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Introduction____________________________________________________________1
2.1.1. Cambridge__________________________________________________14
2.1.2. Lincoln____________________________________________________15
2.1.3. Gainsborough_______________________________________________16
Conclusion____________________________________________________________26
Bibliographie__________________________________________________________27
1
INTRODUCTION
Nous aimerions présenter ce travail dans le cadre de nos études à la Faculté de Théologie
Évangélique. Ce travail nous a permis de mettre en pratique les enseignements acquis tout au
John Smyth est considéré comme l’un des fondateurs du mouvement baptiste. Il a
également apporté des contributions majeures aux confessions baptiste ultérieures. La question
que nous pourrions nous poser « Est-ce qu’il était vraiment un baptiste ? » et « Est-ce
Pourtant Tull, considère John Smyth comme étant l’un des principaux influenceurs du
mouvement Baptiste.
Il a dit: « La vie de John Smyth a été profondément influencée par le cours tortueux de
la Réforme anglaise. Smyth, à son tour, était un leader dans un courant de cette Réforme qui a
vie de John Smyth. Nous verrons les différentes personnages et communautés qui ont
l’influencé et impacté sa façon de penser et par la suite nous verrons les différentes étapes de
son cheminement.
1
James E. Tull, Shapers of Baptist Thought, (Valley Forge: Judson, 1972), p. 9.
2
John Smyth est l’un des personnages les plus fascinant du mouvement baptiste. Chose
étonnant il est considéré comme étant un pionnier des baptistes généraux, cependant il ne sera
En effet son pèlerinage qui s’étalera sur une période de 10 ans comprendra plusieurs
dénigré les puritains, les séparatistes et les anabaptistes, sans compter ces points de vue
église, il a essayé de toujours baser ses pensées sur l'Écriture et non la tradition humaine.
John Smyth a grandi entre deux pays soit l’Angleterre et les Pays-Bas, tous au long de sa
Nous sommes au milieu et à la fin du XVIe siècle, la réforme de Luther a impacté toute
l’Europe et l’Angleterre ne fera pas exception. L’Église Anglicane s’établira comme église
éléments de cette nouvelle église. Nous retrouvons parmi ces groupes, les radicaux anglais et
les séparatistes anglais qui ont eu une influence sur John Smyth.
3
Ces groupes avaient le désir de retourner à l'autorité biblique et de mettre en place des
pratiques chrétiennes basées sur des modèles bibliques. Certains soutiennent qu'ils étaient le
La réforme protestante qui avait débuté sous le règne d'Edouard VI a pris fin lorsque la
reine Marie Ier monta sur le trône. Malgré la persécution qui résultat de ce changement de
régime les nombreux radicaux ont continué tenir leurs réunions religieuses mais en privées. 3
Marians » qui sera considérée comme un groupe pionnier par de nombreux groupes
séparatistes.4
qu’elle ne survécu pas assez longtemps pour leur permettre de se séparer de l’Église
Anglicane.5 Francis Johnson fera mention d’une relation entre les Marians et les séparatistes.
John Smyth reconnaitra cette église comme une véritable église à cause de l’intention qu’elle
Alors que les puritains restaient dans l'Église Anglicane, mais au fond d’eux ils
Elizabeth présentera son livre de prières « Payer Book » suite à la pression de certains
2
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 3
3
Ibid., p. 4
4
Ibid., p. 4
5
Ibid., p. 5
6
John Smyth, The works of John Smyth Volume 2, p. 386.
4
protestants, cela causera l’insatisfaction des puritains qui les poussera à réclamer plus de
réformes.
Ainsi, certaines personnes sont restées à l'extérieur de l'église espérant voir apparaitre
d'autres réformes. Une des points de discordances qui devint un point de ralliement pour les
puritains était les vêtements eucharistiques que les ministres devaient porter sans compter les
Lors de désobéissance des ministres, ils étaient punis par la révocation de leur permis.
Ces événements au lieu de freiner leur ardeur au contraire renforcera la détermination de ces
congrégation des Plumbers Hall et l'église de Richard Fitz. Au tout début il considérait leur
anglais, il est difficile de déterminer l'influence de ces premiers groupes sur leurs successeurs
séparatistes tels que John Smyth et ses contemporains. Cependant, ils ouvriront le chemin à
leurs aux futurs leaders séparatistes qui auront un impact considérable sur l’Église Anglicane.
7
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 7
8
Ibid.
9
Ibid.
5
Robert Browne alias « Trouble Church Browne » était radical venant d’un milieu
Puritains. Il exprimera ses premières visions séparatistes en affirmant que l'église de Dieu
En 1581, Robert Browne formera une église d'une quarantaine de personnes à Norwich,
chaque membre devrait se soumettre à la loi de Christ. Par la suite ce groupe fera l’objet de
Un conflit éclatera à Middelburg entre Browne et Robert Harrison sur le fait que
Harrison était resté attaché à l’Église Anglicane en parce qu’il soutenait les prédicateurs
anglicans. En contre-parti Harrison s'aperçut que Browne était allé trop loin en se séparant
John Smyth avait plus de points communs avec Robert Browne qu'avec les autres
séparatiste. Barrow était diplômé de Clare College, Cambridge tandis que Greenwood était à
10
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 9
11
Ibid., p. 11
12
Ibid., p. 12
13
Ibid., p. 12
6
Corpus Christi College, Cambridge de 1578 à 1581. 14. Henry Barrow a été arrêté alors qu'il
visitait Greenwood en prison, ainsi à partir de leurs cellules de prison ils sont devenus les
ils ont cité quatre raisons fondamentales que l'Église d'Angleterre était apostat16 :
sur deux aspects l'autorité congrégationaliste et les services de culte moins rigides. 17 Après la
mort de ces deux hommes, la direction du mouvement séparatiste fut ensuite transmise à
Francis Johnson.
Francis Johnson était peut-être la figure la plus influente dans les premières années du
en 1582 et sa maîtrise en 1585.18 À Cambridge, il s’est mis à dos les autorités et fut
emprisonné pour avoir prêché un sermon à Great St. Mary's. Il fût forcé de démissionner de sa
communauté « Christ's College », suite à cela il déménagea à Middelburg dans les Pays-Bas,
14
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 13
15
Ibid., p. 13
16
Ibid., p. 14
17
Ibid., p. 15
18
Ibid., p. 15
7
où il a servi en tant que ministre. 19 Pendant qu'il était là, sa frustration était tellement avancé
qu’il accepta le point de vue séparatiste. Peu de temps après, il retournera à Londres et
deviendra pasteur d’une congrégation séparatiste. Johnson sera encore emprisonné encore
mais il y restera quatre année. En prison, il rencontrera Henry Ainsworth avec qui il écrira « A
True Confession ».20
la politique ecclésiastique ainsi que les racines puritaines des séparatistes. Nous retrouverons
Smyth fut énormément influencé par Johnson. Cependant, nous verrons plus tard que Johnson
et Ainsworth deviendraient des adversaires de John Smyth, si bien qu’ils publieront des tracts
certains comme BR White soutiendra que les baptistes se sont développés selon la tradition
séparatiste anglaise avec peu d'influence des anabaptistes. D'autres, comme James Coggins,
pensent que l'influence des anabaptistes en particulier les mennonites fût important sur leur
développement. D'autres encore, comme Irvin Horst, reconnaitra l’influence des séparatistes et
des baptistes et des anabaptistes de l’Angleterre mais cette influence sera renforcée lors de
William Keeney mentionne trois aspects de la théologie qui étaient assez communs aux
anabaptistes hollandais. 23 : L'Ancien Testament était accompli dans le Nouveau Testament,
de se rapporter à Dieu passe par la communauté des croyants. Nous retrouverons ces quatre
Beaucoup des croyances de base de Smyth ont des similitudes avec un nombre
significatif des enseignements anabaptistes. Cependant, avant que l'on puisse analyser la
relation de Smyth avec la pensée anabaptiste, regardons certains des leaders anabaptistes et
Schwenckfeld n'était pas un anabaptiste dans le sens le plus pur du terme mais ses
pensées avaient une influence certaine sur la théologie anabaptiste.24 Il arriva à Strasbourg en
Soulignons aussi qu’il a eu un débat virulent avec Martin Luther au sujet de la Cène du
Schwenckfeld.25
23
Ibid., p. 20
24
Ibid., p. 22
25
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 23
9
Nouveau Testament, en effet il était pour la spiritualisation des textes du Nouveau Testament.
l’incarnation. En effet, il croyait que le Christ avait reçu sa chair de Marie, mais la chair a subi
un processus de déification.26
Melchior Hofmann était un penseur radical, il était à Strasbourg en même temps que
Schwenckfeld. Avant son acceptation des vues anabaptistes, il avait une vision plutôt
Strasbourg.27
Son approche pour interpréter les écritures et son emphase sur l'église en tant que
De plus, il avait une approche figuration sur les Écritures, c’était un mélange d'allégorie
et de typologie, pour lui l'Ancien Testament préfigurait le Nouveau Testament cependant les
C'est par l'intermédiaire des Mennonites que les idées de Schwenckfeld et Hofmann sont
entrées en contact direct avec John Smyth. L'approche figurative de Hofmann à l'Écriture et sa
26
Ibid., p. 23
27
Ibid., p. 24
28
Ibid., p. 25
29
Ibid., p. 25
10
théorie de l’incarnation étaient des aspects majeurs des débats au sein des mennonites pendant
Menno Simons fût ordonné prêtre à Utrecht, suite à des études de la Bible sa vision du
catholique changera, cependant il resta prêtre, mais commença à étudier le baptême et arriva à
la conclusion que le baptême des enfants était mauvais mais continua entant que prédicateur
évangélique. 31
Puis, en 1531, suite à l'exécution à Leeuwarden de Sicke Freerks Snijder qui avait été
baptisé à Emden à l'âge adulte, consterné et choqué, il rejettera publiquement le baptême des
enfants.32 Il se convertira alors à la foi anabaptiste, il sera par la suite le leader des anabaptistes
pacifiques de la région.
Il insiste sur le fait que des erreurs d'interprétation se produiront si des types de l'Ancien
Testament sont introduits à tort et à travers dans l'église et c’est ce qui est la cause de l'erreur
de ceux qui baptisent les enfants parce qu'il se rapporte à la figure de la circoncision externe.34
30
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 26
31
Ibid., p. 26
32
Ibid., p. 27
33
Ibid., p. 28
34
Jason K. LEE, Theology of John Smyth,, p. 29
11
Comme la plupart des anabaptistes hollandais, Simon pensait qu’une église est
composée uniquement de croyants ainsi les bébés ne faisaient pas partie de l'église parce qu'ils
ne pouvaient pas exprimer la repentance. Par conséquent, ils ne devraient pas être baptisés; le
Munster36. Philips était sur la même longueur d’onde que Simons sur de nombreuses
croyances.
Bien que John Smyth n'ait jamais été en contact direct avec Caspar Schwenckfeld,
Melchior Hofmann, Menno Simons ou Dirk Philips, leur influence a persisté dans les
Mennonites avec lesquels Smyth a eu des interactions. Après la mort de Philips, deux
dirigeants des congrégations Waterlander, Lubbert Gerrits et Hans de Ries, ont pris le
flambeau en ayant comme but la réunification des communautés mennonites fragmentés. Ces
deux hommes auront un grand impact sur la relation des mennonites avec John Smyth et sa
congrégation.37
35
Ibid., p. 30
36
Le 25 juin 1535, plusieurs centaines d'anabaptistes qui avaient participé à la révolte à Munster furent tués, En
1536 Jean de Leyde, et ses deux meneurs furent exécutés, pour servir d'exemple, l'évêque fit construire trois
cages dans lesquelles il mit leur cadavre qu'il suspendit en haut du clocher
37
Ibid., p. 33
12
congrégation était un mélange de Frisons38 et de Waterlanders39, ces derniers était les plus
dominants. Gerrits était connu pour sa tolérance et avait avec Hans de Ries mené l'unification
des groupes mennonites, Les Frisons, les Hautes Allemands et les Waterlanders dans le
Il a écrit une lettre aux congrégations Waterlander pour solliciter leur approbation à
ces autres congrégations. En 1612, sur son lit de mort, Gerrits encouragea les dirigeants de sa
que la cause des Anglais ne soit pas oubliée, et qu'on s'en occupe le plus tôt possible ».41
Hans de Ries est né à Anvers, en Belgique. Après une lutte personnelle avec le dogme
catholique romain, il a considéré la doctrine réformée pendant une période avant d'accepter la
position anabaptiste.42
38
Frisons - Branche des Mennonites hollandaises, en opposition au mennonite flamand. Les Frisons
s'offusquaient du costume et des manières des Flamands, qu'ils trouvaient trop mondains et trop somptueux,
tandis que, les Flamands trouvaient que les Frisons n'étaient pas assez sobres quant à l'ameublement de leurs
maisons. - Global Anabaptist Mennonite Encyclopedia Online
39
Waterlanders - Parmi les mennonites hollandais, ils étaient les moins strictes, et la plus progressiste et
libérale. Ils n'étaient pas opposés aux contacts avec « le monde extérieur» et les mariages mixtes avec des non-
mennonites étaient pratiqués et tolérés. - Global Anabaptist Mennonite Encyclopedia Online
40
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 34
41
Ibid., p. 34-36
42
Ibid., p. 36
13
La réputation de Ries en tant que rassembleur, combinée au fait que Ries et Gerrits
avaient travaillé ensemble pour former le Bevredigde Broederschap, a fait de lui une sélection
naturelle en tant que médiateur. En collaboration avec Gerrits, Ries a écrit l'aveu que la
congrégation de Smyth devait signer comme un témoignage de leur accord avec la doctrine
mennonite.43
C'est peut-être à travers Gerrits et Ries qu'une grande partie de la pensée mennonite fut
transmise à Smyth et donc aux premiers baptistes. La tolérance de Gerrits et Ries ainsi que les
opinions spirituelles de Ries semblent avoir trouvé un terrain fertile dans l'esprit de John
Smyth. Les interactions de Smyth avec la tradition séparatiste l'ont peut-être préparé à son
Les changements et les débats ont marqué la vie de John Smyth, si nous voulons bien
comprendre sa théologie et sa vie nous devons bien comprendre et connaître chacune des
phases de sa vie. Nous verrons dans cette section que John Smyth passera par plusieurs phases
43
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, 37-38
44
Ibid., 39-40
14
2.1.1. Cambridge
La date et place de sa naissance sont inconnues cependant nous savons qu’il est né vers
les années 1570. On pense qu'il a été le fils de John Smyth, un vétéran de la garde royale en
Smyth en tant que « sizar46 » entra au « Christ's College», à Cambridge dans le trimestre
de Pâques de 1586. Il décrochera son baccalauréat ès arts en 1590 et sa maîtrise en 1593, par
la suite il sera un « fellow47 » au collège de 1594 à 1598. Il a été ordonné pasteur par l’Église
Pendant son séjour au « Christ's College », il sera en contact et entouré par les croyances
puritaines. Francis Johnson et William Perkins ont surement présenté à Smyth les premières
idées puritaines étant donnée qu’ils étaient devenu pasteurs avant lui. Bien que Smyth ne
mentionne pas directement Johnson, il admet avoir reçu une partie de son éducation à
Il semble qu'il ait épousé sa femme, Mary, en 1598 51, ce qui résultera du départ de
45
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 42
46
Étudiant à l'université de Cambridge qui reçoit une allocation pour les dépenses du collège et servait de
serviteur à d'autres étudiants en échange de cette allocation. - Merriam-Webster Dictonnary
47
Membre d'une société intellectuelle
48
Christian, John t.. A history of the baptists: (kindle location 3894)
49
John Smyth, Works of Smyth Vol 1, p. 71
50
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 41-42 / John Smyth, Works of Smyth Vol 1, p. 71
51
John Smyth, Works of Smyth Vol 1 p. xxxvi
15
2.1.2. Lincoln
fût élu par huit voix contre sept sur Thomas Luddington, le conférencier actuel. Deux ans plus
tard, le 2 septembre 1602, Smyth sera nommé maître de conférence à vie par le maire. 52
Après une série de batailles judiciaires Luddington et Smyth seront démis de leur
fonction, cependant Smyth ne quittera pas les mains vides, il recevra une compensation
financière. 53
Après avoir quitté son poste de lecteur Smyth subviendra à ses besoins en probablement
en pratiquant la médecine.54
Pendant son séjour à Lincoln, il a prêché plusieurs sermons qui ont été publiés sous les
titres « The Bright Morning Starre » en 1603 et « A Paterne of True Prayer » en 1605.
dénonçait les faux enseignements qui étaient publiés et expliquait l’œuvre de Christ. 55
Sa
description de cette œuvre était de nature puritaine et mettait l'accent sur les souffrances du
« A Paterne of True Prayer » sera publié deux ans plus tard par Smyth, dans cette
ouvrage il défendra les accusations concernant ses enseignements, en particulier ceux sur la
prière.
52
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 42-43
53
John Smyth, Works of Smyth Vol 1, p. 68
54
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 44
55
John Smyth, Works of Smyth Vol 1, p. 2 / Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 44
56
John Smyth, Works of Smyth Vol 1, p. 58 / Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 44
16
Dans ses deux premiers livres, Smyth se révèle être un puritain loyal à l'Église
des modèles de prières. Les Séparatistes avaient écarté les modèles de prières, mais Smyth a
dit que ces prières étaient acceptables. Apparemment, Smyth n'avait pas encore accepté les
Séparatistes. 57
2.1.3. Gainsborough
Après son retrait de Lincoln, Smyth continua d’attirer l’attention et la critique pour ces
prédications personnelles, malgré cela, le 23 mars 1603, l'archevêque lui donna la permission
Quatre mois plus tard, Whitgift révoquera définitivement la licence de Smyth et exigea
Cela n’arrêta pas Smyth car le 26 mars 1606 il sera responsable de prêcher à
Gainsborough malgré les ordres de l'évêque. En effet, la congrégation avait invité Smyth à
enseigner après l'absence continue de Phillips Jerome qui était le ministre responsable de la
paroisse de Gainsborough. Ainsi, Smyth, au lieu de recevoir des remerciements pour aide, il
fut sévèrement réprimandé. Conséquemment, deux lettres seront écrites pour défendre les
actions de Smyth, car celui-ci tenait encore à ses vues puritaines. Néanmoins, cela était trop
tard, car cette réprimande poussera Smyth vers une position séparatiste.59
57
. John Smyth, Works of Smyth Vol I, p. 81 / Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 44-45
58
Ibid., p. 44-45
59
John Smyth, Works of Smyth Vol I, p.71 / Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 45,46
17
Smyth rencontra plus tard d'autres personnes qui s'intéressaient à la réforme dans la
maison de Coventry de Sir William Bowes, ils discutèrent des différents arguments de la
position séparatiste. Après neuf longs mois de délibérations, Smyth et d'autres ont décidé de
Bromhead, Richard Clyfton, Thomas Helwys, John Robinson et d'autres ont accepté de
résister à l'église établie. 34 Ils ont probablement tenu des réunions à Gainsborough en tant
que congrégation indépendante ou conventicle avant qu'ils aient formellement établi une église
Séparatiste.
À l'automne de 1607, ils se sont engagés ensemble dans une église séparatiste à
Nous verrons ainsi paraitre en 1607 « Principles and Inferences » de Smyth pour
Pour Smyth la véritable église visible exige trois choses: la vraie matière, la vraie
forme, les vraies propriétés. La vraie matière est les saints ou les fidèles. La vraie forme est à
la fois intérieure et extérieure, la partie intérieure est composée de l'Esprit, la Foi et l'Amour"
tandis que la partie extérieure c’est l'alliance convenue par tous les membres. Les vraies
propriétés sont la communion dans toutes les choses saintes avec Dieu.
60
Ibid., p. 45-46,
61
Ibid., p. 46
62
John Smyth, Works of Smyth Vol I, p.270 / Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 46-47
18
Peu de temps après sa formation, l'église de Smyth a commencé à se réunir dans deux
réunissait à Scrooby dans le Nottinghamshire et était dirigé par Richard Clyfton et John
Robinson. Malgré la distance les églises ont maintenu une fraternité étroite.63
Les congrégations de Smyth resteront fermes malgré les persécutions répétitives qu’elles
subissaient mais les arrestations ont été le point culminant qui a encouragé Smyth et
compagnie à quitter l'Angleterre pour la tolérance que l’on retrouve dans les Pays-Bas. 64
Pendant cette période Smyth publia « The Differences of the Churches » en 1607 en
de la part de leurs adversaires. Néanmoins, Mgr Joseph Hall, l’un des adversaire du
séparatisme, considérait Smyth comme étant le véritable chef des séparatistes avec Robinson
Francis Johnson toutefois leur échange était tendue dès le début, parce que Smyth était en
63
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 47
64
Ibid., p. 49
65
Ibid., p. 50
66
Ibid., p. 50
19
désaccord avec plusieurs pratiques de l’Église de Francis Johnson. Le conflit a conduit Smyth
à publier « The Differences of the Churches », qu'il décrit comme une correction et un rajout à
« The Differences of the Churches » contient à priori eux zones de conflit: la liturgie de
Pour ce qui est la liturgie de l'église, il suggère de ne pas utiliser les livres pour adorer,
Tandis que pour le ministère de l'église : il soutient qu'il n'y a qu'un seul type d'aîné et
que c'est un pasteur; il peut y avoir beaucoup de pasteurs dans une congrégation; il déclare que
le soutien financier pour le ministère de l'église ne devrait venir que des membres. 68
croyait que l'Esprit était diminué si l’homme intervenait par exemple par l’utilisation d’une
traduction de l'Écriture.69
De plus, les points de vues de Smyth ont aussi irrité ses propres compatriotes
séparatistes. Clyfton, Johnson et Ainsworth ont tous répondu aux opinions de Smyth dans
leurs différents travaux respectifs. Dans son plaidoyer, Francis Johnson défendit les pratiques
de son église contre les arguments de Smyth. 70 C’est le début de la division entre Smyth et les
séparatistes.
67
John Smyth, Works of Smyth Vol I, p. 269 / Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 52
68
John Smyth, Works of Smyth Vol I, p. 259 / Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 54
69
Ibid., p. 54-55
70
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 70
20
Alors que Smyth était séparatiste, ses relations avec les autres séparatistes étaient
souvent tendues. Cette division serait consolidée par son acceptation des vues baptistes.
À la fin de 1608, une volteface de Smyth qui choqua ses compagnons séparatistes en
rejetant le baptême des enfants pour établir dans son église le baptême des croyants. De plus,
le fait que d'après les premiers récits, Smyth s'était baptisé lui-même ajoutait à leur
stupéfaction. Plusieurs historiens baptistes ont discrédité ces rapports, tel que Ivimey dit que
dans les accusations de Hall contre Smyth, il ne mentionne pas l'auto-baptême. Donc Ivimey
conclut, « Il n'y a aucun doute mais cette charge stupide a été fabriquée par ses ennemis. ».71
Alors que l’auto-baptême de Smyth était remise en question par les premiers historiens
baptistes, plus tard les baptistes étaient plus disposés à accepter les preuves. En effet, Whitley
et Burgess notent qu'il est fort probable que Smyth se soit baptisé lui-même et par la suite les
autres.72
Il y a plusieurs témoignages contemporains qui indiquent que Smyth s'est baptisé lui-
même et qu'il l'aurait fait probablement par affusion. Henry Ainsworth, qui était à Amsterdam,
Mr. Sm. anabaptised himseelf with water ». Ses déclarations donnent aussi quelques
71
Ibid., p.71
72
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p.72, / Joseph Ivimey, History of the English Baptists, 4 vols / p. 115.
73
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 72 / Ainsworth, A defense of the Holy Scriptures, 69.
21
De plus, les propres déclarations de Smyth indiquent que sa congrégation n'a cherché
aucun autre groupe pour son baptême. Dans un autre débat avec Thomas Helwys, Smyth dit
qu'il est faux pour un groupe « being as yet vnbaptized [to] baptize themselues (as we did) and
proceed to build churches of themselues. ». Il explique ses actions en disant que « c'est ce
qu’il voulait, qu’étant donnée qu’il ne trouvait pas d'église à laquelle il pourrait se joindre
Smyth répondit à Robinson, à Richard Clyfton et à ses autres accusateurs au sujet de son
auto-baptême, en disant que si l’on pouvait s’administrer soi-même le Repas du Seigneur, cela
ne devrait pas être différent pour le baptême. Smyth ajoute aussi qu'Abraham s'était circoncit
lui-même et que les prêtres de l'Ancien Testament se lavaient eux-même avant d'entrer dans le
tabernacle. 75
depuis longtemps déjà. En effet, les Séparatistes défendaient la légitimité de leur baptême
qu’ils avaient reçu dans l'Église d'Angleterre mais Smyth soutenait qu'une fausse église
Beaucoup de Séparatistes ont répondu, il est possible que l'Église d'Angleterre soit
Francis Johnson tente de répondre à la charge de Smyth d'un côté et à la charge de Hall
de l'autre. Il fait valoir que les Séparatistes ont reçu leur baptême du même endroit que l'Église
74
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 72 / John Smyth, Works of Smyth Vol II, p. 757
75
John Smyth, Works of Smyth Vol II, p. 660.
76
John Smyth, Works of Smyth Vol II, p. 664-665
22
d'Angleterre, à travers l'Église de Rome. Même si cette église était une fausse église, ils
avaient maintenu le vrai baptême. L'Église de Rome possédait l'essentiel de la foi, de sorte que
son baptême pouvait être conservé. 174 Johnson châtie d'autres Séparatistes comme Ainsworth
et Clyfton qui avaient rejeté le baptême de Rome. Il dit que si l'ancien baptême était faux,
alors il ne devrait pas être retenu ce qui serait forcer les Séparatistes à se rebaptiser comme
Ainsworth réplique en disant que le baptême de Rome était effectivement corrompu, car
il a ajouté de nombreux symboles au baptême qui étaient inutiles. L'Église d'Angleterre a fait
la même erreur en ajoutant d'autres symboles tels que le signe de la croix à la cérémonie de
baptême. Alors qu'Ainsworth a soutenu que l'Église d'Angleterre n'a pas eu un vrai baptême, il
n'a vu aucune raison pour que les Séparatistes soient rebaptisés. Leur baptême est rendu vrai
par leur séparation de la fausse église et en devenant la véritable église. Un état d'apostasie
l'enseignement des mennonites. 182 Le débat de Smyth avec Richard Clyfton fournit une aide
77
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 74
78
Jason K. LEE, Theology of John Smyth, p. 75
23
Smyth mourut en août 1612. Une confession anglaise de cent articles par Smyth fut
concernant la vraie religion chrétienne. 251 Cette «confession» publiée à titre posthume
montre des aspects de sa position mennonite. 252 Bien que les Propositions et Conclusions
présentent des similitudes avec les vingt articles latins de Corde Credimus, la confession
ultérieure est beaucoup plus qu'une expansion de la confession antérieure. C'est dans la
confession ultérieure que les croyances «arminiennes» de Smyth sont décrites en détail.
Baptistes anglais, mais sa pensée a également survécu parmi eux pendant plusieurs décennies.
26
CONCLUSION
Comment un homme d'une telle transition pourrait-il être considéré comme un façonneur
thème dans lequel Smyth était cohérent? Quels étaient les principaux principes de sa pensée?
Comment son passé et ses contemporains l'ont-ils influencé? Ce ne sont là que quelques-unes
que nous pourrions nous posé est-ce qu’il était vraiment un baptiste, est-ce vraiment lui qui a
fondé le mouvement baptiste ? Il y aura plusieurs facon, mais quelques soient notre facon de le
voir. Personne ne pourra renié et rejetter l’information ces pensées et ces écrits qui sera à la
base de la croyance baptiste ainsi que tous les autres congrégations du futurs.
27
BIBLIOGRAPHIE
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