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LA TESTOSTÉRONE

Introduction 3

La testo, qu’est-ce que c’est ? 3


LES 5 W 3
SON RÔLE 4
1/ Rôle principal 4
2/ Rôle anabolisant 5

III. Son impact au repos 5

IV. Son impact à l’effort 6

V. Testostérone du point de vue santé / médical 6


DOSAGE SANGUIN 6
CARENCE 6
PATHOLOGIES 6

VI. Réponse thérapeuthique et dérives 7


SUPPLÉMENTATION “NATURELLE” 7
B. TRAITEMENT THERAPEUTIQUE 7
C. DOPAGE 8

VI. Etudes et sources 8


8
I. Introduction
1. GLANDES
Une glande est un amas de cellules sécrétant une ou plusieurs substance et formant un tissu.
Il en existe 3 types :
- les glandes exocrines (sécrétion en dehors du sang),
- les glandes amphicrines ou mixtes,
- les glandes endocrines (sécrétion directement dans le sang).
Nous nous intéresserons ici aux dernières.

2. HORMONE
Une hormone est une substance sécrétée par une glande endocrine qui va exercer un effet déterminé
sur un ou plusieurs organes cibles.
Il en existe 4 sortes :
- dérivés d’amines,
- lipidiques,
- peptidiques,
- stéroïdes.
Ici, c’est d’une hormone stéroïde dont nous allons traîter.

II. La testo, qu’est-ce que c’est ?


La testostérone est l’hormone stéroïdienne par excellence. C’est la principale hormone androgène,
c’est-à-dire qui stimule le développement des caractères mâles / masculins.
L’homme adulte en produit 5 à 10 miligrammes par jour alors que la femme n’en sécrète que 0,1mg /
jour.
Liposoluble, elle traverse la membrane plasmique et se lie à un récepteur nucléaire protéique dans le
noyau afin d’agir sur l’ADN. De plus, elle est synthétisée à partir du cholestérol.

Valeurs normales de la testostérone :


ÂGE HOMME FEMME

PRÉPUBÈRE 0.3 à 3.5 nmol/L 0.03 à 0.35 nmol/L

ADULTE 12.4 à 34.7 nmol/l 0.7 à 2.8 nmol/L

A. LES 5 W
Gonadocorticoïde androgène, la testostérone est sécrétée dans les testicules chez l’homme et dans les
ovaires chez la femme. De plus, elle l’est par les glandes surrénales situées à l'extrémité supérieure des reins.
Ces glandes sont constituées de 2 parties :
- la partie centrale ou médullosurrénale ;
- la partie périphérique ou corticosurrénale, constituée de
3 couches.

C’est par l’une de celles-ci que la testostérone est sécrétée : la couche réticulaire.

● La testostérone peut se trouver sous forme libre (2 à 3 %) ou liée à une protéine. Ces diverses formes
conditionnent différemment son action.
● Le cycle de production de testostérone commence au niveau de l'hypothalamus, qui sécrète la GNRH
(neuro-hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires). Cette dernière influence les glandes
hypophyses qui produisent 2 autres hormones : LH et FSH qui vont influer sur la synthèse de la
testostérone.
● Système de rétrocontrôle négatif :

*Baisse de la Testo -> Hausse LH et FSH -> Hausse Testo.

*A l’inverse : Hausse Testo -> Baisse LH et FSH (régulation) -> Baisse Testo.
B. SON RÔLE

1/ Rôle principal
La testostérone a un rôle important selon différents moments de la vie, pendant lesquels sa sécrétion va
augmenter.
Elle permet la différenciation sexuelle pendant l'embryogenèse.
A la puberté, elle est de nouveau synthétisée en grande quantité afin d’aider au développement des
spermatozoïdes et des caractères sexuels secondaires (voix, pilosité, taille de l’appareil génital) chez l’homme.

Ainsi, chez l’homme la testostérone intervient dans un grand nombre de processus :


- fonction sexuelle (libido)
- spermatogenèse
- maintien d’un bon état de santé générale (humeur (bien-être), peau cheveux)
- prise de décision, dominance, agressivité ;
Aussi chez la femme :
- construction musculaire
- protection contre l’ostéoporose
- production des cellules sanguines (GR).

Chez la femme, elle a également un rôle dans le maintien du désir sexuel et est un précurseur des oestrogènes.

2/ Rôle anabolisant
La testostérone augmente la synthèse des protéines et favorise le développement des tissus cellulaires
(muscles) en exploitant les Acides Aminés (notamment la leucine).
Ainsi, pour reprendre les termes évoqués précédemment, elle permet :
- croissance musculaire et osseuse,
- formation accrue et régénération des globules rouges,
- augmentation du métabolisme de base donc de la lipolyse.

III. Son impact au repos


La testostérone est une hormone dite anabolisante. Elle va donc permettre de transformer les nutriments
assimilés par l’organisme dans un but de construction, de renouvellement du tissu musculaire déchiré lors
de l'exercice physique. Les cellules produisent alors plus de protéines à partir des acides aminés en quantités
suffisantes. L'organisme est ainsi plus résilient face à un futur stress métabolique.

C'est la nuit que l'organisme fabrique les hormones et reconstruit les fibres musculaires. Il est donc important
d'avoir un sommeil suffisant, de qualité et un rythme régulier.

Pour augmenter son taux de testostérone, il est important de consommer suffisamment de lipides (oméga 3 et
6 principalement). De plus, l’activité physique et notamment les sports de force et le fait de soulever des
charges lourdes permettent d'élever ce taux pendant 15 à 30 minutes après l’exercice physique. Aussi, cela
aurait comme bénéfice de stimuler sa production à long terme en améliorant la composition corporelle et en
réduisant la résistance à l’insuline.
La testostéronémie (concentration de testostérone) augmente avec l’intensité de l’exercice mais baisse après
un exercice de longue durée. A l’arrêt de l’exercice, il faut 3 à 6 heures pour tendre vers les valeurs de repos qui
arrivent 24 heures plus tard.
L’entraînement augmente la testostéronémie et réduit sa diminution lors d’un exercice prolongé.

Cependant, il est important de savoir doser pour ne pas tomber dans le surentraînement et produire l’effet
inverse. En effet, la testostérone est l'une des hormones de l'effort. Ainsi, lors de période de grosses charges
d'entraînement, son taux baisse. Par exemple, chez les athlètes de haut niveau, on peut remarquer une
baisse des performances mais aussi de la libido lors des périodes de préparation physique à haut volume
d'entraînement.

SURENTRAÎNEMENT -> baisse du taux de stéroïde anabolisant -> baisse des performances;
SURENTRAÎNEMENT -> hausse de la sécrétion du cortisol(hormone du stress) -> baisse des performances.

IV. Son impact à l’effort


Meilleures performances (endurance, tonicité)

V. Testostérone du point de vue santé / médical

DOSAGE SANGUIN
On peut effectuer un bilan sanguin de la testostérone afin de comprendre un dysfonctionnement des glandes
sexuelles chez l’homme.

Cependant, le taux de Testostérone fluctue tout au long de la journée. Ainsi, le dosage sanguin devrait donc
être effectué à 2 reprises et de préférence le matin entre 8h et 11h. Si le premier résultat est bas, un second
devrait être envisagé pour s’assurer de l’exactitude des premiers éléments.
Aussi, afin d’avoir un diagnostic des plus précis, le spécialiste de santé prescripteur de ce dosage devrait
demander un dosage de la LH, la FSH et de la T4 (thyroïde).

(On le fera dans une démarche de diagnostic d’hirsutisme chez la femme.)

A. CARENCE
Les facteurs d’une carence en testostérone sont multiples. Ils peuvent être lié à :
- une mauvaise alimentation (pas trop de sucre et suffisamment de lipides),
- une consommation excessive d’alcool,
- un état anxieux (stress) trop important,
- une état dépressif,
- différentes pathologies,
- certains traitements médicamenteux.

Une carence en testostérone peut être responsable de symptômes cliniques gênants tels que :
- fatigue,
- détérioration du sommeil,
- perte d’énergie,
- troubles cognitifs,
- troubles de la libido,
- prise de poids,
- catabolisme musculaire.

B. PATHOLOGIES
Le taux de testostérone varie physiologiquement : il augmente avec l’âge pour ensuite diminuer à partir de
45 ans. Cependant, il peut être supérieur ou inférieur à la normale. Cela est généralement dû à des pathologies
ou à une supplémentation excessive et aura des effets néfastes sur l’organisme.

Causes d’une quantité anormale de testostérone :


TESTOSTERONEMIE TESTOSTERONEMIE
AUGMENTÉE DIMINUÉE

CHEZ L’HOMME - administration extérieure de - insuffisance d’origine


testostérone ou de testiculaire
gonadotrophine - syndrôme de Cushing (taux
- hyperthyroïdie élevé de cortisol)
- syndrôme des testicules - administration d’androgène
féminisants. de synthèse, d’oestrogène
ou d’anti-androgène
- traitement pour le cancer
de la prostate.

CHEZ LA FEMME - hirsutisme - insuffisance ou


(hyperandrogénie) dysfonctionnement des
- syndrôme des ovaires glandes surrénales
polykystiques - hypopituitarisme
(Stein-Leventhal) - supplémentation
- tumeur ovarienne ou oestrogène
surrénalienne. - ménopause précoce.

VI. Réponse thérapeuthique et dérives

A. SUPPLÉMENTATION NATURELLE
La Vitamine D, le Zinc et le Magnésium sont les nutriments clés pour maintenir un taux de Testostérone
normal.
Couplés à un sommeil de qualité entre 6h à 8h/nuit, un programme d'entraînement en résistance et un
contrôle du poids du corps permettront d’optimiser au mieux les taux de testostérone naturels.

B. TRAITEMENT THERAPEUTIQUE

Les traitements thérapeutiques de remplacement (TRT) lorsque prescrits par un médecin qui effectue un suivi
approprié, et peuvent être utilisés à des fins thérapeutiques et médicales légitimes, pour traiter :

-Un déséquilibre hormonal (taux bas de Testostérone chez les hommes et les hommes transgenres)
- Retard de puberté,
- Cancer du sein métastatique,
- Hypogonadisme (condition dans laquelle les testicules ou les ovaires produisent peu ou pas d'hormones
sexuelles).

Dans tous les cas, les TRT doivent être suivis par un spécialiste de santé.

Ces traitements peuvent être administrés par :


→ Comprimé buccal (se dissout dans la bouche)
→ Injection dans le muscle ou le tissu sous-cutané
→ Gel nasal
→ Capsule orale
→ Implant sous-cutané
→ Gel ou solution topique
→ Timbre transdermique (porté sur la peau).

Les conséquences d’une consommation de testostérone entraînant une testostéronémie excessive ne sont pas
négligeables. Elles peuvent résulter en :
- une hausse de l’agressivité,
- une augmentation du risque de maladie CVS,
- de cancer de la prostate,
- de maladie du foie (notamment par la prise de comprimés)

ATTENTION : une supplémentation en testostérone chez un homme en surpoids peut augmenter les
oestrogènes.

C. DOPAGE

En France, la loi du 23 mars 1999 inscrite au Code de la santé publique définit le dopage comme « l’utilisation
de substances ou de procédés de nature à modifier artificiellement les capacités d’un sportif. Font également
partie du dopage les utilisations de produits ou de procédés destinés à masquer l’emploi de produits dopants.”

Entre 7 et 8 millions : nombre de sportifs amateurs et professionnels se dopant régulièrement chaque année
dans le monde

70 et 700 tonnes : respectivement les quantités de testostérone et de stéroïdes anabolisants utilisées chaque
année dans le monde

22 millions d’euros : c'est le budget annuel de l’Agence mondiale antidopage qui représente :
› 0,003 % du chiffre d’affaires du marché mondial du sport (700 milliards d’euros).

Lorsqu'il y a du dopage, le corps réagit. Ainsi, en réponse à un apport externe en testostérone, le taux
naturellement produit va diminuer (= les testicules se mettent au repos).

http://123steroid.org/steroides-injectables/45-testosterone-200-10ml-vial.html
- trenbolone
- dianabol
- masteron
- turibonol
- stanozolol
- clenbuterol
- dnp
- testo sous différentes marques.

VI. Etudes et sources


“Acute and chronic effects of resistance exercise on the testosterone and cortisol responses in obese males: a systematic

review” - 2014

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25157657/

LA TESTOSTERONE en 5 points : définition, fonctions, anabolisant; androgène, éffets - YouTube


⇒ Trenbolone (stéroïde anabolisant) : Avis d'un coach sportif et en nutrition (muscle-up.fr)

testostérone et sport, baisse du taux de testostérone, explications et conseils | Medecine du sport conseils

Anatomie et physiologie des glandes surrénales - Cours soignants (espacesoignant.com)

“Relationship between stress hormones and testosterone with prolonged endurance exercise” - 2005
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15618989/
Anatomie et physiologie des glandes surrénales - Cours soignants (espacesoignant.com)

“Substances et méthodes interdites en permanence (en et hors compétition)” - 2019


https://www.wada-ama.org/sites/default/files/wada_2019_french_summary_of_modifications.pdf

“Code mondial antidopage LISTE DES INTERDICTIONS JANVIER 2018” - 2018


https://www.wada-ama.org/sites/default/files/prohibited_list_2018_fr.pdf

“OÙ EN SOMMES-NOUS DU DOPAGE ? Docteur Jean-Claude BOUDIER Communication au Collectif de


Pharmacologie Sociale Réunion du 22 juin 2004” - 2004
https://www.chu-toulouse.fr/IMG/pdf/dopagejcboudier.pdf

Le rôle de la testostérone dans la pratique du sport (sportweek.fr)

testostérone et sport, baisse du taux de testostérone, explications et conseils | Medecine du sport conseils

Le rôle de la testostérone dans la pratique du sport (sportweek.fr)

https://examine.com/supplements/testosterone-booster/

https://info.arte.tv/fr/le-dopage-en-quelques-chiffres

LEXIQUE :

- Glande endocrine = qui sécrète des hormones DANS le sang directement.


- Hypopituitarisme : carence d’une ou plsrs hormones hypophysaires . Maladie rare.
- Hirsutisme : excès de poils dans un endroit où il est inhabituel.
- Hormone lutéinisante = LH.
- Hormone folliculo-stimulante = FSH.

- Glande pituitaire = hypophyse.

- Stéroïde = Les hormones stéroïdiennes sont des hormones de croissance sécrétées par les organes

génitaux sur ordre du cerveau.

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