Master 1
Machines Electriques
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2021
Avant-Propos
Avant-Propos
Cette modélisation est basée sur le calcul des interactions magnétiques entre les
différents enroulements constitutifs de la machine étudiée.
Références 39
C2
i1 i2
C1
in
Cn
Hypothèses simplificatrices
Dans le but de simplifier notre étude, nous proposons les hypothèses suivantes
adéquates aux cas des machines électriques:[1][4][5]
— Ces enroulements sont indéformables, c’est le cas pour les machines électriques
car les enroulements sont logés dans des encoches. Ceci nous permettre de supposer
que les inductances propres ℒ et les inductances mutuelles ℳ , sont fonctions de
leur position soit par rapport aux substances magnétiques (souvent ferromagnétiques)
soit les uns par rapport aux autres.
— Les mouvements sont de rotation par rapport à un axe fixe, c’est le cas des
machines électriques tournantes. Ceci nous permettre de supposer que le mouvement
est défini à l’aide de la seule variable angulaire , caractérisant la position des
enroulements mobiles par rapport aux enroulements fixes.
+∑ ℳ,
Ψ
=− =−
ℳ,
=− +∑ ℳ, − +∑ (I.3)
= +
On la note
=− (I.4)
On la note
=− (I.5)
= ∑ ( Ψ −Ψ ) (I.10)
Γ − Γ −= (I.13)
G M
a) b)
Figure II.1. Symbol de la MCC en fonctionnement a). Génératrice
b). Moteur
II.1.2. Description
Il est important de noté que la machine à courant continu à plus de deux balais (en
version bipolaire) ne sont pratiquement plus utilisées à l’heure actuelle. Nous avons
cependant choisi de développer le modèle mathématique avec le version généralisée, quitte
à simplifier par la suite en supprimant deux balais.
Entre les deux balais A2 et B2 l’induit se comporte comme une bobine d’axe
magnétique ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , parcourue par un courant i2.
q
ig
2
Vg
I2
1 +
I1 B2 𝑑𝜃
𝑤𝑟
𝑑𝑡
+
𝜃
B1 V1
d
𝜃
if -
V2
Vf A1 I1
-
A2
I2
[ ] (II.2)
[ ] [ ]
cependant, on a pris soin de ranger correctement les angles intervenant dans la fonction
cosinus. Le premier angle est toujours celui de l’enroulement qui reçoit le flux, le
deuxième celui de l’enroulement qui engendre le flux.
Représente la valeur maximale de l’inductance mutuelle entre l’enroulement f et
l’enroulement 1 ou l’enroulement 2, obtenue lorsque l’axe de l’enroulement 1 ou 2 est
confondue avec ⃗⃗⃗⃗⃗
—{
( )
—{
( )
— {
[ ]
[ ] (II.3)
[ ]
— f.e.m de transformation
(II.4)
— f.e.m de rotation
(II.5)
Finalement :
[ ]
[ ][ ]
(II.6)
Après le développement des expressions des f.e.m on peut maintenant placer les
deux paires de balais de l’induit dans leur position normale (alignés avec les axes d et q),
comme indiquer par la figure II.5.
ig q
Vg
Iq
Bq
+
𝑑𝜃
𝑤𝑟
𝑑𝑡
Id V1 Id
d +
-
Ad
Bd
if
V2
Vf
Aq
Iq
Figure II.5. Modèle des circuits électriques de la machine à courant continu, balais alignés avec les axes d et q
P 11 Support de cours: Modélisation des Machines Electriques
Chapitre 02. Modélisation des machines à courant continu
(II.7)
[ ] [ ][ ]
D’après la figure III.5, nous remarquons que les deux axes magnétiques directe et
quadrature sont perpendiculaires, physiquement on peut dire que ces deux axes sont
indépendants magnétiquement, c’est-à-dire on a aucune interaction magnétique entre les
deux axes, ceci est même interprété mathématiquement, équation II.7, par l’indépendance
entre les grandeurs magnétiques qui appartient à l’axe directe d ceux appartient à l’axe q.
[ ] [ ][ ] (II.8)
[ ] [ ][ ] (II.9)
(II.10)
( )
( )
(II.11)
(II.12)
∑ ∑ (II.13)
— Les inductances propres sont toutes des constantes, donc de dérivée nulle par
rapport à l’angle. et .
— donc elle donne une contribution nulle au couple car elle est
aussi de dérivée nulle.
—Les deux mutuelles et donnent une contribution
nulle car leurs dérivés sont égales et de signes contraire selon qu’on considère l’action de 1
sur 2 ou l’action de 2 sur 1.
Le couple devient :
( ) ( ) ( )
(II.14)
En utilisant II.9
( ) ( ) ( ) (II.18)
(II.19)
(II.20)
(II.21)
(II.25)
II.7. Conclusion
Le développement du modèle mathématique de la MCC, ou la mise en équation, va
nous permettre de prévoir le comportement et le fonctionnement de la machine.
La simulation du modèle développé fera l’objet de TP 2 intitulé Simulation la MCC
pour les différents types d’excitation de la machine. Nous examinerons par la simulation le
fonctionnement à vide, en charge et le changement brusque de la charge de la MCC.
III.1. Généralités
III.1.1. Représentation schématique
Les symboles normalisés de la machine synchrone MS, susceptible de fonctionner en
moteur ou en génératrice (Alternateur), sont donnés par la figure III.1.[8]
GS
MS
GS 1~
3~
3~
III.1.2. Description
La machine synchrone comporte :[5][8][12]
— Un stator dont l’empilage est constitué de tôles à faible pertes.
— Des encoches poinçonnées régulièrement à la périphérie de l’alésage reçoivent
conducteurs d’un enroulement mono ou triphasé.
— Un rotor, muni d’un enroulement monophasé excité en courant continu, se
présente sous deux formes distinctes définissant deux types de machines synchrones, à
savoir :
Les machines à rotor cylindrique dites aussi turbo-alternateurs ou
sont utilisées dans les centrales hydro-électriques, accouplé à des turbines Pelton,
Francis ou Kalpan.
Amortisseurs D, Q
-a
+b
+c -f Axe de la phase a
-c
+f
-b
+a
if a
ia
va
ic
= + (III.2)
= + (III.3)
= + (III.4)
= + (III.5)
0= + (III.6)
0= + (III.7)
Avec
[ ]
2 2
⎡ + cos(2 ) , + cos 2 − , + cos 2 + ⎤
⎢ 3 3 ⎥
2 2
=⎢ , + cos 2 − + cos 2 + , + cos(2 ) ⎥
⎢ 3 3 ⎥
⎢ 2 2 ⎥
⎣ , + cos 2 + , + cos(2 ) + cos 2 −
3 3 ⎦
(III.30)
cos( )
, cos( )
, , sin( )
[ ]= , cos( − 2 /3) , cos( − 2 /3) , sin( − 2 /3) (III.31)
, cos( + 2 /3) , cos( + 2 /3) , sin( + 2 /3)
, 0
[ ]= , 0 (III.32)
0 0
Pour une grandeur G, telle que la tension, courant, flux, a trois phases
=[ ] ou =[ ] (III.35)
id
vd
if a
iq
, , = [ ] , ,
, ,
= [ ][ ] , , +[ ] (III.36)
= + − (III.37)
= + + (III.38)
= + (III.39)
= + ( ~ − ) = +
Les deux systèmes de flux en onction des courants peuvent se décomposés en trois
systèmes indépendants :
⎡ ⎤
=⎢ ⎥ (III.44)
⎢ ⎥
⎣ ⎦
= (III.45)
= (III.46)
= ( ) ( ) + ( ) ( ) + 3 ( ) ( ) + ( ) ( ) (III.47)
Exprimons cette puissance en fonction des flux et des courants en utilisant les
équations de Park :
( )=
( ) ( ) ( )
− ( ) + ( ) + 2 ( ) + ( ) ( ) − ( ) ( )
− ( ) + ( ) + 2 ( ) (III.48)
Γ − Γ −= (III.50)
Γ − Γ −=
IV.1. Généralités
IV.1.1. Représentation schématique
Les symboles normalisés de la machine asynchrone MAS, figure IV.1, sont donnés
pour la MAS générale, moteur à cage et moteur à bagues.[8]
M
M
M/G ~
~
~
a) Symbole générale d’une MAS b) Moteur asynchrone à cage c) Moteur asynchrone à bagues
IV.1.2. Description
La machine asynchrone dont nous allons étudier est composée des enroulements
suivants :[18]
— Enroulements statoriques: comporte trois phases identiques, figure IV.2.a,
d’indices a, b et c, décalées entre elles dans l’espace d’un angle électrique égale à 2π/3. Il
doit être constitué de façon à permettre d’utiliser au mieux la circonférence du stator,
d’obtenir le flux maximum pour une dépense minimum de la force magnéto motrice et
d’atteindre autant que possible une répartition sinusoïdale du champ magnétique suivant la
circonférence du stator.
— Enroulements rotoriques: on distingue un rotor en court-circuit et un rotor à
bague. Le premier type est constitué par une cage cylindrique dite cage d’écureuil, formée
de barres de cuivre ou de cuivre d’aluminium et court-circuitées à leurs extrémités par
deux anneaux, figure IV.2.b. Le second est appelé également rotor bobiné, et se compose
d’un enroulement à conducteurs isolés, généralement triphasé et monté en étoile,
figure IV.2.c.
a)
b) c)
=PΩ =w −w (IV.2)
w et w Désignent respectivement les pulsations des courants statorique et rotorique.
w Correspond à la pulsation mécanique P Ω
Les enroulements rotoriques, étant en court-circuit, sont parcourus par des courants
induits de pulsation w qui génèrent une onde de tension magnétique tournant par rapport
au rotor à Ω = w /P
La vitesse relative de l’onde rotorique par rapport au stator est donnée par :
Ω =Ω +Ω =Ω (IV.3)
Les ondes statoriques et rotoriques étant synchrones, la machine asynchrone est
susceptible de délivrer un couple à n’importe quelle vitesse de rotation, sauf pourΩ = Ω
pour laquelle le phénomène d’induction au rotor disparaît.
Dans la machine asynchrone, la condition suivante, équation IV.4, est satisfaite :
w =w +w (IV.4)
b b
b b
b
b
b b
Oa s , Od s
Oa r , Od r
Oa s , Oa r s r
Obs , Od s 2 / 3
Obr , Od r 2 / 3
Oq , Od / 2
s
Oc , Od 2 / 3
s
Oc , Od 2 / 3
r r
Notons que caractérise la position angulaire du rotor par rapport au stator, d’où la
vitesse angulaire (en bipolaire) :
d s d r d
wr (IV.5)
dt dt dt
d
V sabc R s i sabc Φsabc
dt
(IV.6)
V R i d Φ
rabc r rabc
dt
rabc
Avec
Vrabc 0 0 0 T
Vecteur des tensions nulles du rotor (étant en court-circuit).
Avec
l ms ms l mr mr
s r
Ls ms ls ms ; Lr mr lr mr
ms ms ls mr mr lr
Quand a la matrice des inductances mutuelles M sr elle est définie comme suit :
2π 2π
cos θ cos θ cos θ
3 3
M sr msr cos θ 2π cos θ
cos θ
2π
3 3
cos θ 2 π 2 π
cos θ cos θ
3 3
m sr : La valeur maximale des mutuelles stator-rotor.
2π 2π
cos cos cos
3 3
2 2π 2π
A sin sin sin (IV.8)
3 3 3
1 1 1
2 2 2
V
s dqo
A θ s Vs abc
i s dqo A θ s i s abc (IV.9)
Φ
s dqo
A θ s Φs abc
V A θ V 1
s dqo s s abc
i s dqo A θ s i s abc
1
(IV.10)
Φ
s dqo A θ s Φ s abc
1
Avec :
cos sin 1
2π 2π
A 1 cos sin 1 (IV.11)
3 3
cos 2π sin 2π 1
3
3
Aθ s
d Φs abc d Aθ Φ d Aθ Φ
s s abc s
(IV.13)
s abc
dt dt dt
Avec
2 2
sin s sin s sin s
3
3
sa
d Aθ s 2 d s 2 2
Φs abc cos s cos s cos s s b (IV.14)
dt 3 dt 3 3
0 0 0 c
Sachant que :
d s
wa (IV.15)
dt
drq
Vr q 0 R r i r q (IV.32)
dt
d ro
Vro Rr i r o (IV.33)
dt
— Référentiel lié au rotor on a : wa=ws.
d sd
Vs d Rs i s d ws s q (IV.34)
dt
d sq
Vs q R s i s q ws s d (IV.35)
dt
d so
Vs o R s i s o (IV.36)
dt
drd
Vrd 0 Rr ir d ws wm r q (IV.37)
dt
d rq
Vr q 0 Rr i r q ws wm r d (IV.38)
dt
d ro
Vro Rr i r o (IV.39)
dt
Avec :
Ls ls ms et Lr lr mr sont les inductances cycliques propre du stator et du
rotor respectivement.
Lso ls 2ms et Lro lr 2mr les inductances cycliques homopolaire du stator et
du rotor respectivement.
3
M sr m sr : Qui est la mutuelle inductance cyclique stator-rotor.
2
sq LS i s q M sr i r q
(IV.44)
rq Lr i r q M sr i s q
= ( ) ( )+ ( ) ( ) +3 ( ) ( )) (IV.45)
Exprimons cette puissance en fonction des flux et des courants en utilisant les
équations de Park :
( )= ( ) + ( ) +2 ( )
( ) ( ) ( )
+ ( ) + ( ) +2 ( ) (IV.46)
+ ( ) ( )− ( ) ( )
Γ − Γ −= (IV.48)
Γ − Γ −= (IV.50)
[1]. PHILIP BARRET, ‘‘Régimes transitoires des machines tournantes électriques ’’, 1987,
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[2]. THEODORE WILDI, GILBERT SYBILLE, ‘‘ELECTROTECHNIQUE’’, De Boeck
édition, 2015.
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[4]. RACHID ABDESSEMED, ‘‘Electrotechnique - Modélisation et simulation des
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[5]. M. KOSTENKO, L. PIOTROVSKI, ‘‘Machines électriques’’, 1969, Mir, Moscou.
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