Vous êtes sur la page 1sur 40

METHODOLOGIE D’ETUDE

EFFICACE
Pour bien réussir ses études supérieures et universitaires

KUPELESA Ilunga
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

Service d’orientation et de conseil, 2022

TABLE DES MATIÈRES

I. Etudier: un métier
II. Apprendre
III. Se motiver
IV. Gérer son temps
V. Fixer des priorités
VI. Se concentrer
VII. Prendre des notes
VIII. Lire efficacement
IX. Travailler après les cours
X. Mémoriser
XI. Préparer les examens
XII. Gérer le stress
XIII. Mémento de l’étudiant
XIV. Orientation, aide aux méthodes de travail
XV. Faire corps avec sa tête
XVI. Activités culturelles

2
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

I. ÉTUDIER: UN MÉTIER

« Pour réussir, il faut comprendre les codes du travail intellectuel, cristallisés dans un ensemble de règles
souvent informelles et implicites, être capable de voir la praticabilité du travail demandé, et savoir le
transformer en savoir pratique. » (Alain Coulon)

Bravo ! Vous arrivez à l’Université, la maturité en poche, après toutes ces années d’école.
Vous y avez gagné l’habitude du travail scolaire, des examens et, peut-être, quelques
solides amitiés. Vous avez choisi votre filière et allez commencer avec enthousiasme votre
nouvelle vie. Et puis il y a tout le reste : de nouveaux amis, un sentiment de liberté et le
statut d’adulte.

Tout cela assorti d’une légère inquiétude : allez-vous vous adapter et passer le cap de la
première année ? Devenir étudiant implique de nombreux changements : quitter sa famille,
son milieu, ses amis pour certains; le sentiment d’être seul, perdu, n’être qu’un numéro,
anonyme et sans repère quant au travail à fournir. L’objectif de ce guide est de vous indiquer
quelques méthodes, techniques et ressources pour faciliter la transition entre l’étape
précédente et l’Université.

Au début, la forme de la pédagogie universitaire aura de quoi vous surprendre : larges


auditoires, professeurs éloignés, jargon scientifique, plusieurs heures d’un même cours, etc.
Vous découvrirez différentes expériences pédagogiques: des cours « ex cathedra », des
travaux pratiques (TP) ou des séminaires, voire parfois des cours d’appui ou de mise à
niveau offerts dans certaines branches. L’étendue de la matière couverte et les méthodes
d’évaluation des connaissances pourront vous paraître floues, et même le rester jusqu’aux
premiers examens. En outre, la compétitivité de la première année au contenu général, peu
concret et, parfois, sans lien évident avec votre motivation de base pour votre voie d’études,
pourra entamer votre enthousiasme. Et comme votre présence aux cours n’est pas très
contrôlée (sauf dans certains séminaires ou travaux spécifiques), vous devrez également
vous prendre en charge et vous organiser de façon réaliste pour atteindre vos objectifs. En
somme, vous devrez apprendre à devenir étudiante et étudiant. C’est tout un métier !

1. DEVENIR ÉTUDIANT

Votre métier d’étudiant débute par connaître l’institution et les ressources qui sont à votre
disposition. Posez des questions aux services étudiants, aux conseillers aux études, aux
anciens, ainsi qu’aux membres du corps professoral. De plus, les facultés fonctionnent de
façon différente sur bien des points (délais, règlements et inscriptions aux examens).
Certaines informations ne peuvent donc pas être données de façon globale. Vous devrez
alors les chercher et comprendre les règles inhérentes de votre Faculté.

Devenir étudiant signifie également avoir une bonne méthode de travail, être lucide sur la
qualité de sa mémoire et sur son propre style d’apprentissage. Qu’est-ce qu’étudier implique

3
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

pour moi et où cela va-t-il me mener ? Comment est-ce que j’apprends le mieux ? En
solitaire, en groupe, le matin, à midi ou le soir, à la dernière minute ou longtemps à l’avance?
Comment savoir ce qui est important ou non ? Comment s’adresser à un professeur ? Que
peut faire un assistant pour m’aider ? Réfléchir sur votre propre activité et ajuster celle-ci en
fonction de contextes variés vous permettra d’optimiser vos apprentissages. En développant
un regard critique sur votre pratique et vos propres méthodes, vous deviendrez plus
autonome et plus efficace. Surtout il faut éviter d’accumuler des notes non lues.

LES DIX TÂCHES DE L’ÉTUDIANT

Découvrir son lieu d’études


Recréer son cadre de vie
Gérer son temps
Se faire des amis
Saisir la culture de l’institution
Devenir autonome
Construire un projet de vie
Construire son identité
Obtenir de bons résultats
Entretenir sa santé physique

A l’Université, vous allez donc devoir réapprendre à apprendre, vous forger de nouveaux
outils d’acquisition des savoirs différents de ceux utilisés jusqu’ici. Même si on ne devient
pas étudiant en un jour, plus vite vous maîtriserez ces outils, plus vite vous vous adapterez à
la vie universitaire.

Comme d’autres avant vous, vous pourriez passer dans les mois à venir par une période de
découragement ou douter de votre choix, voire paniquer. Ne prenez pas de décision hâtive,
discutez de ces difficultés avec des personnes de confiance de votre entourage. Ne vous
isolez pas, renforcez vos contacts et partagez vos soucis. Vous découvrirez
vraisemblablement que d’autres étudiants sont dans la même situation.

N’hésitez surtout pas à demander de l’aide en cas de besoin. Vos formateurs et collègues
d’études sont là pour vous aider. Les tuteurs ou conseillers aux études de votre Faculté et le
Service d’orientation et carrières sont aussi là pour vous aiguiller si vous rencontrez des
difficultés.

2. S’INTÉGRER

Présentez-vous à vos camarades : venez tôt et brisez la glace en discutant du cours


précédent ou restez plus tard, parlez du cours qui vient d’être donné autour d’un café ou un
sucré. Vous constaterez que les contacts sont généralement aisés. Evitez le bavardage !

Formez un groupe de travail : trouvez des collègues qui partagent vos objectifs d’études et
qui ont la même volonté de travailler et réussir. Surtout ceux qui comprennent bien la leçon.

4
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

Travaillez à la Bibliothèque facultaire ou universitaire : vous y trouverez des espaces


propices à l’étude, une documentation de qualité et des bibliothécaires qui vous accueilleront
et vous guideront dans vos recherches. S’il n’y a pas de livre, profitez de la place assise.

Trouvez-vous un mentor : ayez votre coach personnel, une personne en qui vous avez
confiance, par exemple une étudiante ou un étudiant plus avancé. Il vous donnera votre kit
de survie (qui fait quoi, où, quand et comment). L’association d’étudiants de votre Faculté
vous aidera à trouver un mentor.

Informez-vous sur la vie du campus : lire le règlement des étudiants, être en réseau avec
les autres…

Fréquentez le Centre sportif : pas besoin d’être un athlète pour avoir du plaisir à bouger,
jouer ou se muscler. Conserver sa forme est indispensable pour mener à bien des études et
gérer le stress.

Engagez-vous dans les associations d’étudiants : impliquez-vous dans la vie


universitaire, rencontrez d’autres personnes plus avancées dans leurs études et vous
apprendrez beaucoup sur votre Faculté et votre cursus.

Rejoignez les groupes culturels : club photo, ciné-club, orchestre, chœur, improvisation,
club de débats, etc.

Utilisez les Services aux étudiants qui sont à votre disposition toute l’année :

 Orientation et carrières : informations sur les études à l’Université, les méthodes de travail et
les perspectives professionnelles,
 Soutien en cas de difficulté d’adaptation aux études universitaires
 Affaires sociales et mobilité étudiante : logement, soins, social, mobilité, culture
 Inscriptions : changement de faculté, réinscription, réintégration
 Centre informatique : help desk, cours, rabais sur des logiciels et du matériel
 Accueil santé : aide en cas de soucis de santé sur le campus
 Médiation : aide en cas de conflit, discrimination ou harcèlement
 Egalité des chances : soutien aux carrières académiques féminines …

II. APPRENDRE

Vous voici à l’Université. Vous avez peut-être une idée de ce qui se passera dans vos
classes ou laboratoires. Vous avez peut-être aussi une idée de la façon dont vous allez
travailler pour réussir vos études. Peut-être que non. Et si vous avez une idée, celle-ci
est peut-être juste ou tout à fait fausse.

Dans cette section, on vous explique ce qu’est l’apprentissage et quelles méthodes sont les
plus efficaces à l’Université. Vous vous dites peut-être que vous avez déjà une idée de ce
qui vous permet d’obtenir de bonnes notes. Toutefois, il est fort probable que vous ayez
passé plus de douze années à apprendre sans que l’on ne vous ait jamais vraiment expliqué
ce qui se passe dans votre cerveau quand vous apprenez.

5
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

On pense parfois que l’apprentissage est le simple résultat de l’enseignement. Ainsi,


l’enseignant n’aurait pas à se poser de questions : le simple fait de parler aux étudiants leur
permettrait d’apprendre. Du coup, pour ces derniers, leur simple présence en classe leur
permettrait d’absorber le savoir dispensé. Eh bien ! dans la réalité, les choses ne se passent
pas tout à fait comme cela.

1. QU’EST-CE QUE L’APPRENTISSAGE ?

Le psychologue et chercheur genevois Jean Piaget a décrit l’apprentissage par l’entremise


de deux processus : l’assimilation et l’accommodation1. Il explique que notre cerveau
passe inévitablement par l’un ou l’autre des deux processus lorsque nous apprenons.

L’assimilation consiste à associer une idée nouvelle à des connaissances qui existent déjà
dans notre cerveau. Voici une idée toute bête : vous connaissez les vaches noires.
Imaginons que vous apercevez des vaches brunes ou multicolores. Puisque vous n’en aviez
jamais vu auparavant, votre cerveau analyse cette nouvelle race de vaches à l’aide de ce
que vous connaissez (les vaches noires). Vous en déduisez qu’il s’agit de deux races de la
même espèce animale puisqu’elles se ressemblent étrangement mais que l’une d’elle
arbore du noir tandis que l’autre arbore du brun. Vous avez donc assimilé la vache brune ou
tachetée à la vache noire pour stocker cette nouvelle information dans la catégorie appelée «
vache » dans votre cerveau. La même chose se produit dans l’apprentissage universitaire.
Vous serez constamment appelé à analyser de nouvelles informations à l’aide d’informations
existantes et parfois, comme dans ce scénario, vous pourrez ajouter des informations dans
une catégorie existante (une sorte de tiroir de votre cerveau).

Le processus d’accommodation survient, quant à lui, lorsque l’assimilation échoue, c’est-


à-dire lorsque nous ne sommes pas en mesure de relier un élément nouveau à des
connaissances existantes. Nous devons alors créer une nouvelle catégorie
d’informations (construire un nouveau tiroir dans notre cerveau). C’est la partie la plus
difficile de l’apprentissage, celle qui nous donne souvent des maux de tête et celle devant
laquelle nous baissons parfois trop rapidement les bras. Reprenons notre exemple
zoologique : vous connaissez les espèces animales « vache », « chèvre » et « chat ». Vous
apercevez un étrange animal, que vous ne sauriez assimiler à quelque chose que vous
connaissez déjà. On dirait une chèvre, mais c’est trop court sur patte. On dirait un chat car il
arbore des rayures, mais ce n’est pas un chat. On dirait une vache car il est coloré de noir et
de blanc, mais n’a pas du tout la forme d’une vache. Puisque vous ne pouvez placer cette
nouvelle information dans l’une ou l’autre des catégories existantes, vous devez en créer
une nouvelle qui s’intitule « chacal ». Dans l’enseignement universitaire, ceci veut dire que
vous allez rencontrer des situations où vous ne serez pas en mesure de comprendre
simplement à l’aide de ce que vous connaissez déjà. Vous allez devoir réorganiser vos
idées, ce qui n’est pas facile. Mais si vous baissez les bras, vous ne comprendrez rien.
Alors, comment faire pour comprendre ce qui vous apparaît incompréhensible ?

1
J. Piaget. (1969). Psychologie et pédagogie. Paris: Denoël-Gonthier; Piaget, J. (1972). L’épistémologie génétique (2e éd., coll. Que sais-je?
Vol. 1399). Paris: Presses Universitaires de France.

6
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

2. COMMENT APPRENDRE À L’UNIVERSITÉ ?

Apprendre est donc parfois relativement simple, mais à d’autres moments, cela peut être
compliqué. Et c’est à ce moment qu’il est crucial de choisir des méthodes d’apprentissage,
des méthodes d’étude, qui vous permettront de franchir les obstacles.

Si vous faites l’exercice de vous remémorer un épisode de votre vie d’étudiant durant lequel
vous avez eu le sentiment de bien apprendre quelque chose, il est fort probable que vous
vous remémoriez une situation lors de laquelle vous êtiez «actrice» ou «acteur» de votre
apprentissage. Ceci veut dire que, plutôt que d’être en situation d’écoute «passive», vous
étiez probablement en train de poser des questions, d’échanger avec quelqu’un, de défendre
un point de vue, de comparer vos idées. C’est que l’apprentissage, particulièrement
l’apprentissage de type accommodation, requiert une implication
individuelle, le fait de chercher à comprendre. Cette implication passe souvent par des
interactions avec d’autres personnes : votre enseignant, l’assistant du cours, vos collègues
d’études ou encore des connaissances ayant suivi le même cours avant vous.

On peut donc distinguer deux approches de l’apprentissage, deux façons d’étudier en vue
d’apprendre dans le cadre des enseignements suivis.

Méthode pas très efficace Méthode bien plus efficace

• Accumuler des informations sans chercher • Chercher à comprendre en puisant dans ses
à les comprendre connaissances
• Se remplir la tête et simplement mémoriser • Réfléchir à ses apprentissages
• Recopier ses notes et apprendre par cœur • Discuter avec l’enseignant, l’assistant ou les
• Oublier le lendemain de l’examen étudiants
• Chercher à transférer à d’autres situations

3. VOTRE RÔLE DANS L’ÉVALUATION DES ENSEIGNEMENTS À L’UNIVERSITE

L’Université valorise l’enseignement et soutient activement le corps enseignant dans le


développement de leurs compétences d’enseignement. Pour ce faire, elle a depuis plusieurs
années mis sur pied le Centre de soutien à l’enseignement. Il offre différentes formations
pédagogiques, conseille les enseignants sur tous les aspects liés à la pédagogie et les aide
à obtenir des informations pertinentes sur leurs cours grâce à l’évaluation des
enseignements par les étudiants. Cette forme d’évaluation vous permet de donner votre avis
sur un cours de manière anonyme, par l’entremise de questionnaires. L’évaluation des
enseignements pratiquée à l’université vise avant tout à permettre aux enseignants de
comprendre ce qui fonctionne bien dans leurs cours et ce qu’ils pourraient améliorer. Ainsi,
vous pourrez donner votre avis plusieurs fois par semestre grâce à des questionnaires.

A l’Université, ce sont les enseignants qui sont responsables des évaluations et ce


sont donc eux-mêmes qui vous distribueront les questionnaires à remplir. Il leur est
demandé d’évaluer au moins un de leurs enseignements tous les deux ans.

Les questionnaires d’évaluation des enseignements sont diffusés sous un format papier-
crayon, une méthode qui garantit de bons taux de réponse et par conséquent une bonne
représentativité des avis exprimés. Les questionnaires comportent des questions fermées et
des questions ouvertes. Ces dernières vous permettront de donner votre avis personnel par
7
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

écrit. Elles sont très utiles aux enseignants car elles leur permettent d’appréhender votre
expérience d’apprentissage de manière précise, mais également d’obtenir des solutions et
des pistes d’amélioration concrètes. Il est donc particulièrement important que
vous exprimiez votre avis lorsqu’on vous propose de le faire. De plus, les autorités
encouragent vivement le corps enseignant à utiliser l’évaluation des enseignements pour
amorcer un dialogue avec leurs étudiants, n’hésitez donc pas à saisir cette opportunité de
vous faire entendre.

N’attendez pas forcément le moment de l’évaluation pour signaler à vos enseignants que
vous éprouvez de la difficulté dans un cours. N’hésitez pas non plus à leur demander de
procéder à une évaluation si vous ressentez le besoin de formuler des propositions
d’amélioration qui vous paraissent essentielles à la réussite de vos examens.

III. SE MOTIVER

Réussite se conjugue avec motivation, car on ne fait vraiment bien que ce qu’on aime. Le
bon choix de la voie d’études est donc un élément capital de la réussite. Il est certainement
judicieux de vous poser de temps en temps la question de savoir si vous êtes dans la bonne
orientation ou si vous êtes capable de mener à bien votre formation. De même, pour franchir
le cap de la première année souvent très théorique, il est souhaitable de pouvoir vous
projeter. Il ne s’agit pas de choisir en fonction de perspectives professionnelles difficiles à
prévoir, tout au moins quantitativement, mais en fonction de vos goûts et de vos capacités.

Cependant, le résultat de cette réflexion sera très différent si vous orientez vos pensées
positivement ou négativement. Penser négativement relève d’une attitude qui ne tient
compte que des aspects négatifs de soi, des autres ou de la situation. Cette
manière de faire induit toute une série de distorsions de la réalité qui peuvent modifier
fondamentalement les conclusions auxquelles on arrive. Cela déprime, immobilise et ne
permet guère d’actions correctrices. Penser positivement ne signifie pas
faire preuve d’un optimisme béat, qui négligerait faiblesses ou difficultés. Au contraire, il
s’agit d‘une attitude cohérente et équilibrée, qui prend en considération les aspects positifs et
négatifs d’une situation. Cela permet de mettre au point un plan d’action.

1. STIMULER VOTRE MOTIVATION

Pour être un bon étudiant, il faut tout d’abord croire que vous pouvez le devenir. Ce qui
différencie souvent les bons des moins bons, c’est qu’ils considèrent que l’objectif qu’ils se
sont fixés est réaliste et leur correspond, que les efforts à fournir sont maîtrisables et en
valent la peine (apprendre à rechercher les documents de manière efficace en bibliothèque,
rédiger des rapports, se lever régulièrement le matin, avoir un plan de travail). En outre, un
bon étudiant estime disposer des ressources suffisantes pour faire face aux difficultés qui
surgiraient en cours de route.

Pour stimuler votre motivation :

8
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

• Faites des liens entre vos études et vos intérêts personnels.


• Définissez un but en transformant vos intentions en un projet de formation ou professionnel.
• Fixez-vous des objectifs atteignables et récompensez-vous une fois ceux-ci atteints.
• N’étudiez pas toujours de la même façon, en lisant, relisant et relisant encore la matière. Variez vos
méthodes de travail : travaillez en groupe, faites des schémas, des soulignements, des synthèses.
• Revenez de temps en temps sur ce que vous avez appris, de façon à mieux suivre vos progrès.
• Organisez-vous différemment si c’est surtout le temps qui manque. Renoncez à une activité annexe.
Dans la mesure du possible, ne prenez pas de petit job qui vous occupe plus de 10 heures par
semaine durant cette première année.
• Cultivez votre curiosité, essayez de découvrir des réponses aux questions qui se posent dans le
domaine étudié. Questionnez vos camarades, les assistants et les enseignants.
• Inventez-vous des exercices, manipulez les idées, jouez avec, amusez-vous à apprendre et ne
considérez pas les études comme une pénitence.
• Expliquez à vos proches ce que vous étudiez : le meilleur moyen d’apprendre est d’enseigner.

2. FAIRE UN BILAN

Après 3 ou 4 semaines, dressez un premier bilan à l’aide du schéma ci-dessous. Posez-vous


des questions sur vos intérêts, sur vos projets, sur vos attitudes et sur vos méthodes de
travail. Discutez-en avec vos camarades, des personnes de confiance ou qui vous
connaissent bien. Comparez vos observations aux suggestions que nous vous proposons. Si
vous constatez des écarts, demandez-vous s’il est nécessaire de les combler et si oui,
quand et comment.

9
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

INTÉRÊTS ET APTITUDES
Goût pour la réflexion intellectuelle et
la résolution de problèmes abstraits.
Plaisir d’étudier des théories. Se sentir à
l’aise avec la complexité. Intérêt pour la
recherche. Sens critique et curiosité.

PROJET
Avoir des objectifs de formation et
professionnels réalistes et motivants,
qui tiennent compte des intérêts
et des capacités.

AUTONOMIE COLLABORATION PARTICIPATION

Autodiscipline. Aimer Aimer partager ses S’impliquer dans ses


travailler en solitaire. idées. études.
Savoir Savoir travailler en Tirer le maximum d’un
dire non aux groupe. cours.
sollicitations Connaître les
dérangeantes. ressources
du campus.

MÉTHODES

Savoir gérer son temps


et organiser son
travail. Savoir distinguer
l’essentiel de
l’accessoire et l’important
de l’urgent.
Savoir prendre des notes
utiles.
Savoir rechercher des
informations ou de
la documentation. Savoir
choisir, lire et
résumer un livre. Savoir
exprimer sa pensée
oralement et par écrit.

3. L’ABANDON

Il arrive que des personnes abandonnent leurs études faute d’un intérêt actif porté aux
études choisies ou d’un projet à long terme. Les causes d’un abandon peuvent être
personnelles, institutionnelles ou sociales.

Causes personnelles

• Absence d’objectif professionnel, d’études, et incapacité à s’en fixer un.


• Doutes de la nécessité d’une formation universitaire.
• Doutes de ses capacités à réussir des études universitaires. Faible estime de soi
• Mauvaise tolérance à la frustration due à des cours qui ne leur plaisent pas immédiatement.
• Absence de demande d’aide, ni auprès des conseillers, ni auprès du corps enseignant.

10
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

• Pas de questions posées pendant les cours, pas de réponses à celles des professeurs, par crainte
de révéler son ignorance.
• Situation d’isolement à l’université, car toute la vie sociale se passe ailleurs.
• Impression qu’en disposant de plus de temps une amélioration surviendrait, même sans agir
différemment.
• Absence de construction de relations avec les camarades d’études, jugés seulement intéressés par
leurs études.
• Fatigue et abandon interviennent rapidement lorsqu’un travail qui demande un effort prolongé est
entrepris.
• Le travail se commence avec énergie et passion, puis progressivement survient une perte d’intérêt à
l’étude, retard aux cours et rendez-vous, report des échéances, cours manqués et finalement
abandon.
• Temps insuffisant consacré aux études.

Causes institutionnelles, sociales et familiales

• Règlements et plans d’études méconnus ou peu explicites.


• Encadrement insuffisant dans la filière d’études.
• Difficultés financières ou/et de logement.
• Domicile trop éloigné de l’université (temps de déplacement excessif).
• Sentiment d’isolement ou de compétition.
• Trop d’engagements familiaux, sociaux, sportifs ou professionnels.
• Travail trop important à l’extérieur pour compléter leurs revenus.

Quels sont les comportements les plus fréquents ?

Le filtrage : on ne considère que les aspects négatifs d’une situation et on les exagère, tout en
omettant les aspects positifs («Je n’ai pas pu m’intéresser à ce cours car la professeure avait une
position politique opposée à la mienne»).
La polarisation : la pensée s’exprime en noir ou blanc, sans nuance («Soit ça m’intéresse et je
travaille, soit ça ne m’intéresse pas et je ne travaille pas»).
La généralisation abusive : on tire des conclusions générales à partir d’un simple incident ou d’une
parcelle de la réalité («Si j’échoue à cet examen, je suis totalement nul»).
Le catastrophisme : on attend le pire et uniquement le pire («Pendant le séminaire de M. X, je ne
prends jamais la parole, car je suis quasiment sûre de dire des bêtises et de passer pour le pire des
idiots»).
Les « devrait » : on a toute une série d’exigences sur la manière dont soi-même ou les autres
devraient se comporter («Les professeurs devraient vouloir la réussite de toutes leurs étudiantes et
tous leurs étudiants»).
Les comparaisons systématiques : on se compare continuellement aux autres, en ne considérant
que leurs points forts («Je suis vraiment le plus nul, tous les autres sont mieux préparés que moi»)

11
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

IV. GÉRER SON TEMPS

Les études universitaires se caractérisent par une apparente liberté d’organisation : les
devoirs hebdomadaires disparaissent ou se limitent à quelques enseignements, aux lectures
et aux travaux pratiques. Dans certaines facultés, les contrôles intermédiaires de
connaissances sont systématiques, dans d’autres, ils sont peu fréquents. A l’exception de
quelques cas (TP, séminaires), les absences ou les présences ne sont pas contrôlées. Et,
dans certaines facultés, vous devez vous inscrire vous-même aux sessions d’examens.

Par rapport au secondaire où l’unité de travail est souvent la semaine et parfois le mois, les
études universitaires s’organisent plutôt semestriellement. C’est pourquoi vous devrez tout
d’abord vous organiser en planifiant votre travail sur de longues périodes et en définissant
les moments-clés de vos études.

1. PLANNING INDICATIF DE LA PREMIÈRE ANNÉE

Cette planification annuelle constitue une base, inspirez-vous en pour établir votre
programme en l’adaptant aux exigences spécifiques de votre faculté, notamment en matière
d’examens, de délais d’inscription, etc.

- Participez à la Journée d’accueil. Lisez attentivement la documentation reçue.


- Allez à la séance d’introduction spécifique à votre Faculté.
- Repérez les locaux importants et consultez régulièrement les panneaux d’affichage.
- Construisez votre programme de cours avec l’aide des assistants ou conseillers aux études et
inscrivez-vous aux enseignements.
- Etablissez un emploi du temps de travail personnel.
- Validez votre mail étudiant pour avoir accès aux ressources informatiques.
- Expérimentez votre plan de travail personnel, modifiez-le au besoin.
- Familiarisez avec la bibliothèque et développez le goût de la lecture.
- Vérifiez que vous avez pris note des cours offerts à la Bibliothèque facultaire, etc.
- Repérez des étudiants avec qui il vous serait possible de travailler.
- Adaptez vos méthodes de travail si besoin : participez aux ateliers réussite pour les améliorer
- Soutenez votre motivation en travaillant en groupe, en participant aux activités
étudiantes ou en envisageant des objectifs professionnels.
- Mémorisez les notions absolument fondamentales de chaque cours (vocabulaire, concepts,
formules).
- Si votre Faculté organise des examens à blanc ou des tests, préparez-vous à les passer.
- Participez aux ateliers réussite pour améliorer vos méthodes de travail
- Vérifiez que vos notes sont complètes et de qualité.
- Profitez des dernières semaines de cours pour poser toutes les questions utiles.
- Faites un 1er bilan : matières où vous êtes en difficulté, matières que vous assimilez bien, somme de
travail pour chaque discipline. Sur cette base, élaborez un plan détaillé de révision (dates, matières,
chapitres).
- Assurez-vous d’avoir bien saisi les objectifs, la portée de chaque cours et la manière dont ils vont
être évalués.
- Si vous avez besoin d’aide (stress, méthodes de travail, etc.), contactez le Service d’aide
psychologique.
- Ayez le numéro de téléphone de camarades qui pourraient vous aider le cas échéant.
- Organisez votre session d’examens.
- Fixez-vous des objectifs de travail raisonnables
- Donnez le meilleur de vous-même aux examens. Evitez de compter sur la tricherie

12
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

- Reposez-vous aussi avant la reprise des cours.


- Décidez de votre horaire de travail pour la semaine et le semestre.
- Tâchez de réviser le matériel du 1er semestre avant la reprise des cours.
- Assurez-vous de respecter votre horaire de travail.
- Participez aux ateliers réussite pour améliorer vos méthodes de travail
- Prévoyez du repos et des loisirs, mais ne vous laissez pas déranger lorsque vous avez décidé de
travailler. Fuyez les chronophages ! Ne préparez pas les examens à la dernière minute
- Travaillez en groupe, mais soyez sélectifs et ne vous laissez pas distraire ou retarder.
- Profitez des dernières semaines de cours pour poser toutes les questions utiles.
- A l’approche des examens, maintenez une bonne hygiène de vie (activité physique, sommeil,
nourriture adaptée, travail régulier, détente, etc.).
- Si vous devez refaire un examen, assurez-vous d’avoir compris les corrections à apporter à votre
préparation.

2. FAIRE SON HORAIRE

En début d’année ou de semestre, une des premières étapes consiste à établir un horaire
équilibré qui tienne compte à la fois des exigences académiques, de vos capacités
mnémoniques, de vos besoins physiologiques, de vos loisirs et de toute autre activité vous
concernant. Il est indispensable de bien connaître la qualité de sa capacité à retenir les
éléments utiles des cours. S’il vous faut plus de temps, organisez bien votre temps, si vous
avez une très bonne mémoire qui retient vite et tout en une lecture, vous êtes béni, sinon,
lisez plusieurs fois chaque partie du cours. Votre réussite en dépend.

Constituez votre horaire hebdomadaire en y inscrivant :

- les cours, séminaires, exercices et travaux pratiques;


- les déplacements et les repas;
- le travail personnel (lecture, révisions, etc.);
- vos éventuelles activités professionnelles ou domestiques;
- vos loisirs et vos activités sportives.
Prévoyez une marge de sécurité ainsi qu’une zone de « bilan » pour évaluer ce qui a été fait et ce qui
manque.

Pour les moments de travail personnel :

• Tenez compte des moments propices à la concentration (matin, après-midi, soir ?).
• Réservez les moments de moindre concentration aux tâches mécaniques, de rangement ou de
classement. Les moments de grande tranquillité doivent être réservés à l’étude proprement dite.
• Soyez spécifique dans votre emploi du temps: définissez la tâche et l’objectif à atteindre.
• Commencez par les tâches difficiles.
• Reposez-vous entre chaque activité, n’attendez pas de ressentir de la fatigue. Lorsque le temps
d’étude s’étend sur
plusieurs heures, prévoyez des pauses et des objectifs intermédiaires.
• Prévoyez un horaire différent pour les semaines de cours et celles de révisions avant les examens.

3. S’ORGANISER

Pour beaucoup, le matin est plus propice aux activités d’analyse, de réflexion ou
d’apprentissage. L’après-midi devrait plutôt être consacré à des travaux en groupe ou à des
activités systématiques (classement, recopie, mise à jour, etc.). Fixez l’heure de
fin d’une activité et ne la dépassez qu’exceptionnellement. Evitez de vous laisser entraîner
au-delà du raisonnable.

• Gérez votre temps selon le principe de Pareto : 20% du temps investi produit 80% du résultat.
• Fixez-vous des échéances et des délais réalistes. N’oubliez pas qu’un bon plan est un plan qu’on

13
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

peut tenir.
• Identifiez les chronophages comme le manque d’ordre, les téléphones intempestifs, le manque de
prévision, les pauses trop longues, etc.
• Etablissez chaque jour une liste des choses à faire.
• Réfléchissez sur l’urgence et l’importance d’une tâche avant de l’entreprendre. Respectez les
priorités que vous avez définies.
• Protégez votre temps, apprenez à dire non.
• Ne faites qu’une chose à la fois.
• Donnez-vous des conditions matérielles adéquates.
• Contrôlez le déroulement de vos activités et tirez les conséquences des erreurs de planification.

La valeur de ces suggestions dépend de votre propre style cognitif (manière de traiter les
informations et de résoudre les problèmes). Très souvent, elles s’adressent aux cerveaux
gauches, c’est-à-dire aux personnes analytiques et structurées aimant établir des listes, des
plans et traiter des détails. Ces conseils peuvent donc ne pas fonctionner avec les cerveaux
droits, à savoir les personnes intuitives, qui voient l’ensemble plus que le détail et qui sont
essentiellement visuelles.

Si vous n’aimez pas faire des listes, voici quelques conseils qui pourraient vous être utiles.

Découvrez vos valeurs : au lieu de gérer votre temps en minutes ou en heures, voyez votre
vie ou tout au moins vos études comme un tout. Considérez ensuite le temps que cela va
vous prendre pour atteindre vos objectifs. Afin de stimuler votre réflexion, demandez-vous
comment vous voudriez passer à la postérité, quelles contributions vous aimeriez apporter.
Si cela vous semble trop étranger, écrivez juste un petit paragraphe qui décrit vos valeurs et
le style de vie que vous désirez mener. Périodiquement, demandez-vous si ce que vous êtes
en train de faire contribue à ces objectifs.
Faites-en moins : gérer son temps, c’est aussi bien savoir supprimer des activités sans
valeur qu’en ajouter de nouvelles. Ce qu’on vous propose, c’est de vous défaire des
tâches qui, effectuées ou non, ne changent rien à votre situation. Etablir une liste des
choses à ne pas faire ou à ne plus faire sera probablement plus facile qu’établir une liste des
choses à faire.
Ralentissez : quelquefois, il est nécessaire de se dépêcher. D’autres fois, se hâter ne sert à
rien. Demandez-vous ce qui se passerait si vous atteigniez votre destination plus tard que
prévu. Gagner quelques minutes ne vaut pas toujours le stress occasionné.
Concentrez-vous sur les résultats : au lieu de vous attacher à planifier chaque étape de
votre travail, visualisez-vous à l’aide d’une image vive en train d’atteindre vos objectifs.
Notez le plaisir que vous procure l’achèvement de votre travail. Répétez régulièrement cette
visualisation pendant plusieurs semaines.
Choisissez une unité de mesure simple : comptez le nombre de pages que vous devez
étudier ou apprendre et divisez-le par le nombre de semaines dont vous disposez. A la fin de
chaque semaine, regardez où vous en êtes. Si vous respectez ce simple plan, vous ne
pouvez pas vous tromper.
Agissez : plus vous aurez de tâches commencées mais inachevées, plus forte sera votre
tendance à temporiser ou à repousser au lendemain. Faites les petites choses
immédiatement et ne les laissez pas s’accumuler. Evitez d’accumuler des notes non lues.
Oubliez le temps : fixez chaque jour un moment pendant lequel « vous n’y êtes pour
personne » et vous n’avez rien à accomplir. C’est un moment où vous vous autorisez à
perdre votre temps, avec délectation et sans culpabilité.

14
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

V. FIXER DES PRIORITÉS

PAS URGENT URGENT


B. Activités A. Activités

IMPORTANT Planification Gestion de crise


Développement Problèmes pressants
Réflexion Projets avec délais
stricts

D. Activités C. Activités

PAS IMPORTANT Certaines conversations Interruptions


Certaines lectures Appels téléphoniques
Pertes de temps Certaines réunions

Cadran A : activités importantes et urgentes

Vous y noterez toutes les activités qui doivent être réglées la journée même. S’il est presque
impossible de ne pas avoir d’activités A, il faut en réduire le nombre sous peine d’être affecté
par du stress, une fatigue excessive, voire par des sentiments d’incapacité ou de doute sur
soi.

Cadran B : activités importantes et non-urgentes

Dans ce cadran, ce n’est pas le temps mais la tâche que vous valorisez. C’est le cadran
de la prévention des crises plutôt que celui de leur gestion. Inscrivez-y les tâches
importantes de la semaine, qui est une bonne unité de gestion du temps. Y noter des
activités devrait vous conduire à réfléchir sur vos objectifs ou vos projets, leur cohérence, et
l’équilibre entre vos différents rôles dans l’existence (études, services, amitiés, loisirs, etc.).

Cadran C : activités non-importantes et urgentes

Notez-y tous les dérangements (téléphone, ami, sms, réseaux sociaux, etc.) que vous n’avez
pu éviter et qui vous éloignent de votre travail (activités A ou B). Là encore, il est difficile de
ne pas avoir d’activités C. Toutefois, si elles sont trop nombreuses, vous vous y prélassez.
Peut-être même aimez-vous le dérangement. L’illusion d’être très occupé (mais par des
activités peu utiles) va de pair avec la perte du contrôle de votre temps.

Cadran D : activités non importantes et non-urgentes

Notez-y toutes les activités qui constituent une perte de temps, car elles ne sont ni urgentes,
ni importantes. Si votre grille comprend surtout des activités C et D, posez-vous des
questions sur votre sens des responsabilités et sur vos chances réelles d’atteindre vos
objectifs académiques. Vous pouvez utiliser cette grille de différentes manières :

Utilisation « in vivo »

L’objectif est de permettre un choix conscient et lucide de vos activités. Il faut


systématiquement vous demander, avant d’entreprendre une activité, si elle est urgente et
importante (cadran A), non urgente et importante (cadran B), urgente et non importante
(cadran C) ou non urgente et non importante (cadran D).

15
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

Utilisation comme bilan quotidien

Vous notez les activités d’une journée au fur et à mesure que vous les effectuez. A la fin de
la journée, vous les répartissez dans les quatre cadrans. De cette façon, vous pouvez avoir
une vue d’ensemble et contrôler les événements qui perturbent votre planification.

Utilisation comme outil de planification

Au début de chaque semaine, faites la liste des tâches que vous aurez à mener à bien et
répartissez-les dans les différents cadrans. C’est le secret d’une planification réussie et le
meilleur moyen de prévenir le stress.

Et quand tout va mal ? Posez-vous les questions suivantes :

• N’y a-t-il pas une chose que je peux faire pour avancer dans ma tâche ?
• Ne suis-je pas trop sévère avec moi-même? Ne suis-je pas perfectionniste ?
• Est-ce que je me donnerais un salaire pour ce que je suis en train de faire maintenant ?
• Ne puis-je pas faire encore une chose ? Comment est-ce que je viens de perdre mon temps ?
• Est-ce que je ne pourrais pas trouver le temps si je le désirais vraiment ?
• Ne suis-je pas au centre de multiples sources de distraction ou de dérangement (nourriture,
souvenirs, photos, musique, whatsApp, désordre, réseaux sociaux, conversations inutiles, etc.) ?

1. LA PROCRASTINATION

Reporter au lendemain ce qu’on pourrait commencer ou faire le jour même est une
procédure de gestion du temps utilisée par de nombreux étudiants. Accumuler des retards
peut être une stratégie permettant d’éviter certaines peurs et anxiétés majeures, telles que la
peur de l’échec ou de la réussite, la peur de subir l’emprise de quelqu’un, la peur de
l’isolement ou la peur de l’intimité. Certaines personnes perfectionnistes estiment
inacceptable d’aborder un travail qui ne sera pas d’emblée parfait. D’autres ont besoin du
stress de l’urgence pour être efficaces.

Pour découvrir la signification personnelle de votre habitude de tout remettre au lendemain,


procédez à votre auto-analyse :

Le perfectionnisme : si vous considérez que votre valeur est synonyme de performance


sans faille, l’ajournement constitue une mesure de prévention du risque d’échec.

Le besoin de reconnaissance : si vous considérez que les gens ne peuvent vous aimer
que si vous excellez, l’ajournement vous évite le sentiment de rejet.

Le pessimisme : si vous ne voyez que les aspects négatifs d’un engagement, l’ajournement
vous épargne l’anxiété.

L’auto-dépréciation : si vous considérez manquer de compétences ou que vous êtes


excessivement sévère à l’égard de vous-même, l’ajournement vous protège de la honte ou
de sentiments de dévalorisation.

16
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

La faible tolérance à la frustration : si vous astreindre à une activité difficile ou déplaisante


vous donne l’impression de gâcher votre vie, l’ajournement vous permet de vous concentrer
sur ce qui vous plaît.

L’hostilité : si vous éprouvez de la déception de ne pas recevoir ce que vous attendiez (par
exemple des cours ou des enseignants de qualité), l’ajournement est un moyen de rébellion.

Les fausses excuses comme :

• L’ignorance : « Je ne savais pas que je devais le faire ».


• L’habitude : « J’ai toujours fait comme ça, c’est trop difficile de changer ».
• L’inertie : « J’ai toujours de la peine à démarrer » ou « Je n’arrive pas à travailler le matin ».
• Une mémoire défaillante : « J’ai oublié ».
• Le manque de compétences : « Je ne savais pas comment faire » ou « Je n’ai pas compris
la consigne ».
• Un problème physique : « Je n’ai pas pu le faire, j’étais malade ».
• Le rythme personnel : « Je ne peux pas me motiver sur commande, je dois attendre le bon
moment ».

Les stratégies les plus fréquentes comme :

• Repousser simplement à plus tard.


• Attendre quelque chose: « J’attends encore des explications du professeur pour
commencer mon travail ».
• Répondre favorablement à la première invitation plaisante.
• Rêver à ce qu’il faudrait faire mais qu’on ne fait pas.
• Commencer par lire le journal, se faire un café, ranger sa chambre, etc.
• Travailler d’autres sujets sérieux, mais n’ayant pas la même priorité.
• Téléphoner aux camarades pour leur demander où elles et ils en sont.

La procrastination peut détériorer votre qualité de vie en induisant des sentiments de


culpabilité, d’anxiété, de frustration et de dévalorisation de soi. La difficulté à respecter les
horaires peut tourner au retard permanent, vous faire manquer des opportunités ou échouer
aux examens. Elle génère une insatisfaction perpétuelle. Bien que la manœuvre d’évitement
d’une activité puisse apporter un soulagement immédiat, à long terme elle s’avère contre-
productive.

Rappelez-vous que la première question à se poser n’est pas de se demander quand un


travail doit être fait, mais s’il faut vraiment le faire. Même si un certain degré d’ajournement
n’est pas toujours évitable, peu de personnes ajournent systématiquement leurs obligations.
On tend plutôt à sélectionner les choses. En outre, on ne parle d’ajournement nuisible que
lorsqu’il s’applique à des obligations de haut niveau de priorité.

2. LUTTER CONTRE LA PROCRASTINATION

De nombreuses méthodes sont très efficaces à condition que vous les mettiez en pratique.
Cependant, se débarrasser de la procrastination est un travail progressif qui exige un réel
effort de longue durée. Pour commencer, cherchez les motifs de votre attitude. Vous pourrez

17
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

ensuite apprivoiser le temps et apprendre à le gérer. Vous allez également apprendre à agir
sur la motivation et notamment travailler avec les pensées irrationnelles et toxiques comme :

• « Je dois viser la perfection en toutes choses ».


• « Je ne peux jamais rien réussir ».
• « Je n’ai pas les compétences nécessaires pour faire la tâche ».
• « Tout ce que je fais ne devra me demander aucun effort ».
• « Je choisirai de ne rien faire plutôt que de mal faire quelque chose ».

Le travail sur vos pensées vous permettra d’adopter une attitude positive et de renoncer au
négativisme. Reformuler votre discours interne vous stimulera à l’action et estompera
progressivement la procrastination.

Fixez des priorités. Plutôt que de dire : « Je ne sais pas par quoi commencer» ou «je dois
tout faire sinon ça ne jouera pas », dites : « Ce qui est important, c’est de choisir un thème
ou un projet sur lequel je vais me concentrer ».

Divisez la tâche en petites unités. Plutôt que de dire : « Il y a tant à faire, c’est compliqué.
Je suis dépassé par la somme de travail », dites : « Je ne dois pas tout faire à la fois. Il y a
différentes étapes qui peuvent être effectuées indépendamment les unes des autres ».

Faites des percées dans la tâche. Plutôt que de dire : « Pour ce soir, je dois avoir choisi
tous mes ouvrages de références », dites : « Aujourd’hui, je discute de mon sujet avec un
étudiant plus avancé ».

Astreignez-vous à effectuer la tâche difficile 20-30 minutes par jour. Plutôt que de dire :
« Demain, je travaille 6 heures sur ce mémoire », dites : « Demain, je travaille 30 minutes sur
mon mémoire et ensuite je décide si j’y travaille encore 30 minutes, et ainsi de suite ».

Fixez-vous des objectifs précis et limités. Plutôt que de dire : « Je dois écrire ce rapport
dans les 2 mois qui viennent », dites : « Si j’écris 2 pages par jour, de lundi à vendredi,
j’aurai terminé dans 1 mois. Il me restera un mois pour revoir mon texte et le compléter ».

Alimentez votre motivation, offrez-vous des récompenses. Plutôt que de dire : « Je ne


verrai personne avant d’avoir terminé », dites : « Je travaille une heure à fond et j’appelle un
ami ».

Sachez compter le temps. Plutôt que de dire : « Faire cette recherche bibliographique ne
me prendra qu’une heure. Je n’irai à la bibliothèque que ce soir », dites : « Faire des
recherches bibliographiques me prend toujours plus de temps que je pense. J’irai à la
bibliothèque tôt le matin ».

N’attendez pas, démarrez! Plutôt que de dire : « Je ne peux pas commencer ce travail, je
n’ai pas d’inspiration», dites : « J’écris ce qui me vient à l’esprit, j’améliorerai ensuite ».

Soyez réaliste. Plutôt que de dire : « Je devrais pouvoir rédiger tous mes rapports, voir plus
souvent mes amis, améliorer ma condition physique sans que cela crée des problèmes »,
dites : « J’ai des limites. Je peux faire moins de choses tout en éprouvant du plaisir ».
Soyez attentif à vos progrès. Plutôt que de dire : « J’ai à peine commencé mon travail »,
dites : « J’ai revu mes notes et lu 3 chapitres. C’est encore insuffisant, mais c’est plus que ce
que j’ai fait hier ».

18
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

Ne catastrophez pas. Plutôt que de dire : « Je suis vraiment nul, tout le monde avance et
moi pas », dites : «Il est vrai que j’ai des difficultés à me mettre au travail, mais ça ne signifie
pas que je suis nul. J’ai quand même réussi mes études jusqu’à présent ».

Soyez organisé. Plutôt que de dire : « Si je suis en forme demain, je commencerai mes
statistiques », dites : «Demain, je commence par les statistiques. Je travaillerai une heure
sur le chapitre 2 ».

N’ayez pas honte. Plutôt que de dire : « Je reste dans mon coin. J’évite de parler de mes
difficultés », dites : « Je sais que j’ai de la peine à m’organiser. Je vais demander à un
camarade de m’aider à tenir les délais fixés ».

VI. SE CONCENTRER

La concentration, c’est le fait de ne penser qu’à une seule chose à la fois. Elle permet de
s’abstraire des perturbations extérieures et d’éliminer les pensées parasites. Elle peut
s’entraîner et est facilitée par des conditions spécifiques :

• Connaître votre état d’activation physiologique et de concentration. Pour la plupart des


personnes, les meilleurs moments sont le matin et le soir, mais aussi l’après-midi. Les pires
se situent après le repas de midi et au-delà de minuit.

• Choisir un lieu propice à l’étude où vous n’aurez pas de dérangements. Terminer ce que
vous devez faire avant d’étudier (achats, courrier, etc.).

• Utiliser un bloc-notes pour y consigner tout ce que vous devez faire à mesure que les idées
arrivent pour éviter d’y penser constamment.

• Créer un climat favorable en dégageant votre bureau des objets de distraction (téléphone
portable, photos, revues), tout en gardant sous la main des objets utiles à l’étude (crayon,
gomme, stylo, fluorescents markers, ouvrage de référence, etc.).

• Avoir de la régularité dans l’organisation de votre travail (mêmes heures, mêmes lieux).
• Fixer des objectifs d’étude en notant le temps à consacrer à l’étude, les mini-objectifs de
cette période de travail et les résultats obtenus. Par exemple, des tranches de 30 minutes
avec un objectif à atteindre.

• Varier les activités en alternant les tâches faciles et difficiles, les tâches intéressantes et
répétitives. Ou, de temps en temps, lire à voix haute. Prévoir des petites pauses ou des
récompenses après chaque plage horaire ou objectif atteint.

• Minimiser verbalement une tâche déplaisante (par exemple, « ça ne prendra que »).

Les obstacles majeurs à la concentration sont souvent liés à des préoccupations


personnelles. L’émotionnel l’emporte sur le rationnel, l’affectif sur l’intellectuel; cela signifie
concrètement que si vos préoccupations ont une résonance émotionnelle importante,
positive ou négative (deuil, séparation, déception), elles auront tendance à perturber votre
concentration. Pour bien se concentrer, il faut bien gérer les frustrations, colères, blessures.

19
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

1. AMÉLIORER SA CONCENTRATION

Pour vous aider à vous concentrer, utilisez une des trois techniques ci-dessous qui
s’apparentent à la relaxation et à la visualisation.

1.Les yeux fermés, imaginez une double rangée d’arbres de chaque côté d’une route.
Regardez les arbres les plus proches de vous et suivez du regard ces 2 rangées jusqu’à ce
qu’elles semblent se fondre en un seul point à l’infini.

2. Les yeux fermés, imaginez un enfant sur une balançoire. Suivez le mouvement de la
balançoire qui devient de plus en plus lent jusqu’à l’arrêt complet.

3. Les yeux fermés, imaginez-vous écrivant sur un tableau noir le mot PARIS. Quand vous le
voyez bien, vous effacez successivement le S, le I, le R, le A et le P.

2. FAIRE LE POINT

Complétez la grille ci-dessous en répondant aux questions pour chaque cadran :

Je veux Je ne veux pas

« Que fais-je dans la « Que fais-je dans


vie qui me plaît ? ma vie que je n’aime ? »

(ex.: cours de yoga, (ex.: me


promenades dans disputer avec mon
la nature, aller aux ami·e, vivre loin de
cours de math). ma famille).

1 3

20
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

« Que ne fais-je pas


dans ma vie et que « Qu’est-ce que je
j’aimerais faire ? ne fais pas et que je
n’aimerais pas faire? ».
(ex.: cesser de
fumer, travailler plus (ex: ne pas devoir
régulièrement, faire plus déménager, ne pas
d’exercice physique). devoir vivre chez
mes parents).

2 4

Une fois ce travail fait, regardez attentivement les réponses des cadrans 2 et 3, c’est là que
se trouvent les situations problématiques. Peut-être occupent-elles et épuisent-elles votre
esprit ? Si tel est le cas, cherchez des solutions temporaires ou durables. Lorsque vous avez
identifié la préoccupation qui vous obsède, adoptez l’attitude qui consiste à vous dire : «
C’est vraiment un problème, mais je ne peux pas m’en occuper maintenant, car je dois lire,
écrire, résumer, etc. Je me réserve donc une heure, de 17h à 18h par exemple, où je ne
penserai qu’à ça. Mais pas à un autre moment! ».

VII. PRENDRE DES NOTES

A l’Université, votre présence attentive aux cours et les notes que vous y prenez constituent
le matériau de base du travail de compréhension, d’assimilation et d’apprentissage des
enseignements. Prendre des notes fait partie d’un processus complexe comprenant
l’attention, l’écoute, la sélection des informations, la prise de notes et leur révision.
Des notes claires, utiles et bien organisées diminuent le temps que vous devrez passer à
étudier et vous faciliteront la vie lorsque viendra le temps d’étudier pour vos examens. La
prise de notes empêche la divagation mentale et fixe les apprentissages.

Comme il existe autant de méthodes que d’étudiants, l’objectif de ce point est de vous
rappeler quelques principes, vous donner des conseils pratiques et vous fournir des
éléments pour réfléchir à la façon dont vous prenez des notes.

Avant d’assister aux cours

• Prenez rapidement connaissance du contenu du cours (si vous avez un polycopié à


disposition) ou relisez les notes du cours précédent.

21
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

• Familiarisez-vous avec le vocabulaire.


• Posez-vous des questions sur les idées qui seront développées pendant le cours.

Pendant le cours

• Si vous vous laissez facilement distraire ou si votre motivation est faible, évitez les lieux
bruyants, la proximité des fenêtres ouvertes ou des couloirs, etc.
• Asseyez-vous à une place d’où l’on voit clairement et entend distinctement.
• Repérez les mots-clés, les répétitions de mots, le développement de concepts par des
exemples ou les changements d’intonation pour distinguer l’essentiel du discours.
• Cherchez à découvrir le mode de pensée de l’enseignant (sa manière d’exposer le sujet, de
faire une démonstration, les questions qu’il pose).
• Anticipez les conclusions, la suite du raisonnement de l’enseignant. Découvrez ses
intentions.
• Mettez en relation ce qui est dit avec vos propres connaissances, expériences et lectures.
• Concentrez-vous sur ce qui est dit et non pas sur les capacités pédagogiques de
l’enseignant, pas besoin d’aimer un enseignant pour apprendre quelque chose de lui.
• Sachez être un bon interlocuteur, stimulez l’enseignant en lui posant des questions.
• Ne laissez pas votre esprit vagabonder à propos de chaque expression frappante saisie au
passage.

2. SUR PAPIER OU SUR ÉCRAN ?

De plus en plus d’étudiants utilisent un support électronique en cours. La prise de notes n’est
pas meilleure sur écran que sur papier, elle doit avant tout correspondre à votre manière
d’étudier.

Si vous préférez le papier, utilisez des feuilles plutôt qu’un cahier et choisissez un format
unique, par exemple A4. Vous pourrez ainsi mieux reclasser les informations et y insérer des
compléments. N’écrivez que d’un seul côté (recto), vous pourrez étaler le tout devant vous
et utiliser le verso pour des rajouts ou des notes personnelles. Enfn, adoptez une mise en
page aérée en utilisant des retraits, des espacements ou des couleurs pour bien faire
ressortir les titres des sections et des sous-sections.

Si vous utilisez votre ordinateur ou une tablette, utilisez des logiciels conçus spécialement
pour la prise de notes. Mais ne perdez pas l’habitude d’écrire à la main, cela peut vous jouer
des tours lors d’un examen. Prendre des notes sur ordinateur peut vous permettre
d’organiser la matière, d’y insérer des images, des diagrammes, de faire rapidement un
croquis ou faire des recherches dans tout le document. Certains logiciels traditionnels
comme Word ou Powerpoint ont des modes ou fonctions dédiées à la prise de notes. Il
existe aussi des applications qui permettent le partage de vos notes avec vos camarades
(Evernote OneNote, etc.). Dans tous les cas, prenez le temps de vous familiarisez avec ces
outils pour ne pas perdre du temps en cours.

3. LA PRISE DE NOTES

22
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

Prêtez donc attention à ce qui est dit et à ce que vous écrivez, tout particulièrement au début
du cours (annonce du plan) et à la fin des cours (conclusions, récapitulations et synthèses).
Prenez vos notes vous-même et ne comptez pas systématiquement sur celles de vos
camarades, chacun ayant sa méthode, ses abréviations, sa manière d’écouter et de
résumer. Par contre, les notes des autres peuvent être utiles pour des compléments ou des
corrections, mais choisissez bien leur auteur.

Avant le cours

Soyez prêt intellectuellement en relisant les notes du cours précédent : prendre des notes
est plus aisé si on connaît les thèmes qui seront abordés. Préparez votre matériel à
l’avance en notant sur chaque page l’intitulé du cours (en abrégé), le numéro de la
page et la date. Laissez des marges relativement larges pour les ajouts (illustrations,
schémas, définitions, mots-clés, références bibliographiques, etc.).

Pendant le cours

Prenez les notes directement au propre, les recopier occasionne un gaspillage de temps. Ne
cherchez pas à tout noter, apprenez à distinguer l’essentiel de l’accessoire et à repérer les
mots et les phrases-clés. Utilisez des abréviations ou des symboles pour les mots et les
concepts qui reviennent souvent, mais sans en abuser. Enfin, notez les démonstrations ou
les exemples faits en cours, cela peut être utile comme aide-mémoire.

A la fin du cours

Posez des questions précises à l’enseignant ou à l’assistant afin d’éclaircir les points que
vous n’auriez pas compris ou que vous n’auriez pas eu le temps de noter.

Après le cours

Prenez 15 à 20 minutes le jour même du cours pour vous assurer que ce que vous avez écrit
a du sens. Comparez vos notes à celles d’un camarade pour vérifier que vous comprenez la
matière et que vos notes sont complètes. Lisez et relisez vos notes, complétez les blancs,
apportez de la structure pour faciliter leur révision. La meilleure façon de mémoriser quelque
chose, c’est de le répéter. Plus vous relirez souvent vos notes, moins grande sera la quantité
de matière que vous aurez à étudier à la fois.

4. MÉTHODES DE PRISE DE NOTES

A4
Notes
…………… Commentaires
……………
……………
………….. soulignement
…………….

23
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

A4

Notes…….. Commentaires
…………….
…………….
…………….
Schémas
…………….
…………….
……………
Synthèses
……………..
……………..
……………

Approche classique
C’est l’approche la plus fréquemment et la plus spontanément utilisée. Elle se fonde sur les
fonctions analytiques du cerveau, mais elle n’est pas efficace en toutes circonstances.
Elle est adaptée à des professeurs ou des cours structurés, car elle rend compte d’un propos
suivi de manière linéaire. Par contre, elle ne donne pas une vue d’ensemble de la
matière.

Schéma arborescent

24
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

Cette approche offre une vue d’ensemble d’un sujet ou d’une situation et permet d’utiliser les
fonctions globalisantes du cerveau. Le schéma arborescent permet de définir clairement
l’idée principale et d’indiquer clairement l’importance relative de chaque idée.

Ce qui est important est près du centre, ce qui l’est moins est placé en périphérie. Enfin, la
structure même du schéma obtenu facilite l’introduction d’idées nouvelles.

Embranchement des oppositions structurantes

Cette méthode permet de prendre des notes claires quand des théories ou des opinions
opposées sont présentées. Elle révèle la structure par le jeu des comparaisons et des
oppositions. De plus, elle stimule la motivation car elle oblige à une écoute active et
structurante. Mais elle ne convient pas à tous les types de contenu. Les oppositions les plus
fréquemment utilisées sont :

- quantitatif / qualitatif –apparence / réalité profonde


- évolutif / stable – général / particulier
- faits / opinions - court terme / long terme
- causes / conséquences – objectifs / moyens.

Les grilles

L’utilité première des grilles est d’apporter immédiatement de la structure à ce qui est lu ou
entendu. Elles offrent un canevas idéal pour la rédaction d’un rapport ou la préparation d’un
exposé et peuvent également servir pour faire des résumés. De nombreuses grilles existent,
en voici deux exemples :

Méthode des 8 questions Grille IMMRID

Pour faire un inventaire rapide et complet : Pour rédiger un rapport scientifique :


• Quoi? • Introduction, intérêt
• Quoi? C’est quoi (état)? Fait quoi (action, • Matériel utilisé
objet)? • Méthode utilisée
• Où (lieu)? • Résultats obtenus
• Quand (temps)? • Interprétation des résultats
• Pour quoi (but)? • Discussion sur la portée, les limites de
• Comment (moyen)? l’expérience
• Pourquoi (cause)? et ses applications possibles
• Avec quel effet (conséquence)?

5. ÉVALUER LA QUALITÉ DE SA PRISE DE NOTES

Pour évaluer la qualité de vos notes et améliorer votre méthode, analysez-les selon la
méthode des cinq C.

Vos notes sont-elles :

25
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

- Complètes? Tout ce qui est important devrait avoir été noté.


- Correctes? Aucune erreur ne devrait avoir été notée.
- Compactes? Les notes devraient être synthétiques.
- Compatibles? Les notes devraient correspondre à votre façon de relire et d’étudier.
- Comprises? Le message devrait être reformulé avec vos mots.

VIII. LIRE EFFICACEMENT

Durant l’année, de très nombreuses références bibliographiques vous seront proposées par
les enseignants. Mais il est impossible de lire ou d’acheter tous les ouvrages indiqués. Dès
lors, vous devrez sélectionner ceux qui sont importants pour le professeur et pour la
compréhension du cours. Les assistants ou vos camarades plus avancés vous seront d’une
grande aide pour l’établissement d’une bibliographie de base. Des autres ouvrages, vous ne
lirez qu’un chapitre ou deux ou alors vous vous en servirez pour la présentation d’un
séminaire ou la préparation d’un travail pratique. N’oubliez pas que diverses bibliothécaires
vous aideront à faire vos recherches dans les différents catalogues disponibles.

Un livre peut être lu de manière approfondie, le crayon à la main et faire l’objet d’un résumé
ou d’une fiche de synthèse. C’est le cas des manuels propres à chaque discipline. Il peut
également être lu en diagonale ou survolé de façon à avoir une idée de son contenu et de
son importance. Parfois, seul un chapitre peut être lu pour le mettre en relation avec le
contenu du cours ou pour y rechercher des renseignements. Différents types de lecture
existent selon l’usage que vous ferez de l’ouvrage, en voici quelques-uns.

1. LA LECTURE MÉTHODIQUE

Avant la lecture

• Sélectionnez et décidez en fonction des objectifs : le texte est-il à lire et comment ?


• Posez-vous les questions suivantes : Que faut-il lire? Que dois-je lire en totalité? Que veux-
je lire en totalité ? Que dois-je faire de cette lecture ? Que puis-je lire plus tard ? Qu’est-ce
que je n’ai pas besoin de lire de toute façon ?

• Donnez-vous un temps de lecture ou évaluez le temps dont vous disposez. Donnez-vous


de bonnes conditions matérielles : lumière, calme et silence, ne soyez pas couché, mais
assis sur un siège plutôt dur, ayez à portée de main papier, crayon, dictionnaire, etc.
• Groupez les lectures courtes pour les traiter en bloc. Groupez les lectures sur un même
thème, pour comparer les points de vue.

Pendant la lecture

• Posez l’œil à 2 cm du début du texte et relevez-le 2 cm avant la fin de la ligne.


• Evitez les retours dans le texte et les sub-vocalisations.
• Adaptez votre vitesse de lecture à la difficulté du texte.
• Augmentez votre maîtrise du vocabulaire. On lit plus vite ce qui est compris.

26
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

Après la lecture

• Etablissez une fiche résumant brièvement le contenu et renvoyant aux chapitres


particulièrement intéressants.
• Répétez dans votre tête et avec vos propres mots les notions importantes que vous avez
lues (2 idées par paragraphe, chapitre).
• Une fois le livre terminé, relisez-le en 10-15 minutes afin d’en fixer le contenu dans votre
mémoire.

2. LA LECTURE DE SURVOL

Comme nous l’avons vu, la question du choix des ouvrages à lire est primordiale lorsqu’on
est face à une bibliographie. Classez donc chaque livre avant de les lire, selon ces trois
niveaux d’intérêt :

- A = livre à lire méthodiquement et dans le détail.


- B = livre dont il faut lire un ou deux chapitres choisis (bons exemples ou bonnes définitions).
- C = livre à laisser de côté.

Vous éviterez de perdre du temps ou de vous disperser dans des lectures intéressantes
certes, mais éloignées de l’objectif prioritaire fixé.

Pour tirer le maximum d’un livre en quelques minutes et déterminer s’il correspond à vos
besoins, analysez-le selon ces différents points.

- Le format (où vais-je le lire?) - La notice biographique de l’auteur (qui est-ce?)


- Le titre (à quoi cela me fait-il penser?) - L’édition (quelles publications d’habitude?)
- Le sous-titre (quelles sont les intentions - La collection (à quoi est-elle consacrée?)
de l’auteur?) - La date de copyright (est-ce encore
- Le nom de l’auteur (je le connais ou d’actualité?)
pas?) - Le nombre de rééditions (ce livre a-t-il eu du
- Ses autres ouvrages (quels sont ses succès?)
intérêts, son domaine?) - Le prière d’insérer (quels sont les arguments
utilisés pour me faire lire et en vérifier la
véracité?)

Ensuite :

• Lisez la table des matières.


• Lisez cinq ou six phrases au début et à la fin de chaque chapitre.
• Lisez les exergues et les résumés de chapitres.
• Regardez les illustrations, les graphiques, les tableaux et parcourez les index.

3. LA LECTURE RAPIDE

La lecture rapide est une technique qui s’apprend et qui s’entraîne. En lisant par grappes de
mots, la lectrice ou le lecteur rapide se fatigue moins, car ses mouvements oculaires sont
rationalisés. Et contrairement aux idées reçues, le lecteur rapide comprend souvent mieux
que le lecteur lent. Il a une idée relativement précise du contenu de l’ouvrage, connaît
l’importance relative des différents chapitres.

27
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

Le lecteur lent, même en lecture silencieuse, met en mouvement, sa langue, sa mâchoire,


ses cordes vocales et son oreille intérieure.

IX. TRAVAILLER APRÈS LES COURS

Selon les filières d’études, le temps consacré aux travaux personnels, que ce soit à domicile
ou à la bibliothèque, varie considérablement. D’après l’enquête « Comment allez-vous? »,
une personne en première année est occupée à ses études environ 40 heures par semaine:
23 heures sont consacrées aux cours, séminaires et laboratoires et 17 heures aux révisions.

Le contenu du travail personnel varie également : relecture et mise au net des notes de
cours, exercices exigés comme les problèmes ou les traductions, rédaction de rapports,
lectures, ou encore recherche documentaire.

1. LES NOTES DE COURS

Comme nous l’avons vu, le principe d’une bonne prise de notes est d’avoir des notes
complètes et de ne pas laisser des lacunes derrière soi. Il est donc indispensable de
retravailler vos notes en complétant les blancs, en réécrivant les mots illisibles et en
corrigeant les erreurs. Cherchez ensuite à comprendre ce qui a été dit et à compléter les
connaissances qui manquent, à la bibliothèque ou avec d’autres étudiantes et étudiants par
exemple. Cherchez également à retrouver la structure, le plan et les articulations des thèmes
du cours. Enfin, relisez vos notes avant le prochain cours.

Apportez de la structure aux notes à l’aide de mots-clés et symboles inscrits dans la marge,
de couleurs ou soulignements, de schémas complémentaires et de résumés. Mais ne faites
pas de vos notes des œuvres d’art impérissables (réécriture, couleurs innombrables, etc.),
elles doivent avant tout vous être utiles, donc complètes, lisibles et compréhensibles.

Relisez systématiquement vos notes à l’aide de la méthode des 8 questions (qui, quoi, où,
quand, pour quoi, comment, pourquoi, avec quel effet). Ces questions vous aideront à
construire un résumé de cours ou de lecture, mais n’oubliez pas que selon la matière que
vous étudiez, il n’y a pas de réponse à toutes les questions.

2. LES EXERCICES

Faites régulièrement les exercices pour vérifier si vous maîtrisez un sujet ou non et
pour deviner quels pourraient être les thèmes d’examens. Mais ne les faites pas
systématiquement en groupe, cela peut être trompeur. Apprenez à les résoudre de
manière autonome. Enfin, demandez de l’aide à vos camarades si vous êtes face à un
blocage insurmontable.

3. LES LECTURES

28
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

Cherchez à repérer à la bibliothèque les documents dont les références bibliographiques


vous ont été données pendant les cours. Apprenez dès le début à maîtriser la recherche
documentaire, vous gagnerez beaucoup de temps.

Effectuez les lectures obligatoires ou indispensables en faisant systématiquement des notes


et fiches de lecture. Notez les références précises (auteur, titre, lieu et date d’édition) pour
retrouver facilement le document par la suite.

X. MÉMORISER

La mémoire est un phénomène complexe, qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Si le
principe C.I.A. (Concentration, Image, Association) est la base de la mémorisation,
mémoriser ne veut pas dire apprendre par cœur. C’est une technique qui s’apprend et qui
s’exerce car on mémorise mieux ce qui a du sens ou qui a une signification émotionnelle.
C’est le cas des noms des joueurs de football, des scores, des musiciens, etc.

Processus de mémorisation :

Besoin et intérêt --- Motivation --- Attention --- Concentration --- Organisation

L’attention est soutenue par les intérêts et la motivation

La concentration est indispensable à l’enregistrement. Elle permet de sélectionner

ce qu’on veut retenir et d’organiser sa pensée.

1. QUELQUES PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DE LA MÉMOIRE

La loi de la répétition: c’est dans les heures qui suivent l’apprentissage que la perte est la
plus importante. Faites une première répétition après 10-15 minutes et une deuxième
répétition un jour plus tard. Ensuite, reprenez après une semaine, un mois et un semestre.

La loi du sur-apprentissage : après une semaine, le taux de mémorisation tombe de 90% à


10%. Pour maintenir le taux à 30% ou 40%, il faut continuer à apprendre ce que l’on sait.

La loi de la distribution de l’exercice : plusieurs courtes périodes de travail sont plus


efficaces qu’une seule de longue durée.

L’apprentissage global ou partiel : la subdivision d’une tâche ou non dépend de la


structure de la matière à étudier. On a souvent recours à des méthodes mixtes.

Les points d’ancrage de l’information : on se souvient mieux du début et de la fin, il est


donc utile de sur-apprendre les éléments du milieu.

29
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

L’utilisation simultanée de plusieurs canaux sensoriels : on se souvient de 10% de ce


qui est lu, de 50% de ce qui est écouté et vu et de 90% de ce qui est fait.

La récitation : c’est une des techniques les plus efficaces. 60% du temps d’études passé à
réciter double presque la quantité mémorisée.

2. LES MOYENS MNÉMOTECHNIQUES

Les moyens mnémotechniques permettent de mémoriser l’information par


association d’idées. S’il n’existe pas une méthode meilleure qu’une autre, c’est
parce que les meilleurs moyens mnémotechniques sont ceux que vous créez.
Néanmoins, voici quatre techniques qui semblent être les plus efficaces chez un
maximum de personnes. Testez-les et choisissez celle qui vous convient le mieux.
N’oubliez pas qu’elles demandent toutes un certain entraînement avant de pouvoir
être pratiquées avec aisance. N’ayez donc pas peur de perdre du temps au début,
cela peut constituer finalement un bon investissement.

La méthode des lieux

Celle que les sénateurs romains utilisaient pour mémoriser leurs discours. Inventez un
parcours avec des étapes successives (par ex. les différents arrêts de votre parcours pour
venir aux courss) et y « déposer » des mots ou des noms propres à raison d’un mot par
étape. Pour rechercher les mots, refaites le parcours en sens inverse.

Les enchaînements thématiques

« Mais où est donc or ni car », « Viens mon chou sur mes genoux », etc.

Les mots-clés

Associez les chiffres d’un nombre ou d’une date à apprendre avec des mots-clés
permanents.

1. Parfum 6. Saucisse
2. Nœud 7. Chaussette
3. Roi 8. Truite
4. Théâtre 9. Bœuf
5. Zinc 10. De profundis

Ensuite, à partir de ces associations, créez des images. Par exemple, 1914 : parfum bœuf
parfum théâtre. Le parfum du bœuf n’est pas le parfum d’un théâtre. Il est préférable de se
constituer une liste jusqu’à 100, car elle permet de découper les nombres de différentes
manières et de choisir la meilleure.

Les initiales

En biologie : RECOFGEI = Règne, Embranchement, Classe, Ordre, Famille, Genre, Espèce,


Individu.

30
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

XI. PRÉPARER LES EXAMENS

Les révisions pour un examen ne se font pas dans les deux dernières semaines avant la
date fatidique. C’est une préparation à long terme qui nécessite d’abord d’assister aux
cours et de prendre des notes, puis de les réviser et de lire les ouvrages de
référence. En travaillant régulièrement, vous assimilerez et mémoriserez mieux la
matière.

Planifier les révisions en fonction du travail à fournir vous permettra d’aborder vos
examens sereinement. Cela vous donnera également un cadre pour réviser, un programme
pour les journées de révisions.

Durant la période de cours, relisez vos notes, complétez-les, organisez-les et comparez-les


avec celles de vos camarades. Lisez les ouvrages et articles recommandés et faites les
exercices demandés. Assurez-vous d’avoir bien saisi les objectifs, la portée de chaque cours
et la manière dont ils vont être évalués. Profitez des vacances pour faire des fiches de
révision. Si vous avez pris vos notes sur ordinateur, imprimez-les.

Pendant les révisions, établissez un planning en fixant des objectifs de travail réalistes.
Variez les lieux d’études et veillez à votre équilibre général en vous octroyant des pauses ou
des récompenses.

1. TRAVAILLER EN SOLITAIRE OU EN GROUPE

Si le travail personnel en solitaire est indispensable pour certaines tâches (lectures,


préparations, révisions, apprentissage par cœur), il peut être utilement complété par un
travail en petit groupe (3 ou 4 personnes au maximum). Partager ses compétences et ses
ressources permet de varier le mode d’apprentissage et donc de mieux apprendre. Essayez
de trouver des partenaires qui ont les mêmes objectifs que vous, mais qui n’ont pas les
mêmes méthodes de travail ou les mêmes styles d’apprentissage.

Avantages inconvénients

• Plus grande efficacité liée à la division du • Se trouver des camarades avec qui on a
travail des affinités
• Economies effectuées sur les achats de • Avoir des objectifs et des échéances
livres ou de revues communs
• Contrôle de l’exactitude des notes et • Avoir une volonté commune de travailler et
l’enrichissement de celles-ci de collaborer, répartir les tâches
• Contrôle de la compréhension des notions précisément et équitablement
abordées et des objectifs du cours • Se discipliner pour ne pas avoir la cafétéria
• Dépassement des questions difficiles sur comme seul lieu de travail, mais viser aussi
lesquelles on bloque les salles de discussion des bibliothèques

31
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

• Stimulation par encouragement réciproque, • Respecter le programme de travail et


aide pour tenir les délais et lutter contre l’emploi du temps définis en commun,
l’ajournement organiser des séances de travail
• Possibilité de se faire réciter les cours • Ne plus faire l’effort de réfléchir seul, de
• Possibilité de se critiquer mutuellement, car s’accrocher à une difficulté pour la résoudre
soumettre son travail à d’autres permet d’en • Avoir l’illusion de comprendre (ou de
tester la cohérence savoir), car il y a presque toujours quelqu’un
qui donne une idée pour dépasser la
difficulté

2. CONNAÎTRE LES ATTENTES

Savoir ce que l’on attend de vous fait aussi partie votre métier d’étudiant. Les objectifs des
cours, les modalités d’examens, les modes d’évaluation et les règlements sont souvent
donnés au début de l’année. Interrogez vos professeurs et leurs collaborateurs pour
connaître ces informations. Et en cas de doute, ne vous fiez pas aux rumeurs, faites
confiance aux enseignants, ce sont eux qui évalueront votre travail.

Avant de commencer à travailler, il est donc nécessaire de savoir ce qui est attendu de vous
et comment vous serez évaluée et évalué. Pour mener cette réflexion, posez-vous des
questions en fonction du modèle de la pyramide d’apprentissage.

DEGRÉ DE MAÎTRISE DES APPRENTISSAGES

➀ Le niveau reconnaissance implique simplement la capacité à reconnaître des termes,


des concepts et des relations lorsqu’ils sont rencontrés à nouveau. Mode d’évaluation :
certaines QCM, questions vrai/faux.

➁ Le niveau mémorisation implique la capacité à se souvenir de ce qu’on a appris. Mode


d’évaluation : réponses courtes, phrases ou formules à compléter.

➂ Le niveau compréhension implique la capacité d’expliquer une notion ou un concept


avec ses propres mots, de comparer et de critiquer des idées. Mode d’évaluation :
dissertations, problèmes.

➃ Le niveau application consiste à utiliser ce que l’on connaît et que l’on comprend pour
approfondir son savoir, découvrir des faits nouveaux ou résoudre des problèmes. Mode
d’évaluation : travaux de recherche, mémoires, certains problèmes.

Lorsque vous travaillez un cours ou un livre, posez-vous systématiquement les questions de


savoir à quel niveau d’apprentissage appartient le chapitre ou la page que vous lisez et quel
degré de maîtrise vous devez en avoir. Mais sachez qu’en première année, le niveau
«application » est rarement caractéristique des examens, et qu’il est tout aussi rare d’avoir
des examens qui n’impliquent que le niveau « reconnaissance ».

3. L’ANALYSE CRITIQUE

32
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

4.

Une des caractéristiques de la formation universitaire est l’apprentissage de l’analyse


critique. Dès le début des études, mais surtout à leur terme, on attend de vous de savoir
porter un jugement sur ce que vous observez ou ce que vous lisez. Le tableau
ci-dessous propose des exemples de questionnement permettant la formulation d’un
jugement ou de nouvelles hypothèses.

Observation Analyse critique Approfondissement


- Qui est le - Pourquoi est-ce
QUI ? personnage principal cette personne qui - Que se passerait-il
de cette action? tient ces propos? si…?
- Qui se comporte - Qui soutient ce
ainsi? point de vue?

- Quelles sont les idées - Quelle est la portée - Que se passerait-il


QUOI ? principales qui se de ce fait? si je mettais l’accent
dégagent de ce - Pourquoi l’accent sur tel fait?
texte? est-il mis sur ces
faits?

- Quelle est l’étendue - Pourquoi est-ce à - Les choses


OU ? de la maladie? cet endroit que ce seraient-elles plus
- Où produisait-on phénomène est claires si on attribuait
ces apparu? plus
marchandises? d’importance au lieu
où cela s’est produit?

- Quand ce - Pourquoi à ce - Quelles auraient pu


QUAND ? phénomène est-il moment-là ? être les
apparu ? - Quand a-t-on conséquences si
commencé à en cela s’était passé à
parler ? un autre moment ?

- Comment ce fait - En quels termes - Quels seraient les


est-il analysé par ces éléments sont-ils avantages ou les
COMMENT ? l’auteur ? présentés ? inconvénients si
- Comment - Pourquoi l’on procédait d’une
procédait-on à cette produisait-on de autre manière ?
époque ? cette manière ?

- Combien de - Dans quelle - Les effets seraient-


COMBIEN ? personnes ou de mesure ces chiffres ils différents s’il y

33
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

choses sont-elles sont-ils fables? avait plus ou moins


concernées? - Ces deux séries de...?
sont-elles
cohérentes ?

5. MOTS-CLÉS POUR LES EXAMENS

Afin de répondre précisément à la question posée, il faut comprendre les termes qui la
constituent. Le nombre de ces termes n’est pas illimité. On les retrouve sous des formes
similaires dans toutes les disciplines.

Voici quelques mots-clés utilisés dans les questions d’examens.

Analyser (discuter, évaluer) : donner le pour et le contre de la question, mentionner les


limites et les avantages de chaque facteur; donner son opinion ou l’opinion d’expertes et
d’experts du domaine. Trouver les idées principales et montrer comment elles s’articulent.

Définir : donner la signification, le sens précis d’une notion ou d’un mot, et si possible,
ajouter un exemple.

Décrire : énumérer les caractères de quelque chose; esquisser ou relater des événements
dans un ordre logique, chronologique ou sous forme de récit (selon la branche d’études).

Comparer : trouver les ressemblances et les différences entre deux ou plusieurs choses;
mettre en évidence les points similaires et les différences.

Commenter : faire des remarques et des observations, interpréter, critiquer, dévoiler les
multiples sens possibles d’une question.

Critiquer : examiner (un texte, une théorie, etc.) pour en faire ressortir les qualités et les
défauts.

Enumérer : faire une liste de noms, de faits, de caractéristiques, les uns à la suite des
autres, le plus souvent en les numérotant.

Expliquer : énoncer et interpréter clairement les faits relatifs à un incident. Montrer


logiquement comment un concept ou une notion s’est développé. On répond à ce genre de
questions en utilisant les mots suivants: qui ou quoi, comment et pourquoi.

Illustrer : clarifier en donnant un exemple, en faisant un dessin ou un graphique. Il est


également possible d’utiliser la comparaison ou l’analogie (« c’est comme »).

Prouver : établir la véracité de la proposition en apportant des preuves, des faits, des
arguments clairs et logiques.

XII. GÉRER LE STRESS

34
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

Le stress est un état de défense usuel de l’organisme réagissant à des menaces sur son
bien-être, utilisant toute son énergie à se protéger, produisant différentes réponses:
accélération du rythme du cœur et de la respiration, tensions dans les muscles.

Mais aussi augmentation du nombre d’erreurs dans l’exécution d’une tâche, baisse du
rendement dans le travail, détérioration des relations interpersonnelles ou trous de mémoire
lors d’examens.

Il existe des différences individuelles dans l’intensité et les réponses au stress. Si, dans une
situation donnée (examen, test, etc.), les personnes ont souvent des résultats semblables
aux mesures physiologiques, leurs pensées, leurs émotions et leurs comportements peuvent
varier, de l’adaptation à l’inadaptation.

Etudiants peu sensibles au stress lors Etudiants sensibles au stress lors des
des examens examens

- centrent leur attention sur la situation et les - centrent leur attention sur ce que les autres
moyens d’y faire face, vont penser d’eux et anticipent une
- sont actrices et acteurs dans leurs évaluation négative,
apprentissages, - sont dans l’observation d’eux-mêmes et de
- pensent à la résolution du problème et sont la situation,
actives et actifs, - pensent à leur malaise et sont passives et
- estiment avoir les compétences passifs,
nécessaires, - estiment manquer de compétences,
- vivent la situation dans son présent, - pensent au passé ou anticipent l’avenir
- portent des jugements spécifiques sur la (plutôt
situation, négativement),
- leurs émotions sont perçues comme de - portent des jugements globaux,
l’énergie et sont dirigées vers la résolution - leurs émotions sont perçues comme un
du problème, signal de détresse, centre de leurs
- se représentent mentalement les moyens préoccupations,
de faire face à la situation. - leurs images mentales constituent une
représentation de soi négative.

1. COMMENT LUTTER CONTRE LE STRESS ?

Pour gérer le stress, il faut identifier les facteurs et prendre les mesures en réponse. Celles-
ci relèvent de plusieurs domaines de l’existence. Elles sont de l’ordre de l’hygiène de vie

35
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

(sommeil, nourriture, loisirs), de l’organisation du travail (planification, délégation, fixation de


priorités) et du contrôle des pensées et des émotions.

Saisissez-vous du problème : Analysez, réfléchissez à des solutions, définissez des


priorités et des objectifs. Planifiez et n’hésitez pas à demander de l’aide et des conseils aux
autres.

Gérez vos pensées et vos émotions : Confiez-vous à quelqu’un, stoppez les pensées
négatives, déculpabilisez. Faites attention aux petits mots comme « toujours », « jamais » ou
« il faut ».

Utilisez les méthodes de détente : Pratiquez des activités qui engagent physiquement et
mentalement comme la relaxation ou la méditation.

Occupez-vous de vous : Faites des pauses quand c’est nécessaire. Offrez-vous un cadeau
ou un repas avec des amis ou un week-end de détente.

Soignez votre alimentation : Mangez des fruits et des légumes frais chaque
jour, réduisez votre consommation de sucreries. Diminuez votre consommation d’alcool, de
café, de tabac ou de tout autre excitant.

Modifiez votre environnement : Réaménagez votre chambre, choisissez une


chambre plus vaste ou plus près du lieu d’études.

2. FAIRE UN BILAN PERSONNEL

PHASE 1 Attention si :
- Vous avez beaucoup d’énergie et - Vous ne prenez du repos qu’avec réticence.
d’enthousiasme. - Vous n’avez pas assez de temps pour votre vie
- Vous êtes surmené et trop consciencieux. privée.
- Vous avez des sentiments d’incertitude. - Vous êtes déçu de vos résultats.

PHASE 2 Attention si :
- Vous avez de courts accès d’irritabilité. - Vous êtes incapable de faire face à la pression
- Vous ressentez fatigue et anxiété. de vos responsabilités.
- Vous avez l’impression de faire du surplace. - Vous travaillez sans interruption.
- Vous faites des reproches à votre entourage. - Vous n’arrivez pas à gérer correctement votre
temps.
- Vous prenez trop d’engagements.

PHASE 3 Attention si :
- Vous n’êtes satisfait de rien et votre - Vous n’avez plus de joie de vivre.
ressentiment augmente. - Vous êtes complètement épuisé.
- L’estime que vous vous portez diminue. - Vous vous sentez peu concerné par ce qui se
- Vous vous sentez de plus en plus coupable. passe autour de vous.
- Vous êtes apathique.

36
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

PHASE 4 Attention si :
- Vous abdiquez. - Votre absentéisme augmente.
- Vous tombez malade. - Votre isolement augmente.
- Vous avez un sentiment d’échec. - Vous présentez des troubles physiques.
- Vous êtes dans un état de détresse morale. - Vous absorbez trop d’alcool ou prenez trop de
médicaments.

XIII. MÉMENTO DE L’ÉTUDIANT

Ce qu’il faut faire Ce qu’il ne faut pas faire


• Donnez-vous le temps de vous intégrer à un • Ne vous laissez pas trop vite décourager par
nouvel environnement et à de nouveaux les premières difficultés rencontrées.
programmes d’études. • Ne reportez pas tout à la dernière minute.
• Acceptez de ne pas maîtriser la matière • Ne vous obstinez pas à vouloir tout faire en
enseignée immédiatement, mais efforcez-vous solo.
de comprendre ce qu’on attend de vous. • N’ayez pas peur de discuter de vos difficultés
• Saisissez toutes les occasions de mieux avec vos camarades, vos assistants et vos
connaître vos camarades d’études. Efforcez-vous professeurs.
de rencontrer de nouvelles personnes. • Ne craignez pas d’approcher vos camarades,
• Familiarisez-vous avec la géographie du vos enseignants et le personnel administratif ou
campus. technique pour leur demander des informations
• Cherchez rapidement de l’aide si vous ou des renseignements.
éprouvez des difficultés (académiques, • Ne vous comparez pas constamment aux
relationnelles, personnelles ou financières). autres.
• Ayez une vue d’ensemble de chacune de vos • N’abandonnez pas vos études avant d’en

37
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

disciplines: objectifs, exigences et délais. avoir discuté avec un enseignant ou avec


• Mettez-vous rapidement au travail, de manière quelqu’un du Service d’orientation et carrières.
régulière et systématique. • N’attendez pas tout de vos professeurs, ce
• Organisez-vous de manière à respecter les sont des femmes et des hommes comme les
délais dans lesquels vous devez rendre vos autres.
travaux. • N’attendez pas de votre première année
• Vérifiez la qualité de votre prise de notes. d’université qu’elle comble tous vos désirs ou
• Faites des révisions régulières. qu’elle soit un antre de la culture et du savoir.
• Cherchez à travailler certains sujets en groupe. • Prenez patience. A l’Université, l’intérêt et la
• Trouvez un équilibre entre vos loisirs, votre vie passion se développent souvent avec le temps.
sociale et vos études.
• Utilisez les ressources et les services du
campus.

XIV. ORIENTATION, AIDE AUX MÉTHODES DE TRAVAIL

Vous doutez de votre choix d’études ? Vous vous demandez quelles sont les perspectives
d’emploi après votre formation ? Vous éprouvez des difficultés à adapter vos méthodes de
travail aux exigences universitaires ?

Le Service d’orientation et carrières est ouvert tous les étudiants. Il vous offre diverses
prestations pour vous aider dans votre parcours d’études et vous soutenir dans votre
passage à l’emploi à la fin de vos études.

1. PERMANENCES

Si vous êtes à la recherche d’informations sur les différents cursus d’études ou si vous vous
posez des questions sur les perspectives professionnelles, les permanences vous
permettent de rencontrer sans rendez-vous un conseiller du Service pour une durée de 15-
20 minutes. Vous pouvez également venir poser vos questions relatives à vos méthodes de
travail ou tout autre point concernant vos études.

Horaires :

2. CONSULTATION INDIVIDUELLE

A la recherche d’un soutien personnalisé pour progresser dans vos études ou pour améliorer
vos méthodes de travail, ou pour discuter de votre orientation d’études, vous pouvez
solliciter un rendez-vous individuel directement sur place par téléphone au secrétariat du
Service.

38
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

3. ATELIERS RÉUSSITE

Le Service d’Orientation et de Conseil propose chaque semestre une série d’ateliers sur les
méthodes de travail afin de vous aider à partir du bon pied dans vos études universitaires.
Mêlant théorie et exercices pratiques et concrets tout en laissant une large place à
l’interaction entre étudiantes et étudiants, les ateliers réussite s’adressent à toute personne
inscrite en première année.

Thèmes abordés :

• Prendre des notes


• Gérer son temps

• Mémoriser
• Préparer ses examens
• Gérer le stress

XV. FAIRE CORPS AVEC SA TÊTE

« L’Université est traditionnellement vouée à l’élaboration et la dissémination des


connaissances. Il faut pourtant plus que des connaissances pour faire un universitaire. Les
employeurs sont les premiers à le souligner: autant ou plus que les connaissances acquises
et les capacités intellectuelles, ce sont les capacités sociales, l’équilibre personnel et
l’aisance relationnelle qui déterminent l’employabilité. Alors si un côté est essentiellement
réservé au cerveau, il est heureux que l’autre côté soit dédié non pas seulement aux
muscles et au corps mais plus fondamentalement à l’homme et à son équilibre. »

Harmonie, équilibre et bien-être : trois valeurs indissociables et importantes pour le


maintien d’une bonne santé.

Pour conserver ces valeurs, l’activité corporelle a toute son importance et doit être orientée
sur l’entraînement du système cardiovasculaire et de l’appareil locomoteur. Cette activité,
accompagnée d’une alimentation saine, vous donnera des outils intéressants et variés pour

39
Prof. Max KUPELESA Ilunga Méthodologie du travail universitaire efficace 2022

mieux gérer votre stress et améliorer la qualité de votre sommeil, signe d’une bonne
récupération.

Faire corps avec sa tête, c’est opter pour une hygiène de vie qui comprend une activité
physique quotidienne de 30 minutes au moins.

« La santé n’est pas tout, mais tout n’est rien sans la santé » (Schopenhauer)

XVI. ACTIVITÉS CULTURELLES

Le Bureau des affaires culturelles offre une multitude d’activités touchant à divers
domaines faisant appel à votre créativité. Ateliers ou stages de théâtre, de musique,
de danse, de beaux-arts ou encore d’écriture, vous sont proposés à côté
de vos études.

Bonne chance !

40

Vous aimerez peut-être aussi