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Electrotechnique fondamentale 1
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Polycopié de cours
UEF 2.1.2
INTITULE DU MODULE
Electrotechnique fondamentale 1
COURS
2022-2023
Avant-propos
Bien qu’électrotechnique soit une science qui cherche à étudier, comprendre et analyser les
transformations et les transits de l’énergie électrique sur les 3 parties principales ; la production,
le transport et la consommation d'énergie électrique. L'étude et le traitement de ces notions est
basée sur les lois fondamentales de la physique de l'électricité.
Méthode de rédaction
Les suggestions pour l'amélioration du cours seront très appréciées. Bien que toutes les précautions
aient été prises pour éliminer les erreurs, il est très difficile de prétendre à la perfection. Je serai
très reconnaissant aux enseignants et étudiants et aux membres d’utilisateurs de ce cours s'ils
signalent toute erreur qui aurait pu s'y glisser.
Afin de simplifier l’apprentissage aux étudiants ; chaque section sur les chapitres se termine par
des exercices d’application et des questions de révision pour tester la compréhension des sujets,
ainsi, une méthode détaillée pour les étapes de dessin des diagrammes de Fresnel (phase) et une
corrélation entre les chapitres en se référant à la partie spécifique sur la section visée.
Organisation du chapitre
Conformément au canevas officiel, ce cours est divisé en six chapitres :
1. Le 1er chapitre couvre un rappel mathématique sur les nombres complexes et ces
applications incluent les représentations des formes ; polaires, algébrique et exponentielle,
applications du théorème de de Moivre et d'Euler pour la résolution des problèmes
complexes liés.
2. Le 2eme chapitre couvre un rappel sur les lois fondamentales de l’électricité de manière
exhaustive les circuits à courant continu et des sujets pertinents tels que les lois de
Kirchhoff, la source de tension et de courant idéale et pratique, l'analyse de maillage et de
nœud, la transformation des sources, la loi d'Ohm, l’association des dipôles R, L, C, le
régime électrique monophasé variable et harmonique, analyse des circuits AC monophasés
et finalement le bilan des puissances pour les circuits électriques basiques.
3. Le 3ème chapitre couvre les circuits et puissances électriques desquelles le traitement des
principes fondamentaux du courant alternatif triphasé ayant une couverture détaillée sur la
représentation moyenne et effective des vecteurs alternés. L'analyse des circuits alternatifs
triphasés, relation des tensions et courants pour les couplages triangle et étoile, relation
entre puissances dans les circuits non équilibrés triangles et étoiles, le mesure de puissance
triphasée par les wattmètres.
4. Le 4ème chapitre couvre l’analyse des circuits magnétiques, les principes fondamentaux et
les courbes de magnétisation B(H). Il parle également sur l’importance de la boucle
d'hystérèse et les lois de FARADAY sur l'induction électromagnétique, les forces
électromotrices fém. dynamiquement induites et les pertes par courant de FOUCAULT.
6. Le 6ème chapitre présente une introduction aux machines électriques, un exemple pour
la machine à courant continue, le principe de fonctionnement des moteurs et des
générateurs à courant continu ainsi que la construction et les différences types d’excitations
des machines DC et l'équation de la fém.
Table des Matières
CHAPITRE 1 :
1
Rappels mathématiques sur les nombres complexes (NC)
1.1. Introduction 2
1.2. Ensembles des nombres mathématiques 2
1.2.1. Sous-ensembles des nombres réels 2
1.2.1.1. Ensemble vide 2
1.2.1.2. Nombres rationnels 2
1.2.1.3. Nombres irrationnels 2
1.2.1.4. Nombres réels 2
1.2.1.4.1. Limitation des nombres réels 3
1.3. Nombres complexes 4
1.3.1. Forme algébrique (cartésienne) 4
1.3.2. Représentation géométrique 4
1.3.3. Opérations arithmétiques sur les NC 5
1.3.3.1. Addition 5
1.3.3.2. Multiplication 5
1.3.3.3. Soustraction 6
1.3.3.4. Division 7
1.3.4. Conjugué du nombre complexe 7
1.4. Coordonnées polaires 7
1.4.1. Module et Argument 7
1.4.2. Forme trigonométrique 9
1.5. Théorème de De Moivre 10
1.5.1. Applications du théorème de de Moivre 10
1.6. Théorème d'Euler 11
1.7. Forme exponentielle 11
1.7.1. Applications de de la forme exponentielle 11
1.8. Conclusion 13
CHAPITRE 2 :
15
Rappels sur les lois fondamentales de l’électricité
2.1. Introduction 16
2.2. Notions électriques fondamentales 16
2.2.1. Charge électrique 16
2.2.2. Voltage (Tension) électrique 16
2.2.3. Intensité du courant électrique 16
2.2.3. Sources électrique 17
-I–
2.2.3.1. Sources indépendantes 17
2.2.3.1.1. Sources de tension indépendantes 17
2.2.3.1.2. Source de courant indépendante 17
2.2.3.2. Sources dépendantes 18
2.2.4. Régime électrique continue 18
2.3. Analyse des circuits CC (DC) 18
2.3.1. Dipôle électrique 18
2.3.1.1. Dipôle linéaires passifs 19
2.3.1.1.1. Dipôle résistif 19
2.3.1.1.1.1. Loi d'Ohm 19
2.3.1.1.1.1.1. Limites de la loi d'Ohm 19
2.3.1.1.2. Dipôle capacitif 20
2.3.1.1.3. Dipôle inductif 20
2.3.2. Association de dipôles R, C, L 20
2.3.2.1. Association des résistances (R)/des bobines (L) 20
2.3.2.1.1. Association série : résistance / bobine 20
2.3.2.1.1.1. Circuit DC en série 21
2.3.2.1.1.2. Diviseur de tension 21
2.3.2.1.2. Association parallèle : résistance / bobine 22
2.3.2.1.2.1. Circuit DC en parallèle 22
2.3.2.1.1.2. Diviseur de courant 23
2.3.2.1.1.2. Circuit en court-circuit et ouvert 23
2.3.2.1.1.3. Circuits ouverts et courts-circuits dans un circuit en série 24
2.3.2.1.1.4. Circuits ouverts et courts-circuits dans un circuit parallèle 24
2.3.2.2. Association des capacités (C) 25
2.3.2.2.1. Association série : capacités (C) 25
2.3.2.2.2. Association parallèle : capacités (C) 26
2.3.3. Lois de Kirchhoff 26
2.3.3.1. Loi des courants de Kirchhoff 26
2.3.3.2. Loi de tension de Kirchhoff 27
2.3.3.2.1. Détermination du signe 27
2.4. Etude des signaux alternatifs 28
2.4.1. Régime électrique monophasé variables 28
2.4.2. Régime harmonique 29
2.4.2.1. Terminologie du signal alternative 29
2.4.2.2. Valeur efficace d’un signal (Racine Carrée Moyenne – RMS) 30
2.4.2.2.1. Valeur efficace de la forme d'onde sinusoïdale 30
2.4.2.3. Valeur moyenne d’un signal 31
2.4.2.3.1. Valeur moyenne de la forme d'onde sinusoïdale 32
2.4.2.4. Représentation de Fresnel 32
2.4.2.4.1. Représentations complexe 33
2.5. Analyse des circuits AC monophasés 33
2.5.1. Comportement d'une résistance pure dans un circuit AC 34
2.5.2. Comportement d'une inductance pure dans un circuit AC 34
2.5.3. Comportement d’un condensateur pur dans un circuit AC 36
- II -
2.6. Triangle d'impédance 𝒁, 𝑹, 𝑿 38
2.6.1. Triangle de puissances 𝑺, 𝑷, 𝑸 38
2.6.2. La puissance active P [W] 39
2.6.3. La puissance réactive Q [Var] 39
2.6.4. La puissance maximale (apparente) : 𝑺 [𝑽𝑨] 39
2.6.5. Facteur de puissance active 39
2.6.6. Théorème de Boucherot 39
2.7. Régimes monophasés d’un circuit électrique 39
2.7.1. Régime transitoire 39
2.7.2. Régime permanent 39
2.8. Circuits électriques fondamentales 40
2.8.1. Circuit 𝑹𝑳 et 𝑹𝑪 série 40
2.8.2. Formules pratiques 42
2.8.2.1. Résistance, inductance et condensateur pures 43
2.9. Conclusion 44
CHAPITRE 3 :
46
Circuits et puissances électriques
3.1. Introduction 47
3.2. Grandeur alternée sinusoïdale 47
3.2.1. Génération de tension et courant AC monophasé 48
3.2.2. De système monophasé aux polyphasés 49
3.2.3. Génération de tensions biphasées 49
3.3. Système polyphasé 50
3.3.1. Avantages du système triphasé 50
3.3.2. Production triphasé 50
3.3.3. Diagramme de phase 51
3.3.4. Quelques définitions 51
3.3.5. Couplage de 3 phases 52
3.3.5.1. Couplage étoile 𝒀 52
3.3.5.2. Relations tension, courant et puissance dans une charge équilibrée en étoile 53
3.3.5.2.1. Relation entre la tension de ligne et la tension de phase 53
3.3.5.2.2. Relation entre le courant de ligne et le courant de phase 54
3.3.5.2.3. Diagramme de Fresnel (facteur de puissance en retard) 54
3.3.5.2.4. Puissance 55
3.3.5.3. Couplage en triangle delta ∆ 55
3.3.5.3.1. Relation entre la tension de ligne et la tension de phase 55
3.3.5.3.2. Relation entre le courant de ligne et le courant de phase 56
3.3.5.3.3. Diagramme de Fresnel (facteur de puissance en retard) 56
3.3.5.3.4. Puissance 57
3.3.5.4. Conversion 𝒀/𝚫 et 𝚫/𝒀 équilibré 57
3.3.5.5. Relation entre la puissance dans le delta et systèmes en étoiles 58
3.3.5.6. Comparaison entre couplage 𝒀 𝒆𝒕 𝚫 58
3.4. Mesure de puissance triphasée 60
- III -
3.4.1. Méthode à trois wattmètres 60
3.4.2. Méthode à deux wattmètres 60
3.4.3. Méthode à un wattmètre 61
3.5. Mesure de la puissance réactive 𝑸 par méthode un wattmètre 61
3.6. Mesure de la puissance active, réactive et FP par la méthode à deux wattmètres 62
3.6.1. Mesure de la puissance active pour la charge connectée en étoile 62
3.6.2. Mesure de la puissance active pour la charge connectée en delta 63
3.6.3. Mesure de la puissance réactive pour la charge connectée en delta 64
3.6.4. Mesure de facteur de puissance pour la charge connectée en delta 64
3.6.4.1. Facteur de puissance en retard 64
3.6.4.2. Facteur de puissance en avance 64
3.7. Effet du facteur de puissance sur les lectures à deux wattmètres 65
3.8. Conclusion 66
CHAPITRE 4 :
68
Circuits magnétiques
4.1. Introduction 69
4.2. Champ magnétique et sa signification 69
4.3. Notions magnétiques fondamentales 70
4.4. Analyse du circuit magnétique 71
4.5. Comparaison entre circuits magnétiques et électriques 72
4.6. Calculs d'Ampère tours 73
4.7. Circuits magnétiques en série 73
4.8. Circuits magnétiques en parallèle 74
4.9. Flux de fuite 74
4.9.1 Champ magnétique frangeant 74
4.10. Courbe de magnétisation ou courbe B–H 75
4.11. Hystérésis magnétique 76
4.11.1. Magnétisme résiduel et rémanence 77
4.11.2 Force coercitive 77
4.12. Perte d'hystérèse 78
4.13. Importance de la boucle d'hystérèse 78
4.14. Induction électromagnétique 79
4.15. Lois de FARADAY sur l'induction électromagnétique 79
4.15.1. Première loi de FARADAY 79
4.15.2. Deuxième loi de FARADAY 80
4.16. Direction de la fém. induite 81
4.17. FEM induit 81
4.18. FEM dynamiquement induites 81
4.18.1. Expression mathématique 81
4.19. EMF statiquement induits 82
4.19.1. FEM auto-induite 82
4.19.2. FEM mutuellement induit 83
4.20. Auto-inductance 83
- IV -
4.20.1. Expressions de l'auto-inductance 84
4.21. Inductance mutuelle 84
6.21.1. Expression de l'inductance mutuelle 84
4.22. Coefficient de couplage 84
4.22.1. Expression mathématique 85
4.23. Inductances et mutuelle en série et en parallèle 85
4.23.1. Inductances et mutuelle en série 85
4.23.2. Inductances et mutuelle en parallèle 85
4.24. Perte par courant de FOUCAULT 86
4.25. Conclusion 87
CHAPITRE 5 :
89
Transformateurs
5.1. Introduction 90
5.2. Machine statique : Transformateur 90
5.2.1. Présentation d’un transformateur 90
5.2.2. Application des transformateurs 91
5.3. Principe de fonctionnement d'un transformateur 91
5.4. Construction d'un transformateur de petite puissance 92
5.4.1. Transformateurs à noyau 92
5.4.2. Transformateurs à coque 93
5.4.3. Transformateurs de type Berry 94
5.5. Un transformateur idéal 95
5.5.1. Diagramme de comportement et de Fresnel 96
5.6. Transformateur sur DC 96
5.7. Modélisation d’un transformateur idéal 97
5.8. Classification et types des transformateurs 99
5.9. Transformateur de puissance et ses auxiliaires 99
5.10. Pertes dans le transformateur monophasé 102
5.11. Transformateur idéal et réel 102
5.12. Diagramme de phase d'un transformateur réel 103
5.12.1. Transformateur réel à vide 103
5.12.2. Transformateur réel en charge 105
5.13. Circuit équivalent d’un transformateur réel 107
5.14. Régulation de tension 109
5.14.1. Expression pour la régulation de tension 109
5.15. Rendement 110
5.16. Conclusion 112
CHAPITRE 6 :
114
Introduction aux machines électriques
-V-
6.4. Principe de fonctionnement 115
6.4.1. Principe de fonctionnement d'un générateur 116
6.4.2. Principe de fonctionnement d'un moteur 116
6.5. Construction d’une machine à courant continu 116
6.5.1. Bobinages d’enroulement de champ 116
6.5.2. Noyau d'induit et l’enroulements d'induit 117
6.5.3. Collecteur 117
6.5.4. Les Balais 117
6.6. Types d'enroulement d'induit 117
6.6.1. Enroulement par tour 117
6.6.2. Enroulement de vague 117
6.7. Type d’excitation de la machine DC 117
6.7.1. Machines à excitation séparée 118
6.7.2. Machines auto-excitées 118
6.7.2.1. Machines à excitation shunt 118
6.7.2.2. Machines à excitation en série 118
6.7.2.3. Machines à excitation composée 118
6.8. Modélisation de la machine DC 119
6.9. Relations entre tension-courant et applications 119
6.9.1. Mode Générateur 119
6.9.1.1. Générateur shunt 119
6.9.1.2. Générateur série 120
6.9.1.3. Générateur composé 120
6.9.2. Mode Moteur 121
6.9.2.1. Moteur shunt 121
6.9.2.2. Moteur série 121
6.9.2.3. Moteur composé 121
6.10. Formule utile 122
6.11. Conclusion 123
Bibliographie 125
- VI -
P a g e | 68
Semestre: 3
Unité d’enseignement: UEF 2.1.2
Matière 2:Electrotechnique fondamentale 1
VHS: 45h00 (Cours: 1h30, TD: 1h30)
Crédits: 4
Coefficient: 2
Objectifs de l’enseignement :
Connaitre les principes de base de l’électrotechnique. Comprendre le principe de fonctionnement des
transformateurs et des machines électriques.
Contenu de la matière :
Chapitre 1. Rappels mathématiques sur les nombres complexes (NC) (1 Semaine)
Forme cartésienne, NC conjugués, Module, Opérations arithmétiques sur les NC (addition, …),
Représentation géométrique, Forme trigonométrique, Formule de Moivre, racine des NC,
Représentation par une exponentielle d’un NC, Application trigonométrique des formules d’Euler,
Application à l’électricité des NC.
Mode d’évaluation :
Contrôle continu : 40 % ; Examen final : 60 %.
CPNDSTUniversité
Références bibliographiques :
(Selon la disponibilité de la documentation au niveau de l'établissement, Sites internet...etc.)
1. J.P Perez, Electromagnétisme Fondements et Applications, 3eme Edition, 1997.
2. A. Fouillé, Electrotechnique à l'Usage des Ingénieurs, 10e édition, Dunod, 1980.
3. C. François, Génie électrique, Ellipses, 2004
CPNDSTUniversité
1.1. Introduction
1.2. Ensembles des nombres mathématiques
1.3. Nombres complexes
1.4. Coordonnées polaires
1.5. Théorème de De Moivre
1.5.1. Applications du théorème de de Moivre
1.6. Théorème d'Euler
1.7. Forme exponentielle
1.8. Conclusion
Chapitre 1 : Rappels mathématiques sur les nombres complexes
1.1. Introduction
Ce chapitre fait rappelle sur les notions des nombres complexes. Les opérations mathématiques,
d’analyse et de traitement sur les nombres complexes sont très utile afin de traiter les circuits
électriques d'une façon purement algébrique.
On remarque à quel point il est important que nous travaillions à l'intérieur d'un ensemble
mathématique. Si nous étions autorisés à utiliser uniquement les propriétés de l’ensemble ℕ par
exemple, nous pourrions ne pas être en mesure de résoudre cette équation. Par exemple, dans ℤ
l'équation 2𝑥 − 1 = 0 n'a pas de solution (1/2 ∉ ℤ).
Existe-t-il un champ contenant ℝ, où toutes les équations quadratiques peuvent être résolues ?
La réponse est oui, et en fait, nous pouvons faire beaucoup mieux que cela.
Dans ce cours, nous allons définir un ensemble des nombres contenant l’ensemble des nombres
réels tel que toute équation polynomiale de la forme :
𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 + ⋯ + 𝑎1 𝑥 + 𝑎0 = 0 accepte des solutions hors l’ensemble ℝ.
Inclusions
Il existe l'ensemble des entiers naturels N (ou ℕ), l'ensemble des entiers relatifs Z (ou ℤ),
l'ensemble des nombres rationnels Q (ou ℚ), l'ensemble des nombres réels R (ou ℝ) et
l'ensemble des nombres complexes C (ou ℂ). Chaque sous ensemble est inclus dans l’ensemble
le plus grand ;
𝑵⊂𝒁⊂𝑸⊂𝑹 ⊂𝑪
Ce sont tous des ensembles infinis, car ils contiennent tous une infinité d'éléments. En revanche,
les ensembles finis contiennent un nombre fini d'éléments.
Ces 5 ensembles sont parfois abrégés en NZQRC, la figure 1.1 représente l’ensemble des
nombres NZQRC.
L'ensemble des nombres complexes comprend tous les autres ensembles de nombres. Les
nombres réels sont des nombres complexes avec une partie imaginaire égal zéro.
De cette façon, nous pouvons visualiser un nombre complexe comme un point dans le plan
complexe (o ; i ; j). Une partie du plan complexe est affichée à droite avec plusieurs nombres
complexes affichés sous forme de points de la forme (𝑥𝑖 , 𝑦𝑗 ). La figure 1.2 illustre la représente
graphique d’un nombre complexe :
Le plan complexe est formé d'une ligne horizontalement et l'autre verticalement forme un repère
homogène et orthogonale.
𝐿′𝑎𝑥𝑒 𝑥 ou l'axe réel (étiqueté 𝑥 dans la figure 1.3) et 𝑙′𝑎𝑥𝑒 𝑦 ou l'axe imaginaire (étiqueté 𝑦
dans la figure 1.3). Les deux axes se coupent au l'origine le point 𝑂(0, 0).
Deux nombres complexes sont égaux si et seulement s'ils ont la même partie réelle et la même
partie imaginaire. En d'autres termes, 𝑎 + 𝑏𝑖 = 𝑐 + 𝑑𝑖 si et seulement si 𝑎 = 𝑐 𝑒𝑡 𝑏 = 𝑑.
1.3.3.2. Multiplication
La définition de la multiplication de deux nombres complexes est :
(𝑎 + 𝑏𝑖)(𝑐 + 𝑑𝑖) = (𝑎𝑐 − 𝑏𝑑) + (𝑎𝑑 + 𝑏𝑐)𝑖
𝑎, 𝑏, 𝑐 𝑒𝑡 𝑑 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑟é𝑒𝑙𝑠
Remarque :
1. Si 𝑏 = 0, alors nous appelons 𝑎 + 𝑏𝑖 = 𝑎 + 0𝑖 = 𝑎 un nombre réel. Notez que lorsque nous
additionnons ou multiplions deux nombres réels, nous obtenons toujours un autre nombre
réel.
2. Si 𝑎 = 0, alors nous appelons 𝑎 + 𝑏𝑖 = 0 + 𝑏𝑖 = 𝑏𝑖 un nombre imaginaire pur.
3. La définition du produit de deux nombres complexes est motivée par la façon dont la
multiplication devrait être dans un ensemble des nombres complexes, ainsi que le
remplacement de 𝑖 2 par – 1.
Remarque :
Par la note 1 ci-dessus, nous voyons que (ℝ, +, ⋅) est un sous-champ de (ℂ, +, ⋅). Autrement
dit, ℝ ⊆ ℂ et (ℝ, +, ⋅) est un champ par rapport aux opérations de champ de (ℂ, +, ⋅) (En
d'autres termes, nous n'avons pas besoin de "changer" la définition de l'addition ou
multiplication pour obtenir les opérations appropriées dans ℝ - les opérations se
comportent déjà correctement).
1.3.3.3. Soustraction
Si (𝑧, 𝑤) ∈ ℂ, avec 𝑧 = 𝑎 + 𝑏𝑖 et 𝑤 = 𝑐 + 𝑑𝑖, alors on définit la différence 𝑧 − 𝑤 par :
𝑧 − 𝑤 = 𝑧 + (– 𝑤) = (𝑎 + 𝑏𝑖) + (– 𝑐 − 𝑑𝑖) = (𝑎 − 𝑐) + (𝑏 − 𝑑)𝑖
En tant que point, cette différence est (𝑎 − 𝑐, 𝑏 − 𝑑).
Observez comment nous avons d'abord remplacé 2 − 𝑖 par – 2 + 𝑖 afin de pouvoir changer le
problème de soustraction en problème d'addition : (1 + 2𝑖) + (– 2 + 𝑖). Nous avons ensuite formé
un parallélogramme en utilisant 1 + 2𝑖 et – 2 + 𝑖 comme arêtes, et enfin, nous avons tracé la
diagonale de ce parallélogramme pour voir le résultat.
1.3.3.4. Division
𝑧
Si 𝑧 ∈ ℂ 𝑒𝑡 𝑤 ∈ ℂ∗ avec 𝑧 = 𝑎 + 𝑏𝑖 et 𝑤 = 𝑐 + 𝑑𝑖, alors on définit le quotient 𝑤 par :
𝑧 𝑐 𝑑 𝑎𝑐 + 𝑏𝑑 𝑏𝑐 − 𝑎𝑑
= 𝑧𝑤 −1 = (𝑎 + 𝑏𝑖) ( 2 − 𝑖) = − 2 𝑖
𝑤 𝑐 + 𝑑2 𝑐 2 + 𝑑2 𝑐 2 + 𝑑2 𝑐 + 𝑑2
1. Pour prendre le conjugué d'un nombre complexe, nous nions simplement la partie
imaginaire du nombre et laissons la partie réelle telle quelle.
2. Si 𝑧 = 𝑎 + 𝑏𝑖 ≠ 0, alors au moins un parmi 𝑎 ou 𝑏 n'est pas nul. Il s'ensuit que 𝑧 = 𝑎 − 𝑏𝑖
n'est pas non plus égal à 0.
3. Le produit d'un nombre complexe avec son conjugué est toujours un nombre réel non
négatif. Plus précisément, si 𝑧 = 𝑎 + 𝑏𝑖, alors :
𝑧𝑧̅ = (𝑎 + 𝑏𝑖)(𝑎 − 𝑏𝑖) = (𝑎2 + 𝑏2) + (– 𝑎𝑏 + 𝑎𝑏)𝑖 = 𝑎2 + 𝑏 2
𝑧
4. Nous pouvons changer le quotient 𝑤 à la forme standard en multipliant le numérateur et le
dénominateur par 𝑤. Donc, si 𝑧 = 𝑎 + 𝑏𝑖 et 𝑤 = 𝑐 + 𝑑𝑖, alors nous avons :
𝑧 𝑧𝑤̅ (𝑎 + 𝑏𝑖)(𝑐 − 𝑑𝑖) (𝑎𝑐 + 𝑏𝑑) + (𝑏𝑐 − 𝑎𝑑)𝑖 𝑎𝑐 + 𝑏𝑑 𝑏𝑐 − 𝑎𝑑
= = = = 2 − 2 𝑖
𝑤 𝑤𝑤 ̅ (𝑎 + 𝑏𝑖)(𝑐 − 𝑑𝑖) 2
𝑐 +𝑑 2 𝑐 + 𝑑2 𝑐 + 𝑑2
La valeur absolue ou module du nombre complexe 𝑧 = 𝑎 + 𝑏𝑖 est le nombre réel non négatif
tel que :
|𝑧| = √𝑎2 + 𝑏 2 = √(𝑅𝑒(𝑧))2 + (𝐼𝑚(𝑧))2
Les paramètres |𝑧| 𝑒𝑡 𝑎𝑟𝑔(𝑧 ) sont en fait l'équivalent des coordonnées polaires (𝑟, 𝜃) comme
indiqué sur la figure 1.7.
Par conséquent :
𝒛 = 𝒂 + 𝒃𝒊 = 𝒓 𝐜𝐨𝐬(𝜽) + 𝒓 𝒊𝒔𝒊𝒏 (𝜽) = 𝒓(𝐜𝐨𝐬(𝜽) + 𝒊𝒔𝒊𝒏(𝜽))
D’où : |𝑧 | = 𝑟, Arg(𝑧 ) = 𝜃 .
Il est plus courant d'exprimer l'angle 𝜃 en radians.
Nous allons maintenant étudier l'ensemble des nombres complexes sous la forme
module/argument, [r, θ].
Supposons que nous souhaitions combiner deux nombres complexes de la forme :
𝑧1 = [ 𝑟1; 𝜃1], 𝑧2 = [𝑟2; 𝜃2]
Autrement dit, les premiers éléments des paires ordonnées sont multipliés et les seconds
éléments sont ajoutés
𝜋 𝜋
Considérons le nombre complexe 𝑧 = cos 3 + 𝑖 sin 3
Alors : on cherche à calculer 𝑧 2
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
𝑧 2 = (cos + 𝑖 sin ) (cos + 𝑖 sin ) = cos 2 − sin2 + 2𝑖 cos sin
3 3 3 3 3 3 3 3
2𝜋 2𝜋
𝑧 2 = cos + 𝑖 sin
3 3
Ou avec la notation module/argument :
𝜋
𝑧 = [1, ]
3
𝜋 𝜋 2𝜋
𝑧 2 = [1; ] × [1; ] = [1; ]
3 3 3
Rappelez-vous que tout nombre complexe z = x + yi peut être écrit en forme d'un couple
𝑦
ordonné [𝑟, 𝜃] où 𝑟 = √𝑥 2 + 𝑦 2 et 𝜃 = tan−1 𝑋
le module du nombre est 1, alors z = cosθ + i sin θ, et :
𝑧 2 = (𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖 sin 𝜃)2
𝑧 2 = cos2 𝜃 − sin2 𝜃 + 2𝑖 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜃
= 𝑐𝑜𝑠2𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 2𝜃
Donc :
𝑧 2 = [1, 𝜃]2 = [1, 2𝜃]
On considère que :
(𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 𝜃)𝑛 = cos(𝑛𝜃) + 𝑖 sin(𝑛𝜃)
Un résultat intéressant peut être obtenu à partir du théorème d'Euler en posant θ = π . Cela
donne :
𝑒 𝑖𝜋 = 𝑐𝑜𝑠(𝜋) + 𝑖 𝑠𝑖𝑛(𝜋) = −1 + 𝑖 (0)
Donc :
𝑒 𝑖𝜋 + 1 = 0
Ceci est souvent appelé l'équation d'Euler, car elle relie les cinq nombres les plus célèbres en
mathématiques : 0, 1, 𝜋 , 𝑒, 𝑖
Solution :
Module de z : 𝑧 = |4 − 4𝑖| = √42 + 42 = 4√2
−𝜋
L’argument de z : 𝐴𝑟𝑔(4 − 4𝑖) = 4
Comme précédemment, il est souvent utile de faire un petit croquis d'un diagramme d'Argand
pour localiser le quadrant correct pour l'argument (voir la figure 1.8).
Par conséquent, le nombre complexe 4 - 4i peut être exprimé comme [𝑟, 𝜃]:
−𝜋
𝑧 = [4√2; ]
4
Il est assez commode de travailler en utilisant la forme polaire d'un nombre complexe lors de
la résolution de 𝑧 5 = (4 – 4𝑖)5 .
𝜋
Afin d'obtenir les cinq racines de l'équation, l'argument est considéré comme étant 𝜃 = 2𝑛𝜋 − où n
4
est un entier.
1.8. Conclusion
L’étude et l’analyse des nombres complexes sont importantes dans le domaine du génie électrique.
Elles sont particulièrement importantes pour les étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études
en électrotechnique essentiellement, ou dans des disciplines nécessitant une solide formation en
mathématiques.
Dans les chapitres qui suivent, on va utiliser ces notions des nombres complexes afin de trouver
des solutions aux problèmes d’électrotechnique.
Références
Chapitre 1 : Rappels mathématiques sur les nombres complexes
[1.1] Steve Warner, « Pure Mathematics for Beginners », get 800 edition, 2018.
Kit-Wing Yu, « A Complete Solution Guide to Real and Complex Analysis I »,
[1.2]
eBook, ISBN: 978-988-78797-8-7, 2019.
Demetrios P. Kanoussis, « Sequences of Real and Complex Numbers », First edition
[1.3]
Greek e-book, March 2017.
Christopher C. Tisdell, « Introduction to Complex Numbers: YouTube Workbook »,
[1.4]
Bookboon, ISBN 978-87-403-1110-5, 2015.
Murray R. Spiegel, Seymour Lipschutz, « Complex Variables with an introduction
[1.5]
to conformal mapping and its applications », Schaum’s Outline Series, 2019.
2.1. Introduction
2.2. Notions électriques fondamentales
2.3. Analyse des circuits CC (DC)
2.4. Etude des signaux alternatifs
2.5. Analyse des circuits AC monophasés
2.6. Triangle d'impédance 𝒁, 𝑹, 𝑿
2.7. Régimes monophasés d’un circuit électrique
2.8. Circuits électriques fondamentales
2.9. Conclusion
Chapitre 2 : Rappels sur les lois fondamentales de l’électricité
2.1. Introduction
Ce chapitre présente les bases concepts pour analyser les circuits électriques, généralement, on
représente un dispositif électrique (circuit, réseau, sous-système, etc.) par un schéma de principe
constitué de dipôles placés en série, en parallèle ou mixte. L’étude du circuit électrique permet
de prévoir le fonctionnement du dispositif. Les sources de tension ou de courant qui alimentent
le circuit en énergie sont des éléments dits actifs. Les résistances, bobines et condensateurs sont
des éléments passifs qui absorbent cette énergie et la transforment, ou la stockent dans un champ
électrique ou magnétique.
Lorsque les charges sont déplacées, on dit qu'il existe une différence de potentiel (DDP) et le
travail ou l'énergie par unité de charge utilisée dans ce processus est appelé tension ou
différence de potentiel, mesurée en volt (V).
𝑇𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑊
𝑉 = =
𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑄
Si une tension est appliquée aux bornes du conducteur, tous les électrons libres se déplacent dans
une direction en fonction de la polarité de la tension appliquée. Ce mouvement d'électrons
constitue un courant électrique. Le sens conventionnel du flux de courant est opposé à celui des
électrons.
Le courant est défini comme le débit d'électrons dans un conducteur. Il est mesuré par le nombre
d'électrons qui circulent dans l'unité de temps, mesuré en ampères (A). 1 Ampère égal à 1
coulomb/seconde, le courant d’un circuit ouvert est nul!
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑑𝑞𝑖 (𝑡)
𝐼𝑖 (𝑡) = =
𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑡
Un courant continu (DC) est un courant qui reste constant dans le temps.
Les courants continus (tensions) sont généralement représentés par des lettres majuscules (I/V)
La valeur de cette tension à tout instant est indépendante de la valeur ou du sens du courant qui la
traverse. Les symboles de ces sources de tension sont illustrés à la figure 2.1. La tension aux bornes
peut être une constante ou une fonction spécifiée du temps 𝑉(𝑡).
Les sources dépendantes sont de quatre sortes selon que la grandeur de commande est une tension
ou un courant et que la source commandée est une source de tension ou une source de courant.
L'unité SI de résistance est l'Ohm Ω. On dit qu'un conducteur a une résistance d'un ohm si une
différence de potentiel de 1 volt à ses bornes fait qu'un courant de 1 ampère le traverse.
𝑉𝑅 = 𝑅 𝐼𝑅
Où R est la résistance entre deux points du conducteur (voir la figure 2.5)
La loi d'Ohm ne s'applique pas non plus aux dispositifs non linéaires tels que les diodes,
les tubes régulateurs de tension, etc.
La loi d'Ohm est vraie pour les conducteurs métalliques à température constante. Si la
température change, la loi n'est pas applicable.
Figure 2.8 : Association des résistances (R) et des bobines (L) en série
𝑅𝑒𝑞 = ∑ 𝑅𝑖
𝑖=1
𝑛
𝐿𝑒𝑞 = ∑ 𝐿𝑖
𝑖=1
La tension totale appliquée doit être équilibrée par la somme des chutes de tension autour du
circuit.
𝑉 = 𝑉_1 + 𝑉_2
= 𝑅1 𝐼 + 𝑅2 𝐼
= (𝑅1 + 𝑅2 ) 𝐼
= 𝑅𝑒𝑞 𝐼
D’où : 𝑅𝑒𝑞 = 𝑅1 + 𝑅2 = 𝑅𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
Ainsi, lorsque plusieurs résistances sont connectées en série, la résistance équivalente est la
somme de toutes les résistances individuelles.
Noter que :
1. Le même courant traverse chaque résistance.
2. Les chutes de tension s'additionnent.
3. Les résistances sont additives.
4. La puissance est additive.
5. La tension appliquée est égale à la somme des différentes chutes de tension.
𝑅1
Par conséquent, la tension aux bornes de 𝑅1 : 𝑉1 = 𝑅 𝑉
1 + 𝑅2
𝑅2
De même, la tension aux bornes de 𝑅2 : 𝑉2 = 𝑅 𝑉
1 + 𝑅2
Figure 2.10 : Association des résistances (R) et des bobines (L) en parallèle
Noter que :
1. La même tension apparaît sur toutes les résistances.
2. Les courants de dérivation s'additionnent.
3. Les conductances sont additives.
4. La puissance est additive.
Cas (2) Lorsque trois résistances sont connectées en parallèle (voir la figure 2.12) :
1 1 1 1 𝑅1 𝑅2 + 𝑅1 𝑅3 + 𝑅2 𝑅3
= + + =
𝑅𝑒𝑞 𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅1 𝑅2 𝑅3
Donc :
𝑅1 𝑅2 𝑅3
𝑅𝑒𝑞 = 𝑅𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 =
𝑅1 𝑅2 + 𝑅1 𝑅3 + 𝑅2 𝑅3
Aussi :
𝑉 = 𝑅𝑒𝑞 𝐼 = 𝑅1 𝐼1 = 𝑅2 𝐼2 = 𝑅3 𝐼3
Lorsque deux bornes d'un circuit n'ont pas de connexion directe entre elles, on dit qu'elles sont en
circuit ouvert. Un circuit ouvert a les caractéristiques suivantes :
1. Il a une résistance infinie.
2. Le courant qui le traverse est nul.
3. Toute la tension apparaît à ses bornes.
𝑉 𝑉
𝐼= =
𝑅1 + 0 𝑅1
𝑉𝐴𝐵 = 0 𝑉
𝐼1 = 0 𝐴
𝑉
𝐼2 =
𝑅2
𝑉𝐴𝐵 = 𝑉
Lorsqu'un court-circuit apparaît dans un circuit parallèle voir la figure 2.17, la résistance
équivalente devient nulle.
𝐶𝑒𝑞 = ∑ 𝐶𝑖
𝑖=1
𝐼1 + (– 𝐼2) + 𝐼3 + (– 𝐼4) + 𝐼5 = 0
𝐼1 – 𝐼2 + 𝐼3 – 𝐼4 + 𝐼5 = 0
𝐼1 + 𝐼3 + 𝐼5 = 𝐼2 + 𝐼4
Ainsi, la loi ci-dessus peut également être énoncée comme la somme des courants s'écoulant vers
toute jonction dans un circuit électrique est égale à la somme des courants s'éloignant de cette
jonction.
La tension ou le courant alternatif peut varier de différentes manières, et par conséquent, leurs
formes d'onde sont nommées de différentes manières telles que : onde irrégulière, onde
triangulaire, onde carrée, onde périodique, onde en dents de scie, onde sinusoïdale, etc.
Un signal électrique peut être caractérisé par sa forme : continue ou variable, périodique ou non,
unidirectionnel ou alternatifs, etc. On distingue également :
Les signaux analogiques : variation continue dans le temps des signaux électriques,
Information : valeurs instantanées des grandeurs électriques.
Les signaux numériques : variation binaire des signaux électriques,
Codage de l’information.
Figure 2.22 : Formes de signaux AC : (a) Onde AC générale (b) Onde triangulaire (c) Onde
carrée (d) Onde périodique (e) Onde triangulaire/en dents de scie (f) Onde sinusoïdale
Considérons une bobine rectangulaire de N spires de surface 𝐴 𝑚2 et tournant dans le sens inverse
des aiguilles d'une montre avec une vitesse angulaire de 𝜔 radians par seconde dans un champ
magnétique uniforme, comme illustré sur la figure 2.23.
(a) (b)
Figure 2.23 : génération de tension alternative
Soit 𝜙𝑚 le flux maximal coupant la bobine lorsque son axe coïncide avec l'axe 𝑋𝑋’ (position de
référence de la bobine). Ainsi lorsque la bobine est selon 𝑋𝑋’, le flux qui la relie est maximum,
c'est-à-dire 𝜙𝑚 . Lorsque la bobine est selon 𝑌𝑌’, c'est-à-dire parallèle aux lignes de flux, le flux
qui la relie est nul. La bobine tourne d'un angle 𝜃 = 𝜔𝑡 à tout instant t.
A cet instant, le flux de liaison avec la bobine est 𝜙 = 𝜙𝑚 cos 𝜔𝑡
Selon les lois de Faraday sur l'induction électromagnétique,
𝑑𝜙 𝑑
𝑒 = −𝑁 = −𝑁 (𝜙𝑚 cos 𝜔𝑡) = +𝑁 𝜙𝑚 𝜔 sin 𝜔𝑡 = 𝐸𝑚 sin 𝜔𝑡
𝑑𝑡 𝑑𝑡
D’où : 𝐸𝑚 valeur maximale de la fém. induite définit par : 𝐸𝑚 = 𝑁 𝜙𝑚 𝜔
Si la force électromotrice induite est tracée en fonction du temps, une forme d'onde sinusoïdale est
obtenue (la figure 2.24(a)).
(a) (b)
Figure 2.24 : Forme d'onde sinusoïdale
Fréquence : Le nombre de cycles par seconde d'une grandeur alternative est appelé sa
fréquence. Elle est notée f et se mesure en hertz (Hz) ou cycles par seconde (c/s).
Période de temps : Le temps mis par une grandeur alternative pour terminer un cycle est
appelé sa période de temps. Elle est notée T et se mesure en secondes. 𝑇 = 1/𝑓
Phase : La phase d'une grandeur alternative est le temps qui s'est écoulé depuis le dernier
passage de la grandeur par le point zéro de référence.
Différence de phase : Ce terme est utilisé pour comparer les phases de deux quantités
alternées. Deux grandeurs alternatives sont dites en phase lorsqu'elles atteignent leurs
valeurs maximale et nulle en même temps. Leur valeur maximale peut être différente en
grandeur (voir la figure 2.24(b)).
Une grandeur alternée avancée est celle qui atteint sa valeur maximale ou nulle plus tôt que
l'autre grandeur.
Une grandeur alternée retardée est une grandeur qui atteint sa valeur maximale ou nulle
plus tard que l'autre grandeur.
Un signe plus (+), lorsqu'il est utilisé en relation avec la différence de phase, indique "avance"
tandis qu'un signe moins (–) le signe indique un « décalage ».
𝑉𝐴 = 𝑉𝑚 sin 𝜔𝑡
𝑉𝐵 = 𝑉𝑚 sin(𝜔𝑡 + 𝜙)
Ici, la quantité B anticipe A d'un angle de phase 𝜙 (voir la figure 2.24(b)).
dans le même temps ou produirait le même effet de chauffage que lorsque le courant alternatif est
appliqué pour le même temps.
La figure 3.5 montre le demi-cycle positif d'une forme d'onde de courant alternatif non sinusoïdale.
La forme d'onde est divisée en 𝑚 intervalles égaux avec les courants instantanés, ces intervalles
étant 𝑖1 , 𝑖2 , … , 𝑖𝑚 . Cette forme d'onde est appliquée à un circuit constitué d'une résistance 𝑅 [Ω].
Ainsi, le travail total effectué en t secondes lors de l'application d'une forme d'onde de courant
𝑖12 +𝑖22 + …+𝑖𝑚
2
alternatif à une résistance R 𝑊𝑇 = × 𝑅𝑡 𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒
𝑚
Soit 𝐼 la valeur du courant continu qui traversant la même résistance R, effectue la même quantité
de travail dans le même temps t. Alors :
𝑖12 +𝑖22 + …+𝑖𝑚
2
𝐼 2 𝑅𝑡 = × 𝑅𝑡
𝑚
𝑖12 +𝑖22 + …+𝑖𝑚
2
𝐼2 =
𝑚
La valeur efficace d'un courant alternatif est d'une importance considérable dans la pratique car les
ampèremètres et les voltmètres enregistrent respectivement la valeur efficace du courant et de la
tension alternative.
La valeur moyenne de tout courant i(t) sur l'intervalle spécifié t1 à t2 est exprimée
mathématiquement comme :
𝒕𝟐
𝟏
𝑰𝒂𝒗𝒈 = 𝑰𝒂𝒗𝒈 = ∫ 𝒊(𝒕) 𝒅𝒕
𝒕𝟐 − 𝒕𝟏 𝒕 𝟏
La projection du vecteur OP sur l'axe des ordonnées à tout instant donne la valeur instantanée de
ce courant alternatif.
𝑂𝑀 = 𝑂𝑃 sin 𝜔𝑡 = 𝐼𝑚 sin 𝜔𝑡 = 𝑖(𝑡)
Ainsi, si nous traçons les projections du vecteur sur l'axe Y en fonction de sa position angulaire
point par point, une forme d'onde de courant alternatif sinusoïdal est obtenue. Le diagramme de
vecteur utilisant des valeurs efficaces. Les courants et tensions alternatifs sinusoïdaux peuvent être
représentés par des vecteurs avec des angles.
Les instruments de mesure électriques tels que les ampèremètres et les voltmètres sont calibrés
pour lire les valeurs efficaces des quantités de courant alternatif. Par conséquent, au lieu d'utiliser
des valeurs maximales, il est plus pratique de dessiner des diagrammes de vecteur en utilisant des
valeurs efficaces de quantités alternées. Cependant, un tel diagramme de phase ne générera pas
d'onde sinusoïdale d'amplitude appropriée à moins que la longueur du vecteur ne soit multipliée
par √2 .
Signification de l'opérateur j L'opérateur j est utilisé sous forme rectangulaire. Il est utilisé pour
indiquer la rotation dans le sens inverse des aiguilles d'une montre d'un vecteur sur 90°. Chaque
fois qu'un vecteur est multiplié par j, le vecteur est tourné une fois dans le sens inverse des aiguilles
d'une montre de 90°. La puissance de j représente le nombre de fois que le vecteur doit être tourné
de 90° dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Ainsi, la puissance dans un circuit purement résistif est égale au produit des valeurs efficaces de
la tension et du courant.
La puissance circulante (consommée) est appelée puissance active et noté 𝑷𝑹 .
D’où 𝐼𝑚 est la valeur maximale du courant alternatif. D'après l'équation de tension et de courant,
il est clair que le courant est en retard de 90° sur la tension dans un circuit purement inductif (voir
la figure 2.29b).
Formes d'onde : Les formes d'onde de tension et de courant sont illustrées à la figure
2.29b.
Par conséquent, la puissance résultante sur un cycle (jusqu'à 𝜃 = 2𝜋) est nulle, c'est-à-dire
l'inductance pure ne consomme pas d'énergie.
Lorsque la puissance est positive, l'énergie est fournie par la source pour créer le champ
magnétique dans l'inductance. Lorsque la puissance est négative, l'énergie est renvoyée à la source
et le champ magnétique s'effondre. Ainsi, la puissance circule dans le circuit purement inductif.
La puissance circulante est appelée puissance réactive et noté 𝑸𝑳 .
D’où 𝐼𝑚 est la valeur maximale du courant alternatif. D'après l'équation de tension et de courant,
il est clair que le courant est en avance de 90° sur la tension dans un circuit purement capacitif
(voir la figure 2.31b).
Formes d'onde : Les formes d'onde de tension et de courant sont illustrées à la figure
2.31b.
L’impédance Z est généralement définie comme le rapport des vecteurs de tension et de courant
produits par un composant de circuit. Mais l'impédance d'un circuit AC n'est pas égale à la somme
algébrique des valeurs ohmiques résistives et réactives, car une résistance pure et une réactance pure
sont déphasées de 90° l'une par rapport à l'autre. Mais nous pouvons utiliser cette différence de phase
de 90° comme les côtés d'un triangle rectangle, appelé triangle d'impédance, l'impédance étant
l'hypoténuse telle que déterminée par le théorème de Pythagore. Cette relation géométrique entre la
résistance, la réactance et l'impédance peut être représentée visuellement par l'utilisation d'un triangle
d'impédance.
Notez que l'impédance, qui est la somme vectorielle de la résistance et de la réactance, a non
seulement une amplitude 𝑍 mais aussi un angle de phase 𝜙, qui représente la différence de phase
entre la résistance et la réactance. Notez également que le triangle changera de forme en raison des
variations de réactance 𝑋 lorsque la fréquence change. Bien sûr, la résistance 𝑅 restera toujours
constante.
𝑍 = 𝑅 + 𝑗𝑋
La loi d'Ohm nous dit que dans un circuit à courant continu, la puissance 𝑃 en watts, est égale au
courant au carré 𝐼 2 multiplié par la résistance R. Nous pouvons donc multiplier les trois côtés de
notre triangle d'impédance ci-dessus par 𝐼 2 pour obtenir le triangle de puissance correspondant
comme suit :
𝑍𝐼 2 = 𝑅𝐼 2 + 𝑗𝑋𝐼 2
𝑆 = 𝑃 + 𝑗𝑄
D’où :
La puissance maximale (apparente) : 𝑆 = 𝑍𝐼 2 [𝑉𝐴] ;
La puissance active : 𝑃 = 𝑅𝐼 2 [𝑊] ; puissance réelle qui effectue un travail mesuré en
watts.
La puissance réactive : 𝑄 = 𝑋𝐼 2 [𝑉𝑎𝑟] ;
l'angle de phase 𝜙 en degrés. Plus l'angle de phase est grand, plus la puissance réactive
est grande.
Figure 2.35 : Régime transitoire et permanent d’un circuit électrique 1er ordre
Pour le circuit 𝑅𝐶 :
La figure 2.36b montre une résistance pure 𝑅 connectée en série avec un condensateur pur 𝐶 aux
bornes d'une tension alternative 𝑉. Soient 𝑉𝑒𝑓𝑓 et 𝐼𝑒𝑓𝑓 les valeurs efficaces de la tension et du
courant appliqués.
La tension 𝑉𝑅 est en phase avec le courant I alors que la tension 𝑉𝐶 est en retard sur le courant 𝐼 de
90° : 𝑉 = 𝑉𝑅 + 𝑉𝐶
Diagramme de Fresnel
Étapes pour dessiner un diagramme de Fresnel
1. Puisque le même courant circule dans le circuit en série, 𝐼 ̅ est pris comme référence de
vecteur.
2. Dessinez ̅̅̅
𝑉𝑅 en phase avec 𝐼 ̅ .
3. Dessinez 𝑉̅𝐿 de sorte qu'il devance 𝐼 ̅ de 90°.
4. Additionner ̅̅̅
𝑉𝑅 𝑒𝑡 𝑉̅𝐿 par la loi triangulaire d'addition vectorielle telle que 𝑉̅ = ̅̅̅
𝑉𝑅 + 𝑉̅𝐿
5. Marquez l'angle 𝜙 entre 𝐼 ̅ 𝑒𝑡 𝑉̅.
Il ressort clairement du diagramme de Fresnel que le courant 𝐼 ̅ est en retard par rapport à la tension
appliquée 𝑉̅ d'un angle 𝜙 (0° < 𝜙 < 90°).
Impédance
𝑉̅ = ̅̅̅
𝑉𝑅 + 𝑉̅𝐿 = 𝑅𝐼 ̅ + 𝑗𝑋𝐿 𝐼 ̅ = (𝑅 + 𝑗𝑋)𝐼 ̅
𝑉̅
= (𝑅 + 𝑗𝑋) = 𝑍̅ = 𝑍 ∠𝜙
𝐼̅
𝑍 = √𝑅 2 + 𝑋 2 = √𝑅 2 + 𝜔 2 𝐿2
𝑋𝐿 𝜔𝐿
𝜙 = tan− ( ) = tan− ( )
𝑅 𝑅
La quantité 𝑍 est appelée l'impédance complexe du circuit 𝑅𝐿.
Triangle d'impédance Le triangle d'impédance est illustré sur la figure 2.38.
Formes d'onde Les formes d'onde de tension et de courant sont illustrées à la figure 2.39.
Figure 2.39 : (a) Formes d'onde pour RL, (b) Formes d'onde pour RC
Nous savons qu'une inductance et un condensateur purs ne consomment pas d'énergie car toute la
puissance reçue de la source dans un demi-cycle est renvoyée à la source dans le demi-cycle
suivant.
Cette puissance circulante est appelée puissance réactive. C'est un produit de la tension et de la
composante réactive du courant, c'est-à-dire 𝐼 𝑠𝑖𝑛 𝜙 et est mesuré en Var (volt-ampère-réactif).
Facteur de puissance Il est défini comme le cosinus de l'angle entre les vecteurs de tension et de
courant : 𝐹𝑃 = 𝜙
𝑉
À partir du triangle de tension, 𝐹𝑃 = 𝑉𝑅
𝑅
A partir du triangle d'impédance, 𝐹𝑃 = 𝑍
𝑃
Du triangle de puissance, 𝐹𝑃 = 𝑆
Dans le cas d'un circuit série 𝑅𝐿, le facteur de puissance est de nature en retard puisque le courant
est en retard sur la tension d'un angle 𝜙.
Circuit
Forme de signal
Diagramme de Fresnel
Le tableau 2.3 résume l’étude des circuits 1er ordre 𝑅𝐿 𝑒𝑡 𝑅𝐶 en série avec une source de tension
alternative 𝑉 = 𝑉𝑚 sin 𝜔𝑡 :
Circuit
Forme de signal
Diagramme de Fresnel
2.9. Conclusion
L’étude et l’analyse des circuits électriques DC ou AC pour les différents régimes nécessitent les
lois fondamentales de l’électricité. Elles sont particulièrement importantes pour les étudiants qui
souhaitent poursuivre leurs études en électrotechnique essentiellement, ou dans des disciplines
nécessitant une solide formation en génie électrique.
Dans les chapitres qui suivent, on va utiliser ces notions de base sur l’électricité afin de trouver
des solutions aux problèmes des machines et les systèmes complexes d’électrotechnique.
Références
Chapitre 2 : Rappels sur les lois fondamentales de l’électricité
3.1. Introduction
3.2. Grandeur alternée sinusoïdale
3.3. Système polyphasé
3.4. Mesure de puissance triphasée
3.5. Mesure de la puissance réactive 𝑸 par méthode un wattmètre
3.6. Mesure de puissance P, Q et FP par la méthode à deux wattmètres
3.7. Effet du facteur de puissance sur les lectures à deux wattmètres
3.8. Conclusion
Chapitre 3 : Circuits et puissances électriques
3.1. Introduction
Ce chapitre présente les notions de bases pour analyser les circuits électriques triphasé. La
production de la puissance électrique, le transport et la distribution de cette puissance est fondée
sur le système triphasé. Les types de couplage et l’interconnexion entre la source de production
et la charge électrique de consommation nécessite des méthodes et des études spécialisées pour
déterminer les tensions, les courants et les puissances transitées sur le système électrique.
Pour la production d'énergie électrique, des tensions et courants sinusoïdaux sont sélectionnés
dans le monde entier pour les raisons suivantes :
1. Les tensions et courants sinusoïdaux provoquent de faibles pertes de fer et de cuivre
dans les machines tournantes et les transformateurs à courant alternatif. Cela améliore
l'efficacité des machines à courant alternatif ;
2. Les tensions et courants sinusoïdaux offrent moins d'interférences avec le système de
communication à proximité (par exemple, les lignes téléphoniques) ; et
3. Ils produisent le moins de perturbations dans les circuits électriques.
(a) (b)
(bobine tournante, champ stationnaire) (champ tournant, bobine immobile)
Figure 3.1 : méthodes de la production de tension alternative
La première méthode est généralement appliquée dans les petits générateurs de courant
alternatif, tandis que la seconde méthode est appliquée dans les grands générateurs de courant
alternatif en raison de considérations économiques. Dans les deux cas, le champ magnétique
est coupé par les conducteurs (ou côtés de la bobine) et une force électromotrice y est induite.
La direction et l'amplitude de la force électromotrice induite dans les conducteurs dépendent de
la position des conducteurs expliquée comme suit :
Pour plus de simplicité, considérons une bobine placée dans un champ magnétique
uniforme à laquelle une charge (LM) est connectée via des balais et des bagues
collectrices, comme illustré à la figure 3.2.
Lorsqu'il est tourné dans le sens inverse des aiguilles d'une montre à une vitesse
angulaire constante de 𝜔 radians par seconde, une force électromotrice est induite sur
les côtés de la bobine.
La vue en coupe de la bobine et ses différentes positions à différents instants sont illustré
à la figure 3.2a.
L'amplitude de la force électromotrice induite dépend de la vitesse à laquelle le flux est coupé
par les conducteurs.
Aux instants (i), (iii) et (v), la force électromotrice induite dans les conducteurs A et B est nulle
car ils se déplacent parallèlement aux lignes de force magnétiques et le taux de coupe du flux
est nul, alors que l'amplitude de la force électromotrice induite dans les conducteurs A et B est
maximale aux instants (ii) et (iv) car les conducteurs se déplacent perpendiculairement aux
lignes de force magnétiques et le taux de coupure du flux est maximal. La direction de la force
électromotrice induite dans les conducteurs est déterminée en appliquant la règle de la main
droite de Fleming.
À l'instant (ii), la direction de la force électromotrice induite dans le conducteur A est vers
l'extérieur, alors qu'à l'instant (iv), la direction de la force électromotrice induite dans le
conducteur A est vers l'intérieur (c'est-à-dire que la direction de la force électromotrice induite
à cet instant est opposée à celle de la direction de la force électromotrice induite à l'instant (ii).
La forme d'onde de la force électromotrice induite dans la bobine est également illustrée sur la
figure 3.2.
(a)
(b)
(a)
(b)
Ce décalage angulaire entre les tensions adjacentes est appelé différence de phase et dépend du
nombre de phases. Cependant, la relation susmentionnée n'est pas valable pour un système
biphasé, où les tensions sont déplacées de 90° électriques.
Ainsi, un système CA ayant un groupe de (deux ou plus de deux) tensions égales de même
fréquence agencées pour avoir une différence de phase égale entre elles est appelé un système
polyphasé. Le système polyphasé peut être un système à deux phases, un système à trois phases
ou un système à six phases.
Figure 3.4 : (a) Bobines tournant dans un champ magnétique stationnaire (b) Champ
magnétique tournant dans des bobines stationnaires (c) Diagramme d'onde de la force
électromotrice induite dans trois bobines (d) Diagramme de Fresnel de la force électromotrice
induite dans trois bobines
Cours : Electrotechnique fondamentale 1 - 50 - Dr. Ali Abderrazak TADJEDDINE
Chapitre 3 : Circuits et puissances électriques
Considérons trois bobines identiques 𝑎(𝑎1 𝑎2 ), 𝑏(𝑏1 𝑏2 ) 𝑒𝑡 𝑐(𝑐1 𝑐2) montées, comme illustré sur
les figures 3.3a,b. Ici, a1, b1 et c1 sont les bornes de départ, tandis que a2, b2 et c2 sont les
bornes d'arrivée des trois bobines. On peut noter qu'un déphasage électrique de 120° est
maintenu entre les bornes de débuts correspondantes a1, b1 et c1.
Laissez tourner les trois bobines montées sur le même axe (ou faites tourner le système de
champ magnétique en maintenant les bobines immobiles) dans le sens inverse des aiguilles
d'une montre à 𝜔 𝑟𝑎𝑑𝑖𝑎𝑛𝑠/𝑠, comme indiqué sur les Figures 3.3a,b, respectivement.
Trois tensions sont induites dans les trois bobines, respectivement. Leurs grandeurs et
directions, à cet instant, sont les suivantes :
1. La force électromotrice induite dans la bobine 𝒂 est nulle (considérez la borne de
démarrage 𝑎) et augmente dans la sens positif, comme le montrer la tension 𝑒𝑎1 𝑎2 de la
figure 3.4.c.
2. La bobine 𝒃 est à 120° derrière (électriquement) la bobine 𝑎, La force électromotrice
induite dans cette bobine est négative et devient maximum négatif (considérez la borne
de démarrage 𝑏) comme indiqué par la tension 𝑒𝑏1 𝑏2 sur la figure 3.4.c.
3. La bobine 𝒄 est à 120° derrière (électriquement) la bobine 𝑏 ou à 240° derrière 𝒂, la
force électromotrice induite dans cette bobine est positive et diminue (considérez la
borne de démarrage 𝑐) comme le montrer la tension 𝑒𝑐1 𝑐2 sur la figure 3.4.c.
3.3.3. Diagramme de phase
Les fém. (tensions) induites dans trois bobines ont la même amplitude et la même fréquence,
mais sont décalées de 120° l'une de l'autre, comme le montre le diagramme de phase de la
Figure 3.4d. Les trois phases peuvent être représentées par des chiffres (1, 2 et 3) ou par des
lettres (a, b et c). Ceux-ci peuvent être représentés par les équations :
𝑒𝑎1 𝑎2 = 𝐸𝑚 sin 𝜔𝑡 𝑽𝒂 = 𝑽𝒎 𝐬𝐢𝐧 𝝎𝒕
2𝜋 𝟐𝝅
𝑒𝑏1 𝑏2 = 𝐸𝑚 sin(𝜔𝑡 − ) ≫ {𝑽𝒃 = 𝑽𝒎 𝐬𝐢𝐧(𝝎𝒕 − 𝟑
)
3
4𝜋 𝟒𝝅
{ 𝑒𝑐1 𝑐2 = 𝐸𝑚 sin(𝜔𝑡 − ) 𝑽𝒄 = 𝑽𝒎 𝐬𝐢𝐧(𝝎𝒕 − )
3 𝟑
!
Les formes d'onde de ces trois tensions sont illustrées à la figure 3.5.
Tension de phase : La tension induite dans chaque enroulement est appelée tension de phase.
Courant de phase : Le courant circulant dans chaque enroulement est appelé courant de
phase.
Tension de ligne : La tension disponible entre n'importe quelle paire de bornes ou de lignes
est appelée tension de ligne.
Courant de ligne : Le courant circulant dans chaque ligne est appelé courant de ligne.
Système symétrique ou équilibré : Un système triphasé est dit équilibré si :
1. Les tensions dans les trois phases sont égales en amplitude et diffèrent en phase les
unes des autres de 120°, et
2. Les courants dans les trois phases sont égaux en amplitude et diffèrent en phase les
uns des autres de 120°.
Charge équilibrée : La charge est dite équilibrée si les charges sont connectées sur les trois
phases sont identiques, c'est-à-dire que toutes les charges ont la même amplitude et le même
facteur de puissance.
3.3.5. Couplage de 3 phases
Dans un générateur de courant alternatif triphasé, il y a trois enroulements, chaque enroulement
a deux bornes (début et fin). Si une charge distincte est connectée sur chaque enroulement de
phase, comme illustré à la Figure 3.6, chaque phase alimente une charge indépendante via une
paire de conducteurs (fils). Ainsi, six fils seront nécessaires dans ce cas pour connecter la charge
au générateur. Cela rendra l'ensemble du système compliqué et coûteux.
Afin de réduire le nombre de conducteurs, les enroulements triphasés du générateur de courant
alternatif sont convenablement interconnectés. Voici les deux méthodes universellement
adoptées pour interconnecter les trois phases :
1. Couplage en é𝑡𝑜𝑖𝑙𝑒 (𝑌)
2. Couplage en 𝑑𝑒𝑙𝑡𝑎 (∆)
(a) (b)
Couplage en étoile triphasée Système triphasé avec neutre
Figure 3.7 : Couplage triphasée étoile
Ce système est appelé système triphasé avec neutre. Si trois charges identiques sont connectées
à chaque phase, la somme des trois courants 𝐼𝐴 , 𝐼𝐵 𝑒𝑡 𝐼𝐶 circulent dans le fil de neutre. Les
impédances étant identiques, les trois courants sont égaux en amplitude mais diffèrent en phase
les uns des autres de 120° telle que :
𝑰𝑨 = 𝑰𝒎 𝐬𝐢𝐧 𝝎𝒕 = 𝑰𝒎 𝐬𝐢𝐧 𝝎𝒕
𝟐𝝅
𝑰𝑩 = 𝑰𝒎 𝐬𝐢𝐧(𝝎𝒕 − ) = 𝑰𝒎 𝐬𝐢𝐧(𝝎𝒕 − 𝟏𝟐𝟎)
𝟑
𝟒𝝅
{ 𝑰 𝑪 = 𝑰 𝒎 𝐬𝐢𝐧(𝝎𝒕 − ) = 𝑰𝒎 𝐬𝐢𝐧(𝝎𝒕 − 𝟐𝟒𝟎)
𝟑
3.3.5.2. Relations tension, courant et puissance dans une charge équilibrée en étoile
3.3.5.2.1. Relation entre la tension de ligne et la tension de phase
Le système étant équilibré, les tensions triphasées 𝑉𝐴𝐵 , 𝑉𝐵𝐶 𝑒𝑡 𝑉𝐴𝐶 sont égales en amplitude et
diffèrent en phase les unes des autres de 120°.
Soit : 𝑉𝐴𝐵 = 𝑉𝐵𝐶 = 𝑉𝐴𝐶 = 𝑉𝑝ℎ
D’où : 𝑉𝑝ℎ indique la valeur efficace de la phase tension.
𝑉𝐴𝐵 = 𝑉𝑝ℎ ∠0°
{𝑉𝐵𝐶 = 𝑉𝑝ℎ ∠120°
𝑉𝐴𝐶 = 𝑉𝑝ℎ ∠240°
Soit : 𝑉𝐴𝐵 = 𝑉𝐵𝐶 = 𝑉𝐴𝐶 = 𝑉𝐿
D’où : 𝑉𝐿 indique la valeur efficace de la ligne tension.
On appelle les tensions entre phase-phase par les tensions composées, et les tensions entre une
phase-neutre par les tensions simples.
3.3.5.2.4. Puissance
La puissance totale d'un système triphasé est la somme des puissances des trois phases. Pour
une charge équilibrée, la puissance consommée dans chaque phase de charge est la même (voir
figure 3.11).
Puissance active totale : 𝑃 = 3 × 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 = 3 𝑉𝑝ℎ 𝐼𝑝ℎ 𝑐𝑜𝑠 𝜙
Dans un système triphasé connecté en étoile :
𝑉
𝑉𝑝ℎ = 𝐿
√3
𝐼𝑝ℎ = 𝐼𝐿
𝑉
𝑃 = 3 × 3𝐿 × 𝐼𝐿 × 𝑐𝑜𝑠 𝜙 = 3 𝑉𝐿 𝐼𝐿 𝑐𝑜𝑠 𝜙
D’Où 𝜙 est la différence de phase entre la tension de phase et le courant de phase correspondant.
De même, la puissance réactive totale :
𝑄 = 3 𝑉𝑝ℎ 𝐼𝑝ℎ sin 𝜙 = 3 𝑉𝐿 𝐼𝐿 sin 𝜙
Puissance apparente totale :
𝑆 = 3 𝑉𝑝ℎ 𝐼𝑝ℎ = 3 𝑉𝐿 𝐼𝐿
Ainsi, dans un système triphasé connecté en triangle, 𝐼𝐿 = 3 𝐼𝑝ℎ et les courants de ligne sont à
30° derrière les courants de phase respectifs.
3.3.5.3.4. Puissance
La puissance en triphasée est définit par :
𝑃 = 3𝑉𝑝ℎ 𝐼𝑝ℎ cos 𝜙
Dans un système triphasé connecté en triangle :
𝑉𝑝ℎ = 𝑉𝐿
𝐼𝐿
𝐼𝑝ℎ =
√3
𝐼𝐿
𝑃 = 3 × 𝑉𝐿 × × cos 𝜙 = √3 𝑉𝐿 𝐼𝐿 cos 𝜙
√3
Puissance réactive totale : 𝑄 = 3 𝑉𝑝ℎ 𝐼𝑝ℎ sin 𝜙 = √3𝑉𝐿 𝐼𝐿 sin 𝜙
Puissance apparente totale : 𝑆 = 3 𝑉𝑝ℎ 𝐼𝑝ℎ = √3 𝑉𝐿 𝐼𝐿 .
Pour un système équivalent connecté en triangle, les tensions et courants de ligne doivent avoir
les mêmes valeurs que dans le système connecté en étoile, c'est-à-dire,
𝑇𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒 = 𝑉𝐿
𝐶𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒 = 𝐼𝐿
𝐼𝑚𝑝é𝑑𝑎𝑛𝑐𝑒
= 𝑍Δ
𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒
𝑉𝑝ℎ = 𝑉𝐿
𝐼𝐿
𝐼𝑝ℎ =
√3
Cours : Electrotechnique fondamentale 1 - 57 - Dr. Ali Abderrazak TADJEDDINE
Chapitre 3 : Circuits et puissances électriques
𝑉𝑝ℎ 𝑉𝐿 𝑉𝐿
𝑍Δ = = = √3 = 3 𝑍𝑦
𝐼𝑝ℎ 𝐼𝐿 /√3 𝐼𝐿
1
𝑍𝑦 = 𝑍Δ
3
Ainsi, lorsque trois impédances de phase égales sont connectées en triangle, l'impédance étoile
équivalente est le tiers de l'impédance delta.
3.3.5.5. Relation entre la puissance dans le delta et systèmes en étoiles
Soit une charge équilibrée connectée en étoile ayant une impédance par phase comme Z_ph.
Pour une charge connectée en étoile,
𝑉𝐿
𝑉𝑝ℎ =
√3
𝑉𝑝ℎ 𝑉𝐿
𝐼𝑝ℎ = =
𝑍𝑝ℎ √3𝑍𝑝ℎ
𝑉𝐿
𝐼𝐿 = 𝐼𝑝ℎ =
√3𝑍𝑝ℎ
𝑉𝐿 𝑉𝐿2
𝑃𝑌 = √3𝑉𝐿 𝐼𝐿 cos 𝜙 = √3 × 𝑉𝐿 × ( ) × cos 𝜙 = √3 × ( ) × cos 𝜙
√3𝑍𝑝ℎ 𝑍𝑝ℎ
Ainsi, la puissance consommée par une charge connectée en étoile équilibrée est le tiers de celle
d'une charge connectée en triangle.
3.3.5.6. Comparaison entre couplage 𝒀 𝒆𝒕 𝚫
Le tableau 3.1 présente une comparaison entre couplage étoile 𝑌 et triangle Δ
Puissance totale : 𝑃 = 𝑊1 + 𝑊2
Par conséquent, un wattmètre est utilisé pour mesurer la puissance dans une phase. La lecture du
wattmètre est ensuite multipliée par trois pour obtenir une puissance triphasée. La charge peut être
connectée en étoile ou en triangle, comme illustré à la figure 3.15.
La figure 3.17 montre le diagramme de Fresnel d'une charge inductive équilibrée connectée en
étoile. D'après le diagramme de Fresnel, il est clair que la phase l’angle entre
𝑉𝐵𝐶 𝑒𝑡 𝐼𝐴 𝑒𝑠𝑡 (90° – 𝜙).
𝑊1 = 𝑉𝐵𝐶 𝐼𝐴 cos(90° – 𝜙)
Mais,
𝐼𝐴 = 𝐼𝐿
𝑉𝐵𝐶 = 𝑉𝐿
𝑊1 = 𝑉𝐿 𝐼𝐿 cos(90° – 𝜙) = 𝑉𝐿 𝐼𝐿 sin 𝜙
D'après le diagramme de phase, il est clair que l'angle de phase entre 𝐼𝐴 𝑒𝑡 𝑉𝐴𝐶 𝑒𝑠𝑡 (30° − 𝜙).
𝑊1 = 𝐼𝐴 𝑉𝐴𝐵 cos(30° – 𝜙) = 𝐼𝐿 𝑉𝐿 cos(30° – 𝜙)
D'après le diagramme de phase, il est clair que l'angle de phase entre 𝐼𝐵 𝑒𝑡 𝑉𝐵𝐶 𝑒𝑠𝑡 (30° + 𝜙)
𝑊2 = 𝐼𝐵 𝑉𝐵𝐶 cos(30° + 𝜙) = 𝐼𝐿 𝑉𝐿 cos(30° + 𝜙)
𝑊1 + 𝑊2 = 𝑉𝐿 𝐼𝐿 [cos(30° – 𝜙) + cos(30° + 𝜙)]
= 𝑉𝐿 𝐼𝐿 (2 cos 30 ° cos 𝜙)
= √3𝑉𝐿 𝐼𝐿 cos 𝜙
Ainsi, la puissance réactive totale d'un système triphasé est obtenue en multipliant la différence
des lectures de deux wattmètres par √3.
𝑊1 + 𝑊2 = √3 𝑉𝐿 𝐼𝐿 (cos(𝜙))
𝑊1 − 𝑊2 = 𝑉𝐿 𝐼𝐿 (cos(30° − 𝜙) − cos(30° + 𝜙)) = 𝑉𝐿 𝐼𝐿 sin 𝜙
Donc :
𝑊1 − 𝑊2 𝑉𝐿 𝐼𝐿 sin 𝜙
=
𝑊1 + 𝑊2 √3 𝑉𝐿 𝐼𝐿 cos 𝜙
𝑊1 − 𝑊2
tan 𝜙 = −√3
𝑊1 + 𝑊2
𝑊1 − 𝑊2
𝜙 = tan−1(−√3 )
𝑊1 + 𝑊2
Par conséquence ;
𝑊1 − 𝑊2
𝐹𝑃 = cos 𝜙 = cos(tan−1(−√3 ))
𝑊1 + 𝑊2
On a :
𝑊1 = 𝑉𝐿 𝐼𝐿 cos(30° + 𝜙)
𝑊2 = 𝑉𝐿 𝐼𝐿 cos(30° − 𝜙)
Alors :
𝑊1 < 𝑊2
𝑊1 + 𝑊2 = √3 𝑉𝐿 𝐼𝐿 (cos(𝜙))
𝑊1 − 𝑊2 = − 𝑉𝐿 𝐼𝐿 (sin(𝜙))
Donc :
𝑊1 − 𝑊2
tan 𝜙 = −√3
𝑊1 + 𝑊2
𝑊1 − 𝑊2
𝜙 = tan−1(−√3 )
𝑊1 + 𝑊2
Par conséquence ;
𝑊1 − 𝑊2
𝐹𝑃 = cos 𝜙 = cos(tan−1(−√3 ))
𝑊1 + 𝑊2
Une lecture négative indique que le pointeur dévie dans le sens négatif, c'est-à-dire vers la gauche
de zéro. Les lectures peuvent être converties en positif en interchangeant les bornes de la bobine
de courant ou de la bobine de tension.
3.5. Conclusion
Les systèmes à courant alternatif triphasé se composent de trois phases sous tension déphasé avec
un angle de 120° entre eux. La charge triphasée est composée de trois impédances entre phases ou
entre phase-neutre avec un couplage étoile ou triangle. Un système triphasé fournit une plus grande
densité de puissance qu'un circuit monophasé au même ampérage, ce qui réduit la taille et les coûts
du câblage. De plus, l'alimentation triphasée facilite l'équilibrage des charges, minimise les
courants harmoniques et le besoin de gros fils neutres.
Dans les chapitres qui suivent, on va utiliser ces notions de base sur l’électricité afin de trouver
des solutions aux problèmes des machines et les systèmes complexes d’électrotechnique.
Références
Chapitre 3 : Circuits et puissances électriques
4.1. Introduction
4.2. Champ magnétique et sa signification
4.3. Notions magnétiques fondamentales
4.4. Analyse du circuit magnétique
4.5. Comparaison entre circuits magnétiques et électriques
4.6. Calculs d'Ampère tours
4.7. Circuits magnétiques en série
4.8. Circuits magnétiques en parallèle
4.9. Flux de fuite
4.10. Courbe de magnétisation ou courbe B–H
4.12. Perte d'hystérèse
4.13. Importance de la boucle d'hystérèse
4.14. Induction électromagnétique
4.15. Lois de FARADAY sur l'induction électromagnétique
4.16. Direction de la fém. induite
4.17. FEM induit
4.18. FEM dynamiquement induites
4.19. EMF statiquement induits
4.20. Auto-inductance
4.21. Inductance mutuelle
4.22. Coefficient de couplage
4.22.1. Expression mathématique
4.23. Inductances et mutuelle en série et en parallèle
4.24. Perte par courant de FOUCAULT
4.25. Conclusion
Chapitre 4 : Circuits magnétiques
4.1. Introduction
Ce chapitre présente les notions de base sur les circuits magnétiques et leur solution. Le
fonctionnement de toutes les machines électriques telles que les machines à courant continu,
les transformateurs, les machines synchrones et les moteurs à induction repose sur leurs circuits
magnétiques. Par conséquent, pour obtenir les caractéristiques requises de ces dispositifs, leurs
circuits magnétiques doivent être conçus avec soin.
Dans ce chapitre, nous concentrerons notre attention sur les principes de base des circuits
magnétiques.
5. Intensité du champ magnétique 𝑯 : La force agissant sur un pôle nord unitaire (1 𝑊𝑏)
lorsqu'il est placé en un point du champ magnétique est appelée l'intensité magnétique
du champ en ce point. Il est noté 𝐻. Dans les circuits magnétiques, il est défini en fmm.
par unité de longueur du chemin magnétique. Il est noté 𝐻, et mathématiquement, il
peut être donné comme :
𝑓𝑚𝑚 𝑵𝑰
𝑯= = 𝑨𝑻/𝒎
𝐿𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐ℎ𝑒𝑚𝑖𝑛 𝑚𝑎𝑔𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝒍
6. Force magnétomotrice (fmm) : La pression magnétique qui établit ou tend à établir un
flux magnétique dans un circuit magnétique est appelée force magnétomotrice.
Conformément à la loi sur le travail, il peut être défini comme le travail effectué pour
déplacer un pôle magnétique unitaire (1 𝑊𝑏) une fois autour du circuit magnétique est
appelé fmm. En général :
𝑓𝑚𝑚 = 𝑁𝐼 𝑎𝑚𝑝è𝑟𝑒𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑟𝑠 (𝑜𝑢 𝐴𝑇)
Il est analogue à fém. dans un circuit électrique.
8. Perméance : C'est une mesure de la facilité avec laquelle le flux peut être mis en place
dans le matériau. C'est juste l'inverse de la réluctance du matériau et se mesure en
Wb/AT ou Henry.
1 𝒂 𝝁𝟎 𝝁𝒓 𝑊𝑏
𝑃𝑒𝑟𝑚é𝑎𝑛𝑐𝑒 = = 𝑜𝑢 𝐻
Réluctance 𝒍 𝐴𝑇
Elle est analogue à la conductance dans un circuit électrique.
On peut noter que l'expression susmentionnée a une forte ressemblance avec la loi d'Ohm pour
𝑒𝑚𝑓
le courant électrique (𝐼 = ). Le fmm est analogue à la force électromotrice dans un
𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒
circuit électrique, la réticence est analogue à la résistance et le flux est analogue au courant. En
raison de cette similitude, l'expression susmentionnée est parfois appelée loi d'Ohm des circuits
magnétiques.
les similarités
1. Le chemin fermé du flux magnétique est 1. Le chemin fermé du courant électrique est
appelé circuit magnétique. appelé circuit électrique.
𝑓𝑚𝑚
2. 𝐹𝑙𝑢𝑥 = Réluctance 2. 𝐶𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 = 𝑓é𝑚./𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒
3. Flux, 𝜙 en Wb 3. Courant, I en ampère
4. 𝑓𝑚𝑚 à Ampère Tours 4. fém. en V ;
𝑙
5. Réluctance : 𝑅 = 𝑎µ0µ𝑟 AT/Wb 5. Résistance, R= 𝜌 𝑙/𝑎 𝑜𝑢 𝑅 = 1/𝜎 𝑙/𝑎 W
6. 𝑃𝑒𝑟𝑚é𝑎𝑛𝑐𝑒 = 1/ 𝑅é𝑙𝑢𝑐𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 6. 𝐶𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 = 1/𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒
7. Perméabilité, µ 7. Conductivité, 𝜎 = 1/𝜌
8. Réluctivité 8. Résistivité
9. Densité de flux, 𝐵 = 𝜙/𝑎 Wb/m² 9. Densité de courant, 𝐽 = 𝐼/𝑎 𝐴/𝑚²
10. Intensité magnétique, 𝐻 = 𝑁𝐼/𝑙 10. Intensité électrique, 𝐸 = 𝑉/𝑑
Les Différences
1. En fait, le flux magnétique ne circule pas mais
s'établit dans le circuit magnétique 1. Le courant électrique (électrons) circule en fait
(essentiellement, les pôles moléculaires sont dans un circuit électrique.
alignés).
2. Pour le flux magnétique, il n'y a pas d'isolant
2. Pour le courant électrique, il existe un grand
parfait. Il peut être installé même dans les
nombre d'isolants parfaits tels que le verre, l'air
matériaux non magnétiques tels que l'air, le
et le caoutchouc qui ne lui permettent pas de les
caoutchouc et le verre avec un fmm
traverser dans des conditions normales.
raisonnable.
3. La réluctance (R) d'un circuit magnétique 3. La résistance (R) d'un circuit électrique est
n'est pas constante, elle varie plutôt avec la presque constante car sa valeur dépend de la
valeur de B. C'est parce que la valeur de µr valeur de ρ, qui est presque constante.
change considérablement avec le changement Cependant, la valeur de ρ et R peut varier
de B. légèrement si la température change.
4. Une fois que le flux magnétique est établi
dans un circuit magnétique, aucune énergie 4. L'énergie est développée en continu, tant que le
n'est développée. Cependant, une petite courant circule dans un circuit électrique. Cette
quantité d'énergie est nécessaire au départ énergie est dissipée sous forme de chaleur.
pour créer un flux dans le circuit.
La figure 4.4 montre un circuit magnétique parallèle. Une bobine conductrice de courant est
enroulée sur la branche centrale AB. Cette bobine établit un flux magnétique 𝝓𝟏 dans le
membre central qui est ensuite divisé en deux chemins, c'est-à-dire le chemin ADCB qui porte
le flux 𝝓𝟐 et le chemin AFEB qui porte le flux 𝝓𝟑 .
Il est clair que : 𝝓𝟏 = 𝝓𝟐 + 𝝓𝟑
Les deux voies magnétiques ADCB et AFEB sont en parallèle. L'Ampère Tours requis pour ce
circuit parallèle est égal à l'Ampère Tours requis pour l'un quelconque des chemins.
Par conséquent,
𝒇𝒎𝒎 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒓𝒆𝒒𝒖𝒊𝒔 = 𝒇𝒎𝒎 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒄𝒉𝒆𝒎𝒊𝒏 𝑩𝑨 + 𝒎𝒎𝒇 𝒍𝒆 𝒄𝒉𝒆𝒎𝒊𝒏 𝑨𝑫𝑪𝑩 𝒐𝒖 𝑨𝑭𝑬𝑩
𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑓𝑚𝑚 (𝑜𝑢 𝐴𝑇) = 𝜙1 𝑆1 + 𝜙2 𝑆2 = 𝜙1 𝑆1 + 𝜙3 𝑆3
4.9. Flux de fuite
Le flux magnétique qui ne suit pas le chemin prévu dans un circuit magnétique est appelé flux
de fuite. Lorsqu'un certain courant traverse un solénoïde, comme le montre la figure 4.5, le flux
magnétique est produit par celui-ci. La majeure partie de ce flux est établie dans le noyau
magnétique et passe à travers l'entrefer (un chemin prévu). Ce flux est appelé flux utile 𝜙𝑢 .
Cependant, une partie du flux est simplement installée autour de la bobine et n'est utilisée pour
aucun travail. Ce flux est appelé flux de fuite 𝑓𝑙 .
Le flux total produit par le solénoïde : 𝝓𝑻𝒐𝒕 = 𝝓𝒖 + 𝝓𝒍
Les courbes B(H) de certains des matériaux magnétiques courants sont illustrées à la figure 4.8.
Figure 4.8 : Courbe d'aimantation pour tôle d'acier, acier moulé et fonte
La courbe B(H) pour un matériau non magnétique est illustrée à la figure 4.9. C'est une courbe
droite puisque 𝐵 = µ0 𝐻 car la valeur de µ0 est constante.
(a) (b)
Circuit électrique pour tracer la boucle d'hystérésis Boucle d'hystérésis
Figure 4.10 : Hystérésis magnétique
Ceci est réalisé en changeant la position de l'interrupteur bipolaire à double sens (c'est-à-dire la
position 2). Lorsque H est augmenté dans le sens inverse, la densité de flux commence à
diminuer et devient nulle et la courbe suit le chemin 𝒃𝒄. Ainsi, le magnétisme résiduel du
matériau magnétique est supprimé en appliquant une force de magnétisation 𝒐𝒄 dans la
direction opposée.
La courbe suit le chemin de 𝒆𝒇𝒂 et la boucle est bouclée. Encore une fois, la force de
magnétisation est utilisée pour éliminer le magnétisme résiduel 𝒐𝒆.
Par conséquent, 𝒄𝒇 est la force coercitive totale requise dans un cycle de magnétisation pour
éliminer le magnétisme résiduel. Puisque la signification de l'hystérésis est en retard, et dans ce
cas, la densité de flux 𝑩 est toujours en retard sur la force magnétisante 𝑯.
Par conséquent, la boucle (𝒂𝒃𝒄𝒅𝒆𝒇𝒂) ainsi obtenue est appelée boucle d'hystérésis.
Pour surmonter ce frottement interne des aimants moléculaires (ou pour supprimer le
magnétisme résiduel), une partie de la force magnétisante est utilisée. Le travail effectué par la
force magnétisante contre ce frottement interne des aimants moléculaires produit de la chaleur.
Cette énergie, qui est gaspillée sous forme de chaleur en raison de l'hystérésis, est appelée perte
par hystérésis.
La perte par hystérésis se produit dans toutes les parties magnétiques des machines électriques
où il y a inversion de magnétisation. Cette perte entraîne un gaspillage d'énergie sous forme de
chaleur. Par conséquent, cela augmente la température de la machine, ce qui n'est pas
souhaitable. Par conséquent, un matériau magnétique approprié est sélectionné pour la
construction de telles pièces, par exemple, l'acier au silicium est le plus approprié dans lequel
la perte d'hystérésis est minimale.
1. Acier dur : La boucle d'hystérésis pour l'acier dur est illustrée à la Figure 4.11a. Cette
boucle a une plus grande surface qui indique que ce matériau aura plus de perte
d'hystérésis. Par conséquent, il n'est jamais utilisé pour la construction de pièces de
machines. Cependant, sa boucle montre que le matériau a une rémanence et une
coercivité élevées. Par conséquent, il convient mieux à la fabrication d'aimants
permanents.
2. Acier au silicium : La boucle d'hystérésis pour l'acier au silicium est illustrée à la figure
4.11b. Cette boucle a la plus petite zone qui indique que ce matériau aura une faible
perte d'hystérésis. Par conséquent, il convient le mieux à la construction des parties de
machines électriques dans lesquelles l'inversion de la magnétisation est très rapide, par
exemple, l'armature des machines à courant continu, le noyau du transformateur, le
démarreur des moteurs à induction, etc.
3. Fer forgé : La figure 4.11c montre la boucle d'hystérésis pour le fer forgé. Cette boucle
montre que ce matériau a un magnétisme résiduel et une coercivité assez bons. Par
conséquent, il convient mieux à la fabrication de noyaux d'électroaimants.
(a) (b)
Barreau magnétique rapproché ou éloigné de Bobine rapprochée ou éloignée de l'aimant
la bobine
Figure 4.12 : Induction électromagnétique
D'autre part, si l'aimant droit est maintenu immobile et que la bobine est rapprochée de l’aimant
ou loin de l'aimant, comme le montre la figure 4.12b, encore une fois une déviation se produit
dans l'aiguille du galvanomètre. La déviation de l'aiguille est opposée dans les deux cas.
Cependant, si l'aimant et la bobine sont maintenus immobiles, quelle que soit la quantité de flux
liée à la bobine, il n'y a pas de déviation dans l'aiguille du galvanomètre.
La figure 4.13 montre un conducteur placé dans le champ magnétique d'un aimant permanent
auquel est relié un galvanomètre. Chaque fois que le conducteur est déplacé vers le haut ou vers
le bas, c'est-à-dire à travers le champ, il y a une déviation dans l'aiguille du galvanomètre qui
indique qu'une force électromotrice est induite dans le conducteur.
Si le conducteur est déplacé le long (parallèlement) du champ, il n'y a pas de déviation dans
l'aiguille qui indique qu'aucune fém. n'est induite dans le conducteur.
(a) (b)
Barre magnétique rapprochée de la bobine Barre magnétique éloignée de la bobine
Figure 4.14 : Induction électromagnétique
D’où :
𝑁 : le nombre de spires de la bobine ;
(𝜙2 – 𝜙1 ) : le changement de flux en 𝑊𝑏 ;
𝑡 : le temps en secondes pour le changement ;
Habituellement, un signe moins est donné à l'expression du côté droit qui indique que la force
électromotrice est induite dans une direction qui s'oppose à la cause (c'est-à-dire le changement
de flux) qui la produit (selon la loi de Lenz) :
𝑑𝜙
𝑒 = −𝑁 𝑉
𝑑𝑡
2. Loi de Lenz :
Cette loi est mieux appliquée pour déterminer la direction de la force électromotrice
induite dans une bobine ou un circuit lorsque le flux qui la lie change, elle est énoncée
comme suit « En effet, la force électromotrice induite électromagnétiquement et donc
le courant circule dans une bobine ou un circuit dans une direction telle que le champ
magnétique qu'elle crée s'oppose toujours à la cause même qui la produit.
Lorsque le pôle N d'un barreau aimanté est rapproché de la bobine, voir la figure 4.14a , la
force électromotrice est induite dans la bobine et, par conséquent, le courant la traverse dans
une direction telle que le côté "B" de la bobine atteint la polarité nord qui s'oppose au
mouvement de la barre magnétique. Alors que le pôle N de l'aimant de la barre est retiré de la
bobine, comme illustré à la figure 4.14b, la direction de la force électromotrice induite dans la
bobine est inversée et le côté "B" de la bobine atteint la polarité sud qui s'oppose à nouveau au
mouvement de la barre magnétique.
2. En changeant le flux de liaison avec la bobine (ou le conducteur) sans déplacer la bobine
ou le système de champ. Cependant, le changement de flux produit par le système de
champ reliant à la bobine est obtenu en modifiant le courant dans le système de champ
(solénoïde), comme dans les transformateurs. La fém. induite de cette manière est
appelée fém. induite statiquement.
Maintenant, si le conducteur est déplacé d'un angle 𝜃 avec la direction du champ magnétique à
une vitesse 𝑣 𝑚/𝑠, comme le montre la Figure 4.15d. Une petite distance parcourue par le
conducteur dans cette direction est 𝑑𝑥 𝑚 en temps 𝑑𝑡 𝑠. Ensuite, la composante de distance
perpendiculaire au champ magnétique, qui produit fém., est 𝑑𝑥 𝑠𝑖𝑛 𝜃.
Étant donné que le taux de variation du flux de liaison avec la bobine dépend du taux de
variation du courant dans la bobine. Par conséquent, l'amplitude de la force électromotrice auto-
induite est directement proportionnelle au taux de variation du courant dans la bobine. Par
conséquent, l'amplitude de la fém. auto-induite est directement proportionnelle au taux de
variation du courant dans la bobine, c'est-à-dire :
𝑑𝐼 𝑑𝐼
𝑒 𝑝𝑟𝑝𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒𝑙𝑙𝑒 à ≫ 𝑐 ′ 𝑒𝑠𝑡 à 𝑑𝑖𝑟𝑒 ∶ 𝑒 = 𝐿
𝑑𝑡 𝑑𝑡
Étant donné que le taux de variation du flux de liaison avec la bobine "B" dépend du taux de
variation du courant dans la bobine "A". Par conséquent, l'amplitude de la fém. mutuellement
induite est directement proportionnelle au taux de variation du courant dans la bobine "A", c'est-
à-dire :
𝑑𝐼1 𝑑𝐼1
𝑒𝑚 𝑝𝑟𝑝𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒𝑙𝑙𝑒 à ≫ 𝑐 ′ 𝑒𝑠𝑡 à 𝑑𝑖𝑟𝑒 ∶ 𝑒𝑚 = 𝑀
𝑑𝑡 𝑑𝑡
4.20. Auto-inductance
La propriété d'une bobine grâce à laquelle elle s'oppose au changement de courant qui la
traverse est appelée auto-inductance ou inductance de la bobine. Cette propriété (c'est-à-dire
l'inductance) est atteinte par une bobine en raison de la force électromotrice auto-induite
produite dans la bobine elle-même par le courant changeant qui la traverse. Si le courant dans
la bobine augmente (par le changement des conditions du circuit), la force électromotrice auto-
induite est produite dans la bobine dans une direction telle qu'elle s'oppose à la montée du
courant, c'est-à-dire la direction de la force électromotrice auto-induite est opposée à celle de la
tension appliquée. D'autre part, si le courant dans la bobine diminue, la force électromotrice
auto-induite est produite dans la bobine dans une direction telle qu'elle s'oppose à la chute du
courant. En d'autres termes, la direction de la force électromotrice auto-induite est dans la même
direction que celle de la tension appliquée.
En fait, l'auto-inductance n'empêche pas le changement de courant, mais elle retarde le
changement de courant traversant une bobine. On peut noter que cette propriété de la bobine ne
s'oppose qu'au changement de courant (c'est-à-dire AC). Cependant, il n'affecte pas le courant
constant (c'est-à-dire DC) lorsqu'il le traverse. En d'autres termes, l'auto-inductance de la bobine
(en raison de ses propriétés géométriques et magnétiques) montrera sa présence au courant
alternatif, mais elle ne montrera pas sa présence au courant continu.
4.20.1. Expressions de l'auto-inductance
On a :
𝑒 𝑑𝐼
𝐿 = 𝑑𝐼/𝑑𝑡 (puisque 𝑒 = 𝐿 𝑑𝑡)
𝑁𝜙 dϕ 𝑑𝐼 𝑁2 NI 𝑑𝐼
𝐿= (puisque e = N dt = 𝐿 𝑑𝑡) = 𝑙 𝐼 𝑎 µ (puisque ϕ = =𝐿 )
𝐼 0 µ𝑟 dt 𝑙 𝐼 𝑎 µ0 µ𝑟
Ainsi, la fraction du flux magnétique produit par le courant dans une bobine qui se lie à l'autre
est appelée coefficient de couplage (𝑘) entre les deux bobines. Si le flux produit par une bobine
se lie complètement à l'autre, alors la valeur de 𝑘 = 1 et les bobines sont dites magnétiquement
étroitement couplées. Cependant, si le flux produit par une bobine ne se lie pas du tout avec
l'autre, alors la valeur de 𝑘 = 0 et les bobines sont dites isolées magnétiquement.
(a) (b)
Inductances en série, les champs s'additionnent Inductances en série, les champs sont soustractifs
Figure 4.19 : Inductances et mutuelle en série
Lorsque leurs champs (ou fmm) sont soustractifs, c'est-à-dire que leurs flux sont établis en sens
opposé, comme le montre la figure 4.19b. Dans ce cas, l'inductance de chaque bobine est
diminuée de M, soit :
Inductance totale, 𝐿𝑇 = (𝐿1 – 𝑀) + (𝐿2 – 𝑀) = 𝐿1 + 𝐿2 – 2𝑀
Remarque : On peut noter que la direction du champ produit par une bobine est indiquée par un
point la plaçant du côté duquel le courant entre (ou le flux entre dans le noyau) (voir figure 4.19).
Lorsque les champs (ou fmm) produits par eux sont dans la direction opposée, comme le montre
(𝐿1 𝐿2 – 𝑀2 )
la Figure 4.20b : Inductance totale, 𝐿𝑇 =
𝐿1 + 𝐿2 +2𝑀
(a) (b)
Inductance connectée en parallèle avec champs Inductance connectée en parallèle avec des champs
additionnels soustractifs
Figure 4.20 : Inductances et mutuelle en parallèle
par hystérésis et courants de Foucault dans un matériau magnétique sont appelées pertes fer ou
pertes noyau ou pertes magnétiques.
Un noyau magnétique soumis à un flux changeant est représenté sur la figure 4.21. Pour plus
de simplicité, une vue en coupe du noyau est présentée. Lors de la modification des liaisons de
flux avec le noyau lui-même, une force électromotrice est induite dans le noyau qui établit des
courants i de circulation (de Foucault) dans le noyau, comme le montre la figure 4.21a.
Ces courants produisent une perte de courants de Foucault (𝑖 2 𝑅), où i est la valeur des courants
de Foucault et R est la résistance du chemin des courants de Foucault. Comme le noyau est un
bloc de fer continu de grande section, l'amplitude de i sera très grande et il en résultera donc
une grande perte de courant de Foucault.
(a) (b)
Noyau solide Noyau laminé
Figure 4.21 : Courants de Foucault
4.25. Conclusion
Sur ce chapitre nous avons présenté les phénomènes liés aux circuits magnétiques. La force
magnétomotrice FMM (produit du flux et de la réluctance) génère le flux dans le noyau
magnétique. Les circuits magnétiques peuvent être résolus pour le flux dans chaque branche en
appliquant l'équivalent magnétique de la loi de tension de Kirchhoff. Selon la loi d'Ampère,
l'excitation est le produit du courant et du nombre de boucles complètes réalisées et elle est
mesurée en ampères-tours.
Dans les chapitres qui suivent, on va utiliser ces notions de base sur le magnétisme afin de
trouver des solutions aux problèmes des machines statiques et tournantes.
Références
Chapitre 4 : Circuits magnétiques
5.1. Introduction
5.2. Machine statique : Transformateur
5.3. Principe de fonctionnement d'un transformateur
5.4. Construction d'un transformateur de petite puissance
5.5. Un transformateur idéal
5.6. Transformateur sur DC
5.7. Modélisation d’un transformateur idéal
5.8. Classification et types des transformateurs
5.9. Transformateur de puissance et ses auxiliaires
5.10. Pertes dans le transformateur monophasé
5.11. Transformateur idéal et réel
5.12. Diagramme de phase d'un transformateur réel
5.13. Circuit équivalent d’un transformateur réel
5.14. Régulation de tension
5.15. Rendement
5.16. Conclusion
Chapitre 5 : Transformateurs
CHAPITRE 5 : Transformateurs
5.1. Introduction
Un transformateur est un dispositif statique qui peut transférer de l'énergie électrique d'un circuit
à un autre sans changement de fréquence. Il peut augmenter ou diminuer la tension mais avec une
diminution ou une augmentation correspondante du courant. Il fonctionne sur le principe de
l'induction mutuelle. Il doit être utilisé avec une tension d'entrée alternative. Une application
majeure des transformateurs est d'augmenter la tension avant de transmettre l'énergie électrique
sur de longues distances à travers des fils et de réduire la tension aux endroits où elle doit être
utilisée. Les transformateurs sont également utilisés dans les circuits électroniques pour abaisser
la tension d'alimentation à un niveau adapté aux circuits basse tension qu'ils contiennent.
En effet, pour des raisons économiques, l'énergie électrique doit être transmise à haute tension,
alors qu'elle doit être utilisée à basse tension du point de vue de la sécurité. Cette augmentation de
la tension pour la transmission et la diminution de la tension pour l'utilisation ne peuvent être
obtenues qu'en utilisant un transformateur.
Le schéma fonctionnel d'un transformateur est illustré à la figure 5.1. Lorsque la tension est élevée
du côté sortie 𝑽𝟐 > 𝑽𝟏 , le transformateur est appelé transformateur élévateur, tandis que le
transformateur dans lequel la tension est abaissée du côté sortie 𝑽𝟐 < 𝑽𝟏 est appelé
transformateur abaisseur.
4. Pour isoler un circuit d'un autre, car le primaire et le secondaire ne sont pas connectés
électriquement.
Les transformateurs sont largement utilisés dans les systèmes d'alimentation AC pour les raisons
suivantes :
1. L'énergie électrique peut être produite au niveau de tension le plus économique (de 11 kV
à 33 kV) ;
2. Augmenter la tension générée en haute tension, très haute tension (THT) (tension
supérieure à 230kV), voire en ultra haute tension (UTHT) (750 kV et plus) pour répondre
aux besoins de transmission d'énergie afin de minimiser les pertes et augmenter la capacité
de transmission des lignes.
(a) (b)
Schéma simple d'un transformateur Flux mutuel reliant les enroulements
primaire et secondaire
Figure 5.2 : Principe de fonctionnement d'un transformateur
Le même flux alternatif est également lié à l'enroulement primaire et produit une force
électromotrice auto induite 𝐸1 . Cette fém. induite 𝐸1 agit également dans le sens opposé à la
tension appliquée 𝑉1 selon la loi de Lenz et est donc appelée « fém. arrière».
Bien qu'il n'y ait pas de connexion électrique entre les enroulements primaire et secondaire,
l'énergie électrique est transférée du circuit primaire au circuit secondaire par flux mutuel. La
force électromotrice induite dans les enroulements primaire et secondaire dépend du taux de
𝑑𝜙 𝑑𝜙
changement des liaisons de flux, c'est-à-dire (𝑁 𝑑𝑡 ). Le taux de variation du flux ( 𝑑𝑡 ) est le
même pour les enroulements primaire et secondaire. Par conséquent, une force électromotrice
induite dans l'enroulement primaire est proportionnelle au nombre de spires de l'enroulement
primaire (𝐸1 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑟𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑁1 ) , et dans l'enroulement secondaire, elle est proportionnelle
au nombre de spires de l'enroulement secondaire (𝐸2 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑟𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑁2).
Dans le cas 𝑁2 > 𝑁1, le transformateur est un transformateur élévateur, et lorsque 𝑁2 < 𝑁1, le
transformateur est abaisseur.
Rapport de rotation : Le rapport des spires primaires aux secondaires est appelé
𝑁
rapport de rotation, c'est-à-dire que le rapport de rotation : 𝑁2.
1
Afin d'éviter une réticence élevée au niveau des joints où les tôles sont aboutées les unes contre
les autres, les couches alternées sont empilées différemment pour éliminer les joints continus,
comme illustré à la figure 5.5a.
La partie horizontale supérieure du noyau est connue sous le nom de culasse et la partie verticale
sous la forme d'une branche, comme illustré à la figure 5.6b. Celui-ci porte les bobinages.
Habituellement, la section transversale de la culasse est maintenue de 15 à 20 % supérieure à
celle des branches car elle réduit la densité de flux et par conséquent réduit les pertes de fer.
Cependant, pour plus de simplicité, les deux enroulements sont représentés sur la figure 5.2a
situés sur des branches séparées du noyau.
Lors de la mise en place de ces enroulements, une couche d'isolation (formateur de bakélite)
est prévue entre le noyau et l'enroulement inférieur et entre les deux enroulements. Pour réduire
l'isolation, l'enroulement basse tension est toujours placé plus près du noyau, comme illustré à
la figure 5.6a. Les enroulements utilisés sont en forme de bobinage (généralement de forme
cylindrique) et les tôles sont insérées ultérieurement.
Dans un transformateur de type coque, le noyau a trois branches. La branche centrale porte la
totalité du flux, tandis que les branches latérales portent la moitié du flux. Par conséquent, la
largeur du membre central est environ le double de celle des membres extérieurs.
Les enroulements primaire et secondaire sont placés sur la branche centrale côte à côte ou
concentriquement figure 5.7. L'enroulement basse tension est placé plus près du noyau et
l'enroulement haute tension est placé à l'extérieur de l'enroulement basse tension pour réduire
le coût de l'isolation placée entre le noyau et l'enroulement basse tension.
Dans ce cas, les enroulements sont de forme enroulée est de forme cylindrique et les tôles de
noyau sont insérées plus tard.
L'ensemble du noyau et l'enroulement, est ensuite généralement placé dans un réservoir rempli
d'huile de transformateur. L'huile de transformateur assure un meilleur refroidissement du
transformateur et agit comme un milieu diélectrique entre l'enroulement et le réservoir
extérieur, ce qui réduit encore la taille du réservoir extérieur du transformateur. La comparaison
entre les transformateurs de type noyau et à coque est donnée dans le tableau 5.1 suivant :
Ainsi, un transformateur idéal est celui qui n'a pas de résistance ohmique et pas de flux de fuite
magnétique, c'est-à-dire que tout le flux produit dans le noyau est relié à la fois au primaire et
au secondaire. Par conséquent, le transformateur n'a pas de pertes de cuivre et de pertes de
noyau. Cela signifie qu'un transformateur idéal se compose de deux bobines purement
inductives enroulées sur un noyau sans perte.
Bien qu'en pratique, il soit impossible de réaliser un tel transformateur, pour des raisons
pratiques, il est préférable de partir d'un transformateur idéal puis de l'étendre à un
transformateur réel.
Dans un transformateur idéal, il n'y a pas de perte de puissance et, par conséquent, la sortie doit
être égale à l'entrée.
𝐸 𝐼
C'est-à-dire ; 𝐸2 𝐼2 cos 𝜙 = 𝐸1 𝐼1 cos 𝜙 ≫ 𝐸2 𝐼2 = 𝐸1 𝐼1 ≫ 𝐸2 = 𝐼1
1 2
Puisque ; 𝐸2 ∝ 𝑁2 𝑒𝑡 𝐸1 ∝ 𝑁1
𝑽𝟐 𝑬 𝑵 𝑰
Donc : = 𝑬 𝟐 = 𝑵𝟐 = 𝑰𝟏 = 𝒌 (𝒍𝒆 𝒓𝒂𝒑𝒑𝒐𝒓𝒕 𝒅𝒆 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏)
𝑽𝟏 𝟏 𝟏 𝟐
Ainsi, les courants primaires et secondaires sont inversement proportionnels à leurs spires
respectives.
Le rapport des spires secondaires aux spires primaires est appelé rapport de transformation du
transformateur et est représenté par K.
Le flux alternatif est lié aux enroulements primaire et secondaire. Lorsqu'il se connecte au
primaire, il produit une force électromotrice auto-induite 𝐸1 dans le sens opposé à celui de la
tension appliquée 𝑉1. Lorsqu'il se connecte à l'enroulement secondaire, il produit une fem 𝐸2
mutuellement induite dans le sens opposé à celui de la tension appliquée. Les fém. 𝐸1 𝑒𝑡 𝐸2 sont
toutes deux représentées dans un diagramme de phase (voir figure 5.10b).
Un transformateur est analogue à un entraînement par engrenage mécanique en raison des faits
indiqués dans le tableau 5.2.
Ce courant est bien supérieur au courant nominal à pleine charge de l'enroulement primaire.
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Chapitre 5 : Transformateurs
Figure 5.11 : Diagramme d'onde de la configuration du flux mutuel dans le noyau magnétique
1
Comme le montre la figure 10.12, le flux passe de +𝜙𝑚 à – 𝜙𝑚 en demi-cycle, soit 2𝑓 seconde,
Taux moyen de changement de flux :
𝜙𝑚 − (−𝜙𝑚 )
= = 4 𝑓 𝜙𝑚 𝑊𝑏/𝑠
1/2𝑓
Maintenant, le taux de variation du flux par tour est la force électromotrice induite moyenne
par tour en volt.
𝐹𝐸𝑀𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑖𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑟 = 4𝑓 𝜙𝑚 𝑣𝑜𝑙𝑡
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒
= 𝐹𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 = 1.11
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒
De l'équation de 𝐸1 , on obtient,
𝐸1
= 4,44 𝑓 𝜙𝑚 𝑣𝑜𝑙𝑡/𝑡𝑜𝑢𝑟
𝑁1
De l'équation de 𝐸2 , on obtient,
𝐸2
= 4,44 𝑓 𝜙𝑚 𝑣𝑜𝑙𝑡/𝑡𝑜𝑢𝑟
𝑁2
Les équations précédentes montrent clairement que la fém. induite par tour des deux côtés, c'est-
à-dire primaire et secondaire est la même.
Les équations 𝐸1 𝑒𝑡 𝐸2 peuvent être écrites sous la forme de densité de flux maximale 𝐵𝑚 en
utilisant la relation,
𝜙𝑚 = 𝐵𝑚 × 𝐴𝑖 (𝐴𝑖 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑓𝑒𝑟 )
𝐸1 = 4,44 𝑁1 𝑓 𝜙𝑚 𝑣𝑜𝑙𝑡
𝐸2 = 4,44 𝑁2 𝑓 𝜙𝑚 𝑣𝑜𝑙𝑡
3. Transformateurs d'instrument : Pour mesurer les hautes tensions et les courants dans
le système d'alimentation (ces transformateurs jouent le rôle d’un voltmètre et
ampèremètre pour la haute tension), un 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒑𝒐𝒕𝒆𝒏𝒕𝒊𝒆𝒍 (𝑻. 𝑷. ) et
𝒖𝒏 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒂𝒏𝒕 (𝑻. 𝑪. ) sont utilisés, respectivement. Les
transformateurs de potentiel sont utilisés pour diminuer la tension et les transformateurs
de courant sont utilisés pour diminuer le courant jusqu'à une valeur mesurable. Ceux-ci
sont également utilisés avec des dispositifs de protection.
5. Transformateur à usage spécial : Les transformateurs peuvent être conçus pour servir
à des fins particulières, et ceux-ci peuvent être utilisés avec des fours, des redresseurs,
des ensembles de soudage, etc.
Figure 5.12 : Vue illustrée d'un transformateur de distribution à refroidissement naturel immergé
dans l'huile de 200𝑘𝑉𝐴, 11𝑘𝑉/400 𝑉
Perte de fer ou de noyau : Cette perte est due à l'inversion du flux dans le noyau. La mise en
place du flux dans le noyau est presque constante. Par conséquent, la perte de fer est
pratiquement constante à toutes les charges, de l'absence de charge à la pleine charge. Les pertes
se produisant à vide sont les pertes de fer car les pertes de cuivre dans l'enroulement primaire
dues au courant à vide sont négligeables.
Les pertes fer peuvent être subdivisées en deux pertes :
1.1. Perte d'hystérésis
1.2. Perte par courants de Foucault
1.1. Perte d'hystérésis : Cette perte se produit en raison du réglage d'un flux alternatif
dans le noyau. Cela dépend des facteurs suivants :
Zone de la boucle d'hystérésis du matériau magnétique qui dépend à nouveau de la
densité de flux ;
Volume du noyau ;
Fréquence de l'inversion du flux magnétique ;
1.2. Perte par courants de Foucault : Cette perte se produit en raison du flux de courants
de Foucault dans le noyau provoqué par la force électromotrice induite dans le noyau.
Cela dépend des facteurs suivants :
Épaisseur du laminage du noyau ;
Fréquence de l'inversion du flux magnétique ;
Valeur maximale de la densité de flux dans le noyau ;
Volume du noyau ;
Qualité du matériau magnétique utilisé ;
Les pertes par courants de Foucault sont réduites en diminuant l'épaisseur de la tôle et
en ajoutant du silicium à l'acier.
2. Perte de cuivre : Cette perte est due aux résistances des enroulements primaires et
secondaires.
𝑃𝐶𝑢 = 𝐼12 𝑅1 + 𝐼22 𝑅2
D’où :
𝑅1 : résistance de l'enroulement primaire ;
𝑅2 : résistance de l'enroulement secondaire ;
Dans un transformateur idéal, on suppose que tout le flux produit par l'enroulement primaire
relie à la fois les enroulements primaire et secondaire. En pratique, il est impossible de réaliser
cette condition. Cependant, tout le flux produit par l'enroulement primaire ne se lie pas avec
l'enroulement secondaire. Une partie du flux primaire 𝜙𝐿1 est uniquement liée à l'enroulement
primaire. Le flux 𝜙𝐿1 est appelé flux de fuite primaire qui est lié à l'enroulement primaire et
non à l'enroulement secondaire. De même, une partie du flux produit par l'enroulement
Cours : Electrotechnique fondamentale 1 - 102 - Dr. Ali Abderrazak TADJEDDINE
Chapitre 5 : Transformateurs
secondaire est liée à l'enroulement secondaire et n'est pas liée à l'enroulement primaire. Ce flux
est appelé flux de fuite secondaire et est représenté par 𝜙𝐿2 . Le flux qui ne traverse pas
complètement le noyau et relie les deux enroulements est appelé flux mutuel et il est représenté
par 𝜙.
Le flux de fuite primaire 𝜙𝐿1 est en phase avec 𝐼1 et produit une force électromotrice auto-
induite 𝐸𝐿1 dans l'enroulement primaire. De même, le flux de fuite secondaire 𝜙𝐿2 est en phase
avec 𝐼2 et produit une force électromotrice auto-induite 𝐸𝐿2 dans l'enroulement secondaire.
Les tensions induites 𝐸𝐿1 et 𝐸𝐿2 dues aux flux de fuite 𝜙𝐿1 et 𝜙𝐿2 sont différentes des tensions
induites 𝐸1 𝑒𝑡 𝐸2 provoquées par le flux principal ou mutuel 𝜙. Les flux de fuite produisent des
champs électromagnétiques auto-induits dans leurs enroulements respectifs. Il équivaut donc à
une bobine inductive en série avec l'enroulement respectif de sorte que la chute de tension dans
chaque bobine série soit égale à celle produite par le flux de fuite figure 5.13.
Le courant à vide 𝐼0 est très faible par rapport au courant à pleine charge 𝐼1 . Par conséquent, la
perte de cuivre est négligeable et la puissance d'entrée à vide est pratiquement égale à la perte
de fer ou à la perte de noyau dans le transformateur.
Diagramme de phase (Fresnel) : Le flux 𝜙 étant commun aux deux enroulements, 𝜙 est choisi
comme phase de référence. D'après l'équation fém. du transformateur, il est clair que 𝐸1 𝑒𝑡 𝐸2
retardent le flux de 90°. Par conséquent, les fém. 𝐸1 𝑒𝑡 𝐸2 sont dessinées de telle sorte qu'elles
soient en retard sur le flux 𝜙 de 90°. La composante magnétisante 𝐼µ est tirée en phase avec le
flux 𝜙. La tension appliquée 𝑉1 est tirée égale et opposée à 𝐸1 en tant que 𝑉1 ~ 𝐸1. Le composant
actif 𝐼𝑤 est tiré en phase avec la tension 𝑉1. La somme des phaseurs de 𝐼µ et 𝐼𝑤 donne le courant
à vide 𝐼0 .
Le diagramme de phase d'un transformateur en condition de charge est dessiné à l'aide des
expressions ci-dessus.
𝐸2
3. Dessinez ̅̅̅
𝐸1 du même côté tel que 𝐸1 = 𝐾
7. A – ̅̅̅
𝐸1 , ajouter la goutte résistive ̅̅̅̅̅̅
𝐼1 𝑅1 , parallèle à 𝐼̅1 et la goutte inductive ̅̅̅̅̅̅
𝐼1 𝑋1 , avant
̅ ̅ ̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅
𝐼1 de 90° de sorte que : 𝑉1 = 𝐼1 𝑅1 + 𝐼1 𝑋1 + (−𝐸1 ) ̅̅̅
La figure 5.17 présente les diagrammes de phase d’un transformateur réel pour différentes
charges (résistive, inductive et capacitive).
(a) (b)
Charge résistive (facteur de puissance unitaire) Charge inductive (facteur de puissance en retard)
(c)
Charge inductive (facteur de puissance en avance)
Figure 5.17 : les diagrammes de phase d’un transformateur réel pour différentes charges
(résistive, inductive et capacitive)
La figure 5.19 peut encore être modifiée pour représenter le courant à vide 𝐼0 et sa composante.
Le courant 𝐼0 est la somme des phaseurs des courants 𝐼𝑤 𝑒𝑡 𝐼µ . Ainsi, le courant 𝐼0 est simulé par
la résistance 𝑅0 en prenant la composante active 𝐼𝑤 et l'inductance 𝑋0 en prenant la composante
magnétisante 𝐼µ connectée en parallèle aux bornes du circuit primaire.
Pour bonne présentation, toutes les quantités peuvent être affichées d'un seul côté en transférant
les quantités d'un côté à l'autre sans aucune perte de puissance. La puissance dissipée au secondaire
est de 𝐼22 𝑅2. Si 𝑅’2 est la résistance rapportée au primaire qui aurait causé la même perte de
puissance car 𝑅2 est secondaire,
𝐼12 𝑅 ′ 2 = 𝐼22 𝑅2
𝐼2 2 𝑅2
𝑅′2 = ( ) 𝑅2 = 2
𝐼1 𝑘
𝑋2
De la même manière : 𝑋′2 =
𝑘2
Étant donné que toutes les grandeurs sont transférées au primaire, le transformateur n'a pas besoin
d'être représenté. Le courant à vide 𝐼0 est très faible par rapport au courant à pleine charge 𝐼1 . Par
conséquent, la chute entre 𝑅1 𝑒𝑡 𝑋1 due à 𝐼0 peut être négligée. Par conséquent, en transférant
𝑅0 𝑒𝑡 𝑋0 à l'extrême gauche,
De même, le circuit équivalent appelé secondaire est comme illustré à la figure 5.23.
Remarque
1. Tout en déplaçant toute résistance ou réactance primaire vers le secondaire, multipliez-la par 𝑲𝟐
2. Tout en déplaçant toute résistance ou réactance secondaire vers le primaire, divisez-la par 𝑲𝟐 .
5.13. Rendement
Le rendement est défini comme le rapport entre la puissance de sortie et la puissance d'entrée :
𝑆𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑆𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑆𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒
𝜂= = =
𝐸𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝑆𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 + 𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 Sortie + Perte de cuivre + Perte de fer
Puisque ;
𝐸𝑛𝑡𝑟é𝑒 − 𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 𝐸𝑛𝑡𝑟é𝑒 − Perte de cuivre − Perte de fer
𝜂= =
𝐸𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝐸𝑛𝑡𝑟é𝑒
𝑑𝜂
Pour un rendement maximal 𝑑𝐼 = 0 ;
2
(𝑉2 𝐼2 cos 𝜙2 + 𝑊𝑖 + 𝐼22 𝑅02 )𝑉2 cos 𝜙2 − 𝑉2 𝐼2 cos 𝜙2 (𝑉2 cos 𝜙2 + 𝑊𝑖 + 2𝐼2 𝑅02 )
=0
(𝑉2 𝐼2 cos 𝜙2 + 𝑊𝑖 + 𝐼22 𝑅02 )2
(𝑉2 𝐼2 cos 𝜙2 + 𝑊𝑖 + 𝐼22 𝑅02 )𝑉2 cos 𝜙2 − 𝑉2 𝐼2 cos 𝜙2 (𝑉2 cos 𝜙2 + 𝑊𝑖 + 2𝐼2 𝑅02 ) = 0
(𝑉2 𝐼2 cos 𝜙2 + 𝑊𝑖 + 𝐼22 𝑅02 )𝑉2 cos 𝜙2 = 𝑉2 𝐼2 cos 𝜙2 (𝑉2 cos 𝜙2 + 𝑊𝑖 + 2𝐼2 𝑅02 )
𝑊𝑖 = 𝐼22 𝑅02
De même côté primaire,
𝑊𝑖 = 𝐼12 𝑅01
Ainsi lorsque 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒 𝑐𝑢𝑖𝑣𝑟𝑒 = 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒 𝑓𝑒𝑟, le rendement du transformateur est maximum.
𝑊𝑖 𝑊𝑖
𝐿𝑜𝑎𝑑 𝑉𝐴max 𝜂 = 𝑉2 𝐼2 √ 2 = 𝑉2 𝐼2 √
𝐼2 𝑅02 𝑊𝑐𝑢
𝑊𝑖
𝐿𝑜𝑎𝑑 𝐾𝑉𝐴max 𝜂 = 𝑘𝑉𝐴 à 𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒√
𝑊𝑐𝑢
Remarque : Le rendement à n'importe quelle charge est donné par :
%𝑥 × 𝑘𝑉𝐴 à 𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 × 𝐹𝑃
%𝜂 = × 100
%𝑥 × 𝑘𝑉𝐴 à 𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 × 𝐹𝑃 + 𝑊𝑖 + 𝑥 2 𝑊𝑐𝑢
D’où
%𝑥 : 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒 𝑘𝑉𝐴 𝑟é𝑒𝑙 𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑘𝑉𝐴 à 𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒
𝑊𝑖 : perte de fer
𝑊𝐶𝑢 : perte de cuivre à pleine charge
5.14. Conclusion
Ce chapitre présente les principales bases sur les transformateurs de puissance tels que le noyau,
l'enroulement, l'isolation, l'impédance, les pertes, le refroidissement, les capacités de résistance
aux courts-circuits. Les transformateurs de puissance fonctionnent dans certaines circonstances et
conditions, de sorte que la conception et les tests effectués doivent répondre à certaines normes
pour satisfaire la demande opérationnelle.
Dans le dernier chapitre qui suivre, on va utiliser les notions des chapitres précédents afin de
trouver des solutions aux problèmes des machines et ces commandes.
Références
Chapitre 5 : Transformateurs
Fang Zhu, Baitun Yang, « Power Transformer Design Practices », CRC Press,
[5.1]
Taylor & Francis Group, ISBN: 978-0-367-41843-4, 2021.
Theodore Wildi, « Electrical Machines, Drives, and Power Systems », Pearson
[5.2]
Education Limited, Sixth Edition, ISBN:1292024585, 2014
Ahmed Abu-Siada, « Power Transformer Condition Monitoring and Diagnosis »,
[5.3] First published, IET ENERGY ENGINEERING, The Institution of Engineering
and Technology, ISBN 978-1-78561-254-1, 2018.
Leonard L. Grigsby, « Electric Power Engineering Handbook », Second Edition,
[5.4]
CRC Press, Taylor & Francis Group, ISBN 0-8493-9186-5, 2007.
Martin J. Heathcote, CEng, « The J & P Transformer Book », Twelfth edition,
[5.5]
Newnes Elsevier plc group, ISBN 07506 1158 8, 2000.
6.1. Introduction
6.2. Classification des machines électrique
6.3. Les Machines électriques DC
6.4. Principe de fonctionnement
6.5. Construction d’une machine à courant continu
6.6. Types d'enroulement d'induit
6.7. Type d’excitation de la machine DC
6.8. Modélisation de la machine DC
6.9. Relations entre tension-courant et applications
6.10. Formule utile
6.11. Conclusion
Chapitre 6 : Introduction aux machines électriques
6.1. Introduction
Une machine électrique est un dispositif électromécanique fondé sur l'électromagnétisme
permettant la conversion d'énergie électrique en mécanique. Ce processus est réversible et peut
servir à produire ou exploite d’énergie électrique. Les machines électriques produisant de l'énergie
électrique à partir d'une énergie mécanique sont appelées des génératrices, dynamos ou
alternateurs suivant la technologie utilisée. Les machines électriques produisant une énergie
mécanique à partir d'une énergie électrique sont appelées les moteurs. Deux grandes catégories
des machines électriques existent ; machines statiques et tournantes.
À la fin de ce chapitre, les étudiants seront en mesure de comprendre ce qui suit :
1. Qu'est-ce qu'un dispositif électromécanique de conversion d'énergie, quand et comment
fonctionne-t-il en générateur ou en moteur ?
2. Qu'est-ce qu'un générateur ou moteur 𝐷𝐶 comment convertit-il l'énergie mécanique en
énergie électrique et vice versa ?
3. Quelles sont les principales caractéristiques de construction d'une machine 𝐷𝐶 ?
4. Quel est le principe de fonctionnement d'un générateur 𝐷𝐶.
5. Quels sont les facteurs dont dépend la 𝐹𝐸𝑀 induite dans l'armature ?
6. Quels sont les différents types de générateurs 𝐷𝐶 sur la base de l'excitation de champ ?
7. Qu'est-ce qu'un bilan énergétique d’une machine électrique 𝐷𝐶 ?
6.2. Classification des machines électrique
Les machines électriques sont des dispositifs électromécaniques de conversion d'énergie
électromécaniques qui transforment l’énergie électrique en énergie mécanique et réciproquement.
La figure 6.1 présente la classification principale des machines électriques.
6.5.3. Collecteur
Un collecteur est utilisé pour collecter le courant des conducteurs d'induit. Il est composé d'un
certain nombre de segments de cuivre en forme de coin. Ces segments sont isolés les uns des autres
par de fines couches de mica. Chaque segment de collecteur est connecté au conducteur d'induit.
(a) (b)
Machines à excitation shunt Machines à excitation en série
Figure 6.5 : Machine auto-excitées shunt et en série
Dans le cas d'un générateur, la charge est connectée aux bornes de l'induit, tandis que dans le cas
d'un moteur, l'alimentation en courant continu est connectée à l'induit.
(a) (b)
Machine composée à long shunt Machine composée à shunt court
Figure 6.6 : Machines à excitation composée
Lorsque l'armature fait un tour, chaque conducteur coupe le flux magnétique. Donc, le flux coupé
par un conducteur en un tour d'induit :
= 𝐹𝑙𝑢𝑥 𝑝𝑎𝑟 𝑝ô𝑙𝑒 × 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝ô𝑙𝑒𝑠 = 𝜙 × 𝑃 𝑊𝑏
60
Le temps mis pour effectuer un tour : 𝑁 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑠 ;
Par conséquent, la force électromotrice moyenne induite dans un conducteur
𝐶𝑜𝑢𝑝𝑢𝑟𝑒 𝑓𝑙𝑢𝑥 𝜙𝑃 𝜙𝑃𝑁
𝐹𝐸𝑀𝑚𝑜𝑦 = = = 𝑉𝑜𝑙𝑡𝑠
𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑝𝑟𝑖𝑠 60/𝑁 60
FEM induite :
𝐸 = 𝐹𝐸𝑀 𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑐ℎ𝑒𝑚𝑖𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑎𝑙𝑙è𝑙𝑒
𝐸 = 𝐹𝐸𝑀𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 × 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑒𝑛 𝑠é𝑟𝑖𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑐ℎ𝑒𝑚𝑖𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑎𝑙𝑙è𝑙𝑒
𝜙𝑃𝑁 𝑍 𝜙𝑍𝑁 𝑃
𝐸 = × = × 𝑉𝑜𝑙𝑡𝑠
60 𝐴 60 𝐴
Dans le cas d'un générateur de courant continu, cette fém. est appelée fém. générée 𝐸𝑔 . Dans le
cas d'un moteur à courant continu, la force électromotrice induite s'oppose à la force électromotrice
appliquée et, par conséquent, elle est appelée force électromotrice arrière 𝐸𝑏 .
6.9. Relations entre tension-courant et applications
6.9.1. Mode Générateur
Lorsque la machine fonctionne en générateur, la force électromotrice générée 𝐸𝑔 doit être
suffisante pour fournir à la fois la tension aux bornes 𝑉 et la chute de tension interne ∆𝑉. Les
relations de tension et de courant pour différents types de générateurs sont les suivants :
6.9.1.1. Générateur shunt
La figure 6.7 illustre le schéma d’un générateur shunt , le courant 𝐼𝑓 est définie par :
𝑉
𝐼𝑓 =
𝑅𝑓
Alors : 𝐼𝑎 = 𝐼𝐿 + 𝐼𝑓
Donc : 𝐸𝑔 = 𝑉 + 𝐼𝑎 𝑅𝑎
Applications
1. Éclairage ordinaire et alimentation électrique
2. Chargement des batteries
Application
1. Ascenseurs
2. Convoyeurs
3. Laminoirs
4. Compresseurs d'air
Exercice d’application 6.1
Une armature à six pôles à enroulement par recouvrement a 840 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 et un flux par pôle
de 0,018 𝑊𝑏.
1. Calculez la fém. générée lorsque la machine tourne à 600 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛.
𝐼𝑎 = 𝐼𝐿 + 𝐼𝑓 𝐼𝑎 = 𝐼𝐿 = 𝐼𝑠 𝐼𝑎 = 𝐼𝐿 𝐼𝑎 = 𝐼𝑠
𝐼𝑎 = 𝐿𝐿 − 𝐼𝑓 𝐼𝑎 = 𝐼𝑠 = 𝐼𝐿 − 𝐼𝑓
𝑉 𝑉+𝐼𝐿𝑅𝑠 𝑉
𝐼𝑓 = 𝐼𝑓 = 𝐼𝑓 =
𝑅𝑓 𝑅𝑓 𝑅𝑓
𝐸𝑔 = 𝑉 − 𝐼𝑎 𝑅𝑎 𝐸𝑔 = 𝑉 − 𝐼𝑎 (𝑅𝑎 + 𝑅𝑠 ) 𝐸𝑔 = 𝑉 − 𝐼𝑎 𝑅𝑎 − 𝐼𝐿 𝑅𝑠 𝐸𝑔 = 𝑉 − 𝐼𝑎 (𝑅𝑎 + 𝑅𝑠 )
6.11. Conclusion
Une machine à courant continu est un dispositif de conversion d'énergie électromécanique. Il
peut convertir la puissance mécanique en puissance électrique DC et vice-versa. Les machines
à courant continu ont leur propre rôle dans le domaine de l'ingénierie.
Dans ce dernier chapitre, nous avons présenté brièvement la modélisation des machines à
courant continu.
Références
Ion Boldea, Lucian N. Tutelea, « Electric Machines Steady State and Performance
[6.1]
with MATLAB », 2sd edition, Taylor & Francis Group, ISBN9780367374716, 2022.
S. K. Sahdev, « Electrical Machines », 1st Edition, University Printing House,
[6.2]
Cambridge, ISBN 978-1-108-43106-4, 2018.
Katsuhiko Ogata, « Modern Control Engineering», Fifth Edition, Prentice Hall,
[6.3]
Pearson Education, ISBN 10: 0-13-615673-8, 2010.
[6.4] Claude CHEVASSU, « MACHINES ÉLECTRIQUES Cours et Problèmes», 2012.
Pandey, Vikas & Singh, Jaikaran, « Basic Electrical and Electronics Engineering
[6.5] for Engineering Students », Nitya Publications, Bhopal MP India, ISBN
B094Y7W22Y, 2021.
Références Bibliographiques
Cours : Electrotechnique fondamentale 1
Fin
Cours : Electrotechnique fondamentale 1