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Chapitre 14:

Échanges des données


Sens et portée de l’étude
La communication entre les individus comme entre
les organisations est aujourd’hui largement facilitée.
Cette communication, très majoritairement
numérique, se traduit par une interconnexion
croissante des systèmes d’information. Elle est
rendue possible par la normalisation des protocoles à
l’échelle mondiale, elle requiert l’interopérabilité des
systèmes et des données tout en garantissant la
sécurité des échanges.
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Compétences attendues
- Analyser les différents formats d'échange de
documents et apprécier leur interopérabilité.
- Caractériser et apprécier une procédure d'échange
de données informatisées.
- Justifier le recours à la signature électronique et au
certificat numérique.
- Caractériser et exploiter les fichiers d’échange de
données exigés par la législation en vigueur

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I. Interopérabilité des données
A. Notion d'interopérabilité

http://definition-interoperabilite.info/
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B. Format de données ouvert ou fermé
L'interopérabilité des données implique un
Format ouvert (ex: txt, csv, xml)
≠ format fermé ou propriétaire (ex: doc, ppt)

Le format se reconnait grâce à l'extension du fichier (3 ou 4 caractères après le point).

C'est pourquoi il faut faire attention à ne pas supprimer l'extension lorsque l'on renomme un fichier
car si vous l'envoyez à un tiers, il ne saura pas avec quel logiciel l'ouvrir.

Le choix d'un format d'enregistrement est important


• lorsque vous ignorez avec quel logiciel l'utilisateur
ouvrira la fichier
• si vous voulez conserver la mise en page
• si le fichier doit être modifiable ou non.
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C. Importation ou exportation de données entre
applications
Les gestionnaires utilisent de nombreuses applications mais il n’est
pas toujours facile d’échanger les données entre ces applications.

.txt ou Tableur PréAO


Texteur .jpg ou
csv Propriétaire .gif

Grapheur
Excel .xls PAO

Ouvert
Intergiciel Calc .ods Standard
.pdf
SGBD’R ODBC d’échange

PGI-ERP Navigateur Web

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1) Le format CSV: format texte avec des valeurs séparées par
des virgules ou point virgule
Par exemple, dans le cas DINGO sur le PGI Cegid, il était demandé
d’exporter les fournisseurs. On passe par un fichier CSV:

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Ce fichier CSV peut ensuite être facilement intégré dans un tableur.

Les importations ou exportations des PGI se font au format CSV.


2) Le FEC, le fichier des écritures comptables
Le FEC sert de base à certains contrôles de l’administration
fiscale.
Il permet de s’assurer de la correspondance entre la
comptabilité et les déclarations.
Il est généré depuis le progiciel de comptabilité de l’entreprise
ou de son expert-comptable et peut être intégré directement
dans les applications de l’administration fiscale.
Le FEC peut également être intégré dans un nouveau PGI de
l’entreprise pour la reprise de la comptabilité.
Le FEC peut également être exploité et analysé avec Excel, ou
avec d’autres applications spécialisées dans l’audit.

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Contenu du FEC :
Code journal de l’écriture comptable Date de la pièce justificative
Libellé journal de l’écriture comptable Libellé de l’écriture comptable
(identification littérale du motif de
l’écriture comptable)
Numéro sur une séquence continue de Montant au débit
l’écriture comptable

Date de comptabilisation de l’écriture Montant au crédit


comptable
Numéro de compte Lettrage de l’écriture comptable
Libellé de compte Date de lettrage
Numéro de compte auxiliaire Date de validation de l’écriture
comptable
Libellé de compte auxiliaire Montant en devise
Référence de la pièce justificative Identifiant de la devise

Application: importation dans un PGI


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II. Procédures d’échanges dématérialisées
Dématérialisation
Native A posteriori
Duplicative
externe interne
réalisée par l’émetteur réalisée par nous-même
Client ou fournisseur… en numérisant des supports papier

En découle une
gestion électronique de documents (GED)
Ensemble d'outils et de techniques qui permettent de dématérialiser, classer, gérer
et stocker des documents.

Ces documents dématérialisés peuvent ensuite être échangés entre


des systèmes d'information différents.
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A. L'EDI (Echange de Données Informatisé ou
Electronic Data Interchange)
1) Définition
SI Emetteur SI Recepteur

2) Éléments constitutifs de l’EDI


• Langage commun
• Protocole d’identification des acteurs (authentification)
• Protocole de confidentialité (cryptage)
• Protocole de sécurité (intégrité)
3) Les standards ou normes
• EDIFACT
• GENCOD
• ETEBAC puis EBICS
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B. La sécurité des échanges
1) La signature électronique
Légalisée depuis mars 2000. Créée par dispositif sécurisé et
repose sur un certificat délivré par une société accréditée

a) Définition et présentation
Code joint à un message électronique qui prouve l'identité de
l'émetteur du message.
La signature doit être liée uniquement au signataire et permettre
de l'identifier. Elle est liée aux données auxquelles elle se
rapporte. Le signataire doit pouvoir en garder le contrôle
exclusif.
L'autorité de certification définit et fait appliquer une politique
de délivrance, de révocation et de renouvellement de
certificats numériques.
b) Les principes de la signature électronique
Une signature électronique résulte de l'association de 3
éléments essentiels: un document
un chiffrement (cryptage)
un certificat d'identification
numérique (CIN)

❖ Le système de chiffrement asymétrique


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La sécurité des échanges
❖ Le hachage
La technique du hachage (hash coding) permet d'assurer
l'intégrité d'un document. C'est une empreinte ou un condensé
qui donnera un résultat différent en appliquant un algorithme si
le message a été modifié. Ainsi, toute modification, même
infime, invalidera le message.
❖ Le certificat numérique
Fichier informatique signé par une autorité de certification qui
garantit par cette signature que son possesseur est bien la
personne ou l’entité qu’il prétend être.
C'est un document électronique associant le nom d'une
personne à une clé publique.
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Alerte Firefox

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Alerte Chrome

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La sécurité des échanges
Un certificat numérique est une sorte de passeport
électronique qui permet à une personne, un ordinateur ou une
organisation d’échanger de manière sûre des informations sur
Internet en s’appuyant sur une infrastructure à clé publique.

❖ Les infrastructures à clés publiques


L’infrastructure de gestion de clés ou Public Key Infrastructure
(PKI) délivre des certificats numériques permettant d’effectuer
des opérations de cryptographie. Ces derniers sont utilisés pour
la vérification et l’authentification de la validité des différentes
parties impliquées dans un échange électronique.
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Le message signé et chiffré (signature électronique) répond à 4
besoins:
• Authentification
• Intégrité
• Non répudiation
• Confidentialité
Il existe 3 types de certificats:
• Certificat serveur SSL
• Certificat personnel ou certificat client PKI
• Certificat IPSec ou certificat VPN
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La sécurité des échanges
3) Les enjeux de la sécurisation des échanges
C. La déclaration automatisée des données fiscales
1. Champ d'application
Pour l’application des dispositions du b du 1° du 7 de l’article 158 du
code général des impôts (CGI), le professionnel de l’expertise
comptable a l’obligation, en application de l'article 1649 quater L du
CGI de dématérialiser et de télétransmettre aux services fiscaux, selon
la procédure prévue par le système de transfert des données fiscales et
comptables, les déclarations de résultats de leurs clients ou adhérents,
leurs annexes et les autres documents les accompagnant.

2 services: TDFC (transfert des données fiscales et comptables)


TéléTVA (déclarations de TVA)
La déclaration automatisée des données fiscales
2) Le transfert de données fiscales et comptables (TDFC)
a) Les conditions
Obligation de télédéclaration de la liasse fiscale et annexe pour toutes
les entreprises sans condition de chiffre d'affaires soumises à un régime
réel d'imposition.
deux concepts:
• Saisie de la liasse fiscale directement sur formulaires dématérialisés.
Un fichier EDI-TDFC sera automatiquement généré et transmis aux
destinataires de votre choix
• La télétransmission du fichier EDI-TDFC généré à partir du logiciel
comptabilité
Dossiers différents suivant si l'entreprise relève de la DGE (Direction des
grandes entreprises)ou non
b) Le rôle des partenaires EDI
Seuls les partenaires EDI peuvent envoyer les fichiers vers la
Direction générale des finances publiques.
Etre partenaire EDI nécessite des compétences informatiques et
techniques et de prendre en compte les cahiers des charges
des procédures EDI mises en œuvre.
Implique: collecte données / s'assure conformité données au
format attendu / sécurisation données / utilisation logiciels
conformes / transmission / retraitement données rejetées.

c) La sécurisation du TDFC
• Intégrité et non-répudiation
• Authentification émetteur
• traçabilité
La déclaration automatisée des données fiscales

3) TéléTVA
a) Conditions
La TéléTVA, impose la Télédéclaration, mais aussi le
Télérèglement et le Téléremboursement en cas de crédit de TVA.
Toutes les entreprises Françaises sont concernées.
b) modes transmission
• Procédure EDI (échange de données informatisées)
Vise en priorité les professionnels (cabinets comptables,
partenaires EDI). Déclarations issues du logiciel comptable
transmises via portail déclaratif.
• Procédure EFI (échange de formulaires informatisés)
Vise en priorité les entreprises dont la déclaration est effectuée
par les services financiers ou comptables. Saisie en ligne
(formulaires sur site impot.gouv.fr).
Nécessite un certificat numérique.
D. La facturation électronique
1) Définition et principes
Une facture électronique est une facture créée, envoyée, reçue et
conservée sous forme électronique quelle qu’elle soit. La facture
électronique fait office de facture d’origine, et non pas la facture
imprimée sous forme papier.
A compter du moment de son émission et jusqu'à la fin de sa période
de conservation. La facture électronique être signée au moyen d'une
signature électronique ou en EDI fiscal et archivée électroniquement.
La facture électronique doit respecter certaines conditions à savoir :
• Authenticité de l'origine : L’identité de l’émetteur doit être garantie,
• Intégrité du contenu : Le contenu de la facture ne peut pas être
modifié,
• Lisibilité des factures : Lisible sans difficulté par l’utilisateur et
l’administration,
• Conservée ou archivée : Avec l’utilisation d’un coffre-fort numérique
ou d’un système d’archivage électronique. La période de
conservation est de 10 ans.
2) Cadre juridique
Depuis 2014, obligation dématérialisation factures à destination
de l'Etat et des établissements publics.
Les obligations de facturation électronique seront imposées :
• à compter du 1er juillet 2024, en réception, à l’ensemble des
assujettis (B to C),
• à compter du 1er juillet 2024, pour les grandes entreprises (en
transmission B to B),
• à compter du 1er janvier 2025 aux entreprises de taille
intermédiaire en transmission B to B,
• à compter du 1er janvier 2026 aux petites et moyennes
entreprises et microentreprises en transmission B to B.
La facture électronique va contribuer à la transmission
dématérialisée de ces données à l’administration fiscale en « e-
reporting » selon ce même calendrier.
3) Quelles solutions pour sécuriser et dématérialiser les
factures ?
Il existe trois solutions:

Voie 1 : PDF simple


• Mise en place d’une Piste d’Audit Fiable documentée (description des flux
et leur documentation)
• Toutes les factures ne relevant pas des voies 2 et 3

Voie 2 : PDF signé


• Au moyen d’une signature électronique ou certificat correspondant
• Format Factur-X, facture mixte ou hybride
Voie 3 : EDI fiscal
• Fichier structuré nécessitant un cahier des charges
• L’émetteur et le destinataire doivent être opérationnels en même temps
❖ Le format Factur-X
C’est un document PDF contenant des données dites
métadonnées. Il dispose d’une enveloppe de type PDF, lisible et
compréhensible par un opérateur humain. Il est signé.
Dans l’enveloppe, un schéma XML contient sous forme structurée,
les données de la facture, donc la lecture peut-être automatisée
sur ordinateur.
Les avantages sont que le récepteur n’est pas tenu d’avoir un
logiciel qui lit les factures électronique contrairement à l’EDI qui
n’est lisible que par les machines partageant la même norme.
C’est le mode de facturation électronique qui sera
vraissemblablement le plus utilisé.
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5) Les objectifs de la facture électronique:
• Renforcer la prévention et la lutte contre la fraude à
la TVA
• Réduire les coûts de traitement des factures afin
d’améliorer de la compétitivité
• Améliorer la connaissance de la conjoncture par des
remontées d'informations au fil de l'eau concernant
l'activité des entreprises
• Diminuer les coûts déclaratifs et faciliter à terme, les
déclarations de TVA avec le pré-remplissage
• Améliorer et sécuriser les délais de paiement : on
estime en France à 20 milliards d’€uros le montant du
retard de paiement dont 80% sont portés par les
TPE/PME.
E. Les bulletins de paye électroniques
1) Cadre juridique
Depuis le 1/01/2017, l'employeur du secteur privé peut, si le salarié
ne s'y oppose pas, lui remettre un bulletin de paie sous format
électronique.
2) Avantages et inconvénients
III. Langage à balises d’échange de données de gestion
Les langages à balises est permettent de décrire à la fois
la structure (mise en forme) et le contenu.
Les langages à balises les plus connus sont:
Le HTML (création de pages web Le XML facilitant les échanges de
affichables sur un navigateur) données entre machines et applications
Le XML: eXtensible Markup Language permet le transport des
données sur le web et est compatible avec toutes les plateformes.
Il est extensible car il permet de créer ses propres balises
(métalangage) dans le respect de la syntaxe (ouverture et
fermeture des balises). Une balise porte un nom qui est entouré
de chevrons: ex: <Titre>L’amie prodigieuse</Titre> annonce un
titre contenu entre une balise ouvrante et une balise fermante.
Ses avantages: universel, lisible, extensible, intégrable, portable et
déployable.

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III. Langage à balises d’échange de données de gestion
Exemple 1:

Balises
ouvrantes Balises
fermantes

Arborescence Les balises fonctionnent par paires

L'arborescence du document memo signifie:


Dans le mémo, on indique le nom de l'émetteur (Raoul Lefrançois) et du ou des
destinataires (ici, il y a 2 destinataires), la date et le message.
Concernant le message, il a un niveau confidentiel et le contenu concerne un rendez-vous.
Règles de nommage des balises:
- pas d'espaces, éviter les caractères -,.;<>ainsi que les lettres xml en début de nom
- Peut contenir lettres, chiffres ou caractères spéciaux autres que ci-dessus
- Doit obligatoirement débuter par une lettre ou un underscore (_).
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III. Langage à balises d’échange de données de gestion
Structure d'un document XML:
• prologue: Le prologue correspond à la première ligne de votre
document XML. Il donne des informations de traitement:
• La version: 2 versions : 1.0 et 1.1 mais la plus utilisée est la 1.0
• Le jeu de caractères: Par défaut, l'encodage de XML est l'UTF-8 mais
l'éditeur de texte peut aussi l'enregistrer en ISO8859-1.
Exemple 2:
prologue
Résultat:
<?xml version=“1.0” encoding=“UTF-8” ?>
<ca2019> Zone géographique A
<titre>Zone géographique A</titre>
Trimestre 1 130 000 €
<trimestre1>130000€</trimestre1>
<trimestre2>173000€</trimestre2>
corps Trimestre 2 173 000 €
</ca2019>

• Le corps: Ensemble des balises qui décrivent les données.


Règle à respecter: une balise en paires unique doit contenir
toutes les autres. Cette balise est appelée élément racine du
corps. Ici, c'est la balise <ca2019>.

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III. Langage à balises d’échange de données de gestion
Fichier au format XML Commentaire
<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> Prologue avec la version du format XML et le jeu de
<dataroot> caractères
<clients> Ouverture de la balise <dataroot> (élément racine)
<numClient>1</numClient>
<civilite>Madame</civilite> Ensemble des balises qui structure les données
<nom>DUMAS</nom>
<prenom>Sandrine</prenom> Exemple :
<adresse>5 allée des Tilleuls</adresse>
<codePostal>75010</codePostal> La balise <nom> … </nom> permet d’identifier les
<ville>PARIS</ville> valeurs concernant les noms des clients.
<pays>France</pays>
</clients>
<clients>
<numClient>2</numClient>
<civilite>Monsieur</civilite>
<nom>MORIN</nom>
<prenom>Hervé</prenom>
<adresse>North avenue 44</adresse>
<codePostal>TW9 3</codePostal>
<ville>KEW</ville>
<pays>Grande-Bretagne</pays>
</clients>
</dataroot> Fermeture de la balise </dataroot>

EXEMPLE : Liste de clients à importer au format XML


Résultat de l’importation des données dans le tableur :
NumClient Civilite Nom Prenom Adresse CodePostal Ville Pays
1 Madame DUMAS Sandrine 5 allée de Tilleuls 75010 PARIS France
2 Monsieur MORIN Hervé North avenue 44 TW9 3 KEW Grande-
Bretagne

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