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Contrôle des maladies

et des ravageurs en
maraîchage biologique
La protection phytosani­taire
en maraîchage commence
bien avant la mise en cultu­
re : les mesures préventives
à disposition doivent rédui­
re l’utilisation de produits
phytosanitaires à un mini­
mum. Cela signifie qu’il
faut tout entreprendre pour
empêcher le développe­
ment des maladies et l’atta­
que des ravageurs. Si
un ravageur s’établit dans
une culture, les produits
phy­tosanitaires disponibles
ne sont pas toujours effica­
ces ou touchent éga­lement
les auxiliaires.
Cette fiche technique mon­
tre les possibilités et les
limites du contrôle
des principales maladies
et ravageurs dans le maraî­
chage en plein champ et
donne des conseils sur
­l’utilisation des produits
phytosanitaires.

©FiBL/srva décembre 1999


Mesures préventives – importance souvent sous-estimée

L’art de la protection phytosanitaire en agriculture biologique demeure


l’utilisation optimale de mesures préventives. Les produits phytosanitaires
à disposition passent au second plan.

Lors de l’apparition d’une maladie ou de rava­ Que sont les mesures préventives ?
geurs, le maraîcher se pose la question des Les mesures préventives comprennent toutes
origines du problème et recherche des solu­ les activités qui favorisent un développe-
tions pour empêcher ces situations à l’avenir. ment sain et robuste de la plante, réduisent
La lutte phytosanitaire en agriculture biolo­ l’attaque d’organismes nuisibles ou l’appari-
gique ne commence pas à l’apparition de la tion de problèmes physiologiques.
maladie, mais bien avant, en favorisant toutes
les mesures préventives possibles. La lutte
préventive a d’autant plus d’importance que
les produits phytosanitaires à disposition Une rotation équilibrée empêche les dégâts liés aux
des préventiv
tho
ne sont que partiellement efficaces. maladies cryptogamiques et réduit le risques d’atta­
é es ques provenant de ravageurs hivernant dans le sol.
Ce n’est donc pas de maîtriser
M
ces produits phytosanitaires
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varié

qui est le plus important, Rotation

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mais de pratiquer des Rotation équilibrée, durée
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mesures préventives S minimum 4 ans.


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Stratégies ou de même groupe de
préventives sensibilité.
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protection her­
b agère au mini­
phytosani- Sites exposés Fumure modeste mum de 20 % ; prairies
taire : au vent temporaires, jachères
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● Casser le florales ou tournantes


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adaptant la tes ont un effet régulateur


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rotation et en sur la population de némato­


prenant des mes­ des en général.
ures d’hygiène. Cuivre
● C hoix de variétés Choix du site
tolérantes ou résistantes. Un climat favorable et de bonnes condi­
Mes s
● Si possible réduire la période
de culture en prenant des mes­
ures directe tions du sol favorisent un bon développe­
ment des racines et une croissance rapide de
ures qui favorisent la croissance (choix la culture.
du site, période de semis, travail du sol, Ne planter que des espèces de légumes
fumure, irrigation et contrôle des adven­ Mesures d’hygiène sur l’exploitation qui sont appropriées aux conditions
tices) et planter plutôt que semer. Plus le 
Empêcher la contamination de maladies locales, au pH et au type de sol (hernie du
cycle de développement de la plante est par les machines provenant de parcelles choux : attaque réduite pour des pH>7).
court, moins les ravageurs ont la pos­sibilité infestées par ex. hernie du choux, maladies Tenir compte des conditions régionales
d’agir. virales. Le couteau de récolte (pour éviter (température moyenne de l’année, quanti­
● O ptimisation de la résistance par un la contamination de virus chez les courget­ té de précipitations) et locales (risque de
apport équilibré d’éléments nutritifs et un tes) doit être désinfecté dans de l’alcool à gel précoce ou tardif).
renforcement de la plante par des produits 70 %. Dans les régions avec une forte pression
fortifiants. 
Nettoyer les caissettes à semis avec de de maladie, renoncer à la mise en place de
● Séparation spatiale ou temporelle par un l’eau chaude sous pression afin d’empê­ cultures.
semis précoce ou tardif, utilisation de filets cher l’apparition des maladies des semen­
de protection, autres mesures mécaniques. ces. Date de semis ou de plantation
● Réduction de la pression par le choix du 
Les déchets des plantes doivent être incor­ 
Au printemps, ne semer ou ne planter en
site, les cultures associées, les mélanges porés à un compost géré de manière pro­ plein champ que quand le sol s’est suffi­
de variétés, les cultures pièges ou le fessionnelle et régulièrement retourné. samment réchauffé.
développement des auxiliaires. Tester l’hygiène du compost importé. 
Culture précoce ou tardive lors de forte

N’utiliser que des jeunes plants sains. pression de la mouche de la carotte et de
la psylle de la carotte.

Faire une pause pour la culture de brocoli
en été lors de forte pression de la céci­
domyie du chou.

2
Photos : Martin Lichtenhahn
La mise en culture sur des Système de culture
buttes avec de larges interlignes et distance entre les lignes
et des plants légèrement suré­ Planter plutôt que semer. Ex. oignons :
levés améliore l’aération dans
semer 4–6 graines par pot de 4 x 4 cm et
la culture et diminue l’infection
repiquer à la taille de 8–10 cm.
par l’alternariose de la carotte.
Couvrir le sol avec des feuilles de mulch
afin de protéger la culture des maladies
cryptogamiques provenant du sol.
Planter sur les buttes afin que les feuilles
sèchent mieux.
Choisir de grandes distances de plantation,
par ex. 3 lignes par planche pour les
oignons ou 9 plants par m2 pour les sala­
des.

Les salades qui sont L’enrichissement de la zone agricole par des surfaces
plantées sur des feuilles de compensation a, pour le maraîchage, une impor­
de mulch en papier tance à ne pas négliger.
sèchent plus rapidement
et sont ainsi moins
atteintes par le mildiou.
Alternariose dans les car­ Travail du sol et sarclage
rotes : à gauche variété

Travailler le sol tôt (fin de l’hiver) afin de
Puma et à droite varié­té
détruire, les vers gris (agrotis), les chenilles
Boléro. Une utilisation
cohérente de variétés et les œufs de limaces ayant passé l’hiver.
résistantes ou tolérantes 
Dans les parcelles à risque, un lit de
est une mesure efficace semences très fin permet de décimer les
qui n’a pas de consé­ populations de limaces grâce à un travail
quences sur les coûts. intensif du sol. Il ne leur offre plus aucune
Entretien du sol et fumure possibilité de refuge.
Développer l’humus du sol par la mise en 
Un lit de semence bien préparé permet
place d’engrais verts, de prairies temporai­ une levée rapide de la culture et réduit
res, de sous-semis et l’épandage de com­ ainsi les risques de maladies de la levée.
post. Une bonne fertilité du sol est une 
Le sarclage favorise la mobilisation des
condition préalable importante pour des éléments nutritifs et le développement de
plantes robustes. la plante grâce à une bonne aération du
Une offre en éléments nutritifs suffisante sol.
et équilibrée (particulièrement pour le 
D’après les observations faites par les
potassium) permet une croissance rapide maraîchers, le sarclage et le buttage rédui­
et augmente la résistance de la plante. sent l’attaque des mouches de la carotte.
Une offre importante d’azote favorise la Un travail du sol approprié évite le compac­
croissance, mais aussi la sensibilité à diver­ tage :
Choix des variétés ses maladies comme le botrytis (pourriture 
Ne travailler le sol que dans des conditions
Si elles existent, planter des variétés tolé­ grise) et aux ravageurs comme les puce­ sèches.
rantes et résistantes. rons. 
Utiliser le moins possible de machines à
Les principales résistances et tolérances : prise de force pour le travail superficiel du
 Résistance au mildiou (Bremia Bl 1–16, 17, Irrigation sol.
19, 21) pour les variétés de salade-laitue L’irrigation empêche ou réduit le développe­ 
Pour la récolte, rouler sur des sols couverts
(en partie résistance cassée). ment des insectes nuisibles comme le thrips, et semer des bandes herbeuses pour les
 Tolérance aux pucerons des racines et aux les pucerons des racines et des feuilles. passages.
pucerons des feuilles pour les salades. En irriguant le matin, les plantes et le sol 
Ne pas utiliser de tracteurs et d’autres
 Tolérance à l’alternariose des carottes. sèchent rapidement, ce qui réduit les atta­ machines trop lourds.
Tolérance contre la cécidomyie du chou ques fongiques et celles des limaces. Les 
Utiliser des roues jumelées et des pneus
pour les choux de Bruxelles. plantes sont aussi moins gênées par l’eau ballons. Réduire la pression des pneus.
 Haute tolérance au mildiou pour le rampon. fraîche. 
Semer des engrais verts contenant des
 Tolérance aux virus pour les courgettes et Les systèmes d’irrigation par goutte à goutte espèces à racines profondes et à racines
les autres variétés de légumes. apportent des avantages surtout pour les superficielles.
 Tolérance à l’hernie du chou pour les varié­ cultures sensibles aux maladies fongiques.
tés de choux. Lors de la germination, apporter suffisam­
 Résistance au mildiou pour les épinards, ment d’eau afin d’assurer une rapide levée
(Pf 1–7, résistance en partie cassée). au champ.

3
Favoriser les auxiliaires –
Améliorer le contrôle des ravageurs
Comme le maraîchage provoque des interventions répétées sur de grandes surfa-
ces, les auxiliaires doivent être favorisés dans les champs comme aux alentours.

Photo : Daniel Zwygart


La multiplication des ravageurs a lieu dans les Mesures à prendre dans les cultures :
zones où les auxiliaires ne sont pas en assez Sous-semis de cultures attirant les auxi-
grand nombre. Afin de favoriser de manière liaires ou repoussant les ravageurs : par
durable la présence des auxiliaires, il est exemple contre le thrips dans les poireaux :
nécessaire de mettre des cultures pluriannuel­ semer des graminées plutôt basses (350 Tous les auxiliaires (comme la larve de la coccinelle,
les qui sont soumises à peu de perturbations. g/a de ray-grass anglais en 4 lignes de 6 qui se nourrit uniquement des pucerons) ont besoin
Ce genre de surfaces de compensation écolo­ cm de distance) entre les plantes de poi­ de conditions de vie optimales pour tenir en échec
gique qui entourent les parcelles productives, reaux, 5–6 semaines après la plantation et les populations des ravageurs.
favorisent une nette augmentation des popu­ à la fin du contrôle des adventices.
lations d’auxiliaires, grâce à l’amélioration de  Favoriser certaines adventices : un déve­
l’offre alimentaire et une réduction du taux de loppement tardif d’adventices, après la Mesures à prendre en dehors des cultures :
mortalité pendant l’hiver. période critique de concurrence, peut 
En mettant en place des bandes herbeuses
Les règles de bases les plus importantes s’avérer être une nourriture qui détourne extensives, des jachères florales, des haies,
pour la planification des surfaces de compen­ les insectes nuisibles (ex : mouche du des tas de pierre, des perchoirs et des
sation écologique se trouvent dans la fiche chou, thrips). Les adventices sont égale­ nichoirs, on favorise le développement
technique : « Favoriser la biodiversité avec les ment de la nourriture pour les auxiliaires et d’insectes utiles et d’oiseaux. De nom­
jachères florales ». améliorent le microclimat. breux prédateurs des pucerons comme les
Des ravageurs ou autres petits animaux  Cultures associées : une association en trichogrammes, les coccinelles, les syrphi­
indésirables peuvent migrer des surfaces de ligne du céleri-branche et du poireau réduit des, les chrysopes et également les espè­
compensation vers les cultures. Cet aspect est l’attaque de thrips sans pour autant réduire ces d’oiseaux insectivores vivent dans les
à prendre en compte lorsqu’on fait le choix le rendement. Planter les deux légumes en zones naturelles et peuvent ainsi migrer
des méthodes préventives. Les biotopes natu­ même temps. En parallèle, récolte possible dans les cultures.
rels peuvent être des habitats pour les souris avec un arracheur à courroies. 
Mise en place de bandes herbeuses pour
et les limaces. Les hôtes intermédiaires des  Mise en place de jachère de rotation : ces le passage : offrent un refuge pour l’hiver
pucerons des racines des salades (peuplier surfaces sont des habitats très peu pertur­ aux auxiliaires.
noir) ou de la mouche de la carotte (haies) bés, riches en dicotylédones.
doivent être évités dans les lieux proches des  Mise en place de dérobées ou d’engrais
cultures. verts.

Fortifiants pour les plantes


L’utilisation de fortifiants pour plantes Caractéristiques :
Poudres de roches
peuvent retarder ou diminuer l’attaque A cause de son taux élevé en silicium, la
● 
des organismes nuisibles. C’est une Caractéristiques : prêle a une efficacité limitée contre les
mesure de prévention. En cas de forte Riches en carbonate de calcium, oxyde de
●  champignons.
pression, l’efficacité des fortifiants est silice et oligo-éléments. Les purins d’orties favorisent la croissance
● 
insuffisante. La pulvérisation de feuilles provoque un
●  et le développement des plantes grâce à
épaississement des parois cellulaires, qui leur taux important en éléments nutritifs
Le mode de fonctionnement des fortifiants à leur tour résistent mieux à la pénétration et en hormones végétales.
est encore mal connu. La recherche à ce des hyphes des champignons.
sujet doit être renforcée. On pense que les En présence d’humidité, les poudres de
●  Utilisation :
fortifiants stimulent l’autodéfense des plantes roches freinent l’appétit des ravageurs. Les purins d’orties peuvent être enrichis
(résistance induite). Les poudres de roches finement moulues
●  d’engrais organiques comme la poudre de
pénètrent entres les plaques chitineuses corne et peuvent être appliqués sur les
Extraits d’algues des insectes et entravent leurs mobilité. feuilles, de manière très diluée.

Caractéristiques : Utilisation : Préparations à base


Les extraits liquides ou les poudres d’al­
●  On utilise les poudres de roches surtout
des microorganismes
gues brunes ou vertes sont riches en contre le phytophora dans les cultures de
potassium et oligo-éléments. Les algues pommes de terre et tomates et le mildiou Elles proviennent de différentes souches ou
rouges, par contre, contiennent surtout du dans les oignons. sont un mélange de différentes espèces de
carbonate de calcium. On renonce à l’utilisation de poudres de champignons ou de bactéries.
Les extraits d’algues sont pulvérisés sur
●  roches pour les légumes à feuilles. Le développement de produits fortifiants ou
les feuilles. Ils stimulent la croissance et phytosanitaires à base de microorganismes
l’autodéfense des plantes. Extraits des plantes est à son début.

Utilisation : On utilise la prêle et l’ortie, mais aussi Caractéristiques :


Plusieurs applications durant la végétation. d’autres plantes. La préparation se fait de deux Les bactéries et les champignons peuvent
● 
Utilisation pour plantons ou pour cultures manières : extraction à l’eau (durant plusieurs favoriser la croissance des plantes grâce à
en pleine terre, surtout épinards et heures) ou fabrication d’un jus (purin) par des sécrétions.
oignons. fermentation durant plusieurs jours.

4
Filets de protection

Les filets de protection empêchent Attention : fixer


­l’invasion des cultures maraîchères par ­correctement les
les ravageurs. bords des filets.

Malgré certains désavantages, les filets de


protection sont fréquemment utilisés par les

Photos : Andi Häseli, Martin Lichtenhahn


maraîchers bio, plus spécialement dans la
culture des carottes, des poireaux, des hari­
cots et des crucifères (production des plan­
tons en plein air, radis).

Avantages :
Le filet fonctionne selon le principe de la
● 
moustiquaire. Souvent il est le seul moyen Les filets de protection préservent une bonne
de maîtriser un ravageur. structure de la surface du sol.
Le filet maintient la structure de la surface
● 
du sol (effet de battance des pluies atté­ conditions optimales pour se multiplier Le choix du bon filet
nué) et influence positivement le microcli­ sous le filet. Calculer le rapport prix / durée de vie.
mat. La réduction de l’évapotranspiration Couvrir les semis avant la levée et couvrir Choisir le filet en fonction de son poids.
modifie le régime hydrique et augmente les autres cultures immédiatement après la Les filets légers sont plus faciles à manipu­
la température, qui à son tour améliore les plantation. ler et occupent moins de place de stocka­
conditions de croissance. Recouvrir la parcelle immédiatement après ge. Ils causent moins de dégâts aux cultu­
chaque sarclage. res, mais leur durée de vie est plus courte.
Désavantages : Ne couvrir que des cultures qui ne sont pas Les filets légers (< 20g/m2) conviennent
Prix élevé, surtout s’il y a utilisation à
●  encore envahies par les ravageurs. pour les cultures de salades (contre les
grande échelle. Ne pas utiliser les plantons qui sont colo­ pucerons) et les radis (mouches du choux).
Les heures de travail liées à la lutte
●  nisés par des pucerons ou les mouches Les filets plus lourds (> 20g/m2) convien­
contre les adventices augment à cause du blanches. nent pour des cultures plus robustes
démontage et de la réinstallation des filets. Fixer les filets solidement au sol et recou­ comme les choux et les carottes.
Risque plus élevé pour des maladies cryp­
●  vrir les bords afin qu’ils ne se soulèvent Choisir le filet en fonction de la grandeur
togamiques à cause d’une humidité plus pas et laissent entrer les insectes nuisi­ des mailles, qui dépend à son tour de la
élevée sous les filets (surtout filets à bles. taille du ravageur.
mailles fines). Adapter les mailles du filet à la grandeur
Les cultures sensibles aux lésions méca­
●  du ravageur.
niques comme les salades, peuvent subir Ne pas utiliser des filets endommagés
des dégâts par mauvais temps. (trous, déchirures).

Conseils pour une


Quelle grandeur de mailles pour quel type de ravageur ?
utilisation correcte des filets :
Grandeur de mailles Ravageurs
Diminuer, par des rotations appropriées,
< 1mm Thrips
les populations des ravageurs comme les
1.2–1.6 mm Ravageurs de petite taille: mouche de la carotte, pucerons, altises,
thrips, les altises, les mouches de la carotte
­mouche blanche, cécidomyie du chou.
et les mouches de semis. Une fois que ces
1.5–2 mm Ravageurs de grande taille: mouche du navet, teigne du poireau,
ravageurs sont installés, ils trouvent des
­charançon, noctuelle du chou, piéride du chou, mouche des semis.

Marques de filets
Marques Filbio 1) Rantai K 2) Bionet 3) PlanTex C 4)
Ravageurs Thrips Petits ravageurs Petits ravageurs Grands ravageurs
Matériel Polyamide Polyéthylène Polyéthylène Coton
Mailles (mm) Environ 0.5 x 0.5 1.35 x 1.35 1.4 x 1.2 Environ 2 x 2, avec franges
Poids (g/m2) 18 56 62 22
Longueur (m) 100, 250 et 500 80–130 100 100
Largeur (m) 2.2–4.2 1.83–13.25 2.6–11.6 8.3
Durée de vie (an) 2–3 5–7 8 1
Prix 1999 TVA incluse (Fr./m2)* 0.80 1.15 1.40 0.48

*prix de détail, prix de gros sur demande


Adresses des distributeurs:
1) Filbio Andi Häseli, Romegg 1, 5073 Gipf-Oberfrick, Tél. 062 871 50 52
2) Rantai K Hortima AG, Büntefeld 7, 5212 Hausen bei Brugg, Tél. 056 441 57 39
3) Bionet Tegum AG, Thurgauerstrasse 66, 8050 Zürich, Tél. 01 306 61 61
4) PlanTex C Andermatt Biocontrol AG, 6146 Grossdietwil, Tél. 062 917 50 05

5
Maladie des semences Maladies des plantules Maladies des feuilles
Phoma , Septoria, Alternaria Pythium, Rhizoctonia solani et autres Alternaria, Septoria
et beaucoup de bactéries
Plantules avec des Alternariose de

Photos : Martin Lichtenhahn, archives IRAB, FAW


rétrécissements à la la carotte : tout
base de la tige. Les d’abord des
jeunes plantes jaunis­ taches petites,
sent et flétrissent. jaune-brun,
sur les feuilles
pennées les
plus anciennes.
Si l’attaque se
développe, les
feuilles prennent
une couleur
brun-noir.

D’abord attaque par


Peu de maladies des semences sont visibles à l’œil foyers isolés ; si la
nu comme le Phoma dans le rampon ou l’Anthracno­ maladie se développe,
se du haricot où les semences infectées deviennent le champ peut être
foncées. entièrement détruit.

IMPORTANT À SAVOIR IMPORTANT À SAVOIR Alternariose de la carotte (Alternaria dauci)


• Les maladies des semences sont la plupart •E
 n général, les maladies des plantules ont un IMPORTANT À SAVOIR
du temps spécialisées sur une espèce ou ses large spectre. C’est pourquoi on les retrouve
• Le même champignon peut provoquer des
espèces parentes. sur la plupart des légumes (particulièrement
taches superficielles, noires, de type tavelure
• Les maladies des semences agissent à la ger­ sensibles : concombres, haricots, betteraves).
sur les racines des carottes.
mination (Phoma pour le rampon et les choux)
COMMENT PRÉVENIR ? • Les cultures qui sont attaquées de manière
ou à une étape plus tardive du développement
précoce peuvent être entièrement détruites, les
(septoria du céleri, graisse des haricots). •C  réer de bonnes conditions de levée : sol bien
infections tardives réduisent le rendement.
• Suivant le type de la maladie, les formes résis­ humide (ou substrat), pas d’engorgement du
• Les feuilles atteintes peuvent rendre la récolte
tantes hivernent dans différentes parties de la sol, bonne luminosité, pas de températures
plus difficile, voir impossible.
semence. L’alternariose de la carotte, peut être trop fraîches.
• Le pathogène se reproduit en masse dans la
réduite par un lavage des semences. • Utiliser des caisses et des caissons propres pour
seconde moitié de l’année. Les carottes de
• D’autres sources d’infection, comme le vol de la pépinière. Si on utilise son propre mélange
garde comme culture principale sont soumises
spores d’un champ à l’autre, sont possibles. Il de substrat, il faut le stériliser ou le passer à la
à plus de risques.
est donc difficile de connaître l’origine d’une vapeur au préalable.
maladie, surtout si on n’a pas conservé d’échan­ • Ajouter au mélange 20 % de compost fraîche­ COMMENT PRÉVENIR ?
tillons de semences. ment prélevé de la compostière. Cela peut in­
•A  u minimum 4, mieux 5–6 années de pause
hiber les maladies cryptogamiques. Le mélange
COMMENT PRÉVENIR ? entre chaque culture de carottes, car les spores
ne doit pas être stérilisé.
survivent dans le sol.
•N  ’utiliser que des semences saines et certifiées. • Les mélanges de microorganismes (trichoderma
• Distance spatiale entre les cultures précoces et
• Ne pas introduire de semences infestées dans et autres antagonistes) peuvent concurrencer
tardives afin de réduire l’infection d’un champ
le commerce. les maladies des plantules s’ils sont ajoutés
à l’autre.
• Traiter les semences infectées par des méthodes au substrat, et ainsi maintenir les plantons
• Choisir des sites exposés au vent, avec de gran­
biologiques existantes. plus sains.
des distances entre chaque ligne et les buttes.
Choux : • Lors du semis direct, faire attention à une bonne
• Fumure modeste.
• Mettre dans de l’eau à 50 °C pendant 30 préparation du lit de semence.
• Choix de la variété : résistance à l’alternariose
minutes; respecter scrupuleusement la durée et
COMMENT LUTTER ? (Boléro ou Carlo).
la température; sécher très rapidement.
Céleri : •Jusqu’à maintenant, aucun produit de lutte COMMENT LUTTER ?
• Prolonger le stockage une année. Le champignon directe n’est autorisé en Suisse.
• L ors de temps sec et si des mesures de pré­
septoria perd de sa virulence alors que le céleri • Premier succès avec des préparations bactérien­
vention ont été prises, il n’est en général pas
augmente sa capacité de germination. nes utilisées comme traitement de se­mence.
nécessaire d’utiliser du cuivre, même après le
• Bain d’eau à 50 °C pendant 25 minutes. début de l’attaque.
Rampon : • Lors d’une apparition précoce de l’alternariose,
• Nettoyer les semences réduit l’attaque de traiter avec 800 g de cuivre pur. Les foyers infes­
Phoma de manière conséquente. tés peuvent être traités isolément. Après plus de
25 mm de pluie, répéter le traitement.
• Pas de traitement préventif de cuivre, s’il n’y a
pas d’attaque d’alternariose.

6
Milidiou
Peronospora, Bremia lactucae

D’abord taches Mildiou des oignons


Photos : Martin Lichtenhahn

gris-brun avec (Peronospora destructor)


bord jaune
sur les vieilles
feuilles. Sur les
taches, sporan­
ges noirs.

Mildiou de la salade (Bremia lactuae).


Lors d’une forte
Sur la face supérieure des feuilles, taches jaune-
attaque, les
brun, sur la face inférieure, duvet blanc de spores.
feuilles jaunissent
Plus tard, les feuilles atteintes ont des taches.
et meurent.

Septoriose du céleri (Septoria apiicola) IMPORTANT À SAVOIR •U  tiliser du matériel de mulch approprié : les sala­
IMPORTANT À SAVOIR •C  onditions d’infection : 98–100 % d’humidité des plantées sur du papier sont moins attaquées
relative, 5–8 heures où les feuilles sont mouil­ par le Bremia et restent plus propres.
•M  aladie la plus fréquente du céleri. lées, 10–25 °C de température de l’air (pour la • Planter les salades sur buttes.
• Les céleris-branches sont plus sensibles que les salade, dès 4 °C). • Récolter aussitôt qu’elles ont atteint la maturité,
céleris-pommes. • Les épidémies se développent par climat humide car les gros dégâts apparaissent quand les sala­
• Les champignons passent l’hiver dans les se­ et températures assez chaudes (16–22 °C). des sont à maturité.
mences (maladie des semences).
• L’infection part des jeunes plants. COMMENT PRÉVENIR ? Mesures spécifiques pour les oignons :
• Le champignon passe des vieilles aux jeunes •R  especter une fréquence de retour de 4 ans • Ne pas planter d’oignons après une rompue.
feuilles. minimum. • Pratiquer une fumure azotée restreinte et as­
• Au début, développement lent de la maladie ; • Si elles existent, utiliser des variétés résistantes, surer un bon approvisionnement en potassium
développement rapide au moment où la culture tolérantes ou au moins robustes. (N:K 1:2)
couvre le sol et que les conditions d’infection • Favoriser une bonne aération de la culture par • Actuellement pas encore de différences signifi­
sont bonnes. la mise en place de cultures sur buttes, avec des catives entre les variétés en ce qui concerne la
• De longues périodes où les feuilles sont distances importantes entre les lignes. résistance au mildiou.
mouillées (pluies ou rosées fréquentes) facili­ • N’utiliser que des jeunes plants sains. • Eviter la juxtaposition d’oignons d’hiver avec des
tent l’infection et favorisent le développement • En irriguant de manière optimale (le matin), oignons d’été et des oignons plantés avec des
du champignon. ­s’assurer que les plantes sèchent bien ensuite. oignons semés afin d’empêcher l’infestation de
COMMENT PRÉVENIR ? • Les produits fortifiants pour la plante comme : milieux sains par des milieux malades.
les algues de mer ou les préparations bio-dyna­ • Choisir des sites bien exposés au vent, afin que
•  inimum 4 ans de pause.
M miques peuvent s’avérer positifs pour la santé les plantes puissent sécher rapidement.
• Utiliser des semences saines. des feuilles et pour empêcher une attaque. Une • Planter sur 3 lignes (distance environ 50 cm).
• Utiliser des jeunes plants sains. épidémie ne peut néanmoins être combattue. • Planter / semer précocement afin d’utiliser le
• Permettre aux plantes de sécher rapidement. • Incorporer les restes de la culture proprement temps avant une infection pour un bon déve­
• Choix des variétés pour le céleri-pomme : Prési­ dans le sol afin d’empêcher la survie du champi­ loppement de la plante.
dent et Monarque sont peu sensibles, Luna, Ibis gnon. Les déchets doivent être compostés et ne • Planter au lieu de semer : 4–6 grains par presse-
et Prinz sont plus sensibles et Brillant et Diamant pas être mis à l’état brut dans le champ. motte de 4 cm et repiquer lorsque la plante
sont les plus sensibles à la sep­toriose.
mesure entre 8–10 cm.
• Choix des variétés pour le céleri-branche : Ava­ Mesures spécifiques pour les salades
lon est la moins sensible à la septoriose. COMMENT LUTTER ?
(variété de laitues) :
COMMENT LUTTER ? • Cultiver des variétés résistantes Bl 1–16 (malgré • Salade : jusqu’à maintenant pas de technique
que la résistance soit régulièrement cassée); directe possible.
•A  fin de réduire la pression de l’infection, les
éventuellement planter différentes variétés afin
feuilles malades peuvent être arrachées à la
de pouvoir constater les différences entre les
main dans les foyers infestés.
variétés et profiter de l’effet positif des différen­
• Lors d’une forte pression de la maladie (temps
tes sensibilités à la maladie ; se tenir au courant
humide et chaud, premiers foyers d’infection),
des essais variétaux de la r­égion.
traiter avec 800 g de cuivre pur par ha. Après
• Choisir au maximum 9 plantes au m2.
plus de 25 mm de pluie, répéter le traitement
(max. 5 traitements de 800 g/ha sont auto­
risés).
• Lorsque des jeunes plants sont infestés, il est
possible de traiter avec du cuivre à la concen­
tration de 0.03–0.05 % (risque de phytotoxicité
sur les feuilles).

7
Pucerons Chenilles sur crucifères

Puceron du Dégâts par les noctuelles

Photos : Schulz, Andi Häseli, Martin Lichtenhahn


chou sur du chou.
chou pomme. En bas : noctuelle du chou.

Ponte de
la piéride.

Larves de coccinelles sur Grand piéride avec excréments.


chou rouge : ces auxiliai­ Les chenilles changent de forme
res mangent plus de 100 et de couleur pendant leur déve­
pucerons par jour. loppement.

IMPORTANT À SAVOIR IMPORTANT À SAVOIR


• Représentants importants : Noctuelles du chou (Mamestra brassicae) et piérides (Pieris ssp.) :
Pucerons verts de la salade, puceron cendré du chou, puceron de la pomme • Les papillons sortent des cocons qui passent l’hiver dans le sol.
de terre (salades), puceron vert du pêcher (beaucoup de cultures), puceron • Les dégâts les plus importants ont lieu d’août à septembre, lors de la
noir des fèves (beaucoup de cultures). ­seconde génération.
• Les pucerons comptent parmi les ravageurs les plus importants en maraî­ • Un temps chaud augmente le taux d’éclosion des œufs. Un temps frais,
chage car ils infestent la récolte et transmettent des maladies virales. venteux et humide, dérange les ravageurs.
• Le développement des pucerons est favorisé par un temps chaud et sec, une Vers gris (Pieris ssp.) :
forte activité de photosynthèse, par un métabolisme ralenti de la plante et • Ils mangent d’abord les feuilles puis le collet des racines et les racines.
un apport déséquilibré d’éléments nutritifs (entre autres trop d­ ’azote). • Un temps sec favorise le développement du ver et un sol mouillé le­
• Le développement des pucerons est ralenti par de hautes températures, ralentit.
un temps pluvieux, des prédateurs, un parasitisme par des auxiliaires et • Les ennemis naturels importants sont les oiseaux, les hérissons, les taupes,
une attaque de champignons. les crapauds, les carabidés, les trichogrammes, les mouches parasites, les
virus et les bactéries.
COMMENT PRÉVENIR ? Teigne des crucifères (Plutella xylostella) :
•N  ’utiliser que des jeunes plants sans pucerons. Traiter les plantes infestées • Les feuilles du cœur sont d’abord mangées, ensuite on constate la forme
avant de les repiquer. typique de la « fenêtre », entre les nervures de la feuille.
• Favoriser le métabolisme de la plante par une irrigation et un sarclage de • Les temps secs et chauds sont favorables au développement des teignes.
la culture (mobilisation des éléments nutritifs).
COMMENT PRÉVENIR ?
• Mettre en place des surfaces de compensation écologique pour développer
la population des auxiliaires. •R  otation équilibrée (la même culture ne doit pas revenir avant 4 ans sur
• Couvrir la culture avec des filets de protection avant l’attaque des puce­ la même parcelle).
rons. • Mise en culture dans des sites exposés au vent.
• Choisir des variétés résistantes. • Nettoyer la culture en faisant un travail du sol intensif avant la formation
des cocons.
COMMENT LUTTER ? • Mettre en place des surfaces de compensation écologique pour développer
•C  ontrôler régulièrement les attaques de pucerons afin de commencer la population des auxiliaires.
la lutte lorsque les colonies sont petites et que les feuilles ne sont pas • Couvrir les cultures avec des filets de protection (mailles plus petites que
encore enroulées. 2 mm).
• Lutte avec du savon noir, de la roténone, du pyrèthre ou des préparations • Irriguer le champ (particulièrement contre les agrotis).
de quassia. Ou le mélange de ceux-ci (le quassia et le savon noir sont les
COMMENT LUTTER ?
moins agressifs pour les auxiliaires).
• L’efficacité des produits autorisés en agriculture biologique n’est pas • L es insecticides autorisés en agriculture biologique ne sont efficaces que
toujours suffisante. contre les jeunes chenilles, il est donc important de contrôler les champs.
• Plus on traite rapidement meilleur est le résultat. • Lutter contre la première génération.
• Traiter le dessus et le dessous des feuilles. • Utiliser des préparations de Bacillus thuringiensis (Bt) car elles sont spé­
• Le lâcher d’auxiliaires en plein champ n’a pratiquement pas été testé cifiques contre les chenilles.
jusqu’à maintenant. • Si possible renoncer aux préparations à base de roténone et de pyrèthre,
car elles ne sont pas suffisamment spécifiques.
• Les préparations de Bt contre les agrotis sont seulement efficaces si les
ravageurs mangent les parties aériennes de la plante. (Actives la nuit :
traiter le soir.)
• Un apport de sucre de 1 % dans le produit de traitement augmente
­l’appétence des chenilles.
• Pulvériser le liquide avec une forte pression, car les chenilles sont souvent
positionnées sur la face inférieure de la feuille.

8
Altise du chou Mouche de la carotte Cécidomyie
Phyllotreta ssp. Psila rosae du chou Contarinia nasturtii
A l’aide de pièges
Photos : Monika Halter, Martin Lichtenhahn, Erich Städler (FAW)

jaunes, on peut déter­


miner le début du vol
des mouches de la
carotte.

A gauche, dégâts sur radis provoqués


par des phytophages. A droite, plantes
protégées par des filets de protection.
Les larves mesurant 2 mm, de couleur
jaune-blanc, mangent la face supérieu­
re des nervures ; les feuilles mangées
se courbent vers le haut.
Petite mouche noire de 5 mm, avec Si le cône de végétation principal est
une tête jaune, des yeux rouges, des détruit ou atteint, des pousses secon­
pattes jaunes et des ailes transparen­ daires se forment.
Trous provoqués par ce coléoptère tes. Les larves provoquent des traces
brillant-foncé de 1–3 mm de taille. de morsure rouge-brun, sur la surface
des racines.

IMPORTANT À SAVOIR IMPORTANT À SAVOIR IMPORTANT À SAVOIR


• L es dégâts sont créés par un co­ •E  n dehors des carottes on peut trouver également des dégâts, mais à petite • L es sites humides sont favorables.
léoptère adulte. échelle, sur les céleris, le persil, le fenouil et les ombellifères sauvages. Les cocons qui passent l’hiver
• Les larves ne provoquent des • Développement : dans le sol, n’éclosent que quand
dégâts que sur les radis. Les cocons passent l’hiver dans le sol. l’humidité est suffisante.
• Les carabidés passent l’hiver sur La première génération pond ses œufs en mai/juin. • 3–5 générations qui se chevau­
des crucifères sauvages et migrent La deuxième génération, la plus dangereuse, en août/septembre. chent par année.
dans les champs au printemps. La 3ème génération, suivant le climat, en octobre. • Dégâts importants en juin/juillet.
• Le stade cotylédon est le plus • 4 semaines séparent la ponte du stade dangereux. Attaque surtout des jeunes plan­
sensible. Les dégâts les plus im­ • Les mouches de la carotte s’envolent depuis une végétation de grande tes dans la pépinière ou sur le
portants ont lieu en mai. taille (comme les haies, les bosquets, les champs de maïs) pour pondre champ.
• Un temps sec est favorable aux leur œufs dans les champs le soir.
ravageurs. • Les bords de champs sont les plus touchés. COMMENT PRÉVENIR ?
• Les mouches et les larves sont sensibles à la chaleur et au sec. •P  as de problème lors d’une culture
COMMENT PRÉVENIR ? • Lors du stockage les larves peuvent entièrement détruire la récolte. précoce (récolte de mai à mi-juin).
• F avoriser une levée et un dévelop­ • Choisir des parcelles exposées au
pement rapides en prenant des COMMENT PRÉVENIR ? vent et sèches.
mesures appropriées. •C  hoisir des parcelles exposées au vent, n’ayant pas de végétation de • Couvrir les jeunes plants avec des
• Maintenir un sol aéré, avec un grande taille autour. filets de protection avec une lar­
lit de semences motteux, car ils • Rotation diversifiée, avec au minimum 4 ans de pause entre des plantes geur de maille de 1.2–1.6 mm.
ne sont pas appréciés par les ombellifères. • Pas de plantation entre juin et
altises. • Semer les carottes tôt (mars jusqu’à mi-avril, récolte avant août) ou tard mi-juillet.
• Les filets de protection et les (mi-juin jusqu’à début juillet) afin qu’une seule génération puisse agir. • Dans les lieux avec de fortes
feuilles de plastique empêchent • Couvrir avec des filets de protection (mailles de moins de 1 mm) : méthode attaques, ne pas planter de choux-
les migrations et leur liberté de efficace mais chère. Elle est exigeante en temps et ne peut être appliquée fleurs, de brocolis ou de choux.
mouvement. sur de grandes surfaces. • Pas d’attaque importante dans les
• Choisir la période de récolte au plus tard 4 semaines après le vol des essais avec les variétés de chou de
COMMENT LUTTER ? mouches. 20–28 jours s’écoulent entre le début du vol jusqu’aux dégâts Bruxelles Oliver, Veloce, Content,
• L ors d’une attaque, traiter avec des sur la racine principale. Des plaquettes jaunes donnent des indications sur Diablo, Patent, Boxer, Profiline,
préparations à base de roténone le vol. Cette méthode ne peut être utilisée pour les carottes de garde que Genius, Energie, Ajax, Adonis.
ou de pyréthrine (avec ajout de quand elles arrivent à maturité. Les carottes précoces peuvent être récoltées
savon noir) qui sont autorisées en avant qu’elles aient atteint le stade de maturité. COMMENT LUTTER ?
agriculture biologique. • Si un vol est enregistré pendant la culture, les œufs et les larves peuvent • L utter contre les jeunes larves qui
être détruits par un sarclage fréquent entre les lignes. mangent les feuilles et les tiges
• Ne pas irriguer ou sarcler pendant le vol principal. dès le mois de mai, à l’aide de
plusieurs traitements à base de
COMMENT LUTTER ? pyréthrine.
• Pas de produits de traitement à disposition. • En raison de l’efficacité restreinte
des produits autorisés en agricul­
ture biologique, les pulvérisations
de pyréthrine ne donnent pas les
résultats escomptés. Comme les
préparations à base de pyréthrine
ne ménagent pas les auxiliaires, il
ne faut utiliser ces produits que
dans des cas extrêmes.

9
Thrips Les mesures directes

Les produits de traitement autorisés en agriculture biologique sont

Photos : Erich Städler (FAW), archives IRAB


souvent peu efficaces. Afin d’obtenir un bon résultat, les traitements
doivent être réalisés avec soins.

Les deux bases de la protection des plantes Bacillus thuringiensis (Bt)


en agriculture biologique sont :
●  Renforcer la régulation naturelle Le Bacillus thuringiensis est un microor­
●  Renoncer aux produits de synthèse ainsi ganisme utilisé depuis 40 ans. Il a l’avantage
qu’aux organismes et aux produits fabri­ d’agir sélectivement ; il est donc inoffensif
qués à l’aide du génie génétique. pour la plupart des auxiliaires.
Le but de ces restrictions est de limiter
l’introduction des organismes et substances Caractéristiques :
artificiels dans la nature. Le produit est appliqué sous forme de
● 
spores Bt.
Les propriétés des produits autorisés en Le Bt contient une molécule qui détruit les
● 
agriculture biologique : intestins des larves d’insectes mais qui est
Thrips adulte : taille de 1–2 mm, ailé, corps fin, clair
● Les produits agissent par contact ou par inoffensive pour les animaux à sang chaud.
ou foncé suivant l’espèce. Les dégâts provoqués par
ingestion, sans effet systémique et se Le Bt doit être ingéré par les larves et l’ef­
les sucements du thrips réduisent la qualité du pro­
duit. Un dégât important réduit la photosynthèse. dégradent rapidement. Ils ont ainsi moins ficacité dépend de la quantité absorbée en
d’efficacité que les produits chimiques de fonction de leur poids corporel. Pour cette
synthèse. raison le Bt montre une bonne efficacité
IMPORTANT À SAVOIR ● L’action dépend fortement du stade de durant les deux premiers stades larvaires.
•R  eprésentants importants : thrips de l’oignon développement du ravageur ou de l’agent Les chenilles mangent surtout quand il fait
● 
(Thrips tabaci), thrips des pois (Kakothrips pathogène ainsi que des conditions météo­ chaud. Pour cette raison les températures
robustus), thrips printanier des champs (Thrips rologiques. L’efficacité est moins sûre que entre 15 et 20 °C sont favorables pour un
angusticeps). pour les produits systémiques. Un contrôle traitement. Dans ces conditions, les che­
• Création de colonies au centre de la plante et régulier des cultures est nécessaire afin de nilles arrêtent de manger après 24 heures
sur la face inférieure des feuilles. Les temps secs choisir la date optimale du traitement. et meurent après 5 jours.
et chauds favorisent leur développement. ● Les insecticides végétaux contenant de la Le Bt est sensible aux rayons UV et à une
● 
• Passent l’hiver comme œufs sur du matériel pyréthrine et de la roténone sont sensibles météo chaude et humide. La durée d’effi­
végétal infesté (sur les oignons d’hiver) ou
­
aux rayons UV et se dégradent relative­ cacité optimale de 10 jours se réduit alors
comme adultes dans le sol (thrips des pois).
• Les thrips prédateurs mangent d’autres espèces
ment vite sous l’influence du rayonnement à 5 jours.
de thrips. solaire. Par contre, les produits à base de Le Bt peut être stocké durant 2 à 3 ans
● 
• Le thrips tabaci se nourrit de l’oïdium. quassia sont peu sensibles. dans un lieu frais et sec.
• Des maladies parasitaires ou des ennemis natu­ ● Les insecticides bio très efficaces ne sont
rels peuvent maîtriser la population de thrips. souvent pas sélectifs et agissent donc aussi Utilisation :
sur les auxiliaires (à l’exception des pré­ Le traitement contre la noctuelle du chou
COMMENT PRÉVENIR ?
parations Bt). Un traitement avec de tels ou la teigne du chou demande un dosage
• Rotation variée. produits ne se justifie que dans des cas de 900 g Bt dans 600 l d’eau. Pour un
• Labourer profondement.
exceptionnels. traitement contre la piéride du chou, 300 g
• Choisir des sites exposés au vent.
de Bt dissout dans la même quantité d’eau
• Choisir les sites les plus distants possible des
champs qui ont été infestés au printemps. suffisent.
• Irriguer la culture régulièrement. L’appétence du Bt pour les chenilles aug­
• Semer d’autres plantes hôtes pour attirer les mente si on ajoute 1 % de sucre, de
thrips (sous-semis, par ex. Ray-grass). mélasse ou de vinasse.
• Dans les cultures associées de céleri et de

poireau, l’attaque de thrips est nettement infé­
rieure à celle des cultures pures de poireaux.
• Utiliser des feuilles de mulch de couleur claire,
brillante ou bleue.
• Mise en place précoce de la culture car l’attaque
sera moins importante. Souches de Bacillus thuringiensis (Bt) autorisées en cultures maraîchères bio (état 1999)
• Favoriser les ennemis naturels comme les aca­ Souche Nom commercial (firme) Domaines d’application / remarques
riens prédateurs, les syrphides et les chrysopes Var. aizawai Turex (Novartis) Spécialement contre la noctuelle du chou. Contre la
en mettant en place des surfaces de compen­
teigne du chou, la piéride du chou et le vers gris.
sation écologique.
Var. israeliensis Skeetal (Plüss-Staufer) Sciarides (ravageurs connus dans la production
COMMENT LUTTER ? Solbac (Andermatt) des plantons).
• L ors d’une faible attaque, une irrigation répétée Var. kurstaki Dipel (Siegfried) Piéride du chou, noctuelle du chou, teigne du chou,
sous forme d’aspersion est suffisante. Delfin (Novartis, Andermatt) teigne du poireau.
• Lors d’une forte attaque, utiliser des insecticides Baktur (CTA)
(préparations à base de pyrèthrine ou de roté­ Var. tenebrionis Novodor (Andermatt, Doryphore sur pommes de terre et aubergines.
none) autorisés en agriculture biologique. Le Leu-Gygax)
succès est cependant souvent insuffisant. Ecotec top (Plüss-Staufer)
• Le liquide de traitement doit être appliqué sous
pression et sous forme de fines gouttelettes. Source : « Liste des intrants autorisés en agriculture biologique » 1999, IRAB, Frick

10
Matériels et produits autorisés pour les cultures maraîchères bio en plein air
Matériels / classes des produits Matières actives Domaines d’application / remarques
Insecticides à base des plantes Pyréthrine Pucerons, mouche blanche, acariens, thrips, piéride du choux, doryphore.
Roténone Pucerons, altises (en mélange avec savon mou), thrips, piéride du choux.
Extrait de quassia Pucerons
Microorganismes Bacillus thuringiensis, Piéride du choux, noctuelle du chou, teigne du chou, doryphore.
différentes souches
Beauveria bassiana Pyrale du maïs
Beauveria brongniartii Larve de hanneton
Coniothyrium minitans Sclerotinia sclerotiorum sur chicorée frisée, laitue pommée, laitue romaine.
Antagonistes naturels Phasmarhabditis hermaphrodita Limaces (pour petites surfaces à cause du prix élevé)
(nématodes) Steinemema carpocasae Courtilière, vers gris
Autres insecticides et acaricides Soufre Acariens
Savon mou Acariens, pucerons, mouche blanche, altises (en mélange avec pyréthrine).
Fongicides minérals Cuivre Mildiou de la pdt, septoriose, alternariose, cercosporiose, ramulariose,
effet restreint contre les autres types de mildiou et les maladies bactériennes.
Soufre Oïdium sur cucurbitacées
Fongicides à base de plantes Huile de fenouil Oïdium sur cucurbitacées
Lécithine Oïdium sur cucurbitacées
Matériels Filets de protection Mouche du chou, cécidomyie du chou, altises, mouche de la carotte, pucerons,
mouche blanche et autres insectes.
Barrière anti-limace Limaces
Source : « Liste des intrants autorisés en agriculture biologique » 1999, IRAB, Frick


Utilisation pendant le premier et second Liste des produits Savon végétal
stade larvaire. phytosanitaires autorisés

Application le soir ou durant un temps 
L’IRAB publie au début de chaque année Caractéristiques :
couvert, sec et frais. la liste des produits phytosanitaires, des Le savon mou (savon végétal) est un vieux
● 

Les faces supérieures et inférieures des produits fortifiants et des méthodes bio- remède contre les pucerons. Il a l’avantage
feuilles doivent être bien couvertes avec techniques autorisés par les cahiers des de ne pas nuire aux auxiliaires.
du Bt (surtout lors d’une attaque de la charges bio privés de la Suisse. Les préparations à base de savon végétal
● 
teigne du chou). 
La liste des produits et autres interven- « faites maison » sont déconseillées. Les

Renouveler la couche de protection dans tions autorisées par l’Ordonnance sur préparations du commerce sont mieux
un délai de 5 à 10 jours après des précipi­ l’agriculture biologique se trouve dans dosées et plus efficaces.
tations. l’annexe 1 de l’ordonnance 910.181 du

En cas d’attaque localisée, effectuer aussi DFE. Utilisation :
un traitement localisé. Traiter le matin, le soir ou à ciel couvert

Le délai d’attente pour la commercialisa­ afin de ne pas provoquer de brûlures sur
tion des légumes est de 7 jours. les feuilles.
Répéter les traitements 2 à 3 fois, dans un
délai de 5 jours.
Pyréthrine et roténone, Utilisation : Le délai d’attente pour la récolte est de 7
Traiter les insectes aux stades jeunes. jours.
deux insecticides végétaux
Le pyréthrine et le roténone peuvent être
Les insecticides Pyréthrine et Roténone appliqués séparément ou en mélange Cuivre
sont extraits des plantes tropicales Chrysan- (également avec du savon mou). Les
themum cinerariifolium et Derris elliptica. mélanges sont plus efficaces. Caractéristiques :
Le pyréthrine et le roténone sont des Le cuivre reste dans beaucoup de cas
● 
Caractéristiques : insecticides à large spectre. A utiliser uni­ (champignons et bactéries) l’unique
● S ont des insecticides de contact, qui quement après une analyse approfondie remède efficace.
pénètrent à l’intérieur des insectes et qui de la situation : en présence massive Le cuivre appartient au groupe des métaux
● 
affectent le système nerveux. d’auxiliaires ou dans une situation qui lourds qui s’accumulent dans le sol. Il
● Le pyréthrine et surtout le roténone sont favorise la résistance du ravageur, il faut détruit non seulement les bactéries et
toxiques pour tous les insectes, mais éga­ renoncer au traitement ; il en est de même champignons qui causent des dégâts aux
lement pour les auxiliaires. par temps sec et chaud, ainsi qu’en pré­ légumes, mais il nuit aussi aux organismes
● L’activité de ces substances disparaît sence d’une culture faible. du sol.
complètement dans les 48 heures après Le délai d’attente pour la commercialisa­ Le cuivre peut aussi inhiber la croissance
● 
­l’application. tion des légumes est de 7 jours. des cultures par temps humide et froid.
Le cuivre doit être remplacé au plus vite
● 
par des produits mieux adaptés. Il faut
favoriser au maximum les mesures préven­
tives, par exemple l’utilisation de variétés
tolérantes.

11
Littérature

Utilisation : 
Si la maladie progresse, on passe à un ● Manuel des légumes (mise à jour annuel­
La quantité maximale de cuivre pur autori­ traitement de la parcelle avec un dosage lement), USL, Anet.
sée pour les cultures maraîchères bio est de 700 à 800 g/ha de cuivre pur par appli­ ● Liste des intrants autorisés en agriculture
de 4 kg/ha et par an. Les préparations de cation. La même procédure est valable biologique (mise à jour annuellement),
cuivre ne doivent pas contenir d’autres pour le traitement contre le mildiou de la IRAB, Frick.
fongicides de synthèse. pomme de terre. ● Classeur « Fiches techniques bio » chapitre
Il y a peu de différences d’efficacité entre 
Le choix des variétés offre peu de possibi­ 5, SRVA, Lausanne.
les différents produits autorisés en maraî­ lité de lutte contre la septoriose du céleri. ● Protéger les cultures biologiques des lima­
chage biologique : hydroxyde de cuivre, Le cas de la pomme de terre se présente ces, Fiche technique bio no. 3.4.1., SRVA,
octanate de cuivre (seulement sur les mieux : selon les variétés choisies, la quan­ Lausanne.
pommes de terre), oxychlorure tetracuivri­ tité de cuivre peut être diminuée. Les ● Compensation écologique dans l’exploi­
que et oxysulfate de cuivre. variétés précoces de pomme de terre sont tation agricole, édition 1999, SRVA;
Le cuivre est surtout indispensable dans la toutes sensibles, mais ne nécessitent pas ­Lausanne.
lutte contre le mildiou de la pomme de de traitements (à cause du cycle de déve­
terre (Phytophtora infestans) et la septo­ loppement du champignon). La variété
riose du céleri (Septoria apiicola). Ostara pose toutefois moins de problè­
Une pulvérisation de cuivre au stade jeune mes.
de la culture est conseillée et justifiée (par 
Un traitement contre les maladies des
exemple contre la septoriose du céleri) feuilles des carottes et betteraves rouges
parce que le dosage reste faible. se justifie rarement.
Il faut détecter les premières attaques de 
L’efficacité du cuivre contre le mildiou des
septoriose aussi tôt que possible (contrôle concombres à vinaigre est limitée.
régulier des cultures). En cas d’attaque 
Le cuivre est le seul remède contre les
localisée, on peut éliminer les feuilles maladies bactériennes des crucifères, qui
atteintes et procéder à des traitements apparaissent surtout à la fin des étés plu­
localisés. vieux.

Techniques d’application Impressum


Editeurs :
Une application efficace de produits phytosanitaires biologiques présuppose une En allemand :
technique de pulvérisation optimale. Institut de Recherche de l’Agriculture Biolo­
gique (IRAB), Ackerstrasse, 5070 Frick
Les fongicides et les insecticides utilisés en Les buses à jet plat double sont plus effi­ Tél. + 41 (0) 62 865 72 72
Fax + 41 (0) 62 865 72 73
agriculture biologique demandent une tech­ caces que les buses simples.
E-Mail : admin@fibl.ch
nique d’application au point, car ces substan­ Incliner la barre de traitement, si elle est
Homepage : http//www.fibl.ch
ces sont uniquement efficaces si elles sont équipée de buses simples. Eventuellement
En français :
en contact direct avec l’agent pathogène ou traiter dans les deux sens.
Service Romand de Vulgarisation Agricole
l’insecte nuisible. Il n’y a pas de substance La hauteur optimale de la buse par rapport (SRVA), Jordils 1, 1000 Lausanne 6
systémique (transport dans les tissus de la à la végétation est importante, puisqu’elle Tél. + 41 21 619 44 00
plante) ni de substance qui agisse en phase garantit une bonne répartition du produit Fax + 41 21 617 02 61
gazeuse (exception : soufre). pulvérisé. E-Mail : a.maillard@srva.ch
Pour garantir le succès d’un traitement Une nette amélioration de la couverture Auteurs :
il est nécessaire de couvrir la totalité de la peut être obtenue si on utilise un dispositif de Martin Lichtenhahn, Martin Koller,
plante, soit également la face inférieure des pulvérisation sous feuilles. Ces appareils sont Paul van den Berge (IRAB)
feuilles. encore dans leur phase de développement. Relecture :
En allemand :
Cultures à forte densité Culture à faible densité Edward Irla (FAT), Lucius Tamm, Eric Wyss,
On peut obtenir des bons résultats avec les Les cultures à faible densité comme les Lukas Pfiffner (IRAB)
pompes récentes ou avec les pompes dis­ oignons, demandent une autre technique de En français :
posant d’une assistance d’air, mais aussi traitement : Suzanne Leuenberger, Paul Amsler,
avec les pompes anciennes de bonne qua­ Utiliser moins d’eau à l’hectare. ­Dominique Rossier
lité. Diminuer la pression. Rédaction :
Utiliser au minimum 400 l d’eau par ha Choisir une buse de petit calibre. Gilles Weidmann, IRAB
(également avec les pompes avec assistan­ La fréquence des traitements dépend Traduction :
Gerhard Hasinger, Valentina Hemmeler,
ce d’air). de la croissance de la culture, des conditions
SRVA
Travailler avec suffisamment de pression (7 météorologiques, de la biologie des ravageurs
Mise en page :
à 10 bars) pour remuer les feuilles. et des agents pathogènes, ainsi que de la
Olga Krejci, IRAB
Les buses étroites garantissent une meil­ dégradation des produits de traitement. Après
Photo de la page de titre :
leure couverture des végétaux mais aug­ des précipitations dépassant les 25 mm, la Andi Häseli, Martin Lichtenhahn,
mentent aussi les pertes par dérive. Les couverture de protection doit être renouvelée. Daniel Zwygart
buses à grosses gouttelettes ou les buses à Prix :
induction d’air causent moins de dérive. FS 7.50 (TVA comprise)

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