Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
sommatre
40 str
AWffi TECHNqÆ
RÉoncrott IErueutseD'tNTRoDUcTtoN c *ce*r r 3
INBP -Avantages et inconvénients des techniques 4
1 50, boulevard de I'Europe
BP 1032
- Présentation sommaire des techniques 4
76171 Rouen cedex
Tél:0235581777
Fax: 02 35 58 17 86
I lrs rEcnueuEs DANS LE DÉTAL r. *ôG E
- Le pointage retardé E
Respolrslgr-E DE LA RÉDAcTroN
- Le précuit I
- Le cru façonné surgelé ç
Gérard BROCHOIRE
- Le cru boulé surgelé ?t
- Les prépoussés bloqué et surgelé ff
- Les viennoiseries t2
ONr coLlnsoRÉ À cE NUMÉRo
Gemrd BROCHOIRE,
Catrerine STEPHAN
Patid( CASTAGM, Thomas JOSSE,
f DeuxBouLANGERs TÉMCIGNENT e ç a *q lo
Affig SCIEMIFIQÆ
lltnrluerucEDUFRotD* ô r * a * ç * 1Ç
"
- Sur la levure lç
Éditeur: S.O.T.A.L. - Sur la pâte 20
Société d'Edition et de Publication
"Les Talemeliers"
- Sur le pain 20
Bien sûr, il serait inexact d'afiirmer que la reconquête de I Présentation sommaire de ces techniques
la clientèle doit passer obligatoirement par I'adoption de Les fabrications différées recouvrent de nombreuses
ces techniques, sans lesquelles il n'y aurait point de réalités.
salut. D'autres voies peuvent être empruntées comme
celle de I'amélioration de la conservation du pain..., La première consiste à surgeler le pain cuit, puis à le
sans avoir pour autant recours â la fabrication différée. dégeler juste avant la vente par un bref passage au
four. Dans ce cas, il ne s'agit pas d'une fabrication dif-
Rares sont les nouvelles techniques qui ne possèdent férée au sens strict puisque le produit est réalisé clas-
que des avantages. Si les fabrications différées en pré- siquement dans la continuité. Cette technique permet,
sentent d'indéniables, nous ne manquerons pas de malgré de gros problèmes de qualité, de dépanner les
citer pour autant leurs inconvénients et contraintes. En clients en quête de produits en fin de journée. Les deux
particulier et compte tenu de I'incidence sur la qualité, principaux défauts des pains sont consécutifs à la sur-
l'image et les coûts, la congélation, notamment en cru gélation. La mie en se déshydratant laisse apparaltre
façonné et poussé est déconseillée en boulangerie arti- des cernes blanches et la croûte s'écaille.
sanale pour la fabrication du pain courant.
I Avantages et inconvénients de ces techniques
Leurs avantages sont au nombre de 4 .
- la réactivité face à une demande accrue de pain est - la cuisson sur sole donne de meilleurs résultats que
relativement bonne car la plage horaire de mise au four sur filet.
peut s'étaler sur plusieurs heures. Ainsi entre 12 et 16
heures d'apprêt (zone de tolérance optimale), les En pousse lente et en pousse bloquée la qualité du
pâtons peuvent être enfournés à n'importe quel produit fini est plus que satisfaisante. On peut observer
moment pour un résultat constant. Bien entendu, des une qualité gustative légèrement meilleure en pousse
pains mis au four au-delà de cette durée présentent un lente qu'en pousse bloquée, due à une fermentation en
résultat moindre ; pâtons différente.
- peser les pâtons 3% au-dessus de leur poids habituel
pour compenser la déshydratation supplémentaire liée
aux deux cuissons ;
- éviter de anire sur sole (pnéorisson et anisson) car la perte I Le cru façonné surgelé
en eau et la coloration sont trop importantes. En absence de Le cru façonné surgelé est historiquement la première
four rohtif, les filets pounont être poses sur la sole du four. méthode à avoir utilisé la surgélation en pâte : la pâte
est pétrie puis divisée et façonnée. Le pâton est alors
Bien entendu, le pain précuit surgelé génère des coûts â surgelé pendant quelques semaines. Après dégel, il est
nergétiques très importants: surconsommation des surgê mis à pousser classiquement.
lateurs qui surgèlent du pain chaud, dégivrages fréquents,
forte occupation des surgélateurs... Un pain précuit occu- Le cru façonné surgelé est surtout utilisé par les termi-
pe un espace 3 à 4 fois plus important qu'un pâton cru. naux de cuisson qui sont approvisionnés en pâtons
crus surgelés. Cette méthode nécessite que l'opéra-
La qualité du produit fini, que ce soit en précuit frais ou teur final décongèle correctement les pâtons, apprécie
en précuit surgelé, est bonne, malgré une perte de I'apprêt, lame el enfourne. Autant d'opérations qui,
volume et une moins bonne conservation des pains. En malmenées, donnent un pain médiocre. Cette médie
effet, ceux-ci présentent après les deux cuissons une crité est en général renforcée par des temps d'apprêt
teneur en eau inférieure à la normale. L'amélioration du réduits au minimum afin de produire du pain chaud le
goût peut être effectuée par apport de levain ou de pâte plus vite possible, obligeant I'industriel à renforcer la
fermentée. pâte en levure à des doses pénalisantes pour le goût.
Une autre qualité intrinsèque du précuit est à noter : il En artisanat et au vu des résultats obtenus à I'institut
ne nécessite pas I'incorporation d'améliorant panaire. lors de nos essais, nous déconseillons fortement cette
En I'absence d'additif, il pourrait prétendre à l"appella- méthode:
tion "pain de tradition française", mais uniquement en - le pain n'est pas beau et sans saveur (pâte ferme,
précuit frais, puisque la surgélation est proscrite. pétrissage intensif, absence de pointage, effets de la
surgélation) ;
Enfin, dans la mesure où il ne convient pas aux pains - le diagramme n'est pas adapté au dépannage (réac-
de forte section comme nous I'avons vu précédemment tivité faible) dans la mesure où il faut un minimum de
et qu'il convient très bien à la vente aux restaurateurs, quatre heures à partir de la sortie des pâtons crus du
I riiïi: r*'i'tii*ti +iT!îffi
,]
l
:
:]
:i
ùufagpnnê surye!è, .)
Un des avantages est que I'on met le pâton surgelé Néanmoins, les meilleurs résultats sont donnés par le
lamé directement au four, sans avoir à le dégeler (gain prépoussé bloqué et la pousse contrôlée. Le prépous-
de temps). L'opération finale est si simple que toute sé bloqué, par rapport à la pousse contrôlée, est très
personne, même étrangère à la boulangerie, peut être pratique car directement disponible. La pousse contrô-
chargée de la mise au four des pâtons. Le niveau de lée l'est beaucoup moins dans la mesure où il faut
technicité est quasiment nul. attendre le bon niveau d'apprêt avant d'enfourner. Or
en viennoiserie, I'essentiel de la vente s'effectuant sur
une courte période, il est bon de pouvoir répondre rapi-
dement à un afflux de demandes.
',]
I
I Les viennoiseries
I.:
Les techniques de fabrication différée en viennoiserie, !.
sont au nombre de quatre : pousse contrôlée, ciu
façonné surgelé, prépoussé surgelé et prépoussé blo-
qué.
- Surgeler les produits en prenant soin de ne pas les entasser : laisser un espace libre entre chaque pièce.
- Surgeler un produit frais. Si la surgélation permet de freiner considérablement les réactions biologiques, elle n'a pas
pour effet de redonner à un produit les qualités perdues notamment par rassissement (pain cuit par exemple).
- Surgeler les produits qui contiennent de la matière grasse (par exemple : les viennoiseries) est plus facile.
- ne pas stocker les produits à une température plus basse que nécessaire. En effet, plus la température est basse, plus
l'air est sec. Lorsqu'on utilise une cellule de réfrigération rapide, par exemple avec une enceinte Églée à - 35"C, on pour-
ra arrêter la surgélation des produits lorsque le cæur aura atteint -12 à -15"C. L'abaissement à -j-B"C se fera dans I'en-
ceinte de stockage. De cette façon, on évite un refroidissement trop important des parties périphériques
;
- dater les lots de produits afin de pratiquer une bonne rotation des stocks. Les premiers surgelés doivent être les premiers
sor-
tis. C'esi la règle FIFO : en anglais First ln, First Out ;
- étudier le volume de stockage par rapport aux besoins car les pertes d'eau sont plus faibles dans un surgélateur bien rempli
;
- limiter les ouvertures de porte et tout ce qui entraîne une élévation de la température. lndépendamment des risques
liés
à une décongélation partielle, l'ouverture des portes fait rentrer de l'air chaud dont l'humidité va se fixer sur l'évaporateur
et diminuer son rendement. Rappelons à ce sujet que l'air chaud occupe un espace plus grand que l'air froid. En baissant
en température dans le surgélateur, I'air se rétracte et provoque une dépression. C'est pourquoi ii est difficile d'ouvrir deux
fois de suite Ia porte d'un surgélateur. Par ailleurs, pour maintenir la température à -18"C, l'appareil va fonctionner sur une
plus grande durée, le déplacement d'air provoqué par les ventilateurs augmente le dessèchement.
'Ne pas prolonger le stockage au-delà d'une semaine pour le pain, de quinze jours pour les viennoiseries, durées
à partir desquelles apparaît généralement une détérioration des produits.
- Bien veiller au dégivrage qui se fait normalement par programmation et au nettoyage des enceintes.
- Ne pas conserver dans un même compartiment des produits qui ont des odeurs fortes (par exemple l'orange) avec
d'autres qui ont la capacité de les fixer (beurre, viennoiseries...).
- Bien procéder à la décongélation des pâtes qui doit se faire progressivement. Si la température de décongélation
est trop
élevée, on assiste alors à une condensation de l'humidité atmosphérique sur le pâton surgelé. Celui-ci se rarouve surhydraté.
Une fois d{7elé, il s'afiaisse. De plus, on peut assister à un départ en fermentation de la périphérie du pâton dégelé, alors que
l'intérieur ne l'est pas encore. Ce phénomène se traduit par l'apparition de bulles en surface du pâton.
-Au contraire, pour Ie pain cuit surgelé, le dégel doit être assez rapide. La décongélation des pains s'effectue soit à tem-
pérature ambiante au fournil, soit par mise au four en présence de buée, ou encore mieux dans les chariots de ressuage
en
alternance avec les pains tout juste sortis du four.
7{t4 etoradQ* de p?ndttîfha
7h 13h 15h 20h
Pains classiques 800 sur direct, dont une partie 200 en pousse
(baguettes et pains) en pointage retardé controlée en
Le week-end :
I lmbrication de plusieurs techniques - soir : cuisson de pains précuits pour assurer le com-
La meilleure organisation est celle qui combine ces dif- plément.
férentes techniques.
Pour tous les pains spéciaux et aromatiques, on réali-
En voici un exemple : se une pétrissée par semaine et on stocke les pâtons
- le matin : réalisation du pain de façon classique ou en boulés au surgélateur. En viennoiserie, on fabrique la
pointage retardé (pétrissée la veille) et cuisson le matin semaine pour le week-end des viennoiseries façon-
;
- l'après-midi : cuisson de plusieurs grilles réalisées en nées crues surgelées ; le complément est effectué par
pousse contrôlée lente ou en pousse contrôlée bloquée des pièces prépoussées surgelées.
;
Dispohibilité à la
vênte
+ s?r,ito bde dispodHlitj + ++ + nomal nohàl + +
- s?tff€ faiue dsFnitilfré
Fragilité du produit
+ signifrê
- slgaite
FÊ
t*
fuagile
fragile
normal
+ +
Coût (énergie,
charges, amortis.)
+ siqhûe @ûfaible
+
. sigôifre cott élevé
Qualité du produit
+
-
si"iltg
s4t f€
bonne quâlité
mawaise quatité
rcrmâl + oormal
normâl
Durée de stockage
du produit différé
+ sr?rfre durée tongûe + ++ ++ +
- slgd,te durée coud€
Qualitication du
personnêl pour la
phasê finale
+ sgr,fe faiHe quâlifcaïof,
+ + +
- s/grrifis fode qualifcation