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Louis Niglio

DA SAUSS

Fonctions
de plusieurs
variables
Rappels de cours
Questions de réflexion
Exercices d'entraînement

_ Apprendre, comprendre et appliquer


pour réussir ses examens,
grâce aux conseils de l'auteur,
… etàun travail assidu |

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HOD LA ROCHELLE

Fonctions
de plusieurs variables
Fonctions
de plusieurs variables
Rappels de cours
Questions de réflexion
Exercices d'entraînement

Louis Niglio
Maître de conférences
à l'université du Vaucluse (centre d'Avignon)

Conseiller éditorial
Daniel Fredon
Université de Limoges

DUNOD
Dans la série « TD »

Chimie organique, Paul Arnaud


Thermodynamique chimique, Alain Gruger
Électrostatique et conduction, Jean-Marc Poitevin
Magnétisme et ondes, Jean-Marc Poitevin
Électrocinétique, André Savary
Électronique, Yves Granjon
Mécanique du point, Franck Biet et al.
Thermodynamique, Claude Coulon et al.
Optique, Jean-Paul Parisot et al.
Probabilités - Statistiques, François Dress
Maths pour la physique, tome 1, Daniel Fredon et al.

Illustration de couverture :
Rachid Maraï

Ce pictogramme mérite une explica- ments d'enseignement supérieur, provo-


tion. Son objet est d'alerter le lecteur quant une baisse brutale des achats de
sur la menace que représente pour livres et de revues, au point que la possi-
l'avenir de l'écrit, particulière- bilité même pour les auteurs de
ment dans le domaine de l'édi- créer des œuvres nouvelles et
tion technique et universitaire, de les faire éditer correctement
le développement massif du est aujourd'hui menacée.
photocopillage. Nous rappelons donc que
Le Code de la propriété intel: toute reproduction, partielle ou
lectuelle du 1er juillet 1992 LE PHOTOCOPLLAGE totale, de la présente publica-
interdit en effet expressément la TUE LE LIVRE tion est interdite sans autorisc-
photocopie à usage collectif sans autori- tion du Centre français d'exploitation du
sation des ayants droit. Or, cette pra- droit de copie {CFC, 20 rue des Grands-
tique s'est généralisée dans les établisse- Augustins, 75006 Paris].

© Dunod, Paris, 1998


ISBN 2 10 003959 8

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans


le consentement
de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite selon le
Code de la pro-
priété intellectuelle (Art L 122-4) et constitue une contrefaçon réprimée
par le Code
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ns strictement
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utilisation collective, ainsi
que les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique,
pédagogique
ou d’information de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées,
sous réserve, toutefois,
du respect des dispositions des articles L 122-10 à L 122-12 du même
Code, relatives
à la reproduction par reprographie. ,
Sommaire

Avant-propos VII

TD 1 * Topologie d'un R espace vectoriel —

L'essentiel du cours
Pouvez-vous répondre ?
Questions de réflexion
Entraînement
Solutions SNRONOU

TD 2 « Continuité. Connexité
L'essentiel du cours 19
Pouvez-vous répondre ? 23
Questions de réflexion 24
Entraînement 25
Solutions 26

TD 3 « Calcul différentiel 34
L'essentiel du cours 34
Pouvez-vous répondre ? AT
Questions de réflexion 42
Entraînement 43
Solutions 46

TD4e Extrema des fonctions 61


L'essentiel du cours 61
Pouvez-vous répondre ? 65
Questions de réflexion 66
Entraînement 67
Solutions 68

84
TD 5 + Intégrales multiples
L'essentiel du cours 84
Pouvez-vous répondre ? 90
Questions de réflexion 91
Entraînement
91
93
délit.
autorisée
photocopie
La
Dunod.
©un
est
non Solutions
VI TD Fonctions de plusieurs variables

TD 6 + Formes différentielles. Intégrales curvilignes 105


L'essentiel du cours 105
Pouvez-vous répondre ? 109
Questions de réflexion | 110
Entraînement LIT
Solutions 113

TD 7 + Séries numériques 121


L'essentiel du cours 121
Pouvez-vous répondre ? 126
Questions de réflexion 127
Entraînement 128
Solutions 129

TD 8 * Suites et séries de fonctions 143


L'essentiel du cours 143
Pouvez-vous répondre ? 148
Entraînement 149
Solutions 151

TD 9 « Séries entières 158


L'essentiel du cours 158
Pouvez-vous répondre ? 161
Questions de réflexion 162
Entraînement 163
Solutions 164

TD 10 + intégrales dépendant d'un paramètre 175


L'essentiel du cours .17%
Pouvez-vous répondre ? 179
Entraînement
179
Solutions
180
TD 11 « Séries de Fourier 190
L'essentiel du cours
190
Pouvez-vous répondre ? 193
Questions de réflexion 194
Entraînement 195
Solutions 196
Sujets d'examen 206
Énoncés
206
Solutions 210
Index
215
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Avant-propos

Félicitations, vous voici en deuxième année d'université. Vous avez donc acquis des
connaissances, des techniques, et une méthode de travail sur lesquelles vous pourrez
vous appuyer.
Mais si vous pensez, comme un certain nombre d'étudiants, que des théorèmes exis-
tent pour traiter toutes les situations, ou qu’il suffira de remplacer des lettres par des
chiffres dans des formules «mathématiques », il vous faudra revenir sur cette opinion.
Beaucoup de points du programme, par nature, demandent une certaine compréhen-
sion du cours et un peu d'initiative, et résistent avec obstination à l’application méca-
nique de résultats. C’est un fait, et nul n’y peut rien.
Bien sûr cela peut paraître plus difficile, c’est aussi plus intéressant.
Le conseil majeur que j'ai envie de vous donner : si vous cherchez la solution d’un
exercice, ne vous attendez pas à la trouver, chaque fois, en quelques minutes, et ne
zappez pas trop vite sur un autre programme en attendant d’avoir un corrigé. Il n’est
pas anormal de rester longtemps sans rien trouver, surtout sur un sujet nouveau.
Analysez bien votre énoncé, reprenez le cours et les exemples traités. Il faut parfois
plusieurs heures et ce n’est pas du temps perdu.
Organisez votre travail de manière à consacrer au moins deux heures d’un seul tenant
à une discipline, car la concentration sur un sujet est indispensable. Sinon vous vous
limiterez à du superficiel et vous aurez bien vite tout oublié.
Une autre suggestion: expliquez à un autre étudiant, soit la solution d’un exercice,
soit ce qui vous empêche de la trouver. Dans cette situation, il est fréquent que vos
efforts d'explication vous permettent, vous-même, de mieux comprendre ce que vous
faites, ou ce qui vous gêne.
Voilà. Alors bon courage.
* Topologie d'un
” R'espace vectoriel
FE

ae

& L'ESSENTIEL DU COURS

Introduction

Qu'est-ce que la topologie ? En fait vous en avez déjà fait mais, comme monsieur
Jourdain de la prose, sans le savoir. En effet l’ensemble de définition D d'une
fonction f d’une variable réelle est en général une réunion d'intervalles, et
l'étude de fse fait intervalle par intervalle, avec valeurs aux bornes à droite et à
gauche. Seule intervient réellement l'expression de f(x) pour x donné, la confi-
guration (la topologie) d’un intervalle étant suffisamment simple pour ne pas s'y
attarder. Le fait nouveau essentiel pour un étudiant venant de première année
d'université est le suivant: étant donné une fonction f : D — R de «plusieurs
variables », latopologie du domaine de définition D jouera un aussi grand rôle
def:
ue l'expression eus |

Norme et distance

Définition 1
On appelle norme dans R? toute application de R? dans R, notée x ||x||, et
vérifiant les propriétés suivantes.
1) Pour tout x e RP, x >0et xl =0=— x =0;
2) Pour tout x € RP et tout y e RW, [x+yll < IIxll + ||;
3) Pour tout x e Rettout A ER, [fAx| < Al: |x||.
délit.
photocopie
autorisée
Dunod.
©un
La
est
non
2 | TD Fonctions de plusieurs variables

Des trois propriétés précédentes on déduit :

GxER”) VER) [(xll 1x1) < IIxl + 1x]


On utilise généralement trois normes dites usuelles définies respectivement pour
x= (008%) au moyen des formules |x| = ((x1)? +...+(x?}2): 1 (norme eucli-.
dienne), |x|| = max (|x!|,.…,|x?|), [xl] = 1x1] +... + LA8
Dans la pratique on est amené à travailler avec la structure affine de R?. Disons,
pour simplifier, à considérer les éléments de R? comme des points sur lesquels
opèrent des vecteurs. On obtient alors la notion de distance:

Définition 2
Soit x ++ ||x|| une norme dans RP, a et b deux points de RP. On appelle distance de
a à b déduite de la norme, et on note d(a, b), la norme du vecteur d'origine a et d’ex-
trémité b, soit d(a,b) = ||b — al = ||a — b||.

La propriété de la fonction distance la plus intuitive, et la plus utilisée, est l’in-


égalité triangulaire:

VaeRP VbER VER d(ac)<d(a,b)+d(b,c)

2.1 Boules, sphères

Définition 3
Soit xt ||x|| une norme dans RP. Soit a un point de RP et r un nombre réel
strictement positif. On appelle boule ouverte (resp. boule fermée, resp. sphère) de
centre a et de rayon r, et l’on note B(a,r) (resp. B'(a,r), resp. S(a,r)), l'ensemble
des points x de RP tels que d(a, x) = ||x — al| <r (resp. d(a,x) = ||x — all <r, resp.
d(a,x) = x —-al| =r).

2.2 Équivalence des normes dans KR?

Théorème 1
Étant donné deux normes Il Î1 et || |l2 dans IRP, il existe des nombres
a, B stricte-
ment positifs tels que

VxER alxl1 < |xll2 < Blixlla,

On exprime ce fait en disant que deux normes quelconques


dans KR? sont équi-
valentes. Le fait fondamental est le suivant : étant donné
deux normes || |; et
|| |]2 dans R?, et une boule B;(a, r) pour || ||1, il existe une boule
de centre 4 pour
|| | contenue dans B;(a, r) et réciproquement.
TD 1 « Topologie d'un R espace vectoriel 3

3. Ouverts dans KR?

Définition 4
Soit U une partie de R et x + ||\x|| une norme. On dit que U est un ouvert pour la
norme si, pour tout point a € U, on peut trouver un nombre r strictement positif tel
que la boule ouverte de centre a et de rayon r soit contenue dans U.

La définition d'ensemble ouvert recouvre l’idée «naïve» de variables indépen-


dantes. Par exemple, soit U un ouvert de R?, (a, b) un point de U, on dit que le
_point (x = 4+h,y = b+k) est obtenu à partir du point (a, b) par accroissement de
variable (h,k) (dans R?).
Comme U est ouvert il existe un nombre r > 0 tel que |h| < r et |[k| < r entraîne
(x, y) € U. Ainsi, si f est une fonction définie sur U, f(x, y) sera défini quels que
_soient x et y, pourvu que (x, y) soit suffisamment proche de (a, b) au sens de la
norme choisie.
Il résulte du commentaire suivant le théorème 1 que si U est un ouvert pour une
norme, U est alors ouvert pour toute autre norme. Ainsi changer de norme
change la manière de mesurer les vecteurs (et peut simplifier certains calculs),
mais n’influe pas sur la nature d’un ouvert.

4. Position d'un point par rapport à une partie de KR’

Définition 5
Soit ACRetae F.
u
1) On dit que a est intérieur à A si on peut trouver un ouvert U CRtelqueae
LT GA,
e À.
2) On dit que a est adhérent à À si tout ouvert U C R? contenant a rencontr
contenant a
3) On dit que a est un point frontière de À si tout ouvert U C RP
rencontre à la fois A et le complémentaire de À.

5. Notion de limite

5.1 Limite de suite

Définition 6
On dit que la suite
Soit (Xnhen une suite de points de R? et || || une norme.
l lorsque n tend vers l'infini,
(Xnhnen tend vers l'E RP, ou encore que x, tend vers
entier N(e), dépendant de e,
si, pour tout nombre € > 0, on peut trouver un nombre
tel que la relation n > N entraîne Ilxn — À] < €.
délit.
photocopie
autorisée
est
Dunod.
La
©un
non
4 : TD Fonctions de plusieurs variables

Il existe d’autres définitions équivalentes en termes de boules (ouvertes ou


fermées) ou d’ouverts. La notion de limite, et la limite elle-même, ne dépendent
pas de la norme utilisée. En particulier, en utilisant la deuxième des normes
usuelles précédentes, on peut dire que x, tend vers = (1,….,lP) revient à dire
que, coordonnée par coordonnée, chaque x!, tend vers /'.
En conséquence la limite d’une suite est unique.

5.2 Limite de fonction

Définition 7
Soit f: D — RT une fonction définie sur une partie D de RP et a un point de RP adhé-
rent à D, l'un point de R1. On dit que f a pour limite 1 lorsque x tend vers a, ou encore
que f(x) tend vers l lorsque x tend vers a si, pour tout nombre € > O, il existe un
nombre ax(e) > 0 tel que ||x — a|| < «et x € D entraîne f(x) — I] < €.

Dans cette définition on convient de noter de la même manière la norme utilisée


dans R? et R, quelles qu’elles soient. On peut faire le même commentaire que
pour la limite d’une suite. On démontre un point très important : l’unicité de la
limite. Jusqu'à présent le lecteur peut penser qu'il n’y a rien de fondamentale-
ment différent du cas bien familier des fonctions d’une seule variable. Du
nouveau en voici.

5.3 Limite partielle

Proposition 1
Soit f: D — R une fonction définie sur une partie D de RP, a € R? un point adhé-
rent à D. Soit Di un sous-ensemble de D admettant lui aussi a comme
point adhé-
rent. Si ftend vers l lorque x tend vers a en restant dans D, alors ftend vers
la même
limite lorsque x tend vers a en restant dans Di.

6. Fermés de R’

Définition 8
On dit qu'une partie F de RP est fermée si elle vérifie l'une des proprié
tés suivantes,
qui sont équivalentes :
1) Le complémentaire R? \ F de F dans R est un ouvert.
2) Pour toute suite (xn}1eN de points de F convergente
(dans RP), la limite de cette
suite appartient à FE.

C’est bienentendu le point 2) précédent qui justifie le mieux


le choix du terme
«fermée» et qui est plus souvent utilisé dans les
applications.
TD 1 + Topologie d’un R espace vectoriel 5

7: Parties compactes de R’
La notion de base est celle de valeur d’adhérence.

Définition 9
On dit qu'une suite (xn}1en admet a € RP pour valeur d'adhérence si, pour tout
ouvert U de RP contenant a, il existe une infinité d'indices n tels que xn € U.

Avec cette notion, on rencontre celle de suite extraite. Il s’agit d’une suite obte-
nue en ne retenant que certains des x,, sans changer l’ordre dans lequel ils sont
“donnés; ce qui se formalise comme suit:

Définition 10
On appelle suite extraite de la suite (xn)eN toute suite (Yn}hen de la forme
Yn = Xo(n) Où PIN — N'est une fonction croissante.

Le point essentiel est qu’il revient au même de dire que, dans I, a est valeur
d’adhérence d’une suite (x,),eN ou que 4 est limite d’une suite extraite de cette
suite.

Définition 11
On dit qu'une partie de À © R” est compacte si et seulement si toute suite de points
de A possède dans À au moins une valeur d'adhérence.

bornées
On montre que les parties compactes de R? sont les parties fermées et
(théorème de Bolzano!-Weierstrass”).

catholique, il enseigna
1. BERNARD BOLZANO né à Prague (Tchéquie) (1781-1848). Prêtre en 1820 pour ses
à partir de 1805. Il fut destitué
la philosophie de la religion à Prague
idées non conform istes.
é aux questions des fondem ents. Ses
Comme logicien et mathématicien, il s’est consacr
travaux, en avance sur son tempset mal rédigés, n’ont été compris que plus tard.
gne) (1815-1897). En analyse,
2. KarL WEIERsTRASS né à Osterfelde (Westphalie, Allema
clarté sur des sujets obscurs pour ses contem-
il a apporté beaucoup de rigueur et de
ité d'une fonction avec epsilon.
porains. Par exemple, c'est lui qui a formalisé la continu
es réelles ou complexes et sur le calcul
Ses travaux portent sur les fonctions de variabl
une grande influen ce scienti fique par ses leçons à l'université
des variations. Il a exercé
de Berlin, publiées par ses auditeurs.
délit.
autorisée
photocopie
est
Dunod.
La
©un
non
TD Fonctions de plusieurs variables

(} POUVEZ-VOUS RÉPONDRE ?
Fate)

(Réponses à la fin du chapitre, page 10)

Vrai Faux

1. Soit U un ouvert de R?. Tout point de U est intérieur à U. CM

2. Soit F un fermé de R2. Tout point de F est adhérent à F. [] C]

3. Soit A une partie de R?. La frontière de A est une courbe qui


délimite À. GP
4. Un point a € RP est valeur d’adhérence d’une suite (Xn}neN Si
pour tout € > 0, il existe une infinité de x, tels que ||x1 — a|| < €. Etre
5. Soit X une P partie bornée de KP et (x;
neN une suite de P points de X. Montrer q que
cette suite admet au moins une valeur d’adhérence 4 € R?. Peut-on dire que X
est compact?

Le QUESTIONS DE RÉFLEXION

(Réponses à la fin du chapitre, page 10)

6. À propos de la définition d'un ouvert


Que devient la définition 4 du cours si on remplace «boule
ouverte de
centre a» par «boule fermée de centre a»?

7. Norme en dimension infinie


La définition 1 ne fait pas intervenir le fait que RP est de dimens
ion finie. On
peut la mettre en pratique dans un espace vectoriel de dimens
ion infinie et en
déduire une notion de topologie (ouverts, fermés, limites)
, mais certaines
propriétés vraies en dimension finie ne le sont plus en dimens
ion infinie.
En particulier, il n’est pas vrai que deux normes quelconques
sont équivalentes,
et on peut se trouver avec différentes notions de limite. En voici
un exemple.
Le R-espace vectoriel R[X] des polynômes à une indéte
rminée est de dimension
infinie.
TD 1 + Topologie d’un R espace vectoriel 7

Pour p=40+aX+::.+4X" on pose:

Ill = laol+lal+---+lanl et pla = max (aol lai : +, lanl).


On définit ainsi deux normes sur R[X] car la vérification des axiomes de norme
se fait en mettant en œuvre au plus deux polynômes.
On considère la suite de polynômes dans R[X] donnée par :

re et
nl fl

En étudiant la limite de ||p4 — (1+X)|1 et ||pn — (1+X)]2, montrer que p,


| tend vers 1 + X au sens de la norme || ||) mais pas au sens de la norme |||l1.

8. Espace compact en dimension infinie

Dans un espace de dimension infinie, un fermé borné est-il toujours compact?

6 ENTRAÎNEMENT

(Réponses à la fin du chapitre, page 11)

Application immédiate du cours

9. Limite dansR? et limites successives Vrai Faux


Soit f:(xy) f(x y) une fonction de deux variables. Pour
fixe x et NE ES
étudier la limite de f(x, y) lorsque (x, y) tend vers (a, b) je
4.
je fais tendre y vers b, puis j'étudie la limite lorsque x tend vers

de la fonction f définie par


10. Dessiner le domaine de définition D (dans R?)
Inx+In LE j
eu MXTNY. Préciser sa nature (ouvert, fermé ?).
AY,
e QN[0, 1]}.Préciser sa nature
471. Soit l'ensemble À = {@ yhe R?,xeQn[0,1],y
(ouvert, fermé ?). Déterminer sa frontière.
e S donnée en représentation
42. On considère dans le plan euclidien la courbe spiral
?).
polaire par r = (1,2). Nature de $ (ouvert, fermé
U un ouvert de RŸ, montrer que
13. Dans R° on identifie R? x {0} avec R?. Soit
délit.
autorisée
photocopie
est
Dunod.
La
©un
non
U N R2 est un ouvert de R.
8 TD Fonctions de plusieurs variables

14, Soit X une partie de RP, À un point de X et B un point de R? n'appartenant pas


à X. On appelle segment d’extrémités À et B l’ensemble [A, B] = {(1-f)A +#B,
t € [0,1]}. On introduit le sous-ensemble £ € [0,1] défini par:

E={tef0,1], (1—-u)A+uBEeX Vue f[0,t]}


et on note «à sa borne supérieure.
a) On suppose que « = 1. Montrer que B est un point frontière de X.
b) On suppose que x < 1. Montrer que C = (1 — x)A + xB est un point de la fron-
tière de X. On pourra étudier les deux cas C&Xet Ce X.
En déduire que tout segment joignant un point d’une partie X C KR? à un point
de son complémentaire contient au moins un point frontière (théorème des
douaniers).

Analyse de l'énoncé et conseils. Pour la question a) on pourra montrer que toute


boule de centre B contient des points de X: les points de [A, B] suffisamment proches
de B. Pour la deuxième partie de b) on s’intéressera plutôt aux points de la droite
(AC) situés entre C et B.
2
15. Montrer que la fonction définie par f(x, y) = ES tend vers zéro quand (x, y)
x2 + y2
tend vers l'origine.

16 Soit f la fonction définie par f(x, y) = "y - Étudier la limite quand (x, y) tend
x2 + 2
vers l’origine de la restriction de f à la droite d’équation y = 4x, a donné.
Montrer que f n’a pas de limite à l'origine.

Exercices et problèmes

17. Étudier la limite à l’origine de la fonction définie par f(x, y) = x — 3y? |


— ÿ
nn à
Analyse de l'énoncé et conseils, valable pour les exercic
es suivants. Pour montrer
l'existence d’une limite, l'application de la définit
ion nécessite la connaissance, à
priori, de cette limite. Si une limite existe, sa valeur
sera la même quand on restreint
à un sous-ensemble D; du domaine de définition de f
que l’on peut choisir avec
beaucoup de liberté. On se ramène ainsi souvent à l'étude
(plus familière) d’une
fonction d’une variable. En général on commence par
des droites et l’on en essaie
plusieurs, ou alors des courbes simples en imposant à
x et y de ne plus être indé-
pendants. Si on trouve des limites différentes en faisant
varier D, on peut affirmer
que f n'a pas de limite. Sinon, une fois la valeur « possibl
e» déterminée, on met en
œuvre la définition, en choisissant une norme qui permet
tra des calculs plus simples.

18. Soit f la fonction définie par f(x, y) = nu:

a) Étudier la limite quand (x, y) tend vers l’origine


de la restriction de f à la droite
d’équation y = ax, a donné.
TD 1 + Topologie d’un R espace vectoriel 9

b) Calculer la limite à l’origine de la restriction de f à la parabole d’équation


x + y = x? (dessiner le domaine de définition de f et positionner cette courbe).
c) Montrer que f n’a pas de limite à l’origine.

19. Donner la bonne réponse :dans l'exercice précédent le choix de la parabole a été
fait :
1) par hasard; 2) à la suite d’incantations particulières; 3) à la suite d’un raison-
nement.

20 Soit f : (x, y) + f(x, y) une fonction de deux variables définie sur Vrai Faux
un domaine admettant l’origine pour point adhérent. Si f a une RUE
limite sur chaque droite passant par l’origine contenue dans le
domaine et si cette limite est la même sur toutes les droites, alors
fa une limite comme fonction de deux variables.

21 Soit || |1 et || | deux normes sur R?. Étant donné deux parties A et B de R? on


pose d(4,B)= inf
inf [x—vyl1et d2(4,B)= inf _|x |.
xE A, yEeB xeA, yeB

a) On suppose que d;(4, B) = 0. Montrer que pour chaque entier n > 0 il existe
il
un x, dans À et un y, dans B tels que dj(xn, Yn) = |%n — Ynll1 < 24

b) En déduire que, pour tout e>0, il existe un entier n>0 tel que
IXn — Ynll2 < €
c) Montrer que d1(A, B) = 0 équivaut à d(A,B) = 0.
d) Montrer que si À est fermé et B compact, cette condition équivaut à
ANB +. Donner un exemple où A et B, fermés, sont tels que d1(4,B) = 0 et
ANB=S.

infé-
Analyse de l'énoncé et conseils. On mettra en œuvre la définition de borne
minoré, c'est-à-dir e le plus grand des minorants . Pour la
rieure d’un ensemble
de la suite des yx.
dernière question on pourra étudier une suite extraite, convenable,

le
22 Soit || || une norme sur RW, ae Ret BC R?. On appelle distance de a à B
nombre d(a,B) = inf la — y| qui sera noté simplement d par la suite. Pour
ye
1
< d+ Fu
chaque entier n > 0, on se donne un élément y# € B tel que ||a — yal|
B) = d(a, b).
a) On suppose B compact; montrer qu'il existe b € B tel que d(a,
B) = d(a,b).
b) On suppose B borné; montrer qu'il existe be KR? tel que d(a,
d(a, B) = d(a, b).
c) On suppose B fermé; montrer qu'il existe b € B tel que
délit.
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autorisée
Dunod.
La
est
©un
non
10 , TD Fonctions de plusieurs variables

d) On se place dans R? avec 4 = (0,1) et B= {1} x [-1, +1[. Pour chacune des
trois normes usuelles déterminer le (ou les) point(s) b possible(s).

Analyse de l'énoncé et conseils. Au début on s’inspirera de l'exercice précédent


pour utiliser la suite (/1)eN. Ensuite on modifiera convenablement la solution de la
question précédente en fonction de la situation.

SOLUTI ONS
ARR RER
RÉ ou a a

Pouvez-vous répondre ?
1» Vrai: c’est la définition même d’un ouvert.

2» Vrai, mais cela n’a rien à voir avec le fait que F soit fermé. Quels que soient À C RP
et a € À, toute boule B(4, r) de centre a contient 4 lui-même et B(a,r)N A n’est donc
pas vide et 4 est adhérent à A.
3> Faux: par exemple dans R? l’ensemble ([0, 1] x [0, 1]) U ([1, 2] x {0}), qui est fermé,
a pour frontière la réunion du bord du carré ([0,1] x [0,1]) et du segment
[1,2] x {0}. Voir aussi l'exercice 11 ci-après. Mais dans les cas que nous rencontre-
rons, par exemple pour un compact à bord à propos de la formule de Green-
Riemann, ce sera vrai.

4 Faux: bien relire la définition. Par exemple dans R la suite définie par Xn = (—1)" ne
prend que deux valeurs. En particulier 4 = 1 est valeur d’adhérence et il existe bien
une infinité d'indices n tels que xy — 1 = 0, ce sont les n pairs, ce qui correspond à
la seule valeur X2p = 1.
5” Dire que X est une partie bornée signifie que X est contenue dans une boule B que
l'on peut supposer fermée, donc compacte. La suite donnée (Xn}nhen est alors une
suite dans un compact, elle admet alors dans B au moins une valeur d’adhérence soit
a € B (et non pas nécessairement dans X).
Pour que X soit compacte il faut aussi que ce soit un fermé.

Questions de réflexion
6” La définition reste la même. En effet, si U est un ouvert au sens
de la définition 4, alors
pour tout point 4 de U on peut trouver r > 0 tel que la boule ouverte
B(a, r) soit
contenue dans U. Dans ce cas, la boule fermée B! (a,r/2) est aussi incluse dans
En résumé tout point de U est centre d’une boule fermée contenue U.
dans U.
Réciproquement, si on définit un ouvert LU comme une partie de
RP telle que tout
point de U est centre d’une boule fermée contenue dans U, alors la
boule ouverte de
même centre et de même rayon est aussi contenue dans U ; ainsi
U est un ouvert au
sens de la définition 4.
TD 1 à Topologie d'un R espace vectoriel 11

On peut faire la même remarque avec la définition de limite, écrite parfois avec une
inégalité au sens large (< €), parfois avec une inégalité au sens strict (< €).
TL 1
7»v Le calcul donne ||p1 — (1+ X)|1 = = Wien 1 qui ne tend pas vers zéro, et
LR
bn — (+ X)|2 = = qui tend vers zéro. Ainsi la suite de polynômes donnée

converge vers 1 + X au sens de la norme || |2 mais pas au sens de la norme || ||1.

Il est possible de montrer que la suite (p4)A n’a pas de limite pour la norme Il (11

Dans un espace vectoriel de dimension infinie, on peut concevoir l'existence d'une


suite bornée (x),en n'ayant pas de valeur d’adhérence. En voici un exemple.

Dans l’espace R[X] muni de la norme ||P|) = max |a;|, la suite (X”),en est dans la
É

sphère de rayon 1 car ||X"|} = 1 quel que soit n. Et, pour m + n, la distance entre
_X'et X" est |[X" — X") = 1.
Si la suite avait une valeur d’adhérence, elle admettrait une sous-suite convergente,
qui serait une suite de Cauchy. Ceci ne peut se produire car |X7 — X77|}2 ne peut être
rendu arbitrairement petit.
Un fermé borné n’est donc pas nécessairement compact dans un espace de dimen-
sion infinie.

Entraînement

9» Faux: d’une part, cela ne résulte en rien des définitions, d'autre part voir par exemple
l'exercice 18.

est
10> La fonction est définie pour x > 0,y > 0,x + y. Le domaine de définition D de f
donc le complémentaire dans le premier quadrant (axes exclus) de la bissectrice . Il
euclidienn e et considéron s un
s'agit d’un ouvert. En effet, prenons dans R? la norme
point (4, b) € D.
3 La distance euclidienne de ce point à la bissectrice est un
25 4) nombre d strictement positif. Soit r le plus petit des
a
; d a b
de la boule de
1,5
© nombres =, —, —: Si
733
(x,y)
À &Y)
est un
P point
1 centre (4, b) et de rayon r, alors x et y restent positifs et
0,5 (x, y) n’est pas sur la bissectrice. Autrement dit la boule
de centre (4, b) et de rayon r est contenue dans D.
05 15827;/505 : ;
On trouvera ci-contre cette boule pour la norme eucli-

3 dienne et pour la norme ||(x,y)|| = sup (Ix|, |y}).


e2 (a,G]b) nee Pa Fe
On peut aussi utiliser la notion de continuité, en antici-
un
pant sur le chapitre suivant pour montrer que D est
“- ouvert. Voici comment :
1
0,5 La fonction p1 : (x, y) + x de R? dans R est continue et
> 0} est p;—1 (J0,col), autre
=
05 1 1,5 2 25 3 l'ensemble
/
Uy _= {(x,y),x
délit.
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12 Ê TD Fonctions de plusieurs variables

ment dit image réciproque d’un ouvert de R par une fonction continue. C'est donc un
ouvert. De même U = {(x,y), y > 0} et Us = {(x, y),x # y}, ce dernier comme image réci-
proque de ] — 00, 0[ U ]0, + co par l'application continue (x, y) - x — y.
Comme D = Ui NU NU, D est un ouvert.

Vous avez compris?

Même problème avec les fonctions définies par:


. 1
d RP : b) f(x y) = vi DE ee
DE D)
Dfans EE, x2 y
efxy=VT X +7

Réponses :
a) Le complémentaire dans KR? de la droite d’équation

X
x +7 = 0 est un ouvert.
2

b) y ° La fonction est définie dans les angles


déterminés par les bissectrices qui contien-
nent l’axe des x, deuxième bissectrice exclue.
Son domaine de définition n’est ni ouvert, ni
X
fermé.

ÿ]
c) ° La fonction est définie en tout point non
situé sur les axes ou sur l’hyperbole d’équa-
x tion 1+xy=0. Son domaine de définition
1 est ouvert. :

d) L * La fonction est définie dans la partie du


plan située sous la parabole d’équation
DÉS parabole non comprise. Son domaine
X
de définition est ouvert.

e) e La fonction est définie dans le premier et troisième quadrant


, axes inclus,
sauf l’origine. Son domaine de définition n’est ni ouvert, ni fermé.

11 Prenons pour norme la norme définie par {|(x, y)|| = max(|x|, |y|).
Soit (4,b)€ A. Toute boule ouverte de centre (a,b)
est de la forme
Ja —r,a+r[x]b — r,b+7r[ et contient des points dont‘l’une
au moins des coordon-
nées est irrationnelle. Une telle boule ne peut être contenue dans
À.
TD 1 * Topologie d’un R espace vectoriel 13

Du ; : à à
Ainsi À n'est pas un ouvert, ni un fermé car son complémentaire n’est pas ouvert
pour la même raison.
La frontière de À est le carré [0, 1] x [0, 1], car toute boule centrée en un point de ce
carré contient des points de À et de son complémentaire.

12> S n'est pas yn ouvert car il ne peut contenir de


boules de R°.
Ce n’est pas un fermé non plus car l’origine du
plan, qui n’est pas sur la courbe, est limite d’une
suite de points de S (prendre 0 = —27n, avec
ñ 00).

F Vous avez compris


P ? F
, ; 0+1
Nature de la courbe donnée en coordonnées polaires par r = Der:
Réponse :

Cette courbe est asymptote au cercle de


centre l’origine et de rayon 1 car r tend
vers 1 quand 6 tend vers +oo ou —00.
Tout point de ce cercle est limite d'une
suite de points de la courbe sans être sur
cette courbe,

13> Si UNR? est vide, c’est un ouvert. Sinon, soit (4, b,0) e UN R°.
un réel r > 0
Utilisons la norme euclidienne, comme U est un ouvert de R°, il existe
la boule B dans R° de centre (4, b, 0) et de rayon r soit contenue dans U.
tel que
dans B,
La boule dans R? de centre (a, b,0) et de rayon rest trivialement contenue
le point (a, b) dans R° est bien centre d’une boule contenue dans UN R°.

l'existence
14> Remarquons d’abord que € est non vide car il contient À, ce qui justifie
du nombre «.
a) Donnons-nous une boule ouverte de centre B et de rayon r.
+uB du
Comme 1 est la borne supérieure de €, pour u <1 le point (i—u)A
est aussi dans la
segment [AÀ, B] appartient à X et si u est assez voisin de 1, ce point
boule donnée car sa distance à B

(A = w)4 +uB) — BI| = || — u)A — BJ = 11 — ulA — BI


est aussi petite que l’on veut.
délit.
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14 , TD Fonctions de plusieurs variables

Un telle boule rencontre donc à la fois X et son complémentaire puisque le point B,


centre de la boule, est dans le complémentaire de X.

b) Si le point C n'appartient pas à X, on se trouve dans la situation précédente et C


est un point frontière. Il reste à régler le cas où C € X.
Montrons qu'il existe un nombre v, (x < v < 1), arbitrairement proche de «, tel que

(1-v)A+0B
d X.
Raisonnons par l'absurde, supposons que (1 — v)A +vB € X pour tout v apparte-
x +
nant à un segment [a, B], & < f. Alors ÿ B appartiendrait à €, ce qui contredit la

définition de x comme borne supérieure de €.


En résumé, sur la droite (AB), le point C est dans X et il existe des points arbitrai-
rement proches de C qui ne sont pas dans X. Le point C est bien un point frontière.
Nous avons bien prouvé que tout segment joignant un point de X à un point de son
complémentaire contient au moins un point frontière.

15» Étudions la différence |f(x, y) — 0] = |f(x, y)|.


Posons x =rcos8 et y = rsin0. On obtient :

f(x, y)| = |r||(cos8 sin@ + sin? 8)| < 2}rl.

En utilisant la norme euclidienne (||(x, y)|| = |r|) on voit que, pour tout € > 0, la rela-
tion ||(x,y)|| < x = =entraîne f(x,y) — 0 < €.

16 > Calculons f sur la droite de pente a, d’équation y = ax. Pour x + 0,

f(x, ax) = ee E
L x2+4x2 1+42
On constate que f est constante sur cette droite, par conséquent, quand
x tend vers
a
0, f(x,f(x, ax) ax)tend
tend vers ——
a

Si f avait une limite / dans R?, ftendrait vers l en restriction à


toute droite et aurait
ainsi plusieurs limites suivant le choix de 4. Ceci contredit le théorèm
e d'unicité de
la limite, donc f n’a pas de limite dans le plan.

17» Étudions la limite suivant l’axe des abscisses. On obtient, pour


x #0, f(x, 0) = 1 et
quand x tend vers 0, cette quantité constante a pour limite le
nombre 1.
Étudions la limite suivant l’axe des ordonnées. On obtient, pour
y #0, f(0, y) = —3
qui tend vers —3 quand y tend vers 0.
Si f avait une limite dans le plan, cette limite vaudrait à la
fois 0 et —3, ce qui est
contradictoire.
Donc f n’a pas de limite dans le plan.
TD 1 + Topologie d'un R espace vectoriel 15

Vous avez compris ?

Étudier la limite à l’origine de la fonction f définie par :


3xy 3x — 2 AX+ 2
EAU) be re D) = TE à HOT Eee à

Réponse : dans chaque cas, pas de limite.

18> a) Si on cherche la limite def en restriction à une droite d’équation y = 4x, avec
a$— Fr rester dans le domaine, on est amené à étudier la limite, pour x tendant
vers 0, de:
ax? a
f(x, ax) =
x(+a) “1+a
et on trouve une limite nulle.

b) Le domaine de définition de la fonction est le


complémentaire de la droite d’équation
y+x=0, tangente à l’origine à la parabole
donnée. Étudions f sur cette parabole qui, hormis
l’origine, se trouve bien dans le domaine de défi-
nition de f:
2
e fa =2 = ED 2x1

qui tend vers —1 quand x tend vers 0.

c) Si f avait une limite dans le plan, cette limite


vaudrait à la fois 0 et —1, ce qui contredirait le
théorème d’unicité de la limite. Par conséquent f
n’a pas de limite à l’origine.

19 > Bien entendu le choix a été fait à la suite d’un raisonnement.


au
Il est important de «sentir» de manière intuitive le comportement de la fonction
d'arrêter une stratégie, puis de donner un résultat
voisinage de l’origine avant
correctement démontré.
dénomina-
L'expression de f(x, y) comporte un numérateur du second degré et un
degré, et le comport ement de f dépend de la petitesse relative de l'un
teur du premier
par rapport à l’autre.
que la limite est
S'il s'agissait d’une fonction d'une variable, on pourrait affirmer
dants, et la somme x +7
nulle. Mais ici x et y sont, dans une large mesure, indépen
= x?, en s’as-
peut être beaucoup plus petite que x ou y, d’où l’idée d'essayer x +7 de deux
le domaine le permet. L'expres sion de f est alors un quotient
surant que
expressions du second degré, ce qui change beaucou p de choses.
f près de sa singularité
Il n’est pas anormal non plus d'étudier le comportement de
x Fy.= 0:
délit.
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non
16 TD Fonctions de plusieurs variables

Vous avez compris ?


a) Dans cet exemple, déterminer un sous-ensemble du domaine de définition
de f sur lequel f tend vers l'infini. .
b) Étudier la limite à l’origine de la fonction définie par f(x, y) = ÿ.,
x+y
Réponses: a) par exemple la courbe d’équation x+y=x°; b) pas de limite.

20> Faux : par exemple la fonction étudiée dans l'exercice 18 a une limite nulle suivant
toute droite passant par l’origine, et pourtant n’a pas de limite.
Il convient, à propos des limites, de se défaire d’une pensée dynamique, largement
induite par l’étude des fonctions d’une variable.
La définition de limite est par essence statique, et le fait de «parcourir» différentes
courbes permet de montrer, comme nous l’avons vu, la non-existence d’une limite,
mais pas l'existence.

21» a) Par définition d1(A,B) est la borne inférieure du sous-ensemble de [0, + ool[
défini par:

E={x-yh,xeA,yeB}.
Comme cette borne inférieure, nulle, est le plus grand des minorants de
E, le nombre
àstrictement positif, ne peut être un minorant de E et donc il existe un élément
de
E, correspondant à: la distance entre un x, € A etun Yn € B, plus petit que 1
—:
n
b) On sait que les normes || ||1 et || ||2 sont équivalentes. En particulier il existe un
nombre & > 0 tel que :
Vx ERP , {xl2 < œfxll1.
: c 2e 1
Soit € > 0, si on choisit n € N tel que — < —E alors :
nl x

In — Ynll2 < x — ynl1 <a = €.


©) D'après ce qui précède, € ne minore pas F = {IIx — yl2 ; x € À; ye
B}.
Comme € est arbitraire, 0, qui est bien minorant de F, se trouve
être le plus grand
des minorants. Ainsi d)(A, B) = 0.
En permutant les normes || ||1 et || |l2 on montre de même que:

d}(A,B)=0 = d1(4,B)= 0.
d) Si B est compact, on peut extraire de la suite (Yn}nen une
suite (Vo(n)}neN conver-
gente. Posons par commodité z, = Yo(n) t Soit b € B la
limite de z,.
Nous allons montrer que b est aussi limite de la suite
définie par t, = Xp(n):
TD1 + Topologie d'un R espace vectoriel 17

Pour cela, montrons que d:(f;,b) tend vers zéro. On a la majoration :

1
di(tn, D) < di(tn, Zn) + di(zn, b) < fn) + di(2n, b).
L
Comme à et di(zn, b) tendent vers zéro, on a bien le résultat recherché.

L'ensemble À étant fermé, b, limite d’une suite de points de À est lui-même un point
de À. Ainsi À NB n'est pas vide car il contient b.
Il faut bien entendu chercher À et B parmi des fermés non bornés.
Par exemple dans R?, A=R x {O} et B={(x,y), xy — 1 =0}. L'hyperbole B est
asymptote à l’axe de x, donc leur distance est nulle, mais À et B ne se rencontrent
pas.

22° a) Comme B est compact, on peut extraire de la suite (y:)}4eN une suite (Vo(n)}neN
convergente. Posons par commodité Zn = Yo{n) €t SOit b € B la limite de z.
L'inégalité triangulaire permet d'écrire d(a,b) < d(a,zn) + d(Zn, b) soit :

1
d(a,
(a, b)b) < d + on) (Zn, b).b)
—— + d(zn,

Comme b € B on a aussi d < d(a,b) ; d’où la double inégalité :


1
(a, b) < d+
d < d(a,b) a
—— (Zn, b).D)
+ d(zn,

Si on fait tendre ñn vers +00, le membre de droite de la double inégalité tend vers d,
ce qui entraîne 4(a, b) = d.
On peut donner une autre démonstration de ce dernier point plus agréable, utilisant
la continuité de l’application x + d(a, x).
En effet, si zn tend vers b alors d(a, Zn) tend vers d(a, b). En passant à la limite dans
1
la double inégalité d < d(a,zn) < d + on obtient le résultat cherché.
p(n)
b) Dire que B est borné signifie que B est contenu dans une boule K que l’on peut
prendre fermée donc compacte.
Il existe
Les y, sont dans ce compact et on peut appliquer la question précédente.
dans B).
une suite extraite (Zn)AeN qui converge vers b € K (et non nécessairement
On montre comme ci-dessus (deuxième démonstration) que d = d(a, B).
centre 4 et de
c) Remarquons que, dès que n > 1, les y, sont dans la boule fermée de
est un fermé borné.
rayon d +1, donc dans l’intersection de cette boule avec B qui
On se trouve donc dans le cas traité en a) ci-dessus.
les points
d) Pour la norme définie par ||(x,y)|| = sup(Ix}, |y|) on remarque que tous distance
autres points de B étant à une
de {1} x [0, 1[ sont à la distance 1 de 4. Les
de {1} x [0,1[
supérieure, on peut donc prendre pour point b n'importe quel point
ainsi que le point de coordonnées (1,1),
délit.
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18 TD Fonctions de plusieurs variables

Pour la norme définie par ||(x,y)|| = |x| +{y| le


point de coordonnées (1,1) est à une distance
égale à 1 du point 4. Les autres points de B étant
à une distance supérieure, on voit que le seul
point b possible est celui de coordonnées (1, 1).
On remarque que ce point est adhérent à B mais
qu'il n’est pas dans B.
Pour la norme définie par {|(x,y)|| = 4/x2
+ y2
(norme euclidienne), on a les mêmes conclusions
que ci-dessus.
\ Continuité

1P Continuité

1.1 Fonction continue


L'intérêt de cette notion apparaît dans la définition suivante.

Définition 1
Soit f : D — IRA une fonction définie sur une partie D de RP. Soit a un point de D.
On dit que f est continue au point a si f(x) tend vers f(a) lorsque x tend vers a.
On dit que f est continue sur D si f est continue en chaque point de D.

En effet, si l’on sait qu’une fonction est continue, non seulement on pourra affir-
mer qu’elle a une limite, mais aussi déterminer cette limite simplement par le
calcul de la valeur de f.
La combinaison des deux résultats suivants permet de montrer que de
nombreuses fonctions sont continues .

Proposition 1
.
Les fonctions s et p de R? définies par s(x, y) = x + y et p(x, y) = xy sont continues

Proposition 2
La composée de deux fonctions continues est continue.

délit.
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20 À TD Fonctions de plusieurs variables

En particulier toute fonction polynôme (de plusieurs variables réelles) est conti-
nue. Citons encore un résultat d'utilisation fréquente.

Proposition 3
L'application (x, y) - d(x, y) = ||x — y|| de R? x RP dans R est continue.

1.2 Prolongement par continuité


Soit f : D — R7 une fonction définie sur une partie D de RP. Soit a un point
adhérent à D n’appartenant pas à D. Si fa une limite / lorsque x tend vers a on
peut étendre le domaine de définition de f à DU {a} en posant f(a) = 1. On dit
que l'on a prolongé f par continuité au point 4.

1.3 Un résultat important

Théorème 1
Soit f : R? — A; les propriétés suivantes sont équivalentes:
1) fest continue. EF
2) Pour tout ouvert U de R4, f (U) est ouvert de RP.
3) Pour tout fermé F de R1, FE est fermé de RP.
4) Pour toute suite (xy)yen de RP convergeant vers a, (F(xn)), en COnverge vers
f(a).

1.4 Homéomorphisme

Définition 2
Soit DCI, ACR?, f: D — À une fonction. On dit que f est un homéomor-
phisme si:
a) f est bijective.
b) f est continue.
c) la fonction réciproque de f est continue.

Il faut noter que a) et b) n’entraîne pas c) (voir exercice 18).

1.5 Fonction continue sur un compact

Théorème 2
Soit f : D — RT une fonction continue sur une paitie D CR
et A une partie
compacte de RP contenue dans D. Alors f(A) est une partie
compacte de RA.
TD 2 e Continuité. Connexité 21

Une conséquence immédiate de ce résultat (avec g = 1) est la suivante.

Théorème 3

Étant donné une fonction continue d'une partie compacte A C IR? à valeurs réelles,
cette fonction est bornée et atteint ses bornes.

Cela signifie qu’il existe au moins un point x" € À et au moins un point xy € À


tels que, pour tout x € À, on ait f(xm) < f(x) < f(xm).

1.6 Continuité uniforme

Définition 3
Soit f : D — R1 une fonction continue sur une partie D de RP, À une partie de D.
On dit que f est uniformément continue sur À si:

(Ve > O) (ae, À) > 0) ((va € A) (vx € A) (x — al < «= [f(x — Fa) < €)
Le nombre a(e, A) est appelé module d’uniforme continuité sur À.

Cette définition paraît en général quelque peu indigeste quand on la rencontre


pour la première fois et mérite un commentaire. On sait que pour tout point
a € À, f(x) tend vers f(a) lorsque x tend vers 4. On s'intéresse à la façon dont
f(x) tend vers f(a) pour tous les points de A, et la continuité est uniforme sur À
si € > 0 étant donné, on peut avoir la même valeur de & pour tout 4 € À. Le
point le plus important est de ne pas dissocier les groupes uniformément conti-
nue et sur À.
Il est utile de savoir formuler le fait qu’une fonction n’est pas uniformément
continue sur une partie donnée de son domaine:
SO D RA une fonction continue sur une partie D de RP, À une partie de D, si:
(Be > O) (Va > 0) ((a € À) (Rx € À) ([x — al] < œ et |f(x) — f(a)|l > )
alors f n'est pas uniformément continue sur À.
Cette proposition s'obtient par application des règles de logique formelle. Ces
règles nous disent que la proposition contraire d’une proposition s'obtient en
remplaçant le symbole Y par 3, le symbole 1 par V, et une propriété par sa néga-
tion. Le mot «formelles» signifie que l’on applique ce qui précède comme une
pas
formule sans chercher à comprendre, mais, pour une bonne maîtrise, il n’est
mauvais d'y réfléchir suffisamment pour se convaincr e que ce que nous écrivons
est conforme au «bon sens», lequel ne dispose pas de définition mathématique.
C’est là l’origine de la logique.
utile de faire
Quand on a affaire à une fonction d’une variable, il est souvent
intervenir l'égalité des accroissements finis.
alors il existe c Ela, I tel
Soit f : [a,b] — Rune fonction continue, dérivable sur ]a, bI,
délit.
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est
non que f(b) — f(a) = (b —aÿ(c).
22 TD Fonctions de plusieurs variables

Théorème 4

Soit f : D — R7 une fonction continue sur une partie D C R? et À une partie


compacte de RP contenue dans D; alors f est uniformément continue sur À.

1.7 Continuité uniforme d'une application linéaire


Soit une application linéaire u : R7 — Ret x #0 € R?. Une telle application est
continue car pour x € R? les coordonnées de y = u(x) sont des polynômes du
premier degré par rapport aux coordonnées de x.
u(x
Considérons le nombre r(x) = ral pour x #0, sa valeur ne change pas si on
remplace x par Ax (À € R). On peut donc se limiter à calculer r(x) pour ||x|| = 1,
quitte à diviser un vecteur x quelconque par sa norme.
La fonction v + r(v) = Iæ(o)| = ||4(v)|| de la sphère unité dans R est continue,
elle est donc bornée. Ill
La borne supérieure de cette fonction est appelée norme de u et se note Iu||. Sa
valeur dépend des normes que l’on utilise dans RP et R1. Si x € R? est un vecteur
quelconque on a |\u(x)|| < ||4|| |]x{].
Soit maintenant x € RP et a € R? quelconques. Comme est linéaire, on a
u(X) — u(a) = u(x — a) de sorte que ||u(x) — u(a)| = u(x — a)|| < [ul] |Ix — al.
sega: e E 2
Ainsi pour tout € > 0 la relation |[u(x — a)| < & = -—— entraîne |u(x — a)|| < €, ce
qui montre l'uniforme continuité de u. Ie]

Connexité

Ensemble connexe par arcs


La notion de base est celle d’arc continu. On dit qu’une partie l de RP est un arc
continu si on peut trouver une application continue y d’un intervalle [a, b] de R
dans RP dont l’image soit T. Il faut bien noter que Fest un objet géométrique, la
fonction y étant appelée un paramétrage (continu) de T. Un arc continu a une
infinité de paramétrages possibles. Les points À = Y(a) et B = y(b) sont les extré-
mités de l’arc y. La notion de continuité conduit à une notion topologique
intui-
tive d'ensemble «d’un seul tenant».

Définition 4
Soit E un sous-ensemble de RP. On dit que E est connexe par arcs si, étant donnés
deux points À et B de E, on peut trouver un arc continu T, d’extrémi
tés A et B, et
contenu dans E.
TD 2 e Continuité. Connexité 23

2.2 Image d'un connexe par arcs par une application continue

Théorème 5
Soit D CR? et f : D — R7 une fonction continue. Si D est connexe par arcs alors
f(D) est connexe par arcs.

2.3 Théorème des valeurs intermédiaires

Théorème 6

Soit f : D — R une fonction continue sur une partie D C RP connexe par arcs. Soit
A et B deux points de D. Pour tout nombre réel r compris entre f(A) et f(B) il existe
un point C de D tel que f(C)=r.

POUVEZ-VOUS RÉPONDRE ?

(Réponses à la fin du chapitre, page 26)

1. Soit D C R?, feet g deux fonctions continues de D dans R, g ne s'annulant pas

sur D. Montrer que la fonction (x,y) + ue est continue sur D.

Étudier la continuité de la fonction définie par f(x, y) = sup(x, y).

Soit f : D — R une fonction définie sur une partie D de KR, a € RP un point


de D. Si f admet une limite ! lorsque x tend vers 4, alors I = f(a).
Vrai [] Faux []

que U
Soit U € R° défini par U={(x 7,2), Ge +Wÿ — 1)(z — xy) > 0}. Montrer
est un ouvert.

: x + |x|| est
Soit x + |x|| une norme sur RP. Montrer que la fonction norme f
uniformément continue sur RP.
1
R n’est pas unifor-
Montrer que la fonction définie par f(x) = = de ]0, + co dans
mément continue sur ]0, + oo.

représentative de la
Analyse de l'énoncé et conseils. Quand on examine la courbe
x est voisin de zéro.
fonction, on constate que la pente devient très forte quand
cherche r à mettre en défaut l’uni-
Intuitivement, c'est près de l’origine qu'il faudra
forme continuité.
délit.
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Dunod.
est
La
©un
non
24 TD Fonctions de plusieurs variables

7. Soit f :10,1] — R une fonction continue, uniformément continue sur [a, + cl


pour tout 4 > 0 aussi petit que l’on veut. Alors f est uniformément continue sur
]0, + ol. Vrai [] Faux []

- Image d’un ouvert par une fonction continue


On considère la fonction f : R — R définie par f(x) = x?. Donner un exemple
d'intervalle ouvert 1 de R tel que f(1) ne soit pas un ouvert. Comparer avec le
théorème 1.

9 ;
Le QUESTIONS DE RÉFLEXION

(Réponses à la fin du chapitre, page 28)

- Image réciproque d’un fermé par une fonction continue


Soit dans R? l’ensemble D = (1 — co, 0[U]0, + co[) x [0, +oo[. On considère la

fonction f : D — R définie par f(x, y) = de.

Montrer que f est continue mais que l’image réciproque par f du fermé {1}
de R n’est pas un fermé de R?°. Comparer avec le théorème 1.

10. Image réciproque d’un compact par une fonction continue


Soit f : R? — R? une fonction continue et K une partie compacte de R.
eg
L'ensemble f (K) est-il compact ?

11 Le concept d’homéomorphisme
Du point de vue intuitif, deux parties de IR? homéomorphes ont des formes
« similaires ». On peut déformer continûment l’une pour obtenir
l’autre. C’est le
cas des dessins ci-dessous

M ane
Par contre, on ne voit pas, à priori, comment déformer continû
ment la lettre O
pour obtenir la lettre I sans couper le O; c’est-à-dire que ces deux
lettres ne
paraissent pas homéomorphes. Nous allons le prouver par l'absurd
e.
Assimilons la lettre O à un cercle C, et la lettre I à un
intervalle, par exemple
[0, 1], et supposons qu'il existe un difféomorphisme f : C —
[0,1].
Soit À € C tel que f(A)=0et BeCtel que f(B) = 1.
Ces points sont distincts car 0 + 1. Ils déterminent sur C deux
arcs C1 et C.
Montrer que la restriction de f à C1 est un homéomorphisme
de C: sur [0, 1]
et en déduire une contradiction.
TD 2 e Continuité. Connexité 25

@ ENTRAÎNEMENT
ere
mA

(Réponses à la fin du chapitre, page 29)

Application immédiate du cours

12. Étudier la limite à l’origine de la fonction définie par f(x, y) = É-

13. NET fonction définie par f(x, y) = _. peut se prolonger par


continuité à R°.

14. Étudier la continuité uniforme de la fonction définie par f(x, y) = x +y.

Analyse de l'énoncé et conseils, valable pour les exercices suivants. Si le domaine


de définition de la fonction est un compact, on sait que la fonction sera uniformément
continue sur son domaine. Il convient donc de s'intéresser au comportement de la
fonction en dehors d’un compact, soit vers l'infini si le domaine n’est pas borné, soit
vers une partie de la frontière qui n'appartient pas au domaine de définition, et de
voir si f(X) peut varier beaucoup quand x varie peu. Ensuite on procédera à une
mise en forme.

Exercices et problèmes

15. Étudier la continuité uniforme de la fonction définie par f(x) = —— .

16. Étudier la continuité uniforme de la fonction définie par f(x, y) = xy.

17. Étudier la continuité uniforme de la fonction définie par f(x, y) = sup(x, y).

18. Pour la topologie on identifie C à R?.


On considère l'application élévation au carré f :zr ZdelC dans C.
a) Montrer que cette application est continue.
b) Quelle est l’image du disque unité fermé D; de C?
c) Déterminer une partie À du disque unité telle que la restriction de f à À soit
bijective.
d) Étudier la continuité de la fonction réciproque de la restriction de f à Di.

19. Soit E l’espace vectoriel réel des polynômes de degré inférieur à n et F l'espace
vectoriel réel des polynômes dé degré inférieur à n +1.On prend dans Ë comme
dans F la norme définie par :

PI = leo + X ++ +let + +: + lan


a X"] = laol
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26 TD Fonctions de plusieurs variables

a) Soit u : E — F l'application linéaire définie par :


X2 xn+1
u(P) = u(ao +aX +. +anX") = 0x +m +... +4n
Le oi|
Calculer la norme de u.
b) Soit v : F — E l'application linéaire définie par :

v(P)= P'=a+2aX+...+(n+1)4,:1X"

Calculer la norme de v.
c) En déduire que ||v o u|| + [vi] - |[u{||.

SOLUTIONS
| —

Pouvez-vous répondre ?

1> La fonction (x, y) + f(x,


LAN y) est la composée des fonctions suivantes :
g
(x, y) + (f(x, y), gx, y)) de D dans R?,
(u,v) + (u, à de R x R* dans R x R*
et de la fonction produit de R? dans R.
Toutes ces fonctions étant continues, la fonction proposée est continue.

Il convient avant tout d'affiner l'expression de f(x, y).


Six>yonobtient f(xy)=x etsi x<y alors f(x, y)= y.
La droite d’équation y = x s’introduit naturellement et sur l’ouvert :

U={(xy) x > y}
ona f(xy)=x, qui est fonction continue de (x, ).
De même sur l’ouvert :
V={@y), x <y}
ona f(xy)=y, qui est fonction continue de (x, y).
Il reste à étudier la continuité en un point de la bissectrice, soit (a, a).
La différence f(x, y) — f(a, a) ne peut prendre que deux valeurs, soit x — a si x > y,
soit y — 4.
Prenons pour norme celle définie par ||(x, y)|| = sup(|x|, lyl).
Si on se donne un nombre € > 0, la relation ||(x, y) — (a,4)|| < x = € entraîne

f(x, y) — f(a,a)| < €. :


En résumé la fonction proposée est continue en tout point de R2.
TD 2 , Continuité. Connexité 27

3> Vrai : en effet, d’après la définition de limite, pour tout € > 0 on peut trouver un
nombre x > O tel que x € D et ||x — al] < & entraîne |f(x) — Il < €.
Si on prend x = 4 la quantité ||x — a|| est nulle, donc inférieure à tout & > 0.
En résumé on obtient que, pour tout € > 0, |f(a) —1| < €.
Par conséquent ||f(a) — 1|| = 0 soit f(a) = 1.
Ce que nous venons de voir peut paraître contraire à une vérité antérieure. Tout vient
du fait que la définition de limite utilisée n’est pas « 4 exclu ».

La fonction f de RŸ dans R définie par f(x, y, 2) = (x? + y? — 1)(z — xy) est une fonc-
tion polynôme, elle est donc continue. Comme U est l’image réciproque par f de l’ou-
vert ]0, +] de R, U est bien un ouvert de RS.
5r Soit x et 4 deux points de RP; alors f(x) — f(a) = ||x|| — |la||.
On sait que, quels que soient les vecteurs x et x’ dans RP, on a l'inégalité

[all — Te < Mix + x


En prenant x’ = —a on obtient :
[al — 1 — all} = [ll — Hall] < 1x — 2.
Ainsi, pour tout € > 0 la relation |x — a|| < & = € entraîne |f(x) — f(a)| < €.
En résumé la fonction f est uniformément continue sur R avec pour module d’uni-
forme continuité & = €.

Donnons-nous deux nombres positifs x et 4 (0 < x < 4) et étudions la différence :

fo -f@= |LT -21—


4-7

dans le but de la minorer en valeur absolue par un nombre fixe.


Nous allons montrer que, pour tout nombre & > 0, on peut trouver a et x (D<x<4)
tels que :
der
He CREME
REZ
1
œ
3 1
Prenons 4 = &, X = alors f(x) — f(a)| Re a Fil
2 Sy) %
2

Dans cette question, on peut supposer & < 1 ; on obtient bien f(x) — f(a)| > 1.
On remarquera que l’on peut s'arranger pour avoir un minorant autre que 1 pour
f(x) — f(a)| si on le souhaite.
On peut donner une autre démonstration en utilisant l'égalité des accroissements
finis pour la fonction x > x— dont la dérivée est —=;: ee
Soit x et a des nombres tels que 0 < x < 4, alors il existe un nombre c Ex, al tel que

d No 1.
An = (NT 4):
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est
un
non er: C
28 TD Fonctions de plusieurs variables

1)
D'où l’on obtient |— — -| > |x — a:
œ eee :
Pour tout æ > 0, si on prend 4 = & et x = 2’ cette inégalité devient 1 .

a 2

Il reste, comme dans la démonstration précédente, une petite discussion technique


sur & que le lecteur mettra au point à titre d'exercice.
Montrons que la fonction proposée est uniformément continue sur tout intervalle de
la forme [xo, + col.
Pour x et a donnés dans [xp, + | on a:
PEL =
F2
ax S
S
_x—al .

X a Xa XG2

4 ; 2 sd ai:
Soit £:> 0si [x — a] < à = exf alors ACTA dE.
On voit que x ne dépend ni de 4 ni de x. Il y a bien continuité uniforme sur [xp, + cf.

Vous avez compris?

Étudier la continuité uniforme des fonctions définies sur [0, + cf par:


a) fa) =»; b) (x) = V4.
Réponses : a) et b) f ne sont pas uniformément continues sur [0, + oo.

7» Faux: voir l'exercice précédent.


8» L'image par f de l'intervalle ] — 1, + 1[ par exemple est l'intervalle [0, 1[ qui n’est
pas un ouvert de R. Le théorème 1 concerne l’image réciproque d’un ouvert et non
l'image directe.

Questions de réflexion
9» fest continue sur D car composée de la fonction continue (x, y) É 5) de R?
dans R? et de la fonction produit de R? dans R. Æ
L'image réciproque par f de {1} est l’ensemble des points :

fa= {eu E Le : 1)
c'est-à-dire la parabole d’équation y = x? privée de l'origine.
Ce n’est pas un fermé de R? car l'origine, point adhérent à f (1), n’est pas dans
f Q).
À priori on pourrait penser que ce résultat est en contradiction avec le théorème
1.
En fait, il n’en est rien, car le théorème 1 concerne une fonction dont
le domaine de
définition est RP, et dans notre cas la fonction n’est définie que sur une partie de
R‘.
Le théorème ne s'applique donc pas.
En fait, on rencontre ici une notion un peu plus subtile que la topologie
de R?, à
savoir la topologie de D.
TD 2 « Continuité. Connexité 29

—1
En voici une approche. f (1) est un fermé de D (et non de R?) car son complémen-
taire U dans D est un ouvert de D, dans le sens suivant : pour tout (a, b) € U on peut
trouver un nombre r > 0 tel que la boule dans D, Bh{((a,b),r), ensemble des points
de D dont la distance à (a, b) est inférieure à r, soit contenue dans U.
Il est bon d’être conscient de ce genre de phénomène pour ne pas se trouver désem-
paré par une utilisation mal contrôlée du théorème 1.
10> On sait que K est un fermé borné de R?.
Tout ce que l’on peut dire de f (K), c’est qu’il s’agit d’un fermé de R?, mais qui n’a
aucune raison d’être borné. ;
Il est facile de donner un exemple où f (K) n’est pas compact en considérant la fonc-
tion constante égale à 1 de IR? dans R. Cette fonction est continue mais f (K), égal
à IR, nest pas compact. C’est quand même un fermé.

11» L'arc de cercle C1 est connexe par arc. Son image par la fonction continue f est
connexe par arc et contient 0 et 1. f(C1) est donc l'intervalle [0, 1] lui-même. Comme
f est un homéomorphisme, f est injective, donc bijective de C sur [0,1] et sa fonc-
tion réciproque est continue.
On peut faire le même raisonnement pour C2 et alors f(C1) = [0,1].
Un point de ]0, 1[ serait ainsi l’image par f de deux points distincts de C, l’un sur
C1, l’autre sur C2. Ce n’est pas possible car f est un homéomorphisme.
Il n'existe donc pas d’homéomorphisme de C sur [0,1].

Vous avez compris?


Montrer que les lettres T et I ne sont pas homéomorphes.

Entraînement

12> Le domaine de définition de la fonction f proposée est D = R* x R*.


x + siny
Introduisons la fonction h : R* — R définie par H(u) = ra

La fonction f est la composée de la fonction (x, y) > xy de D dans R'etdeh.

Comme ST tend vers 1, quand 4 tend vers 0, on peut prolonger h à R en une fonc-
tion À en posant h(0) = 1.
On constate alors que f est la restriction à D de la composée :

Fire xye y).


sa
Cette dernière fonction est continue car composée de deux fonctions continues, et
restriction f à D l’est aussi.
ésumé li ,y)=. di = 1.
f(x, y)= f(0,0)= h(0)
En EE (x, Dan 1 qu3) (x, 40, 0 dr el
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un
30 TD Fonctions de plusieurs variables

Vous avez compris?

NT 1 — cosxy
Étudier la limite à l’origine de la fonction définie par: f(x, y) = er

1
Réponse : f tend vers >.

13> Considérons la fonction continue h de R dans R donnée par :

hu) = si u#0 et h(0)=1.


La fonction à étudier a pour domaine de définition D le complémentaire dans R? de
la droite d’équation x + y = 0.
Cette fonction f est la restriction à D de la composée f de la fonction (x, Y)- x +y
de R? dans R et de H.
La fonction f est continue comme composée de fonctions continues, c’est donc le
prolongement cherché.
La fonction f se prolonge donc par continuité en lui donnant la valeur 1 en tout point
de la droite d’équation x + y = 0.
14> Soit (4, b) un point de R? et étudions

d=l@+y)-(@a+b)= 1x -4)+(y-b)|.
On a une majoration immédiate :

d<|x—a|+|y—bl|.
Nous utiliserons la norme définie par ||(x,y)|| = max(|x|, |yl).
sd ge 2 que pour
Il est immédiat 3 €
tout € > 0 la relation {||(x, y) — (a,b)|| < x = 5 entraîne
d'EvEx k
Ainsi la fonction somme est uniformément continue sur R2.
On peut aussi choisir pour norme celle qui est définie par ||(x,y)|| = [xl + lyl, ce qui
conduit à prendre & = €.
15> Commençons par prolonger par continuité la fonction à R en posant f(0) = 1.
On sait que cette fonction est uniformément continue sur tout compact, donc en
particulier sur l'intervalle [—2, +2] avec un module d’uniforme continuité que nous
noterons x(E).
Par ailleurs f est dérivable pour x + 0 de dérivée :

! —
XCOSX — sinx
f(x) = x2

Pour |x| >1,ona f'(x)| < Ds = ‘Lay CE


% [x
Montrons, à l’aide de l'égalité des accroissements finis, que fest uniformément
conti-
nue sur | — co, — 1] et sur [1, + ol.
TD 2 e Continuité. Connexité 31

En effet pour x et x’ supérieurs à 1 par exemple, il existe un nombre c compris entre


x et x’ tel que:
Ge) — FR) = 1x — «AP (c) < 2x — x.
Donc pour € > 0 donné la relation [x — x/| < œ2(€) = :entraîne |f(x) — f(x’) < €.
La fonction T est donc uniformément continue sur chacun des intervalles
]— 00, —1], [—2,2], [1, + col. Cela entraîne que f est uniformément continue sur R
avec pour module d'uniforme continuité œ(e) = min (x(e), x(e), 5)
En effet si x et x’ sont tels'que |x — x/| < «x, alors l'intervalle d’extrémités x et x’ sera
dans l’un des trois intervalles ] — oo, — 1], [—2,2], [1, +oof, la quantité |x — x’|
étant dans chaque cas inférieure au module d’uniforme continuité de l'intervalle,
(f(x) — f(x')| sera inférieur à €.
16> Soit (4, b) un point de R? et étudions :
d = |xy — ab| = |x(y — b) + b(x — a)|.
- Nous utiliserons la norme définie par ||(x, y)|| = max(|x|, (|).
Il apparaît que, même si on peut contrôler au moyen de la norme la petitesse de
ly — b| et |x — al, les facteurs |x| ou |b| peuvent être arbitrairement grands.
Pour cette raison nous nous proposons de montrer que la fonction produit n'est pas
uniformément continue sur R?.
Formulons tout d’abord la continuité uniforme sur R?° :

e>0) Got)>0) [&y-@bI<a—d=hxy-ab|<e


Ceci permet de formuler la proposition contraire :

(5e > 0) (Vx > 0) (x, y) (a, b) (IG, y) — (ab) < x et d = lxy — ab| > €)

Pour l'exercice proposé, nous utiliserons la norme définie par ||(x,y)|| = max(|x|, |[y|).
Nous allons choisir les points (x,y) et (a,b) judicieusement pour simplifier les
calculs. Prenons par exemple y = b >0et x >a > 0, alors d = b(x — a).
obtient :
On voit que, pour tout & > 0, si on prend de plus x=4+4@, b > a on

Ge,y)— (@b)l= x et d>1.

On a bien vérifié la deuxième proposition avec € = 1


Commentaire. On aurait pu, sans difficulté, choisir pour € n'importe quelle valeur autre
que 1.
donner une
17> On pourrait reprendre les calculs de l'exercice 2, mais nous allons
méthode plus rapide basée sur la formule suivante, souvent utile :
1
sup(x,y)= (x +y+lx — y).
Cette formule se vérifie sans difficulté. En effet,

six> y alors r—y=x—y et LA +y+x-y)= 5 +Y+x y) = 2


1 1

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32 TD Fonctions de plusieurs variables

1 1
Etsix<y, MyIey—x et GFyTx = )=-RFy+y
x Ev,
La fonction à étudier est composée de fonctions uniformément continues sur leur
domaine ; elle est donc uniformément continue sur R°.

a) Posons z = x +iy, alors z? = x? — y? + 2ixy.


Considérée comme application de R? dans R?, f s'écrit (x, y) + (x? — y?,2xy).
Les deux fonctions composantes de f sont des polynômes. Ce sont donc des fonc-
tions continues et f est continue.
b) Pour l'étude de la multiplication de C, il est plus commode d’utiliser la notion de
module et d’argument. Si r est le module et 6 l'argument de z, ce que l’on note
z = [r, 0], on sait que z2 = [r2, 20] de sorte que si r < 1 alors r<let l’image du
disque unité fermé D: est contenue dans D1.
s
C'est exactement Di car si Z = [p, x] € D1, Z a deux racines carrées x
z1 = [YP, 2] et
x Pre Re
z2 =[P, 7 +7] = —Z1 qui sont dans D; car leur module est inférieur ou égal à 1.
€) Sachant que deux nombres complexes opposés ont le même carré, si on cherche
une partie À C D sur laquelle f soit injective, cette partie a la propriété suivante :
si ZE À alors —-zgA
On peut proposer pour À la réunion du segment [0, 1] de l’axe réel et du demi-
disque ouvert {z=x+iy € C,|z| < 1 et y > 0}. Sur un tel ensemble f est injective et
tout point Z € Dj a bien un antécédent dans A.
On peut aussi choisir n'importe quel demi-disque ouvert de D: et l’un des deux
rayons qui le borde.
d) Soit g : Di — À la fonction réciproque de la restriction de fà À.
On peut considérer g comme fonction de D dans R?.
Si g était continue, l’image par g du compact D: de R?, qui est À, serait un compact
de R°. Ceci est faux car A n’est pas un fermé (tous les points du segment [—1, O[ de
l'axe réel sont des points adhérents à A et ne sont pas dans À).
Commentaire. Cette démonstration prouve l'intérêt des notions topologiques que nous avons
introduites. Toutes ces définitions n'ont pas qu'un rôle descriptif. Bien au contraire, elles
permettent de donner des démonstrations simples et efficaces.

Autre démonstration
Nous allons expliciter la fonction g. Soit Z e Di, Z=[p, x] avec 0 < x < 27,
alors
g(Z) est le nombre complexe z = [,/p, 5 Considérons la suite définie par
:
L
Zn = Lan ; = COS (2x :)+isin (2r- s)-
n n n

Cette suite tend vers cos(27) + isin(27) = 1 et S(Zn) =, HTT — %


k
nl
TD 2 e Continuité. Connexité EE)

Quand # tend vers l'infini g(Z1) tend vers —1 qui est différent de g(1) = 1.
Ainsi g n’est pas continue au point Z = 1, ni d’ailleurs en aucun point du segment
[0, 1] de l’axe réel.

19> a) Il s’agit de déterminer la borne supérieure de RE pour P + 0.


Cherchons d’abord un majorant. On a:
X2 xn+1
Iu(P)| = aXrm+:.+4
Un+1
ANA
2) n+1
nl

On voit immédiatement que |u(P)|| < [ao] + |a1| + --:+ [an] = ||P||, c'est-à-dire que
up) < 1 pour tout P.
ie Le
La norme de u est donc inférieure ou égale à 1. Montrons qu’elle vaut exactement 1.

En effet, si P = 1 (polynôme constant égal à 1), alors u(P) = X et


WP) _1_,
IP]
Le polynôme P = 1 réalise le maximum de
CP) sur la sphère unité.
(PI
b) Soit PE F, alors:

IoCP)I = Ile + 222X +222 + (0 + Dana] = Vel + 2la2l +22 + (+ Dana |


On voit immédiatement que, pour tout P:

Io(P) < Gr +1) (lait + + lane1l) = Gr + DPI


La norme de v est donc inférieure ou égale à n +1.
Cette norme vaut exactement n + 1 car si on prend P = X'Hon ax

v(P) = (n+ 1)X7 et Io(P)| _n+1 | +1.


Ii TS D
c) L'application v o u est l'identité de E. Sa norme est donc égale à 1. Par contre le
produit |v|| - ||] vaut n +1.

Vous avez compris?

Même exercice avec la norme définie par :

PI = llao+aX ++: +anX"|| = max (lol, lai, :::;lanl)


Réponse : mêmes résultats.

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un
non
_ Calcul
__différen tiel
SAR D D de na

é L' ESSENTIEL DU COURS

1. Dérivées partielles d'une fonction


1.1 Fonction de deux variables à valeurs réelles

Définition 1
Soit f : U — R une fonction définie sur un ouvert de R?, soit (a, b) un point de U.
On dit que f admet une dérivée partielle par rapport à x au point (a, b), ou encore que
f admet une dérivée partielle par rapport à la première variable au point (a, b), si la
fonction 4 : x + f(x, b) est dérivable pour x = a. -
Quand cela est réalisé, on appelle dérivée partielle de f au point a le nombre
@,(a). On note alors cette dérivée partielle FAC b) ou encore f}(a, b) et on a:

#
a b)== f;(a,b)= pois
ha:
On définit de même la notion de dérivée partielle par rapport à la deuxième
variable que l’on note srl
Ÿ b), ou encore f,(a, b), quand elle existe.

Si la fonction f admet des dérivées partielles en tout point (x,y) € U, on note


ces dérivées partielles
of
ax
of
y) et EE. y).

On définit ainsi deux fonctions de U dans R, notées 2 et se:


X y
TD 3 e Calcul différentiel 35

On dit que f est de classe C! sur U si elle est continue et si elle admet en tout
. PIE : Ô Ô
point (x, y) des dérivées partielles es y) et Le y) définissant des fonctions
continues sur U. x om

1.2 Dérivées partielles d'ordre 2


Considérons une fonction f : U — R admettant en chaque point (x, y) de U une
dérivée partielle of (x, y). On peut étudier l'existence de dérivées partielles pour
ôx
la fonction — : à)
Ôx
Si cette fonction admet sur U deux dérivées partielles, on note ne y) et
x
0?f of
duos (x, y) ces dérivées partielles au point (x,y). De même, si = admet sur U
: Ô2
des dérivées partielles, on note 3 À (x,y) et Pate y) ces dérivées partielles au
Ô
pe T£ .

0y?
point (x, y). es
On obtient ainsi quatre fonctions appelées dérivées partielles d'ordre 2 de f.

Théorème 1 (Théorème de Schwarz!) 2

Soit f : U — R une fonction admettant des dérivées partielles d'ordre 2, cel et


OyOx
d?f
continues sur un ouvert U de IR?, alors ces dérivées partielles sont égales.
Ox0y

r à 2.
On définit de la même manière des dérivées partielles d'ordre supérieu
partielle s
Une fonction de classe CX est une fonction dont toutes les dérivées
fonction
existent à l’ordre k et sont continues. Une fonction de classe C® est une
à n'importe
de classe C* quel que soit k. Le théorème précédent se généralise
quel ordre de dérivation.

1.3 Fonction de p variables à valeurs réelles


KR, a= (a, :::,4) un
Soit f : U — R une fonction définie sur un ouvert U de
ence de dérivées partielles
point de U. On définit comme précédemment l'exist
avoir p dérivées partielles
au point a. Si f est suffisamment régulière, elle peut
: Ô Ô
d'ordre 1 distinctes, que l’on note @ 41. 2 ou encore fx, (4) :::, fx,(a).
1 p
que 1, des fonc-
On définit de même des dérivées partielles d'ordre plus grand
e 1 se général ise à ce type de situa-
tions de classe CF, de classe C®. Le théorèm
tion.

(Allemagne) (1843-1921).
1 HERMANN ScHWARZ né à Hermsdorf unter Kynast de 1892, ses travaux sont
à partir
Professeur à l’université de Gôttingen, puis de Berlin partiel les et les fonctions
équati ons aux dérivée s
relatifs à l'analyse, en particulier les
analytiques.
délit.
autorisée
photocopie
est
Dunod.
La
©un
non
36 TD Fonctions de plusieurs variables

Si f : U — R? est une fonction définie sur un ouvert U de R? à valeurs vecto-


rielles, on définit de même la notion de dérivée partielle, à valeurs vectorielles.

1.4 Dérivée suivant un vecteur

Soit f : U — R7 une fonction définie sur un ouvert U de RP, a = (1, -::,49) un


point de U et v un vecteur de R?. On dit que f a une dérivée au point 4 suivant
1 EAES
le vecteur v si a Ua + hv) — f(a)] a une limite (finie) lorsque h tend vers 0 avec
h + 0.
Quand elle existe, cette dérivée se note f}(a). C’est un vecteur de R?. En particu-
lier les dérivées partielles d’une fonction sont des dérivées dans la direction des
vecteurs de la base canonique de R?.

1.5 Dérivée d'une intégrale dépendant d'un paramètre

Proposition 1
Soit I un intervalle ouvert et f : I x [a,b] — R une fonction continue admettant sur
I x [a, b] une dérivée partielle par rapport à x continue.
b
Alors la fonction F définie sur I par F(x) = \ f(x, ?) dt est dérivable, de dérivée:
a

b
F@= | (x, D dt.

2. Différentielles

L'idée fondamentale est d'approcher « au mieux » une fonction par une fonction
linéaire au voisinage d’un point.

2.1 Cas d’une fonction de deux variables à valeurs réelles

Définition 2
Soit f : U — R une fonction définie sur un ouvert U de R?, (a, b) € U. On dit que
f est différentiable au point (a,b) si on peut trouver une fonction linéaire
u:(h,k) + Ah+Bk de R° dans R, appelée différentielle de f en (a,b), satisfaisant
à la propriété suivante :
pour tout nombre € > O, il existe un nombre œ(e) > O tel que 0 < ||(h,k)|| < « et

(@+h,b+k)EU entraîne [f(a+h,b+k) — f(a,b) — (Ah


+ Bk)| < e||(h, k)|].
TD 3 e Calcul différentiel 37

On montre que si f est différentiable au point (a,b), alors elle est continue en
(a,b).
De plus f admet en ce point une dérivée partielle (a b) dont la valeur est À.
De même ay b) existe et a pour valeur B.

Une fonction peut avoir des dérivées partielles sans être différentiable mais:

Théorème 2

Soit f : U — R une fonction de classe C1 sur un ouvert de R?. Alors f est différen-
tiable en tout point de U.

2.2 Notation en dx, dy


Soit f : U — R une fonction de classe C1 sur un ouvert de R?. Sa différentielle en
un point (x, y) € U se note df(x, y). C'est l'application linéaire de R? dans R de
matrice Jf(x, y) = Ce y) Et y) |. Si on prend pour f la « fonction x », soit

(x, y) — x, sa différentielle se note dx. La matrice de dx est (1 0), elle ne


dépend pas du point (x, y). On définit de même dy, ce qui conduit à la notation
af= ax + 2 dy.

Fonction de plusieurs variables à valeurs vectorielles


Soit f:U—R7 une fonction définie sur un ouvert U de I. Pour
ma (AG, 1 ,Xph FE fai ii Xp)
X — (x1, SE Xp) e U, on note (f(x), Sr fax)
dans R, appe-
le vecteur f(x) € R1. On définit ainsi q fonctions fi, -..,f4 de U
lées fonctions composantes de f.

3.1 Fonction différentiable

Définition 3
et
Soit f:U—HR7 une fonction définie sur un ouvert U de RP
a si on peut trouver une
a= (a, :::,4p) € U. On dit que f est différentiable au point
u : R? — R, appelée différentielle de f en a, possédant la propriété
fonction linéaire
suivante :
> 0 tel que :
Pour tout nombre € > 0, il existe un nombre a(e)

O<G<æe atheu = |fa+k)-f@) "hs e|h||.

délit.
autorisée
photocopie
est
La
Dunod.
©un
non
38 TD Fonctions de plusieurs variables

3.2 Matrice jacobienne

Définition 4
Soit f: U — R? une fonction définie sur un ouvert U de RP, différentiable en
a E U, on appelle matrice jacobienne! de f au point a la matrice de sa différentielle
en a:

of] 0f1 of
Ôx: (a) 0x» ME 0Xp (a)

0f2 Ôf2 Ôf2


RIRE (a) pra (a)

Ô Ô Ô
Toy y
0x] Ôx)
5 (D

3.3 Différentielle d'une composée

Théorème 3
Soit f : U — R? une fonction définie sur un ouvert U © IR, différentiable en un
point xo € U. Soit @ : V — U une fonction définie sur un ouvert V € R", différen-
tiable en un point vo € V, tel que (vo) = xo.
Alors la composée f © @ de f et de @ est différentiable en vo et sa différentielle en ce
point est telle que :

d(f o @}(vo) = df(xo) © dp(vo).


En termes de matrices jacobiennes on a J(f o @Xvo) = Jf(xo) X Jp(vo).

4. Inégalité des accroissements finis


Comme en dimension 1 (voir 2.1.6.) il s’agit de montrer que l'accroissement
d’une fonction différentiable est contrôlé par la grandeur de sa différentielle.

1. CARL JACOBI né à Potsdam (Allemagne) (1804-1851). En analyse,


il est, avec Niels
ABEL, le fondateur de la théorie des fonctions elliptiques. On lui doit aussi des
avancées
sur les équations différentielles et sur les équations aux dérivées partielles.
En algèbre, il travaille sur les formes quadratiques et il est surtout célèbre
mémoire sur les déterminants fonctionnels, appelés aujourd’hui jacobiens
pour son
.
TD 3 « Calcul différentiel 39

Théorème 4

Soit f : U — R une fonction différentiable sur un ouvert de R?, a et b deux points


de U tels que le segment d'extrémités a et b soit contenu dans U. Si la norme ||df||
de la différentielle de f est majorée sur (a, b] par un nombre M on a l'inégalité:
If) — FC) < Mb — al.

> Théorème des fonctions inverses

Théorème 5
? 0

Soit f : U — R” une fonction de classe CL sur un ouvert de R". Soit a un point de


U tel que la différentielle df(a) de f en a soit inversible.
U, un ouvert V de R”
Alors il existe un ouvert U; contenant a et contenu dans
contenant b = f(a), une fonction g : V — U de classe C1 réciproque de la restric-
tion de f à Us.
n.
Si f est de classe C sur U, alors g est de classe CÈ sur son domaine de définitio

de sa matrice
On appelle déterminant jacobien de la fonction f le déterminant
cation du théo-
jacobienne. On le note: D(f:"fn) . Ainsi la condition d'appli
D(x1, DER
K k s ei . Dffi, fn) (4 CAE
rème, df(a) inversible, équivaut à ="
(a) 4 QUE)

Théorème des fonctions implicites


Fonction de deux variables
x et y ne sont pas indé-
L'idée de ce paragraphe est que, si deux variables réelles
le suffisamment régulière,
pendantes, mais liées par une relation différentiab , mais
l’autre
alors dans une certaine mesure, l’une est fonction différentiable de
on.
sans que l’on puisse donner explicitement cette foncti

Théorème 6
de R?. Soit (a,b) un point
Soit f : U — R une fonction de classe C1 sur un ouvert
Ô
de U tel que f(a,b) = 0 et Le b) + 0.
a, un intervalle ouvert ] contenant
Alors il existe un intervalle ouvert 1 contenant
:
b, une fonction g : I — ] de classe Cl tels que
MisreU,
=0 = y =).
2) Pour (x, y) € I x J on a l'équivalence : fa y)
és
De plus, si f est de classe CE alors g est de classe
délit.
autorisée
photocopie
est
La
Dunod.
©non
un
40 TD Fonctions de plusieurs variables

On a un résultat particulièrement intéressant : bien que l’on ne connaisse pas 2,


on est à même de calculer sa dérivée quand le théorème s'applique. Pour cela il
suffit de remarquer que, pour tout x € I, on a l'identité f(x, g(x)) = 0, qui, par
Ô
dérivation, donne Le, g(x)) + at .
g(x)) g'(x) = 0, ce qui permet de calculer non

g'(x), seulement pour x=4a, mais aussi en tout point de I où


:)Ë
# 0.

6.2 Fonction de trois variables

Théorème 7
Soit f : U — R une fonction de classe C! sur un ouvert de RS. Soit (a, b, c) un point
| PER
de U tel que f(a,b,c) =0 et de b,c) + O.

Alors il existe un ouvert U € R° contenant (a, b), un intervalle ouvert ] contenant


c, une fonction g : U1 — ] de classe C1 tels que:
1) x PELLE

2) Pour (x, y) € Ui x J on a l'équivalence : FR y2)=0 > z= (x, y).


De plus, si f est de classe C* alors g est de classe CX.

Dans ce cas, on peut aussi calculer les dérivées partielles de la fonction implicite g
quand le théorème s'applique. Il suffit de remarquer que pour tout (x, y) € Ui,
on a l'identité f(x, y, g(x, y)) = 0 que l’on dérive par rapport à x pour obtenir la
ns= (x,y,g(x, y)) + _of (x,y, gx, y) 08
relation où l’on
a, (7), d'où l'an tire
tresà (x, y).
>
En dérivant : 0g À
par rapport à y on trouve ay y) par le même moyen.

Calcul différentiel dans l'espace affine de dimension 3


Dans l’espace affine £3 de dimension 3 on appelle repère la donnée
— —
d’un point O
appelé origine et d’une base re j, k). À tout point Me £3 on
associe les
composantes du vecteur OM. On identifie ainsi £3 à RŸ, ce qui permet
de défi-
nir une topologie (norme, ouverts, limites.) dans &3 indépendante
du choix du
repère.
Si f est une fonction définie sur un ouvert U € £3, on obtient une
notion de diffé-
rentiabilité. La différentielle en un point d’une fonction différe
ntiable possède
une jacobienne dans chaque repère, et, si on effectue un change
ment de repère,
les matrices jacobiennes se transforment conformément
aux règles de l'algèbre
linéaire. Si on se place dans l'espace affine euclidien,
c’est-à-dire muni d’un
produit scalaire, on rencontre la notion de gradient d’une
fonction.
TD 3 e Calcul différentiel 41

Définition 5
met . - bed sr
Soit (O, 1, 7, k) un repère orthonormé et f : U — R une fonction différentiable
sur un ouvert U C &3.
On appelle gradient de f, et on note grad f le vecteur de composantes GEL_ à):

of
Le vecteur gradient d’une fonction MEET 2 re GS est un exemple de
tenseur. CES (1 %
Sa construction se fait dans un repère orthonormé particulier, mais le résultat ne
dépend pas du repère utilisé.

Quand f est différentiable, la dérivée de f dans la direction d’un vecteur V est


—— =
égale au produit scalaire gradf : V.

Si V est tangent à une surface f = constante (on dit que c’est une surface de
niveau de f), la dérivée directionnelle de f est alors nulle, c'est-à-dire que le

vecteur grad f est normal aux surfaces de niveau.

(Réponses à la fin du chapitre, page 46)

1. Soit g:R — R une fonction dérivable. On définit une fonction f de R? dans R


) - Montrer que f admet des dérivées partielles d'ordre 1;
en posant f(x, y) = seu
eye
les calculer en de get g/.

2. Soit g une fonction dérivable de KR dans R, on considère la fonction f, des deux


variables x et y, définie sur l’ouvert R° XR par f(x,y)=$8 (£).

of Ô
Montrer que f admet des dérivées partielles d'ordre 1. Calculer Fa + vT .

3. Existence et calcul des dérivées partielles de la fonction f définie par :


f(x, y) = arccos(1 + (x — y)?).

4. Étudier la différentiabilité de la fonction définie par :

fx y) = TT si (x, y) # (0,0) et f(0,0) = 0.


photocopie
délit.
Dunod.
autorisée
©est
La
un
non
42 TD Fonctions de plusieurs variables

. En coordonnées polaires dans le plan euclidien on a x =rcos0 Vrai Faux


0 1
et y =rsin0. On calcule Pneus 9 d'oùlon obtient de Lh EI
Ôr 0x cos®

df s'utilise dans les calculs


. Pour une fonction f d'une variable, la notation 4.
comme le quotient de df par dx.
L
Par exemple y = Udr SYNIOTS
dé à »(f)
Ô
En est-il de même pour la dérivée partielle à d’une fonction f de deux va-
riables ?

Soit f : R? — R une fonction différentiable. On définit une fonction g de R° dans


R par la formule g(f, x, y) = f(#x, ty). Montrer que g est différentiable.

Calculer 0g
a (2,5) 08
ar 2,5) 08
ax y), 0g
ax y).

. Soit f une fonction de classe C! sur un ouvert UCR?.Ons'in- Vrai Faux


téresse à la relation f(x, y) = 0. Soit (a,b) un point vérifiant la dd
relation f(a,b) = 0, mais tel que a b) = 0. Alors on ne peut
pas obtenir y comme fonction implicite de x au voisinage de
X=A4.

. Montrer que la relation x* + x? =y+ ÿ + ÿ = 1 définit y comme fonction de x


au voisinage du point (—1,1). Calculer a en ce point.

le QUESTIONS DE RÉFLEXION

(Réponses à la fin du chapitre, page 50)

10. Une question de dimension


Soit f : U — V une fonction définie sur un ouvert U de IR, à valeurs dans un
ouvert V de R?, différentiable au point 4 € U. On suppose que f admet une
fonction réciproque g : V — U différentiable au point b = f(a).

Montrer que p =.
TD 3 e Calcul différentiel 43

11. La notion de tenseur


En géométrie ou en mécanique on a un problème à étudier dans l’espace eucli-
dien &3, et on introduit à cette fin un repère, en général, orthonormal. Si on est
amené à effectuer des constructions particulières faisant intervenir le repère
choisi, on peut se poser la question de la réalité même de ces constructions dans
l’espace; plus précisément de la dépendance de ces constructions par rapport au
repère utilisé. Par exemple, si on construit un vecteur par la description de ses
composantes dans un repère, il faut que la même construction, mise en œuvre
dans un autre repère, donne un nouveau système de composantes qui obéisse à
la règle de changement de base d’un repère à l’autre. C’est en particulier le cas
du vecteur gradient.
da Rd Ti =
On pose I =cos6 i +sin6 j et J =-sin0 i +cos6j.

Établir la formule de changementde repère exprimant (X, Y) en fonction de


(y).
On se donne une fonction de points M (M) de E dans R. On note fix, y) et
P{X, Y) les expressions de f dans (O, i, j)et (O, 1, J).

Montrer que si f est différentiable alors f, l'est aussi et, que en tout point
M, on a:
SE Cyr ae . (&y}i
0= 3x
0pav
Y)L+
a.
MES
.

6 ENTRAÎNEMENT

(Réponses à la fin du chapitre, page 51)

Application immédiate du cours

12. Étudier la différentiabilité à l’origine de la fonction définie par :

fx, y) =
= XV ji (x,y)y 4 (0,0)
x2 + || 4
et (0,0)
7
=0À

. On commen-
Analyse de l'énoncé et conseils, valable pour les exercices suivants
(somme, compos ée.) peuvent être
cera par examiner si les théorèmes généraux
continui té, l'existen ce de dérivées partielle s (si elles sont
utilisés. Sinon on étudiera la
sur un ouvert la fonction y est différent iable), sinon, ou si cela est trop
continues e la
s en un point permet de connaîtr
difficile, la connaissance des dérivées partielle
différentielle possible en ce point.
délit.
photocopie
autorisée
La
Dunod.
©un
est
non
â4 ; TD Fonctions de plusieurs variables

s a . accroissement de fonction — différentielle


Ensuite on devra décider si - - tend ou non
| accroissement de variable||
vers zéro, et donner la démonstration appropriée.

13. Étudier la différentiabilité au point (4, 0) a + 0 de la fonction définie par : *

pe 2

14. Étudier suivant à € R la différentiabilité à l’origine de la fonction définie par :

Lansi (eu) # (0,0) et (0,1) 2= 0.


fa = Ed
15 Soit f et g deux fonctions d’une variable réelle, de classe C?.
On pose w(x, ft) = f(u)
+ g(v) avec u = x — at et v=x+at où a € [0, + of est un
paramètre.
: 0w d7w
Montrer que w est solution de l’équation des cordes vibrantes : STE a ve 0

16. Soit f : U — R une fonction de classe C! sur un ouvert U de R?.


2 2
Calculer Li + ê en coordonnées polaires.
0x 0y

Analyse de l'énoncé et conseils, valable pour les exercices suivants. Ici intervient
un problème de notation. Sur le plan strictement mathématique, en remplaçant x par
rcos6 et y par rsin6, on obtient une nouvelle fonction des variables r,0,
disons g, définie par g(r,8)=f(rcos6,rsin0), qui est la composée de
@:(r,8)- (rcos0,rsin@) de R° dans R? et de de
2 2
0 ()
Il s’agit alors d'exprimer (À) + (&) en fonction de 2 et “ss

Cette notation n'est pas en général utilisée en physique et en ue parce que


trop lourde. On fait un abus de notation en écrivant . à la place de F7.& et ainsi de
r r
suite, ce qui revient à écrire g(r, 0) = f(r cos 6, r sin 8) sous la forme f = g, confondant
ainsi fonction avec valeur prise par la fonction. C’est une source de difficulté pour un
débutant et nous vous conseillons de pratiquer les deux aspects.

Exercices et problèmes

17. Soit f:U —R une fonction de classe Cl sur un ouvert U de R°. On


passe en coordonnées polaires et on note g la fonction définie par
g(r, 0) = f(r cos 0, rsin 0).

Monte queM
fnCRE0SEC
00 cohbee ln
TD 3 » Calcul différentiel 45

7. ; : sà Ô
Analyse de l'énoncé et conseils. Nous avons déjà exprimé : et aof fonction de
Ô 0 . “ Li
_ et - Il suffit de dériver convenablement ces relations. Il y a deux méthodes
possibles. L'une consistant à partir du membre de droite pour arriver au membre de
gauche, qui est la plus facile ; l’autre de procéder en sens contraire. En général on est
placé dans cette deuxième situation quand on s'intéresse à A(f) et que l’on ne connaît
pas à l'avance le résultat. Cet exercice n’est pas facile et nous recommandons au
lecteur de ne pas regarder trop vite la solution et de consacrer le temps nécessaire à
l'obtention de la formule. :

18. Soit f :la, b[xIc df- R, notée (x,f)+ f(x, t), continue et admettant en chaque

point une dérivée partielle %fcontinue. Soit u et v deux fonctions dérivables de


a, b[ dans Ic,d[. Û
v(x )
On considère la fonction F :]la, b[— R définie par : F(x) = | f(x?) d?.
u(x)

Montrer que F est dérivable et calculer sa dérivée.

19 On considère l'application : R? — R° donnée par (x, y) = (x + y, xy). On pose


SE AU ét P=xy.

a) Quels sont les points (x, y) où le théorème des fonctions inverses s'applique
pour ? Calculer en ce point les dérivées partielles de x et y par rapport dns
ét'p:

b) On se place désormais au voisinage d’un tel point. Étant donné une fonction
différentiable f des variables x,y, on note g la fonction définie par
g(s,p) = f(x, y), obtenue en effectuant le changement de variables défini par
s=x+17y et p = xy.

ofN a of 08 . 08
Calculer ets Va, en fonction des dérivées partielles É et Sp de £.

Ô Ô
c) Quelles sont les fonctions f telles que _ — ve =x2 y?

d) Déterminer l’image de et un ouvert U, le plus grand possible, tel que


e ?
soit un homéomorphisme de U sur @(U). lu est-elle un difféomorphism
bissectrice
e) Peut-on inverser @ au voisinage d'un point de la première
x=Vy=4a?

de
20 Montrer que la relation eŸ + y? — xy — 3y + 2x = —1 définit y comme fonction
admet un déve-
x sur un voisinage du point (0,1). Montrer que cette fonction
ce déve-
loppement limité au voisinage de x = 0 à n'importe quel ordre. Calculer
loppement à l’ordre 2.
délit.
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La
est
non
46 TD Fonctions de plusieurs variables

21. Montrer que la relation x+y+2z+ sin xyz = 0 définit z comme fonction de x et
Oz
de y au voisinage du point (0,0, :à Calculer et . en ce point
Ôx Ôy PETE

22. On considère la fonction définie par f(x, y) = x?y + In(1 + y?).


a) Vérifier que le théorème des fonctions implicites ne s'applique pas à l’origine.
b) Montrer que, au voisinage de l’origine, l’ensemble T = {(x, y);f(x, y) = 0} est
constitué de l’axe des x et d’une courbe dont on déterminera la tangente à l’ori-
gine.
€) Combien existe-t-il de fonctions x — y(x) de classe C! ou de classe C2? sur un
intervalle 1 contenant 0, et telles que f(x, y(x)) = 0 pour tout x € 1?

PP PENORQNE
SOLUTIONS

Pouvez-vous répondre ?
1> Si on fixe la variable y, considérée ici comme un paramètre, alors la fonction
Lt
8@y) , composée de fonctions dérivables de la variable x, est dérivable. Sa
1+%ÿ
dérivée s'obtient suivant les règles de dérivation usuelles des fonctions d’une
variable :
of _ vg (Gxy)
2x Fr 1+%
De même si on fixe la variable x, considérée ici comme un paramètre, alors la fonc-

tion y+ se), composée de fonctions dérivables de la variable y, est dérivable.

En appliquant la formule de dérivation d’un quotient, on trouve :

PL
ou Ÿ)
2x8Gy)1+ (+yÿ
y?) — 2yg(xy)

2> Si on fixe la variable y, considérée ici comme un paramètre, alors la fonction


y 2 : 32 : 2
Aire (£ , composée de fonctions dérivables de la variable x, est dérivable pour
x # 0. Sa dérivée s'obtient suivant les règles de dérivation des fonctions d'une
variable :

Le
of
4 (0). X
TD 3 + Calcul différentiel A7

Ô
De même existe pour x + 0 et on trouve : = -g' (ET:

D'où le résultat:
APCE ET OL CEE
TANT ra EST
La fonction u + arccosu est définie pour —1 < u < 1. Donc f n’est définie que pour
x — y = 0. Son domaine de définition est une droite. Ce n’est pas un ouvert du plan
et les définitions du cours ne s'appliquent pas. Par ailleurs on voit bien que l'on ne
peut faire varier x en gardant y fixe.

En tout point distinct de l’origine la fonction proposée est composée de fonctions


différentiables, elle est donc différentiable. Étudions la continuité à l’origine de f. En
passant en coordonnées polaires on obtient :

rcos 0 sin 0
415) — = |r| cos 0 sin€.

Comme f(x, y)| < [rl ce nombre tend vers zéro quand (x, y) tend vers zéro, donc f
est continue à l’origine.
Étudions l'existence de dérivées partielles à l’origine. Pour y = 0 on a f(x,0)=0,
c'est une fonction constante de x donc dérivable de dérivée nulle. La symétrie de
f(x, y) entraîne la même conclusion pour l’autre dérivée partielle.
En résumé f admet à l’origine des dérivées partielles qui sont nulles.
Si f est différentiable à l’origine, sa différentielle ne peut être que l'application nulle.
hk :
Calculons f(h, k) — f(0,0) — O0.h — Ok = ———
. a PET h2 + k2
Ceci, qui tend bien vers 0, n’est pas un infiniment petit par rapport à ||(,k)||. En
effet, par exemple si h = k, on obtient :
1
hh)—f(0,0)
fG,h) 5 (|
—f(0, 0)—0.h—-0h=—>
d'une part, et d'autre part, en choisissant la norme IG, k)|| = sup(lhl,|k})), on a
(h,h)—f(0,0)—0.h—0h 1
|(h,h)|| = |A] de sorte que Î ne peut être rendu infé-
IG, h)| Dr
rieur à tout nombre €, même si |h| est petit.
la fonction :
Faux: le passage en coordonnées polaires consiste à faire intervenir

o:(r,0)- (x=rcos8,y= sine) de R° dans R?.


Ôr nt . à se
(x, y) + (r, @), c'est-à-dire
Le calcul de 2 signifie que l’on s'intéresse à une fonction
X
calcul de r et @ en fonction de
une fonction réciproque de , ou encore on part du
x et y, ce que l’on a déjà appris à faire.
r d'utiliser de tels calculs. En effet
Le théorème des fonctions inverses permet d'évite
@ est de classe C” et sa jacobienne est :
cosû —rsine
sin cos
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48 TD Fonctions de plusieurs variables

Si r # 0, on calcule commodément la matrice inverse à partir des relations :


dx = cos0 dr —rsin6 d@
dy = sin0 dr +rcos0 de
En exprimant dr et d8 en fonction de dx et dy, on trouve :
dr = cos6 dx +sin6 dy
os= —"sin0dx + 2cos 0 dy

D'où les dérivées partielles cherchées :


Ôr =cos06,
ONDES.
— =sine, —
00 1
= —-sin0,
00
on Le
0x 0y Ôx r it
Ô |
Il est donc faux de croire que _ = =

La réponse est non. C’est ce que montre l'exemple précédent.


Il y à une raison profonde à cela : pour une fonction dérivable d’une variable f sa
différentielle se note df = f'(x)dx.
En un point x c’est l'application linéaire h + f'(x)h de R dans R.
Autrement dit d(x) € L(R,R), espace vectoriel de dimension 1 dans lequel df(x) et
dx sont proportionnels. Ainsi ax) est bien défini.

Pour une fonction différentiable f de deux variables, df(x, y) est une application
linéaire de R? dans R, autrement dit df(x, y) € L(R?, R), espace vectoriel de
dimension 2 dans lequel df(x, y) et dx ne sont pas en général des vecteurs liés.
Leur quotient n’a aucune signification.

7% La fonction g est la composée des fonctions (f,x, y) (Éx, ty) de R° dans R? et


de f. Ces fonctions étant différentiables, leur composée g est aussi différentiable.
La jacobienne de g en (f,x,y) est le produit des jacobiennes des fonctions précé-
dentes, l'une calculée en (f, x, y) et l’autre au point (#x, ty) :

(Sex) ax y) ex) = (At ty) CH w) (3 0 A

D'où:

dg
. (Heu) us
= xa LA
(x, ty) + Va, ty).
En particulier :

08
D (123) on of
23,023) +33,(2,9) Prrosos
a 2,9) m0
= 235046) +32of (4,6)
et
ôg of (x ty).
ax X, y) = ta
TD 3 e Calcul différentiel 49

Dans la pratique les utilisateurs du calcul différentiel n’ont pas recours à l'écriture du
produit des matrices jacobiennes, trop lourd à mettre en œuvre. Ils préfèrent des
formules simplifiées ressemblant au cas d’une seule variable.
Le débutant, en cas d’hésitation, doit se reporter à l'écriture des jacobiennes. C'est le
résultat fondamental du cours.
Tous les sous-produits simplifés perdent de la précision et peuvent conduire à des
incompréhensions.
of di intervient, et non pas —— pour ceux
En tout cas c’est bien la dérivée partielle ax
qui auraient été tentés de poser u = tx. °X Otx
8» Faux : cela n’a rien à voir avec le calcul différentiel. Il s'agit simplement d'une ques-
tion de logique. Si les conditions d’application d’un théorème ne sont pas vérifées,
tout ce que l’on peut dire est que ce théorème ne s'applique pas.
0
Ceci étant dit, pour f définie par f(x, y) = ÿ — x2, on a bien # (0,0) = 0 et cepen-
1
dant on peut calculer y comme fonction de classe Clde x/soit y= (x2)5.

Posons f(x, y) = x + x y? —y+ a + ÿ — 1. On définit ainsi une fonction de classe


C1 (et même C®°). Appliquons le théorème des fonctions implicites au point (—1, 1).
Ô
On a bien, d’une part f(—1, 1) = 0, et d'autre part EL 1)=2+#0.

On sait qu’il existe un intervalle ouvert I contenant —1, un intervalle ] contenant 1,


une fonction g : I — ] de classe C® telle que, pour (x, y) € I x J on ait:

+ y + + = 1 y= ex).

En supposant que dans l'égalité x# + Ty y y neÿ = 1 on ait y= gx), on


obtient une identité pour x € I. Écrivons que la dérivée par rapport à x est identi-
quement nulle : |
4 + 3x2? + x (2yy) — y + 2yy + Sy =D
Calculée au point (—1,1), on a —4+3—27ÿ(—1) —y(—1)+2y(—1)+ 3y(—1) = 0
soit y'(—1) — 2:

Un tel calcul est en fait valable sur tout voisinage du point x = —1 sur lequel le coef-
4x3 + 3x2? ,
ficient de y/ ne s’annule pas. On trouve y = 2x3y + 2y + 3y2 — 1

Vous avez compris?


, HOT
Même exercice avec sinx + y cos y— 1 = 0 au point (> =);

Réponse : y’ (3) = (0.

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50 TD Fonctions de plusieurs variables

Questions de réflexion

10> Les fonctions f et g étant réciproques l’une de l’autre, on a les relations :

gof =idu etfog=idy.


En différentiant ces deux relations, l’une au point 4, l’autre au point b on trouve :

dg(b)o df(a)=idm et df(a) o dg(b) = idms


ce qui signifie que dg(b) et df(a) sont des applications linéaires réciproques l’une de
l’autre. L’algèbre linéaire nous enseigne que les espaces vectoriels correspondants
sont alors de même dimension, donc p = q.

Application. Dans l’espace, on pose souvent r = 1/x2 + y? +22.


O0 Or Or 0x Oy Oz Fr
On peut calculer
EE
— mais le calcul de termes tels que arte nue al vu
quelquefois entreprendre, n’a pas de sens car r définit une fonction de R° dans R
qui ne peut avoir une fonction réciproque différentiable.
11> Les, formules de changement de repère s’obtiennent à partir de l'égalité
pt +YT =xi +yÿ qui devient :

X(cos8 à +sin0 j )+Y(-sin0à +cos0)j )=x 1 +yj


ou encore :
(Xcos8 — Ysin8) à +(Xsin0 + Ycos0) j =x 5 +yj
d’où les relations demandées :
x = Xcos0 — Ysin® et y =Xsin0 + Ycos6.
Par définition: f2(X, Y) = fi(x, y).
Comme les formules de changement de repère sont différentiables, f>, composée de
l'application (X, Y) + (x, y) et de f est différentiable. En utilisant les formules de
différentiation des fonctions composées on obtient :

_. ,Y)= cure y) cos 8 + À, y}sin 0


et

2x 9 = À (x,yy(-sin 0) + DE y) cos0.
On a donc:
1e y) cos 0 + Spsine| T + [JA y—sin
0) +Ts y)cos0) TJ

= Tr, y{coseT — sin6 J ]+ “ y){sin0T +cos8


7°]
soit:
Lens VE + se NT = ee y)É + À yi,
TD 3 e Calcul différentiel 51

ce qui prouve que le vecteur gradient est conservé dans le changement de repère.
En général, en physique ou en mécanique, on rend ces formules plus lisibles en négli-
geant l'indication (X, Ÿ) ou (x, y) dans . Y) ou be y).
x

Entraînement

12> La fonction proposée est définie sur R?. Étudions la continuité à l’origine de f.
Montrons que f tend bien vers zéro.
Remarquons que f(—x, y) = f(x, y) et que f(x, — y) = —f(x, y).
Il suffit donc d'étudier f dans le premier quadrant. Dans ce cas pour x # 0:
2
Ds
ee NE
muet
Comme f(0, y) = 0 on a dans tout le premier quadrant f(x, y) < y qui tend vers zéro
quand (x, y) tend vers zéro. Ainsi f est continue à l'origine.
à Ôf
Étudions l'existence de ax 0 0). En posant y = 0 on trouve f(x,0) =0, c'est une
fonction constante de x donc dérivable de dérivée nulle.
Ô
De même on obtient l'existence de Er 0) qui est nulle.

Si f est différentiable à l’origine, sa différentielle ne peut être que l'application nulle.


Il convient donc maintenant d'étudier
FR) —0h—0k| _ \f@ |
CH, R)|] IG, R)1]
On peut se limiter au premier quadrant par raison de symétrie. Choisissons d’utili-
ser la norme définie par ||(4,k)|| = sup(|lh|, |kl).
1) Pour les points tels que k > h > O, situés au-dessus de la bissectrice, on a
I1(, k)|| = k et:
CRAN MER Un
IG D Kh2+k W+k Ok k
qui tend vers zéro quand (h, k) tend vers l'origine.
us de la bissectrice, on a
2) Pour les Onpoints tels : que h >Kk2> O, situés au-desso
(, k)]| = h. obtie nt
HULL
IG H2+Kk k
qui tend vers zéro quand (h,k) tend vers l’origine.
En résumé la fonction est bien différentiable à l'origine.
pratique dans les
Commentaire. On remarquera que la norme utilisée est finalement plus
calculs que la norme euclidienne.
ée de fonctions conti-
13» Remarquons que la fonction est continue en (a, 0) car compos
nues. Étudions l'existence d’une dérivée partiell e par rapport à la première variable.
1
vers 0.
On constate que, pour h # 0, af (a+ h,0) — f(a,0)) = 0 tend
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52 TD Fonctions de plusieurs variables

Par conséquent of
— (a, 0) existe et vaut zéro.
Ôx
Étudions l’existence d’une dérivée partielle par rapport à la seconde variable.
2
Pour k+ 0, (fa k) — f(a, 0)) = ape tend vers 1.

()
Par conséquent AU 0) existe et vaut 1.

Si f est différentiable au point (4,0), sa différentielle ne peut être que l'application


(h,k) + k. Il convient donc maintenant d'étudier :

f@a+hR-H 1 (a + h}2k 1 Ikf2


IC, k)] IG, k)| @+AP+ H | I&DI@+A2+k
Choisissons d'utiliser la norme définie par ||(h,k)|| = sup(|hl, |kl).

1) Pour les points tels que |k| > |h| on a ||(h,k)|] = [k| et:

Ga +h,R) = k| | Ik|
IG, R)|] (a +h}+ |k
qui tend bien vers zéro quand (4, K) tend vers l’origine.

2) Pour les points tels que |h| > |k| alors ||(h,k)|| = |h| et:
CN mi 2 LeSn OL ; \k|
IC, )| el Ga+h}+lk hlG@+hP+lk (a+h) +1k
qui tend bien vers zéro quand (h, k) tend vers l’origine.
En résumé la fonction est bien différentiable au point (a, 0) a + 0.

14» La fonction proposée est définie sur R?.


+ Étudions la continuité à l’origine de f.
Pour y # 0 on a la majoration :

(x y)| = l*yl
——
= xl*lyl = |x]*
EE je< hi ei
Si à > 0 cette quantité tend vers zéro quand (x, y) tend vers zéro. Comme f(x, 0) = 0
la fonction f est continue à l’origine.
Si œ=0, f(x, y) = Fu n'a pas de limite à l’origine.

En effet, la restriction de f à la droite d’équation y = 0 est nulle. Par contre sur la


ja ; = %S DE: rates d
parabole d'équation y = x° on a f(x, y) = Dr 9 dd tend vers 2

NS
Si x < 0 sur la parabole d’équation y = x? on a f(x, y) = 237. 5 = .X quine tend
pas vers une limite finie. Fa ce MP
TD 3 e Calcul différentiel 53

En résumé f est continue si et seulement si & > 0, ce que nous supposerons désor-
mais.
; : Ô
+ Étudions l’existence de ax 0). En posant y = 0 on trouve f(x, 0) = 0; c'est une
fonction constante de x donc dérivable de dérivée nulle.

De même on obtient l'existence de ai of 0) qui est nulle.


y
° Si f est différentiable à l’origine, sa différentielle ne peut être que l'application
nulle. Il convient donc maintenant d'étudier :

FC €) — Oh — Ok _ FR)
IG, k)|] IG, R)|
Choisissons d'utiliser la norme définie par ||(4,k)|| = sup(lh|, |k|).
Comme f(—x,y)=f(x,y) et f(x, — y) = -f(x,y) on peut se limiter au premier
quadrant.
1) Pour les points tels que k 2 h > 0, situés au-dessus de la bissectrice, on a
IG, R)| = k et:
FOR 1 HR HE CH h EL ÀNS
GR
< kA2+Kk = h2+k eek k

Si «> 1, ————
LFC, K)| tend vers zéro.
;
IG, R)|]
Si «x=1,ona en = _. à Nous avons vu que cette expresssion n’a pas de

limite à l’origine.
\FG, K)| eh
Si x <1, calculons I, D] sur la droite d'équation k = th, ce qui donne :

SLR UE
IG,| H2+th h+t
h,k
Comme ne tend vers D et que h%*-1 tend vers l'infini, le rapport ,) ne tend
h+t t IG, k)||
pas vers Zéro.
À 2 k > 0, situés au-dessous de la bissectrice, on a
2) Pour les points tels que
IG, k)|| = h. On obtient :
FU R _ FOR LRUK Pa pen
IGD. - Ho h+E K |
.
Si & > 1 cette expression tend vers zéro quand (h, k) tend vers l’origine
:
Si à < 1 calculons Le sur la droite d’équation k = th, on obtient

f(@, k) _ h*-1 th = 1 FL :
h hR2+th LE:

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54 TD Fonctions de plusieurs variables

,
Le rapport Fe tend vers 1 et H%-1 ne tend pas vers zéro.

En résumé, la fonction est différentiable à l’origine si et seulement si & > 1.

15> Il s'agit d’une simple application du théorème de différentiation des fonctions


composées. La fonction w est somme de deux fonctions w1 et w) définies paï :
wi(x,t)=f(x-at) et wi(x,t) = f(x +at).

On a a te DE = —af'(x — at) puis, en dérivant encore par rapport à f,

du _ fi at)— |ni a2f"(x —


ET

Demême, = fl F Dee = f(x — at) 2. = f(x — at).


On constate que w1 vérifie la relation. On montre la même chose avec w.
Commentaire. L'équation des cordes vibrantes possède de nombreuses solutions puisque
l'on peut choisir arbitrairement les fonctions f et g. Il faut savoir que x est l’abscisse d’un
point de la corde, t le temps, à la vitesse de propagation d'un signal le long de la corde et w
l'écartement de la corde par rapport à sa position d'origine.
Le présent exercice s'interprète de la manière suivante : la déformation de la corde à l'instant t
résulte des déformations à l'instant t = 0 aux points d'abscisse x — at et x+at.
16> + Première version. Soit g la fonction définie par g(r, 8) = f(r cos 0, r sin 8). Le théo-
rème de différentiation des fonctions composées permet d'écrire :

(So) #8(,0)) = (Atrcos0rsin 0 an(rcos0,rsin0) )EC


sin®
_.
rcose

d’où l’on obtient :

Ô
ce 6) = cos 0 T(rcose, sin 8) + sin0 (r
0080, r sin 0)

que l’on préfère écrire - = COS où +sin ee

Et de même : 08 = D +7rcos AU Ù
00 Ôx 0y
On obtient ainsi un système de deux relations qui nous permet, en dehors de l’ori-
gine (r + 0), d'obtenir :
Of
4 0eiyLe 00 Of 0g 1 0g
se cos GS Le sinéss
AUS. D. et ee
dv PE sin 0 hé: + Pt7 COSET
ee

Un simple calcul donne le résultat suivant :

(+0) -(620)
TD 3 e Calcul différentiel 55

* Deuxième version. Appliquons les règles de dérivation :

@_ofor oo or ,#0
ox Orox 000x ‘ 0y Oroyx 00 oy
Ôr
Nous avons vu plus haut comment calculer — et autres termes analogues, en utili-
sant les formules obtenues. On trouve : :
of = of Of of où. Of OL
a ar © Dr) —<sin® et apr Ane * 25 Le
— cos 8

ce qui conduit à la relation demandée.

17» Nous utiliserons ici sans les établir les résultats précédents qui y auraient leur place
Or Ôr 00 00
l
(calcul de x’ dy et 1les relations:
— Er x —)

Of 0g 1 0g Of LE 1 0g
=
“e ose = sing $ et —5 = sin sin0—
(F} +-cos0—.
ar FES (*
se (7)

ALLO N + L . (cos] à <


4: Ôg
Commençons par le calcul de =x |
( —à) et intéressons-nous
é - à ——

C’est la dérivée d’un produit et l’on a :


0. 0g| 0 0g 0 |ôg
à EE à + cos 0 É .
= s, [cos 61e,

Détaillons chaque terme ; d’une part:


1
T Icos6] = “sin0 = —-sin0 (- sin o)

d'autre part
08 s'obtient par la même formule (*) où il suffit de remplacer g
à 28]
Ôr
par re ;: ce qui donne finalement :

Ô 0g sin 70 àg 104 [108 bee 0 [ds


0%) -
x (cos Ft. + c050 [cos0 (28 PS sin ()|

d’où le calcul :

of— sus +08 0ÛE :ce ine DEKa 5cos Bsin 28

+ cos Bsin 028- Àcos6sin8 2E He 5sinneùs.

On Be de même avec (**) :

ne= ©cooO +into +Lcosbsin0 DE— co60sin 08


7%

_ cos sin OS + :cos0 sin6Le + 5coloPE


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56 TD Fonctions de plusieurs variables

En ajoutant les deux expressions obtenues on a bien :


2 2 2
0, 0918 VOS nine2
0x2 Oyÿ dr rôr r 962

18> Remarquons tout d’abord que F est la composée des fonctions suivantes :
E :Ja,b[— R° définie par œ(x) = (u(x), v(x), x) et
14
G:R°—R définie par G{X, Y,Z)= fef(Z, t) dt
X
Avec les hypothèses faites, @ et G sont différentiables, ont pour matrices jaco-
biennes : ;
u'(x)
Jeu (v) : JGY2- (220 2,0 L co
et en appliquant la formule de différentiation de la composée de f et de @, on obtient
F'(x) en effectuant le produit JG(@(x)) x J@(x) :
v(x)
Pa) = fu) 0) + f(x 069) (+ : D x,» dt.
u(x

Vous avez compris?

Avec les mêmes notations, on se donne de plus une fonction différentiable


w :]a, b[—Ja, b[.
v(x)
Montrer que la fonction F définie par F(x) = fl f(w(x), t) dt est dérivable et
calculer sa dérivée. u(x)
v(x)
Réponse : F'(x) = —f(x, u(x))u'(x) + f(x, v(x)) v'(x) + w/(x) [l
À À (x) t) dt.

19 Y a) La matrice jacobienne de est J(@) = ( )de déterminant


x — y.
LUE
Le théorème des fonctions inverses s'applique si x — y + 0, c'est-à-dire en tout point
non situé sur la bissectrice.
Le calcul demandé nécessite la connaissance de la matrice réciproque de J(@). Cette
matrice peut s'obtenir en différentiant s et p:
ds = dx+dy et dp = ydx
+ xdy
d’où l’on tire par combinaison linéaire :
1 1
dx=
se —
(xds
— dp) etdy
p) et dy = ——(-yds
es y + p) dp).
On a ainsi :

JO) = ee (7, ft) ; x4y


TD 3 + Calcul différentiel 57

On obtient donc, pour x + y:


CNRC AN CE SEC RC 1
RE ® x-y"’ [HS TES d@ x-y
b) En utilisant le théorème de différentiation des fonctions composées on a :
Drf _ OSÔg Asse "Os
0 opin og 0g ; of _ôgos, 0gôp _ 08, 08
0x 0s0x Opox ds op dy Os0y Opoy ds op
soit :
Of tÔf 2e ôg
a Us Ve
c) Nous devons déterminer les fonctions f telles que la fonction g obtenue par chan-
0g
gement de variable vérifie (x — y) 2e= x? ÿ soit nn
s s
à 1
Ces fonctions sont de la forme g(s,p) = A + g1(p) où g1 est une fonction différen-
tiable arbitraire. En revenant aux variables x, y on trouve les fonctions f de la forme :

fn = 30+ y + fi)
où f1 est une fonction différentiable arbitraire.
d) Un point (s,p) est dans l’image de @ si on peut trouver x, y tels que x+y=set
xy =p. C'est un problème bien connu, trouver deux nombres dont on donne la
somme et le produit. On sait que ces deux nombres sont solutions de l'équation du
second degré :
XX +p=0.

p Cette équation admet des racines réelles si, et


seulement si, son discriminant À = 5" — 4p
est positif ou nul.
Autrement dit, le point de coordonnées (s,p)
devra, dans le plan des variables 5,p, oo

appartenir à la parabole d'équation p = z'


s soit être situé au-dessous.
Par ailleurs, on remarque que s et p étant
donnés, tels que 8? — 4p >0, l'équation du
second degré ci-dessus a deux racines
distinctes X1 et X2 et on a exactement deux
points, (X1, X2) et (X2, X1) dont l’image par
y e est(s,p).
Ces deux points sont symétriques par rapport
à la bissectrice dans le plan x, y. Si on prend
pour U l’un quelconque des deux demi-plans
ouverts déterminés par la bissectrice, la
restriction de @ à U est une bijection de U
sur l’ouvert V du plan 5s,p défini par
87 — 4p > 0. Nous avons établi que, en tout
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58 TD Fonctions de plusieurs variables

point de U, le théorème des fonctions inverses s'applique. Par conséquent la fonc-


tion réciproque de w, qui existe globalement sur V, est différentiable.
Ainsi lu est un difféomorphisme.
e) Nous savons déjà que, en un point tel que x = y = a, le théorème des fonctions
inverses ne s'applique pas.
Nous pouvons montrer qu'il n’est pas possible d’inverser @ en un tel point.
En effet, sur toute boule centrée au point (4, a) deux points symétriques par rapport
à la diagonale ont même image par .
Cela signifie que @ n’est pas injective sur une telle boule, elle ne peut donc avoir de
fonction réciproque.

20» Soit f la fonction définie par f(x, y) = e*Ÿ + y? — xy — 3y+2x +1.


Cette fonction est de classe C® et sa dérivée partielle par rapport à y est:

LA) = xeŸ + 2y — x —3.

of
On constate que f(0, 1) = 0 et que ay 1)=-—1+#0.

Le théorème des fonctions implicites s'applique et il existe un intervalle ouvert 1


contenant 0, un intervalle ] contenant 1, une fonction g : I — ] de classe C® telle
que, pour (x, y) € 1 x ], on ait:
EŸ + y? — xy — y +2x = 1 > y= (x).
La fonction g étant de classe C”, elle admet un développement limité au voisinage
de x = 0 à n'importe quel ordre. La partie principale de son développement limité à
l'ordre 2 est :

1 +xy/(0) + JO.
Il nous faut calculer y’(0) et y//(0).
On obtient y/(x) au voisinage de x = 0 en dérivant par rapport à x la relation f = O,
y étant fonction implicite de x:

ye”Ÿ + xe y + 2yy — y — xy — 3y +2 =0.


On obtient y/(0) en remplaçant x par 0 et y par 1:
1+2y/(0) — 1 — 3y/(0) +2 = 0 soit y/(0) = 2.
Dérivons une fois de plus la relation ci-dessus, y étant fonction implicite de x:

y'e" + 12e% + xyeVy + eV + x te)

+2? + 2yy" y — y — xy" — 3y" = 0


On obtient y”(0) en remplaçant x par 0, y par 1 et y/ par 2:
2+1+2+8+27(0) —2 — 2 — 3/(0) =0 soit y”/(0) = 9.
TD 3 + Calcul différentiel 59

Ainsi la partie principale de développement limité l’ordre 2 de y est:


9
1+2x X + 5% 2x2.
d
Remarquons que le terme Re )n’a pas été développé. C'était inutile car, en
facteur de x dans la relation, il disparaît pour x = 0. Par contre, si on avait besoin du
développement limité à l’ordre 3, il faudrait le calculer.

21> Soit f la fonction définie par f(x, y,z) = x +1y+2+sinxyz.


Cette fonction est de classe C® et sa dérivée partielle par rapport à z est:
()
“es y,Z) = 1 + xy cos xyz.
Ô
Comme . (0,0, 5) = 140, le théorème des fonctions implicites s'applique et il
; : T À
existe un U contenant (0,0), un intervalle ] contenant —, une fonction g : U — ] de
classe C® telle que, pour (x, y,z) € U X J on ait:
x+y+z+sinxyz = 0 <= z=8g(x,y).

En supposant que, dans l'égalité ci-dessus, on ait z = g(x, y), on obtient une identité
pour (x, y) € U. Écrivons que la dérivée par rapport à x est identiquement nulle :

1 + axSE yz COSS XYZ


X7 + XVy COSXLoire
ARS :

Ô
En remplaçant x et y par 0 et z par ;on obtient AU 0) = —1.
Ô
Le calcul de 0 0) est identique.

Bien entendu, la même méthode donne les dérivées partielles de z dans un voisinage
du point (0,0).

Vous avez compris?

| Même problème dans les cas suivants :


dpt +ÿ +2 = 6 au point (1,2, 1).
b) (2 +2)22 + (x2 — y?}e7 = 2 au point (1,1,1).
4.
Ô
Réponses :à) (1,2) = —1 a
ÔZz
=-3;
Ô e+l1 Oz e—1
b) HMS 2
0 2
|

délit.
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est
La
Dunod.
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non
60 TD Fonctions de plusieurs variables

22» a) Calculons is x? + 2y et ne = 2x. Ces deux dérivées partielles étant nulles


0y 1+y2 Ôy
à l’origine, le théorème des fonctions implicites ne s'applique pas.

b) Étudions l’ensemble T = {(x, y);f(x, y) = x?y + In(1 + y?) = 0}. |


On peut vérifier immédiatement que f(x, 0) = 0, ainsi l’axe des x fait partie de F.
Les autres points de I, pour y # 0 sont tels que x2y = —In(1 + ÿ), ce qui suppose
y < 0.
1+1y
= nr
Pour y < 0, on peut écrire x?
Les points correspondants sont sur la courbe de représentation paramétrique
2.
(x =1/ . y=-t);t€ ]0, co et sur sa symétrique par rapport à (Oy).

Nous noterons l’ la réunion de ces deux courbes.


In(1 + y?)
Comme tend vers 0 quand y
tend vers 0 on peut prolonger la fonc-
tion { — x(t) à 0 en posant x(0) = 0.
Soit l'1 la courbe correspondante, qui
passe par l’origine. La pente de sa
tangente à l’origine s'obtient en calcu-
s
lant la limite de yQ)
x(t)
Ë —{t É
Poux 107 y) = — = — 4. On trouve une limite nulle, on a le
x ini + À)Ne:
même résultat pour x < 0, c'est-à-dire que l” est tangente à l’axe des x.

c) On obtient quatre fonctions de classe C1 telles que f(x, y(x)) = 0 :


— la fonction y = 0;
— la fonction ayant pour graphe au voisinage de l’origine la courbe F’;
— la fonction dont le graphe est l'axe des x si x << 0 et T’ si x >0:
2
— la fonction dont le graphe est l’axe des x si x >0et T'si x < 0.

Commentaire. Montrer que seules les deux premières fonctions obtenues sont de classe C2.
L Extrema
_des fonctions

é L'ESSENTIEL DU COURS

1. Résultats fondamentaux
1.1 Extrema d'une fonction

Définition 1
Soit f : D — R une fonction définie sur une partie D C R”.
tout
On dit que f admet un maximum (resp. un minimum) au point a € D si pour
x € D on a f(x) < f(a) (resp. f(x) > f(a)).
a € D si
On dit que f admet un maximum local (resp. un minimum local) au point
fx) < f(a)
on peut trouver un nombre r > 0 tel que x E D et |x — al] < r entraîne
(resp. f(x) > f(a)).

1.2 Fonction continue sur un compact

Théorème 1
de R”. Alors f admet un
Soit f : D — R une fonction continue sur un compact D
maximum et un minimum sur D.

délit.
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62 . TD Fonctions de plusieurs variables

1.3 La formule de Taylor!

Théorème 2

Soit f : U —R une fonction de classe CK*1, (k > 1) sur un ouvert U de R'. Soit
a = (4, :::,4n) et b=a+h={(ai+h,:..,an+h1) deux points de U tels que le
segment d'extrémités a et b soit contenu dans U.
Alors il existe un nombre @ compris entre 0 et 1 tel que:
0) (D 71 D hih, 9?f (a)
FO — F0) = GO) + He (0)+ + SL
ih; Ox;0x;
1<i, jen

2. Extrema libres d'une fonction


La terminologie utilise le mot « libre » pour signifier que les variables sont indé-
pendantes, c’est-à-dire que la fonction est définie sur un ouvert.

2.1 Extrema d'une fonction différentiable

Théorème 3

Soit f : U — R une fonction définie sur un ouvert de R", admettant au pointaeU


un maximum ou un minimum local. Si f est différentiable au point a alors les déri-
vées partielles de f au point a sont nulles.

2.2 Points critiques d'une fonction différentiable

Définition 2
Soit f:U —R une fonction différentiable sur un ouvert de R", On dit quexeU
est un point critique pour f si toutes les dérivées partielles de f sont nulles en x.

Ainsi tout point réalisant un extremum d’une fonction différentiable est un point
critique, mais tout point critique ne réalise pas un extremum.

1. BROOK TAYLOR né à Edmonton (Middelsex, Angleterre) (1685-1731). Il est


surtout
célèbre pour ses contributions au calcul infinitésimal. Son ouvra ge principal Methodus
incrementorum directa et inversa (1715) introduit le caleul aux différences
finies et
comporte, sans démonstration, la formule qui porte aujourd’hui son nom.
TD 4 . Extrema des fonctions 63

2.3 Une condition suffisante d'extremum

Théorème 4

Soit f : U — R une fonction différentiable de classe C sur un ouvert de R”. Soit a


un point critique de f. Soit Qf(a) la forme quadratique définie par :
2

=QU), m)= 1<i,V2jen hihi Ox;0xX;


QFCah) (a)
30 Î

DA (a)heUE (+2 Heof +


2f
CAEN
A Master
me ho etant (042 De hhianole)
1<i<j<n

Alors:

1) Si Qf(a) est définie positive, f admet un minimum local au point a.


2) Si Qf(a) est définie négative, f admet un maximum local au point a.

Une notion essentielle apparaît dans ce théorème, celle de forme quadratique


définie.
Rappelons (voir cours d’algèbre) que toute forme quadratique Q sur un espace
vectoriel réel E de dimension finie n admet une écriture canonique ; c'est-à-dire
qu’il existe une base de E dans laquelle Q s'exprime comme une somme ou
différence de carrés des coordonnées dans cette base.
Si le nombre de termes figurant dans l'expression de Q est égal à n, la forme
dit
quadratique Q est définie ; sinon le nombre de termes est inférieur à n et on
que la forme quadratique Q n'est pas définie.

Proposition 1
du
Si Qf{a) possède une écriture canonique où figurent au moins un carré précédé
um au point
signe + et au moins un carré précédé du signe —, alors f n'a pas d'extrem
critique 4.

2.4 Recherche des extrema libres d'une fonction

+ Détermination des points où f est non différentiable


Cette étape est essentielle car il peut s'agir d’un extremum.
Par exemple la fonction f définie par f(x, y) = 1— /x2 + y2 admet un maximum
points critiques de f.
à l’origine, qu'on ne risque pas de trouver en cherchant les

> Recherche des points critiques


0 0
On cherche tous les points vérifiant Den
Ôx1 he”

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64 - TD Fonctions de plusieurs variables

> Étude des points critiques


Pour chaque point critique on détermine s’il s’agit d’un extremum, soit par l’uti-
lisation de la forme quadratique associée à f quand c’est possible, soit par des
observations sur l’origine du problème (existence à priori d’extrema), par l'étude
des symétries éventuelles de la fonction... Il n’est pas possible de donner une
méthode conduisant infailliblement au résultat.

3. Extrema liés

Dans cette section on s'intéresse toujours à une fonction de plusieurs variables


qui ne sont plus indépendantes, mais assujetties à vérifier une relation de la
forme g =0. La fonction g est appelée contrainte.

3.1. Fonction de deux variables : condition nécessaire d'extremum

Définition 2

Soit f:U—R et g:U — R deux fonctions de classe C1 sur un ouvert U de R?.


Soit (a,b) un point de U tel que :
1) f soumise à la contrainte g(x, y) = 0 admet un extrémum au point (a, b),
2) grad e(a, b) + 0.
Alors il existe un nombre réel À tel que grad f(a, b) = À grad g(a, b).
Les nombres a, b, À sont solutions du système :

of D)—X ax
xt 08 b) ds= 0

of
Re
Salee) = (0

g(a,b) =0

En résumé, partant d’un problème à deux inconnues, coordonnées (a,b) d’un


point réalisant l’extrémum, on rajoute une inconnue auxiliaire et on est amené
à résoudre un système de trois équations à trois inconnues 4, b, À. L'inconnue À
est appelée multiplicateur de Lagrange! et la méthode mise en œuvre, méthode
des multiplicateurs de Lagrange.

1. JosEPH LAGRANGE né à Turin (Italie) (1736-1813). Il fut professeur à Turin,


à Berlin en
1766, puis à Paris en 1787. Il a donné au calcul des variations sa
formulation générale et
appliqué ses méthodes en mécanique dont il a fourni un exposé systémat
ique basé sur
les équations différentielles. On lui doit d'importants théorèmes de théorie
des nombres
et un mémoire sur la théorie des équations qui prépare l'algèbre du siècle
suivant.
Il contribua aussi à la création du système métrique.
TD 4 e Extrema des fonctions 65

Comme pour la recherche d’extrema libres, il convient d'étudier la fonction f au


voisinage de chacune des solutions issues du système précité; les mêmes
conseils sont valables. On peut aussi utiliser la forme quadratique associée à f au
point considéré, mais en tenant compte de la contrainte ; c’est-à-dire en considé-
rant un accroissement dans une direction tangente à la courbe g(x, y) = 0 (voir
exercice 14).

3.2 Fonction de trois variables : condition nécessaire d’'extremum

Définition 2
Soit f: U —R et g: U — R deux fonctions de classe CT sur un ouvert U de R$.
Soit (a, b, c) un point de U tel que :

1) f soumise à la contrainte g(x, y, z) = 0 admet un extremum au point (a, b, c),


2) grad g(a,b,c) +0.
— + —
Alors il existe un nombre réel À tel que gradf(a,b,c) = \gradg(a, b, c).
Les nombres a, b, c, À sont solutions du système :

of b,c) = ax
ax 08 =
b,c)=0

ve b,c)—À dar b, c) =
0y 0y
of
az 08
b,c) — À A b, c) =L

g(a, b, c) =

? POUVEZ-VOUS RÉPONDRE ?
(Réponses à la fin du chapitre, page 68)

XY + Montrer que f admet un


1. On considère la fonction définie par f(x, y) =
(y+1P
maximum et un minimum sur le domaine D = {(x,y); x? <y<4-— 32e).

2. Soit P(X, Y,Z,T) un polynôme à quatre indéterminées.

Montrer que la fonction définie par f(x, y) = P(cos x, sin x, cosy, sin y) admet un
maximum et un minimum sur R°.

3. Étudier les extrema de la fonction définie par f(x, y) = ef),


photocopie
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©est
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66 - TD Fonctions de plusieurs variables

À. Dans les cas a) b) c) d) suivants, déterminer une écriture canonique de la forme


quadratique donnée. Dire si elle est positive.
a)q(h,k)=h?+2hk+k2 ; b) q(h,k)=Hh2+hk+k2;
©) qh,k)=h?+4hk+k2 ; d) q(h,k)
= 2hk .

. a) Étudier les points critiques de la fonction définie par f(x, y,z) = x2 + y? +2.
b) Étudier les points critiques de la fonction définie par f(x, y, z) = x2 + y? +74.

. Soit f : R? — R une fonction différentiable admettant l'origine Vrai Faux


pour point critique. Si f augmente quand on se déplace le long
de toute droite à partir de l’origine, alors l’origine est un mini- EY PE
mum pour f.

Es On se place dans l’espace euclidien £3 rapporté à un repère orthonormé. Soit D


la droite de représentation paramétrique M(#) = (x=t-1,y=t+1,z=t) et A
la droite de représentation paramétrique N{u) = (x=u+1,y=2u,z=u).
2 2
Étudier les extrema de la fonction définie par f(t,u) = ||M(f}N(u)|f. Interpré-
tation géométrique.
. Étudier les extrema de la fonction f définie par f(x, y) = x? + y? avec la contrainte
x+2y =2.

‘n CES LES DE RÉFLEXION

Eu à la finF Fa page 73)

. Corrélation linéaire
En statistique, on suppose donnés des relevés expérimentaux sous forme de
couples de réels (x1,y1), (x2,Y2),
…, (Xn,Yn) qui représentent dans un plan des
points à peu près alignés. On cherche à déterminer une droite d’équation
y = ax + b qui passe «au mieux » au milieu de tous ces points, appelée droite de
régression de y en x. Plus précisément on cherche 4 et b tels que, les x; et les y;
In

étant donnés, la quantité f(a,b) = So — (ax; + b)? soit minimum.


i=1

Étudier l’existence et l’unicité de cette droite.

10. « Le pied de la perpendiculaire »


Soit dans l’espace euclidien £3 rapporté à un repère orthonormal, un point A de
coordonnées (4, b, c). Soit y : I — £3, notée ++ (x(f), y(t), z(t)) une fonction déri-
vable régulière (y’(f) # 0 pour tout ft € T).
TD 4 e Extrema des fonctions 67

Soit Mg € C de paramètre to tel que d(A, Mo) = d(A,C).

es
Montrer que le vecteur AM5 est perpendiculaire au vecteur y'(fo) donc
normal à C au point Mo.

6 ENTRAÎNEMENT

(Réponses à la fin du chapitre, page 74)

Application immédiate du cours


171. Étudier les points critiques de la fonction définie par :

f(x,
y,2) = x2 + y? + 22 + xy + yz + 2x — 2y — 42 +5.
12. Étudier les extrema de la fonction f définie par :

fa y = +".
13. Soit D la droite d’équation x+y=s;s€eR donné.
a) Montrer que f(x, y) = xy admet un maximum sur D mais pas de minimum.
b) Déterminer le maximum de f sur D. Quel résultat retrouve-t-on ?

14. Étudier les extrema de la fonction f définie par f(x, y) = x? — y? avec la contrainte
x+2y=2.

Exercices et problèmes

15. Au sujet de la corrélation linéaire (cf. question de réflexion 9), montrer par récur-
rence que le déterminant D, du système donnant les coefficients 4 et b de la
droite de corrélation est positif si au moins deux points ont des abscisses diffé-
rentes, et que la solution correspond bien à un minimum.
euclidien &3 rapporté à un
16. a) Soit C et C’ deux courbes régulières dans l’espace————
repère orthonormal, M, € C et M6 € C’ tels que IMoMll = d(C, C”).
——
Montrer que le vecteur MM est perpendiculaire aux courbes C et C”.

b) Dans l’espace euclidien £3 rapporté à un repère orthonormal, on considère la


surface S d’équation z = f(x, y) où f est différentiable sur un ouvert de xOy. Soit
À un point de l’espace.

Montrer que, s’il existe un point M9 € $ tel que |AMoll = d(A,S), le vecteur
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AM) est normal à &.
68 TD Fonctions de plusieurs variables

17. On considère la fonction définie par f(x:y) = x2y + In(1 + y?).


a) Montrer que l’origine est un point critique.
b) Soit g, la restriction de f à la droite d’équation y = ax. Montrer que $, admet
un minimum local à l’origine, et qu’il en est de même pour la restriction de f à
l'axe (Oy).
c) Étudier le signe de f au voisinage de l’origine. Montrer que f n’admet pas de
minimum local à l’origine.

Analyse de l'énoncé et conseils. L'ensemble des points tels que x2y + In(1 + y?) = 0
a été étudié à l'exercice 22 du chapitre 5.

18 Étudier les extrema de la fonctionf définie par :


f(x, y) = sinx + siny + sin(x + 1)

19 Étudier les extrema de la fonction f définie par f(x, y, z) = x? +? +2? 2 avec la


contrainte x+y+z=1.

20 On considère la fonction f définie par f(x, y) = x?y2(1 + x +).

a) Étudier, suivant la position du point M = (x, y) dans le plan, le signe de f.


b) Rechercher les extrema locaux de f.
c) On suppose dans cette question que x et y sont assujettis à vérifier la relation
xy = a? (a > 0 donné). Étudier les extrema de dé

SOLUTIONS


en ERA

Pouvez-vous répondre ?

1% Introduisons les fonctions définies par :

px y)=y—x2 et (x,y) = y —4+3x2.


Le domaine D est l'intersection des ensembles F1 = @1([0, + co)
—1
et F5 poil =0c0, OI):
L'ensemble Fj est image réciproque par l'application continue @1 du fermé [0, + ol
de R; c’est donc un fermé.
Il en est de même de F;. Donc D est un fermé.
TD 4 e Extrema des fonctions 69

C’est la partie du plan située sous la


parabole d’équation y = 4 — 3x? et au-
dessus de la parabole d’équation y = Fe
y =4-3x? bord compris. D est donc borné.
En résumé D est compact et, comme
= x2 y > 0 sur D, le dénominateur de l'ex-
y pression donnant f ne s’annule pas.
La fonction f est donc continue sur ID:
x Elle admet un minimum et un maxi-
mum.

2>r La fonction f est telle que f(x +27, y+27) = f(x,y) pour tout (x, y) € R?. 11 suffit
donc de l’étudier sur un carré de côté 27, par exemple K = [0,27] x [0,27].

De plus f est de classe C®, donc continue, en particulier sur K. Elle admet donc sur
K un maximum f(a,b); (a,b) € K et un minimum f(c,d);(c,d)e K etona:

V(x,y) € K; f(c,d)< f(x,y) < f(a,b)


et compte tenu de la périodicité :

V(x y) € R?; f(c, d) < f(x, y) < f(a,b).


Ainsi (a,b) réalise un maximum de fsur R? et (c, d) un minimum de f sur R?.
Bien entendu, tous les points de la forme (a + 27m, b + 27n) réalisent aussi le maxi-
mum. Il peut y avoir plusieurs choix possibles pour (4, b) ou (c, d).

On a pour (x, y) # (0,0), LV 0


Comme la fonction u ++ e# est décroissante on déduit que et <el=1.
On voit que la fonction donnée admet un maximum global à l’origine.
On peut observer que la fonction est constante sur tout cercle centré à l’origine de
rayon R, sa valeur étant e
Il ne peut donc y avoir d’extremum local car la fonction diminue quand on s'éloigne
de l’origine et augmente quand on s’en approche. De même, comme e"R tend vers
zéro quand R tend vers l'infini la fonction a une borne inférieure sur R° qui est
nulle, mais ce n’est pas un minimum.

ar a) On voit immédiatement que gq(h, k) = h2 + 2hk+k2 = (h+k). C'est une écriture


dimen-
canonique de la forme quadratique. Il y a un seul carré et nous sommes en
sion 2 donc la forme quadratiq ue n’est pas définie. Elle est positive ou nulle.
:
b) Cherchons une écriture canonique pour la forme quadratique à étudier
2.(h+ LA pates
k, ETKE +É un RASE
STE ko. EN kv3
LL = AS
raie )
ga,k)n-=h2+hk+k = Se
que est
Il y a deux carrés et nous sommes en dimension 2, donc la forme quadrati
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est
non définie, et même définie positive.
70 TD Fonctions de plusieurs variables

c) Cherchons une écriture canonique pour la forme Se à1 :


q(h,k)= h? + 4hk +R = (h+2k) — 4k2 +R = (h+ si = 3k2 = (h+ + (V3kÿ
Il y a deux carrés et nous sommes en dimension 2, donc la forme quadratique est
définie. Elle n’est ni définie positive, ni définie négative.
d) Cherchons une écriture canonique pour la forme quadratique à étudier :

q(h,k)= 2hk = =(A +R)? — (h—Kk}ÿ)= Sn+kÿ — U AFP

Il y a deux carrés et nous sommes en dimension 2, donc la forme quadratique est


définie. Elle n’est ni définie positive, ni définie négative.
5 > a) Les points critiques sont solutions du système :

of
CE
à X

Li =2y=0
0y
Le
— = 3 =

Pare

Seule l’origine est un point critique. Calculons les dérivées secondes de la fonction :

free ste» Pan a are Or


Te Op ‘ 072 ’ Ox0y Oyoz Ozx
La forme quadratique associée à fen (0,0) est Q(h, k, 1) = 2(h? +k2).
On obtient directement une écriture canonique sur laquelle on constate que la forme
quadratique n’est pas définie (nous sommes en dimension 3), mais qu’elle est posi-
tive ou nulle. La condition suffisante d’extremum rappelée en cours ne s'applique
pas. Par contre il est facile de voir que l’origine n’est ni un minimum local, ni un
maximum local car f(0,0,z) = z° est fonction impaire de z et peut prendre des
valeurs positives (c'est-à-dire supérieures à f(0,0,0) = 0) ou négatives (c’est-à-dire
inférieures à f(0, 0,0) = 0) dans toute boule centrée à l’origine.

b) Les points critiques sont solutions du système :

xri0

of
TA an

ÔfLA hs
D Tape
Seule l’origine est un point critique. Calculons les dérivées secondes de la fonction :

DT us RE Re
PR 5 en gp : Eh
ET T 2 :
0x2 dy? 0z2 22
Ox0y Oyoz
TD 4 e Extrema des fonctions 71

La forme quadratique associée à f en (0,0) est Q(h,k, 1) = 2(h? +K2). On obtient la


même forme quadratique que dans l'exercice précédent.
La condition suffisante d’extremum rappelée en cours ne s'applique pas. Par contre
il est facile de voir que l’origine est un minimum global car f(x, y, z) > 0 = f(0, 0, 0)
pour (x,y,,2) # (0,0, 0).
Commentaire. Cet exercice, et le précédent, montrent les limites de l'utilisation de la forme
quadratique associée à la fonction, et l'importance de la notion de forme quadratique définie.

6» Faux: en effet se déplacer le long d’une droite revient à appliquer la formule de


Taylor, et on sait qu’elle ne donne qu'une condition suffisante d'extremum. Voici un
exemple pour illustrer ce fait. Soit la fonction définie par f(x, y) = y(y — x)
0
Ses dérivées partielles sont of = —2xy et 4e D X + y =2y — x? et l'origine est
un point critique. 0x dy
Comme f(0,0) = 0, l'étude d’un extremum revient à chercher le signe de 15
Il convient de raisonner graphi-
y quement. Traçons la parabole
d’équation y=x" et la droite
d’équation y = 0.
On trouve que f(x,y) est positif
quand le point (x, y) est au-dessus
de la parabole ou bien au-dessous
de l'axe des x, et négatif entre la
parabole et l'axe des x.
On remarque que toute boule de
centre l’origine contient des points
où f(x,y)>0 et des points où
++++ fr y) CD} L'origine ne peut être
HET
| ni un maximum, ni un minimum.

Étudions maintenant f sur la droite d’équation y = 4x. Ona£

f(x, y) = ax(ax — x2) = ax2(a — X).


m
Si a 4 O on constate que f(x, ax) est positif pour —4 < x < 4, il y a bien minimu
local pourx = 0.
Si a = 0 alors f(x, ax) = 0; on a encore un minimum.
Pour la droite x = 0, f(x, y) = f(0, y) = y?; on a encore un minimum.
issue de l'ori-
L’explication de ce paradoxe apparent est le fait suivant : toute droite
de la parabole , donc dans une région où
gine, de pente positive, est située au-dessus
f est positive. Si on dessine mal la parabole , on ne peut voir ce fait.

7>v Calculons f(t, u):


fu) = (@u+1—(É—1))2+(2u — (+ L)}2(u 6)?
= (u— +2) + (Qu —t— 1) +(u 1).
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72 TD Fonctions de plusieurs variables

Recherchons les points critiques. Le système

Dm Qu H+2)-22u 1-1) Au —#=0


= 2(u—-1t+2)+4Q2u-t-1)+2(u-t)=0
u
s'écrit:
Au —3t+1=0
Eu —4t=0

qui a pour unique solution { = 3 et u = 2.


On peut envisager à ce niveau trois façons de terminer l'exercice.
° Première version
Calculons la forme quadratique associée à f au point critique ; on obtient :
2 2 2
LR ; LS: ; a = —8
or du? tou
d’où la forme quadratique Q(h, k) = 6h? — 16hk + 12K2
16 p 2
QU, k) = 6[h? — ©HE + 2] = 6[(h — SH? e se +26] = 6[(h — 34) + St]
Cette forme quadratique est définie positive, par suite la fonction admet un mini-
mum en ce point. On ne sait pas si ce minimum est local ou global.

+ Deuxième version
Il est immédiat que f(£, u) > 0 ; ainsi la fonction est minorée mais on ne sait pas si
inf f(f, u) est une valeur prise par f, c’est-à-dire s’il s’agit d’un minimum.
(t, u)eR?
Par contre f n’est pas majorée car, si on fixe # par exemple et si on fait tendre # vers
l'infini, f(£ u) tend vers l'infini. Plus précisément, montrons que pour tout réel À > 0
il existe un réel B > 0 tel que:

[tl>B et [> B=— f(t,u)>A.

Considérons les minorations:


fEu)>(u-t#} et f(hu)>(2u—++2ÿ.
Il suffit de montrer que |u — t| ou |2u — t+2| est supérieur à VA.
Si t et u sont tels que |u — #| < VA, alors pour [u| > 3VA :
PQu—f+2|=lu-f+ut2] > N#2l- 1121231420 4204:
Il n’est pas restrictif de supposer À > 1 de sorte que, en prenant B = 3VA la relation
[| > B et |u| > B entraîne, ou bien ft —u] > VA, ou bien [2u — +2] > VA.

Commentaire. Le point essentiel dans ce qui précède est l'indépendance des formes linéaires
définies par u — t et 2u — t, qui peuvent prendre des valeurs arbitraires.
TD 4 e Extrema des fonctions 73

Ce que nous venons d'établir prouve que, pour la recherche de la borne inférieure de
f, on peut se limiter à un compact de la forme [—B, B] x [—B, B].
Comme f est continue, elle admet sur ce compact un maximum qui ne nous intéresse
pas, et un minimum. Autrement dit la borne inférieure de f est un minimum.
Comme il n’y a qu'un point critique, ce point critique est le minimum. Il n’est alors
pas nécessaire de recourir à l'étude de la forme quadratique.
e ‘Troisième version
On sait par l'étude de la géométrie que deux droites dans l’espace ont une perpen-
diculaire commune qui réalise le minimum de distance M(f)N{(u). Par conséquent le
point critique réalise ce minimum.
Commentaire. On peut penser que la deuxième version est un peu compliquée pour cet exer-
cice. Mais elle a le mérite de s'appliquer à de nombreuses situations et peut éviter des calculs
parfois difficiles de formes quadratiques.

Il s’agit d'étudier le carré de la distance de l’origine à un point de la droite d’équa-


tion x +27 = 2. On sait que f va avoir une valeur minimum qui est la distance de
l'origine à la droite.
Appliquons la méthode des multiplicateurs de Lagrange. La contrainte est
gx, y) = x + 2y — 2 et le gradient de g n’est jamais nul.
Si (x, y) réalise un extrémum de f, il existe un nombre À € R tel que (x, y, À) soit solu-
tion du système : à :
ÉTONAE
ox Ôx
ER DEL
Of 0g
NSP NIET
0y dE y
ax, y)= x +2y —2=0Û

Ce système est équivalent au système suivant :


y = 2X
y=À
x+2y =2

La première et la troisième équations donnent pour unique solution


2 &
X=DYTE = — = — = Ne

5
1 Men
16 20 eus
4
Ce point ne peut être que le minimum de f. Sa valeur est EM ETS
Questions de réflexion
9 > La fonction f est de classe C® des variables a et b.
Ses points critiques vérifient :
i=n

Ÿ - 2) ai = (ex+D=0
à i=n

photocopie
Dunod.
autorisée
délit.
©est
La
non
un
À - 2 lu(ex +0
74 TD Fonctions de plusieurs variables

système équivalent à :
ANR PES RENE
DD + bn= SN y
En statistique, on enseigne que ce système a une seule solution qui correspond àà un
minimum pour la fonction f (cf. exercice 15 ci-après).

10> Le carré de la distance du point À à un point M € C de paramètre t a pour valeur


ce ———> ——
AMI?
= AM - AM.
Sa dérivée par rapport à f est :

(AMI)
dd # 5
— (||AMIS)
0
AM)

= 2AM : — (AM).
——
Puisque Mo réalise le minimum des distances ||AM||, son carré d? est aussi mini-
mum pour f = to, sa dérivée en t9 est donc nulle. Ce qui s'écrit:
a Cl
AM : a; AM)Go) =(.
d ——
Le vecteur a (AM) a pour composantes :

d d
(LGD-D=x0 LUO-D=yO: LEO -0=70).
——
On sait que c’est le vecteur tangent T(f) en M à la courbe C. En appliquant ceci pour
t=tp on trouve:
——— —
AM : (to) = 0.
+
Ainsi AM est normal à C en Mb.

Entraînement

11> Commençons par déterminer les points critiques de f. On les obtient en résolvant le
système:

D mx +y+2 = 0

=D +x+z2=0

D 2r+y—4 =0

équivalent au système :

Diese
4MON CR DR. À
TD 4 e Extrema des fonctions 75

: | 3
qui admet pour unique solution x = ETS l, z= -Il n'y a qu'un point critique.
Déterminons la forme quadratique associée à f en ce point :

LE
0x2
ou RE
‘ y PORT
pe A010 NE
à. \Dide,
entà)eRL OR .
OVDE à
La forme quadratique associée est Qf(h,k, 1) = 2(h2 +k2 + + hk+k).
On retrouve bien entendu, au coefficient 2 près, la partie homogène de second degré
de f, que nous mettons sous forme canonique :
k 2.

FA_2
R [rock Poe
2 Ke
Eh
k\) k2
J=2çu+ RP +++ €).

Cette forme quadratique est définie positive. Par suite le point critique réalise un
minimum pour la fonction f.

12» La fonction est définie sur IR? et de classe C®. Cherchons les points critiques. Ils sont
solutions du système :

. = 2x" Ÿ + (x2+2)2x)e"Ÿ = 0
à = 2ye* Ÿ + (2 + ÿ2X—2y}e% Ÿ = 0

x(1+22
+ y) =0
Ce système est équivalent au système:
y —y)=0
La première équation a pour unique solution x = 0. En reportant cette valeur dans la
deuxième équation on obtient y = 0 ou y = 1 ou y = —1; ce qui donne trois points
critiques : (0,0); (0,1); (0, — 1).
e Étudions le point (0,0). On observe que f(x, y) > 0 et que f(x, y) = 0 si, et seule-
ment si, x = 0 et y = 0. L'origine est donc un minimum absolu pour f.
° Étudions le point (0,1). Le calcul des dérivées secondes de f donne :

9?f
QD =
4 vf (0, 1) 04% d°f (071 4
—4
e e

4
est défi-
La forme quadratique asssociée à f en ce point est Q(h,k) = AU — 2). Elle
en ce
nie, mais ni positive, ni négative. La fonction n'admet pas d’extremum local
point.
n.
° Les calculs sont les mêmes au point (0, — 1) avec la même conclusio
et que, quand
13> a) On constate que quand x tend vers +00, y =5s — x tend vers —0o
x tend vers —0, y =s — x tend vers +00. Dans chaque cas fx, y) = xy tend vers
—00 ; ainsi f n’est pas minorée sur la droite D d'équati on x +y=s.
que |x| < B
Plus précisément, pour tout nombre À > 0 il existe un nombre B > 0 tel
entraîne f(x, y) < —A.
par exemple
Si on prend À tel que —A soit inférieur à une valeur prise par f sur D,
délit.
photocopie
autorisée
La
Dunod.
©un
est
non
76 . TD Fonctions de plusieurs variables

s—1=/(1,(s — 1)), alors pour la recherche d’un maximum de f sur D on peut se


limiter aux points de D tels que -B<x< B.
Ces points constituent un fermé borné de R? donc un compact que nous noterons K.
Sur ce compact f admet un minimum, qui ne nous intéresse pas, et un maximum qui
sera aussi un maximum pour toute la droite D d’après le choix que nous avons fait
de K. Ainsi f admet bien un maximum sur D.
b) Il s’agit d’une recherche d’extrema liés, la contrainte étant g(x, y) = x +7 —s = 0.
Appliquons la méthode des multiplicateurs de Lagrange. Le vecteur gradient de g a
pour composantes (1, 1) Il n’est jamais nul. On doit résoudre le système :

DER NE PTT
ox Ôx

DE nt
0y Ôy
gx y)=x+y—-s=0
Ce système admet une solution et une seule x = y = À = ;: Comme on sait que f a
un maximum, la solution trouvée ne peut correspondre qu’à ce maximum.
On retrouve le résultat bien connu : le produit de deux nombres réels de somme
constante est maximum quand ces deux nombres sont égaux.

Vous avez compris?

On considère p € R donné et deux nombres réels x,y assujettis à vérifier la


relation xy = p. En distinguant les régions x +7 > 0 et x +17 < 0, étudier les
extrema de f(x, y) = [x +1|.
Réponse : f a un maximum quand les nombres sont égaux.

14» Appliquons la méthode des multiplicateurs de Lagrange. Le gradient de la fonction


contrainte est le vecteur (1,2) qui ne s’annule pas. On sait que si (x, y) réalise un
extremum de f, il existe un nombre À € R tel que (x, y, À) soit solution du système :

Le HR y 0 Ga
AN Dx = —2x
Ô () Es
ma En Po)
U y x +2y =2
gs, y)=x+2y=2
La première et la troisième équations donnent
x = — =y = := —À,
Si f a un maximum ou un minimum, même local, ce ne peut être qu'en ce point.
Étudions f autour de ce point.
8
Posons y = 3 Htalors 1-2 3 —2t= re — 2t. On en déduit:

2 4 pe 7) 2 4 » 24
f(x, y) f( 3 3) 7 ( 3 21) me he MEdre

On constate que cette différence est positive quel que soit +. Le point est un minimum
global.
TD 4 e Extrema des fonctions 77

15» L'existence d’une seule solution pour ce système repose sur le fait que son détermi-
nantD, =n + # = (ÿ> 2) soit non nul.
Comme les données sont expérimentales, la nullité éventuelle du déterminant n’a
pas grande signification car sa valeur peut varier, par exemple en modifiant l’un des
x; dans la limite des erreurs de mesure.
De mémoire de stastistitien on n’a jamais vu un tel déterminant nul. Ce qui peut se
comprendre car la corrélation linéaire est mise en œuvre quand les points expéri-
mentaux paraissent alignés.
Du point de vue d’un mathématicien, ce n’est pas un argument suffisant. En fait on
peut montrer par récurrence que ce déterminant D,, est strictement positif si au
moins deux points ont des abscisses différentes. Si ce n’est pas le cas, alors, de toute
façon, les points sont parfaitement alignés.
Le problème n’a d'intérêt que si n > 2. Prenons le cas ñn = 2, alors:

D += 2x7 + 22) — (1 + 22) D = (x1 — x2Ÿ.


On voit que D) > 0 si x1 # X2, ce que nous supposerons désormais.
Supposons la propriété D,_1 > 0 vraie pour n — 1 et considérons

D, = nf + +xé +2) Gate +1 Han)


= n(ai+... +14 1)+nx re 90 he tn 1) (+ +25 1)

= (n—1)2+... +22) ++. +2 1) +nxé


— 92 = Drnfrs + +1) — Gi + +40 2
1).

Par hypothèse de récurrence (n — 1h10 Her Ki — (x +... + x1_1) >0 donc:


2 2 1 1)
+ +Xh
— 2xn(x
Dy > ++ +(n-2k5 +
= (pe Han 1— %n) + (n — 2}.

En résumé D, > (0.


Ainsi on a un seul point critique. On voit tout de suite que f n'est pas majorée car
f(a, b) tend vers l'infini si b étant fixé, on fait tendre a vers l'infini. Pourquoi s’agit-
il d’un minimum ?
sur
Supposons encore que deux des x; sont différents (sinon les points seraient tous
une droite verticale et l’expérimentateur n’a pas besoin d'entreprendre le moindre
calcul de corrélation). Par exemple x1 # x2. Alors on a les minorations :

fab) > Ba — Ga +) et f(a,b) > [ya — (exo + D.


de la
En procédant comme dans l'exercice 7 on peut affirmer que pour la recherche
de la forme [—B, B] x [—B,B].
borne inférieure de f, on peut se limiter à un compact
nous intéresse
Comme fest continue, elle admet sur ce compact un maximum qui ne
un minimum.
pas, et un minimum. Autrement dit la borne inférieure de f est
. Il n'est alors
Comme il n’y a qu’un point critique, ce point critique est le minimum
à l'étude de la forme quadrati que, ni a une justification
pas nécessaire de recourir
statistique de véracité.
délit.
photocopie
autorisée
La
Dunod.
©un
est
non
78 TD Fonctions de plusieurs variables

16» a) Soit { un paramètre sur C et u un paramètre sur C’. Le carré de la distance du


point M au un point M' a pour valeur |MM|f1112 = MM /
: MM. /
——
Puisque le couple (Mo, M1) réalise le minimum des distances ||MM||, d? aussi est
minimum. C’est une fonction différentiable des variables f, u; on a donc:

0d2 — 0 — “
x (Couo) = 2MoM, : 3: MoMo)(to, u0) = 0
dd? a RO i
au Vo uo) = 2MoM : 33 (MoMo)(to, u0) = 0
——
c'est-à-dire que le vecteur MoM,, est normal à la fois au vecteur tangent en Mo à C
et au vecteur tangent en MY à C’.
b) Soit M un point de la surface. Ses coordonnées sont de la forme (x, y,f(x, y)).
—— ———> —— ,
Comme ci-dessus, ||AM|? = AM : AM est une fonction différentiable du couple
(x, y), qui admet un minimum en un point Mo € S de coordonnées (xo, yo). Ses déri-
vées partielles en ce point sont donc nulles :

| AM|2 ER
a —@0:0) = 2AMo - DE= (AM)(x0,
RNER
yo) = 0
à AM 2 — Ô —
TEL (60Yo) = 2AM : Er yo) = 0
0 —— Of
Les composantes du vecteur 3x AMo)(xo, Yo) sont (1,0, 3x C0 yo)) et celles du
0 — Of
vecteur ay(AMo)0. Yo) sont (0,1, ax F0 yo)).
On sait que ces deux vecteurs définissent le plan tangent à la surface en Mo.
ee —
Nous venons de prouver que le vecteur AMQ est normal aux deux vecteurs ci-
dessus. Il est donc normal au plan tangent c’est-à-dire à la surface.

of = 2xy et —EE = x" +


17 » a) Calculons x “ Ces deux fonctions sont bien nulles à
0y DE
l'origine. On peut ajouter que l’origine est le seul point critique de f.

b) La fonction ga est définie


par ga(x, y) = ga(x, ax) = ax° + In(1 + a2x2).
On voit que g4(x, y) s'exprime au moyen de la fonction @ : x ++ ax° + In(1 + a2x2).
Comme f(0,0) = g4(0, 0) = 0 il s’agit de montrer que g4(x, ax) = (x) est positive au
voisinage de zéro. Nous allons chercher un développement limité de @ et étudier
le signe du terme de plus bas degré non nul de son développement limité.
Le développement limité à l’ordre 1, In(1 +) = u + e(u)u donne un développement
limité à l’ordre 2, In(1 + ax?) = 2x2 + e1(x)x2, qui est, en fait, un développement
limité à l’ordre 3 car la fonction considérée est paire.
On en déduit le développement limité à l’ordre 3:

(x) = a2x2 2 + ax + ep(x)x.


TD 4 e Extrema des fonctions 79

On voit ainsi que g4 est positive sur un voisinage de l’origine.


Pour l’axe des y, f(x, y) = f(0, y) = In(1 + y?) est bien positif sauf pour y = 0.

c) L'étude du signe de f va impliquer la détermination de l’ensemble des points où


f = 0, que nous avons déjà rencontré à propos de l'exercice 15. Il s'agit de la réunion
de l’axe des x et de la courbe F, symétrique par rapport à Oy, et donnée pour x > 0
À.
par la représentation paramétrique LE Do ee | y = —t) ; t E]0, o.

* L'axe Oy et la courbe T détermi-


MEL LIL TET nent trois zones dans le plan.
Pour y > 0 on voit immédiatement
que f(x,y)=x2y+In(1+y2) est
positif.
Soit un point (x, y) avec y < 0 et
x > 0 non situé sur Let soit x, > Ü
tel que (xc, y) € T.. Alors:

f(x, y) = 22y + In(1 + y?) = x2y + In(1 + y) — 0


fu) = y + In(1 + y?) — Déy +In(1 +) = (x -
les
On voit que f est négative à droite de T° et positive entre T et l'axe des y. On a
région
mêmes conclusions pour x et Xo négatifs. En résumé f est négative dans la
comprise entre l’axe de x et la courbe T et positive ailleurs.

Toute boule centrée à l’origine contient des points où f est négative et des points
f est positive. L'origine n’est pas un extremum local.

nt pério-
18> Remarquons que la fonction est de classe C® sur R° et qu'elle est doubleme
dique, c’est-à-dire que f(x + 2kr, y + 2In) = f(x, y) pour tout (x, y) € R°.
Sur un tel
Il suffit donc d'étudier f sur n'importe quel carré fermé de R? de côté 27.
au moins un maxi-
carré, qui est compact, on peut affimer que f, continue, admet
mum et un minimum qui seront des extrema absolus pour f.
Remarquons aussi que f(—x, — y) = f(x, y).
UETE TER Tr}
Il nous suffira donc d'étudier f sur le rectangle R = HOUA
au carré En, FAX [-R FA.
pour reconstituer l'étude par symétrie
:
Cherchons les points critiques. Ces points sont solutions du système
Of =Cos x +
_. cos(x + y) = 0 cos X = —COs(x +1)

+ y) = 0
Ÿ =cos y + COS(x DT
0y
ions :
La deuxième équation possède deux types de solut
on, donne :
a) D'une part y = x +2kn, reporté dans la première équati et
2mn
cosx =-cos2x, soit cosx = cos(2x +7); d’où les solutions x=2x+7m+
délit.
autorisée
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est
La
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©un
non
80 TD Fonctions de plusieurs variables

=—2x-n+mTm. En ne gardant que celles pour lesquelles 0 < x < 7, on trouve


TT TT
x=7metx = —etencore X = nr. Les valeurs de y correspondantes sont y = et y = 3

b) D'autre part y =—x+2k7, qui


reporté dans la première équation
donne cosx =—1 soit, däns le
rectangle R, x=7 et ensuite
y = —T.

En résumé, on trouve trois points


T T
dans R qui sont (4 3) (r, TT) et
(A, — n).
En prenant les symétriques par
rapport à l’axe des y, cela nous
donne six points. Nous savons que
parmi ces points l’un au moins
réalise un maximum et un autre un
minimum pour f. Calculons les
valeurs de f en ces points:

far +m=0; f(55)- V3.


D V4
HER
We LT 3V3
er
Ce ne peut être que Œ 2)qui réalise le maximum de fet + #5 7)le minimum.
Reste à étudier si les autres points critiques peuvent correspondre à des extrema
locaux.
Le calcul des dérivées secondes est inopérant, car ces dérivées sont nulles, ce qui peut
se comprendre car, à partir du point (7, x) il y a deux directions dans lesquelles fne
varie pas. Posons x = y, alors:

f(x, y) — f(n, n) = 2sinx + sin 2x = 2sinx + 2sin xcosx = 2sin x(1 + cos x).

f(x, y) — f(x, n) s'annule pour x = nr etest du signe de sin x, c’est-à-dire positif pour
x < 7 et négatif pour x > x. Le point (x, x) n’est donc pas un extremum local.
On ferait la même étude pour les autres sommets du carré.

19 > Il s’agit d'étudier le carré de la distance de l’origine à un point du plan d’équation


X +7 +2 = 1. On sait que f va avoir une valeur minimum qui est la distance de l’ori-
gine à ce plan.
Appliquons la méthode des multiplicateurs de Lagrange. Remarquons tout d’abord
que le gradient de g, qui a pour valeur (1,1, 1), ne s’annule jamais.
TD 4 e Extrema des fonctions 81

On sait que si (x, y,z) réalise un extremum de f, il existe un nombre À € R tel que
(x, y, z, À) soit solution du système:
dfutreGa Gr
La rs
Ôx Ôx 2x = —À
EE men 0 \
0y Ôy 0 — FA
of dg Z=X

“niet M ren x+y+z=1


gx Y,z)=x+y+z=1

On obtient immédiatement pour seule solution x = Yy=2= := à:

Ce point ne peut être que celui réalisant le minimum de f qui vaut a"

20> a) La fonction f s’annule sur les axes de coordonnées et sur la droite D d’équation
1+x+y=0.
Comme x?y° est toujours positif ou nul, f(x, y) sera positif pour les points situés au-
dessus de D, et non situés sur l’un des axes, et négatif pour les points situés au-
dessous de D, et non situés sur l’un des axes.
b) Déterminons d’abord les points critiques de f. Les coordonnées de ces points sont

solutions du système :
Ô
. = 2xy?(1 +x+y) +22 = xy?(2 + 3x + 2y) = 0

. = 2x2y(1 + x + y) + x2y2 = x2y(2 + 2x + 3y) = 0


dont les solutions sont, d’une part les points des axes de la forme (0,v)ou (u,0), et
d'autre part le point dont les
CORP QTRSS vérifient 2+3x+2y=0 et
2
2 + 2x + 3y = 0, c'est-à-dire le point À = C3 —
5)
Pour un point de la forme (0,v) on
remarque que f(0, v) = 0, l'existence
d’un extremum dépend du signe de
f(x, y) au voisinage de (0, v).
L'étude faite à la question précé-
dente montre que si v>—1,
f(x, y) > 0 =f(0,v) au voisinage de
(0,v); f admet donc un minimum
local en chacun de ces points.
De même, si v <—1, f admet un
maximum local en chacun de ces
points.

La même étude montre que, pour le


point critique (0, — 1), fn’admet ni
maximum, ni minimum local.
photocopie
La
Dunod.
©
délit.
autorisée
est
non
un
82 TD Fonctions de plusieurs variables

On a des conclusions analogues pour les points critiques de la forme (u, 0).
Pour le point À = CE e 2)étudions la forme quadratique associée à f en ce point.
Calculons donc les dérivées secondes de f:
2
7. y2(2 + 3x + 2y) + 3x ; ag © VE +3 + 24) + DV

5 = x2(2 + 2x + 3y) + 3xÿ?


dy?

Le calcul de ces dérivées au point À s'avère beaucoup plus facile qu’on aurait pu le
craindre car 2+3xFe =2+2x+3y=0.

On obtient
a"
)=
ES 2 pale
Toxoy
tea ep.
La forme Rite AE est donc:
q(h, k) = CSG + 4hk + 3k2) = Cr [3h + KP = se + 3k2]
7 3 5
= ser [3h + 39 + 36]

Cette forme est définie négative, donc f admet un maximum local au point À.
Aucun des extrema trouvés pour f n’est global car f(x, y) n’est pas borné. En effet
f(x, y) tend vers l'infini avec le signe de x si x tend vers l'infini.
c) On remarquera, tout d’abord que la relation imposée xy = a donne pour f la
formule f(x, y) = 42(1+x+ y).
Soit f1 la fonction définie par f1(x, y) = x + y. Comme f = a (1 + fi), le problème se
ramène à l'étude des extrema de fi avec la contrainte g(x, y) = xy — a2 = 0, c'est-à-
dire pour (x, y) parcourant l’hyperbole H d’équationxy = a
Cette hyperbole a deux branches #1 et H) situées respectivement dans le premier et
troisième quadrant.

La Solution géométrique

y Pour M € #H, la valeur de fi au point M


est égale à l’ordonnée du point où la
parallèle à la deuxième bissectrice
passant par M recoupe l’axe(Oy).
Sur H1 on voit que fi n’est pas majorée,
mais qu'elle a un minimum qui corres-
53 pond à la tangente à H1 au point (4,4).
En ce point f1 vaut 24 et f a pour valeur
a2(1 + 24).
Il s’agit là d’un minimum local sur H car
f augmente si M = (x,y) varie sur H à
partir du point (4, a).
TD 4 e Extrema des fonctions 83

Ce n’est pas un minimum global sur H car l'étude de f1 sur H2 montre que fi varie
de —o0 à —24, ainsi f a un maximum local au point (—4, — 4) qui vaut a? (1 — 2a).

Solution par application de la méthode des multiplicateurs de Lagrange


Remarquons tout d’abord que le gradient de g, qui a pour valeur (y, x), ne s’annule
pas sur l’hyperbole # d’équation xy = a. On peut donc appliquer la méthode des
multiplicateurs de Lagrange sur l’ouvert U = R?.
On sait que si (x, y) réalise un maximum ou un minimum de f; soumis à la contrainte
g = 0, alors il existe un réel À tel que le triple (x, y, À) soit solution du système :

1—Ay=0
1—-Ax=0
xY SR = 0

Comme À = 0 ne fait pas partie d’une solution, on tire des deux premières équations
A HIdoUt = 0.
On obtient ainsi deux points qui sont (4, a) et (—4a, — a).
Le problème est de savoir s'il s’agit là d’extrema. On peut remarquer que f1 n’est ni
majorée, ni minorée sur #H, car le point M{(x, y) peut tendre vers l'infini par exemple
si y +0, x +00 et x + y — © avec le signe de x.
Il est plus commode d'appliquer la méthode sur l’ouvert Uj =]0,co[x]0, co qui
contient H1 puis sur l’ouvert U) =] — œ,0[x] — co, O[ qui contient H2.
Sur #1 la fonction fi est minorée par 0 donc elle admet une borne inférieure que
l’on peut étudier en se plaçant sur un arc fermé suffisamment grand de H1.
La fonction continue f1 admet, sur cet arc, un minimum qui ne peut être que la borne
inférieure. Ainsi f, admet sur H1 un minimum qui est parmi les solutions trouvées
plus haut.
Comme (4, a) est la seule solution dans Us, ce ne peut être que le minimum.
De même, on montre que (—4, — 4) est un maximum local de f, donc de 4
a
Remarque. On pouvait aussi étudier la fonction d'une variable x + a (1 ue àx

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Dunod.
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délit.
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est
non
un
Intégrales
multiples

Intégrales doubles
On se donne un sous-ensemble borné de D € R? et une fonction bornée dont le
domaine de définition contient D.

1.1 Parties quarrables du plan


Soit [a,b] x [c, d] un rectangle contenant D. Partageons le segment [a,b] en m
segments d’extrémités xp = 4 < X1 <:::<Xm=b et le segment [cd] en n
segments d’extrémités y =c<y1<:::< Qn = d.
On obtient ainsi mn rectangles Rij = (x, Xi41] X [y yj1], chacun (par définition)
d'aire U(R;) = (xi+1 — xi)(yix1 — y).
Nous dirons que la donnée de ces rectangles est une subdivision © de
[a, b] x [c, d].
À toute subdivision o de R on associe les nombres suivants (sommes de Dar-
boux!):

s(o)= D (xs —xi)(yju1 — y) et S(o)= D Ge — x) — y).


RjCD R; jND #0

Définition 1
On dit que D est quarrable si la borne supérieure des sommes s(o) est égale à la borne
inférieure des sommes S(o). Leur valeur commune est l'aire de D.

1. GASTON DARBOUX né à Nimes (France) (1842-1917). Ses travaux concernent l'étude


des surfaces, l'intégration et les équations aux dérivées partielles. Il donne le premier
exemple de fonction discontinue qui vérifie le théorème des valeurs intermédiaires.
TD 5 e Intégrales multiples 85

1.2 Principales propriétés des parties quarrables du plan

Proposition 1
Les assertions suivantes sont équivalentes.
1) D est une partie quarrable du plan.
2) La frontière de D est quarrable d'aire nulle.

Proposition 2
Un arc de courbe régulier de classe CT est une partie du plan quarrable d'aire nulle.

Aïnsi un disque, un rectangle, un polygone sont des parties quarrables, que l’on
prenne ou non leur frontière ou une partie de leur frontière.

1.3 Fonction intégrable


Soit f : D — R une fonction bornée sur une partie quarrable de R?. On rencontre
en général deux aspects équivalents de la notion de fonction intégrable.
1) À partir de sommes de Darboux associées à une subdivision :
s(o)= ÿù ( RE et S(0)= ÿ ( sup f)Aire(R;).
R.-
R,jnD40 vi0 R,;nD40 R5ND#0
2) À partir de sommes de Riemann! associées à la donnée d’une subdivision et
d’un point (u;,v;) dans chaque rectangle R;; :

s(o) = ÿ f(ui,v;)
Aire (R;;).
R;, ;ND 4 Q

Définition 2
Dans le premier cas, on dit que f est intégrable si la borne supérieure des sommes s(o)
est égale à la borne inférieure des sommes S(o). Leur valeur commune est l'intégrale
de f sur D.
Dans le second cas, on dit que f est intégrable si s(o) tend vers une limite finie indé-
pendante des (u;,v;) quand tous les x;:1 — x; et les y;+1 — y; tendent vers zéro. La
limite est l'intégrale de f sur D.
d f(x, y) dxdy son intégrale.
Quand f est intégrable sur D, on note fé
D

1. BERNHARD RIEMANN né à Breselenz (Hanovre, Allemagne) (1826 - 1866). IL fit ses


études universitaires et sa courte carrière à Gôttingen. Il passa en Italie les quatre
dernières années de sa vie à cause d’une maladie pulmonaire.
Sa thèse bouleversa la théorie des fonctions de variables complexes. Ses travaux sur les
relations entre fonctions et surfaces constituent les premières bases de la topologie. Il
publia aussi de nombreux mémoires en physique.
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Dunod.
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86 . TD Fonctions de plusieurs variables

1.4 Intégrabilité des fonctions continues

Théorème 1
Soit f : D — R une fonction continue bornée sur une partie quarrable du plan. Alors
fest intégrable sur D.

Il est à remarquer que le mot bornée est important quand D n'est pas compact,
car sinon la fonction pourrait tendre vers l'infini sur la frontière de D et on aurait
1
une situation comparable à f(x) = > sur 10,1], dont l'intégrale diverge.
On a un résultat qui étend considérablement le théorème précédent.

Théorème 2
Soit f : D — R une fonction bornée sur une partie quarrable du plan. Si l'ensemble
des points de discontinuité de f est d’aire nulle, alors f est intégrable sur D.

Dans le même ordre d'idées, si on modifie une fonction intégrable sur un


ensemble d’aire nulle, on obtient une fonction intégrable de même intégrale.

1.5 Aire d'une partie quarrable


Soit D une partie quarrable du plan, alors son aire À a pour valeur:

A- || dxdy .
D

1.6 Calcul d'une intégrale par intégrations successives

Théorème 3 (formule de Fubini!)


On considère deux fonctions 1 et 2 à valeurs
réelles, continues sur un même intervalle [a, b], telles
que @1 < @2.
Soit D la partie quarrable D du plan définie par :

D={GyeR, a<x<b, (x) <y< Ex)


Soit f : D — R une fonction continue. On a :

ÎLre y) dxdy = [ ( re y) dy)dx.


1(x

1. Guipo FuBini né à Venise (Italie) (1879-1943). Mathématicien précoce, il est nommé à


22 ans à l'Université de Pise. Interdit d'enseignement par les fascistes, il s’exile à Paris
puis aux États-Unis. Il démontre en 1907 le théorème qui ramène le calcul d’une inté-
grale de surface à celui de deux intégrales simples.
TD 5 e Intégrales multiples 87

1.7 Changement de variable dans une intégrale double


Comme pour les intégrales simples, on est souvent amené à effectuer un chan-
gement de variable pour un calcul d’intégrale double, mais avec une plus grande
richesse car on intervient à la fois sur le domaine d'intégration et sur l'expression
de la fonction à intégrer.
On a ainsi la possibilité de simplifier l’un ou l’autre, pas toujours les deux.
Notations
Soit à calculer une intégrale double à
(àf(x, y) dxdy. Nous supposerons que D
D
qui est borné, est aussi fermé, et qu’il a une frontière de classe C! par morceaux.
On effectue un changement de variable de la forme (x, y) = @(u,v), où @ estun
difféomorphisme de classe C1 d’un ouvert Uj d’un plan (Ou, Ov) sur un

ouvert U du plan (Ox, Oy) contenant D, ce qui signifie que @ est une fonction
bijective de classe C! ainsi que sa fonction réciproque.

Nous utiliserons le déterminant jacobien de :


D(u,v) ÔOuOv OvÔu

1.8 Formule de changement de variable, première version

Théorème 4
Soit : Ui — U un difféomorphisme de classe C1, D un fermé borné quarrable
contenu dans U, Di = @- (D) et f : D — R une fonction intégrable. Alors f o @
est intégrable sur DA et on a:

Een Enr tA
][ renaay = JL sec v))

Nota : il s’agit bien de la valeur absolue du jacobien.

1.9 Formule de changement de variable, seconde version


Il peut arriver qu’un changement de variable @ s’introduise naturellement entre
des domaines D et D, ou parfois seulement entre leurs intérieurs, sans être
prolongeable sur un ouvert contenant Dj. Dans ce cas, cela n’a pas de significa-
tion immédiate de dire que est de classe C1 sur Dj, car D n’est pas ouvert.
On peut alors envisager de considérer à l'intérieur de Dj, mais une autre diffi-
culté apparaît car les dérivées partielles de @ ne sont plus nécessairement
bornées.
On peut encore tirer parti du résultat précédent dans la situation qui suit.
Soit D un fermé borné quarrable d’un plan (Ox, Oy) dont la frontière est réunion
= Re LES lé 0

d'un nombre fini +d’arcs— de classe C1 par morceaux, et Di un fermé borné quar-
rable d’un plan (Oju, Ov).
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88 TD Fonctions de plusieurs variables

Soit o : Di — D une fonction, dont la restriction à l’intérieur de D; est un


difféomorphisme de classe C! de l’intérieur de D; sur l’intérieur de D. Donnons-
nous un nombre € un nombre positif et considérons l’ensemble D(e) des points
de D dont la distance à l'extérieur de D est supérieure ou égale à €. Si € est assez
petit, D(e) a une frontière réunion d’arcs de classe C! par morceaux. C'est un
fermé borné quarrable contenu dans l’intérieur de D dont l'aire tend vers Aire
(D) quand € tend vers zéro. Il en résulte que :

RÉEREERe
js
fi MUUR /fe f(x y) dxdy.
On peut appliquer la formule de changement de variable avec D\(e) = = l(D(e)) :

ÎLe paxdy= |D feu v) |Fr dudv

et faire tendre € vers zéro.

Dans les bons cas, on retrouve L


flf(o(u,v))
D(x, y) dud.
D: D(u,v)

Dans d’autres cas, si les dérivées partielles de @ tendent vers l'infini vers la fron-
tière de D, on obtient une limite qui s’interprète comme une intégrale générali-
sée convergente.

2. Intégrales triples
Toutes les définitions et propriétés précédentes : partie «cubable » (dont on peut
définir le volume), fonction intégrable, intégrabilité des fonctions continues
bornées… s'étendent sans difficulté en dimension 3. Nous préciserons tout de
même le calcul d’une intégrale triple, sur un domaine convenable, comme
succession d’une intégrale simple et d’une intégrale double, ou le contraire.

2.1 Calcul d'une intégrale par intégrations successives (formule de Fubini)


Le Première forme

Proposition 3
Soit D une partie quarrable du plan xOy et @1, @2 deux fonctions continues de D
dans R telles que 1 < @2. Soit K la partie de l'espace définie par :
Ke {(,4,2) ER ; (&y)ED et px y)<z< pa(x,y)}.
Soit f : K — R une fonction continue. Alors on a :

1 MA [lde "it ÿ,2) ) dxdy.


dE lFe| P1(x, y)
TD 5 e Intégrales multiples 89

z = P, (x, y)

A w A1(2)

z= ®; (x, y) J

D)
Première forme Seconde forme

> Seconde forme

Proposition 4
Soit K une partie cubable de RŸ, constituée de la manière suivante :
1) La projection de K sur l'axe Oz est un intervalle [a, b].
2) Pour tout z € [a, b], l'intersection A(z) de K avec le plan de cote z, se projette sur
xOy en une partie quarrable D(z) du plan xOy.
Alors, si f : K — R est une fonction continue on a :

Î Lee PRO ZLUEE


j (jh

2.2 Changement de variable


Tout ce que nous avons vu en dimension 2 sur la transformation des domaines
est à prendre en considération. En particulier le fait que l'étude se fait plus
commodément par transformation de la frontière.

Théorème 5
Soit U un ouvert dans l'espace (Ox,Oy,Oz) et U un ouvert dans l'espace
(O1u, Ov, O1w).

Soit o :Ui — U un difféomorphisme de classe Ci, D C U un fermé borné cubable


et D = p”1(D).
Soit f : D — R une fonction intégrable. Alors :

h
1 f(x, y, 2) dxdydz
D D(x, y,2) dudvdw.
se ne f(xtu, v,w), y(u,v,w), z(u, v, W)) Dee

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TD Fonctions de plusieurs variables

POUVEZ-VOUS RÉPONDRE ?
pense seen On)

(Réponses à la fin du chapitre, page 93)

. Soit f : [0,1] x [0,1] — R la fonction définie par :

f(x,
y) =1 si x <y et f(x,y)
=0 si x > y.
Cette fonction est-elle intégrable ?

. Déterminer l'aire de la partie D du plan délimitée par les courbes d’équation :

Y=r, Y =,
. a) Calculer sl
dk(x — y) dxdy où D est la partie du plan délimitée par les droites
D
d’équation:
x=0 ,. y=x+2 ,; y=-x.

b) Calculer la même intégrale au moyen du changement de variables défini par :


U=X+Y , V=X—Y.
. Calculer /
: xy dxdy où D est la partie du plan délimitée par les courbes
D
d'équation:
TR DU LE

. Soit f : [0,1] x [0,1] —R une fonction intégrable. La Vrai Faux


droite d’équation y=x délimite dans le carré :
[0,1] x [0,1] deux triangles égaux T1 et T), alors : [1 C1]

Îf,.re naray - RCE


- La droite d'équation y = x délimite dans le carré [0,1] x [0,1] deux triangles
égaux T et T2. En utilisant le changement de variable u = y,v = x, montrer que:

| xy dxdy = | xy dxdy.
T É

. Soit D le quart de disque unité défini par :


D {tas hnDLEnv, y € TE
Utiliser le passage en coordonnées polaires pour calculer l'intégrale :

= ff (4 — x? - ÿ)dxdy.
TD 5 e Intégrales multiples 91

QUESTION, DE RÉFLEXION

(Réponses à la findu ee page 96)

8. Intégrales orientées
Pour une fonction intégrable d’une variable sur un intervalle [a, b] on a coutume
b ü
d'écrire | f(x) dx = — | f(x) dx; c’est-à-dire que si on change l'orientation sur
a b
R, on change le signe de l'intégrale.

Qu'en est-il pour unee fonction de deux variables ? Plus précisément, si


on permute les axes Ox et Oy, peut-on dire pour une fonction intégrable
sur D que:
'
re ” dydx = - 1fe sandy ?

6 ENTRAÎNEMENT

(Réponses à la fin du chapitre, page 97)

Application immédiate du cours

ie(x + y} dxdy où D est défini par:


9. Calculer jh
D
De) 2x SO y C2}.
20 2x+

[l (x +y + zÿ dxdydz où D est la partie de l’espace définie par :


10. Calculer /
D
X-Uiu-02-0x+yrz<T

11. Utiliser le passage en coordonnées polaires pour calculer :


= ]| 7 drdy
D /x2 + y2

où Dest défini par :


1
D={&yEeR ; + <l;x>>;y 270)
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92 TD Fonctions de plusieurs variables

12. Utiliser le passage en coordonnées polaires pour calculer 1 = t


6 + y)? dxdy

où D est défini par :

D={Hy)ER ; x+y-2x<0;x2+y —2y>0;y > 0}.


13; Calculer le volume du solide S délimité par les paraboloïdes d’équations :
ZX FY f z=4—3(x2 +).

14 Calculer le volume du solide S délimité par les paraboloïdes d'équations:

ZX |; Sd 5x.

15. On considère dans le plan euclidien rapporté à un repère orthonormal l’en-


semble A délimité par les courbes d'équations :
XEY=2 ; XFY=3 ; xÿ=
NI

a) Montrer sans calcul que |


Je — y) dxdy = 0.

b) Soit D l’ensemble des points de A tels que y > x. Utiliser le changement de


variables défini par x+y=5s,xy =p pour calculer :

I = Î] (x — y) dxdy.
D
c) En déduire Î/,s — y| dxdy.

d) Que se serait-il passé si on avait voulu faire le changement de variable direc-


tement sur À ?

Analyse de l'énoncé et conseils. Pensez à mettre en œuvre la symétrie du domaine


d'intégration. Pour le changement de variable, on observera qu'il n’est pas donné
comme dans le cours car on ne dispose que de l'expression des nouvelles variables
en fonction de x et y. Il arrive parfois que le changement de variable se présente
naturellement sous cette forme. Souvenez-vous que le théorème des fonctions in-
D
verses permet de calculer Gy) sans qu'il soit nécessaire de calculer x et y en fonc-
tion de s et p. D(s,p)
TD 5 e intégrales multiples 93

SOLUTIONS

Pouvez-vous répondre ?

1» La fonction proposée est continue en tout point (x,y) du carré tel que x + y.
L'ensemble des points de discontinuité de cette fonction est le segment
y = x,0< x < 1, arc de courbe de classe C®, donc un ensemble d’aire nulle. En
conséquence la fonction est intégrable.

2> Le domaine D est quarrable car sa frontière est de classe C1 par morceaux. On
remarque que D peut être défini par D = {(x,y); 0<x<1, x <y< Vx}.
Procédons par intégrations successives pour
calculer l'aire À de D:

DIAURS
On peut aussi procéder en permutant les
rôles des axes :
D={(xy;0<y<1,
y <x<y}
et alors :

Vous avez compris?

Déterminer l'aire de la partie D du plan délimitée par les courbes d'équation


Y=Xx,
V=
; 1
Réponse : 6

3» a) On remarque que D peut être défini par :


DL); 1<x<0, -x<y<x+2}

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94 < TD Fonctions de plusieurs variables

Procédons par intégrations successives pour calculer l'intégrale :


I = Le — y) dxdy

= “ (Te — ps)dx

0 1 x+2

Bt il
0
+ de
= d [x(x + 2 + x) — (x — Di — (—x))]dx
1
d 4
- | (2x0) dx mt
1 3
On peut aussi permuter les rôles des axes, mais
le calcul est plus compliqué car on est amené à
partager le triangle d'intégration en deux par la
droite d’équation y = 1.
b) Le changement de variable est une application linéaire affine bijective. Il s’agit
donc d’un difféomorphisme de R? sur R?. Déterminons d’abord le domaine D; du
plan (u,v) qui correspond à D. Comme D est un triangle, D est aussi un triangle
dont il suffit de déterminer les supports des côtés.
À la droite d’équation x = 0 correspond la droite d’équation u + v = 0.
À la droite d’équation y =x+2 correspond la droite d’équation v = —2.
À la droite d’équation y = —x correspond la droite d’équation w = 0.
Le triangle D; est représenté ci-
contre. La formule de changement
de variable fait intervenir le déter-

minant jacobien D(x,y) de la trans-


D(u,v)
formation. Ici il est facile de calculer :
D(u,v) _|1 1 = 2.
DÉy, F1
D(Xx, y) " 1
Donc Dt20) Sri et sa valeur

absolue vaut :-

Appliquons la formule de change-


ment de variable :
1 1 2 == |/2

1= |]
Erox dudo= > | (/
2 J, Torde d
u

2
1 fort 1 |19 4
1-5 | pe] au [ce = t)du= 3 44 Rare
TD 5 e intégrales multiples 95

A > On remarque que D peut être défini par D={(x,y); 0<x<1, CE pex)
Procédons par intégrations successives pour calculer l'intégrale :

1= ffay PT nanas
- ff vaner

fe ET
x3

1
ENV
- JU rx)dr=
AT

On peut aussi procéder en permutant le


rôle des axes en écrivant :
y<
D={(&y;:0<y? yi}.
<x<1,

Dr Faux : la fonction définie par f(x,y)=0 pour (x,y) € T1 et f(x,y)=1 pour

(x, y) € T2 est intégrable, cependant l’une des intégrales vaut 5 (aire du triangle),
et l’autre est nulle.

Le changement de variable correspond à la symétrie par rapport à la première bissec-


trice. Dans cette symétrie l’image de T est T2 et réciproquement.
D(x, y) er
Calculons le déterminant jacobien de la transformation. On trouve que D(u, v)

Sa valeur absolue est donc égale à 1. La formule du changement de variable s'écrit :

Î] xy dxdy - [| vu dudv = ll uv dudv.


Ti T2 T
ilxy dxdy.
Cette dernière intégrale n'est autre que /
D
Voici le type de solution que l’on rencontre le plus souvent.
Posons x = rcos0 ; y = rsin@ avec r = 4/(x2+y2)et -Tm<0 <7.
TL
Onobtient D en prenant 0 <r <1 et 0O<0 < Ph
du change-
Le déterminant jacobien a pour valeur r. Il est bien positif et la formule
ment devariable s'écrit :

= ]| u-2-ÿady- ]] (4 — r?)rdrde.
D [O, 11x10,3]
:
Cette dernière intégrale se calcule par intégrales successives
D 3 n f! dur
1 ft] a ryraejr- 7 | Un - 7%
délit.
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96 TD Fonctions de plusieurs variables

En fait la formule de changement de variable, première version, ne s'applique pas


directement sur cet exemple pourtant simple.
En effet la fonction 4 : (r, 8) :- (rcos 6, rsin 8) est de classeC® mais n’est inversible
sur aucun ouvert contenant un point de la forme (0, 0).
On peut même observer que r = 4/x2 + y? n’est pas différentiable au point (0,0).

Si on considère le rectangle Re =[e,1] x [0, u dans le plan (r,8) (e > 0), ce


rectangle correspond bijectivement aux points de D situés à une distance de l’origine
supérieure ou égale à €. Il faudrait, pour bien faire, mettre en œuvre la seconde
version de la formule de changement de variable. Personne ne le fait jamais, mais un
débutant doit être conscient de ces développements.
On peut calculer cette intégrale double par intégrales simples successives :

= [fee pra ['e-2-pay dx

- [ue pr (vi
3 2 ]dx
0

Pour le calcul de cette intégrale on est amené à poser x=sin0; 0<0< 5m]e
lecteur finira sans peine. A
NI

Question de réflexion
8» Le cours concerne des intégrales non orientées. En particulier :
si f>0 alors J].f(x, y) dydx > 0.
D
C’est pourquoi dans la formule de Fubini :

Î[,ft axa - Î |‘ie 1) ) dx.


On a toujours @1(x) < p2(x).
Il n’y a pas lieu de faire une différence entre sk
s.f(x, y) dydx et fé
jef(x, y) dxdy.
D D
L'intérêt des intégrales doubles orientées intervient quand on est amené à faire des
calculs d'intégrales sur des surfaces, comme par exemple le calcul du flux d’un
champ de vecteurs.
TD 5 e Intégrales multiples 97

Entraînement
9> Le domaine d'intégration est le triangle ci-dessous. Par intégrations successives on a:

= ff (x + y}? dx dy
1 25

2 -f gl ge
(XF uv)

-f oo
+ 4

L -1{|[29 - x] ax

“ape SIN

10> Le domaine d'intégration est le tétraèdre délimité par les plans de coordonnées et le
plan d’équation x + y +z = 1. Nous allons effectuer le calcul par intégrations succes-
sives :

° Succession d’une intégrale simple et d’une intégrale double


Soit T le triangle du plan xOy, projection de D, défini par x > 0,y > 0,x+3y < 11Le
domaine D s'écrit alors :
D=ity2):&uelm0<z<1=xny}
L'intégrale se calcule comme suit :

: 1= [ff @+y+2? dxayar

| = IL (Le sys) dxdy

2 (x+y+2) À à
- ff. 3 ( ra
= LE — (x +y)°] dxdy

Il ne reste plus qu’à calculer les intégrales


doubles qui figurent dans cette expression.
L'une étant l'aire de T, valant 5’ calculons:

NT DEEE
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98 TD Fonctions de plusieurs variables

L
En regroupant tous ces résultats on trouve I = TT

+ Succession d’une intégrale double et d’une intégrale simple

Les points de D ont une cote comprise entre 0


et. L
Pour z fixé, 0 < z < 1, le plan de cote z coupe
D suivant un triangle se projetant sur xOy
suivant le triangle T; défini par :
OX ROSESY POTAGE EE,
L'intégrale de f se calcule comme suit :

1= f ff eva aan

L'intégrale double se calcule alors par inté-


grales simples successives :

J = Î,.e+v+2Paxay = fre (LT ervroras) dx

HE di (1-(x+2)) dx

d’où le calcul de 1:
te pus 74 toi
13 [Gr Dee 54e
11> Le domaine d'intégration D est la partie du disque unité située au-dessus de l’axe
des x et à droite de la droite d’équation x = 3. Considérons le changement de
variable défini par (x, y) = @(8,r) = (rcos 6, rsin 8).

y La détermination du domaine D du plan


(6,r), qui correspond à D, c'est-à-dire
D1 = ® !(D) est essentielle. On déter-
mine D; par sa frontière qu’il est plus
facile d'étudier au moyen d’équation de
courbe ou plus généralement de représen-
tation paramétrique. Nous prendrons
pour ouvert U l’ensemble R privé de la
demi-droite opposée à 0x, ainsi en
prenant (0,r) € U =] - 7, +n{x]0, col
on obtient bien un difféomorphisme de U;
sur U. La frontière de D est constituée
d’un arc de cercle unité AB et de deux
segments [BC] et [CA].
TD 5 e Intégrales multiples 99

La courbe de LU; qui correspond à AB estle


segment défini par r = 1, 0<0< _

La courbe de Ujqui correspond au segment

[BC] s'obtient en écrivant X= 5’

0 Sly < —
JET œ
ous.qui conduit à f=
2cos
———,
8
TT
DOS"
3
g La courbe de Uj qui correspond au
segment [CA] est le segment 8 =0,
1
5 £<r<i (on ne se préoccupe pas de

l'orientation des arcs).

Appliquons maintenant la formule de changement de variable.


Comme nous avons choisi une situation dans laquelle r >0,ona Pas y) |=|rl =r,
d’où : D(8,r)
1 | (/
GATE dr)de
= 2 dy /] aedr=
4 \ dE ÿ? 1 Ê 5058

3 1 ui 1 o T 3= TL p royT
——-In(tg—):
d0 = = —-|Inltg(s + —
= 1—
M a us ;| t8G D] 3 2087)
En général on ne reproduit pas tous ces
y dessins. On se contente de celui ci-contre:
On coupe le domaine par une droite
d'angle polaire 6 issue de l'origine. Sur
cette droite on constate que r varie de

PAT à 1et que le domaine est balayé


T
quand 6 varie de 0 à —:

La justification de cette dernière façon de


procéder consiste à appliquer comme nous
l'avons fait plus haut la formule de chan-
gement de variable.

__ Vous avez compris ?


a) Calculer l'aire de D. 1 :
] ——— dxdy où
1= Î
b) Utiliser les coordonnées polaires pour calculer \/x2 + y2
D' est défini par :
D'={&neER;x+y <1l,y2>5)}
V3
calcul.
Réponse : a) = — = b) 27 — Ing) et on peut ne faire aucun

délit.
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est
Dunod.
La
un
©non
100 , TD Fonctions de plusieurs variables

12> Cherchons les points (x, y)du plan qui vérifient x? + y? — 2x = 0.

Cette relation s'écrit (x — 1}? + y? — 1 = 0


soit (x — 1)? + ÿ = 1. Ce sont donc les
points du cercle centré au point (1,0) de
rayon 1. À
On sait que ce cercle partage le plan en
deux régions connexes par arc, l’une
formée des points où x?+y? —2x>0,
l’autre formée des points où
x? +y2 — 2x <0. En calculant cette ex-
pression au centre du cercle on trouve
pour valeur —1. C’est la région qui
contient D.
De même les points qui vérifient
x2+y2
y —2y>0
y > 0 sont
sont 1les points
ints extéexté-
rieurs au disque de centre (0,1) et de
rayon 1.
La troisième condition y > 0 concerne les points du demi-plan supérieur.
En résumé le domaine d'intégration est la partie du disque de centre (1,0) de rayon 1
situés dans le demi-plan supérieur et extérieur au disque de centre (0, 1) et de rayon 1.
Les deux cercles sont symétriques par rapport à la bissectrice et se coupent à l’origine
et au point de coordonnées (1,1). Le domaine d'intégration est décrit par balayage
en faisant varier 6 de O0 à _ Pour 8 fixé, la droite d'angle polaire 8 coupe le cercle
d’équation x? + a es 27 = 0 en un point dont les coordonnées polaires vérifient :
r2 — 2rsin0 = 0 soit, en écartant l’origine r = 2sin 0.
La même droite coupe l’autre cercle en un point dont les coordonnées polaires véri-
fient :
r? — 2rcos 6 = 0 soit, en écartant l'origine r = 2cos 6.
En appliquant la formule de changement de variable on obtient :

1 = Î7 jL
2cos 0
(cos se, 0)2r drd@ = 7 k
4 2cos 8
| (1 + 2sin Ocos 6) E de
CRE ane 0
T
2sin@
4
= 4 jé (1 + 2sin Ocos 8)(cos 48 — sin*0)d@
0
TT
4
= 4 (1 + 2sin Ocos 8)(cos
28 — sin?6)de
0

=4 l4 (1 + 2sin Ocos jÉLRE 7


T

e = La+ 2sin Ocos ep[*


= [(1+ sin20)] À= 3.
TD 5 e Intégrales multiples 101

Vous avez compris?

Calculer l'aire de D.

13% Il faut d’abord se représenter le solide étudié. Cherchons les points d'intersection des
paraboloïdes. Leurs coordonnées vérifient le système :
z=x?+ÿ
z=4— 3(x2 +?)
équivalent au système :
z= x +Wÿ œil
x 20
+y
ST
= 4—3(x° +y°)
NE x 2pe
+y =1

Cela signifie que la courbe d'intersection des deux


L surfaces est le cercle unité D du plan z=1.
Le solide lui-même se projette sur le disque unité du
—1 —0,5 0 0,5 il

pe plan xOy. Il peut être décrit comme :

{2 1 + <1, + 4—
<z<300 +).
Son volume est donné par :

2. v= ff]axavez

[aa x
= Î Vr)didy

que l’on calcule par passage en coordonnées polaires :


Poil 1

v-4/ ql a y an40 = 4n| (= 4)du 27.

les points d’intersection des


14» Il faut d’abord se représenter le solide étudié. Cherchons
nt le systèm e :
paraboloïdes. Leurs coordonnées vérifie
z=x2+ÿ
z=4— 3x — ÿ
équivalent au système :
z=x2+ÿ z=X2+Wÿ
x2+y =4—3x
HR —y le. 2x" CR
+y° =2

ou encore
z2=x2+1
2x2
+y =2
délit.
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102 TD Fonctions de plusieurs variables

Cela signifie que la courbe d’intersection des deux surfaces se projette sur une ellipse
sur le plan xOy mais, contrairement à l'exemple précédent, la courbe d’intersection
n’est pas plane.
La cote du point varie comme le montre la première égalité.
La projection du solide sur xOy est l’ellipse (pleine) E définie par :
Em{(xy):2x2+y2<2}

Ce solide peut être décrit comme :

{(xy,2) : 222 + y? <2, x2+ y <z<4— 3x2 — y.

Son volume est donné par :

V = !
]; dxdydz

= [fu -5e 12) (2 + 1aray


= Î[e — 4x? — 2?) dxdy.

On peut paramétrer E en posant x = rcost,y = rV2 sint. En effet quand t varie de


0 à 27, r étant fixé, le point de coordonnées (x,y) décrit une ellipse homothétique
au bord de E. En faisant varier r de 0 à 1 on obtient ainsi E.
27 “| 1
v = u ql 4V2(1 — r }r dr)de = anv2 |(1 — u)du = 27V2

15> a) L'ensemble A est invariant dans la symétrie par rapport à la bissectrice.


Cette symétrie est la transformation définie par (u,v) + (x = v,y = u). Effectudns le
changement de variable ainsi défini dans l'intégrale. Le déterminant jacobien de la
transformation a pour valeur —1, sa valeur absolue est 1.

On a donc :
31
Île — y) dxdy = Île — u) dudv

Comme la dernière intégrale ci-dessus


n'est autre que | je(y —x)dxdy on
obtient l'égalité :

Îe-naxay - ÎLo-0a
soit :

e-naa--/ 6x -axay
d'où la nullité de l'intégrale proposée.
TD 5 e intégrales multiples 103

b) La première chose à faire est d'étudier la transformation 4 : (x, y) (x + y, XY)


car la formule de changemen t de variable dans l'intégrale nécessite la connaissan ce
de @-1 (si elle existe). On sait que s et p étant donnés, les nombres x et y tels que
x+y=s,xy =p sont solutions de l'équation du second degré X2-sX+p=0. Si
x.
son discriminant 5? — 4p est positif, il n’y a qu'une solution (x, y) telle que y >
Nous pouvons en conclure que est injective sur le demi-plan y > x et même sur le
demi-plan y > x.
De plus, partant de deux nombres (x, y)
F on est sûr que le discriminant 8° — 4p
sera positif ou nul, c'est-à-dire que
l'image de sera sous la parabole
d'équation s7—4p=0 dans le plan
(sp).
Revenons au changement de variable
dans l'intégrale. Le domaine D qui
correspond à D est l’image par @ de D.
Il est commode de déterminer D} par sa
frontière, image de la frontière de D. La
droite d’équation x +7 = 2 est transfor-
mée en la droite d’équation s = 2. De
même la droite d’équation x +7 = 3 est
transformée en la droite d’équation
s=3.
1 {
d’équation p = 5 et la
L'hyperbole d'équation xy = 5 est transformée en la droite
d'équation s2 —4p =0. En
droite d’équation y = x est transformée en la parabole
racine double de l'équat ion du second degré ci-dessus.
effet, cela correspond à une
y = X.
On peut le voir aussi en calculant 5 = 2x et p = x° quand
2
En résumé:
2 <P< TI
D={&p);2<58<3835 p
Calculons le déterminant jacobien :
D(s,p) _ : Here
D )nn A
Sa valeur absolue est y — X car y 2 X.
D(x, y) 4 ici un! problème shri= yaquenous
Si x + y, on obtient = Bla
contour-
D(s,p) y —X

nerons comme suit.

s l'ensemble De des points de D tels


Choisissons un nombre € positif et considéron
que y>x+e. L'image par @ de D est:
2 €2
1 S

Di(e)= {sp}; 2<s<3;3 £pPp< PERAUS


variable à Ds
Appliquons la formule de changement de

le Le — y) dxdy = Le D dsdp
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104 TD Fonctions de plusieurs variables

3 s_2
Æ 16 3/2S Pare 2 LORIE 2
. : k sise Î É 2 &| die HIT aic
: > : 13
En faisant tendre € vers zéro on obtient 1 = oi

c) Soit D’ le symétrique de D par rapport à la bissectrice. On a :

[fir-viarày= ff = viaxaus J[ pui dxay


et en effectuant dans la seconde intégrale le changement de variable correspondant à
la symétrie par rapport à la bissectrice comme ci-dessus :

Î]. a-yidxdy= ffly — x| dxdy


D' D
par suite :
13
Î].a vidxay=2/] [x — y| dxdy = —.
A D 6

d) L'étude de la transformation nous aurait amené, pour l'injectivité, à introduire la


bissectrice et à couper À par cette droite, mais c'était un peu plus difficile.
Formes
différentielles
Intégrales
curvilignes

€ L'ESSENTIEL DU COURS
nn A RD

4. Introduction

Considérons un champ de vecteurs sur un ouvert U de R? euclidien, c’est-à-dire


la donnée pour tout point M de U d’un vecteur V (M) d’origine M. Si le champ
——> —

est constant et si M’ est un autre point de R?, le produit scalaire V - MM s’in-


troduit naturellement dans de nombreuses situations.
— dose
Supposons par exemple que V soit un champ de forces, alors V - MM s'inter-
prète comme une énergie : travail du vecteur lors du déplacement de M à M ;
Pour chaque vecteur «déplacement» on considère le nombre réel V MM.
Ainsi la donnée d’un champ de vecteurs définit une forme linéaire sur l’espace
des vecteurs déplacement.
— 7
Si le champ n’est pas constant, le produit scalaire V (M) - MM’ est d’une inter-
——
prétation plus délicate, sauf si on fait l'hypothèse que MM’ est «petit». Dans ce
———
cas le nombre V : MM’ est une approximation raisonnable du travail du vecteur
que l’on ne sait pas définir précisément. Comme ci-dessus, la donnée d’un
champ de vecteurs définit en chaque point M € U une forme linéaire sur l'en-
semble des vecteurs «déplacement », qui dépend du point considéré. Ceci est un
exemple de ce que l’on appelle une forme différentielle. Si maintenant on consi-
dère un point M mobile, parcourant un arc de courbe entre deux points À et B,
la définition du travail de V pose en réalité un problème conceptuel. En effet,
rt “

même si on décompose l'arc de courbe en un certain nombre d’arcs M;Mi.1 assez


petits pour que le « travail élémentaire » V - M;M;4 soit défini avec une incer-
e. sfs . .
0 # # . => SR

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un
106 ” TD Fonctions de plusieurs variables

titude « négligeable », ces incertitudes s'ajoutent avec le nombre d’arcs intro-


duits, qu’on ne contrôle pas, et on est amené à considérer une sorte de forme
indéterminée du type 0 x co. On résout ce problème de définition du travail
avec la notion d’intégrale curviligne.

2. Formes différentielles de degré 1


2.1 Formes différentielles de degré 1 sur un ouvert de R?

Définition 1
Soit U un ouvert de R?. Soit L(R?,R) l'espace vectoriel des formes linéaires de R?
dans R. On appelle forme différentielle de degré 1 sur U la donnée d'une application :
w : U — L(R?,R).

Une forme différentielle w s'écrit w = P dx + Q dy. Elle est de classe CX si les


fonctions P et Q sont de classe CF.

2.2 Primitives d'une forme différentielle de degré 1 sur un ouvert de R?

Définition 2
Soit w = P dx + Q dy une forme différentielle définie sur un ouvert U. Soit V un
ouvert, VCU, et f:V —R une fonction. On dit que f est une primitive de w sur
0
V si, en tout point de V,on a w = df, soit P = =

On dit alors que w est exacte sur V.

Contrairement à ce qui se passe pour les fonctions d’une variable, la continuité


de la forme w ne suffit pas à assurer l'existence de primitives. On a une condi-
tion nécessaire d'existence de primitive.

Proposition 1
Soit w une forme différentielle de degré 1, de classe C1.
Si w admet une primitive sur V C U, alors en tout point de Vona = = _ :
y x
Si cette condition est réalisée en tout point de U on dit que w est fermée sur U.
Une forme différentielle fermée sur U n’a pas toujours de primitive sur U, c’est-
à-dire qu’elle peut ne pas être exacte sur U.
En revanche, on a un résultat important qui s'accompagne d’une méthode de
calcul des primitives dans le cas suivant.

Théorème 1
Soit w une forme différentielle de degré 1 fermée sur un ouvert U € R?. Soit
V=IXx] un produit d'intervalles contenu dans U. Alors w est exacte sur V.
TD 6 + Formes différentielles. Intégrales curvilignes 107

of P, donc de la forme :
On écrit qu’une primitive f est telle que nés
Æ
X
f(x, y) = | P(t,y)dt+k(y) où x el
Lo]

et on détermine la fonction K par la condition LA Q(x, y) qui détermine k’ (si la


forme est fermée), puis k. du

2.3 Résolution de certaines équations différentielles


On considère une équation différentielle de la forme :
(E) P(x,y)+Q(x,y)y' = 0 P,Q fonctions données.
On ne se pose pas comme problème de déterminer une solution y en fonction de
x, mais plutôt une courbe intégrale de (E) ; c'est-à-dire une courbe dont le
vecteur tangent en chaque point est dans le noyau de w = Pdx+Q dy.

2.4 Cas où w est exacte

Proposition 2
Soit w = P dx + Q dy une forme différentielle de degré 1 exacte sur un ouvert U de
R?, ne s’annulant en aucun point de U. Soit f : U — R une primitive de «w sur U.
Alors les courbes intégrales de l'équation différentielle P(x, y) dx +Q(X, y) dy = 0
sont les courbes d'équation f(x, y) = k = constante. +

e Si w est fermée on peut appliquer cette méthode sur tout produit d’intervalles.
,
e Si w n’est pas fermée, on peut dans certains cas chercher un facteur intégrant
c'est-à-dire une fonction À telle que ÀAw soit fermée.

2.5 Forme différentielle de degré 1 sur un ouvert de R°


exacte sur
Une telle forme se note w = P dx + Q dy + R dz. La définition de forme
2. Une forme fermée est telle que :
un ouvert est la même qu’en dimension
p.000 00 ea0R LORLOP.
CNT TT er
a pas d'application
Les techniques de calcul de primitives sont analogues. Il n’y
à des équations différentielles.

Intégrales curvilignes
1 continue sur un ouvert
Soit w = P dx + Q dy une forme différentielle de degré
ine À et d'extrémité B,
U de R° et l'un arc régulier de classe C1 orienté, d’orig ant
induis
contenu dans U et : [a,b] — U une représentation paramétrique de
l'orientation.
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108 TD Fonctions de plusieurs variables

L'intégrale de w le long de Fest le nombre :


b
Le- f PE)
+066,10) ve]ar
Si @ est une représentation paramétrique de l sur [a,b] induisant l'orientation
opposée, on a :
b
Le=- [1PrboE+o6bv0)7 00)at
3.1 Un résultat fondamental

Théorème 2

Soit w une forme différentielle de degré 1, exacte sur un ouvert U de R”, de primi-
tive f:U—R. Soit lun arc orienté de classe C1 par morceaux, d'origine A et
d'extrémité B, contenu dans U. Alors l'intégrale curviligne .w ne dépend pas

de T, mais seulement des points A et B et Îw = f(B) — f(A).


F

3.2 Le théorème de Poincaré!


B-
Ensemble étoilé dans R’

Définition 3
Soit E un sous-ensemble de R”. On dit que E est étoilé si on peut trouver un point
AEEË tel que, pour tout point MEE, le segment de droite [AM] est contenu
dansE.

La
Théorème de Poincaré

Théorème 3
Soit w une forme différentielle de degré 1 sur un ouvert U de R”.
Si U est un ouvert étoilé et si w est fermée, alors elle est exacte sur U.

1. HENRI POINCARÉ né à Nancy (France) (1854-1912). Il fut essentiellement mathémati-


cien. Mais il fit aussi réaliser des progrès considérables à la mécanique céleste et à la
physique mathématique. Il a, en particulier, étudié le problème des trois corps (1889) :
comment joue la gravitation entre, par exemple, le Soleil, la Terre et la Lune ?
Son œuvre mathématique est tellement originale et profonde que la comprendre et
la
poursuivre occupa de nombreux mathématiciens du Xx° siècle. Il est l’un des pionniers
de la topologie.
TD 6 + Formes différentielles. Intégrales curvilignes 109

4. Formule de Green!- Riemann


Soit D un compact du plan. On dit que D est un compact à bord si :
— la frontière de D, notée 0D, est de classe C1 par morceaux ;
— pour tout point M € 0D, on peut trouver un disque A de centre M et de rayon
r > 0 tel le complémentaire dans À de AN D soit constitué de deux compo-
santes connexes par arcs, l’une formée de points intérieurs à D, l’autre de points
extérieurs à D.

D
M

Théorème 4

Soit w = P(x, y) dx + Q(x, y) dy une forme différentielle de degré 1 de classe C1 sur


un ouvert U du plan euclidien orienté. Soit D un compact à bord contenu dans U,
dont la frontière est orientée comme bord de D. On a alors la relation :
AU AUS Ur
[rene +annay IA dy” ox) 9

() POUVEZ-VOUS RÉPONDRE ?

(Réponses à la fin du chapitre, page 113)

À. Dans chacun des cas suivants, dire si la forme w est fermée, exacte sur son
domaine de définition :

a)w=xdx+ydy ; b) w=xdy+ydx ; c) —w = x dy — ydx.

Boulanger de profession,
1. GEORGE GREEN né à Nottingham (Angleterre) (1793-1841).
1828, un ouvrage (surtout connu en 1846 lors de
il s'initie seul aux mathématiques. En trouve aussi
nom. On y
sa réédition) contient le théorème et la fonction qui portent son
il va dévelop per l'utilisa tion en électricité
pour la première fois le mot potentiel, dont
statique et en magnéti sme.
délit.
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110 TD Fonctions de plusieurs variables

. On considère la forme différentielle :


3
w = (1+y)2 dx + Ésvi Fy+2) dy.

Étudier l'existence de primitives de w.

- Résoudre l’équation différentielle :


3
(1+7y)2 + avi +y+ V = 0.

. On considère la forme différentielle :

w = 2xydx + (x? + y?) dy.


Calculer l'intégrale de w le long des arcs orientés qui suivent.
a) Segment d’origine O = (0,0) et d'extrémité À = (1,1).
b) Arc de parabole d’équation y = x? du point O = (0,0) au point À = (1,1).
c) Appliquer la formule de Green-Riemann au domaine plan D délimité par les
arcs ci-dessus. Que peut-on en conclure ?

«. Le raisonnement suivant est-il juste ? Vrai Faux


x dy — y dx
Considérons la forme différentielle w = et passons O O
en coordonnées polaires. x2 + 2
Ona x=rcos@ et y=rsin0, donc:
dx = drcos6 —rsin6d8 et dy=drsin0 +rcos6d@.
On obtient w = d@. Par suite w est exacte.

Le QUESTIONS DE RÉFLEXION

. Que signifie la terminologie «de degré 1» ?


La terminologie laisse entendre qu'il existe des formes différentielles de degré
autre que 1. En effet, soit w = P dx + Q dy est une forme différentielle de degré 1.
C'est un objet mathématique défini dans le plan, et à l’aide duquel on calcule des
intégrales curvilignes, qui sont des intégrales simples le long d’une courbe, et
une courbe est un objet de dimension 1. à
TD 6 + Formes différentielles. Intégrales curvilignes 111

Intégrer directement une fonction f le long d’une courbe C n’a pas de significa-
tion. En général, on fait appel à son élément de longueur ds qui est une forme
différentielle particulière et on calcule de f ds, intégrale de la forme f ds.
@
Il est naturel de calculer des intégrales sur une surface de l’espace, par exemple
le calcul du flux d’un champ de vecteurs à travers cette surface. On introduit
l'élément d’aire dans les cours de physique. On sait construire des objets mathé-
matiques qui permettent de définir correctement l'élément d’aire (c’est-à-dire de
manière à pouvoir calculer effectivement l'aire d’une surface), mais qui ne se
limitent pas à cela. Comme les surfaces sont de dimension 2, les objets en ques-
tion sont des formes différentielles de degré 2. Ainsi de suite en toute dimension.

Singularité d'une équation différentielle w = Pdx + Qdy = 0


Nous savons que si la forme différentielle w admet une primitive f, et si elle ne
s’annule en aucun point, les courbes intégrales de l'équation différentielle sont
les courbes d’équation f(x, y) =cte.

Si en un point (4, b) la forme s’annule, peut-on négliger ce point comme cas


particulier ?
ce
La réponse est non. Plusieurs courbes intégrales peuvent se prolonger en
de nombreu x
point qui, dans de nombreux cas, joue un rôle majeur dans l'étude
phénomènes. Un tel point peut être le siège d'un changement de morphologie.

é ENTRAÎNEMENT
po SE

(Réponses à la fin du chapitre, page 116)

8. On considère la forme différentielle w = 2xy dx + (x? +2 . #2) dy.


a) Montrer que w a des primitives sur R?. Les calculer.
me du cours sur la forme des
b) Comme la forme s’annule à l’origine, le théorè
aire de l'origine. Étudier
courbes intégrales ne s'applique que sur le complément
l'origi ne qui se prolongent à l'ori-
celles des courbes intégrales au voisinage de
gine.
D. Montrer que les coor-
d: Soit D un compact à bord du plan. On note À l'aire de
de gravité G de D sont donné es par la formule :
données (xc, ya) du centre
1 2)
2
2A Pa y
G 2A 0D y

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112 5 TD Fonctions de plusieurs variables

la frontière 0D de D étant orientée comme bord de D.


Utiliser cette propriété pour calculer :
a) le centre de gravité d’un demi-disque de rayon R,
b) le centre de gravité d’un quart de disque de rayon R.

Analyse de l'énoncé et conseils. Soit 1 la masse de l’unité d’aire. On sait que le


centre de gravité de D est donné par la formule vectorielle :

u À 06 |] om u dxdy
D
où O est un point quelconque, par exemple choisi pour origine, et M le point de
coordonnées (x, y) parcourant D. En projetant sur l’axe des x on obtient :

Axc = ]] xaxdy et re = x ffxéxav


D AJJD
de même pour yG. Le reste est affaire de formule de Green-Riemann.
Pour les questions a) et b) on choisira un système d’axes le plus commode possible
et on pourra penser à paramétrer un demi-cercle à l’aide de fonctions trigonomé-
triques.

10 Soit fet g deux fonctions de classe C1 de [0,[ dans R.

On considère la forme différentielle :

w = x f(x? + y?) dx+ yg(x? +2) dy.

a) Peut-on choisir f et g de sorte que w soit fermée ? Si oui, déterminer des


primitives de la forme w en précisant leur domaine de définition.
b) Montrer que la forme différentielle w admet le facteur intégrant À = Lie
c) Déterminer alors les primitives de la forme w en précisant leur domaine de
définition.

Analyse de l'énoncé et conseils. La fonction f est fonction d’une variable, par


exemple u + f{u), et f(x? + y?) signifie que l’on calcule f(u) pour u=x?+12. Il
faudra appliquer soigneusement les règles de dérivation des fonctions composées en
écrivant la condition traduisant le fait que la forme est fermée.
On demande de déterminer les primitives de w. Ces primitives devront être
décrites
à partir de f et g. Il faut s'attendre à ce que les solutions ne soient pas entièrem
ent
explicites.
TD 6 + Formes différentielles. Intégrales curvilignes 113

OLUTIONS
di
SAR en pa ap emo AR SSI

Pouvez-vous répondre ?
0P Ce)
1; a) Posons P = x et Q = y. On calcule dv =0et _ = 0. Ces quantités sont égales,
donc la forme est fermée. ’
On peut observer que & = ;[d(x?) + d(p)] :

Ainsi la forme w a pour primitive sur R? la fonction définie par f(x, y) = 0 + W).
Comme R? est connexe par arc, toute autre primitive est de la forme f +k où k est
une constante.
OP dQ 1. Ces quantités sont égales
b) Posons P = y et Q = x. On calcule nu =let ne
donc la forme est fermée.
On peut observer que w = d(xy). Ainsi la forme w a pour primitive sur R? la fonc-
tion définie par f(x, y) = xy. Comme R? est connexe par arcs, toute autre primitive
est de la forme f + k où k est une constante.
OP 0Q ee
c) Posons P = —y et Q = x. On calcule Sy = —]et + = 1. Ces quantités ne sont

pas égales, donc la forme n'est pas fermée. Elle n’a pas de primitive quel que soit
l’ouvert sur lequel on se place.

3 3 1
La forme différentielle w = (1+7)2 dx + Gxv1 +U+ " dy est définie pour

0 +4 0 et différentiable sur l’ouvert U réunion du demi-plan ouvert y > 0


du
et de la bande —1 < y < 0 qui sont tous deux des produits d'intervalles.
3 3 1
Posons P = (1+4)2 et Q = 5*V1 FU et calculons :

0P _3
FTP Ps
0Q «73
ver

a des primi-
Ces quantités sont égales, donc la forme est fermée. Nous savons qu’elle
de son ouvert de définitio n, et nous avons une méthode
tives sur chaque composante
pour les obtenir.
ÊRe 8
Si fune primitive, elle vérifie ne (1 + y)2 qui ne dépend pas de
x. La fonction fest
donc de la forme : À
3
fc y) = x(1 + y)2 + KUY)
où k est une fonction différentiable de y qu'il s’agit de déterminer.
|
sn /1+y+k(y).
En calculant . dans l'expression ci-dessus, on trouve e
y
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114 TD Fonctions de plusieurs variables

Ô 3 à:
Par ailleurs, on sait que si = (= 5 1 +y+ : :
On obtient l'égalité :
dy :
VIE + KG = x Try + à (++)

D'où K'(y) = 5 La fonction k est donc de la forme k(y) = In|y| +C où C est une
constante sur chacun des intervalles ] — 1,0[ et ]0, + oo.
En résumé, la forme différentielle & possède, sur chaque composante connexe par
arcs de son domaine, une primitive de la forme :
3
fx, y) = x(1 + y)2 +In/y| +C
La même formule donne une primitive sur U avec éventuellement des constantes C
différentes sur chaque composante connexe de U.
Commentaire. C'est dans la relation (xx)qu'intervient le fait que la forme est fermée, et c'est
aussi à cet endroit que l'on peut se rendre compte d'une erreur éventuelle. En effet on constate
que la variable x disparaît, ce qui est cohérent car k ne dépend que de y. Quand la forme
n'est pas fermée, la variable x subsiste et rien ne marche.

3»> Cette équation s'écrit sous forme différentielle :


3
(1+y)2 dx+ Gxvi Fy+2) dy = 0.
Dans l'exercice précédent, nous avons établi que la forme différentielle figurant au
premier membre de cette équation admet des primitives de la forme :
3
f(x, y) = x(1 + y)2 +In|y| +C.
On sait que les courbes intégrales sont les courbes d’équation :
3
f(x,y) = x(1 +y)2 +Inly| = C= cte.
Voici un aspect de ces courbes dans le rectangle [—10, 10] x [0,9, 5]:

—0,2

—0,4

—0,6

—0,8
TD 6 + Formes différentielles. Intégrales curvilignes 115

4»r a) Paramétrons le segment en posant y = x, x variant de 0 à 1. Alors dy = dx et:

!l 2xy dx + (x? + y?) dy


1+y [OA]
A 1 1 4
- | Dax + (2 +2) dx = 4 x2dx = =:
0,8 0 0 3

0,6 b) Paramétrons la parabole avec y = PE


variant de 0 à 1. Alors dy = 2xdx et:
feMai
2xy dx + @+y)dy
(x? + y)d
| 0,4
0,2 :
= | 22 dx + (x2 + x4)2xdx
4 + x L 1
O
Gad 06 QU 1 =9 F.(2x° x°) dx Æ 4
0 o
PF
Posons P = 2xy et Q = x2 + ta et calculons à “ = 2x — 2x = 0. La forme diffé-

rentielle est fermée. La formule de Green-Riemann appliquée au domaine plan D


devient :

soit :

| 2xy dx+ (2 + y)du+ | 2xy d + (x? + y?) dy = 0.


OA [AO]

On retrouve l'égalité des intégrales calculées en a) et b) ci-dessus.


qui est étoilé.
En fait la forme différentielle est même exacte car elle est fermée sur R?
pour l'intégrale de w.
Pour toute courbe joignant O à À, on trouve la même valeur

x dy.=y dx
CES Non. En effet la forme w = n’est pas exacte. Par exemple, si on calcule
x2 + 2
de (1,0) à
son intégrale le long de l'arc supérieur du cercle trigonométrique
TT

(—1,0), on trouve = jlde=n, et le long de l'arc inférieur on trouve


0
TT
h=- | d@ = —7.
0
valeur. Le calcul en lui-même n’est
Si la forme était exacte, on aurait trouvé la même
pas en cause, c’est un calcul local mais non global. Il ne faut pas oublier que la fonc-
tion (r,8)- (x = rcos8, y = rsinô) n'est pas inversible.
n continue (x, 7) + 8 est
Le plus grand ouvert sur lequel on peut obtenir une fonctio
demi-d roite issue de l’origine, mais pas le
le complémentaire dans le plan xOy d’une
plan entier ni le plan privé de l’origi ne.

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116 2 TD Fonctions de plusieurs variables

Entraînement : ,
8» La forme est fermées sur R°P cat:
car 22 =D 2x
3 (2xy) = x (x(+25)
es FA

Elle admet une primitive sur R? car R? est un produit d’intervalles.


0 :
Soit f une primitive, cette fonction vérifie : =2xy, donc f est de la ‘forme
Ô
f = x?y + k(y), où k est une fonction à déterminer par la condition La. x 2,9 y
dy 1 +2
soit:
x° ? + k'(y)
A,= x2 RÉUs.

D'où K{y)=2-—7—
1+y2
puis (y)
=In(1+y2)+C et:
fxy) = x2y+In(1 +y)+C.
a) On sait que les courbes intégrales, dans un ouvert où w ne s’annule pas sont les
courbes d’équation :
fx, y) = x2y + In(1 + y?) = C = cte.
Étant donné un point (Xc, y.) on détermine la courbe intégrale passant par ce point
par la valeur de C, soit C= f(x, yo). Si une de ces courbes intégrales se prolonge
jusqu'à l'origine, comme f est constante, la valeur de C ne peut être que f(0,0) = 0
son équation est donc :
xy+In(1+y)=0.
Cette étude à été faite pour l’exercice 22 du chapitre consacré au Calcul différentiel. On
obtient quatre fonctions de classe C! telles que f(x, y(x)) = 0 :
y a) La fonction y = 0.
x b) La fonction ayant pour graphe
au voisinage de l’origine la
courbe Î..
c) La fonction dont le graphe est
l'axe des x six <0et F six2> 0.
d) La fonction dont le graphe est
l'axe des x six >0etT six< 0.
On constate que, par l’origine, il passe quatre courbes intégrales de classe C1
distinctes. C'est là un exemple prouvant qu’une équation différentielle d'ordre 1 peut
avoir plusieurs solutions avec la même condition initiale (0) = 0.
On trouvera ci-dessous l'aspect de l’ensemble des courbes intégrales dans le
rectangle [—3, +3] x ty SI:
TD 6 + Formes différentielles. Intégrales curvilignes 117

Commentaire. On peut dire ici un mot de l'intérêt de la notion de courbe intégrale. Si


l'équation différentielle a pour origine de déterminer le mouvement d'un point dans le plan
sous l’action d'un champ de forces, la connaissance globale de l’ensemble des trajectoires
donne plus de renseignements que la connaisance explicite d'une solution. D'autant plus
qu'il n'y a pas toujours unicité de cette solution comme nous l'avons vu.
Par exemple, partant d'un point situé à droite au-dessus de l'axe des x, on ne peut s'échap-
per du demi-plan y > 0 le long des trajectoires. Si on veut parvenir dans le demi-plan y < 0
il vaut mieux :
e soit franchir tout de suite l'axe réel, les trajectoires étant proches, cela demandera moins
d'énergie ; £
«soit rejoindre l'axe réel, le suivre jusqu'à l'origine, puis continuer sur l'axe ou bien bifur-
quer à l'origine le long de T. Ainsi la singularité joue un rôle d'aiguillage.
Ce genre de considérations ne peut se lire sur la simple connaissance explicite des formules
donnant les solutions. Bien entendu, pour un problème de mécanique, ilfaudra revenir à l'ex-
pression de la solution choisie pour prendre en compte la loi horaire.

9» Appliquons la formule de Green-Riemann à l'intégrale | 2 dy, on trouve :


D

| vdy= ]] 2x dxdy
dD D
ce qui démontre la formule. On procède de même pour yG.

a) Considérons le demi-disque de rayon R défini par x > 0. Le bord de ce disque est


constitué de son diamètre et du demi-cercle F de rayon R.
L'orientation de ce demi-cercle comme
y bord est le sens trigonométrique direct.
L'orientation du diamètre est du point
(0,R) vers le point (0, — R), c'est-à-dire le
sens opposé à celui de l’axe des y. Nous
devons calculer l'intégrale de x? dy le long
du bord du disque.
L'intégrale le long du diamètre est nulle car
y est constant (y = 0) doncdy = 0.
Paramétrons le demi-cercle en posant :
: TT T
x=Rcost; y=Rsint, FRS

Alors dy = Rcost dt et

dt =R° ÎAie sin?#) d(sint).


1e dy = fé R$cos°t
T 7 Es
2 2
on trouve :
En effectuant le changement de variable défini par u = sin{
L
1 3 4
2dy=R | A-w)du=Rlu-—| =2R
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118 È TD Fonctions de plusieurs variables

+ nR? 4
Par ailleurs, l’aire du demi-disque a pour valeur À = Ty* cœ qui donne xG = an
Pour des raisons de symétrie yG = 0 et tout calcul est inutile.

b) Procédons comme ci-dessus sur le quart de disque supérieur. L'intégrale de x? dy


le long des rayons bordant le domaine est nulle. La seule intégrale à calculer pour xG
est : z \ Fe 1 *

r | (1 — sin?f) d(sint) = r | (L=u)du = R°lu=— | = 7R°.


0 0 : 3
0

D'autre part, l'aire du quart de disque a pour valeur À = pr


TR? 4
ce qui donne xG = ane
On trouve le même résultat que dans la question précédente, ce qui peut s'expliquer
en considérant que le centre de gravité du demi-disque est le barycentre des deux
quarts de disque qui le constituent, avec des poids égaux.
Pour des raisons de symétrie yG = XG.

10> a) Considérons la forme différentielle w = x f(x? + y?) dx + y g(x? +1y?)dy.


Posons :
P = xf(x? +2) et Q=7yg(x? +1).

Calculons : e = x(2yf'(x2 +) et a = y(2x)g/ (x? + y).

La forme différentielle sera fermée si :

2xyf"
(2? + y?) = 2xyg/(x2 + 2).
La relation est réalisée quelles que soient fet $ en un point de l’un des axes (x = 0
ou y = 0). En un autre point la relation devient :

FR? +2) = 8 (2 +).


Par continuité, on peut dire que f(x? + y?) = g/(x2? + y?) en tout point de R?. Ainsi,
en posant u = x? +, on obtient f'(u) = g'(u) pour u > 0, soit :

f{u)=g(u)+C, C=Cte.

Cherchons les primitives de w. Soit ® une primitive, on doit avoir :

0®D
. = xf(x? + y) donc ®(x,y) = free + ra - THOSE

Si Fest une primitive de la fonction f, alors (x, y) = SF + y) + K(y).

On détermine la fonction K par la condition :

IE)
Se (FE? + )] + K'GD = vs + 2)
TD 6 + Formes différentielles. Intégrales curvilignes 119

qui s'écrit :
QD + y) + RQ) = yet +17)
ou encore en tenant compte de F’=f et f=g+C:

y + y?) + K'U) = y + y?) — O).


On trouve K’(y) = —Cy soit K(y) = er C7

En résumé, les Ferre sur R?, sont de la forme :

(x, y) = SFC +ÿ) — SV +C1, C=g-f=cte, C=cte.

b) On considère cette fois la forme différentielle :

& = ÀW =
FER NOR 80? +y°)
F2 + 7) =82 +?) TF2 + 2) — One
Le domaine de définition de w est le complémentaire dans R? de l’ensemble E des
points (x, y) tels que f (x2 + y?) = re + y?) (E est une réunion de cercles).

Posons P == de on
FEU) g@? =+?)
see YF +2) g02 + p)

Posons u = x? + ÿ et calculons :

PL pp C0 UD = 80) —— Fu) (FU = 0) _FO) + F0 0)


Ôy gt) [f(u) F(u)—gs)

2Q 8") (fu) — gtu)) — 800) (Fu) — 3/0) _,,, ft)0) = FSC).


de D (Fu) — GP “ (Fu) = gU)P
> P _0Q ne e
On vérifie que ay rs en tout point (x, y) # E. Ainsi la forme est bien fermée.
domaine de défini-
Plaçons-nous sur un produit d'intervalles I x J contenu dans le
tion de 1.
Si ® est une primitive de wj on doit avoir:
PU ti)
ox FO +) = 862 +)

Donc ®(x, y) =
pe 0
F2 +2) — gx? +?) f{u) — ie

Soit H une primitive de É alors ® est de la forme :

Q(x,y) = SHC +17) + KG)


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120 TD Fonctions de plusieurs variables

où K se détermine par l'égalité :


Le SH"
- Pan” + y2)(2y
) + K'(1-
y)7= TFe
GZO+s
e2) =e
gG2 + ÿ)
ou encore : Prin
gx? +1?)
+ K'(y)
TFGL +) = ge +) TFC +) 82 +)
2
Cette équation se réduit à K’(y)=—y d’où K(y) = + +C1 où C1 est une
constante (sur I x ]). On trouve, toujours sur I x ] :
2
dy = HE +) - +0 , Ci=cte.

Le domaine de définition de w n’est en général pas étoilé. Par exemple la région


comprise entre deux cercles est une couronne. Rien ne permet de dire que l’on vient
de calculer une primitive de w1 même sur une telle couronne.
Séries
numériques

1. Introduction

Ce chapitre est déroutant quand on le rencontre pour la première fois. Il faut


savoir qu'il s’agit de limites dans un cadre assez particulier ; que l’on s'intéresse
surtout à la convergence (existence de limite) sans faire intervenir, sans même
connaître, la limite ; qu'il existe un certain nombre de règles, dont beaucoup ne
s'appliquent pas toujours ; que l’on ne dispose d'aucune méthode pour savoir
par quelle règle commencer.
Sombres perspectives! Comment s’en tirer? Tout d'abord en se persuadant que
l’on ne peut se limiter à l'application mécanique de résultats, pourtant indispen-
sables à connaître. Il faut absolument s’habituer à « estimer » l’ordre de grandeur
d’un nombre qui tend vers zéro. Au bout d’un certain nombre d'exercices les
choses se mettent en place. Alors patience !
L'étude des séries est un bon moyen de se rendre compte si l’on a bien compris,
pas
en première année d'université, la notion de limite. Il arrive que l’on n’ait
bien tout assimilé, c’est-à-di re que l’on ait mal perçu quelques aspects fonda-
mentaux.

Généralités
Convergence
somme
Étant donné une suite (41)}eN de nombres complexes, on appelle
nl
OO

+: +Un = SA Up.
partielle d'ordre n de la série Di Un le nombre 5n = Up +U1
n=0 p=0
|
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122 ; TD Fonctions de plusieurs variables

Définition 1
CO

On dit que la série D un converge si la suite des sommes partielles (s1}1eN tend
n=0 n.
vers une limite finie quand n tend vers l'infini.
Si sA ne tend pas vers une limite finie on dit que la série diverse.
Quand la série converge, si on note s la limite de s,, on dit que s est la somme de la
CO

série et on écrit s = ) Un:


n=0

2.2 Une condition nécessaire de convergence

Théorème 1
CO

Soit ) un une série convergente, alors u, tend vers zéro lorsque n tend vers l'infini.
0

Dont, si le terme général d’une série ne tend pas vers zéro, la série diverge.

2.3 Condition de Cauchy!


Définition 2

Soit Ju une série de nombres complexes. On dit que cette série satisfait à la
0
condition de Cauchy si, pour tout e > 0, on peut trouver un entier N(e) tels que :
m

m>n>N = LD w| = [Up +2:


+ Uml < €
n+1

Étant donné une série numérique, il est équivalent de dire que la série converge
ou qu'elle satisfait à la condition de Cauchy.

2.4 Convergence absolue


Définition 3
OO OO

On dit que la série ne un est absolument convergente si la série de [Un| est conver-
gente. 0 0

1. AUGUSTIN-LouIS CAUCHY né à Paris (France) (1789-1857). La partie la plus impor-


tante de son œuvre, particulièrement volumineuse, est la théorie des fonctions holo-
morphes d'une variable complexe. Il a joué un rôle prépondérant dans le retour de
l'analyse à la rigueur dans la première moitié du x siècle : définition d’une fonction
continue, intégrale d’une fonction continue, première, démonstration correcte de la
formule de Taylor... Il est aussi le fondateur de l’élasticité.
TD 7 e Séries numériques 123

Théorème 2
Toute série numérique absolument convergente est convergente.

3. Séries de nombres positifs

Théorème 3
OO

Soit ) un une série de nombres positifs. Les propriétés suivantes sont équivalentes :
0%
1) La série converge.
2) Les sommes partielles sont majorées.

3.1 Comparaison avec une intégrale

Théorème 4
Soit f : [a, co[— R une fonction positive décroissante. Alors la série de terme général
OO

Un = f(n) et l'intégrale généralisée | f(x)dx sont de même nature.


a

3.2 Comparaison des séries


> Théorème fondamental

Théorème 5
OO OO +

Soit Dre Un et + Un deux séries de nombres réels positifs, telles que, à partir d'un
0 0
certain rang no; On ait Un <Un ; alors :
OO OO

1) si ) Un converge, > Un converge;


0 0

2) si ja Un diverge, dE Un diverge.
0 0

Deux conséquences de ce théorème sont souvent utilisées.


co, les
D'une part la comparaison avec un équivalent :si #n v, quand n —
séries de terme général #, et v, sont de même nature. Le recours à des dévelop-
pements limités est parfois nécessaire pour le calcul d’un équivalent.
« n°un ».
D'autre part, quand il n’y a pas d’équivalent simple pour u», la règle
de terme
Par exemple (ce n’est pas le seul), si n°”un est majoré et si « > 1 la série
général 4 converge.
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124 TD Fonctions de plusieurs variables

3.3 Règle de d'Alembert!


OO
2 HAE Un+1
Soit Sun une série
2.
de nombres réels positifs telle que per tende vers une
n
0
limite / lorsque n tend vers +oo.
Si 1 < 1 la série converge ; si ! > 1 la série diverge.

3.4 Règle de Cauchy


OO
il
Soit Jun une série de nombres réels positifs telle que (#7) tende vers une
0
limite / lorsque n tend vers +co.
Si 1 <1 la série converge ; si 1 > 1 la série diverge.

La transformation d'’Abel2
+ On considère une série où u, est un produit de deux nombres €, et v, tels que :

1) les €; sont des réels positifs et forment une suite décroissante ;

2) les v, sont réels ou complexes, et il existe un nombre M > 0 tel que :

Vne N [Do + D +---+0y]


< M.
Alors, on a la majoration :

ln+1 + Un42 + + Um] < 2 E541M.


Si de plus A tend vers zéro, la quantité ci-dessus peut être rendue arbitrairement petite
et la série de terme général u, converge.
Cette transformation permet de déterminer la convergence de nombreuses séries :
OO # OO

les séries trigonométriques > An COS nxet > an Sin nx et les séries alternées.
0 0
* Séries alternées : une série de nombres réels est alternée si, pour tout n,
Unln+1 est négatif. Pour une telle série, si |[u,| tend vers zéro en décroissant, la
série converge.

1. JEAN D'ALEMBERT né à Paris (France) (1717-1783). Philosophe marquant du siècle des


Lumières, en particulier codirecteur avec Diderot de l'Encyclopédie, il est aussi mathé-
maticien et physicien. En 1747, la résolution du problème des cordes vibrantes en fait le
fondateur des équations aux dérivées partielles. En algèbre, il donne en 1746 la
première preuve (presque correcte) du théorème « une équation algébrique de degré n
admet n racines complexes ».
2. NIELS ABEL né à Finnôy (Norvège) (1802-1829). En algèbre, il établit l'impossibilité de
résoudre par radicaux les équations algébriques de degré > 5. En analyse, il est l’un des
fondateurs de la théorie des fonctions elliptiques et on lui doit les « fonctions abé-
liennes ». Il est mort dans la misère et l'importance de ses travaux n’a été reconnue qu'à
titre posthume. à
TD 7 e Séries numériques 125

De telles séries sont parfois semi-convergentes, c’est-à-dire convergentes sans


être absolument convergentes.
1
OO

La série (convergente) Bt est appelée série harmonique alternée.


nl
1

Produit de deux séries


OO CO

Soit ) Un et ) v deux séries de nombres complexes.


0 0
On appelle série produit de ces séries la série de terme général:

Un = à Up Vq = UO Un + U1 Un + + UpOn-p +: + Un V0.

p+q=n

Théorème 6

La série produit de deux séries absolument convergentes est absolument convergente

et on a De = (D) Dm)

6. Séries d'utilisation courante

Série géométrique

Le terme général est de la forme ag” où a et q sont complexes. Elle diverge si


gl > 1, et converge si |g| < 1. Quand elle converge sa somme a pour valeur :
a
S =

Est

Série de Riemann
eg 2 ,
Le terme général est de la forme aoû est réel. Elle diverge si à < 1, et
converge si x > 1. OO
1 ADS :
La série (divergente) ) — est appelée série harmonique.
; LL)
1

Série exponentielle
Bears fl
Pour tout z € C, la série de terme général =] est absolument convergente.
z non réel,
Quand z = x est un nombre réel, sa somme a pour valeur e*. Pour
SE
se Z
a
on pose aussi € = )
‘ 0
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126 k TD Fonctions de plusieurs variables

) POUVEZ- Vous RÉPONDRE ?

(Réponses à la fin du chapitre, page 129)

1. Étudier la convergence de la série de terme général:

à) Un == ((HN
Diner ;= bjr LBba
boue
(
2. Calculer la somme partielle de rang n de la série de terme général :

Un = In” = nt

En déduire la nature de cette série et sa somme si elle converge.

3. Étudier la convergence de la série de terme général :


37 — 27 j 2
RG Re
OO

4. Étudier la convergence de la série ARTE


: 2 n2+1
OO

5. Étudier la convergence de la série Ds ne V#,


0
OO n

6. Étudier la convergence de la série 2 (


ssu<)
0

_ n
7. Étudier la convergence de la série + (==5) ,

ss
8. Étudier la convergence de la série ne

9. Que pensez-vous du raisonnement suivant.


1 1
Soit la série de terme général u, = ï Comme x =1+-— > 1, la série
Ip Inn
converge. 1

10. Nature de la série de terme général Un = (°


= <)
n

11. Nature de la série de terme général un = __. a)


Vñn 3
TD 7e Séries numériques 127

()
fe QUESTIONS DE RÉFLEXION

12. Peut-on changer l'ordre des termes d’une série ?


La définition de la convergence d’une série est basée sur l'étude des sommes
partielles obtenues successivement en ajoutant les termes de la série dans
l’ordre où ils sont donnés. Cet ordre joue donc un rôle essentiel.
ES Cr
Par exemple, pour la série harmonique alternée ) —— , on peut changer
n
à
l’ordre des termes de manière à obtenir une série convergeant vers n'importe
quel nombre choisi à l'avance, en jouant sur les termes positifs et les termes né-
gatifs.
Cependant, pour une série de nombres positifs, on ne change pas la nature de
la série en changeant l’ordre des termes, ni la valeur de sa somme quand elle
converge.

13. Série dans un espace vectoriel


La notion de série (idée «intuitive» de somme infinie) fait intervenir deux
types de structures :
— Ja structure algébrique pour le calcul des sommes partielles ;
.
— Ja structure topologique pour l’existence d’une limite des sommes partielles
Ces deux ingrédients sont présents dans un espace vectoriel de dimension finie
sur R et permettent d'envisager l'étude de séries.
ence
Par exemple, si on se place dans un espace de matrices, une fois la converg
élément de cet espace, cest
établie, la somme de la série sera bien entendu un
à-dire une matrice.
norme. On
Ceci est encore vrai dans un espace de dimension infinie muni d'une
née, et
peut alorsrencontrer des séries qui convergent pour une norme détermi
pas pour une autre.

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128 $ TD Fonctions de plusieurs variables

& ENTRAÎNEMENT

(Réponses à la fin du chapitre, page 133)

1
14. On considère
la matrice X = # 4 eton pose Un = A" et ug = 1= é a
a) Calculer 5y = ug +:-:+um.
b) Montrer que 5, tend vers une limite que l’on précisera. En déduire que la série
CO

> unconverge. Quel nom pourrait-on donner à la somme de la série ?


0
n
c) Même question avec v, = A" où tER.
A . t \

15. On dit qu'une balle a un coefficient de rebond r si, lâchée d’une hauteur h, elle
rebondit à la hauteur rh. On lâche sans vitesse cette balle d’une hauteur 4.
Calculer le trajet de cette balle au bout de n rebonds. Que peut-on dire quand n
tend vers l'infini ?
5
On prend r = 1 4,9 mètres; calculer la longueur totale du trajet et la durée
du mouvement. On prendra pour accélération de la pesanteur g = 9,80 m/s2.

16. Étudier la convergence de la série de terme général :


an+l9-n
Un =
ra Us
Analyse de l'énoncé et conseils. On prendra garde au fait qu’il ne s'agit pas d’une
série de nombres positifs ; on ne peut donc pas appliquer sans précaution n'importe
quel critère.

17. Étudier la convergence de la série de terme général :

Un = ——
EL ; n>2.

18. Étudier la convergence de la série de terme général :

Un
set M
Vn+i

Analyse de l'énoncé et conseils. Attention, ce n’est pas une série alternée.


TD 7 e Séries numériques 129

19. Étudier la convergence de la série de terme général :


1
U = — RER rT+ 0: Xe —1{
7 ninli+x|

Analyse de l'énoncé et conseils. Chercher un équivalent de uy.

Étudier la convergence de la série de terme général :


x
1
uw =|In xeR.
COS ñ

Analyse de l'énoncé et conseils. Chercher un équivalent de y, en utilisant les déve-


loppements limités.

21 Soit fune fonction de classe C® sur un intervalle ouvert I de R, à valeurs réelles.


Soit a € I. On suppose qu’une au moins des dérivées d'ordre impair de fn'est
pas nulle au point 4. Étudier suivant les valeurs du paramètre réel x > 0 la
nature de la série de terme général :

in = fa+2) fe)
Analyse de l'énoncé et conseils. Chercher un équivalent de us
f.
Cet exercice démonte le mécanisme de nombreux autres, suivant le choix de

22 Suivant la position du point de coordonnées (x, y) dans le plan, étudier la nature


de la série de terme général :
x!
HS nc
yi+n
(4)

Il a le
Analyse de l'énoncé et conseils. C’est un exercice classique très répandu.
un grand nombre de techniqu es. On veillera à discuter
mérite de passer en revue
x ou pour y,
suivant une position dans le plan. Si on raisonne en intervalles pour
avec cas et sous-cas, la discussion est inextricable.

SOLUTIONS
€ + nn ee mmemens

Pouvez-vous répondre ?
La série diverge.
1> Dans chaque cas le terme général ne tend pas vers zéro.
l'infini, on peut donc s'inté-
2» On constate que un tend vers zéro quand n tend vers
resser à la convergence de la série.
On remarque que 47 =In(n+2)—Inn.
délit.
photocopie
autorisée
est
La
Dunod.
©un
non
130 ; TD Fonctions de plusieurs variables

Écrivons successivement tous les termes du rang 1 au rang n:


u =In3 -0
us =In4
- In2
u3 =In5 -In3

Un_-2 =Inn—-In(n—2)
Un_1=n(n+1)-In(n-1)
Un =m(n+2)-Inn

On constate que l’on retrouve les mêmes termes avec des signes opposés à deux
lignes de distance. En faisant la somme de tous ces termes, on obtient :

Sn =U+---+un=In(n+1)+In(n+2)-In2
qui tend vers l'infini quand n tend vers l'infini. La série proposée diverge.

Vous avez compris?


2
Même exercice avec Un = er5 (décomposer la fraction rationnelle en élé-
n
ments simples).
3
Réponse : La série converge et a pour somme

3> a) u est la différence de deux termes v, = 2)" et Wy = ee


OO OO

Les séries 37 et Su sont des séries géométriques de raison inférieure à 1,


0 0
donc elles convergent.
OO

La série différence > un est donc convergente.


0
DE 1 lin
b) u, est la différence de deux termes v, = à et Wy = G) c
OO OO

La série D vn est une série de Riemann divergente. La série # Wn est une série

PES convergente. ;
OO

La série différence >» Un est donc divergente.


0

4» Le terme général de la série tend vers zéro, la série peut converger. Il faut poursuivre
l'étude.
Utilisation d’un équivalent de y.
FRRPFOE n n L OO

Quand n tend vers l'infini, = mn Comme la série harmonique ) —


n2+1 n2 n
diverge, la série proposée diverge. 0
TD 7 + Séries numériques 131

Comparaison avec une intégrale.

La fonction x D est une fonction décroissante. Par conséquent la série pro-


x
? ;
posée est de même nature que l'intégrale
—— AS
—— dx.
0 x2+1

Soit X un réel positif et considérons l'intégrale :

X 5& NL 2 X 1 ”)
Î ds [ne +1] =;h{i+X)

qui tend vers l'infini quandX tend vers l'infini. Cette intégrale diverge, donc la série
proposée diverge.
Commentaire. Nous avons commencé par le plus simple, à savoir la recherche d'un équiva-
lent qui complète naturellement la vérification du fait que un tend vers zéro. Il n’est pas alors
utile de mettre en œuvre d'autres critères. On observera que la règle de d'Alembert et la règle
de Cauchy ne permettent pas de conclure.

5 > Il s’agit d’une série de nombres positifs, et le terme général tend vers zéro.
Il n'existe pas d’équivalent de u, sous forme d'une puissance de n. On peut même
dire que un tend vers zéro plus vite que n'importe quelle puissance de n.
Pour cette raison, appliquons la « règle n°un».
On constate que nu = ne”V" tend vers zéro quand n tend vers l'infini.
donc :
Il en résulte que run < 1, par exemple, à partir d’un certain rang ñ0 ;
F out n>np HEps)

d’une série
Ainsi le terme général de la série proposée est majoré par le terme général
de Riemann converge nte, elle est elle-mê me converge nte.

Vous avez compris ?


j:
Nature de la série de terme général un = La

Réponse : La série diverge.

La série diverge.
6> Le terme général, plus grand que 1, ne tend pas vers zéro.
du terme général un.
7 > Il s’agit d’une série de nombres positifs. Cherchons la limite
er
ire = e-1n(i+À)
Un=e nine
ri=e
1 1
— et par suite —#in al a —1.
Quand n tend vers l'infini, In (1 + =) 1+>
nl "
—1 et, par continuité de l’exponentielle, Un tend vers
Cette quantité tend vers
tendant pas vers zéro, la série
e 1= à quand n tend vers l'infini. Le terme général ne
e
diverge.
délit.
autorisée
photocopie
est
Dunod.
La
©un
non
132 < TD Fonctions de plusieurs variables

1
8»> Il s'agit d’une série de nombres positifs. On peut remarquer que uy < an

Comme la série de terme général —1; est une série


20 de Riemann convergente, 7
la série
n?
proposée, majorée terme à terme par une série convergente, est elle-même CROMELS
gente.

Le raisonnement consiste à faire un amalgame entre une série de Riemann dont le


+
terme général ete , où & ne dépend pas de n1, et la série proposée. Rien ne justifie
un tel remet
En fait, la série proposée diverge comme nous allons le constater. Transformons un
peu le dénominateur :
sie #1 hs
n° Inn =nnlinmn = nel" =nhne.
1 _—. ne
Alors un = — est, à un coefficient près, la série harmonique. Elle est bien divergente.
ne
Commentaire. Il faut en permanence être précis, et ne jamais faire de l’à peu près.

10> Le recours à la règle de Cauchy s'impose :


n
1
(un)7 = (5 <) nn,
n
Intéressons-nous à :
n+1 n +1
=n[In — In2]= n [in(1+ 2)— In2],
En utilisant un développement limité à l’ordre 1 par rapport à 2de In (1 + 5 on a
:
n
Du = ne +=—In2)=-nIm2+1+6 avec lim e=0
h— 00

ce qui donne (un)ñ =e "intite _ nine L 02-N0€ qui tend vers zéro quand n
tend vers l'infini.
1
(un) a une limite inférieure à 1. La série proposée converge.

Une erreur à ne pas commettre

Quan end vers l'infini,


°F LOT 1 11.
uand n tend l'infini On FŸ 5=, donc (uh) MEME
( :) Pr

Ceci est faux car nous avons prouvé ; que (uy)ñL = e2-let
Eh due NO
À es
e
Autre solution

c PAL DOTE Ur: :


omme 2 Da > à partir d’un certain rang, on a
LA
on < ARE
2
3 et
1
(Un) < (:) < 1. Cela entraîne la convergence de la série.
TD 7 e Séries numériques 133

e —.
11» Utilisons le théorème d’Abel. Posons
1
€ = . On obtient une suite de nombres
n
positifs, décroissante et tendant vers zéro.
nn
Posons Uy = cos Ft et montrons que Vy = V9 +: ::+Un _Ces en valeur absolue.
Il est plus cs pour un tel calcul, d'introduire why = ke de calculer la somme
W; = wo + --:+w, et de prendre sa partie réelle.
2r(n+1)i
27i i l—-e 3
M miles Loterie 27
; 1-e3
r(n+1)i mi
En mettant en facteur e 3 au numérateur et e 3 au dénominateur, on obtient :
rn+l)i _m(n#lhi r(n+1)i
conne 5 eu Tni sin TE)
Ti Dr Ti sin %
e 3 SC EE 3

D'où : :
cos %sin eut |
Ve = OT et [Val < Sn
sin 3 sin 3

Ainsi les sommes V, sont bornées et la série proposée converge.


Commentaire. Il est indispensable de savoir refaire le calcul de Wa.

Entraînement
‘ = ] d’où les rela-
14> a) Calculons les puissances de la matrice X. On a pe
er les sommes
tions XÆ=1, X2k+1= X pour k € N ; ce qui nous amène à distingu
partielles d'indice pair et d'indice. impair :
1 1 1 1 1
+ PE2U
co * METRE
* Ch) Cp) I
Sp = Lt _NA +. + 0"

us 1 1 L à

Soit:
| 1+--.+ en +e..+ re
1+-..+
MAC
: +-..+
(2p)! (2k-1)! (2p — 1)!
ï 1 + ER
# 1+
DE
ct 1
-Ti
Se +
(2p — 1)! (2k)! (2p)!

et À
S2p+1 = S2p Ÿ Cp+1)! X

partielles des séries numériques


b) Dans l'expression de 52, on trouve les sommes
Ce] OO
1 AN : ’
5R GE et | GK++1ÿ 1) toute deux convergentes, d’après la règle de d’Alembert,

délit.
autorisée
photocopie
est
La
Dunod.
©un
non
134 TD Fonctions de plusieurs variables

ou, mieux, comme conséquence de la série exponentielle. En effet on sait que la série
OO fl

De —1 ONVÈCRE pOur r tout


(9 ft
tetq
et que :
0 ÿ Fe
e =l+t+...+—+...
n!

d'où, en prenant {=1:e=1++t+... prebesatundhiés


ad 49
2 “+1
et, en prenant {= —1: Ethe ges Faire nn
2 +1
En faisant la demi-somme et la demi-différence de ces séries, on obtient des séries
convergentes et :

«#8 1 s
Lam" 5€+e )-ch1 ; D Ce 1)= sh1
0 ; 0 ‘
D'où le résultat :
ch1 sh1
S2p tend vers s= sn ch:

1 à :
Comme Qp+ii tend vers zéro, les sommes impaires S2p+1 tendent vers la même
p +1)!
limite. Ainsi la série de matrices proposée converge et a pour somme la matrice 5.
Par analogie avec les fonctions usuelles, il est naturel de dire que la somme s de
la
série est l’exponentielle de la matrice X.
Commentaire. L'exponentielle d'une matrice joue un rôle fondamental dans la résolution
des
systèmes différentiels à coefficients constants.

c) Le calcul des sommes partielles conduit à :


2p pr-1
2 CA LR ee
soit : 2p Pp=1

ns 7 sT
P2P 2P
MAPS NCme Trent

ét
p2p+1
S2p+1 = S2p + Cp+ii

Pour t fixé les sommes partielles d'ordre pair et d'ordre impair


tendent vers la même

eo (hf 2)
limite qui est la matrice :
TD 7 « Séries numériques 135

15> Au premier rebond la balle remonte à la hauteur ar et elle parcourt donc au total
la
longueur a + 2ar avant de toucher à nouveau le sol.
Elle rebondit ensuite à la hauteur ar? et parcourt de plus la distance 2ar2. Les trajets
effectués sont en progression géométrique de raison r.
Ainsi au (n + 1}-ième rebond elle a parcouru la distance :
1
Bu = a+ Dar + a +2 an) = a +27 £ )-
—T

Quand nñ tend vers l'infini, dn tend vers :


0,75
Hmaitne ee) = 4,9(1+22—>) 0,25 = 34,3m.
r

depuis la hau-
La loi de la chute des corps donne la durée t de la chute de la balle
teur
À:
1 2h
hate donc dE fe

sol est donc telle que :


La durée f1 de la première chute de la hauteur 4 jusqu’au

1 12540
a= sf soit 9.8 =1s.

proportionnelles à Vh, donc


Les durées successives de remontée ou de descente sont
La durée du trajet pour rebonds est
en progression géométrique de raison Vr.
alors :
> GT,

:
et quand ñ tend vers l'infini, f, a pour limite

1 5
DE V31+%Va)
tH(1+2 =1+2—2 -=-1+2— 2_ = 13,928.
+=

de paradoxes célèbres autour de la série


Commentaire. Cet exercice est une version subtile
ne s'arrêt e jamais, et en même temps nous
géométrique. On peut penser que le mouvement
avons calculé sa durée totale !

ue de la série.
16> Étudions tout d’abord la convergence absol
Lait jf q ñ
remar que que Un = [Un| < al É , c'est-à-dire
Posons Un = [Un| = Eee LS . On
e
ée terme à terme par une série géométriqu
que la série de terme général v,, est major

de raison la :
2
« Cas 2 <a<2
elle
la série proposée converge absolument ;
Comme la série géométrique converge,
délit.
autorisée
est
photocopie
un
La
Dunod.
©
non
est donc convergente.
136 à TD Fonctions de plusieurs variables

e Casa=2
2 de etuy 1
Alors Un = PAL C'est une série de nombres positifs F quand n — co. Par
conséquent la série étudiée diverge.

° Casa= 2

Alors un = SA = 2 CT enr js
+ C’est une série alternée
: ;
de réels, et la valeur abso-
2n +1 21+1 "+
lue du terme général tend vers zéro en décroissant. Par conséquent la série étudiée
converge.

Cas (al 1
2
La valeur absolue |4,| du terme général de la série est, à un coefficient près,
quotient d’une fonction exponentielle et d’une fonction puissance. Sa limite, quand
n — co, est la même que celle de la fonction exponentielle, c’est-à-dire +00.
Cela signifie que |#:| ne tend pas vers zéro et la série diverge.
En résumé la série converge absolument pour —2 < a < 2, est semi-convergente pour
a = —2, et diverge dans les autres cas.

Vous avez compris?


Étudier la convergence de la série de terme général :
Un =(2n+1)413-% ; GER.
Réponse : La série converge absolument pour —3 < a <3 et diverge dans
les
autres cas. Mais pour le début on ne peut utiliser une majoration, il faudra
trou-
ver autre chose.

17 » Il s’agit d’une série alternée, mais la valeur absolue du terme général


n’est pas fonc-
tion décroissante de n.
:
1 1 LR
En effet on a |u2,| = il et |Wp41| = VE c'est-à-dire que |u2,+1| > [U2p|.
>

Afin d'exploiter l'alternance des signes des termes de la


série, étudions d’abord les
sommes partielles comportant un nombre pair de termes :

S2p+1 © Ho +Ug ++ us + Up]


: 1 1
= Ù Vahe Se s
k=1

En posant 1 1
v} = (El =) la somme partielle S2p+1 S'interprète comme la

somme partielle de la série si 04. Étudions cette série :


1
1 eV EVE]
TD 7 e Séries numériques 137

En multipliant numérateur et dénominateur par V2k— V2k+1(« quantité conju-


guée ») on trouve :
v.
DA
D 50 de
On remarque que tous les vy sont négatifs, la série opposée est donc une série de
nombres positifs. On peut donc utiliser un équivalent :
Î
Si Cour: quand k— 00.

Cette dernière série est une série divergente, par conséquent 52,1 tend vers —co. La
série étudiée est donc divergente.

Vous avez compris?


Étudier la convergence de la série de terme général :
1)
)
Un — RER ; ns
n+(=1}
Réponse : Les sommes partielles s2x41 et 52x tendent vers la même limite. La série
proposée converge.

18> Il s’agit d’une série de nombres complexes, calculons la partie réelle et


la partie
imaginaire du terme général :

Un
ate DU PAT 4, Fi.
D ui |LU n+l
deux séries
Pour que la série de terme général y converge il faut que chacune des
OO OO

D An et De by converge.
0 0
CO

La série ) b, est la série harmonique alternée ; on sait qu'elle est convergente.


ci
. Montrons que la
Étudions la série des parties réelles. Il s’agit d'une série alternée
général est fonction décrois sante de n.
valeur absolue du terme
%
Considérons la fonction définie pour x > 0 par f(x) = ES

NE CR D EE er
Sa dérivée est f’(x) = 2/x(x +1}
(x +1}
: Vñ
conséquent lan| = RES est fonction
Cette dérivée est négative dès que x > 1, par
décroissante de n pour n > 1.
.
De plus |4,| tend vers zéro quand n tend vers l'infini
OO

On peut donc conclure que la série alternée ) a converge, ce qui établit la conver-
0

délit.
autorisée
photocopie
est
La
Dunod.
©un
non gence de la série proposée.
138 é TD Fonctions de plusieurs variables

Vous avez compris?


1
Nature de la série de terme général uw; =
VA +i)
Réponse : La série converge.

19> Le premier problème est le comportement du terme x".


1) Supposons |x| < 1. Alors x” tend vers zéro et [1 + x"| = 1 + x". On a donc les équi-
valents : :
A pe MATE 2 ES ge tr
nx
Lorsque n tend vers l'infini, 1x" tend vers 0 et || tend vers l'infini. Le terme géné-
ral de la série ne tendant pas vers zéro, la série diverge.
1
2) Supposons x = 1. Alors uy = est de même nature que la série harmonique,
nin2
c'est-à-dire qu’elle diverge.
3) Supposons |x| > 1. Alors :
1 il 1
In|1+2x"|=1n/|x7(1 + . = In x" +1n|1+ si = nln|x|+1n/1+ |

soit, en mettant nn |x| en évidence :

Inf1+x"|=n1
n|1+x"|=nln/|x] 1 +
hr

et comme wT tend vers zéro quand n tend vers l'infini

Inf1+x"| = nin|x| quand n —

par suite
Un © —— :
7 n2nx|
not 68 4 27 :
OO
1
La série étudiée est de même nature que la série de Riemann > EL elle est donc
convergente. 1.
En résumé la série converge si, et seulement si, |x| > 1.
Commentaire. Dans la situation 3) ci-dessus, où |x| > 1, le lecteur pourrait être tenté
d'écrire directement :
quand n—00,1+x" x" = In|1+x"| In {x/" = nn /xl
mais cela ne serait pas justifié car il n'est pas vrai que les équivalents soient compatibles avec
la composition des fonctions. Il faut bien prendre les précautions que nous avons observées
pour arriver, il est vrai, au même point.

20 > Il s’agit bien d’une série de nombres positifs. Cherchons un équivalent de u,


et écri-
VONS : Ne el ñ
Un= | In =e FOUT
cos à
TD 7 e Séries numériques 139

On a le développement limité à l’ordre 2 par rapport à x au voisinage de 0:


x2
cost=Î + ; e — 0

d’où:
il €
cos — = 1 — F0
n 2m On
Le développement limité à l’ordre 1, In (1 + w) = u + e’u donne, par composition des
développements limités :
1 eu
1 1
LL
ENPE 1 * NE
:
In =
==
In (cos=)
1
=

+ D
— 1

cos;
L On? ) n2

On en tire :

1 1 1
ain(
nl(nr) = on
sin —-(1+26"))«"))=x{Iin—
(xl a ( D +In(1+2e”
n( c’))

et enfin :

ae ain(-1(1+22")
9 E anle
1 exin (1+2€ ” Je al
tt n 110 Ve

On constate que si x est négatif, un tend vers l'infini et la série diverge.


Si æ est nul alors un = 1 et la série diverge car son terme général ne tend pas vers
zéro.
Supposons & > 0, alors (1 +2e”) tend vers 1 et :
Lot
Un ae
= 1
Ÿ 2x
On voit que la série proposée est de même nature que la série de Riemann
1 1
1
qui converge si X > 2 et diverge si x < La

le déve-
21» Supposons d’abord f’(a) # 0. La fonction f étant de classe C?, elle admet
loppement limité à l’ordre 1 suivant, au voisinage de x = 0:
f(a + x) = f(a) + xf/{a) + Ex? ; — 0 si x —0.
E(x)
1
En appliquant successivement ceci avec X = PCI CT r on a:

1 1e 1 *
fa+ x) =fU)+ af (a)+e(n)5x : ) 0 si x —0
es(n—

1 js 1 :
fa — a = f(a) — si (a) + en) 7x ; eo(n) — 0 si x —0

D'où par soustraction:


Un = EF (a) + ED) ; e(n) — 0 si x — 0.
délit.
autorisée
photocopie
est
La
Dunod.
©un
non
140 È TD Fonctions de plusieurs variables

On déduit l’équivalence : 1
un (x:
Si f’(a) est positif, la série étudiée est une série de nombre positifs de même nature
OO

que la série NS ba Elle converge si «x > 1 et diverge sinon.


1
Si f'(a) est négatif, la série opposée est une série de termes positifs et on arrive aux
mêmes conclusions.
Dans le cas où f’(a) = 0, on applique la même méthode à partir d’un développement
limité comme ci-dessus. Mais dans la différence f(a + x) — f(a — x) il ne reste que les
puissances impaires de x.
Pour cette raison on introduit le plus petit entier k tel que la dérivée d'ordre 2k+1
de f, fk1)(a), soit différente de zéro. Les mêmes calculs donnent l’équivalence :

, 2
En ben) 1
KT 2
EX 1) 1
A au ES
M Gr (EXa) + (ons
1
La série étudiée converge si (2k+ 1)x > 1 soit x > Di et diverge sinon.

Vous avez compris?


Nature de la série de terme général :
1 1 TT
Un = ATCCOS(—= + —) — de
v2 n*
Réponse : La série converge si, et seulement si, x > 1.

22» Nous commencerons par chercher un équivalent de 4, quand n tend vers l'infini, ce
qui implique la recherche d’un équivalent du dénominateur.
Dans ce but il faut apprécier les grandeurs respectives de y' et de n.
1) Supposons d'abord |y| > 1, c'est-à-dire dans le plan, soit au-dessus de la droite
d'équation y = 1, soit au-dessous de la droite d’équation y = —1.
Dans cette région du plan, que nous appellerons Région 1,

Vino et car 0.
Alors:
va x
“M7 GX
= Be
On remarque immédiatement que, si. |=|
1% 2
> 1, uh ne tend pas vers zéro et la série
diverge. y
Géométriquement cela se produit, dans la région où nous nous somme
placés, si le
point (x, y) est au-dessus des bissectrices quand y > 1 et au-dessous
des bissectrices
si y < —1, bissectrices comprises, bords du carré non compris.
TD 7 e Séries numériques 141

jee X
Si on se place, toujours dans la Région 1, dans la zone correspondant à |=| < 1, alors:
ñn

[un]

La série de terme général |#,| est de même nature que la série géométrique de raison
A ae à
|=| inférieure à 1. Elle est donc convergente.

La série étudiée est alors absolument convergente, ce qui termine l'étude dans la
Région I.
Étudions maintenant ce qui se passe
AY quand |y| <1, qui correspond à la
bande délimitée par les droites d’équa-
tions y=1 et y=—-1, bords inclus,
complémentaire de la Région 1 précé-
dente.
On a l'équivalence :
fl nl

f+n=n(i+ =) on car 0
ñn n
14}

etalors: Up
| n
x”
On remarque que si [x|>1, — tend
nl
vers l'infini et y, ne tend pas vers zéro.
La série est alors divergente. Cela correspond aux points de la bande extérieurs au
carré.
EL xl” xs
Si maintenant [xl <1, alors |#n| ——: Montrons que la série de terme général
nl
Lx” _ ;
Un = :—- converge. En effet, en appliquant la règle de d’Alembert :
n
n +1
AE
Un
ET
de terme
et comme cette limite est inférieure à 1, il y a bien convergence de la série
général v,, et par conséque nt converge nce absolue de la série étudiée.
s à l'axe réel.
Cette région correspond à l'intérieur du carré, plus les bords parallèle
Il ne reste plus qu’à étudier ce qui se passe sur les bords verticaux du carré.
| 1 1 Re ,
——— © — : La série est divergente.
Pour x = 1 alors Un = Hoi NS |
(1). (<1)1 : RUE
Pour x = —1 alors y = Vs nm =n . On ne peut plus raisonner par équivalents
plus d'une série de
comme nous venons de le faire pour x =1, car il ne s'agit
nombres positifs.
terme général, si elle tend bien
C’est une série alternée, mais la valeur absolue du
t d’abord les sommes
vers zéro, n’est pas décroissante. On peut continuer en étudian
délit.
photocopie
autorisée
Dunod.
est
©un
La
non
142 TD Fonctions de plusieurs variables

partielles d’un nombre pair de termes :


Pop rl 009 Er ess

1 1 1 1
EU + 2 + + + ——
L yk-1+2k-1 yk+2k yP-l4+2p-1 y? +2p É
Posons :
1 1 Masiote pe ('e nl
= — —_——————————— + ———— | =
= ( yk-14+2k-1 yXk+ x) (y2E-T 42% — 1)(y2X + 2k)

7
On constate que 4z est équivalent SOL sa nÆ
à Fra y# —1ou AR Pnor La série opposée à
la série de terme général 4; est donc une série de nombres positifs convergente.
En revenant à 5), qui s’interprète comme la somme des p premiers termes de la série
précédente, on montre ainsi que 52y tend vers une limite finie.

1
Comme S2p+1 = S2p — , les sommes partielles d'indice impair tendent
Ve +201
vers la même limite que les sommes partielles d'indice pair.

On prouve ainsi la convergence de la série étudiée pour x = —1.

En résumé :
1) la série converge absolument à l’intérieur du carré et dans les angles formés par les
bissectrices qui contiennent l’axe des y, bissectrices exclues ;
2) la série est semi-convergente sur le bord du carré d’abscisse x = —1 :
3) la série diverge ailleurs.
6 L'ESS ENTIEL DU COURS
À om ae em

Convergence d'une suite de fonctions


On s'intéresse à la donnée d’une suite de fonctions sur une partie D C RP, à
valeurs réelles ou complexes, notée (f), EN’ c'est-à-dire que pour chaque entier
n, fn est une fonction de la variable x € D. Par exemple si f(x) est donnée expli-
citement par une formule faisant intervenir n et x, ou encore si on construit
successivement les f, par un processus de récurrence.

1.1 Convergence simple

Définition 1
f:D — R
On dit que la suite (fn), EN converge simplement sur D vers une fonction
si, pour tout x € I, fn(x) tend vers f(x) quand n tend vers l'infini.

1.2 Convergence uniforme

Définition 2
D vers une fonction f si,
On dit que la suite (fn), EN converge uniformément sur
que:
pour tout nombre € > 0, on peut trouver un entier N(E) tel
n>N(E)= ffnfx)-fR<E Vxe D.

sur D, elle converge simple-


Si une suite de fonctions converge uniformément
ment sur D, mais la réciproque est fausse.
— FO) < € (arbitraire) à partir
La différence entre les deux notions est que lfn(x)
de D.
d'un certain rang, le même pour tous les points
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144 TD Fonctions de plusieurs variables

Il est essentiel de ne pas séparer les mots « uniformément » et « sur ». En effet, on


rencontre souvent des suites de fonctions qui convergent simplement sur leur
domaine de définition D, uniformément sur un sous-ensemble D; € D, mais pas
uniformément sur D.
Remarque. Si une suite (fn), en Converge uniformément sur D vers une fonction
J, alors pour n assez grand sup |f,(x) — f(x)| est défini, et il tend vers zéro quand
xeD
n tend vers l'infini.
Ainsi pour étudier la convergence uniforme d’une suite de fonctions sur D, il est
parfois intéressant de calculer cette borne supérieure, ou, si cela est trop difficile,
un majorant de cette borne supérieure.

1.3 Limite uniforme d'une suite de fonctions continues

Théorème 1

Soit (n), en ne Suite de fonctions continues sur D C KP, convergeant uniformé-


ment sur D vers une fonction f : D — R.
Si chacune des fonctions f, est continue, alors f est continue.

1.4 Deux critères de convergence non uniforme


1) Si une suite de fonctions continues converge simplement sur D vers une fonc-
tion f : D — R non continue, alors la convergence n’est pas uniforme sur D. On
peut alors chercher s’il y a convergence uniforme sur un sous-ensemble de D.
2) Si une suite de fonctions converge simplement sur D vers une fonction
f : D — R, et s’il existe une suite (x,),eN dans D telle que lfn(xn) — f(xn)| ne tend
pas vers zéro quand n tend vers l’infini, alors il n’y a pas convergence uniforme
SUD:

1.5 Le critère de Cauchy pour la convergence uniforme

Définition 3
Soit (fn),en we suite de fonctions sur D € RP.
On dit que cette suite satisfait au critère de Cauchy pour la convergence uniform
e sur
D si, pour tout e > 0, il existe un entier N(e) tel que :

Mm>n>N(E)= f(x) —-f(x) <e Vxe D.

Si une suite de fonctions converge uniformément sur D, alors


elle satisfait au
critère de Cauchy pour la convergence uniforme sur D, et récipr
oquement.
TD 8 + Suites et séries de fonctions 145

Ce critère possède un avantage important, celui de pouvoir être mis en œuvre


sans connaître la fonction limite puisqu'il ne fait intervenir que les f,. Il sera
particulièrement efficace pour les séries de fonctions.

2. Intégration et dérivation d'une suite de fonctions

Théorème 2

Soit (fn) nen Une suite de fonctions continues d'un intervalle compact [a, b] à valeurs
réelles, convergeant uniformément sur [a, b] vers une fonction f : [a,b] — R. Alors
X

la suite des primitives des f,, définie par Fn(x) = | fn(t) dt converge uniformément
sur [a, b] vers la primitive F de f nulle pour x = Fe
b b
En particulier | fn(t) dt tend vers | f(t) dt.
a a

Théorème 3 |

Soit (fn),en #ne suite de fonctions définies sur un intervalle T à valeurs réelles. On
suppose que :
— chaque f, est dérivable sur 1 de dérivée f, ;
— pour tout a EI il existe un nombre r > 0 tel que la suite des fonctions dérivées
ia EN cOnverge uniformément sur [a —r,a+r|Nl;
— il existe un point x € I tel que la suite (numérique) fn(xo) converge.
Alors : | |
a) la suite (fn), ne converge simplement sur I vers une fonction f;
b) la convergence est uniforme sur tout intervalle [a — r,a+ #HOL
c) la fonction f est dérivable et on a:
Vrel f= lim fix).

Ainsi, la convergence des fonctions dérivées joue le rôle important.


pas besoin de
On peut noter une différence avec le théorème précédent. On n’a
seuleme nt sur un
la convergence uniforme des dérivées sur 1 en entier, mais
car la dérivabi lité
compact autour de chaque point. Cela peut se comprendre
cette fonction . Au
d’une fonction ne nécessite que la connaissance locale de
contraire, l’intégration est un phénomène global.
pour la dérivée à
Si l'intervalle I est fermé d’un côté, le théorème s'applique
formul ation [a —r,a+r |Nl).
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droite ou à gauche (c’est la raison de la
146 1 TD Fonctions de plusieurs variables

3. Convergence des séries de fonctions


Étant donné une suite de fonctions (Un)nen, définies sur une partie E de IRP à
valeurs réelles ou complexes, on considère les sommes partielles définies par :
Sn(X) = U9(X) + u1(x) +: -: + un(x)
et on s'intéresse à la convergence simple ou uniforme de la suite des sy.

Définition 4
OO

On dit que la série de fonctions E un converge simplement (resp. uniformément)


0
sur DC E si la suite des s, converge simplement (resp. uniformément) sur D.

Tout ce qui précède sur la convergence des suites de fonctions s'applique pour
les séries de fonctions avec les adaptations nécessaires.

3.1 Limite uniforme d'une série de fonctions continues

Théorème4
Soit (Un}nen une série de fonctions continues convergeant uniformément sur
CO

D € IF. Soit s = ) Un Sa somme.


0
Si chacune des fonctions u, est continue, alors s est continue.

3.2 Critère de Cauchy pour la convergence uniforme

Définition 5
Soit (Un)nen une série de fonctions sur D C RP. On dit que cette série satisfait au
critère de Cauchy pour la convergence uniforme sur D si, pour tout € > 0, il existe
un entier N(e) tel que:
m>n>N(E)= [uy41(x) + Uy42(x)+ + + um(x)| < € Vx € D.

Si une série de fonctions converge uniformément sur D, alors elle satisfait au


critère de Cauchy pour la convergence uniforme sur D, et réciproquement.
TD 8e Suites et séries de fonctions 147

4. Intégration et dérivation d'une série de fonctions

Théorème 5

Soit (Un),en une série de fonctions continues d'un intervalle compact [a,b] dans R
ou C, convergeant uniformément sur [a, b]. Soit s = D. Un : [a,b] — R sa somme.
0
X

Alors la série des primitives des un, définie par U(x)= | un(t) dt converge
a

| uniformément sur [a, b] vers la primitive S de s nulle pour x = a. En particulier :


OO b b OO
Un(t) dt = M) dt.
> ] ] 2

On dit que l’on a intégré terme à terme la série.

Théorème 6
ou
Soit (Un),en une série de fonctions définies sur un intervalle I à valeurs réelles
complexes. On suppose que :
— chaque u,, est dérivable sur I de dérivée me:
fonctions dérivées
— pour tout a ET il existe un nombre r > 0 tel que la série des
COQ

DA y, converge uniformément sur[a—r,4+ arbre


0 00
converge.
_ il existe un point xo € I tel que la série (numérique) 5 Un(Xo)
0
Alors :
a) la série (un),eN converge simplement sur Le;
—r,a+r]Nnl;
b) la convergence est uniforme sur tout intervalle [a
OO

on a:
c) la fonction somme $ = 5 un de la série est dérivable et
. 0
d OO OO ,

RENE Bal = 25 nt

On dit que l’on a dérivé terme à terme la série.

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148 : TD Fonctions de plusieurs variables

> Convergence normale

Définition 6
OO
ñ
Soit Ÿ un une série de fonctions d'un ensemble E CR? à valeurs réelles ou
0 OO

complexes. On dit que la série de fonctions 2 un converge normalement sur D C E


0 co co
si on peut trouver une série de nombres réels positifs se an telle que la série 5? An
0 0
converge et, pour tout xE D, lun(x)| < ay.

La convergence normale sur D entraîne la convergence uniforme sur D. La réci-


proque n'est pas vraie ; par exemple il existe des séries convergeant uniformé-
ment sur un domaine D sans converger absolument, alors qu’une série
normalement convergente sur un domaine est aussi absolument convergente.

(} POUVEZ-VOUS RÉPONDRE ?
NME SRE

(Réponses à la fin du chapitre, page 151)

1. Étudier la convergence de la suite de fonctions définie par :

fn)= (xA-x)"+x sur [0,1].


2. Étudier la convergence de la suite de fonctions définie par :

Ja) = (LEUR Er ai0 11

3. Soit (n), en une suite de fonctions qui converge simplement


Vrai Faux
sur ]0,1]. Si la suite converge uniformément sur [a, 1] pour
a > 0 aussi petit que l’on veut, alors la suite converge unifor-
bp dE
mément sur ]0,1].

À. Étudier la convergence de la suite de fonctions définie par :

fax) = sinnxe"* pour xe [0,1]


TD 8 . Suites et séries de fonctions 149

Analyse de l'énoncé et conseils. La convergence simple ne devrait pas poser de


problème. Pour la convergence uniforme, l'étude au voisinage de l’origine devra être
soignée. En effet, dans l'expression de fs, sinnx peut prendre la valeur 1 assez près
de l’origine quand n est grand.

Soit (fn), en une suite de fonctions qui converge simplement Vrai Faux
sur ]0, 1] vers une fonction f. Si fest continue, alors la conver-
gence est uniforme sur ]0,1]. C] C]

6 ENTRAÎNEMENT

(Réponses à la fin du chapitre, page 153)

“a Soit f : R — R une fonction continue. On considère la suite de fonctions définie


par :

h@=f(s+s)1
a) Étudier la convergence simple, uniforme de la suite des fn.
; b :
b) Pour 4 et b donnés, quelle est la limite de | f (x+ :)dx quand n tend vers
infinie : ù
du
Analyse de l'énoncé et conseils. Le graphe de la fonction fn est le translaté
de s'attendre
graphe de f dans la translation de vecteur Fe 0), il est donc naturel
à ce que f tende vers f. Mais qu'en est-il de la convergence uniforme ?

par :
a) Étudier sur [0, 1] la convergence simple de la suite de fonctions définie
1 1
fn(x)=nsinnnx pour ere et fn(x)=0 pour HA /\ le
1
uniforme
b) Calculer | f(x) dx. Que peut-on en conclure sur la convergence
0
sur [0, 1] de la suite des fn ?
courbes représentatives
Analyse de l'énoncé et conseils. On étudiera l'allure des
faire une idée de leur compor tement.
des f\ quand n augmente pour se
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150 TD Fonctions de plusieurs variables

8. On considère la série de fonctions définie par :

Un(x) = (x — 1)[xC2 — x)]” xeR.


a) Déterminer le domaine de convergence de cette série de fonctions et calculer
sa somme x + s(x) quand elle converge.
b) Étudier la continuité de s. Montrer que la série ne converge pas uniformément
sur son domaine de convergence.
c) Donner des intervalles du domaine de convergence sur lesquels la série
converge normalement.
d) Étudier l'existence de primitives de s. Peut-on intégrer la série terme à terme ?
e) La fonction s est-elle dérivable ? Peut-on dériver la série terme à terme ?

Analyse de l'énoncé et conseils. Cet exercice reprend un grand nombre de points


du cours. Il ne comporte pas de grandes difficultés de calcul. On pourra en profiter
pour travailler avec soin et précision.

Soit g:[0, +oo[— R une fonction continue bornée telle que g(0) = 0. On consi-
dère la suite de fonctions définie sur [0, + [ par la formule :

fnQ) = Re.
a) Étudier la convergence simple de la suite.
b) Montrer que la suite converge uniformément sur tout intervalle [a, + | avec
a > 0.
c) On se donne un nombre € > 0. Montrer que l’on peut choisir a > 0 tel que
n(x)| < e pour tout x € [0,4] et pour tout n.
Utiliser ce qui précède pour établir que la suite converge uniformément sur
[0/01

d) On considère la série de fonctions ai eme.


0
Montrer qu'elle converge simplement sur [0, +oo[ et normalement sur tout
intervalle [a, + œ[ où a > 0.

e) Montrer l’équivalence entre I) et IT) :


1) la courbe représentative de la fonction g est tangente à l’axe des x à l'origine ;
OO

II) la série de fonctions SP g(x)e ”” converge uniformément sur [0, + ol.


0
Analyse de l'énoncé et conseils. Pour x = 0 l’exponentielle e—"* ne tend plus vers
zéro et l'existence d’une limite est liée au fait que g(0) = 0.
TD 8 . Suites et séries de fonctions 151

SOLUTIONS

Pouvez-vous répondre ?
1» Fixons une valeur de x € [0, 1] et étudions la limite de (x(1 — x)) T+x quand ñn tend
vers l'infini. ,
Comme 0 < x(1 — x) < 1, alors (x(1 — x))” tend vers zéro
et: fn(x) = (x(1 — x))” + x tend vers x quand n — co.
La suite (f,) converge simplement sur [0,1] vers la fonction f définie par f(x) = x.
Étudions maintenant la convergence uniforme. Considérons la fonction définie par :

dn = fat) — F9 = GA 2) = x)"
et intéressons-nous à sa borne supérieure sur [0,1].

Comme la fonction u + 4" est croissante sur [0, 1] il suffit de déterminer la borne
supérieure de x — x2, trinôme du second degré qui a un maximum pour x = 5 dont
la valeur est T
1 nl

Ainsi sup |fn(x) — f(x)| = Gi) . Ce nombre tend vers zéro quand n tend vers l'in-
O<x<1

fonction
En résumé la suite de fonctions converge uniformément sur [0,1] vers la
définie par f(x) = x. : |
à étudier la
Commentaire.On n'hésitera pas, pour la borne supérieure de la différence dn,
variation de cette fonction, par le calcul de sa dérivée par exemple.

quand n tend
2> Fixons une valeur de x € [0,1] et étudions la limite de (1 —x)"+x
vers l'infini.
Si x > 0, alors 0 < (1 — x) < 1, et (1 — x)” tend vers zéro.
n tend vers l'infini.
Si x = 0, fn(0) = 1 est indépendant de n. Il tend vers 1 quand
[0,1] vers la fonction
En résumé, la suite de fonctions converge simplement sur
f : [0,1] — R définie par f(x) =x six > 0 et f(0) = 1.
ue que la fonction limite f
Étudions maintenant la convergence uniforme. On remarq
Par conséq uent il n'y a pas convergence
n’est pas continue mais que chaque f, l’est.
uniforme de la suite sur [0,1].
f| sur l'intervalle a pour
On peut aussi observer que la borne supérieure de |f, —
valeur 1. Elle ne tend pas vers zéro.

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152 TD Fonctions de plusieurs variables

Le graphique ci-contre montre l'allure des


courbes représentatives de quelques fonctions
1 fn. On voit se dessiner la fonction limite
f(x) = x mais les graphes passent tous par le
0,8 point (0,1) et les pentes sont de plus en plus
fortes au voisinage de l’origine. On a l’impres-
0,6 sion que, « à la limite », la courbe s’étire trop et
se coupe.
ne: Si on se place sur un intervalle de la forme
[a,1], où a >0 est fixé, La suite converge
02 uniformément sur [4,1]. En effet :

A RS (x) —FR) ip x) = (1 — 4)
0 ba «+: = à n — sn n

car la fonction x + (1 — x)” est décroissante.


Cette borne supérieure tend vers 0.
3» Faux: voir l'exemple précédent.
4% On a la majoration |f,(x)| = |sinnxe "*| <e-"*, Fixons une valeur de x #0 et
faisons tendre n vers l'infini. Comme e”* tend vers zéro, on déduit que [f,(x)| tend
vers Zéro.
Pour x = 0 on a f,(0) = 0 qui tend vers zéro.
La suite (f,) converge donc simplement sur [0, 1] vers la fonction nulle.
: : T
Étudions la convergence uniforme. Posons x, = et calculons :
n

fn(Xn) — f(xn) = fn(Xn) = sine "2 = Fi

On constate que cette quantité ne tend pas vers zéro quand n tend vers l'infini. Il n'y
a donc pas convergence uniforme de la suite sur [0, 1].
Par contre, pour tout a > 0, la suite converge uniformément sur [4,1]. En effet, si
30 ANUS

n(x)| = |sinnxe-"X| < e-nx < e-n4


donc sup [fn(x) — f(x)| < e"* tend vers zéro quand n tend vers l'infini.
a<x<1
On trouvera ci-dessous l’allure des courbes représentatives de quelques fonctions
f,.

On observera en particu-
lier se dessiner la conver-
gence uniforme sur un
intervalle [a, 1].
TD 8 e Suites et séries de fonctions 153

5 > Faux : voir l'exemple précédent.

Entraînement
: RENE
6> a) Fixons x. Quand ñn tend vers l'infini, — tend vers zéro et la continuité de f
À 1
entraîne que f (x
+ <) tend vers f(x). Ainsi la suite converge simplement sur R

vers la fonction f.
Écrivons la condition qui correspond à la convergence uniforme sur R :

Ve>0 2N(G)EN n> Ne ff(x+e) -fOI<e Vx ER.

On constate que si la fonction f est uniformément continue sur KR, alors la conver-
gence est uniforme sur R. Dans tous les cas il y a convergence uniforme sur tout
compact.

b) Sur le compact [4, b] la suite des f; converge uniformément, en conséquence :

[' (x+5) a [ro

7% a) Les courbes représentatives des fonctions ont tendance à se tasser près de l’axe des y.

L'ensemble des points où la fonction est nulle


devient de plus en plus grand (voir ci-contre le 3
graphe de f3). La suite converge simplement
vers la fonction nulle sur l'intervalle.
En effet, xo étant fixé, dès que
È
n est tel que
25!
— < xy fn(xo) = 0, et par conséquent tend vers
n
0 quand n tend vers l'infini. L
b) Calculons l'intégrale de fs :
1 1
1m - | fbod= dx
n sin 7rnx 15
0 0
| cos _ à
a Ée
TH 0 T
On constate que l, est constante. Quand n tend

vers l'infini, sa limite est donc “À 0,5

Comme la fonction limite simple des f, est la


fonction nulle, d’intégrale nulle, on peut dire
que: 0,2 0,4 0,6 0,8 1
1 il
lim à fax) dx # | lim fn(x) dx.
n—c Jp ñ—00

Il n’y donc pas convergence uniforme de la suite sur [0,1].


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154 TD Fonctions de plusieurs variables

8> a) La série est une série géométrique de raison q = x(2 — x). On sait que cette série
converge si |g| < 1 et diverge sinon. Le domaine de convergence de la série est donc
l'ensemble de x € R tels que:

Lean)< sou Mono

L'inégalité de gauche s'écrit x? — 2x — 1 < 0 ce qui implique 1 — V2 < x < 1 + V2.


L'inégalité de droite s'écrit O < x? — 2x + 1 ce qui implique x # 1.
Mais comme pour x = 1, uy(x) = un(1) = 0, on peut dire que le domaine de conver-
gence de la série est l'intervalle ]1 — ÿ2, 2 +11.
b) Pour x = 1 la somme de la série est nulle car tous les #,(1) sont nuls.
Pour x €]1 — V2, 1 + V2[, la somme de la série géométrique est :

1 i4 jl 1
DRE TR (res lj=Res
NE
On constate que s(x) tend vers l'infini quand x tend vers 1. La fonction 5 n’est donc
pas continue pour x = 1, ni même prolongeable par continuité.
Chaque y, étant continue, on peut en déduire qu’il n’y a pas convergence uniforme
sur l'intervalle ]1 — 42, 1 + V2].
c) Si on veut que la série converge normalement sur un intervalle, on peut affirmer
que cet intervalle ne peut contenir 1, car la somme 5 n’est pas continue pour x = 1.
Nous allons montrer que la série converge normalement sur tout intervalle de la
forme [a, b] contenu, soit dans ]1 — V2, 1[, soit dans ]1,1 + V2I.
Il s’agit de majorer |u:(x)| par le terme général d’une série numérique convergente.
Plaçons-nous sur ]1, 1 + V2[, alors 0 < x — 1 < V2 de sorte que

un(x)| < V2}x(2 — xl.


La fonction x + x(2 — x) est une fonction trinôme du second degré, décroissante sur
l'intervalle ]1,1 + V2].
Si a et b sont tels que 1 < a < b < 1+ V2, le maximum de |x(2 — x)| sur [a, b] sera
atteint à l’une des bornes, supposons 4 par exemple. Alors :

Vxefa,b] fun(x| < V2la(2 — a)f"


et comme |a(2 — a)| < 1, la série de terme général V2]|a(2 — a)|" converge.
On ferait la même étude sur l'intervalle ]1 — 4/2, 1[.

d) La fonction x s(x)= - L . a des primitives sur chacun des intervalles


H 2, 1[et ]11+ V?2I. Son intégrale diverge sur tout intervalle contenant 1.
On peut intégrer terme à terme la série sur chacun des intervalles J1 — V2,1[ et
J1, 1 + V2].
En effet, pour x donné, c €]1, 1 + V2] par exemple, il suffit de choisir 4 et b tels que
a £CK b. Sur le compact [a, b] la série converge normalement, donc uniformément,
TD 8 « Suites et séries de fonctions 155

et on peut intégrer la série terme à terme, au sens précisé dans le cours ; c'est-à-dire :

hes(h)dt= ÿ [e —1){#2 1) di.


a 0 a

e) La fonction s n’est pas dérivable pour x = 1 car elle n’est pas continue en ce point.
1
Partout ailleurs sur son domaine elle est dérivable et de dérivée — ET
T _—

Pour la dérivation terme à terme, il faut donc se placer sur l’un des intervalles
1 — V2, 1[ et ]1,1+ V2]. Sur un tel intervalle il suffit d'étudier la dérivabilité de la
somme de la série de terme général v(x) = [x(2 — x)]”.
On doit s'intéresser à la convergence uniforme de la série dérivée. Calculons :

D) = n@2 — 2x)[x 2 — x)" = 2n(x — 1){x2 — x)".


Sur tout intervalle [4, b] contenu dans ]1, 1 + V2[, nous avons établi la majoration :

Vrelab] Ix(2-— x) < sup {la(2 — a), (b(2 — b)|}.

Supposons, par commodité d'écriture, que ce sup soit la(2 — a)|. On a alors:

Vx fab] on(x| < 2nV2la(2 — a)ia

On montre que la série de terme général fn = 2nV2la(2 — a)l"-! converge au moyen


1
de la règle de d’Alembert. En effet " = la(2 — a)| tend vers |a(2 — a)| qui est
fl

bien strictement inférieur à 1.

En résumé :

1) Chaque u,, est dérivable sur l'intervalle ]1, 1 + vale


sur lequel
2) Tout point c de l'intervalle ]1, 1 + V2[ est centre d’un intervalle compact
la série dérivée converge uniformément.
pour n'im-
3) Il existe un point de ]1,1 + V2[ où la série converge. En effet, c'est vrai
porte quel point.
V2, 1[ par
On peut dériver terme à terme la série sur ]1, 1 + V?2[, ainsi que sur ]1 —
la même méthode.

a) Soit M un majorant de la fonction |[g|. On a lfu(x)| < Mer:


n tend vers
Pour x > 0 fixé, e—"* tend vers zéro, donc [fh(x)| tend vers zéro quand
l'infini.
l'infini.
Pour x = 0 on a f1(0) = 0, qui tend vers zéro quand # tend vers
n nulle sur [0, + col.
Ainsi la suite de fonctions converge simplement vers la fonctio
b) Soit 4 > 0. On a la majoration :

Vx>a f(x) < Me < Me


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156 : TD Fonctions de plusieurs variables

Comme e7"* tend vers zéro quand # tend vers l'infini, pour tout nombre € > 0, il
existe un entier N(e) tel que :
n > N(E)= hf) < € Vx € [a, + oo
ce qui prouve la convergence uniforme sur [a, +! de la suite des f,, vers la fonc-
tion nulle. 1
c) Utilisons la continuité de & à l'origine. Le nombre € > 0 étant donné, il existe un
nombre a > 0 tel que :

O<x<a= fer) < €.


Compte tenu du fait que e-"* < 1 pour x > 0 on en déduit que |f,(x)| < € pour tout
x € [0, a] et pour tout n.
Cette valeur de 4 étant fixée, nous allons utiliser la convergence uniforme de la suite
sur [a, + of.
Pour le même nombre €, on sait qu'il existe un entier N(e) tel que :

n >N(E)= ffu(x)l € Vx € [a, +ool.


En résumé, € > 0 étant donné, nous avons partagé [0, + | en deux intervalles, et
sur chaque intervalle |f,(x) < € pour ”n > N(e).
Nous avons bien établi la convergence uniforme de la suite sur [0, + o0|.
Commentaire. L'entier N(e) ci-dessus dépend de la convergence uniforme sur [a, + oo,
donc de à, lui-même choisi en fonction de e. C'est une situation un peu complexe qui mérite
de l'attention. Le nombre a n'a joué qu'un rôle auxiliaire de calcul de majorations.
d) L'étude de la série se fait maintenant suivant le même principe,
La série est une série géométrique de raison g = e"*, Cette raison est inférieure à 1
pour x >0 et alors la série converge. Pour x = 0, comme £(0) = 0, on a une série
nulle donc convergente.
En résumé la série converge simplement sur [0, + oo[.
Soit maintenant 4 > 0. Comme ci-dessus on a la majoration :

a<x=> [g(x)le" < Meme,


La série géométrique de terme général e7"® est convergente, Il y a bien convergenc
e
normale de la série De ge "* sur [a, + ol.
0
e) Considérons le reste de rang #1 de la série :
ee
= ET oQ
Me. (+1
rn(x) ) Up £@) ) è
= 8) :) -(mrix
&(@) 1-e-X 1-6 ”
p=n+l ;
p=n+l
Si la courbe représentative de la fonction $ est tangente à l'axe des x à
l'origine, alors
X 2 e ;
30)tend vers zéro quand x tend vers zéro. On sait que 1 —-e”* : .
x et alors la fonc-
$ à x
tion g1 définie pour x # 0 par gy(x) = 9. tend aussi vers
zéro,
On peut donc la prolonger par continuité en posant @1(0) = 0.
TD 8 e Suites et séries de fonctions 157

On se retrouve dans la situation de la question c) avec g1 à la place de g. Le reste de


rang ñn de la série converge uniformément sur [0, + co[ vers la fonction nulle.
; X
Supposons maintenant que #2 ne tende pas vers 0. Alors g1 non plus ne tend pas
vers zéro. Cela signifie qu’il existe un nombre n > 0 tel que :
Ve <0 = O<x<e et |g1(x)>n.
1
En prenant des nombres € de la forme € = — pour chaque n > 0 on obtient une suite
(Xn}nen telle que : #
1
(Er * et [g1(Xn)| >n.

+1 dl
Alors el} > en et Hh(Xn)| > 7 e +.

n+1 1
Comme e7 # tend vers - quand n tend vers l'infini, |r1(x1)| ne peut tendre vers
e
zéro; ce qui prouve que la série ne converge pas uniformément sur [0, + col.

Commentaire. Nous avons là un exemple de série de fonctions dont le terme général tend
uniformément vers zéro sur un intervalle I, et qui ne converge pas uniformément sur Jk

Vous avez compris?


Montrer que la série de fonctions définie par fn(x) = (1 — x)x" converge unifor-
mément sur [0,1].
Séries entières

ENTIEL DU COURS
hoA AI

1. Convergence des séries entières


On appelle série entière une série de nombres complexes dont le terme général
est de la forme uw, = 412" où a, est une constante complexe et z une variable
complexe.
C'est une série de fonctions d’un type particulier. De ce fait, la nature du
domaine de convergence est bien connue.

Proposition 1 (lemme d'Abel)


OO

Soit 5 anz” une série entière et zo € C tel que la suite (lan||zol"}nen soit majorée.
0
Alors, pour tout z € C tel que |z| < |z0| la série converge absolument.

1.1 Rayon de convergence

Théorème 1
OO

Soit > anz” une série entière. Alors l’une des deux éventualités suivantes est réali-
0
sée :

1) la série converge absolument quel que soit z € C ;


2) il existe un nombre réel R > 0 tel que la série converge absolument pour tout
z € C tel que |z| <R et diverge pour tout z € C tel que [z| >.
Dans l'éventualité 2) le nombre R est appelé rayon de convergence de la série.
Dans l'éventualité 1) on dit que le rayon de convergence de la série est infini.
TD 9 e Séries entières 159

D Détermination du rayon de convergence


On ne dispose pas de formule calculatoire, pratique et universelle, pour calculer
le rayon de convergence d’une série entière.
On détermine le rayon de convergence d’une série entière en étudiant la conver-
OO

gence de la série de réels positifs >: lanlr" où r est un paramètre réel positif.
0
: . [4 Loin
Dans certains cas, par exemple si |pe a une limite finie À + 0, alors la règle de
% 1
d'Alembert permet de montrer que le rayon de convergence est R = s Mais
lAn+1 |
pour de nombreuses séries il se peut que n'ait pas de limite, et même qu'il
lan!
n'ait pas de signification quand une infinité de 4, sont nuls.

1.2 Convergence normale des séries entières


Soit une série entière de rayon de convergence R > 0. Alors la série converge
normalement sur tout disque compact centré à l’origine et contenu dans le
disque ouvert de centre l’origine et de rayon R.
En particulier, une série entière converge normalement sur tout compact contenu
dans le disque ouvert de centre l’origine et de rayon R. Si le rayon de conver-
gence est infini, la série entière converge normalement sur tout compact du plan
complexe.

Propriétés de la somme d'une série entière


Continuité
CO
s(z) sa
Soit ) anz" une série entière de rayon de convergence non nul. Soit
0 à RE De à
somme pour |z| < R. La fonction s ainsi définie est continue.
propos de la
C’est une conséquence directe de ce que nous venons de voir à
convergence normale.

2.2 Série dérivée


OO

La série entière > anz" a pour série dérivée, la série entière


0 . mn

x) nanz" = > nanz" 1.


n=0 n=1

n’est pas de nature


Il est important de bien comprendre ici que cette définition
nir d’accr oissem ents, de limites. Cette
topologique. En effet on n'a pas fait interve
porte unique ment sur les coefficients.
définition est purement algébrique car elle
délit.
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non
160 TD Fonctions de plusieurs variables

La série entière étant connue par la donnée de 49,41,4, -:-,4n, ::+ la série déri-
vée est connue par la donnée de 41 au rang 0, 24 au rang 1, ---,ña, au rang
HE lo

Théorème 2

Une série entière et sa série dérivée ont même rayon de convergence.

2.3 Dérivation terme à terme d'une série entière

Théorème 3
OO

Soit Ÿ_anx" une série entière de rayon de convergence R + 0, avec a, ER et


0
xER. Soit s(x) sa somme pour —R < x < R. Alors la fonction s est dérivable et
On 4 :
CO OO

LS De nanx "T1 = Da. fast poux DORE TER!


n=0 n=1

Il résulte de ce théorème que la somme d’une série entière est indéfiniment déri-
vable.

2.4 Intégration terme à terme d'une série entière


OO

Soit Sax” une série entière de rayon de convergence R + 0, avec a, ER et


0 co n+1
: 2e À X :
x € R. Soit s sa somme. La série entière > An à AUSSI R pour rayon de
n
0
convergence et sa somme est une primitive de s.

3. Développement d'une fonction en série entière


Définition 1
Soit f : U — C une fonction définie sur un ouvert de C contenant l'origine. On dit
OO
que f est développable en série de Taylor s’il existe une série entière De Anz”, de rayon
de convergence R + 0, telle que : 0

NAS RS FO) Ÿ anz'.


0

Théorème 4
Le développement d'une fonction en série de Taylor est unique.
TD 9 e Séries entières 161

Dans le cas où tous les 4, et x sont réels on a | 4, = eef0(0) .


n!
Une telle relation est vraie dans le domaine complexe avec la notion de dérivée
par rapport à une variable complexe ; en général cette notion n’est pas étudiée en
deuxième année d'université.

Recherche des solutions d'une équation différentielle


qui sont somme d'une série entière
Soit, par exemple, une équation différentielle linéaire à coefficients polynomiaux.
OO

Si elle admet une solution développable en série entière y = DE ax", cette solu-
0
tion sera connue quand on aura déterminé tous les a. La recherche de telles
solutions se fait en deux étapes.
e Recherche des solutions formelles

On remplace dans l'équation différentielle y Pa anx", y y P par nanx" "1


P q
oo 0 1
oO

(c'est aussi De nanx" 1), y" par y n(n — 1anx""?, et ainsi de suite.
0 2)

L'équation différentielle prend la forme d'une égalité entre séries entières.


Par unicité du développement en série d’une fonction, les coefficients de même
degré sont égaux. Dans de nombreux cas cela permet de déterminer les 4,
possibles.
On dit que l’on a une solution formelle car on ne.s’est pas préoccupé de la
convergence des séries.
° Détermination des solutions
Pour chaque solution formelle on détermine le rayon de convergence.
de cette
Si une solution formelle a un rayon de convergence R + 0, la somme
série sera effectivement une solution dans l'interva lle ] — R,R[.

POUVEZ-VOUS RÉPONDRE ?

(Réponses à la fin du chapitre, page 164)


OO

) 12 /tme 0, 4 Ù,
À. Déterminer le rayon de convergence de la série entière
0
CO n
2 ——— "
2. Déterminer le rayon de convergence de la série entière g vV2n+ 1
délit.
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non
162 TD Fonctions de plusieurs variables

ve ge entière
derpe rares
(HAS
3: Déterminer le rayon de convergence de la série
"
CO
(n +5)! 7
4. Déterminer le rayon de convergence de la série entière ZE
V2n+1
0

2. Développer en série entière la fonction définie par f(z) = 2

6. Développer en série entière la fonction définie par f(z) = B+2ÿ


: n

1
7. Développer en série entière la fonction définie par f(z) =
vV1+22
Analyse de l'énoncé et conseils. On pourra utiliser le développement de =

8. Déterminer les sommes d’une série entière, solutions de l'équation différentielle:

Xÿ" — y = —1.

Analyse de l'énoncé et conseils. Il s’agit de mettre en œuvre la méthode du cours.


La principale difficulté est de ranger convenablement les termes d’un série par
degrés.

4)
le QUESTIONS DE RÉFLEXION

(Réponses à la fin du chapitre, page 168)

SE Des propriétés remarquables de la somme d’une série entière


OO

a) Soit f la somme d’une série entière + az” de rayon de convergence R > 0.


0
Pour z = x+iy tel que |z| < R, on note P(x, y) et Q(x, y) les parties réelle et imagi-
naire de f(z) = P(x,y) +iQ(x, y).
Par dérivation terme à terme de f(z) montrer que :
db= =
00
— et
0P =
00 .

OX ‘0 0y 0x
b) Montrer que P et Q sont des fonctions harmoniques, c’est-à-dire véri-
fient :
AP=AQ=0.
TD 9 e Séries entières 163

©) Soit F un arc de classe C1 par morceaux, orienté, contenu dans le disque de


convergence de la série. On note |f(z) dz le nombre complexe :
F

Je + +iay = ([pas— oày) +i ([Pay+ ax)


Fe F

appelé intégrale de f le long de T.

Montrer en utilisant la formule de Green-Riemann que, si l'est le bord d’un


compact à bord K contenu dans le disque de convergence, alors

fred -0.

é ENTRAÎNEMENT

(Réponses à la fin du chapitre, page 169)


OO n
/ : 2. Es Z
10. Déterminer le rayon de convergence de la série entière ) on
CO

11. Soit R le rayon de convergence de la série entière ) an 2”. Quel est le rayon de
OO
0
convergence de la série entière ) an 2 ?
0
: — sv 2nT
£
Déterminer le rayon de convergence de la série entière D cos ue
()
OO

Déterminer le rayon de convergence de la série entière Da cos ñn z”.


0
n de l'exercice
Analyse de l'énoncé et conseils. On peut s'inspirer de la solutio
précédent, en s'’adaptant à la situation.
OO

14. Soit R le rayon de convergence de la série entière > AAA


0
(45)neN:
On considère une suite extraite (4p(n)}neN de la suite
OO

Ao(n) 290) ?
Que peut-on dire du rayon de convergence de la série D
0

d’une sous-série entière,


Analyse de l'énoncé et conseils. Il s'agit en quelque sorte
initiale. Pensez à utiliser
obtenue en retenant uniquement certains termes de la série
le lemme d’Abel.
délit.
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164 ; TD Fonctions de plusieurs variables

15. Déterminer le développement en série de Taylor des fonctions de la fonction


définie parpar f(z)
f(s)=e T2

Analyse de l'énoncé et conseils. Pensez à utiliser le développement de He j

16. a) Déterminer les sommes d’une série entière, solutions de l'équation différen-
tielle : xy — y =0.

Comparer avec la méthode classique de résolution.

b) Même exercice avec l'équation différentielle : _xy — y = —1.


17. On considère l'équation différentielle:

4(x—x)y" 2 -y=0.
a) Déterminer les solutions de cette équation différentielle qui sont somme d’une
série entière. On précisera le nombre de solutions et le domaine de validité.
On ne demande pas d'identifier les solutionsà l’aide de fonctions usuelles.

b) Même problème avec l'équation différentielle:


de )y" —2y —y=x.

SOLUTIONS

Pouvez-vous répondre ?
1> Il s'agit de la série géométrique de raison 4z. Cette série converge si
|a||z| < 1 et
diverge sinon. Son rayon de convergence est R = ui 1
a
n
2» Étudions la convergence de la série de terme général y = is
suivant les
valeurs de r = |z|. Utilisons la règle de d’Alembert : V2n

Unx1 _ V 2n ar 1
—=——=" tend vers r quand n tend vers l'infini.
Un V2n +3 4
Ainsi la série de terme général u, converge si r < 1 et diverge
si r > 1.
Le rayon de convergence de la série entière est donc R = 1.

3> Étudions la convergence de la série de terme général G+3)


(n + , À
y,= =" + suivant les
valeurs de r = |z|.
TD 9 e Séries entières 165

Première solution
Utilisons la règle de d’Alembert :
+4
SRE +3} (LP a A tend vers r quand n tend vers l'infini.

Ainsi la série de terme général u, converge si r < 1 et diverge si r > 1.


Le rayon de convergence de la série entière est donc R = 1.
Deuxième solution |
Sir lle terme général un = (n +1)(n +2)(n +3)" de la série tend vers l'infini,
* donc la série ) Un diverge.
0 00
Si r < 1 alors n?uy tend vers 0 et la série D Un converge.
0
_ Le rayon de convergence ne peut qu'être égal à 1.
Troisième solution
Utilisons la règle de Cauchy :
1 ernl(r+#1)(n+2)n+3), > Le ue ne :
(n)n = [Cm fe 1)(n si 2)(n 3) hp

tend vers r.
Ainsi la série converge si r < 1 et diverge si r > 1.

Vous avez compris?


œ n
: _ £
Déterminer le rayon de convergence de la série entière )
= Van +
Réponse : R =3.

(n +5)!
4» Étudions la convergence de la série de terme général un = re Cl suivant les
_ | : n
valeurs de r = |z|. Utilisons la règle de d’Alembert :
Uns1 _(n+6) V2n+1I ne r — +o quand n — +00.
Un) 273 V2n +3
La série diverge quelle que soit r # 0. Son rayon de convergence est nul.

5» Il suffit d'écrire :
1 TA 1 1 FAN
_ =. = - tte our ze
fG) 3+Z 3 Le 3 ) 4 P fl

= 3. Comme le déve-
f(x) est somme d’une série entière de rayon de convergence R
fonction en série entière est unique, c’est le dévelo ppement cher-
loppement d’une
ché.
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166 , TD Fonctions de plusieurs variables

6> La fonction à développer est la dérivée de la fonction z + — sea

On sait que l’on peut dériver terme à terme une série entière, et que les deux séries
ont même rayon de convergence. On a donc :

1 12 nt [avt 1€ nn+l,
AOercre
io) QUE En DD er Il

7% Partons du développement :
ei)
; pan : : u" +... R=1

et remplaçons 4 par z?. On obtient :

1 1
HE
z) = = 1 -z 2 I ee Re Cet R=1.

(2) est somme d’une série entière de rayon de convergence R = 1. Comme le déve-
loppement d'une fonction en série entière est unique, c’est le dévelopement cherché.

OO

8” Cherchons d’abord les solutions formelles y = ù Anx”.


OO OO 0
On a y = Sa nanx""} et y” = XE n(n — 1)anx"2. L'équation devient :
1 2

xD nn lux 2 Sert = —1.


P 0
On remarque que seule la deuxième série possède un terme constant. Il est naturel
de
l'isoler :

J_n(n = Das 9 — D anx" = —1.


2 1
Il faut regrouper les termes degré par degré.

Dans la série d nn — 1)ayx"


"1 faisons le changement d'indice n — 1=m. On a
alors : 2

Dé n(n—1)anx""l = dm +1)ms 4170


=2 m=1
OO OO
Cette dernière somme s'écrit aussi dm +l)ma,1x7 = DC +l)na,:1x" et
l'équation différentielle devient :
» . . m=1 n=1

0 + D [nr + Lans — an]xt à 1.


1
TD 9 e Séries entières 167

On en déduit que :
ap=1 et pour n>1; 4-n(n+1)as1=0|.

Écrivons la relation de récurrence ci-dessus pour n = 1,2,3, :::


ARS 12 a)

4 = pie a3

fa. = 3.4 A4

4-2 =(n—2)(n -1)a 1


An_1 =(n—-1)nan

En multipliant membre à membre toutes ces égalités on obtient pour n > 2:

An = RER
(n—1)!n!
l’on peut donc choisir arbitrai-
Aucune condition n’est imposée au coefficient 41 que (o,e]
DE G= Din x!
rement. On obtient donc la solution formelle : 1 + 41 : !

À
Calculons son rayon de convergence. Posons un = DEEE sr 0
nt)
Compte tenu de la relation de récurrence, on a :

Vr >0 mn mr =0
EL = Jil)
no Un n—onn+
une solution de
Le rayon de convergence est infini et la somme de cette série est
l'équation différent ielle sur R.
, non développables
Commentaire. Bien entendu, l'équation différentielle a d'autres solutions
en série entière.

Vous avez compris?

Même question avec les équations différentielles :


a)xy/—-y=0; b) x —y= x
. es :

DL Fe DA
Réponses : a) Une infinité de solutions y = 41 : In!

x
$) OO
1
de
b) Une infinité de solutions y = 41 Éh ÿ)+ (a1 +2) > NE

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168 . TD Fonctions de plusieurs variables

Questions de réflexion
: Pen J
9» a) Comme 45 2" = an (x +iy)" admet une dérivée partielle #4 2/71SA par rapport à: x
CO

et que la série dérivée Le Ha converge normalement sur tout compact contenu


0
dans le disque ouvert de centre O et de rayon R, le calcul suivant, de dérivation
terme à terme, est justifié :
Ô Ô OO OO .

3/6) = a Dm" pie L

De même, pour la dérivée partielle par rapport à y:

a/ 0 _
3 2m 5 :
F2 R=R Se
noce
: n=
:

Ô
On obtient alors la relation | f(z) = Em f(2), qui donne pour les fonctions P et Q
les relations suivantes dites « conditions de Cauchy DE

DR 0m de oo
D a Un ou
—— —
En particulier ces relations entraînent que les vecteurs grad (P) et grad(Q) sont
orthogonaux. Ce fait permet de représenter certains phénomènes physique
s plans
(lignes de courant, équipotentielles) par la seule donnée de la fonction f

b) On peut recommencer le même raisonnement pour établir l'existence de 0?f


32 et de
2 2 2 X
0
_ ainsi que la relation SE = 2 qui entraîne :

AP}
dP o?P
Em 0 Net AO) =
0Q dQ
o 0x2 Oy2 M 0x2 Oy2
Ainsi la partie réelle et la partie imaginaire de la somme d’une
série entière sont des
fonctions de laplacien nul. On dit que ce sont des fonctions harmoni
ques. Ceci laisse
entendre que les fonctions somme d’une série entière sont très particul
ières.
c) Appliquons la formule de Green-Riemann à la partie réelle
et imaginaire de
fre:

fras- af
(-3-29)so
fratoa-/] (-5+5) dxdy = 0

Commentaire. Cette propriété est particulièrement remarquable


car la série et le compact à
bord sont quelconques. Elle est utilisée notamment pour le
calcul de certaines intégrales par
la méthode « des résidus ».
TD 9 e Séries entières 169

Entrainement
r1 rl
10> Posons un = D qe AVEC > 0. Quand n tend vers l'infini, Un © a c'est-à-dire

que la série de terme général w, est de même nature que la série géométrique de
à r
raison —.
3
Cette série converge pour r < 3 et diverge pour r >3.
Le rayon de convergence de la série proposée est donc R = 35.
OO OO

11> Posons Z = 22. La série Ÿ_anz” s'écrit Ÿ_anZ".


0 0
On sait que cette dernière série converge absolument pour |Z| < R et diverge pour
ZI ER:
On a donc convergence absolue pour |z| < VR et divergence pour |z| > VR.
Le rayon de convergence de la série est donc VR.
1
12» Le coefficient de z” ne peut prendre que deux valeurs 1 et ER

Le terme général de la série est majoré en module par Iz|", terme général de la série
géométrique de raison |z| qui converge pour |z| < 1. La série à étudier converge
donc pour |z| < 1 et son rayon de convergence est au moins égal à 1.
La série ne peut converger pour |z| > 1 car le terme général ne tend pas vers zéro.
Le rayon de convergence est donc égal à 1.

13> Le terme général de la série est majoré en module par z|", terme général de la série
géométrique de raison |z| qui converge pour Iz| < 1. La série à étudier converge
donc pour |z| < 1 et son rayon de convergence est au moins égal à 1.
cos n >
D'autre part, il existe une infinité d'indices n tels que, par exemple, NI
1
Pour tous ces-indices, [cosn z°|2> SET
1 : Comes donc pas
Si |z] > 1, alors LR ne tend pas vers zéro et la série entière ne peut
converger.
Le rayon de convergence est donc égal à 1.
OO

et donc le terme
14» Soit zp € C tel que |zo| < R. On sait que la série De an zQ converge
: 0
M > 0 tel
général, qui tend vers zéro, est borné ; c'est-à-dire qu’il existe un nombre
que :
VWneN laz|l<M.
Donc en particulier pour la suite extraite :
VneN Ao(n) 20(1) | SM.
OO

est absolument
Le lemme d’Abel prouve alors que la série entière DR
convergente pour tout z tel que |z| < lol. 0
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non
170 TD Fonctions de plusieurs variables

OO

Le rayon de convergence de la série entière PT ap (2209 est donc supérieur ou égal


à R. 0
Il se peut qu'il soit strictement plus grand que R. Par exemple pour la série entière
OO

) An 2” Où An = 1 si n est pair et an = 2" si n est impair. Le rayon de convergence


0 L
de la série est 5 et celui de la série des termes de degré pair est 1.

15> Partons du développement :


1 OO

a
—— =l+u+..+ut+.. = à0 ut ; R=1.

En prenant la dérivée terme à terme on obtient :

Ra . 5 =l+2ut. ++... = N(n+ ju" ; R=1.


(1—u) 0
En remplaçant # par z? on a:
1
qu "2 tot tu = 3Un + 1) ; R=l1.
0
Comme le développement d’une fonction en série entière est unique, c’est le déve-
loppement cherché.

Vous avez compris?


Déterminer le développement en série de Taylor de la fonction définie par
fee
1-22}
il OO

Réponse : ONE FR ml.

OO

16> a) Cherchons d’abord les solutions formelles y = Ds AXE

On a y ! = De
=
nanxX n—1 2 :
et l'équation devient :
: 0

: OO CO

xD Land — Den nanx"=1 = 0.


0 il
On remarque que la série de gauche commence par des termes en x et que
le seul
terme constant vient de la série de droite. Il est naturel d'isoler ce
terme :
OO OO

DRE — 4 — Ÿ [na xl 2e 0,
0 2
Il s'agit alors de regrouper les termes degré par degré.
TD 9 2e Séries entières 171

OO

Dans la série ) ñ An xl faisons le changement de variable défini par


n—1=m+l. :
OO OO

On a alors )E nan x) = dm +2)ann at


n=2 m=0
OO OO

Cette dernière somme s'écrit aussi Ja +2 )am42 TT = DC LATE das


m=0 n=0
L'équation différentielle sous forme de série devient :
OO OO

de CPE RES ap — Ÿ 2)0 x" 20


0 =0
OO

soit —41 + She [an — (n+2)an42] xl 2 0,


0
On en déduit que :

[a =0 et pour n>0 An — (+ 2)@me2 = 0|.

La relation de récurrence ci-dessus permet de calculer successivement les 43.


On notera que le coefficient 4 étant nul, alors tous les 4, d'indice impair seront nuls.
On peut choisir arbitrairement le coefficient 40, les 4, peuvent se calculer en écri-
vant la relation de récurrence successivement pour n = 0,2, --:,2p —2:
40 = 24
U9= 4a4

44 = 646

42p-4 = (2p — 2)42p-2


2p-2 = 2P 42p

En multipliant membre à membre ces égalités, on obtient :


1 1
= 246..(Cp) © Ppi 0
forme :
En résumé, les séries solutions formelles de l'équation différentielle sont de la

Sr
ÿ à 2p _ NE
DA Dr
a .
# Gr nl ne)
0 0

ent quel que soit x.


On reconnaît une série exponentielle, qui converge absolum
2
ce re : _ ;
est solution de l'équation
La somme de cette série y(x) = ape 2, où 49 est arbitraire,
différentielle.
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La
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172 TD Fonctions de plusieurs variables

L'équation différentielle proposée est linéaire du premier ordre. Elle s'écrit, sur tout
intervalle ne contenant pas zéro : ;
DE
ÿ
#) 2
Elle s'intègre, ce qui donne In|y| = D +k d'où y = Ce? où C est une constante.
X \ x \

Ces solutions se prolongent à R. On retrouve bien le même résultat.

b) Procédons comme ci-dessus. En termes de séries, l'équation différentielle s'écrit :


CO

9 + (an — (+ 2)as2)attl = 21.


0
On en déduit que :

=1 et pour n>0 ay -(n+2)a,,2


=0

Rien n’est changé


8e P pour le calcul des 4,.
2p Par contre,
- les 42,41
2p+1 ne sont P pas nuls. Ils
peuvent se calculer au moyen de la relation de récurrence comme pour les Ap :
1 = HS 343

43 = 545

Mp-1= (2P+1)4ÿ4
En multipliant membre à membre ces égalités on obtient :
1
CESSE Cr D.
Multiplions le numérateur et le dénominateur par 2.4... (2p) = Pp!

2p! Pp!
417 23457.. (pl2p+l) Gp+1)
ce qui met en évidence la série entière :
D M En 2
D Gp 2m me
qui est une solution formelle particulière de l'équation différentielle.
En résumé, les séries solutions formelles de l'équatio
2
n différentielle sont somme de :
: S 1 Cr + pl ap
0 NL etdeu x —_— (2x5),
Sr! \2 Cp+1)
On sait que la première série converge absolument quel que soit x.
Calculons le rayon de convergence de la deuxième. Posons Up = Ap+1
rP+L et utili-
sons la règle de d’Alembert :
u a
A Drm ie me de
p—> Up Pc Ap+1 2p+3
ainsi la deuxième série converge absolument quel que soit x.
TD 9 ° Séries entières 173

Il en résulte que les solutions sommes de séries entières sont de la forme :

ae D 2
a:
= qpe2 +x
2 —————
Cp+ 1 (2x ) ; R=oo.
“A
On remarquera que le calcul précis de 42,41 n'est pas nécessaire pour déterminer le
A2p+3
rayon de convergence de la série. On n’a réellement besoin que du rapport
donné par la relation de récurrence.
+ . 2 4
Ca
Résolvons cette équation différentielle par la méthode classique.
Il s’agit d’une équation différentielle linéaire du premier ordre dont on connaît la
2

solution générale de l’équation sans second membre y = Ce?2.


On procède par « variation de la constante », c'est-à-dire que l’on cherche une fonc-
de
tion x — C(x) telle que y = C(x}e 2 soit solution de l'équation complète :
x x x
xCe7 —C'e7 —Cxe2 = -1
soit :

Soit F une primitive particulière de e


On obtient ainsi toutes les solutions :
x2 x? x?

y(x) = (F(x)+k)eZ = F(xje7 +ke2.


Pour comparer avec l'expression déja obtenue pour (x), il faudrait pouvoir calculer
tout de même
explicitement la fonction F, ce que l’on ne sait pas faire. On retrouve
s.
la solution générale de l'équation sans second membre dans les deux expression
n différentielle
Commentaire. Pour la question a) il est bien plus simple de résoudre l'équatio
par la méthode classique puisqu'on sait le faire. La recherche d'une solution sous forme de
série entière n'apporte rien d'intéres sant à priori.
F ne
Pour la question b) on discerne les limites de la méthode classique. En effet la fonction
pas au moyen des fonctions usuelles et il reste bien du travail à faire si on doit utili-
s'exprime
ser les solutions pour des calculs numériques.
des calculs numé-
Par contre le point de vue série entière est ici plus pratique car il permet
riques aussi précis que l'on veu.
OO

solution formelle de l'équation différentielle, alors


17> a) Soit y = + fx” une
n=0
OO CO
s'écrit :
y = DE nanxt Let y’= >» n(n — 1)as x"72. L'équation différentielle
n=1 n=2
OO OO
OO

4(x — x?) De n{n — Lan x? — 2 #3 nanx"1 — ne An x” = 0


n=2 n=1 n=0
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174 TD Fonctions de plusieurs variables

soit :

4Y n(n élarters AN n(n — 1)anx" — 29 nanx"” - Ÿ_anx" =0


n=2 n=2 n=1 n=0
eten regroupant :

S_ [ann — jan — 2nan]x 1= an(n


N — Dan + anJx" — 241 — 49 — a1x = 0
n=2 n=2

OO OO

D 2n(2n —3)an
x" 1— NV
(an? — 4n + 1)anx"— 241 — ag — mx = 0.
n=2 n=2

Considérons Ÿ_2n(2n — 3)anx" | et effectuons le changement de variable


n=2
n—1=m soit n = m +1, cette somme devient :

D_2(m+1)(2m —1)ayx1 x" ou encore 2(n+1)(2n


Ÿ — 1)ay41 x"
m=1 n=1
d’où la relation :
(ee) CO

Ÿ_2(n+1)(2n — 1)ayui x" — d


Cr —1)anx" — 2m — a0 — mx = 0
n=1 1
n=2
soit :
CO

Ÿ [26 +1) (2n — Lass — (27 — 1Pan]x" + 4nx — 241 — ap — ax = 0


n=2

On obtient alors :
—241
— 40 = 0; 4a — a =0; 2(n +1)4y41 — (2n — 1)a, = 0 pour n > 2

La donnée de 40, arbitraire, permet de calculer 41, puis 42 et tous les 4» par récur-
rence.
Calculons le rayon de convergence de la série entière obtenue, au moyen de la règle
de d’Alembert :
An +1 Ce A nd‘
An 2(n +1) pe — 1x.
La série converge absolument si |x| < 1 et diverge si |x| > 1. Le rayon de conver-
gence vaut donc 1.
On obtient ainsi une infinité de solutions sur l'intervalle ] — 1, 1[ suivant le choix fait
pour 40. L'espace des solutions obtenues est de dimension 1.
b) On peut reprendre le calcul déjà effectué, on aboutit à :
|24 —a9=0; 4m -a=1; 2(n + 1)4y41 — (2n —1)a, = 0 pourn > 2 #
On peut alors calculer tous les coefficients, on obtient encore une infinité de solutions
sur | — 1, 1[ formant un espace affine de dimension 1.
Intégrales
dépendant 1
10
d'un paramètre

@ L'ESSENTIEL DU COURS

1. intégrales du type 1!
u f(x,
t)dt
Soit D C F? et f:D xf[a +o[— R une fonction; souvent D est une partie du
plan complexe.
On suppose que pour tout x € D, la fonction t+- f(x, t) est intégrable sur tout
compact [a,T]; T > a. Ceci se produit par exemple si f est continue ou si, pour
tout x, la fonction {+ f(x, t) est monotone.
On va s'intéresser à la convergence de l'intégrale, c'est-à-dire à l'existence d’une

limite finie de {lf(x, t) dt lorsque T tend vers +co.
a

Ici x est un paramètre et, de ce fait, on rencontre deux notions de convergence


pour une telle intégrale.

1.1 Convergence simple

Définition 1
+oo

On dit que l'intégrale f(x, t) dt converge simplement sur D si, pour tout
10 a
x ED, | f(x, t) dt tend vers une limite finie lorsque T tend vers +co.
4
+oo

Quand l'intégrale converge simplement, on note J f(x, t) dt cette limite.


a

+00

Comme pour les séries, on utilise le symbole | f(x, t) dt dans deux sens diffé-
a

rents ; d’une part pour poser le problème de convergence de l'intégrale ; d'autre


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part pour désigner l'intégrale quand il ÿy a convergence.
176 TD Fonctions de plusieurs variables

1.2 Convergence uniforme

Définition 2
+oo
On dit que l'intégrale | f(x, t) dt converge uniformément sur D si :
a

1) elle converge simplement sur D;


2) pour tout nombre e > 0, on peut trouver un nombre A(e) > a tel que :

TA) — [renar- ['renat=| Pre oarl<e Vx


€D.

+oo
La différence entre les deux notions de convergence est que |
Î f(x, t) dé < €
11)
(arbitraire) à partir d’une certaine valeur de T, la même pour tous les points
de D. Pour cette raison il est essentiel de ne pas séparer les mots « uniformé-
ment » et « sur ».
On rencontre souvent des intégrales qui convergent simplement sur un
ensemble D, uniformément sur D € D, mais pas uniformément sur D.
Remarque. Si une intégrale converge uniformément sur D, alors pour T assez
+oo
grand sup |
| f(x, t) dé est défini, et il tend vers zéro quand T tend vers +co.
xeD YT
Ainsi pour étudier la convergence uniforme sur D d’une intégrale, il est parfois
intéressant de calculer cette borne supérieure, ou, si cela est trop difficile, un
majorant de cette borne supérieure, ou bien un minorant quand on veut montrer
qu'il n’y a pas convergence uniforme.

1.3 Le critère de Cauchy pour la convergence uniforme d'une intégrale

Définition 3
+o0
On dit que l'intégrale ! f(x?) dt satisfait au critère de Cauchy pour la conver-
a
gence uniforme sur D si, pour tout € > 0, on peut trouver un nombre A(E)>a
tel
que:
12

T>A et r'>A= |] fe 1} di]< e Vx ED.


T

Il est équivalent de dire qu’une intégrale converge uniformément sur D


ou
qu'elle satisfait au critère de Cauchy pour la convergence uniforme
sur D.
Comme pour les suites de fonctions, l'intérêt de ce critère est
qu'il ne nécessite
pas le calcul de l'intégrale limite.
On en déduit le résultat suivant, comparable à la convergence normale
des séries
de fonctions.
TD 10 + Intégrales dépendant d'un paramètre 177

Théorème 1

S'il existe une fonction g : [a, + oo[— R telle que:


1) pour tout x € D et tout t > a |f(t,x)|< g(t);
+00
2) l'intégrale il g(t) dt converge ;
a

alors l'intégrale | f(x, ?) dt converge uniformément sur D.


re
a

Citons aussi une formule parfois utile.

Deuxième formule de la moyenne pour un intégrale


Soit f et g deux fonctions continues d'un intervalle [a, b] dans R (a <b). Si f est
décroissante, alors il existe un point c € [a, b] tel que:

-10f'soar
[row
C
b

er
En général on ne connaît pas la valeur de c, mais si g est un cosinus ou un sinus,
alors l'intégrale Î g(t) dt est bornée. On arrive alorsà vérifier plus facilement
le critère de Cauchy.

. +oo

1.4 Continuité d'une intégrale du type | f(x, t) dt


[)

Théorème 2

Si les conditions suivantes sont réalisées :


+
1) pour tout t > a, la fonction x f(x, t) est continue sur D ;
+oo
2) l'intégrale j f(x, t) dt converge uniformément sur D ;
4

alors la fonction x + | f(x, t) dt est continue sur D


a

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178 TD Fonctions de plusieurs variables

1.5 Intégration d'une fonction


+oo
définie par une intégrale du type f(x, t)dt
a

Théorème 3

Soit [a, B] un intervalle et f : [x, B] x [a, + oo[— R une fonction continue. Si l'in-
+00
tégrale je f(x, t) dt converge uniformément sur [x, B] alors :

dt.
jh(re bdt) dx = qi (fre bdx)

+oo
1.6 Dérivabilité d'une intégrale du type f(x, t)dt
a

Théorème 4
Soit I un intervalle ouvert de R et f:1I x [a, +o[— R une fonction continue,
ae ie :
admettant une dérivée partielle x continue sur I X [a, + oo.

Si les conditions suivantes sont réalisées :


— pour tout a € T'il existe un nombre r > O vérifiant [a — r,a+r] C I et tel que l'in-
+oo
tégrale sh Les t) dt converge uniformément sur [a —r,a+r];
a
+oo
— il existe un x, EItel que l'intégrale | To o0dr converge ;
4
alors :
+oo
+0
1) la fonction x + | f(x, t) dt est dérivable sur I, de dérivée jl x t)dt ;
a a
+oo
2) l'intégrale il f@t)df converge uniformément sur chaque intervalle
a
[a —7,a+r].

b
Intégrales du type | f(x,
t)dt
Soit D C KR et f : Dx]Ja,b] — R une fonction.
On suppose que pour tout x € D, la fonction ++ f(x, f) est intégrable sur tout
intervalle [T,b] ; T > a, mais non bornée quand ft tend vers a. On va s'intéress
er
à la convergence de l'intégrale, c’est-à-dire à l’existence d’une limite finie
b
de
| f(x, t) dt lorsque T tend vers 4.
ie
TD 10 + Intégrales dépendant d’un paramètre 179

Avec ces précisions on va rencontrer, moyennant certains aménagements


mineurs, tout ce que nous avons dans la première section. Les résultats essentiels
sont les mêmes.

POUVEZ-VOUS RÉPONDRE ?

(Réponses à la fin du chapitre, page 180)

ie Fi:
1. On considère l’intégrale impropre |
0 F+1
Montrer que cette intégrale converge simplement sur ]1, + co[, uniformément
sur tout intervalle [a, +oo[ (4 > 1), mais qu’elle ne converge pas uniformément
sur ]1, + co.

2. Étudier la continuité et la dérivabilité de la fonction f définie par :


Hd
se | F+1
3. Soit [x, B] un intervalle et f : [x, 8] x [a, + œ[— R une fonc- Vrai Faux
tion continue. Soit, pour tout 24, F(x, ft) une primitive par
rapport à x de f(x, t). Tone
+co

Si l'intégrale f(x t)dt converge uniformément sur


a
+00 Fo
[x, B] alors | F(x, t) dt est une primitive de Î ft) db
a a

€ ENTRAÎNEMENT

(Réponses à la fin du chapitre, page 184)

OO 2 t ,

À. à) Montrer que l'intégrale | eu dt diverge pour x < 0.


il
parties dans
b) Soit T un nombre supérieur à 1. En effectuant une intégration par
Ti
| sin t dt

177
% sint x > 0.
montrer que l'intégrale 1 er dt converge pour tout
1
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180 TD Fonctions de plusieurs variables

c) Montrer le même résultat au moyen de la condition de Cauchy et en utilisant


la deuxième formule de la moyenne. |
d) En utilisant chacun des procédés précédents, établir que cette intégrale
converge uniformément sur tout intervalle [a, + oo[ (a > 0).
CO C} t )

e) Soit f la fonction définie par | = dt. Montrer que f est continue sur
10, + col. ;
A t PT
«+ On considère, pour x > 1, f(x) = fi Te] et la fonction D définie par :
0

D() = (ef) 12 (51) | an &-D _

Montrer que D(x) tend vers zéro quand x tend vers 1. En déduire un équivalent
de f(x) quand x tend vers 1, x > 1.

Analyse de l'énoncé et conseils. Montrer d’abord que (x — 1) | Fra 1 ; puis


1
1 1
faire apparaître dans D(x) l'intégrale 1 (x 1)(= =) dt et étudier la conti-
1
nuité de cette intégrale pour x = 1.

Soit f la fonction de deux variables réelles définie par :

% e-Xsinty
,ÿ) = ———+ di.
JG y) fl 1+1+12
a) Déterminer le domaine de définition de f.
b) Étudier la continuité et la différentiabilité de fi

Analyse de l'énoncé et conseils. On peut se proposer d'étudier l'existence et la


continuité des dérivées partielles (comme fonctions de deux variables).

SOLUTIONS


Pouvez-vous répondre ?

Le
1> Fixons x. Lorsque f tend vers l'infini, = 1 est équivalent tel
à F

OO
L'intégrale étudiée est donc de même nature que l'intégrale 1 .Ê
il
TD 10 + Intégrales dépendant d’un paramètre 181

OO OO

Commentaire. On a écrit | F et non | car cela ferait intervenir une singularité


1 0
pour t = 0 qui n'a rien à voir avec le problème dont nous nous occupons.
Cette intégrale converge pour x > 1 et diverge sinon.
OO

Par conséquent l'intégrale à Fa NOIRE simplement sur l'intervalle


0
IErtosf.
Soit maintenant un nombre a > 1, alors :
1 1
Pour >1, Vi mt
ur D
CO CO

Comme l'intégrale | — st convergente, alors nl — converge uniformément


sur [a, + col. 1 1 À

Pour montrer que l'intégrale ne converge pas uniformément sur ]1, +oo[ nous
_ allons montrer que le critère de Cauchy pour la convergence uniforme sur ]1, + co[
n’est pas satisfait. Soit T et T’ avec T’ > T ; considérons le nombre D défini par :

D = sup
de
=
x>1l ii Fe A 1

Il s’agit de montrer que D ne peut être rendu arbitrairement petit, même si T est
grand. Très précisément nous allons prouver que :
“1

dt ‘
EDR A- DCE ANT T) FE 1) UE que / Ne.
10 #1
Sur le plan pratique on peut se limiter à des valeurs de À supérieures à 1 (ou à n’im-
porte quel nombre fixé).
On peut donc supposer que T > 1; alors, pour x > 1 (et même pour x > 0) la fonc-
tion {+ FE est décroissante, on a donc, pour T <t < Vi
il 1 1
a A a — —_—— < a—" __—_—

CHOSE EL CP) FT

On en déduit en intégrant sur l'intervalle [T, “4e

DT = dt ST
(TY+1 Jr F+1 (TY+1
Pour À > 1 arbitraire, prenons déjà T’ =2A et T = À, alors:
de. le dt.
(ZA) TEA DL Et

Lorsque x tend d vers 1,7 end versvers"


i n GAYL +1 tend
1, l'expressio 37

posi-
Cette expression est fonction croissante de À car sa dérivée par rapport à À est
et
tive. Sa valeur est donc supérieure à la valeur obtenue pour À = 1 soit NE
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182 TD Fonctions de plusieurs variables

A ane
Prenons le nombre d par exemple, il est inférieur à la limite de PICRN D il existe
4 d 1 (ZA PT
Lt SOS
donc des x > 1, voisins de 1, tels que ;h TE DE

1 ;
On a bien trouvé un nombre € = — tel que, pour tout À > 1 en prenant T = A et

LE vue
12

T' = 2A, il existe des x > 1 tels que fl


ÿA +1 4

Il n’y a donc pas convergence uniforme sur ]1, co!.

2» Comme pour l'exercice précédent, on montre que la fonction f est définie sur l’inter-
valle ]1, + œ[ (c'est-à-dire pour x > 1, à ne pas confondre avec l'intervalle d’inté-
OO

gration), et que l'intégrale | FT Snverge uniformément sur tout intervalle


[a, +o0[ (a > 1). à
Remarquons d’abord que, pour t > 1 fixé, la fonction x + est continue.
x +1
À priori, la continuité de f sur ]1, + oo[ nécessiterait la convergence uniforme de
l'intégrale sur cet intervalle, mais cela n’est pas nécessaire.
En effet, soit xo > 1 et choisissons un nombre 4 tel que 1 < a < xp. La convergence
uniforme de l'intégrale sur [a, + œ[ entraîne la continuité de f sur cet intervalle ;
donc en particulier pour x = xo.
L
Pour t fixé la fonction x + FEI est dérivable. Sa dérivée est :

( 1 ) HR Ts
exint +1 ( +1}
On voit que c’est une fonction continue de x, (et même de (x, t)).
Étudions la convergence de l'intégrale :

An
de
1 (+1)

La valeur de x
RU
étant fixée, A ———
quand on fait tendre f vers l'infini est équivalent
à
Int Les intégrales
© Int #
ÿ +1 dt et
© Int 22
| pra dt sont de même nature.

Étudions la convergence de cette dernière intégrale.


Comme on suppose x > 1, posons x = 1 +

SE
où u > 0. Alors:
un u
t loue +2

tend vers zéro quand t tend vers l'infini. Cela entraîne que, à partir d’une certaine
valeur de f:

. 2.
Int 1+
TD 10 + Intégrales dépendant d’un paramètre 183

OO

On sait que l'intégrale | +3 converge : par conséquent l'intégrale |: . dt


converge.

En résumé l'intégrale 1È HÉLASS dt converge simplement sur ]1, + oo


dt) ;
Montrons qu'il y a convergence uniforme de cette intégrale sur tout intervalle de la
forme [a, + co] où 4 > 1.
ITA
Posons g(x, t) = +17 Il suffit d'établir que, pour t assez grand :

DVr- a "Dex
1) < ait, rt):

2) | g(a, t) dt converge.
1

Le point 2) étant déja acquis, montrons le point 1).


Fixons + et étudions la variation de la fonction x + g(x, f). Il suffit de montrer qu’elle
est décroissante, donc que sa dérivée est négative pour t assez grand. Cette dérivée
a pour valeur :

ere Int#(# +1 -2F(#+1)nt# (Int) P(1-P).


dx (HX +14 (# +1Y
Son signe est négatif pour t > 1. C'est ce que nous voulions obtenir.
Nous pouvons maintenant montrer que f est dérivable sur ]1, + oo. En effet, soit
xo > 1 et choisissons un nombre 4 tel que 1 < 4 < xp. Toutes les conditions sont
remplies pour affirmer que f est dérivable sur [a, + œ[, donc en particulier en xç.

Faux : cela ressemble à un théorème du cours, mais ce n’est pas le théorème du cours.
De plus la propriété est fausse. F
Par exemple soit a = 0, f(x, t) = e *let F(x,t)=
+oo
Si B>ax>0O l'intégrale L e* dt converge uniformément sur l'intervalle
0
[x, B], et même sur [x, + oo car:
+oo

Vx > @ I Me: | e-% dt converge.


0

+00 +o0
e —Xt
Cependant l'intégrale | F(x, t) dt est ici | dt. Elle n’est même pas défi-
0 0
nie car elle diverge en zéro.
Le théorème du cours concerne des intégrales définies pour la variable x, et dit
simplement que :

je(FT era)a- [([letas) dt


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184 L TD Fonctions de plusieurs variables

soit
B +oo +oo r xt X=B Ho an tee Dr
| (/ e-* dt) a= | L | a= | DL ee et:
x 0 0 Flers 0 t

On remarquera que la dernière intégrale ci-dessus est bien convergente à la borne 0.


On peut écrire ceci sous forme de primitives ; pour x > &:
x +00 +oo put] 4x OO ENT SET
jf (/ e-"! dt)du = 1k È | di | re
œ 0 0 —t u=x 0 t

Une telle égalité est encore valable pour 0 < x < «x. Il suffit de faire le même raison-
nement sur un intervalle compact convenable de ]0, + oo.

Vous avez compris?


Déduire de l'exemple utilisé la formule :

Ice| TE à
ED

0 t
Indication : Intégrer le membre de gauche de la dernière égalité.

Entraînement
4» a) Soit x < 0. Il suffit de montrer que la condition de Cauchy pour la convergence de
l'intégrale n'est pas réalisée. Posons x = —u où u > 0 alors, pour k entier:
T+2k7Tt sin? Tr+2kn Tr+2kn
‘. —dt= | f'sint dt > ! (2kn)“sin t dt
2kn ui 2kn 2kn
T+2kT
(2kn) cost); "702 (2m)

Quel que soit À > 0 on peut trouver T et T’, avec T' >T > À, tels que :
DRM
sin f
j dre 2
be
La condition de Cauchy n’est pas réalisée et l'intégrale diverge.

b) Fixons la valeur de x. L'intégration par parties donne légalité :

T int cost 7 T cost


dt = |— +. dt
VUE GED 1 +

soit
RE To
sin f cos T cos
:) me dt = — Tr +cos1—x ri dt.

cos T
Supposons x > 0. Alors tend vers zéro quand T tend vers +00.
TX

[cos t| 1
Par ailleurs, on a la majoration
tas Ne #x+l ;
TD 10 + Intégrales dépendant d’un paramètre 185

’ nr
Il en résulte hi l'intégrale î
ACOS
fx+1
df converge absolument. Elle est donc conver-
1
OS £
gente et jeM
as tend vers une limite finie quand T tend vers l'infini.

Je
AGE sin f ROUE
Ainsi î Ta dt tend vers une limite finie quand T tend vers l'infini, c’est-à-dire
1
THSinE
que l'intégrale | rer dt converge.
il

©) Soit T et T’ deux nombres tels que 1 < T < T’. Considérons l'intégrale :
Ti t
‘Hl
ae,
1
Si x > 0 la fonction {++ — est décroissante. Appliquons la deuxième formule de la
moyenne. Il existe un nombre T” compris entre T et T’ tel que :
T4 À HI

sin f 1 : 1 F
il re d= : sintdt= —(cosT— cosT d

On en déduit :
"sinLg 2
bs de
2
On sait que T tend vers zéro quand T tend vers l'infini. Si on se donne un nombre
e > O, il existe un nombre AE, x) tel que :
2
1 2A0<TK<E
d’où :
af tale

L'intégrale satisfait à la condition de Cauchy, elle est donc convergente.

d) + Utilisation d’une intégration par parties


Il s’agit de montrer que, a > Ü étant donné:

1h sin
sup tend vers 0 quand t tend vers +co.
X24 J'TE

Donnons-nous deux nombres T et T’ tels que T’ >T>1. Une intégration par


parties donne l'égalité:
T sin f cos f Ü T cos
= + ï dt
T t* tX T T xt

Et, en faisant tendre T” vers l'infini:

SE sint 4, _ cos T 2 as a
PUMLAN S Ne SN
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La
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est
non
un
186 TD Fonctions de plusieurs variables

d’où:
"ti 1 % cost en de: Al Lx PR
|[ F <a 7
f me dl < a PT OT
Soit a > 0 fixé, on a alors:
mn #2
VX |[. < Ta

d’où :
| sin t :Eee
OO q 2

sup T t* Te
X24

2
Quand T tend vers l'infini, Ti tend vers zéro. Ainsi sup L®Se
A dé tend vers
XZ4 “A
zéro et l'intégrale converge uniformément sur [a, + ol.

+ Utilisation de la deuxième formule de la moyenne


Nous avons obtenu en Neela formule:
"sindir ?)
|[. Se
Nous pouvons en déduire, 4 > 1 étant donné, la majoration suivante :
VHELE
Ven |f sde TA
Te
Comme = tend vers zéro quand T tend vers l'infini, si on se donne un nombre
)
e > O, il existe un nombre A(£) tel que T>2A=0<—<eE
TA

d’où : Fi
À |
Îl sinin t
Thu
Le critère de Cauchy pour la convergence uniforme sur [a, + col est satisfait et l’in-
tégrale converge uniformément sur [a, + col.

e) Soit xp > 0 et choisissons un nombre 4 tel que 0 < 4 < xo.


; sin t ;
Comme la fonction x > —— est continue sur [4, + oo[ pour tout t, la convergence
uniforme de l'intégrale sur [4, + o[ entraîne la continuité de f sur cet intervalle ;
donc en particulier pour x = xp.

Vous avez compris?


, sit
Mêmes questions avec l'intégrale : f) tX
0
Réponse:Il y a un problème de convergence à l’origineà traiter en plus. L'intégrale
converge simplement sur ]0,2[ et uniformément sur tout compact de ]0, 21.
TD 10 + Intégrales dépendant d’un paramètre 187

5 > Justifions d'abord l'exactitude de la formule donnée pour D(x).


OO

L'intégrale | 7x converge pour x > 1 et on peut calculer :


il
T
PA nb #-xtl 1
— = lim — = lim = ——.
1 f* T—c 1 t Too | —X + 1 1 X 1


Donc (x — D |
; dt est; bien égal à 1.
Écrivons :

pente [+ fe-n(L ut

© x—1
“en #
f ee ;. RG D

Ce) +] 1
L'intégrale | Res dt converge pour 2x > 1 soit x > 5 Cela signifie que
1
D(x), défini primitivement pour x > 1, est prolongé à l'intervalle l;; co[.

ee Face nf"
De plus on a, pour x > 1:

1 FA + D TE

ce qui entraîne que | RE dt tend vers zéro quand x tend vers 1.

Par ailleurs pour x > 1, # +1 > 2 et la double inégalité :


1 ik
dt a NME a
D< (1) | EE UT
1
montre que (x — 1) | x tend vers zéro quand x tend vers 1.
0

En résumé D(x) tend vers zéro et donc (x — 1)f(x) tend vers 1.

f(x) est donc équivalent à ns quand x tend vers 1.

6> a) On remarque tout d’abord que pour y = 0 la fonction intégrée est nulle. Donc f est
définie sur tout l’axe réel.
Supposons désormais y # 0. Pour x >0ona:

= in
= Héin ty a
1 —

ie re _ 1+t+f
OO

et comme l'intégrale — > converge, l'intégrale à étudier converge.


SN ES:
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183 TD Fonctions de plusieurs variables

Pour x < 0, montrons que l'intégrale diverge en prouvant que le critère de Cauchy
n’est pas vérifié. En effet, soit n un entier positif, alors, sur l'intervalle
vd
2nn 2nn TT a or
—ix
F +” d [en minorant e par € 1+1+12 .
TC 1

obtient : .

PO is

otAUS ER
rs TE pi

fe eHsinty crie ANS HE AID DE sin ty dt


2m
ju THÉ A A +9 + (UE +D 2
Mg FC #9) Ÿ
soit ;
> 27h

Zu T+t+P y 1+2 T4 (24 np


Cette dernière quantité tend vers l’infini quand n tend vers l'infini. Elle ne peut être
rendue arbitairement petite.
En résumé l'intégrale converge simplement sur la réunion du demi-plan x > 0 et de
l'axe réel.
Étudions la convergence uniforme de l'intégrale. Posons :
=;5 ae
e ”siniy
ES À rues rer 18
AE) 1+1+82
Pour x > 0 on a la majoration:
e —1Xe;”sinty 4
X, ja4 <| < :
gtx y.) 1+t+821 1+++8
Ainsi sur le demi-plan x > 0 la fonction |9| est majorée par une fonction de: { dont
l'intégrale converge. On peut donc conclure que l'intégrale converge uniformément
sur ce demi-plan.
Par ailleurs, pour t fixé, la fonction (x, y) -- g{x, y, t) est continue.
Donc f est fonction continue de (x, y) sur ce demi-plan.
On a aussi f(x, 0) = 0 pour tout y. La fonction f est donc constante sur l’axe réel, elle
y est donc continue. En particulier il n’y a pas de discontinuité à l’origine.
En résumé f est continue sur son domaine de définition.
Ô
Étudions l'existence de Le yo) pour xo > 0. Choisissons un réel 4 tel que
0 < a < x, et plaçons-nous sur l’ensemble 1, = [a, + oo[x{yo}.
On vérifie les trois points suivants :
()
1) 8 existe et est continue par rapport à x.
ox __ta—Xe:
En effet la fonction g est bien dérivable par rapport à x et 2 = définit
: +t+
bien une fonction continue de x.
TD 10 e Intégrales dépendant d’un paramètre 189

ne 30
2) L'intégrale | _ dt converge uniformément sur 1,. En effet pour x > 4:
0
28 _ te”sin {yo 3 te #
x 1+t+82 1+1+82
La fonction dont nous étudions l'intégrale généralisée est majorée par une fonction
ne dépendant que de + dont l'intégrale converge. L'intégrale converge uniformément
sur ly.

3) L'intégrale définissant f(x, y) converge pour x = Xp, ce que nous savons déjà.
: En conséquence f admet une dérivée partielle par rapport à x au point (xo, Yo);
of existe sur tout le demi-plan x > O.
c'est-à-dire que x

Maïs les considérations développées ci-dessus sont plus profondes. En effet y0 joue
un rôle tout à fait accessoire. En fait :
0g est fonction continue du couple (x, y) et non uniquement
— d’une part, la fonction x
de x;
0
— d'autre part, la convergence de l'intégrale de . est uniforme sur le demi-plan
x
x > a et non seulement sur 1,.
Ô
En conséquence l'application dérivée partielle _ est continue sur le demi-plan
%> 0:
Ô Ô te Xcos ty
L'étude de l'existence de si commence par le calcul de Êj= - :
0y 0y PRÉ

Toutes les considérations précédentes peuvent être reproduites, presque à l'iden-


tique, en permutant les rôles de x et y. of
On aboutit à l'existence et à la continuité de an Sur le demi-plan x > 0. Ce qui suffit
pour assurer que f est différentiable sur le demi-plan x > 0.

Vous avez compris?


Montrer que la fonction f est de classe C” sur le demi-plan x > 0.
Séries
de Fourier

é L'ESSENTIEL DU COURS
hr Nc

1. Fonction périodique
Soit f : R — C une fonction. On dit qu’elle admet un nombre T > 0 pour période
si, pour tout x € R, f(x + T) = f(x). Cette notion est à ne pas confondre avec celle
de plus petite période. Par exemple pour f(x) = sin3x, le nombre T = 27 est une
es ë De TT
période et sa plus petite période est Fr.

L'idée centrale est d'exprimer une fonction périodique quelconque comme


combinaison linéaire de fonctions périodiques standard bien connues. Comme il
y a une infinité de telles fonctions standard, on est amené à envisager ses
sommes infinies, c’est-à-dire des séries.

Série de Fourier! complexe


Les fonctions standard
27ni
Soit T > 0. On considère les fonctions e; définies par en(x)=e T jipour n € Z.
Un simple calcul permet d'établir ce qui suit :

1. JosEPH FOURIER né à Auxerre (France) (1768-1830). Son œuvre majeure est la théorie
de la chaleur. Elle l’a conduit à imaginer les séries et les intégrales qui portent son nom.
b
On lui doit aussi la notation | , une amélioration des méthodes de calcul approché
[rl
des racines d’une équation polynomiale, des travaux
en physique expérimentale et
même en égyptologie.
TD 11 « Séries de Fourier 191

te WE 2nni, _27nmi x
sin£m | En(X) Em(x) dx = U eT e T dx-0
0 0
T —_—

sin=Mm ï En(xX) Em(x)dx = T


0

On dit que les e, forment une famille orthogonale de fonctions.

2.2 Les coefficients de Fourier d'une fonction périodique

Étant donné une fonction f : R — C de période T, si les intégrales :


Li) Ttni
D = à[ fe 1

sont définies pour tout n € Z, les nombres c;(f) sont les coefficients de Fourier
(complexes) de f.
Il en est ainsi quand la fonction f est continue, mais cette condition n’est pas
réalisée en général dans les exemples que l’on rencontre, et d’ailleurs n’assure
pas certain mode de convergence de la série de Fourier de la fonction. On préfère
demander à f de satisfaire aux points suivants.

2.3 Conditions de Dirichlet!

On suppose que sur tout intervalle de longueur égale à la période, il existe un


nombre fini de points 41, :--,4, de sorte que :
1) la fonction f est de classe C1 sur chacun des intervalles ouverts délimités par
les points 4;, à dérivée bornée ;

2) en chaque point 4;, f admet une limite à droite et une limite à gauche notées
respectivement f(4; +0) et f(a; — 0) ;
3) en chaque point 4;, f admet une dérivée à droite et une dérivée à gauche.

2.4 La série de Fourier complexe de f

ne RS ir pion ai
, qu'il faut se garder d'identifier à f(x).
Elle se note JE CnEn OÙ aussi LE Cne T
—00 — 00

1. GUSTAV DIRICHLET (LEJEUNE -) né à Düren (Allemagne) (1805-1859). Il est le créateur


de la théorie analytique des nombres. Ses travaux sur les séries trigonométriques et les
applications à la mécanique et à la physique sont aussi trèsimportants. On lui doit le
principe des tiroirs : « sin + 1 objets sont répartis dans n tiroirs, il y a toujours au moins
un tiroir qui contient au moins deux objets », qui semble élémentaire mais dont les
conséquences sont très riches.
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un
192 TD Fonctions de plusieurs variables

2.5 Convergence de la série de Fourier de f

Théorème 1 Jordan!-Dirichlet)
Si la fonction f satisfait aux conditions de Dirichlet, alors pour tout x € R la série de
+0) +00)
Fourier de f converge vers au sens suivant :
2
L N 2pni
de = lim Ÿ cn PS ne
ñ—00
=N
et la convergence est uniforme sur tout intervalle compact où f est continue.

2.6 L'égalité de Parseval?

Théorème 2

Si la fonction T-périodique f est bornée et a un nombre fini de discontinuités sur


+00

[0, T], alors la série de réels positifs SE lcnl? est convergente et a pour somme
1h — OO

L | fx) dx au sens suivant :


T Jo
1 fT à
5 [ eraPCTdim, Xi
ps 2
N—+00

On dit que la fonction cne, est une harmonique de f. La relation de Parseval, liée
à la convergence en moyenne quadratique, s’interprète en termes d'énergie:
l'énergie de f est la somme des énergies de ses harmoniques. ù
On remarquera que l'égalité de Parseval subsiste même si les conditions de
Dirichlet ne sont pas remplies; en particulier même si il n’y a pas convergence
simple de la série de Fourier.

Série de Fourier réelle

Étant donné une fonction T-périodique à valeurs réelles, la théorie précédente


s'applique, mais on préfère traduire les résultats sous forme entièrement réelle.

1. CAMILLE JORDAN né à Lyon (France) (1838-1922). Il est le plus grand spécialiste de la


théorie des groupes de la fin du xre siècle. Ses contributions en algèbre linéaire et en
théorie de l'intégration sont aussi très importantes. Son Cours d'analyse de l'École poly-
technique (1880) a formé des générations de mathématiciens.
2. MarC PARSEVAL né à Rosières-aux-Salines (France) (1755-1836). Il est connu pour
avoir démontré en 1799 l'égalité qui porte son nom, dans le cadre des fonctions trigo-
nométriques.
TD 11 e Séries de Fourier 193

On introduit les coefficients de Fourier réels de la fonction, définis (si f est assez
régulière) pour n entier positif ou nul par :

me [ftcos? =? f eos
Bien sûr, par périodicité on peut intégrer sur n'importe quel intervalle
de longueur T. L'avantage de la théorie complexe est que la formule de
Moivre contient toutes les formules de trigonométrie, sous une forme
particulièrement agréable. Même dans le calcul des coefficients réels il peut être
1}
rentable de remarquer que | f(x)cos 2e dx par exemple est la partie réelle de
0
: 27rnix
| Je nn dx
0

La série de Fourier de la fonction est alors :

SU > (ancos 2 + bhsi ne).

Les résultats sur la convergence de la série sont évidemment les mêmes.


La traduction de l'égalité de Parseval est :
a
2 | rePar-#+ D +12)
OO

Si la fonction f est paire, la série de Fourier ne comporte que des cosinus, et si


elle est impaire, la série de Fourier ne comporte que des sinus.

4. Le cas d'une fonction définie sur un intervalle borné


Si f : [a,b] — R est une fonction, on peut envisager son prolongement à R par
(b — a)-périodicité et considérer son développement en série de Fourier si néces-
saire.

ÉRUESS M OUSS RÉPONDRE ?

(Réponses à la fin du chapitre, page 196)

1. Soit f la fonction 2r-périodique définie par :


fœ)=0 si —-7r<x<0 et = msi Dix ET

Tracer le graphe de f et calculer ses coefficients de Fourier réels et complexes.


Écrire la série de Fourier correspondante.
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194 | TD Fonctions de plusieurs variables

2. Dans l'exercice précédent, étudier la convergence de la série de FEAR de la


su
ce Ft)
fonction. Utiliser la valeur x = ;pour calculer la somme de la série ee

3. Toujours avec le même exemple, appliquer la formule de Parseval.

f.

ke CESSCRE DE RÉFLEXION

PR à la findupre a
page1e198)

À. Dérivation terme à terme des séries de Fourier


Bien entendu les théorèmes généraux sur les séries de fonctions peuvent être
utilisés, mais dans beaucoup de cas, ils ne s'appliquent pas étant donné la nature
des fonctions que l’on est amené à rencontrer.
Soit par exemple une fonction 2r-périodique continue dérivable en tout point
de l'intervalle [0, 2x], sauf en un point a €]0, 27, à dérivée continue bornée sur
chacun des intervalles [0,a[ et ]a, 2x]. On suppose qu’au point 4 la fonction f
admet une limite à droite et une limite à gauche.
Une telle fonction possède une série de Fourier mais ne vérifie pas les conditions
de Dirichlet puisqu’au point a on ne suppose pas l'existence d’une dérivée à
droite et à gauche. De plus, les théorèmes classiques de dérivation terme à terme
des séries sont inopérants, même sur chacun des intervalles [0, a[ et Ja, 2x] car on
n’a, a priori, aucune information sur la convergence de la série dérivée terme à
terme.
Considérons la fonction 2r-périodique g définie sur [0,27] par g(x) = f’(x) si
x +a et g(a) = b, b quelconque.
La fonction g admet des coefficients de Fourier car les intégrales qui les définis-
sent ont un sens. La valeur de ces coefficients ne dépend pas du choix de b.

On se propose de trouver les liens entre la série de Fourier de £ et celle de f.

a) Soit e > 0 donné. Au moyen d’une intégration par parties dans chacune des
intégrales :
A—E : 27 L
Î gœ)e "dx et g(x)e dx
A+E

montrer que les coefficients de Fourier complexes cs (j) et Cn(g) de f et g vérifient


la relation
Cn(g) = in Cn(f) + in (f(a + 0) — f(a — 0))e "4.
TD 11 « Séries de Fourier 195

b) En déduire que si f est continue au point 4, alors la série de Fourier de g est


la dérivée terme à terme de la série de Fourier de f.
c) On suppose toujours f continue. En utilisant l'inégalité de Cauchy-Schwarz :
1
4
1 en DA 2

Dn=p mie [>] [Xi@


n=p n=p
montrer que la série de Fourier de la fonction f converge normalement sur KR.
d) Que peut-on dire de la convergence simple de la série de Fourier de f ou g?

& ENTRAÎNEMENT
a

(Réponses à la fin du chapitre, page 200)

5. Soit f la fonction 2r-périodique paire définie pour 0 < x < 7 par f(x) = x.

Déterminer sa série de Fourier. Étudier sa convergence.


OO OO 1

En déduire la somme des séries ES et De Pe


s (@r+1Ÿ @r+1*
6. a) Décomposer 5; série entière de z € C. Préciser le rayon de convergence.

b) On prend z = e, Utiliser le développement précédent pour obtenir le déve-


loppement en série de Fourier de puis de sa partie réelle et
2 — (cos 0 +isin 0)
de sa partie imaginaire.

7. a) Soit a € R, a + 0. On considère la fonction f définie par :

COS x
f&)=2# (-1)
9 n2 + a2
1

Montrer que la fonction ainsi définie est une fonction périodique de R dans R.
Déterminer sa série de Fourier.
b) Montrer que f est dérivable sur ] 7, nr.

©) Déterminer la série de Fourier de la fonction 27-périodique h définie par :


h(x) = x DOUTE
X <TL
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196 TD Fonctions de plusieurs variables

ee sin nx
Montrer que pour x €]—n,n{, f(x) — ax? = 24% DCE n(n2 + m2) |
1
d) En déduire que sur ] — x, n{ la fonction f est deux fois dérivable et vérifie une
équation différentielle linéaire du second ordre que l’on précisera.
Montrer que pour x €] — x, r{, f(x) = A chax — 1 où À est une constante à déter-
TT
miner en remarquant que | f(x) dx = 0.
It

e) Déterminer la série de Fourier da la fonction w, 2r-périodique, telle que :


(x) =f'(x) pour xe]-nn| et p(n)=0.
= 2p+1 - 2
En déduire les sommes des séries DU Des et > Dore .

Analyse de l'énoncé et conseils. Les deux premières questions concernent des


problèmes de convergence de série, de dérivation terme à terme d’une série de fonc-
tions. On aura donc à étudier notamment la convergence uniforme de la série déri-
vée terme à terme de f. Pour la suite on se laissera guider par l'énoncé en appliquant
avec soin les résultats du cours sur les séries de Fourier.

SOLUTIONS


Pouvez-vous répondre ?

1» Le graphe de f est:

* Série de Fourier complexe

alculons cy(f) = cn L'f7 De dut si


2 |2 f(x)e "dx 5x : es Tux

Fe ï INT
si n#0 trs = 7e
| |nf; sn-0 à
—in 27 in NI
0
TD 11 e Séries de Fourier 197

<
La série de Fourier de f est alors :

+
a Qp+Lix
f AT] > 2p+1 $ |

+ Série de Fourier réelle


Calculons pour n > 0:

Nr 1 jp 1 sin
. TT
=)
(fear à | Fey cosnxdx = = | cos nx dx = — |
—T ‘ n

il T

et = | dx =1.
0
Ensuite :

hais ep 1 + nx Fan
bn = — | f@) sin nx dx = — L cos x dx = — | = —-(1 — cos nn).
| T J_7r TT JO TT 11
0 Tin

La série de Fourier de f est alors : =


= L:

Sur l'intervalle [—x, + x] la fonction a deux points de discontinuité qui sont x = 0


ETAIENT.

Pour x=0 la fonction a une limite à gauche f(0 — 0) = Him 0 = 0 et une limite à
>
x<0
droite f(0 + 0) = Hem = 1. En ce point la fonction admet une dérivée à droite et à
X—
x>0
gauche car :

pour x < O0,


f(x) — f(0 — 0) =0—0 et pour x>0,
f@-f0+0) _ 9
X BE

Pour x = 7 la fonction a une limite à gauche f(r — 0) = lim = 1 et une limite à


X<TT

droite f(x +0) = lim = 0. En ce point la fonction admet une dérivée à droite et à
Con dl
X>TT
gauche car :
rm re 0) fr hx) = f(x +0) in
si
x <0 IDR S re 0
+ x
En chacun des autres points de [—n, +7] la fonction est dérivable.
En résumé la fonction satisfait aux conditions de Dirichlet et la série de Fourier
converge vers :
1)0si -n<x<0;
SUr ET,
1
Dig x=0,x=7rou X=—T.

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*non
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198 j TD Fonctions de plusieurs variables

"ar TT
En calculant la somme de la série pour x = D 91 trouve :

Re EAN MP rer,
SETer 2 720pal

3> Les conditions de Dirichlet étant satisfaites, la formule de Parseval s'applique et on


obtient :
Pour la version série de Fourier complexe :

AIS ENT 2e
m2 = (2p+1)
— OO

Pour la version série de Fourier réelle :

DH MAS Ra DE us,
Joe) re
D'où :

NRA NN

Questions de réflexion

4» a) Effectuons une intégration par parties dans l'intégrale :


q—E ! q—E 1
| g(x)e "* dx = | rinerede
0 0
i 4a—E€ en i
= One”), L+ in | f@)e" "dx

= in f(0) — in f(a — e)e VUE) + in [ro dx.


0
En faisant tendre € vers zéro on obtient :

dx = inf(0) — in f(a — O) e Min free dx’


jee(x)e
û 0
En procédant de même avec l’autre intégrale on obtient :

2 ï ë 27
g(x) e TX dy = in f(a + 0) e la _ in f(27) +in f(x) ex dx
a a
TD 11 « Séries de Fourier 199

et par addition :
Cn(g) = in cn(f) + in (f(a +0) — f(a — 0)) e "4.

b) Si f est continue au point 4, alors f(a + 0) = f(a — 0) et on obtient :

Cn(g) = in Cn(f).
+oo +oo

La série de Fourier de g, soit ) Cn(gJe"* = ) in Cn(f}e””*, est bien la dérivée


60 —09
+00

terme à terme de la série de Fourier de f, soit ) En()e


— OO

Commentaire. On pourra remarquer que ce résultat ne fait en rien intervenir la convergence


de l’une ou l’autre des séries.

c) La fonction g vérifie les conditions d'application de la formule de Parseval. Par


+oo
conséquent la série len(g)l? converge, à la fois pour +co et —0co
— OO

Occupons-nous alors de +co. La série satisfait à la condition de Cauchy ; si on se


donne un nombre € > 0 on peut trouver un entier N(Ee) tel que:

g>p>N(E) = s eng) < €


P
OO

De même comme la série Re+ converge, pour le même € on peut trouver un entier

N'(e) tel que : 1


fl 1
q>p>N() = ÿ pi
!

É
En utilisant l'inégalité de Cauchy-Schwarz :

q q il 1
1
>P> NO = D lo@i< (=) 2 0 lg)?Le<
n=p n=p

Ainsi la série na lCn(f)| = e : lch(g)| satisfait à la condition de Cauchy, donc elle


: n
1 sl
converge.
On procède de même pour la borne —0co.

Par ailleurs on a la majoration :


VXER {nf)e]< Ie)
ce qui prouve la convergence normale sur R de la série de Fourier de f.

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200 TD Fonctions de plusieurs variables

d) Si on ne suppose pas f continue au point 4, on ne sait rien dire sur la convergence


de la série de Fourier de f en ce point. En tout autre point, comme f est continue et
admet une dérivée, la série de Fourier de f converge vers f. La série de Fourier de g
est divergente car le terme général ne tend pas vers zéro.
Si f est continue au point 4, nous savons déjà que la série de Fourier de f est norma-
lement convergente sur R. On ne peut toujours rien dire de la convergence de la
série de Fourier de &g.
Commentaire. Le contenu de cet exercice ouvre des perspectives intéressantes si on rencontre
des fonctions non dérivables au sens strict du terme. On peut associer à une série de Fourier
sa série dérivée (formelle) et travailler avec ces deux séries, sans se soucier, du moins dans un
premier temps, de problèmes de convergence.

Entraînement

5” La fonction étant paire, on sait que sa série de Fourier réelle ne comporte que des
cosinus. Il suffit donc de calculer les coefficients 44.

Top DT
Pour n >0 ay(f) = — [l f(x)
cos nx dx = = x cos nx dx.
T J_r TT 0

On procède par intégration par parties en posant y = x et v' = cos nx :

an(f) = =(fsST - [ SE à) 3 =: | - 2 fe-1y — 1].


n Jo nl TT n2
9 TL

Et = | xdx
= 7.
0

La série de Fourier de f est donc m4 N? cos (2p + 1)x


x Li Gp+ir
La fonction f est continue et admet en chaque point une dérivée à droite et à gauche.
Elle converge donc uniformément sur tout intervalle, et même sur KR
par périodicité
vers la fonction f. En particulier pour x = 7 on a:

“nt
(Enr 2
ESDE ESOpE
Dr = 7,ie
4 1
es (2p +1}? 2 0 (2p +12

2
d’où Sn nr _ .ù
Le@p+D
L'égalité de Parseval s'écrit :

2 [rer dei TER 6 AT


27 res ) 27 Jo MAT 2 (2p +1)

D'où la somme demandée 1 T2


>
FD
Qp+1} 9%
TD 11 e Séries de Fourier 201

6» a) Écrivons :
1 1 1 1 bé NUE
EPA ee MAÉ ‘Aube pe:
b) Pour z = eï° la série converge et on a :
1 ee eir®

2—(cos6+isine) 2m
Les coefficients de Fourier complexes de cette fonction sont :

1 27
1 id2) COR
2
Ci î — e7i70 dg = — ( )e "qe.
27 Jo 2—(cos0 +isine) 27 Jo DE
: 2p+1
eip® 1
Pour tout 86 on a |
pi = pa ce qui entraîne la convergence normale sur R, donc
uniforme sur R, et à fortiori sur [0, 2x], de la série.

On peut donc en déduire :

Cn ee> jin PS
Dr ct e de =1 2 PS
el |ne e 7 de.
= DE

Dans cette dernière série un seul terme est non nul, celui qui correspond à p=n,
1
d’où Cn =
on+1

Du fait de la convergence uniforme de la série, on peut dire que f était déja décom-
posée en série de Fourier, ce que l’on peut écrire :

1 Re
2 — (cos0 +isin®) 2n+1
et en prenant les parties réelles et imaginaires de chaque membre :

2-—cos9 = cosn8 sin 0 2, sin 10


ET TE 2e Re De DAT à
CO
COS nX
7 > a) Étudions la convergence de la série (1)
n? + a2
1 OO
COS nX
Comme |(—1)" |< pour tout x et que la série ) PT converge,
n2+al n2+4 0

la série définissant f(x) converge normalement sur R, donc uniformément sur R.
La fonction f ainsi définie est 27-périodique et paire. Sa série de Fourier réelle ne
comporte que des cosinus. On sait que les coefficients 4, sont définis par :
1 ff Das FU COS px
An = = | fecosnxax - - nx dx.
cos

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non
un
+
202 TD Fonctions de plusieurs variables

La convergence de la série étant uniforme sur R on peut écrire :

-T pi (= = 5 COSddeTT D —
sou
2 D
Î cos px cos ñnx dx.
+ =
Perd A
On sait, ou l’on établit facilement, que :
TT TT

Î cospx cosnxdx=0 si p#n et COS fx cos nx dx = TT


—T "1

donc dans la série ci-dessus un seul terme est non nul, ce qui donne pour valeur
25 LP
m2 +2
Autrement dit, par sa définition, la fonction f était déja décomposée en série de
Fourier.

b) Pour la dérivabilité de f, soit xo €] — x, nl et soit x un nombre réel tel que


—T< —X< Xp < à < 7. Comme on sait déjà que la série définissant f converge en
tout point, et qu'il est immédiat que le terme général de la série dérivée existe et est
continu, il suffit de vérifier que la série dérivée terme à terme converge uniformé-
ment sur [—@, x].
n
n
Le terme général de la série dérivée est sin nx = sin ñn(x + T).
nl n2 + a2
Cela nous conduit à utiliser la transformation d’Abel (cf. Séries numériques, TD 7).
Posons:

VA (x) = sin (x +7) + sin 2(x +7) +:--:+sinn(x +7)

qui se calcule comme partie imaginaire de :


n
(ETC) ei (7+1)(x+n)
Wh(x) = ÿe eipt+n) L €
1 eitxtr)
1
On en tire la majoration :

elET) + et1+1)(x+r) D
(Va GI < IWa GI < LE ae AD
(1+ cos x}? + sin?x [cos5 |

et pour x<&x,ona alors |V;(x)| < ee :


cos]
sie Ne n ee
Comme la suite définie par en = — ; est décroissante, la transformation d’Abel
donne l'inégalité: n° +a
m
n n dl
O
pour Hi; ; |> ———si
m>n nan NAME) PRO
22.2 UE
cos me
TD 11 e Séries de Fourier 203

nl
Comme SN DE tend vers zéro, la série dérivée satisfait à la condition de Cauchy
pour la convergence uniforme sur [—@, x] ; elle converge donc uniformément sur cet
intervalle.
La fonction f est donc dérivable sur ] — x, r[, et on peut dériver terme à terme la
série sur cet intervalle.

c) La fonction périodique h définie par H(x) = x pour — n < x < 7 est une fonction
impaire. Sa série de Fourier ne comporte que des sinus.
Calculons les coefficients b, :

or OM T
by = = | h(x)
sin nx dx = = | x sin
nx dx.
T J_nr TT JO

En intégrant par parties :

ne 2 (ET cos nx dx)= (112.


TT nl 0 0 n LL)

yr+1 sinnx.
La série de Fourier dee hh est est d donc 2 Du —1 :
1
Comme h satisfait aux conditions de Dirichlet, sa série de Fourier converge simple-
ment vers x pour —7 < x < 7. Calculons sous forme de séries de Fourier :
nsinnx sinnx )
= dx = fl) = 2 jy
D1 (SE
n? + a2 n
LL n Sinnx
Re 1
n(n2 +2)
On remarque que la série dérivée terme à terme du membre de droite de l'égalité ci-
dessus est la série définissant f. Nous avons vu que cette série converge normale-
ment sur R. On peut donc dériver terme à terme le membre de droite. Il en résulte
que le membre de gauche est dérivable lui aussi, donc que f'(x) est dérivable
puisque a°x l’est.
Ceci, bien entendu seulement quand l'égalité a lieu, c’est-à-dire pour |x| < x.
En dérivant l'égalité on obtient :
fe) à = fx).
La fonction f est donc solution de l'équation différentielle :
y'-dy=t (E)
qui est une équation différentielle du second ordre à coefficients constants. La solu-
tion générale de l'équation sans second membre est y(x) = Ae* + Le * où À et LL
sont des réels quelconques.
On voit que la fonction constante égale à —1 est solution particulière de l’équation
complète.
La solution générale de (E) est donc de la forme y(x) = A7 + pe * — 1; f(x) est
donc de cette forme.
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204 TD Fonctions de plusieurs variables

On sait que f est paire, donc pour tout x €] — 7, nf :


Ae% + pe +1 = 1e% + ue +1
ce qui conduit à (A—u)(e” —-e ”)=O soit A=u et y=A(e”*+e *)—1
= Achax —1
L'intégrale de f sur [—n, 7] est égale à rm, qui est nul. Il faut donc choisir À de sorte
ant
que l'intégrale de y(x) sur cet intervalle soit nulle;ce qui conduit à À =
shar
d) La fonction @ est égale à f’ sur l'intervalle ] — x, n[. Calculons la limite quand x
tend vers x, x <n de f(x):

Ro) en re
: / 4: 2 : 4 Nr sin 1x
Te

sin nx
La série ne Areva , normalement convergente sur R, a pour somme une

fonction AU Al de x, d’où :
: 1 ee?
lim f(x) a Tr.

Comme œ(x) = 0, la fonction @ n’est pas continue pour x = ñ. Elle admet en ce


point une limite à gauche, an, et une limite à droite égale à lim _F@) = Pr.
Cette fonction est donc intégrable sur [—", x]. VS
Pour la même raison les coefficients de Fourier de @ sont définis et sa série de
Fourier existe. Les coefficients de Fourier ne sont pas affectés par la valeur donnéeà
p(n) et p(—7).
Sur |]— 7, n| la fonction @ est somme de deux fonctions :

2 2 4 ñn sin fx
RENEGo fee LE X-— 24 de "
DA Mr re
1
Sa série de Fourier est la somme des séries de Fourier de ces deux fonctions.
Nous avons calculé la série de Fourier de la première. Pour la seconde, comme la
série converge normalement sur R, elle est toute décomposée en sérier de Fourier.
Ceci se montre comme dans la question a) pour la fonction f.
La série de Fourier de est donc:

2} Dee # y y _sinnx
sin nx |2 )curi( a? »”
n(r2+ 2) HE

2 n+178Sinnx
sèA me Doparren
7.
C'est la série dont f”7 est la somme, maisË on ne pouvait. pas encore affirmer
. a
qu'il
s’agisssait de la série de Fourier de f.
z : 2. 2
On a établi la convergence de cette série a
sur ] — x, ñ[ vers f'x)= _—— shax.
s
TD 11 + Séries de Fourier 205

T
Pour HT ua :
2 3 OO
FO- ansha Ar ansinnsTD
2 rt : VAE2

Compte tenu de sinns = 0 si nest pairet sin (2p + DS = (—1Ÿ, on trouve :

- 2p+1 an
DS
Te rec ep
Gp+lF+a np:
2chas

La fonction périodique @ est bornée et a un nombre fini de discontinuités sur tout


intervalle borné. On peut donc appliquer la formule de Parseval :

Le] D TT
2
TT 2
NO 2 a°T 2
Dee = [ v6 de] (=) PRAAr
soit
2 2
or 1 fn chan] LL an sh 2an +3
2 n+a n\shan _ 2 - n\shan 2a

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Sujets d'examen

ÉNONCÉS

Sujet 1 2»)
Exercices
1> Dans R? on considère C = {M = (x y) / (x —1) y = 0).
a) Prouver que C est un fermé.
b) Prouver que si M = (x, y) appartient à C, alors x > 1.
c) Prouver que C n’est pas un compact.
2 Y On pose f(x, y) = x? + 2.
a) Prouver par un calcul direct utilisant 1.b) que f admet un minimum sur C, et
préciser la valeur de ce minimum.
b) Le théorème des extrema liés s’applique-t-il pour ce minimum ? (Justifiez
votre réponse).

Problèmes
1> On considère dans R? le cercle unité €, paramétré par :
t € [0,271] + y(f) = (cost, sint).
a) Donner une équation implicite de C.

b) Déterminer un vecteur tangent T à C au point de coordonnées (x, y) (on


exprimera les coordonnées de T en fonction de x et de y).


N Y On définit une application f de R? dans R? par :

en sat
(Sr
je)
S)
TN
=41)ie=(PRy QG y).
Sn

Pour la suite, on désignera par M le point de coordonnées (x, y) et par M le


point de coordonnées (x, 1’).
TD + Sujets d'examen 207

a) Justifier que f est de classe C1 sur R?, et calculer sa matrice jacobienne au


point M.
b) En quels points peut-on appliquer à f le théorème d’inversion locale, et que
permet-il d'affirmer ?
3» a) Calculer OM”? en fonction de x et y, et en déduire que l’image de C par f
(notée f,(C) ou f(C)) est incluse dans la courbe d’équation implicite g(x, y’) = 0
où £ est définie par g(x’, y) = (re y) (roy),
b) Soit M un point de C, et Hsle vecteur trouvé au 1.b). Montrer (sans calcul
sur les coordonnées) que dfu( T ) est Que à ÊE
(C) au point M’= f(M).
c) Que peut-on dire des vecteurs dfu( Fi et grad(g)(M' )? (Cette question ne
nécessite aucun calcul sur les coordonnées).
d) Donner les coordonnées d’un vecteur tangent à f,(C) en M, en fonction de x’
et y’ (on utilisera 3.a), 3.b), 3.c)).

Sujet 2 (2 x 30)
1» Discuter, suivant les valeurs des nombres réels & et f, la nature de la série :

de n*(Inn)Psin : _
n=1
OO

2» On considère la série de fonctions ) in où x est réel.


x
n=0
a) Déterminer le domaine de convergence D de cette série.
b) Montrer que la série ne converge pas uniformément dans D.
c) Montrer que la série converge uniformément sur tout intervalle compact [4, b]
contenu dans D.
d) Montrer que la somme de la série est de classe C1 dans D.
a TT PA 2 :
la suite (4:),-0 en posant
Étant donné 4 € lo.5 |on définit par récurrence
An = Sin4,_1 pour n >1.

a) Montrer que la suite (4:),-0 est convergente et calculer sa limite.


OO

Étudier la
b) Déterminer le rayon de convergence R de la série entière >. anz".
nature de la série pour z = —R et z=Rk. n=0

Soit (E, || |) un espace normé sur K=R ou C, F un sous-espace de dimension


finie de E.
a) Soit x € E. Montrer qu'il existe y € F tel que d(x, y) = d(x, F).
pas
b) Montrer sur un exemple qu’en général le point y obtenu en a) n'est
unique.
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©est
La
:non
un
208 : TD Fonctions de plusieurs variables

c) Soit K un compact de E. Montrer que k : {y € F/2x € K avec d(x, y) = d(x,F)}


est un compact.

Sujet 3 3h)
2
ni
1> Développer en série entière la fonction f définie par f(x) = ATEN
Quel est le rayon de convergence de la série obtenue ?
.
2> Calculer le rayon de convergence de la série entière > Are Ne 7):
x”
; à PUS n>3
Déterminer la somme de cette série.

3» a) Déterminer les solutions de l'équation différentielle


Axy" +2y —y=0
qui sont développables en séries entières, en précisant le rayon de convergence
de ces séries.
b) Exprimer ces solutions à l’aide de fonctions usuelles.
4» Soit g la fonction de R x R — R définie par g(f, x) = el cos (229).
+00 +oo
a) Montrer que les intégrales généralisées g(t,x)dt et il re x) dt sont
0 0
uniformément convergentes pour x ER.

b) Que peut-on en déduire pour la fonction h définie par


+oo
h(x) = | e_* cos(2xf) dt pour tout x ER?
0
c) Montrer que h est solution de l'équation différentielle y! +2xy = 0.
d) En déduire que, pour tout x € R:
+oo

| el cos(2xt) dt = h(0)e-*.
0

e) Calculer |
j. e" (49) dxdy où De = {(x, Y ER ;x>0, y>0, x2+y2 < R?}.
DR
f) Montrer que :

fl awty) dxdy < I e+ÿ) dxdy a | TES) dxdy.

Dr [0, R]x [O, R] D 5»

9) En faisant tendre R vers +00, en déduire h(0).

5> a) Déterminer, soit sous la forme exponentielle complex


e, soit sous la forme
trigonométrique, la série de Fourier associée à la fonction 27-périodique
définie
par f(x) = e* pour tout x e [-x,r. .
TD + Sujets d'examen 209

b) En déduire la somme de la série numérique L GLS


a ON
n=1
+00

c) Calculer 271 (on donnera deux méthodes).

6» Soit I =]0, + cf. On considère l’équation :

® #Hen-FRn-0 Yayperxl
92

où f est une fonction inconnue de classe C? sur 1 x I.


a) Que devient l'équation (E) si on effectue le changement de variables

U=xXy U= ;Pour tout (XV) STE?

b) En déduire les solutions de (E).

Sujet 4 (2n 45)


| x
Pour n € N, on considère la fonction uy : R — R définie par un(x) = —————.,
: S PROS Ce
et la série de fonctions De Un(x).
n=1

1» Déterminer le domaine de convergence simple de la série. On notera S la somme


de la série.
2> a) Montrer que la série n’est pas normalement convergente dans ]0, + cl.
b) Montrer qu’on a convergence normale sur [a, + co[ pour tout a > 0.
3> Montrer que la fonction S(x) est de classe C1 dans ]0, +ool.
AE 0
4» a) Montrer que pour tout x > 0, l'intégrale généralisée V'E(1 + 1x2)
converge. On notera I(x) sa valeur.
b) Montrer qu’on a S(x) > I(x) pour tout x > 0.

7. x dt
5> a) Effectuer dans l'intégrale généralisée le changement de
VH(1 + tx2)
variable u = {x2. En déduire la valeur de la limite, quand x — 0, de I(x), cette
limite étant exprimée sous forme d’une intégrale généralisée.
OO

b) Déduire de ce qui précède que Dh un(x) n’est pas uniformément convergente


n=1
dans [0, + col.

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un
:
210 TD Fonctions de plusieurs variables

SO LUTIONS

Sujet 1
Exercices
1> a) L'ensemble C est ee SRE du fermé {0} de R par l'application conti-
nue (x, y) + (x — 1) — y de R°? dans R ; c’est donc un fermé.
b) Sur Cona Golf are> 0, donc
x > 1.
c) L'ensemble C n’est pas borné. En effet, si x tend vers l'infini, y? tend vers l'infini.

a) Sur Con
a f(x, y) = x? +? = x? +(x — 1) > 1 pour x >1 et f(1, 0) =
b) Le théorème des extrema liés fait intervenir deux fonctions f et la contrainte g de
classe C1 sur un ouvert U de R°.

L'ensemble défini par x > 1 n’est


Re ouvert mais on peut prendre U = R?. Il faut
ensuite considérer un point où grad (g) # 0. Dans notre exemple le gradient de g est
nul au point (1,0) et le théorème ne s'applique donc pas.

Problèmes

a) x2+y2=1.

b) T =(-sint, cost) = (-4, x).


a) La fonction f admet en tout point des dérivées partielles continues, elle est donc
de classe C1 et même C®. Sa jacobienne au point M est:

sue seb
(i+x2} 1+2x2
ji 1x2 :
A+" 142
b) Si J est inversible, c’est-à-dire si det (J) = Tia
Tien # 0, on peut appliquer à fle
théorème d’inversion locale. Soit M= (x, y), avec y #0; il existe un ouvert
U € R?contenant M, un ouvert V € R? contenant M, une application @ : V — U
de classe C1 telle que of= Idy et fo p = Idy. Comme fest C®, @ est C®.
2 2
3» a) Dre rues OM” = +
X

/ an 1-x2ÿ
D'autre part, x? — y? = Her et, si ME C, x? — y? = Eee
re = (74e.

b) Un vecteur tangent en M' à f,(C) est S


— (OM) = …ue (M).
TD + Sujets d'examen 211

La différentielle ent € [0, 2x] de l'application composée t + M(t) + f(M(t)) est la


composée des différentielles dfwyy © dM(t). La dérivée de cette application en
dM
t E [0,27] est donc dfm() (= ®) = dfm(s) T :
14
——
c) Le enEur grad (£) est normal à la courbe d’équation $ = 0 qui contient C, donc à
dfmM(T ).

d) On a grad (g) = 2(x/[2(x°2 + y?) — 1], y[2(x°? + y?) +1]).
Le vecteur de composantes (y! [2x2 +y2)+1], — x/[2(x2 + y?) — 1]), normal au
précédent, est tangent à f.(C).

Sujet 2
1
1> Il s’agit d’une série de nombres positifs de terme général un
n2-X(Inn)-
Cette série converge si et seulement si & < 1 ou bien «x = 1 et Bi < —1.

2» a) D =] — ©, — 1[N]1, + oo.
b) sup un(x) = 5 ne tend pas vers zéro, sup/|#A(x)| non plus. Donc uw, ne
xe]1, +ool D
converge pas uniformément sur D vers zéro et la série ne peut converger uniformé-
ment sur D.
c) Convergence normale sur [a, b] € D.
d) En particulier la série dérivée converge normalement sur tout compact [a, b] C D.
Le théorème de dérivation terme à terme s'applique.

a) Pour n >1, 0 < an < 1 et 4,41 < an. La suite des 4» décroissante minorée a une
limite 1 € [0, 1] telle que / = sinl soit 1 = 0.
Ant1 sinAn
b) Comme + 1, le rayon de convergence est 1.
An An A

Pour z = —1 la série alternée Ÿ (1) converge.


0

Pour z = 1 on étudie D an. Soit ç la fonction définie par g(x) = CE Elle est telle
0
que ve 'mE De plus il existe un xo > 0 tel que, pour 0 < x < x, sinx > g(x).
FONT 1
Soit N tel que ax < xo et M tel que a < an. Alors pour p > Ü entier 4N+p > En
OO

donc la série >: An diverge.


0

4>r a) b) cf. chapitre 1, exercice 22.


sur K, elle
c) Dans F l’ensemble k est borné. En effet comme x — d(x, F) est continue
de
a un maximum M et pour x9 € K fixé et y € k quelconque, réalisant la distance
xe Kà EF, d(xo, y) < d(xo, x) + d(x, y) < diam(K) + M.

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-
212 | TD Fonctions de plusieurs variables

Dans F l’ensemble k est fermé. Si (y1}1eN est une suite dans k, convergente vers
ye F, les x, correspondant aux y, ont une suite extraite convergente...

Sujet 3
1» f(x) = -Su Deer R=
NI
0
2> On trouve R = 1 et si f(x)= ) ANUS ve alors RE Et sat = Less,
n(n — 1)(n — 2) 1—x
n>3 n>3

Done
2e
JG)5xx 2x 7
0en) ni x)

S xn LS
3» Les solutions sont de la forme y = 4 ne em! de rayon de convergence infini.
= !
Pour x > 0, y(x) = 40 ch x et pour x < 0, y(x) = apcos/(—x).

Ô
4% a) Pour tout x, |g(t, x)| < el et ETC x) = 2tef.
b) La fonction h est de classe C1.
OO

c) Procéder à une intégration par parties dans f. tel sin 2xt dt.
0
d) Les solutions de l'équation différentielle sont de la forme y = e* et À = h(0).
€) En passant en coordonnées polaires on trouve
2

ne (+) dxdy MS
2 (1—-e 2 ).
f) On a l'inclusion DR € [0,R] x [0,R] C D V5R:

g) Ho)= | er dev.
0 2

5 > a) Série de Fourier complexe ea


hi s\Æ 13% Len ee
. To lin
RL
shx [1 +2 2
nnréelle : Fi
2h: de Fourier .
Série es (cos nx + nsin nx)].

sh
b)\ P Pour+=0,—[1 Û +re
Fr +2Y y
== 1=e0e=1
21 d'où CD
d'où ÿ CITE
Ban
sitehr À 1).
lt:e?
+oo
Lens de
c) L'égalité Parseval donne : > (—1) == si|7T——-—1).
chr )
Dre 2 2 Chr
On obtient le même résultat avec la somme de la série de Fourier
pour x = 7 qui vaut
TT It
e- +e


TD + Sujets d'examen 213

of | LOF
6» a)) L'équation
L'équation(E)
(E)devient
devient 2u oo. Liiasrs0
Ô
b) Pour v fixé on pose g(u) = D, v). L'équation (E) peut s’écrire 2ug’(u) = g(u),
et comme u > 0 on déduit g(u) = A /u, la constante À dépendant de v;

soit encore of ——(u, v) = A(v)Vu où À est une fonction arbitraire de classe C1.
Ov
On obtient ensuite f(u, v) =(v)/u où A est une fonction arbitraire de classe C2.

Par rapport aux variables x, y on obtient f(x, y) = À () VX.

Sujet 4

1> Le domaine de convergence simple est R.

1 :
2 a) On trouve sup un(x) = = terme général d’une série divergente.

n trouve .
b) Ont Un(x) = ——————.—
: pour L —: <a
< et la série de terme général
I TEST AE NT 8
a
Va + ra) converge.

3> Ona
n u/(x) = ————
ln et,et, pour x > a > 0:
RE nN
(= 2 1 + nx? : 1 2 1 ,
VnA+n2)| /nA+ne2} Vn(A+nx2) Vn(+ne2ÿ
Ainsi la série dérivée converge normalement sur [a, + col. De plus, la série converge
pour au moins une valeur de x.
n+1 x dt n+1 x dt
4v b)b)P Pour n #1, De
dre ee sn
drone) Un(x).

5 >
On obtient Mer =
0 1 a
! cr th EE
ii——
DD Be or Ji Vi(+h2) Je Vu(Gi+w) Jo Vu(i+i)
b) Comme | —<
au) >0,S (x) ne peu ttendre vers 0 = Ÿ n(0)
- Un(O).

La fonction S n’est pas continue pour x= 0, et la convergence n'est donc pas


uniforme sur [0, + co.

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Index

A différentielles, 36
ABEL — de la composée de fonctions, 38
— lemme d’, 158, 163 distance
— transformation d’, 124 — déduite d’une norme, 2
accroissements finis, 21, 38 d’ALEMBERT (règle de), 124
DIRICHLET, 191
— conditions de, 191
— théorème de LEJEUNE-DIRICHLET,
BOLZANO-WEIERSTRASS (théorème de), 5 191

C E
CAUCHY exponentielle
— conditions de, 122 — d’une matrice, 134
— critère de, 144, 146, 176 — série, 125
— règle de, 124 étoilé (ensemble), 108
CAUCHY-SCHWARZ (inégalité de), 195 extrema
compact à bord, 109 — libres, 62
connexe par arcs, 22, 23 — liés, 64
continuité
— en un point, 19 F
— prolongement par, 20
— uniforme, 21, 22 facteur intégrant, 107, 112
convergence, 121 forme différentielle
— absolue, 122 — exacte, 106
— d’une intégrale impropre, 175 — fermée, 106
— d’une série de fonctions, 146 FOURIER, 190
— d’une série de Fourier, 192 — coefficients de, 191
— d’une suite de fonctions, 143 — série de, 191, 192
— normale, 148, 159 frontière (point), 3
— rayon de, 158 FUBINI (formule de), 86, 88
corrélation linéaire, 66
courbe intégrale (d’une équation diffé- G
rentielle), 107 gradient, 41
GREEN-RIEMANN (formule de), 109, 163,
D 168
dérivée suivant un vecteur, 36
dérivées partielles, 34
déterminant jacobien, 39 intérieur (point), 3
216 TD Fonctions de plusieurs variables

L — normes équivalentes, 2
limite — notation en dx, dy, 37
— d'une fonction, 4
— d’une suite, 3 P
M parties compactes, 5
maximum, 79 PARSEVAL (égalité de), 192
minimum, 79 POINCARÉ (théorème de), 108
multiplicateur de Lagrange, 64 produit de deux séries, 125
N Fr
norme, 1
- dans RP ,2 TAYLOR, 62
— de u, 22 — formule de, 62, 122
— d’une application linéaire, 22 — série de, 160, 170

043959 (1) (2.5) OSB 100° LAS

Imprimerie Arts Graphiques du Perche 28240 Meaucé


Dépôt légal : novembre 1998 — N° d’Imprimeur 99133
Imprimé en France
+
SCIENCES SUP

Louis Niglio

FONCTIONS
DE PLUSIEURS VARIABLES

Les ouvrages de la série «TD» répondent à trois objectifs : TD de mathématiques


pour le DEUG MIAS/MASS :
1. «APPRENDRE» : un résumé du cours met en lumière l’essentiel de
ce qu’il faut savoir. Il est suivi de tests de connaissances. e Fonctions d’une variable
(à paraître)
2. «COMPRENDRE» : des questions de réflexion structurent les
+ Fonctions de plusieurs
connaissances et leur donnent du sens en les mettant en relation avec variables
d’autres domaines. Elles éveillent la curiosité pour favoriser l’activité
scientifique. + Algèbre générale
(à paraître)
3. «APPLIQUER» : des exercices d'entraînement permettent de se pré-
+ Algèbre linéaire
parer à l'examen. Leur énoncé est suivi de conseils pour les aborder et (à paraître)
leurs solutions détaillées mettent l’accent sur le raisonnement et la
méthode à mettre en œuvre.
Cet ouvrage s'adresse aux étudiants du premier cycle (DEUG
MIAS/MASS). Il couvre en 11 chapitres et 169 questions et exercices le
programme d’analyse de 2° année :
— topologie ;
— calcul différentiel ; MATHÉMATIQUES
— intégrales simples et multiples ;
— suites et séries de fonctions ; PHYSIQUE
— séries de Fourier.
Un dernier chapitre regroupe quelques sujets de synthèse pour se pré-
parer à l'examen. ;
PHYSIQUE APPLIQUÉE
Louis Niglio est maître de conférences à l’université du Vaucluse.
INFORMATIQUE

WII
SCIENCES DE LA NATURE
ET DE LA VIE

9178210010
ISBN
Code
2 10 003959 8
043959 be\eR

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