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Le deux juillet de l’an deux mille dix-huit, nous avons effectué une descente

dans la Province du Kongo Central plus précisément dans la Cité de Kimpese


pendant une durée de 5 jours dans le cadre du cours de Lever géologique.

Objectifs de la descente
La descente a été organisée pour permettre à l’étudiant de :
 Se familiariser avec les matériels de terrain
 Rechercher, identifier des affleurements
 Décrire macroscopiquement les affleurements
 Prélever les mesures structurales

Ce rapport est subdivisé en 2 parties :


 Cadre géographique et géologique de Kimpese
 Déroulement de la descente

I ERE PARTIE : CADRE GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE


DE KIMPESE
I.1.Cadre géographique

1. Localisation

La Cité de Kimpese se situe entre 50 12’ et 50 24’ de latitude sud, 140 13’ et 14
018’ de longitude Est à 337 m d’altitude ; dans le territoire de Songololo,
district de Cataractes, Province du Kongo Central.

2. Relief

Il est mieux de rappeler que le Bas-Congo correspond à la section aval du


fleuve Congo, qui offre un relief très varié en raison de la diversité des roches
et d’une histoire géologique complexe. Néanmoins dans le massif de Bangu,
nous trouvons trois principales formes de relief : les plateaux, les plaines ou les
dépressions et falaises. Aussi, il y a présence des buttes témoins dans les
plaines et les plateaux. Les plateaux correspondent à l’extension du schisto-
gréseux et les dépressions correspondent à l’extension du schisto-calcaire où
l’on remarque des structures de dissolution de calcaire, reliefs karstiques ou
les dolines.
Le bord des plateaux est sinueux et la dépression calcaire s’y insinue, formant
des « golfs » plus ou moins profonds au débouché des vallées. La direction
générale de la bordure du plateau coïncide à peu près avec la direction des
formations géologiques dont le pendage est dirigé vers l’intérieur des plateaux.
Ces derniers s’abaissent par gradins successifs, par des abrupts plus ou moins
accusés atteignant la dépression schisto-calcaire. Ces abrupts sont souvent
couronnés par des corniches en falaise correspondant à la base du schisto-
gréseux.

3. Climat

En général, le Bas-Congo est caractérisé par un climat tropical soudanien ou


humide (E.DENROEY et R. VANDERLINDON, 1951) dont la saison sèche d’hiver
a quatre mois sec bien marquée s’étend en deux ou trois semaines,
interrompu souvent par la session des pluies en février. Dans la région de
Bangu, un contraste climatique dû à la différence d’altitude plus net en saison
sèche qu’en saison de pluie, existe entre les plateaux et les plaines. Les
précipitations sont peu abondantes sur les plaines alors que l’évaporation est
plus abondante sur les plateaux où elle donne naissance à des effets de brume
(brouillard).

4. Végétation

Le climat tropical soudanien ou humide favorise le développement dans le Bas-


Congo, des plantes herbeuses (DELEVOY G. et LEONARD J., 1951) et permet
selon les conditions d’humidité du sol, l’installation d’essences arborescentes.
Sur les terrains schisto- calcaire et schisto-gréseux, le climat tropical soudanien
confère à la végétation un faciès de savane herbeuse plus ou moins arbustive
parsemée de lambeaux forestiers. Des galeries forestières, généralement peu
étendues en largeur, se développent le long des cours d’eau. Bien que souvent
secondarisées, ces galeries forestiers présentent encore nettement un faciès
de forêt équatorial ombrophile.
5. Sol

Les sols de la cité de Kimpese est généralement argileux. Les sols des collines
sont recouverts d’une fraction considérable des galets (cailloux et quartzites)
qui ne favorise par une agriculture agréable. Dans les vallées, on a des sols à
texture alluvionnaire et sablo-argileux provoquée par des crues des rivières
après des fortes pluies.

6. Hydrographie

La région de Bangu est occupée par quatre rivières qui sont les suivante:
Makombo, Senzele, Sekelolo et le Vampa, tous constituent les affluents de la
Lukunga.

I.2. Cadre géologique

A l’échelle des temps géologiques la province du Kongo-Central porte les


formations rocheuses du paléozoïque, du mésozoïque et du cénozoïque et en
place du dit rift panafricain. Cette géologie de la province du Bas -Congo
comporte les subdivisions suivantes :

 Le Kimezien avec les formations qui affleurent à BOMA (gneiss de


BOMA et les migmatites de bozatomatati).
 L’ouest-Congolien comportant le Zadinien, le mayubien et l’ouest-
Congolien.
Ces formations sont dressées en couches verticales, horizontales, inclinées,
mais aussi plissées en anticlinal et en synclinal.
Elles renferment des indices des minéralisations : barytine, cuivre, plomb, fer,
manganèse, titane, vanadium, quartz filonien…. Il y a également présence des
formations alluvionnaires : meulières ou grès polymorphes et sables.
Les jeunes formations du pliocène à l’holocènes présentent sous formes d
sous formes d’alluvions de fonds des vallées et des basses terrasses et des
sables plus ou moins argileux , gris clairs, jaunes ocre rouges, généralement
avec des graviers à la base reposant sur des aplanissements d’érosion.
Il y a des aplanissements d’érosion à sol ferralitique surmonté des sables très
fins, argileux, jaunes ocre provenant en grande partie du remaniement au
pliocène et au pléistocène de la série des sables du néogène et de grès du
paléogène.
La série des sables du néogène correspondant au ‘’ Kalahari supérieur’’ et la
série des grès polymorphes du paléogène correspondant au ’’ Kalahari
inférieur ‘’.
Le créatique indifférencié est marqué des grès tendres, rouges, mauves et
diversement colorés, souvent galets, rares argilites rouges ou brunes et des
poudingues à la base.
Le cambrien est marqué par la présence des formations du :
- Faisceau d’Inkisi : quartzites et schistes de la Luvumu et les arkoses de Zongo
dont les limites demeurent inconnue. IL y a aussi les quartzites et les schistes
de la morozi, ainsi que les arkoses de la Lufu et le conglomérat du Mont Bidi.
- Faisceau de la Mpioka : schistes et quartzites de la Liansama, quartzites
feldspathiques de la Kubuzi, schistes et quartzites de la Vampa, conglomérat
du Bangu et du Niari. On distingue parfois la Mpioka non différenciée qui
regorge des quartzites feldspathiques rouges à gains fins, avec quelques
intercalations schisteuses rouges et le conglomérat du Bangu et du Niari.
- Les limites sont aussi inconnues entre la Mpioka et Nganda où nous
trouvons des formations schistocalcaires, ainsi que Nganda et Bangu. On
trouve les calcaires dolomitiques ; les dolomies, les calcaires et les cherts
dans le faisceau de Bangu ; et les schistes rouges et gris vert, parfois
calcareux, schistes micacés, calcaires dolomitiques rougeâtre et calcaires
argileux, verdâtres ou gris.
- Faisceau de Lukunga avec des schistes et calcschistes, calcaires et dolomie.
Le faisceau du kuilu quant à lui comporte, les schistes, les calcschistes,les
macinos et les calcaires de Bulu, mais aussi des dolomies roses et grises.
- Faisceau de sekelolo qui se trouve dans haut-shiloango (louila) : calcaires
argileux gris sombre, schistes phyllade gris sombre plus ou moins calcareux
et les quartzites grossiers feldspathiques.
- Faisceau de la petite buez : quartzophylladeszonaires lie-de-vin quartzites
grès calcareux, conglomérat….
- On distingue alors la tillite supérieure du Bas-Congo : conglomérat glacière
et périglaciaire ainsi que la tillite inférieur du Bas-Congo : conglomérat
glacière et périglaciaire sédiments, gris, schistes zona ires, laves basaltiques,
andésite, tufs, hyoloclastites etc.
DEUXIEME PARTIE : DEROULEMENT DE LA DESCENTE
Nous avons étudié 8 stations pendant 3 jours :
I. Premier jour

STATION 1
Le travail consisté à se familiariser avec les outils de travail :
 GPS : Comment déterminer la longitude, la latitude, l’altitude d’un lieu ?
 Marteau de géologue : Comment débiter une roche ?
 Boussole : Comment prélever la direction et le pendage d’une formation
géologique ?
 Décamètre : Pour prélever les mesures structurales ?

II. Deuxième jour

Nous avons étudié 4 stations :

STATION 2

Localisation

Précision : 3m
Altitude : 295m
Longitude : S 5° 33,971’
Latitude : E 14° 24,613’
On est en présence d’une formation calcareuse
Pour différencier la dolomie au calcaire, on utilise l’acide chlorhydrique dilué
qui produit l’effervescence (se traduit par le changement de couleur) en
contact d’une formation calcareuse et ne réagit pas avec la dolomie.

Taille des grains: grains fins

Couleur : la roche présente une couleur blanche en mélange avec la brune et


un peu de jaune.

Minéraux visibles : Quartz et autres.

Dimensions structurales

Le pendage est perpendiculaire à la direction


Pour prélever l’échelle, on utilise le marteau de géologue qui permet aussi à
débiter une roche
Direction : 140° SE
Pendage : 80° NE
STATION 3
Localisation
Précision : 3m
Altitude : 303m
Longitude : S 5° 32,915’
Latitude : E 14° 25,466’

Couleur : Grisâtre

Taille de grains : Fins

Texture : Roche litée à structure feuilletée

Roche : Calcaire

Dimensions structurales
Pendage : 34° SO
Direction : 124° NO

STATION 4

Localisation
Précision : 3m
Altitude : 296m
Longitude :S 5° 31,846’
Latitude : E 14° 25,715’

Roche : Conglomérat constitué de galets ou blocs qui sont cimentés. Le ciment


peut être soit argileux-siliceux ou soit argilo-gréseux. Pour notre affleurement,
le ciment est du type argilo-sableux
Brèches : les galets sont anguleux ou autonomes (ayant subi un transport)
Pudding : les galets sont arrondis (n’ayant pas subi de transport, il est
autochtone)

Taille de grains : Fins à grossiers

Couleur : Rougeâtre

Epaisseur : 1,9m

STATION 5

Localisation
Précision : 3m
Altitude : 307m
Longitude :S 5° 31,779’
Latitude : E 14° 25,647’

Couleur : Rougeâtre

Taille de grains : Fins

Texture : Feuilletée, Roche litée


Figures sédimentaires : Rides

Roche : Pélite

Dimensions structurales
Pendage : 60° NE
Direction : 160° SE

III. Troisième jour

Nous avons étudié 3 stations :

STATION 6

Localisation
Précision : 3m
Altitude : 371m
Longitude : S 5° 34,071’
Latitude : E 14° 25,163’

Roche
Carbonatée qui peut être considérée comme roche mère à cause de la couleur
noirâtre qui est à la présence des matières organiques.
Cette roche est constituée du calcaire, de dolomie calcareuse, de diamitites qui
sont de conglomérats d’origine glaciaire comportant de galets ayant de formes
anguleux à ciment calco-argileux.

Dimensions structurales
 Calcaire
Texture : compacte
Couleur : noirâtre
Epaisseur : 9,3 m
 Dolomie
Texture : stratifiée
Couleur : rougeâtre
Epaisseur : 2,20 m
Direction : Nord 20°
Pendage : 12° Sud
 Conglomérat
Il est d’origine glacière.
Texture : stratifiée
Couleur : grisâtre
Epaisseur : 68 cm
Direction : 120° NE
Pendage : 18° SE

STATION 7

Localisation
Précision : 5 m
Altitude : 355 m
Longitude : S 5° 34,524’
Latitude : E 14° 25,231’

Roche :Formation calcareuse


On remarque la présence de stalagmites et stalactites qui tirent l’origine de la
dissolution de l’eau acide.
 Stalactite : c’est une concrétion qui se forme à voute des cavités
souterraines par infiltrations contenant en dissolution des sels calcaires,
siliceux,…etc. C’est la partie supérieure de la grotte.
 Stalagmite : qui pousse de bas en haut depuis le fond de la caverne par
la chute des gouttes, l’évaporation partielle de l’eau, la perte d’une
certaine quantité de CO2 et le dégagement de CaCO3 insoluble.
Dimensions structurales
Pendage : 18° NO
Direction : 100° NE

STATION 8

Localisation
Précision : 3m
Altitude : 353m
Longitude : S 5° 34,558’
Latitude : E 14° 25,180’

Texture : Roche constituée de lits fins (temps de dépôt court) et grossiers


(temps de dépôt long)

Couleur : Noir
Taille de grains : Fins

Dimensions structurales
Couches horizontales pas question de prélever le pendage et la direction.
Epaisseur : 2,65m

MATERIELS UTILISES

Pendant la descente, nous avons eu recours aux matériels suivants :


o Le GPS pour donner les coordonnées géographiques de chaque station
par affichage numérique ;
o Le marteau de géologue pour prélever les échantillons et évaluer les
longueurs ;
o La boussole géologique pour faire des mesures structurales entre autre
sens de pendage et direction de plan de stratification ;
o Un décamètre pour mesurer l’épaisseur des roches qui affleurent ;
o Une loupe pour agrandir la taille des certains minéraux qu’on trouve
dans la roche ;
o L’acide chlorhydrique pour différencier la dolomie du calcaire.

DIFFICULTES RENCONTREES

 Mauvaise organisation de la mission ( problème de transport, de


logement,…)
 Manque de matériels de terrain
 Manque d’encadreurs

CONCLUSION

Pour clore ce rapport, nous dirons que cette descente a été très bénéfique sur
tant sur le plan scientifique que touristique ; et que l’objectif a été largement
atteint.
Sauf oubli, nous voulons manifester notre gratitude envers nos encadreurs
(Assistants Serge DEMO, Romulus MAWA, le Chef de Travaux Alain CILUMBA)
car, abandonnant leurs familles et leurs préoccupations, ils ont acceptés, avec
tous les risques possibles de nous tenir compagnie sur terrain afin d’assurer
notre encadrement scientifique sous toutes ces conditions inadéquates ; que la
puissance, l’intelligence, la protection et la grâce du tout Haut leurs soient
accordées, car c’est grâce à leurs disponibilités, leurs volontés et leurs cœurs
pleins d’amour à notre égard, qu’a été effectif, avec succès, ce travail combien
louable contribuant à notre formation intègre.
Nous voulons saluer cette initiative prise par le Professeur Symphorien KASEBA
nous espérons quelle continuera et sera introduite dans les promotions G1, G2

Nous remerciements vont à l’endroit, de la faculté de Pétrole &Gaz et Energies


Nouvelles, du Chef Département de Sciences de Base et à toute personne
ayant contribué de loin ou de près au bon déroulement de cette descente.

Un grand merci notre Seigneur Jésus Christ pour sa protection du début a la fin
de cette descente.

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