basiques. Ces roches marquent une continuité de différenciation magmatique.
II.2.4-La dolérite
Les roches métamorphiques présentes dans la région de Boali sont les schistes,
les quartzites, les itabirites et les amphibolites.
II.3.1-Les schistes
Les schistes à séricite sont de la série de YANGANA, ils sont de couleur vert armée
et sont soyeux, leur texture est schisteuse. Ces roches montrent une ondulation provoquant
des petits plis (P1) qui sont dans un grand pli (P2). La schistosité moule des exsudats de
quartz qui sont des boudins.
A KASSANGO se présentent des schistes qui sont gris à noirâtre. Ils sont friables et
on note l’absence des boudins, ces roches sont plissés et sont déposés en plaquette, ils sont
argileux et totalement différents des premiers.
Au barrage Boali 3 affleurent deux types de schistes : les schistes de couleur noir
qui sont des schistes à biotite. Ils se présentent en fines lamelles avec un aspect brillant. Les
schistes à chlorite sont présents avec une couleur verte. Ils sont dus à l’altération des
biotites (chloritisation). Leur texture est schisteuse avec un débitage en feuillet.
II.3.1.5-Les itabirites
Elles ont un type d’affleurement massif avec une couleur qui verte jaunâtre.
Elles sont altérées et latéritisées (chloritisées), et elles présentent des anciens litages
difficiles d’observer. Ces roches montrent parfois des galets (enclave de différentes tailles),
témoignant le degré de latéritisation au niveau de lac des crocodiles. Par contre celles de
BOYALI gardent le litage qui est bien visible, même altérée.
Elles sont totalement différentes des premières, les roches sont saines et litées.
Elles présentent une alternance des lits clairs (composés de quartz et de la muscovite). Ces
amphibolites sont en contact avec les granodiorites de la MBI.
Les schistosités sont beaucoup plus observées dans les schistes. Elles sont de différentes
directions, caractérisant les différents évènements qui ont affectés la région. Leur
orientation est en relation avec les directions des contraintes qui les a affectées. Les mesures
de leurs directions sont consignées dans le tableau ci-dessous :
Ces plis sont des observées sur les schistes à séricite au niveau du village Bobadjo. Ils
sont également observés au niveau de Kassango sur des schistes gréso-argileux. Les mesures
des axes de plis et des plans axiaux sont consignées dans le tableau ci-dessous :
L’eau souterraine est l’eau qui existe dans les pores, les fissures des roches et dans
les sédiments sous terre. Elle est issue des précipitations ou des neiges et puis, infiltre dans
les systèmes d’eaux souterraines. Les eaux souterraines sont souvent contenues dans des
couches aquifères.
Les nappes libres sont les premières nappes rencontrées dans un sous-sol perméable.
Elles comprennent la nappe phréatique peu profonde atteinte par les puits et les forages.
III.3-Conditions hydrogéologiques
Etant donné que les eaux souterraines sont présentes dans les couches poreuses et
perméables, le mouvement et le renouvellement de ces eaux dépendent des structures
géologiques.
En général, les relations entre eaux souterraines et la géologie en R.C.A sont celles
indiquées dans le tableau ci-dessous :