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Forêt équatoriale : la

médecine de jungle
Par Eve MASSART, formatrice en secourisme opérationnel
en milieux hostiles et soutien santé, infirmière diplômée d’état
pour Secopex/CSA

Se préserver est de première importance pour le survivant. Les aléas de constatations, des traitements
de la survie et l’inexpérience peuvent occasionner une blessure ou préventifs et curatifs basés sur l’uti-
lisation de la végétation. Comme
un suraccident. Suite de notre série sur la survie en jungle, cette le dit la célèbre maxime : «les médi-
troisième partie aborde l’aspect médical et sanitaire en milieu caments soignent, mais les plantes
guérissent…» Nous en explorerons
humide. ici ce que l’on pourrait appeler “la
partie émergée de l’iceberg”. Nous

D ans une situation extrême,


même la plus petite indisposi-
tion doit être prise au sérieux. Tout
Ci-dessus :
Sécuriser et trans-
porter un blessé
De plus, l’improvisation est la clé
de la survie, car sans équipement ou
soutien médical, il faudra adapter
ne reviendrons pas sur la conduite
à tenir lors des premiers secours,
B-A-BA du secourisme usuel. Pour
ce qui atteint votre intégrité physi- est une situation ses connaissances aux moyens dis- un sujet aussi vaste qu’est le secou-
qui peut se pré-
que et psychologique diminue vos senter très vite en ponibles. La forêt équatoriale recèle risme en jungle, il est préférable de
capacités à résoudre les problèmes cas d’engagement. ses propres pathologies, ses propres vous exposer de prime abord les
rencontrés. De ce fait, la connais- Ici, des Marines pièges, mais elle regorge de remèdes maladies liées à ce milieu ainsi qu’à
s’entraînent au
sance des premiers gestes est indis- brancardage de et de traitements. Les peuples locaux la survie. Les pathologies auxquel-
pensable en matière de secourisme. fortune. (Photo DoD) ont élaboré, grâce à des générations les le rescapé sera le plus exposé,

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spécialement en forêt équatoriale,
sont celles véhiculées par l’eau/la
nourriture, les insectes/animaux,
le milieu et le climat.

Les maladies
véhiculées
par l’eau et la
nourriture

D e simples règles d’hygiène suf-


fisent, surtout pour la prépa-
ration et la cuisson de votre nour-
riture ou de vos soins quotidiens.
Il s’agit de maladies qui pénètrent à
travers l’estomac, la peau, par sim-
ple baignade ou marche pieds nus :
alors marchez couverts !
Les trois maladies les plus cou-
rantes transportées par l’eau sont :
• La bilharziose, qui est une para-
sitose transmise lors de baignades
en eau stagnante, en dix minutes
seulement. Les larves pénètrent
sous la peau puis migrent vers les
veines de la vessie, entre autres.
Conséquences, inflammation cuta-
née et complications graves des
voies urinaires et des voies basses.
• La dysenterie amibienne,
transmise par l’eau et par la nour-
riture crue (viandes, poissons).
Conséquences : fatigue, diarrhée et
selles fétides.
• Les ankylostomes, myases
(vers macaques), tungose (puces
chiques) ont un point en com-
muns : ils ADORENT l’homme !
Conséquences, celui-ci se fait
infester par voie cutanée et le para-
site n’a qu’à choisir sa route, par
les poumons, à travers les intestins - Recouvrir plaies et coupures Ci-dessous : Sur dans la survie de leur espèce, les
pour les ankylostomes et dans la avant toute baignade. un terrain glissant “primitifs” ont tiré leur épingle
tel que la man-
chair pour les autres. - Eviter de laver vos dents et de grove ou une forêt du jeu en s’initiant aux secrets de
Anecdote : un militaire fran- vous rincer la bouche avec de l’eau dont le taux d’hu- la biomédecine ou de l’ethnophar-
çais revenant du Belize (Amérique qui pourrait être contaminée (sta- midité avoisine macologie traditionnelle. Ainsi,
95 %, on se peut
Centrale) et connaissant ma passion gnante, douce, malodorante…). rapidement se il existe le geissospermum laeve
pour la biomédecine, m’a expliqué - Ne jamais marcher dans des retrouver couvert (bois cathédrale), un arbre de la
que les indiens Mayas titillaient le vers zones humides ou sableuses sans de boue. Celle-ci, forêt primaire relativement cou-
on s’en doute, ne
macaque avec un brin de tabac afin de être chaussé. serait pas d’un rant et à l’écorce très amère. Pour
le déloger. Contrairement à nos trai- - Garder une hygiène corporelle contact très béné- cette décoction, l’écorce du tronc,
tements qui durent minimum trois stricte, un lavage quotidien évitera fique en cas de bouillie et réduite en une “pâtée
plaies ouvertes et
jours, le sien n’en a duré qu’un seul ! les désagréments du type bour- il importe d’éviter liquide”, est utilisée comme ver-
Donc pour éviter ces maladies : bouille (obstruction par la crasse et le suraccident. mifuge et antidiarrhéique, tandis
- Faire bouillir l’eau au moins l’excès de transpiration des glandes (Photo DoD) que les Amérindiens étendent ce
dix minutes, tant pour la boire que sudoripares, avec pour conséquen- traitement à la lutte contre la fièvre
pour le lavage des plaies. ces une irritation cutanée). paludéenne et contre les vers intes-
- Bien cuire sa viande ou la Dans un monde où le végétal, tinaux. L’étude chimique de cet
fumer soigneusement, puis la pro- l’animal et l’humain n’ont pas de arbre a mis en évidence une action
téger en l’enveloppant dans des frontières distinctes, où tous êtres antimicrobienne. Mais comme
feuilles, par exemple. vivants se croisent et cohabitent puissant vermifuge, rien de tel que

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l’utilisation des graines grillées du endroit sûr et au repos absolu. nes. Néanmoins, il est rassurant
Carica papaya, ou arbre à papayes. - Enlever ses bagues (alliance), de savoir que la morsure de la
Ces fruits délicieux ont eux aussi chaussettes, chaussures ou ceinture. moitié des espèces de serpent est
des propriétés anti-bactériennes et - Rester en position semi-assise une morsure sèche, sans venin,
anti-inflammatoires ! pour anticiper une plausible gène et que 25 % des “mordus enveni-
respiratoire qui est un effet secon- més” font une réaction générali-
Maladies daire de toutes envenimations.
- Mettre la partie touchée plus bas
sée, soit : une chance sur quatre
de s’en sortir avec uniquement les
véhiculées par que le cœur. Il est conseillé de plonger signes cités plus haut. Là encore,
les insectes et la partie mordue dans un cours d’eau il existe plusieurs remèdes végé-
froide car cela diminue la douleur. taux pour contrer la propagation
les animaux - En aucun cas, il ne faut gar- du venin. Par exemple, l’euphorbia
rotter, sucer la plaie (le venin se hirta (dite “la petite malnommée”

D ’abord, les insectes et arach-


nides : araignées, scorpions,
scolopendres, tiques, moustiques,
répandrait alors dans la bouche et
provoquerait un suraccident), se
cautériser ou s’entailler (nombreux
chez les Créoles) possède un anti-
inflammatoire naturel ainsi qu’une
action anti-spasmodique. Utilisée
guêpes, fourmis, moucherons, sont les cas en Guyane, d’entaillage en cataplasme en cas d’envenima-
voire même les papillons, et tant sauvage). Il est conseillé de laver tion, de piqûre d’insecte et de mor-
d’autres… peuvent être hostiles. la morsure/piqûre avec un produit sure de serpent, elle a depuis bien
Par exemple, les mouches à feu, ou antiseptique ou du savon, sinon la longtemps trouvé sa place dans les
guêpes “sans raison”, sont particu- rincer convenablement. pharmacopées tropicales.
lièrement redoutables. Mieux vaut - Enfin, appliquer un bandage Mais revenons-en aux insec-
les admirer de loin tellement leurs légèrement compressif. Et il faut tes tels que les moustiques, par
attaques et venins sont féroces. énormément boire ! Pas toujours exemple. Ils transmettent le palu-
Particularité : elles ciblent leurs évident en situation de survie ! disme qui est la plus fréquente des
attaques sur le visage surtout ! De Normalement, votre organisme infections parasitaires. Chaque
son côté, Theraphosa leblondi, la reprend le dessus après quatre année dans le monde, plus de
plus grande araignée du monde, a jours, le temps d’évacuer les toxi- 500 millions de personnes en sont
deux armes : son venin neurotoxi-
que et ses poils urticants qu’elle
projette à son agresseur.
Les solutions ? Vivre avec, les
respecter et surtout les admirer de
loin ! Malheureusement, en règle
générale, ce sont eux qui viennent
à nous ! Dans des conditions de
survie, il est agréable de penser
que 95 % de ces insectes sont très
protéinés et consommables cuits.
Pour la plupart des individus,
morsure ou piqûre de ces insectes
ne devraient pas mettre en péril le
pronostic vital. Néanmoins en cas
d’allergie, sans un traitement adap-
té, il est entamé.
En règle générale, la conduite à
tenir pour les morsures/piqûres
d’arachnides, scorpions/scolopen-
dres et serpents (venin neurotoxi- Ci-contre en bas :
que pour la plupart d’entres eux) Exercice de bran-
est la même. Les signes sont : cardage à l’aide
d’une civière
- Douleurs plus ou moins souple, comme
importantes. elles se font
- Réactions locales plus ou moins actuellement. Ces
Marines s’escri-
importantes (rougeur, gonflement, ment à maintenir
bleuissement…). le blessé hors de
- Existence de troubles associés l’eau, qui sans
purification, cons-
(vomissement, nécrose cutanée, titue un danger
hémorragie...). de surinfection
- Troubles de la conscience (endor- en cas de plaies
ouvertes. (Photo
missement, excitation, délire). DoD)
Conduite à tenir :
- Se calmer, se mettre dans un

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En curatif :
- Nettoyer la plaie avec eau
bouillie une fois par jour.
- Trouver un Inga alba, en
mâcher l’écorce ou faire une décoc-
tion de celle-ci et mettre le tout
sur l’ulcération. Ceci est la recette
“maison” d’un des instructeurs du
stage Selva en Equateur, qui m’a
démontré, preuves à l’appui, la
réussite du traitement. Contre les
poux d’agouti, les tiques, les che-
nilles, et les papillons “cendres” (ils
lancent leurs fléchettes irritantes
en plein vol et sont responsables de
la papillonite), rien ne vaut la pré-
vention : se couvrir. Sinon : frotter
l’écorce et les feuilles du Quassia à
la peau, cela les éloigne.
Pour clore ce chapitre, les autres
animaux sont tous exquis à man-
ger, même les serpents décapités.
Je vous ai cité la plupart des mala-
dies véhiculées par les insectes,
arachnides et serpents. Mais la
liste de leurs qualités et beautés est
encore plus longue et fabuleuse.
Malheureusement, cela ne rentre
pas dans le sujet.

Pathologies
provoquées par
le milieu et le
climat

L a forêt est une merveille, mais


peut être dangereuse pour qui
ne la connaît pas. Le risque majeur
pour un promeneur ou un survivor
(outre ceux cités précédemment),
est la traumatologie. Terme bar-
gravement atteintes, avec plus de mariner dans le rhum et se prémé- Ci-dessus : Ce bare qui rassemble : les entorses,
2,7 millions de décès annuels. La diquent d’un petit verre de rhum soldat applique les fractures, les plaies ouvertes, les
une attelle sur son
transmission du parasite se fait par “médicamenteux” tous les jours. camarade blessé, hématomes et j’inclurais même les
piqûre de l’anophèle femelle. Les • Comme traitement curatif : probablement une plaies par échardes et corps étran-
premiers symptômes les plus cou- décoction à boire, à base d’écorce foulure de la che- gers. Les risques sont évidemment
ville. La présence
rants (fièvre, céphalées, frissons, de Geissospermum (arbre cathé- d’un auxiliaire l’infection, l’immobilité et donc
vomissements) apparaissent de 10 drale), cela calme la fièvre et éli- sanitaire dans l’entrée en situation de survie.
à 15 jours après l’infection. mine les larves. tout groupe de
Conduite à tenir : En Amérique du sud, il existe aussi
combat engagé en Les plaies
milieu hostile est
• Prendre les traitements préven-
tifs si possible, se couvrir.
• Contre la fièvre : boire, repos,
des moucherons appelés phlébotomes
et responsables de la leishmaniose
(ulcération de la peau, difficile à cica-
primordiale pour
l’appui médical du
groupe. (Photo DoD)
T oute plaie doit être prise au
sérieux et nettoyée avec un
antiseptique, eau bouillie ou comme
bains dans les criques pour faire triser et à soigner). En prévention : je l’ai vu faire en Afrique, arrosée
baisser la température. - Avoir un chapeau, des gants, d’urine s’il n’y a rien d’autre de dis-
• Comme traitement préven- des manches et jambes de panta- ponible (l’urine est stérile et l’acide
tif : se frotter avec les feuilles de lons longues. urique contribue au nettoyage).
Quassia, répulsif naturel très effi- - Etre protégé de la canopée (sous Signes d’infections : rougeur,
cace. Boire des tisanes d’écorces une bâche ou un toit de feuilles) à chaleur, douleur et… odeur.
de Simarouba, les créoles joignent partir de 17 heures, heure de prédi- Conduire à tenir : tout ce qui
l’utile à l’agréable en les faisant lection de nos amis. peut être écrasé et bouilli peut

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Les fractures
En ce qui concerne les fractures,
il y a deux possibilités : fermées ou
ouvertes.
- Fermées : immobilisation en
attachant le membre blessé au
membre sain ou au corps (écharpes,
bandages avec tout matériel souple
disponible). Si possible, immobili-
ser l’articulation au-dessus et en-
dessous de la fracture. Surveiller la
présence du pouls dans l’extrémité
du membre (pouls du pied, du poi-
gnet…) et de la mobilité des extré-
mités (doigts, orteils).
- Ouvertes : éviter l’infection par
des soins quotidiens. Immobiliser
comme pour une fracture fermée et
utiliser du linge bouilli pour panser.
Eviter l’hémorragie, au besoin par
compression.
En application : utiliser l’arbre
très commun qu’est le cécropia
(ou bois canon). La face interne de
l’écorce gorgée de sève est salutaire
contre les fractures, hématomes,
infections et inflammations (appli-
cation en cataplasme). Le climat tro-
pical, quant à lui, permet de prendre
des douches abondantes et tièdes…
mais il a aussi ses revers. La chaleur
est à la fois un ami et un ennemi :
attention aux coups de chaleur, très
fréquents lors des crapahuts.
Symptômes : crampes multi-
ples, respiration difficile, vertiges,
vomissements, pâleur et impossi-
blité d’uriner depuis au moins huit
heures même en étant hydraté.
Conduite à tenir : repos strict à
l’ombre dans un endroit ventilé, en
position demi assise. Boire de l’eau,
salée si possible (hypersudation en
cause), se déshabiller, s’asperger.
Attention à la baignade, il y a un
risque de choc thermique car le
servir d’emplâtre (riz, pomme de Ci-dessus et page tremper dans l’eau chaude, puis patient peut avoir une montée de
terre, argile…). L’écorce du bois suivante en bas : désinfecter, ou laisser la nature fai- température jusqu’à 40° C.
Les stages de
cathédrale est anti-inflammatoire, survie et d’aguer- re : dans deux jours elle sera évacuée En prévention : gestion de l’ef-
on peut l’utiliser en cataplasme. rissement en avec son pus hors de l’organisme. fort, repos pendant les heures chau-
Nettoyer quotidiennement la milieu tropical ou - Brûlures : soins rigoureux et des, bonne alimentation, hydrata-
équatorial sont
plaie, un linge bouilli peut servir à toujours l’occa- propres ! tion régulière, vêtements adaptés
l’envelopper ou la drainer en met- sion d’ingérer des - Ampoules : si trop gênantes, les (amples et respirants), être atten-
tant un bout dans la plaie. Bon à choses plus ou percer. Conduite à tenir : stériliser tif à son organisme (transpiration
moins ragoûtan-
savoir : la chaleur favorise la cica- tes, ici du sang une aiguille ou en prendre une sur abondante, faiblesse majeure non
trisation ; il est possible de chauf- de serpent. Cet un arbre et la chauffer. Percer le plus expliquée, pas de miction).
fer une pierre, de l’envelopper et de instructeur des près du bord. Evacuer le liquide, L’autre aspect du climat équa-
Marines thaï ne
l’appliquer à côté de la plaie. s’y trompe pas et bander ou panser une nuit/journée. torial est l’humidité, dont on note
- Plaie profonde: à laisser guette avec un - Plaies infectées : rien ne vaut les plusieurs conséquences :
ouverte pour que les chairs pro- regard chafouin asticots qui ne se nourrissent que - Mycoses multiples (surtout aux
la réaction du sta-
fondes cicatrisent. giaire qui sait que de chair mortes et vous nettoient pieds et aux mains gantées), soins
- Echardes : les enlever soigneu- son brevet est en tout ça en quelques jours. quotidiens et repos la nuit avec les
sement après avoir laissé l’endroit jeu ! (Photo DoD) pieds non chaussés ou mains non

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gantées. Sécher au maximum les
espaces inter-digitaux.
- Plaies qui ne cicatrisent pas Ci-contre :
(ampoules, échardes), éviter les Brancardage de
surinfections, ne pas enfermer les fortune réalisé à
l’aide de branches
plaies sous des bandages non étan- et d’un poncho.
ches. Laisser à l’air libre le soir ou Le medic, dans
lorsque l’on se met “au sec”. certains cas,
transporte déjà
- Bourbouille (liée aussi à la cha- une civière souple
leur et à transpiration), bains quo- mais dans le cas de
tidiens ou douches de pluie avec blessés multiples,
il est toujours
rinçage des vêtements. Dormir bon de cultiver
dans du linge sec si possible. ce savoir-faire,
- Frottements irrités (zones de d’autant que c’est
un excellent exer-
contact avec les vêtements, le sac cice de cohésion.
ou les équipements), ils sont la Si la connaissance
porte ouverte à la bourbouille, à la du milieu est très
importante, le
surinfection et à l’eczéma ! Veiller à travail d’équipe
anticiper ce problème. Sinon, chan- permettra de faire
ger le sens du tee-shirt (devant/der- face à de nom-
breux problèmes
rière) et porter différemment le sac. liés à la survie.
On peut aussi porter une tenue ves- (Photo DoD)
timentaire adaptée, le cycliste évite
les frottements des cuisses.
En plus de tout cela, pour un
secourisme efficace face à toutes les
situations, il est conseillé d’opérer
dans une ambiance calme et serei-
ne ! Facile à dire me direz vous ? Eh
oui, mais tellement essentiel pour
anticiper et relativiser la suite !
A tous, profitez de la beauté des
éléments autour de vous : le moral
en cas de survie ou de secourisme,
est primordial. Et il est difficile de à la mission du jour. Il me faudrait la chaîne peuvent effrayer, mais ne
“pécher” du positif ailleurs que dans encore dix pages pour vous rendre vous laissez pas troubler, car la jun-
la nature elle-même ! Bien sûr, ce compte de toutes les erreurs et autres gle est une superbe école de la vie, et
texte doit être remis dans le contexte aberrations que j’ai vu s’y glisser. Et de la survie.
d’un secourisme de fortune, sans encore dix pour vous expliquer la Un conseil fameux m’a été donné
appui médical ni trousse adaptée, simple logique à avoir pour la cons- en Amérique du sud, par un chef de
et dans le milieu spécifique qu’est la tituer. Vous n’avez dans ce texte section soucieux de diminuer les
forêt équatoriale. Cette trousse indi- qu’une infime partie de la bio phar- risques de secourisme opérationnel :
viduelle de santé accompagne cha- maco médecine traditionnelle, mais « Objet inconnu, touche à ton c… ! »
que soldat, elle est faite normalement les plantes ou arbres cités ici sont des Bête à retenir mais tellement vrai
sur les conseils de l’infirmier ou du plus connus sur place. Par ailleurs, sur le terrain !
médecin sur place, et elle s’adapte les exemples de pathologies cités à

Secopex/CSA, société d’appui stratégique et opérationnel, est un orga-


nisme de formation agréé par l’Etat.
Il propose des formations à la survie en jungle, assurées par des interve-
nants compétents et expérimentés.

www.secopex.com

Email : formations@secopex.com

Tel : 06 75 24 11 54

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