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Quelques définitions

La compatibilité électromagnétique (CEM)

est la capacité d'un appareil ou d'un système à fonctionner de façon satisfaisante dans son
environnement électromagnétique sans provoquer lui-même des perturbations
électromagnétiques qui seraient inacceptables pour d'autres appareils présents dans ce même
environnement. Elle ne peut pas se mesurer directement. Pour pouvoir décrire
quantitativement la CEM, on distingue

Perturbation électromagnétique:

C'est un bruit électromagnétique, un signal non désiré ou une modification du milieu de


propagation lui-même.

Une perturbation électromagnétique est composée d'un champ électrique E généré par une
ddp et d'un champ magnétique H généré par la circulation d'un courant i dans un conducteur.
La CEM est une expression générique qui recouvre deux concepts :

1) EMISSIVITE (pouvoir perturbateur d'un équipement électrique)

Le sigle EMI (ElectroMagnetic Interference = Interférence ElectroMagnétique)


caractérise les émissions parasites produites par un appareil électrique ou électronique qui
risquent, en fonction de leur intensité, de perturber d'autres équipements comme par exemple
des appareils de radiocommunications ou des équipements électroniques de sécurité ou
médicaux.

Pour empêcher de telles interférences et pour assurer le fonctionnement simultané des divers
appareils, il était important de fixer des normes pour les émissions parasites permettant
d'effectuer des essais standardisés.

2) IMMUNITE (indique la capacité à supporter les perturbations)

Le sigle EMS (ElectroMagnetic Susceptibility = Susceptibilité ElectroMagnétique)


caractérise l'immunité au rayonnement électromagnétique. On désigne ainsi la possibilité d'un
appareil de fonctionner correctement malgré l'influence de perturbations.

Des conditions d'essai ont été fixes par des normes pour tester le fonctionnement d'un appareil
ou d'un système sous l'influence de perturbations propagées par conduction ou par
rayonnement. Des essais sont effectués dans un hall ou dans une cabine blindé(e).

L'immunité électromagnétique est souvent désignée par le concept inverse, à savoir la


susceptibilité électromagnétique

Qu'il s'agisse d'émissivité ou d'immunité, on fait la distinction entre :


les perturbations rayonnées et
les perturbations conduites.

La compromission électromagnétique peut se définir comme étant la révélation


d'informations confidentielles à des personnes qui n'ont pas à les connaître.
Cette capture illicite d'information est réalisée par l'intermédiaire des signaux parasites
compromettants. L'information représente le phénomène générateur et les signaux parasites le
phénomène résultant ; l'exploitation du lien entre les signaux parasites et l'information traitée
permet, à partir de la connaissance du phénomène résultant, de remonter au phénomène
générateur.

La corrélation, entre les signaux parasites compromettants et l'information, peut se manifester


sous différents aspects. En général, lorsqu'elle est traduite au niveau électrique, l'information
se présente sous la forme d'une succession d'impulsions, chacune étant représentative d'un
double changement d'état stable du régime électrique établi. Ces changements d'états
successifs provoquent, dans les différents circuits du matériel considéré, des perturbations
présentant des caractéristiques qui sont en relation avec les impulsions elles-mêmes. Les
perturbations peuvent prendre naissance, soit durant le front montant de l'impulsion, soit
durant le front descendant. Elles peuvent également être générées à chaque front des
impulsions. Si les informations sont exploitées en mode parallèle, les parasites engendrés
possèdent, en plus, une amplitude proportionnelle au nombre d'impulsions présentes
simultanément.

L'exploitation des perturbations, c'est-à-dire la connaissance de leurs positions relatives, de


leurs niveaux, permet de recréer des impulsions identiques à celles qui sont à l'origine de ces
perturbations et ainsi, révèle les informations qui sont traitées. La capture et l'exploitation des
signaux parasites compromettants dans le but de connaître des informations traitées sont la
compromission électromagnétique.
La CEM : Les sources

Sources de perturbations d’origine naturelle

Sources de perturbations qui tiennent à l’activité humaine

EMISSION D’UNE PERTURBATION

Définition : « Processus par lequel une source fournit de l’énergie électromagnétique vers
l’extérieur ».

L’équipement est donc générateur de perturbations.

Les émissions de perturbations se propagent du produit vers son milieu extérieur. Ces
perturbations peuvent constituer une agression de type électrique ou électromagnétique pour
les produits environnant.

Les chemins de propagations suivis pour s’échapper du produit sont l’espace ambiant pour les
perturbations rayonnées et les câbles pour les perturbations conduites.

Il existe deux modes de


transmission des
perturbations :
conduit et rayonné.

On parle alors d’émission


conduite et d’émission
rayonnée.

Les tests CEM permettent de mesurer les émissions conduites et rayonnées qui sont issues de
l’équipement et de vérifier la conformité aux normes à appliquer.
Par exemple :

Un récepteur de télévision peut, par rayonnements électromagnétiques excessifs, perturber un


téléphone disposé à proximité.

Il est donc important pour un fabricant de téléviseur de pouvoir mesurer ce rayonnement afin
de le limiter à un niveau acceptable.

Ce même récepteur de télévision, connecté à la même prise électrique que le téléphone sans
fil, renvoie des perturbations conduites sur le secteur par son propre câble d’alimentation.

Ces émissions de perturbations peuvent perturber le téléphone sans fil. Il est donc important,
pour le fabricant du téléviseur, de pouvoir mesurer ces émissions de perturbations afin de
s’assurer qu’elles ne nuiront pas.

Origine des perturbations électromagnétiques:

1. Les harmoniques:

2. Les transitoires:

3. Décharges électrostatiques:

4. Les moteurs électriques:

Exemple

Répartition spectrale des perturbations

Exemple EST : Alimentation à découpage : Causes des perturbations :

Origine des perturbations électromagnétiques:

1. Les harmoniques:

Elles sont de type BF et sont donc principalement conduites.

Origine:
Tous les récepteurs non linéaires (redresseurs, éclairage fluorescent) consomment un courant
non sinusoïdal et génèrent ainsi des courant harmoniques.

Principaux générateurs:

Onduleur, hacheur, four à arc, à induction, démarreur électronique, variateur pour moteurs,
lampe à décharge, tube fluo...

Récepteurs gênés:

• Moteurs: échauffement, couple pulsatoire,

• Câble: augmentation des pertes,

• Ordinateur: troubles fonctionnels,

• Electronique de puissance: trouble de commutation, de synchronisation,

• Régulateurs: mesure faussée, fonctionnement intempestif...

2. Les transitoires:

Ce sont des surtensions impulsionnelles couplées dans les circuits électriques qui se trouvent
sous forme conduite dans les câbles d'alimentation, les entrées de commande ou de signal des
équipements électriques ou électroniques.

Caractéristiques:

• HF et BF,

• temps de montée faible (5 ms),

• durée: 50 ms,

• amplitude inférieure à 4 kV.

Origine: commutation rapide des interrupteurs mécaniques ou électroniques.

Principales sources: foudre, défaut de mise à la terre, commutation de circuits inductifs.

Effets: parasitage des appareils sensibles (systèmes de mesure, radio, capteurs...)

3. Décharges électrostatiques:

Ce sont des impulsions de courant parcourant un objet quelconque relié à la masse lors de
son contact avec un autre objet présentant un potentiel élevé par rapport à cette même masse.

Caractéristiques:

• HF,
• temps de montée:
environ 1 ns,

• Durée: environ 60 ns,

• Tension: de 2 à 15
kV, voire plus.

Origine: les décharges


électrostatiques résultent de
l'échange d'électrons entre les
matériels ou entre le corps humain
et les matériels. Ce phénomène est
favorisé par la combinaison de
matériaux synthétique et une
atmosphère sèche.

Effet: du dysfonctionnement à la
destruction.

4. Les moteurs électriques:

C'est une source importante de perturbations conduites et / ou rayonnées. En fonctionnement


normal (marche continue), les perturbations vont dépendre du type de moteur utilisé.

Les moteurs asynchrones sont peu perturbants, cependant, la saturation magnétique rend la
charge non linéaire et entraîne la création d'harmoniques; d'autre part, la mise sous tension
génère un fort courant pouvant produire un creux de tension sur le réseau.

Les moteurs à balais et collecteurs vont créer des perturbations transitoires à front raide lors
de la phase de commutation des balais.

Exemple de caractéristiques spectrales des perturbations:


Le spectre peut être très étroit : Radiotéléphone

Le spectre peut être très large : Four à arc

L’énergie de la perturbation est l’intégrale de sa puissance sur toute la durée de cette


perturbation (Joule)

Répartition spectrale des perturbations:


Les victimes de la CEM

Victime : tout matériel susceptible d’être perturbé

Moteurs: échauffement, couple pulsatoire,

Câble: augmentation des pertes,

Ordinateur: troubles fonctionnels,

Electronique de puissance: trouble de commutation, de synchronisation,

Régulateurs: mesure faussée, fonctionnement intempestif...

Systèmes de mesure : parasites,

Radio : parasites,

Capteurs : parasites,

Effets des perturbations sur les victimes  Susceptibilité électromagnétique

IMMUNITE A UNE PERTURBATION

Définition : « Aptitude d’un dispositif, d’un appareil ou d’un système à fonctionner sans
dégradation en présence d’une perturbation électromagnétique ».

Du point de vue du produit, l'immunité correspond la tenue ou non de ses fonctions, face à
une agression extérieure de type électrique ou électromagnétique.

Tant que le niveau d’immunité n'est pas atteint, le produit n'est pas « susceptible » à
l'agression. Il existe donc une marge d’immunité avant la susceptibilité.

Les chemins de propagation suivis pour atteindre le produit sont l’espace ambiant pour les
perturbations rayonnées et les câbles pour les perturbations conduites.
Il existe deux modes de
transmission des
perturbations :
conduit et rayonné.

On parle alors d'immunité


conduite ou d'immunité
rayonnée.

Les tests d’immunité consistent à injecter volontairement une perturbation vers le


produit et à vérifier qu’il continue à fonctionner comme le fabricant l’avait prévu.

Par exemple :

Envoyer des rayonnements électromagnétiques sur un récepteur de télévision permet de


vérifier qu’il ne sera pas parasité par un téléphone cellulaire, ou encore par une console de
jeu, se trouvant à proximité.

Injecter une onde de choc sur l’entrée d’alimentation d’un ordinateur permet de vérifier que la
foudre « par effet indirect » n’entraînera pas sa destruction.
Le couplage

Couplage :
Liaison , passage ou transmission des perturbations de la Source vers la Victime
Caractérisé par un coefficient de couplage K exprimé en dB
K = 20 log(A reçue/A émise)
A est l’amplitude de la perturbation

Modes de couplage
Perturbations conduites :

Couplage par liaison directe

Couplage par impédance commune


Perturbations rayonnées :
Couplage en champ lointain (champ à câble)
Couplage en champ proche (câble à câble) :
Diaphonie capacitive
Diaphonie inductive

Remarque sur la synchronisation inopinée


Méthode d'analyse de la CEM

La problématique
L'électronique devient de plus en plus polluante du fait de plusieurs critères :

augmentation du nombre d'appareils ;

puissance croissante ;

augmentation des fréquences de fonctionnement .

En conséquence, il devient nécessaire de choisir une méthode d'analyse pour identifier


l'intégralité des phénomènes.

La description systématique des paramètres importants pour la compatiblité


électromagnétique nécessite de définir un modèle. Celui-ci se compose d'une source émettant
des perturbations, d'un système de couplage et d'un dissipateur de perturbations .

Les perturbations émises par la source peuvent être soit un champ électromagnétique, soit un
champ électrique, soit un rayonnement électromagnétique. Le couplage peut être galvanique,
inductif, capacitif ou électromagnétique. La grandeur perturbatrice a une influence
électromagnétique. Cette influence peut se traduire par une perte de qualité, un
dysfonctionnement ou une panne (destruction de l'appareil).

Méthode d'analyse de la CEM


Source Couplage Victime
Basse Fréquence Impédance commune Analogique
Haute Fréquence Carte à châssis Numérique
Conduction Diaphonie inductive Récepteur opto
Rayonnement Diaphonie capacitive Récepteur radio
Impulsive Champ à fil Pyrotechnique
Entretenue Champ à boucle Etres vivants

Quand on est capable d'identifier tous les intervenants, résoudre un problème de CEM revient
le plus souvent à utiliser des recettes. Il convient donc de bien comprendre tous les
mécanismes et la façon dont les intervenants se perturbent entre eux.
Prise en compte de la CEM dès la conception des systèmes

Les responsables de projet doivent maintenant inclure dans leur étude la CEM,
dès la conception car son coût est marginal par rapport à une opération à
posteriori.

Il ne faut pas non plus oublier que des problèmes de réglementation viennent
maintenant imposer des normes et qu'il devient donc extrêmement difficile de
diffuser un produit non conforme.

Tout nouveau produit doit en effet respecter la directive européenne CE 89/336


concernant les perturbations électromagnétiques, c'est à dire : "les perturbations
électromagnétiques générées doivent être limitées à un niveau permettant aux
appareils sensibles de fonctionner conformément à leur destination."

"Les appareils doivent avoir un niveau d'immunité intrinsèque suffisant, contre


les perturbations, leur permettant de fonctionner conformément à leur
destination."

L'obtention de la validation de conformité à la directive européenne est assurée


par l'estampillage CE (Certified Europe) sur le produit. Il va de soi qu'un
utilisateur averti prenant la peine de vérifier son matériel, s'affranchira de
nombreuses surprises souvent bien gênantes.

@ La nécessité de prendre en compte la CEM dès la conception des


La nécessité de prendre en compte la CEM dès la conception des systèmes

Comment assurer et faire valider la conformité des produits aux


différentes directives ?

1) Intervention en phase de design :


• Réfléchir à ce qui est produit

• Pour quelle destination

• Comment, --> 4 phases :

• Revue des schémas par des spécialistes CEM

• Optimisation des choix de composants

• Qualification des composants


• Recommandations particulières

2) Intervention en phase de prototypage :


• Tests sur prototypes

• Modifications si nécessaire

• Validation des solutions CEM retenues

• Tests sur prototypes de “ production ”

• Derniers réajustements si nécessaire

3) Intervention en cours de production :


• Audit de machines série

• Actions correctives en cas de dérive

Pourquoi faire de la CEM ?


La Compatibilité Electro-Magnétique

La CEM : Normes et Directives Voir l’interprétation

Voir la classification Voir un exemple


Les différentes directives CEM en vigueur dans le monde :

1) Aux Etats-Unis :

La directive en vigueur est la FCC part 15 subpart B.


Avant la mise du produit sur le marché, le fabricant soumet le PC à des tests dans
ses propres laboratoires.
A l'issu de cette opération, et si le matériel a passé cette étape avec succès, il est
soumis à l'appréciation d'un labo agréé par FCC.
Une deuxième méthode consiste à l'autodéclaration du matériel sur la base d'un
équipement de test certifié.

2) En Europe :

La directive en vigueur est la 89/336/CE.

3) Autres pays :

Directive CISPR 22
Japon : CEM recommandée

Le domaine de la CEM s'appuie sur une réglementation émanant d'organismes


nationaux et internationaux dont les principaux sont :

La CEI (Commission Electrotechnique Internationale) et ses Comités d'Etude ;

Le CISPR (Comité International Spécial des Perturbations Radioélectriques) ;

Le CENELEC (Comité Européen de Normalisation Electrotechnique).

Normes génériques
EN 50 081-1 Norme générique d'émission pour l'environnement résidentiel, commercial et
l'industrie d'éclairage

EN 50 081-2 Norme générique d'émission pour environnement industriel

EN 50 082-1 Norme générique d'immunité pour environnement résidentiel, commercial et


l'industrie d'éclairage

EN 50 082-2 Norme générique d'immunité pour environnement industriel

EN 60601.1.2 Norme générique médicale

La directive européenne relative à la CEM et sa transposition en droit français (Guide)

Au 1er janvier 1993, le marché unique européen est devenu une réalité. Ce marché de 350
millions d'habitants garantit la libre circulation des biens, des personnes, des services et des
capitaux. Avec les pays de l'ancienne Association Européenne de Libre-Echange, il totalise
même une population de 370 millions d'habitants. En termes de pouvoir d'achat, c'est le plus
important marché du monde. Le bon fonctionnement d'un marché commun suppose des
dispositions législatives uniques. Celles-ci sont promulguées par la Commission de l'Union
européenne de Bruxelles sous forme de Directives européennes et de règles techniques
(normes) applicables à l'échelle européenne.

En matière de CEM, la Commission européenne a promulgué, le 3 mai 1989, la " Directive


89/336/CEE * du Conseil des Communautés européennes concernant le rapprochement des
législations des Etats membres relatives à la compatibilité électromagnétique "

Journal officiel n° L 139 du 23/05/1989 p. 0019 - 0026

Modifications :

Modifié par la directive 92/31/CEE (JO L 126 12.05.92 p.11)

Modifié par la directive 93/68/CEE (JO L 220 30.08.93 p.1)

Cette Directive a été transposée en droit français par le Décret n° 92-587 du 26 juin 1992,
(modifié par le décret n° 95-283). Il est à noter que les différentes transpositions nationales de
cette Directive permettent à chacun des états membres de la CEE de disposer de législations
harmonisées pour la CEM.

L'arrêté du 15 septembre 1992 portant mise en application de ce décret.

L'application de cette directive est obligatoire depuis le 1er janvier 1996.

La Directive sur la CEM et, par conséquent, le Décret français n° 92-587 du 26/6/92 (et leurs
modifications) sont applicables à tous les appareils contenant des circuits électriques ou
électroniques, à l'exception des appareils dont la compatibilité électromagnétique fait l'objet
d'autres Directives européennes, à savoir :
•Véhicules automobiles Directive 72/245/CEE, 95/54/CE •Tracteurs agricoles et forestiers
Directive 75/322/CE, •Implants médicaux Directive 90/385/CEE •Equipements terminaux de
télécommunications et les équipements de stations terrestres de communications par satellite,
incluant la reconnaissance mutuelle de leur conformité 98/13/CEE (codification des directives
91/263/CEE, 93/97/CEE, 91/263/CEE en les regroupant en un texte unique)

Etant hors du champ d'application de la Directive CEM, ces produits ne sont donc pas
concernés non plus par le Décret n°92-587 du 26 juin 1992 qui n'est que la transposition
française de la Directive CEM.

Décret n° 92-587* du 26 juin 1992

*Décret no 95-283 du 13 mars 1995 modifiant le décret no 92-587 du 26 juin 1992 relatif à la
compatibilité électromagnétique des appareils électriques et électronique

Le Décret n° 92-587 du 26 juin 1992 fournit un cadre réglementaire français complet pour la
compatibilité électromagnétique. Il est applicable à tous les appareils susceptibles de générer
des perturbations électromagnétiques ou dont le fonctionnement peut être gêné par des
perturbations venant de l'extérieur. Il réglemente les conditions de mise sur le marché, de mise
à la vente et d'exploitation de ces appareils.

Très peu de produits ne sont pas concernés par ce Décret. Il s'agit par exemple de produits
pour lesquels il existe d'autres Directives CE, notamment les véhicules automobiles, les
implants médicaux et les terminaux de télécommunications ainsi que les équipements que les
radioamateurs construisent eux-mêmes.

Le Décret n° 92-587 du 26 juin 1992 se borne à définir des objectifs de protection. Il ne fixe
pas de valeurs limites ou de procédures de mesure. Il comporte 11 articles. Nous nous
limiterons ici à examiner les plus importants du point de vue des fabricants de produits
électrotechniques.

Article 2 : Définitions

L'article 2 définit plusieurs concepts dont la connaissance est indispensable à la


compréhension du Décret.

On entend par :

- " appareils " : tous les appareils électriques et électroniques, ainsi que les équipements et
installations qui contiennent des composants électriques et/ou électroniques ;

- " perturbations électromagnétiques " : tout phénomène électromagnétique, notamment un


bruit électromagnétique, un signal non désiré ou une modification du milieu de propagation
lui-même, susceptible de créer des troubles de fonctionnement d'undispositif, d'un appareil ou
d'un système ;
- " immunité " : l'aptitude d'un dispositif, d'un appareil ou d'un système à fonctionner en
présence d'une perturbation électromagnétique, sans que la qualité de son fonctionnement en
soit affectée ;

- " compatibilité électromagnétique " : l'aptitude d'un dispositif, d'un appareil ou d'un système
à fonctionner dans son environnement électromagnétique sans produire lui-même des
perturbations électromagnétiques de nature à créer des troubles graves dans le fonctionnement
des appareils ou des systèmes situés dans son environnement.

Article 3 : Exigences de protection

Les Etats membres présument conformes aux exigences de protection précisées à l'article 3 du
Décret français les appareils qui sont conformes aux exigences des normes européennes
harmonisées dont les références ont été publiées au Journal Officiel des Communautés
européennes. En l'absence de normes européennes harmonisées, la conformité avec les
exigences de protection est attestée par un dossier technique de construction. Ce dossier doit
donner une description de l'appareil, exposer les modalités mises en oeuvre pour assurer la
conformité de l'appareil avec les exigences de protection mentionnées plus haut et
comprendre un rapport technique ou un certificat délivré par un "organisme compétent". La
section 5.3 présente une liste des normes déjà publiées.

Article 5 : Conditions d'apposition du marquage CE de conformité

Alinéa 1 : Pour les appareils conformes aux normes les concernant (normes nationales
transposant les normes harmonisées ou normes nationales reconnues, applicables en totalité
tant en émissivité qu'en immunité), le fabricant (ou son mandataire établi dans la
Communauté) peut attester lui-même (après avoir effectué les mesures correspondantes !) que
ces appareils répondent aux exigences de la Directive. Bien que le terme ne figure ni dans la
Directive ni dans le Décret n° 92-587 du 26 juin 1992, on parle dans de cas de procédure
d'auto-certification.

Le fabricant ou son mandataire établit à cet effet une déclaration CE de conformité définie à
l'article 7 du Décret français. Il appose le marquage CE de conformité sur le produit lui-même
ou à défaut sur son emballage, sa notice d'emploi ou son bon de garantie. Le produit peut
ensuite être librement commercialisé en Europe. Le fabricant ou son mandataire doit tenir la
déclaration CE de conformité à la disposition des agents chargés des contrôles pendant dix
ans suivant la mise sur le marché de l'appareil

Alinéa 2 : A défaut de normes telles que définies à l'alinéa 1 ou si celles-ci ne peuvent pas être
appliquées en totalité, il est nécessaire de produire, en plus de la déclaration CE de conformité
définie à l'article 7, un dossier technique de construction comprenant, entre autres, un rapport
technique ou un certificat délivré par un "organisme compétent", attestant que l'appareil
concerné répond aux exigences de la Directive. Le marquage CE du produit s'effectue comme
indiqué à l'alinéa 1.

La personne qui a mis l'appareil sur le marché communautaire doit tenir la déclaration CE de
conformité et le dossier technique de construction à la disposition des agents chargés des
contrôles pendant dix ans suivant la mise sur le marché de l'appareil.

Article 6 : Appareils d'émission radio


Les appareils d'émission radio doivent faire à la fois l'objet d'une déclaration CE de
conformité établie dans les conditions de l'alinéa 1 de l'article 5 et d'une attestation CE de type
délivrée par un "organisme notifié". Le marquage CE de conformité apposé sur les produits
doit mentionner le numéro d'identification de l'organisme notifié.

Article 7 : Déclaration CE de conformité

La déclaration CE de conformité mentionnée aux alinéas 1 et 2 de l'article 5 du Décret doit


obligatoirement être établie préalablement à la mise sur le marché de tout produit concerné
par la Directive. Elle est établie par le fabricant ou son mandataire installé sur le territoire des
Etats membres de l'Union européenne. Il suffit que celui-ci ait procédé aux mesures
nécessaires. Le Décret n'oblige pas à faire appel à un organisme de contrôle externe.

L'attestation CE de conformité doit comprendre les éléments suivants :

•la description de l'appareil ou des appareils visés

•la référence des normes ou spécifications techniques par rapport auxquelles la conformité est
déclarée

•l'identification du signataire

•les références de l'attestation CE de type pour les appareils d'émission radio visés à l'article 6.

Autorité compétente

En France, l'autorité compétente désignée au sens de la Directive 89/336/CEE est le


SQUALPI.

Adresse : Ministère de l'Industrie/Sous-Direction de la Qualité des Produits Industriels

22, rue Monge - 75005 Paris

Tél 01 43 19 50 26 - Fax 01 43 19 50 44

Le SQUALPI est chargé de veiller à l'application de la loi.

En cas d'infraction au Décret CEM, le SQUALPI peut ordonner des mesures coercitives. Il
peut s'agir de la restriction du droit de libre circulation, de l'interdiction pure et simple de
commercialiser les appareils non conformes, voire de l'obligation faite au fabricant ou à
l'importateur de retirer du marché les produits incriminés.
Le R.S.I.L

Mesures sur les 2 phases, pour les normes CISPR


16, VDE 0876, STD- 462.
Impédance du réseau: 50 ohms // (50uH + 5 ohms) ou 50 ohms//50 uH.
2 X 16 A, 0....240 V / 0.... 63 Hz.
Atténuateurs commutable 20 dB,

limiteur d'impulsions 130 dBuV,

filtre passe-haut 150 kHz, commutable.


Main artificielle: 220 pF + 510 ohms.
Livré avec cable 1m BNC/BNC et certificat

Fig 15 : Schéma de principe d’un RSIL monophasé

Fig 14 : Impédance de mode commun du RSIL monophasé


Fig 16 : Principe de la mesure des perturbations

Utilisation du RSIL en EST


Lsil : Inductance de choc,
pour bloquer des perturbations HF

Csil : Condensateur de
liaison pour empêcher le passage
du 50 Hz

Rsil : Résistance stabilisée


de 50 Ohms
Dispositifs de mesure des perturbations conduites :

La Pince Absorbante
Capteur de courant passif
Principe du transformateur de
courant
Pour f > 30 MHz
Pour certaines normes
Fig 19 : Schéma de principe de la Pince absorbante

La mise en œuvre de la pince absorbante


La Pince Absorbante RF 400
Dispositifs de mesure des perturbations conduites :

Le Capteur de Courant
Fig 21 : Modèle du transformateur de courant

Fig 22 : Fonction de transfert du transformateur de courant


Dispositifs de mesure des perturbations rayonnées :
Champs proches Champs lointains
Distance < λ / 2π > λ / 2π
Ondes planes
Rapport E/H Impédance d’onde constante = 377Ω
 mesurer E ou H
Gain G = densité de puissance maximale
rayonnée dans une direction / densité de
puissance maximale rayonnée par une antenne
isotrope
Facteur d’antenne Fa = 20 log (E/U)
G et Fa = f (fréquence)

Voir champ électromagnétique


Voir le glossaire

Les Antennes :
Elles sont adaptées à :
 la bande de fréquence

 la nature du champ à mesurer

Bande A : (10 kHz .. 150 kHz)


Champ H :  antenne de type boucle
Bande B : (150 kHz .. 30 MHz)
Champ H :  antenne de type boucle
Champ E :  antenne de type fouet
Bande C : (30 MHz .. 300 MHz)
Bi-conique BDA-20/300
Bande D : (300 MHz .. 1000 MHz)

Log-
périodique LPA-200/1800
RF 100: jeu de sondes de
proximité
Dispositifs de mesure des perturbations : Analyseur de spectre

SA 1000
Analyseur de Spectre 10 kHz à 1,1 GHz,

piloté par PC, cœur du système de mesure


Fig 27 : Schéma de principe d’un Analyseur de spectre

Fig 28 : Signal mesuré en bande étroite ou large

Filtre d’analyse : Pas stable instantanément

 Si la largeur du filtre diminue


 Alors la vitesse de balayage diminue

Fig 29 : Niveau de sortie des différents détecteurs en fonction de la fréquence du


perturbateur

Travail étudiant :

 Détecteur de crête Détecteur quasi-crête


La CEM : Décharge électrostatique

L'Etude de la D.E.S. (Décharge électrostatique)

La DES est un autre champ d'investigation pour les spécialistes de la CEM.

En maîtrisant mieux ce phénomène de triboélectricité, il est possible de prévenir nombre


d'accidents. De plus, aujourd'hui, avec la miniaturisation de plus en plus croissante des
circuits intégrés (aujourd'hui 0.18 microns), il devient nécessaire de comprendre tous ces
phénomènes et de trouver des outils afin de protéger ces circuits contre une destruction dûe à
une mauvaise manipulation des composants.

Décharges électrostatiques:

Ce sont des impulsions de courant parcourant un objet quelconque relié à la masse lors de
son contact avec un autre objet présentant un potentiel élevé par rapport à cette même masse.

Caractéristiques:

• HF,

• temps de montée: environ 1 ns,

• Durée: environ 60 ns,

• Tension: de 2 à 15 kV, voire plus.

Origine: les décharges électrostatiques résultent de l'échange d'électrons entre les matériels ou
entre le corps humain et les matériels. Ce phénomène est favorisé par la combinaison de
matériaux synthétique et une atmosphère sèche.

Effet: du dysfonctionnement à la destruction.

Immunité aux décharges électrostatiques :

Objectif : Déterminer la susceptibilité de l’EST aux décharges électrostatiques au contact et


dans l’air.

Ces décharges sont effectuées grâce à un pistolet à décharges électrostatiques :


 directement sur l’EST
 sur les plans de couplage.
Configuration d’essai de décharges directes au Configuration d’essai de décharges indirectes au
contact contact

Remarque : Quelquefois considéré comme un essai d’immunité conduite

Exemple de l’humain :
 Peut se charger sous 8 kV

 La décharge peut atteindre 20 A en 1 ns

 L’humain est-il en danger ? sachant que son cœur supporte 5 Joules


Les émissions Conduites EST :  Partie A Partie B

TP Filtres antiparasites

EMISSION CONDUITE
(Normes fondamentales : NF EN 55011 et NF EN 55022)  La bande de fréquence est de
150KHz à 30MHz.

Les perturbations
créées par le
produit sont
transmises par le
câble
d'alimentation.
Leur niveau est
mesuré sur un
Réseau de
Stabilisation
d'Impédance de
Ligne (R.S.I.L.)
relié à un
analyseur de
spectre ou à un
récepteur de
mesure et comparé
au niveau limite
fixé par la norme.

Un réseau R.S.I.L.
est indispensable
pour garantir la
valeur de
l’impédance de
ligne.

Configuration de mesure pour ce type d’essai :  Cet essai peut être


réalisé en cage.

Remarque : Des sondes de champ proche permettent d’effectuer des mesures d’investigation.
Les couplages par liaison directe

Les couplages par impédance commune

Travail étudiant :

Faire le croquis simplifié

 Le couplage par impédance commune avec un ampli-op


Les émissions rayonnées La SRLB : dicomtech

TP Antennes

EMISSON RAYONNEE
(Normes fondamentales : NF EN 55011 et NF EN 55022)

En général ce type d’essais


doit être réalisé sur un
espace appelé « Site de
champ libre ».
C'est un espace extérieur
dégagé de tout obstacle de
réflexion et non perturbé.

Les essais d’émissions


rayonnées peuvent
également être réalisés en
cage « semi-anéchoïde ». Cet
environnement présente
l’avantage de placer le
produit à tester dans un
milieu exempt de tous
rayonnements parasites, ce
qui n’est pas le cas du site de
mesure en champ libre.

Configuration de mesure pour ce type d’essai :

Les perturbations rayonnées sont émises par le produit. Leur niveau est mesuré dans une
bande de fréquence (30MHz à 1GHz) et à une distance définies par la norme appliquée.

Cette mesure permet, par comparaison avec le niveau limite admis par la norme, de constater
la conformité ou non du produit par rapport à cette norme.

Remarque : En cage semi-anéchoïque peuvent se produire certaines réflexions parasites qui


gênent la mesure du rayonnement du produit.

Couplage capacitif
Couplage inductif
Champ électromagnétique

Les couplages en champ lointain

Figure 9 : Couplage champ magnétique à câble en mode commun

Figure 10 : Couplage champ magnétique à câble en mode différentiel

Figure 11 : Couplage champ électrique à câble en mode commun


Les couplages en champ proche

Ces couplages en champ électrique ou magnétique peuvent être représentés respectivement par des liaisons capacitives ou des inductances
mutuelles.
Si ces couplages interviennent sur des connexions électriques
 couplage câble à câble ou diaphonie capacitive ou inductive
La Compatibilité Electro-Magnétique

Immunité rayonnée La SRLB : dicomtech

TP Susceptibilité
EMS rayonnées page 1

Chambre anéchoïque : cage de Faraday avec toutes les parois recouvertes


d’absorbant hyperfréquence.
Chambre semi-anéchoïque : cage de Faraday avec toutes les parois (sauf le
plancher)recouvertes d’absorbant hyperfréquence.

Voir le glossaire

IMMUNITE RAYONNEE
La norme indique :
 La méthode de mesure
 Les gammes de fréquence à tester
 Les niveaux de puissance du champ électrique et sa forme
(modulation)
 La tolérance exigée

(Normes fondamentales : CEI 801-3, NF EN 61000-4-3 et CEI 1000-4-3)


Le produit sous
est soumis à un
champ
électromagnétiq
qui est émis par
une antenne.

Les signaux sont


émis dans une
plage de fréquen
(27MHz à 1GHz
définie par la
norme appliquée

Le niveau du cha
est mesuré afin d
s’assurer qu’il es
conforme à la nor
concernée.

Deux
configurations :
avec calibration e
avec asservissem

Configuration d
mesure pour le
type d’essai avec
asservissement :

Pour chacune des


fréquences balayé
le dispositif
d’asservissement
ajuste le niveau d
puissance envoyé
sur l’antenne
émettrice afin qu
mesureur de cham
affiche la consign
choisie (3V/m pa
exemple).

TP Susceptibilité :

 Perturbation des circuits analogiques


 Perturbation des circuits numériques
Protection contre les perturbations électromagnétiques

 Transformateur
Réduction des d'isolement:
CEM : 1-
perturbations Transfo
Transformateur non blindé Transformateur blindé

Couplage indésirable des signaux Capacité parasite de couplage = qq pF


asymétriques
Capacité parasite de couplage = qq 100 pF à
2 nF

Remarque : Ce blindage était très utilisé dans les montages à lampes il y a


50 ans.

Des raisons d’économie ont fait diminuer son utilisation.

Aujourd’hui, la CEM permet son « come back »

Découplage par transformateur d'isolement:

Le transformateur assure un bon isolement galvanique en BF seulement.

En HF, il faut prévoir un transformateur double écran qui bloque les courants de mode
commun vers les masses.
Protection contre les perturbations électromagnétiques

 Equipotentialité BF et HF:
Réduction des
perturbations CEM : 2-
Equi

Equipotentialité BF et HF:

Le niveau de CEM dans un équipement est lié aux couplages entre les circuits, ces couplages
étant eux-mêmes directement fonction des impédances entre ces circuits.

Les conducteurs utilisés et leur mise en œuvre sont donc prépondérants dans le comportement
électromagnétique de l'installation.

L'équipotentialité BF et HF des masses est une règle d'or en CEM:

• équipotentialité BF et HF du site par un maillage spécifique adapté,

• équipotentialité BF et HF locale par un maillage de toutes les masses et si


nécessaire la réalisation d'un plan de masse spécifique adapté, etc.,

• réaliser un maillage rigoureux de toutes les structures métalliques: bâtis, châssis,


conducteurs de masse... entre eux,

Les connexions seront directes (sans conducteur) par liaisons boulonnées, par tresse
métallique ou toute autre liaison large et courte.

Choix des connexions de masse Interconnexion systématique de toutes


les structures métalliques
Choisir, si possible, L / d < 5
Il faut multiplier les liaisons équipotentielles
Protection contre les perturbations électromagnétiques

 Mise en œuvre des câbles :


Réduction des
perturbations CEM : 3-
Câble 1

Mise en œuvre des câbles:

• Ne jamais faire cohabiter des signaux de classes sensibles et perturbateurs dans


un même câble ou toron de conducteurs,

• Réduire au maximum la longueur de cheminement parallèle de câbles véhiculant


des signaux de classes différentes,

• L'utilisation de câbles blindés permet la cohabitation de câbles véhiculant des


signaux de classe différente dans une même goulotte.

• Faire croiser à angle droit des signaux véhiculant des signaux de classe
différente.

• Tout conducteur libre ou non utilisé d'un câble doit être systématiquement relié à
la masse aux 2 extrémités.

Classification des signaux par type de perturbation:

Positionnement des câbles:


 Les règles de câblage :
Réduction des
perturbations CEM : 3-
Câble 2
Risque de diaphonie en mode commun si e < 3h
Plaquer les câbles
contre le plan de
masse

Eloigner les câbles incompatibles

Répartition des câbles dans une tablette


Dalle :

Dalle marine :
Atténuation de 30 dB
On peut mettre des colliers pour plaquer les
câbles
Dalle pleine :
Atténuation de 50 dB mais
Le câble est difficile à plaquer
Signaux incompatibles : câbles et torons différents

La ségrégation doit s’appliquer aux


raccordements

Chemin de câbles métalliques

 Impédance d’un conducteur


Réduction des
perturbations
en HF
CEM : 3-
Câble 3
 Le raccordement des
Réduction des
perturbations
blindages
CEM : 3-
Câble 4

Au sujet des blindages:


La mise en œuvre des blindages

Blindage mal raccordé  perte d’efficacité

Une bonne solution est d'utiliser un blindage double :

le blindage intérieur étant relié à une extrémité et le blindage extérieur aux 2 extrémités.
Protection contre les perturbations électromagnétiques

Filtres:

Ils ont pour fonction de laisser passer les


signaux utiles et de supprimer la partie
indésirable du signal transmis.

Ils protègent le réseau d'alimentation des perturbations générées par l'équipement alimenté.
Ils protègent également l'équipement des perturbations venant du réseau d'alimentation.

 Filtres secteurs
Réduction des
perturbations CEM : 4-
Filtre

Forme générale d’un filtre antiparasite


Technologie des inductances à
flux soustractifs

Fig 11 : Bobine à flux Fig 12 :


soustractif
Représentation
équivalente

La mise en œuvre des filtres

Compléments technologiques

Efficacité des filtres : dépend de leur implantation et des éléments les


constituant.

Points importants :
Inductance parasite des condensateurs

Capacité parasite des inductances

Couplages Entrée/Sortie (capacitif ou inductif)

Impédance de connexion à la masse

Ordre de grandeur des éléments :

Capacités : quelques 10 pF

Inductances : quelques nH

Choix technologiques à effectuer :

Blindage du filtre Réduction du couplage Entrée/Sortie


Blindage fixé sur la masse de référence Réduction de Z
de l’équipement
Condensateurs peu inductifs Condensateurs de traversée
Réduction du nombre de spires des Réduction de la capacité parasite des
inductances de filtrage inductances
===================================================================================================
============

 Perle de ferrite
Réduction des
perturbations CEM : 4-
Ferrite
Perle de ferrite réelle Evolution des éléments avec la fréquence

Ferrite plus efficace quand Z est plus élevée


Protection contre les perturbations électromagnétiques

 Conception des circuits


Réduction des imprimés
CEM :
perturbations
5-CI 1
Manipulation sur carte expérimentale
Couplage capacitif

Couplages par impedance commune


par la charge
par la masse découplage nuisible

Points de masse

Couplage inductif
Par courant de découplage
Par le courant d'un circuit voisin

synchronisation inopinée

Couplage inductif entre signaux logiques

Entrées logiques non connectées

Couplage électromagnétique

Carte de référence
Effet du plan de masse

Réduction des Manipulation sur carte CEM :


expérimentale
perturbation
s 5-CI 2
INFLUENCE DU TRACE DES CIRCUITS IMPRIMES
SUR LE COMPORTEMENT DES MONTAGES
copyright Jacques Cuvillier 1998
Le texte, les dessins, les schémas et
plans de câblage sont protégés au
même titre.
L'auteur accueillera avec
reconnaissance toute proposition
permettant d'apporter des rectifications,
des extensions ou des améliorations.

Le CRTTI de Nantes possède le droit


exclusif de reproduire le circuit imprimé
et de fabriquer et distribuer le matériel
expérimental.
Pour vous le procurer - à prix modique -
contactez :
Jacques.Cuvillier@iut-nantes.univ-
nantes.fr

Réduction des Manipulation sur carte CEM :


expérimentale
perturbation
s 5-CI 3
Générateur de signaux utilisant le NE555 :
Schéma de l'amplificateur :

Générateur de signaux carrés et bascule RS :


Réduction des CEM et Routage des cartes CEM :
imprimées
perturbation
s 5-CI 5
Résumé :
1- Utiliser des pistes aussi fines que possible, proches les unes des autres plutôt
que les unes sur les autres (en circuit double face)

2- Faire une implantation où chaque piste de signal a sa piste de retour de signal


aussi près que possible (signaux utiles et alimentation)

3- Si le couplage entre 2conducteurs d'une ligne de transmission est insuffisant,


l'accroître avec des tores de ferrite par exemple

4- Définir une seule ligne de transmission entre 2 blocs de circuits en utilisant le


bon découplage pour chaque CI

5- Utiliser des circuits multicouches quand on emploie de la logique rapide

6- Une ligne de transmission est adaptée du côté du driver. Si la longueur des


pistes est grande, un circuit RC devra la fermer

7- Surface max d'une boucle = f (fréquence d'horloge, famille logique, nombre


de boucles)

8- Concevoir le circuit imprimé pour limiter les ddp pouvant exciter un câble de
liaison qui ferait antenne
9- Placer les connecteurs afin d'éviter que des courants se propagent sur les
autres pistes

10- Donner un bon connecteur à un bon câble à écran

11- Créer des "by-pass" pour les courants qui n'appartiennent pas aux signaux
considérés

12- Choisir la famille logique la mieux adaptée pour limiter la bande passante
des signaux utiles

Règles d'or pour réduire les rayonnements radio-


fréquences :
La Compatibilité Electro-Magnétique

Protection contre les perturbations électromagnétiques

Les parasurtenseurs ou modules antiparasites bobines:


Protection contre les perturbations électromagnétiques

 Enveloppes
Réduction des
perturbations
métalliques
CEM : 7-
Enveloppe 1

La réalisation d’une enveloppe conductrice (blindage) autour des


équipements sensibles assure une protection contre les champs électromagnétiques.

L’épaisseur du matériau conducteur doit dépasser la valeur de son épaisseur de peau


aux fréquences mises en jeu.

 un vernis conducteur est efficace pour une perturbation très haute fréquence ou pour
un champ électrique.

 pour un champ magnétique en BF, une enveloppe en matériau à forte perméabilité


est nécessaire.

Le blindage doit comporter des ouvertures pour :


permettre la circulation d’air nécessaire au refroidissement (radiateurs, etc )
permettre le passage des câbles (entrées, sorties, alimentation, etc )

Ces ouvertures doivent être de faible dimension par rapport à la longueur d’onde des
perturbations émises.

L’efficacité S d’un blindage en dB est donné par la relation :


S = 10 * log(P2/P1) = A + B + R

P1 est la puissance transportée par l’onde à l’entrée de l’écran

P2 est la puissance transportée par l’onde à la sortie de l’écran

A est l’atténuation due à l’absorption par l’écran

B est un facteur de correction (dB)

R est l’atténuation due à la réflexion de P1 sur l’écran et à l’intérieur de l’écran (dB)

Cas particulier (EST) :


Pour une boite en acier galvanisé, ajourée, de 1 mm,  S ≅ A = 40 dB
Correspondance longueur d'onde dans l'air / fréquence

Spectre électromagnétique
On utilise parfois la longueur d'onde, le plus simple est de dresser un tableau de
correspondance puisque la fréquence et la longueur d'onde sont simplement inversement
proportionnels. lm = 300 / FMHz

Fréquence (en Hz) Longueur d'onde (en m)


4
10 Ondes radio 104
105 BF 103
106 MF 102
107 HF 101
108 VHF 100
109 UHF 10-1
1010 Micro-Ondes 10-2
1011 10-3
1012 Infrarouge 10-4
1013 10-5
1014 Lumière visible 10-6
1015 10-7

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