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Sommaire

Avant propos

•Comment est conçu le guide de module


•Les repères :
•Objectifs
•Se situer
•Activité découverte
•Apports théoriques
•Consolidation
•A retenir
•Pour aller plus loin

Synthèse et logigramme 1ère année TSGC

Introduction du module

Objectifs d’apprentissage

Plan du module

A : Recueillir de l'information sur les lois et les règlements qui s'appliquent au métier en matière de santé et
de sécurité au travail
•A1. Distinguer les caractéristiques du cadre réglementaire en matière de santé et sécurité
Lois et règlements du travail
•Les obligations de l’employeur :
 Comites d’hygiènes et de sécurité
 Les moyens de protection individuels et collectifs
 Hygiène et salubrité
•A2. Distinguer les droits et les responsabilités du salarié en matière de santé et de sécurité
Les droits du salarié au regard de :
 Lois et Règlements du travail
 Régime Marocain de santé et de sécurité au travail
 Bureau International du Travail (BIT)
•Les responsabilités du salarié au regard de :
 La règlementation du travail en santé et sécurité
B : Identifier les dangers potentiels
 La règlementation et leurs
en protection effets sur la santé et la sécurité
de l’environnement

•B1. Distinguer les risques inhérents aux tâches du métier


•Tâches
 Gestes et actions requis par la tâche
 Position de travail
 Outils et équipements utilisés
•Les situations à risque au regard :
 De l’environnement des chantiers
 De l’aménagement de l’aire de travail
 De l’installation et l’alimentation des engins et des équipements BTP
Types de risques : accidents, fatigue, électrocution, matières dangereuses, incendie, explosion, brulure,
blessure, chutes et glissades, maladie professionnelle, etc.
Niveaux de risque
Les effets sur la santé et la sécurité des salariés.
Sommaire
B : Identifier les dangers potentiels et leurs effets sur la santé et la sécurité

•B2. Préciser les mesures préventives à mettre en place


•Installation et alimentation des équipements et des machines
•Aménagement des postes de travail
•Aménagement des aires de rangement
•Qualité de l’éclairage
•Qualité de l’air
•Les équipements de protection individuels (EPI)
•Les équipements de protection collectifs (EPC)
•B3. Enumérer les mesures de protection individuelle et collective
•Protection individuelle:
 Lunettes
 Chaussures de chantiers
 Masques
 Cache-oreilles anti-bruit
 Gants
 Habit et plastron de sécurité
 Casques
 Vêtements de signalisation
•Protection collective:
 Les gardes-corps
 Les filets de protection anti-chute
 Le balisage pour chantier
 Les tapis anti-dérapants
 L'extincteur mobile sur roue
 Fiches signalétiques de danger et précaution
 etc
C.: Appliquer les consignes de prévention contre les risques d’hygiènes et d’accidents au travail

•C1. Préciser les règles élémentaires de sécurité au regard de la personne


•Situations à risque pour la personne
•Règles élémentaires de sécurité pour la personne
•C2. Préciser les règles élémentaires d’hygiène
•Règles d’hygiène qui s’appliquent à la personne
•Règles d’hygiène qui s’appliquent à l’environnement de travail
•Règles d’hygiène qui s’appliquent aux exigences du métier
•C3. Préciser les règles élémentaires d’ergonomie
•Posture de travail
•Organisation du poste de travail
•Gestes et mouvements
•C4. Distinguer les outils de communication utiles à la mise en œuvre des consignes de prévention
•Les outils de communication :
 Les pictogrammes
 Les fiches signalétiques
 Les notes d’instructions
 Les fiches de consignes au poste
•C5. Utiliser les équipements de protection.
•Le choix des EPI selon :
 La nature de la tache
 Le type de risques
 L’environnement de travail
•Les techniques d’utilisations des EPI
Sommaire
D : Choisir des moyens d'intervention dans une situation d'urgence

•D1. Connaitre le protocole d’intervention en cas d’accident


•Procédures d’intervention en cas d’accidents
•Responsabilités individuelles et collectives
•Procédures d’intervention
•D2. Décrire la limite du champ d’intervention
•Niveau de gravité des blessures courantes
•Responsabilités de la personne sur les lieux de l’accident
•D3. Décrire les premières mesures d’intervention
•Premiers soins pouvant être prodigués sans risque
•Numéros de téléphone d’urgence
•Lieu de rangement de la trousse de premiers soins
•Composition de la trousse de premiers soins
•Registre de premiers secours
•D4. Reconnaitre les techniques et gestes élémentaires de survie
•Les étapes d’intervention en cas d’accident de travail :
 Mise en condition et stabilisation du blessé
 Protection et balisage
 Dégagements d’urgence et les mesures de sauvegarde
•Les techniques et gestes élémentaires de survie
•Les techniques de dégagement du blessé
•Les gestes et postures
•La conduite à tenir en cas d’électrocution

E : Caractériser la démarche qualité en Bâtiment

•E1. S’informer sur la qualité en secteur Bâtiment


Historique, évolution et enjeux
Spécificités du secteur Bâtiment
•E2. S’approprier les outils et les principes
Outils qualité
Principes qualité:
 Orientation client
 Responsabilité de la direction
 Implication du personnel
 Approche processus
 Mesure, analyse et amélioration
•E3. Reconnaître les normes et les référentiels du secteur de Bâtiment
IMANOR:
 Les normes ISO 9000
 Les normes ISO 8402,
 NM 10.1.008 Bétons - Spécifications, performances, production et conformité
 NM 10.1.005 Liants hydrauliques - Techniques des essais.
•E4. Estimer le coût de la non qualité
Coût de la non qualité
Coût de prévention
Coût de contrôle
Coût de correction des dysfonctionnements internes ou externes
Sommaire
F : Intégrer les principes du développement durable dans un chantier de construction

•F1. Reconnaitre les Principes du développement durable dans un chantier de construction


Notion de développement durable
Notions de bases de l’efficacité énergétique dans le bâtiment
•Intégration de l’efficacité énergétique dans les bâtiments (neufs ou existants)
•F2. Lister les normes marocaines relatives au développement durable dans la construction
Normes (IMANOR) relatives à :
 la construction durable
 la performance des bâtiments
 l’aménagement durable des villes et collectivités
 l’isolation thermique
 l’acoustique
Avant-propos
Ce guide a pour vocation de vous soutenir dans vos apprentissages. Il
est votre principal outil de travail tout au long de chaque module.
Il est structuré par compétence à acquérir. Les éléments de
compétence associés permettent d’aborder chaque compétence de
façon détaillée.

Ce guide est également structuré par activités d’apprentissage ou


Repères. Chaque repère est illustré par un pictogramme.

Objectifs
Ce que vous devez savoir et savoir faire à la fin du chapitre.

Se situer
Evaluer vos savoirs existants pour mieux identifier les compétences nécessitant
un effort d’apprentissage plus important.

Découverte
Prenez la responsabilité de votre propre apprentissage et participer activement
utilisant vos capacités d’observation et d’analyse grâce aux activités de
découverte proposées au début de chaque chapitre

Apports théoriques
Ils vous apportent les savoirs et savoirs faire fondamentaux que vous devez
maitriser à l’issue du module.

Consolidation
Les exercices de consolidation, vous permettent de vérifier que vous avez en
effet bien retenu les informations clés et que vous savez aisément les mettre en
pratique de manière autonome.

A retenir
Ce sont les éléments de competence sur lesquels vous serez évaluer pour
l’obtention de votre dipôme.

Pour aller plus loin


L’apprentissage n’a pas fin. Nous vous encourageons à continuer à chercher de
l’information pour aller plus en profondeur.
Synthèse et logigramme 1ère année TSGC

Compétence Durée (h)


1 Se situer au regard du métier et de la démarche de formation 30
2 Caractériser les Matériaux et le Matériel utilisés en BTP 60
Effectuer des calculs dans les situations d'études, organisation
3 60
et gestion du projet
4 Réaliser et exploiter des dessins Techniques 60
Appliquer la démarche Qualité, Hygiène Sécurité et
5 45
Environnement un chantier BTP
6 Effectuer des DAO 60
7 Effectuer des levés topographiques 60
Appliquer les normes et réglementation de construction en
8 60
Génie civil
9 Appliquer les Techniques construction en Génie civil 90
10 Calculer les forces et les charges appliquées aux ouvrages (RDM) 75
Total 600

2 3 4 5

6 7 8 9 10
Introduction du module

La sécurité sur un chantier "est l’affaire de tous". Le but de ce


module est de sensibiliser et responsabiliser sur l’importance
du respect des règles de santé et sécurité.

Il est nécessaire d’adopter des comportements sécuritaires afin


de bâtir une forte culture de prévention, et d’être conscient
des conséquences potentiels d’un accident de travail, des
responsabilités de chacun sur chantier, et de l’importance de
l’adoption de comportements sécuritaires
Objectifs d’apprentissage

L’objectif de ce module est de vous faire acquérir


les connaissances relatives à l’hygiène, sécurité et
Environnement, dans le domaine du Génie Civil, à
fin d’être en conformité avec toutes les lois et
règlementations applicables, d’être capable
d’évaluer et réduire les risques au travail liés à aux
différentes activités sur un chantier BTP.

Ce module vous permettra d’apprendre les différents


aspects de la gestion des risques, de la santé, de la sécurité
et du bien-être au travail, et de savoir Appliquer les
consignes de prévention et les moyens d’intervention en
cas d’accident.
Plan du module
I. Cadre réglementaire
• I.1 Lois et règlements du travail
• I.2 obligations du salarié
• I.3 Les obligations de l’employeur :
• Comites d’hygiènes et de sécurité
• Les moyens de protection individuels et collectifs
• Hygiène et salubrité
• Droits et les responsabilités du salarié en matière de santé et de sécurité
• Les droits du salarié au regard de :
• Lois et Règlements du travail
• Régime Marocain de santé et de sécurité au travail
• Bureau International du Travail (BIT)
• Les responsabilités du salarié au regard de :
• La règlementation du travail en santé et sécurité
• La règlementation en protection de l’environnement
II. La sécurité Industrielle est-elle un outil de développement de l’entreprise
III. Les risques inhérents aux tâches du métier
• Tâches
• Gestes et actions requis par la tâche
• Position de travail
• Outils et équipements utilisés
• Les situations à risque au regard :
• De l’environnement des chantiers
• De l’aménagement de l’aire de travail
• De l’installation et l’alimentation des engins et des équipements BTP
• Types de risques : accidents, fatigue, électrocution, matières dangereuses, incendie, explosion,
brulure, blessure, chutes et glissades, maladie professionnelle, etc.
• Niveaux de risque
• Les effets sur la santé et la sécurité des salariés
• les mesures préventives à mettre en place.
• Installation et alimentation des équipements et des machines
• Aménagement des postes de travail
• Aménagement des aires de rangement
• Qualité de l’éclairage
• Qualité de l’air
IV. les mesures de protection individuelle et collective
• IV.1 Les équipements de protection individuels (EPI)
• IV.2 Protection individuelle
• Lunettes
• Chaussures de chantiers
• Masques
• Cache-oreilles anti-bruit
• Gants
• Habit et plastron de sécurité
• Casques
• Vêtements de signalisation
• IV.3 équipements de protection collectifs (EPC)
• IV.4 Protection collective
• Les gardes-corps
• Les filets de protection anti-chute
• Le balisage pour chantier
• Les tapis anti-dérapants
• L'extincteur mobile sur roue
• Fiches signalétiques de danger et précaution
• etc
Plan du module
V. les règles élémentaires de sécurité au regard de la personne
• V.1 Situations à risque pour la personne
• V.2 Règles élémentaires de sécurité pour la personne
VI. les règles élémentaires d’hygiène
• VI.1 Règles d’hygiène qui s’appliquent à la personne
• VI.2 Règles d’hygiène qui s’appliquent à l’environnement de travail
• VI.3 Règles d’hygiène qui s’appliquent aux exigences du métier
VII. les règles élémentaires d’ergonomie
• VII.1 Posture de travail
• VII.2 Organisation du poste de travail
• VII.3 Gestes et mouvements
VIII. les outils de communication utiles à la mise en œuvre des consignes de
prévention
• VII.1 Les pictogrammes
• VII.2 Les fiches signalétiques
• VII.3 notes d’instructions
• VII.4 Les fiches de consignes au poste
IX. les équipements de protection
• IX.1 Le choix des EPI selon :
• La nature de la tache
• Le type de risques
• L’environnement de travail
• IX.2 Les techniques d’utilisations des EPI
• le protocole d’intervention en cas d’accident
• Procédures d’intervention en cas d’accidents
• Responsabilités individuelles et collectives
• Procédures d’intervention
• la limite du champ d’intervention
• Niveau de gravité des blessures courantes
• Responsabilités de la personne sur les lieux de l’accident
• les premières mesures d’intervention
• Premiers soins pouvant être prodigués sans risque
• Numéros de téléphone d’urgence
• Lieu de rangement de la trousse de premiers soins
• Composition de la trousse de premiers soins
• Registre de premiers secours
Plan du module
• les techniques et gestes élémentaires de survie
• Les étapes d’intervention en cas d’accident de travail :
• Mise en condition et stabilisation du blessé
• Protection et balisage
• Dégagements d’urgence et les mesures de sauvegarde
• Les techniques et gestes élémentaires de survie :
• Les techniques de dégagement du blessé
• Les gestes et postures
• La conduite à tenir en cas d’électrocution
• la qualité en secteur BTP
• Historique, évolution et enjeux
• Spécificités du secteur BTP
• les outils et les principes
• Outils qualité
• Principes qualité
• Orientation client
• Responsabilité de la direction
• Implication du personnel
• Approche processus
• Mesure, analyse et amélioration
• les normes et les référentiels du secteur de BTP
• IMANOR
• Les normes ISO 9000
• Les normes ISO 8402,
• NM 10.1.008 Bétons - Spécifications, performances, production et conformité
• NM 10.1.005 Liants hydrauliques - Techniques des essais.
• le coût de la non qualité
• Coût de prévention
• Coût de contrôle
• Coût de correction des dysfonctionnements internes ou externes
• les Principes du développement durable
• Notion de développement durable
• Notions de bases de l’efficacité énergétique dans le bâtiment
• Intégration de l’efficacité énergétique dans les bâtiments (neufs ou existants)
• les normes marocaines relatives au développement durable dans la construction
• Normes (IMANOR) relatives à :
• la construction durable
• la performance des bâtiments
• l’aménagement durable des villes et collectivités
• l’isolation thermique
• l’acoustique
I. Cadre réglementaire

La maîtrise de la conformité légale et réglementation en matière de santé et de sécurité au


travail (SST) est considérée comme étant la démarche initiale et primordiale que les
entreprises marocaines doivent entreprendre pour :

 Assurer une protection des leurs employés et de leurs installations et garantir ainsi
la pérennité de leur entreprise.
 Faire face aux pressions économiques (coût des accidents de travail), juridique
(engagement de la responsabilité de l’entreprise) ou encore médiatique.

Cette section fera une introduction, d’une part, aux textes de lois, normes et standards
marocains, et d’autre part, elle donnera un aperçu des différentes conventions internationales
ratifiées par le Maroc. Les responsabilités civile et pénale des employés et de l’employeur
seront également brièvement abordées, sachant qu’elles sont traitées en détail dans le code du
travail.

I.1 Lois et règlements du travail

Les textes de lois marocains traitant de la santé et la sécurité au travail sont nombreux et
diversifiés. Certains sont relativement anciens et datent de 1914 (Dahir du 3 chaoual 1332 (25 août
1914) portant réglementation des établissements insalubres, incommodes ou dangereux), tandis que
d’autres sont plus récents.

Code du travail : Une ressource clé

◾ Le code du travail, Loi n° 65 – 99 de décembre 2003, consacre tout un chapitre à la santé et


à la sécurité au travail, organisé en quatres sections :

• Les dispositions générales (articles 281 –301) ;


• Les services médicaux du travail (articles 304 – 331)
• Les Comités de sécurité et d’hygiène et comités d’entreprise (articles 336 -344) ;
• Les dispositions concernant les salariés victimes d’accident de travail ou de maladie
professionnelle (articles 265 – 267).

Arrêté du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle n° 93-08 du 6 joumada I 1429 (12


mai 2008) fixant les mesures d’application générales et particulières relatives aux principes énoncés
par les articles de 281 à 291 du code du travail.

Article 31 : « L’état, les établissements publics et collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous
les moyens disponibles pour faciliter l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur
permettant de jouir du droit : aux soins de santé, à la protection sociale, à la couverture médicale et à la
solidarité mutualiste ou organisée parl’Etat, à une éducation moderne accessible et de qualité, ... ».
Article 71 : « Sont du domaine de la loi, outre les matières qui lui sont expressément dévolues par
d’autres articles de la constitution : les principes et règles du système de santé, les relations de travail,
la sécurité sociale, les accidents de travail et les maladies professionnelles, le régime des banques,
des sociétés d’assurances et des mutuelles, … »

Conventions Internationales de l’Organisation International du Travail (OIT)

A l’échelle internationale, depuis qu’il a rejoint l’organisation internationale du Travail, le Maroc


n’a pas cessé de ratifier des conventions internationales en santé et sécurité au travail, et d’œuvrer
dans la mise en conformité de sa législation vis-à-vis des normes internationales. A ce sujet, nous
avons donné ci-contre, un extrait des principales conventions ratifiées par le Maroc, touchant au
domaine de la santé etde la sécurité au travail.

La convention n° 155 de l’OIT sur la sécurité et la santé des travailleurs et le milieu du travail (1950),
la convention n° 161 sur les services de santé au travail (1958) et la convention n° 187 sur le cadre
promotionnel pour la sécurité et la santé au travail (2006), constituent un ensemble de textes visant à
renforcer la protection de la sécurité et de la santé à tous les travailleurs sur leur lieu de travail.
(Extrait des lignes directrices)

La convention n° 155 s’applique à tous les travailleurs dans les branches d’activité
économique couvertes, sauf exclusion justifiée par un État. Selon cette convention le terme
santé, en relation avec le travail, ne vise pas seulement l’absence de maladie ou
d’infirmité ; il inclut aussi les élément physiques et mentaux affectant la santé directement
liés à la sécurité et à l’hygiène du travail (art 3-e-). (Extrait des lignes directrices)

Les États signataires sont tenus de mettre en application et de réexaminer périodiquement


la politique nationale en matière de sécurité et de santé des travailleurs ». (Extrait des lignes
directrices)

Au titre des mesures destinées à donner effet à la politique mention- née, l’autorité où les
autorités compétentes devront progressivement assurer les fonctions suivantes :
(a) la conception, l’essai, le choix, le remplacement, l’installation, l’aménagement,
l’utilisation et l’entretien des composantes matérielles du travail (lieux de travail, milieu
de travail, outils, machines et matériels, substances et agents chimiques, physiques et
biologiques, procédés de travail);
(b) les liens qui existent entre les composantes matérielles du travail et les personnes qui
exécutent ou supervisent le travail ainsi que l’adaptation des machines, des matériels, du
temps de travail, de l’organisation du travail et des procédés de travail aux capacités
physiques et mentales des travailleurs ;
(c) la formation et la formation complémentaire nécessaire, les qualifications et la
motivation des personnes qui interviennent, à un titre ou à un autre, pour que des niveaux de
sécurité et d’hygiène suffisants soient atteints ;
(d) la communication et la coopération au niveau du groupe de travail et de l’entreprise et à
tous les autres niveaux appropriésjusqu’au niveau national inclus ;
(e) la protection des travailleurs et de leurs représentants contre toutes mesures
disciplinaires consécutives à des actions effectuées par eux à bon droit conformément à la
politique visée à l’article 4 ci-dessus.
Article 11: Au titre des mesures destinées à donner effet à la politique mentionnée ci-dessus,
l’autorité où les autorités compétentes devront progressivement assurer les fonctions suivantes :

◾ (a) la détermination, là où la nature et le degré des risques l’exigent, des


conditions régissant la conception, la construction et l’aménagement des
entreprises, leur mise en exploitation, les transformations importantes devant
leur être apportées ou toute modification de leur destination première, ainsi
que la sécurité des matériels techniques utilisés au travail et l’application de
procédures définies par les autorités compétentes ;

◾ (b) la détermination des procédés de travail qui doivent être inter- dits, limités
ou soumis à l’autorisation ou au contrôle de l’autorité ou des autorités
compétentes, ainsi que la détermination des substances et des agents auxquels
toute exposition doit être interdite, limitée ou soumise à l’autorisation ou au
contrôle de l’autorité ou des autorités compétentes; les risques pour la santé qui
sont causés par exposition simultanée à plusieurs substances ou agents doivent
être pris en considération;

◾ (c) l’établissement et l’application de procédure visant la déclaration des


accidents du travail et des cas de maladies professionnelles par les employeurs
et, lorsque cela est approprié, par les institutions d’assurances et les autres
organismes ou personnes directement intéressés ; et l’établissement de
statistiques annuelles sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles ;

◾ (d) l’exécution d’enquêtes lorsqu’un accident du travail, un cas de maladie


professionnelle ou toute autre atteinte à la santé survenant au cours du travail
ou ayant un rapport avec celui-ci paraîtrefléter des situations graves ;

◾ (e) la publication annuelle d’informations sur les mesures prises en application


de la politique mentionnée à l’article 4 ci-dessus ainsi que sur les accidents du
travail, les cas de maladies professionnelles et les autres atteintes à la santé
survenant au cours dutravail ou ayant un rapport avec celui-ci ;

◾ (f) l’introduction ou le développement, compte tenu des conditions et des


possibilités nationales, de systèmes d’investigation des agents chimiques,
physiques ou biologiques, du point de vue de leur risque pour la santé des
travailleurs.
I.2 Les obligations de l’employé :
Bien entendu, le travailleur a droit à des conditions de travail qui res- pectent sa santé et son
intégrité physique. En contrepartie, il doit se conformer au règlement interne et aux consignes de
sécurité et utiliser les équipements de protection collective et individuelle mis à sa dispo- sition. Une
non observation de ces obligations par un salarié dûment informé peut être considérée comme
faute grave donnant lieu à un licenciement sans préavis, ni indemnité de licenciement, ni
dommages-intérêts (Arts 293 du code du travail).

I.3 Les obligations de l’employeur :


L’employeur a une obligation générale : selon l’article 24, du code du travail, il est tenu
de prendre toutes les dispositions afin de préserver la sécurité, la santé et la dignité des
salariés, dans l’accomplissement des tâches qu’ils exécutent sous sa direction (…).
L’employeur a l’obligation d’informer le travailleur sur « les dispositions légales et les
mesures de protection mise en place concernant la préservation de la santé et de la
sécurité vis-à-vis des risques il doit prendre toutes les mesures appropriées pour assurer
la sécurité et protéger la santé des salariés.

Responsabilité pénale

La responsabilité pénale de l’employeur repose sur le chef d’entreprise ou ses préposés


dotés d’une délégation de pouvoir. Les infractions au code du travail sont sanctionnées
par des peines d’amende qui peuvent être assorties d’une fermeture temporaire de
l’établissement.

Responsabilité civile

L’employeur est civilement responsable des dommages à autrui causés par sa faute ou par la
faute des personnes dont il répond.

Les accidents du travail et les maladies professionnelles sont pris en charge selon un
système d’indemnisation spécial qui prévoit une réparation non intégrale et forfaitaire.

Important

Une analyse réglementaire préalable conformément aux textes de


lois marocains relativement à l’activité de l’entreprises est une étape
primordiale pour cerner les exigences applicables à partir de laquelle
l’entreprise pourra déduire son plan d’action pour la mise en conformité, ceci
reste un passage obligatoire. Le tableau de conformité légale qui suit est
seulement un extrait des principaux textes pour guider les chefs d’entreprises
dans leur démarche de mise en conformité.
Annexe 1
Réglementation

Annexe 1
Quiz Réglementation

Test_Réglementati
on
II. La sécurité Industrielle est-elle un outil de développement de l’entreprise

Définition de la sécurité industrielle

« C’est une mentalité, une forme de pensée, elle dépend dans une collectivité humaine de chacun
d’entre nous »

« Aptitude d’un système à fonctionner sans occasionner de dommages »

Rôles de la sécurité industrielle ?

Prévenir l’encadrement des risques qui peuvent affectés les salariés.


Protéger les ressources humaines et les biens de l’entreprise.
Corriger les anomalies qui mettent la vie du personnel en danger.

Hypothèse:

Supposons qu'on a un accident de travail,


Quelles sont les conséquences directes et indirectes de cet événement?

Coûts direct

Perte moyen humain formé qualifié.


Perte ou endommagement de l’outil de production
Perte de temps(Arrêt momentané de la production).
Le manque à gagner
Augmentation de la prime d’assurance AT.

Coûts indirect

Impact de l’accident sur l’environnement de travail(impact équipe).


Baisse de productivité.
Déclenchement du plan d’alerte.
Analyse de l’accident.
Responsabilité civil.
III. Les risques inhérents aux tâches du métier et les moyens de
préventions
IV. les mesures de protection individuelle et collective

IV.1 les mesures de protection individuelle (EPI)

Le responsable de gestion du projet de l’entreprise et le responsable HSE doivent évaluer


et documenter les risques associés aux travaux planifiés puis déterminer les spécifications
des EPI pour le PROJET :

 L’évaluation des risques doit, au minimum, considérer la tâche à accomplir, les


outils et les équipements à utiliser, les facteurs liés à l'environnement de travail et la
proximité à d’autres zones de travail.

 Lorsque c’est possible, des mesures devraient être prises pour éliminer ou
minimiser la dépendance aux EPI pour assurer la protection du personnel contre les
dangers en milieu de travail.

 Documenter l’évaluation des risques et les EPI exigés pour les tâches planifiées
dans le Plan d’Action Sécurisé d’Évaluation des Risques .

 S’assurer que les EPI sont en nombre suffisant sur site pour éviter des ruptures de
stock.

 S’assurer que tous les employés confirment une compréhension de la formation sur
les EPI avant d’être autorisés à utiliser l’équipement.

 S’assurer que tous les employés peuvent confirmer leur capacité à inspecter leurs
EPI pour garantir qu’il est en parfaite condition.

 S’assurer que tous les employés peuvent stocker leur EPI de telle sorte que leurs
intégrités ne soient pas impactées.

 La direction de l’entreprise est responsable de s’assurer que les EPI de son


personnel sont conservés en bonne condition et que tout élément endommagé soit
immédiatement remplacé.

Un kit des EPI basique exigé pour les sites de construction consiste en un casque, une
paire de lunettes de protection, des chaussures de sécurité, des gants, une protection
auditive et un vêtement de travail réfléchissant sauf si le Plan d’Action Sécurisé
d’Évaluation des Risques du site en question le juge autrement.

La table ci-dessous définit les spécifications minimales exigibles pour la sélection et


l’utilisation des Équipements de Protection individuelle de base (EPI) visant à garantir la
sécurité du personnel nécessaire pour opérer dans des environnements où l’utilisation des
EPI est obligatoire.
IV.2 Protection individuelle

Protection de la tête
Management de la Porter un casqueTableau
approuvé 2 : Norme
lorsqu’on minimale
travaille des EPI
dans des zones désignées EPI obligatoire, ce ci comprend la
construction/ soudure lors de l'utilisation des masques de soudage.
Management du  Les casques de protection devraient répondre aux normes EN 397, ANSI Z89.1 pour le type I ou le
Projet et employés type II, la classe G (général) ou la classe E (électrique) seulement.

 Les casques de conducteur (classe C) et Les casquettes antichocs ne sont pas approuvés pour la
protection de la tête pour un usage général.

 Les électriciens et autres qui pourraient être exposés à des courants de plus de 2000 volts devraient être
limités seulement à des casques de protection classe E.

Employés Se conformer à ces règles spécifiques concernant la protection de la tête :


 Les casques de construction doivent être portés avec des masques de soudage.

 Les casques ne devraient pas être portés dans le sens inverse.

 Ne percez pas des trous dans la coque du casque.

 Ne modifiez pas la forme du casque.

 Ne pas enlever les sangles de suspension ou les coupés/modifiés.

 Ne pas peindre les casques

Protection oculaire et faciale


Management de la Au minimum, porter une protection de base pour les yeux (lunettes de sécurité ou des lunettes de plongée) sur
construction/ tous les projets de construction et de maintenance et tout chantier /zone de travail où les risques oculaires
Management du reconnus existent.
Projet et employés Les lunettes de protection de base sont généralement considérées comme des lunettes de sécurité (des lunettes
de sécurité ou des lunettes de plongées). Cependant, les lunettes de sécurité de base ne pourraient pas offrir la
protection nécessaire en fonction de la tâche et des conditions.
 Les lunettes de sécurité avec écrans latéraux rigides (EN 166, ANSI Z87.1 ou équivalent) devraient
être portées à tout moment dans l'environnement de construction et dans la zone où les risques
oculaires existent. Cela inclut les masque de soudage et pour ceux qui ont des lunettes de prescription.
Lunettes de protection pourraient être portées sur les lunettes de prescription.

 Lorsque les lunettes de prescription ne répondent pas aux exigences de sécurité, un individu devrait
porter des lunettes de protection équivalentes sur ses verres de prescription (c-à-d, les lunettes et les
lunettes de plongées ANSI Z-87.1).

 La protection des yeux est obligatoire pour l'équipement mobile s’il ne dispose pas d'une cabine
fermée.

Selon les conditions spécifiques et / ou les risques de la tâche, les lunettes de sécurité spécifiques telles que les
lunettes scellées pourraient être nécessaires pour assurer le niveau de protection approprié. Le projet HASAP
et la SPA miée à la tache devraient être utilisés pour définir les conditions dans lesquelles les lunettes de
protection spéciale et les lunettes scellées devraient être portées
Employés Les employés à proximité d’autres effectuant des tâches de travail devraient porter la même protection des
yeux que celle portée par la personne qui effectue le travail (par exemple, un écran facial, des lunettes (y
compris les lunettes utilisées pour la coupe et le brûlage).
Les employés ayant Les lentilles de contact peuvent être portées avec des lunettes de protection. Toutefois, certains clients ont
besoin de lentilles une politique qui interdise l'utilisation des lentilles de contact sur leurs sites. La Direction du site est
de contact (avec responsable de définir et d'appliquer une politique en matière d’utilisation de lentilles de contact sur site si
contrôl de la nécessaire.
direction) Les Lentille de contact souples et perméables au gaz sont actuellement autorisées à être portées avec une
protection respiratoire. Cependant, les lentilles non-perméables au gaz /rigides ne sont pas autorisées à être
portées avec une protection respiratoire. Cela doit être appliqué par la direction.
Employés exécutant Porter un écran facial pour fournir une protection contre les particules volantes, les projections de liquide
des tâches qui ou de brouillards dans l'air.
exigent une  Les écrans faciaux devraient se conformer aux normes (ANSI Z-87.1, 1989 or équivalent) devraient
protection faciale être portés en plus des lunettes de sécurité un écran facial ne protège que le visage et les yeux des
objets d'impact direct, et une protection supplémentaire devrait être portée avec un écran facial en
effectuant les autres tâches qui impliquent des dangers sur le visage et/ou yeux...

 Les tâches qui pourraient nécessiter l'utilisation d'un écran facial comprennent :

Ecaillage Sciage de puissance


Grattage Broyage
Soufflage/explosion Usage des outils pneumatiques
Travail de goudron chaud Versement des irritants
Travail avec métaux liquides Travail avec routeur
 Referez-vous au guide de sélection de protection oculaire et faciale (pour plus de détails reportez-
vous à HSEP 13.1f1)

 Referez-vous à HSEP 13,2 Vêtements de Protection contre les produits chimiques, lunettes et
protrction faciale contre les produits chimiques.

Remarque : Un écran facial porté avec des lunettes de sécurité de base ne pourrait pas fournir le niveau
approprié de protection dans les situations où les particules emportées par le vent sont présentes.
Employés exécutant Porter des lunettes de protection pour brûlure lorsqu'un flambeau oxy-combustible est utilisé pour couper
des opérations de ou brûler afin de garantir une protection contre les rayonnements lumineux qui présentent des dangers pour
découpe ou de les yeux.
brûlage  Le verre filtrant numéro 5 est considéré comme adéquat pour les activités de coupe à la torche de
routine.

 Reportez-vous aux lentilles avec filtres pour la protection contre les rayonnements lumineux (voir
HSEP 13.1f2)
Employés exécutant Porter un masque de soudage avec une lentille à filtrage numéro 10 ombré ou plus sombre pour fournir une
des soudures à l’arc protection contre les rayonnements lumineux qui peuvent endommager les yeux.
Porter des lunettes de sécurité approuvée avec protection latéral et un casque lorsque vous portez un
masque de soudage afin d’assurer une protection contre les débris de soudure lorsque le capot est soulevé
ou lorsque vous travaillez les mains en haut.
 Un masque de soudage avec une fenêtre "Flip up" et une lentille claire secondaire devraient être
utilisée pour fournir une plus grande protection au soudeur.

 Referez-vous aux lentilles avec filtre contre les rayonnements lumineux (se référer à HSEP 13.1f2)
Supervision, HSE, Procéder à une évaluation des risques pour les zones où le personnel pourrait être exposé à des risques liés
Employés exécutant aux lasers.
des tâches avec ou à  Le personnel devrait être formé et comprend les risques liés au laser. Cette formation doit être
proximité de lasers documentée.

 Connaître la classe du laser utilisé

 S'assurer que les précautions de sécurité appropriées sont prises.

 S'assurer que les zones de travail où les lasers sont utilisés ayant des affichages d'avertissement du
laser.
Protection des pieds et des jambes
Direction de la Porter des chaussures de sécurité lors de l'exécution des tâches dans les zones où il y a un
construction / du risque de blessures aux pieds.
projet et  Toutes les chaussures de sécurité, à l'exception des bottes en caoutchouc, devraient
employés être fabriquées de cuir et doivent être d’une hauteur de tige de 2 pouces au-dessus de
la cheville du porteur ou plus, et a un talon défini. Le talon doit être conçu par le
fabricant.

 Les chaussures de sécurité (EN ISO 20345, la norme ASTM F2413, ou équivalent)
devraient être portées par tous les travailleurs dans l'environnement de la construction
ou dans des zones où il y a un risque de blessures de pieds dus à une chute, ou a des
objets tranchants ou lorsque les pieds de l'employé sont exposés à des risques
électriques.
Direction de la Porter des chaussures à usage spécial (résistant à l'écrasement, résistant aux produits
construction / du chimiques, résistant à la perforation, et diélectriques) lors de l'exécution des tâches avec une
projet et exposition potentielle à de tels dangers.
employés  Ces chaussures à usage spécial seront fournies au travailleur par l'employeur.
Employés Porter une protection supplémentaire des jambes et des pieds comprend un protecteur
métatarsien, un protège-tibia, des jambières de cuir, lors de l'exécution des tâches avec un
risque potentiel de blessures de pieds ou des jambes (par exemple le travail impliquant des
marteaux-piqueurs, des pilons de sol, des tronçonneuses).
Direction de la Porter des chaussures à usage spécial (résistant à l'écrasement, résistant aux produits
construction / du chimiques, résistant à la perforation, et diélectriques) lors de l'exécution des tâches avec une
projet et exposition potentielle à de tels dangers.
employés  Ces chaussures à usage spécial seront fournies au travailleur par l'employeur.
Employés Porter une protection supplémentaire des jambes et des pieds comprend un protecteur
métatarsien, un protège-tibia, des jambières de cuir, lors de l'exécution des tâches avec un
risque potentiel de blessures de pieds ou des jambes (par exemple le travail impliquant des
marteaux-piqueurs, des pilons de sol, des tronçonneuses).

Protection des mains

Tous les Les gants appropriés pour la tâche, devraient être portés à 100% du temps sur site et les
employés autres endroits désignés du projet. Les types spécifiques de gants requis pour la tâche seront
listés dans la SPA. Cela comprend les visiteurs et tout en marchant sur site.
Vu qu'il est nécessaire de porter un casque et des chaussures de sécurité les gants doivent
être portés lorsque les mains sont exposées à l'absorption de substances nocives, aux
coupures, aux écorchures, aux piqûres, aux risques biologiques, aux brûlures chimiques, aux
brûlures thermiques, et à la température extrême.

Un indice de coupe minimum de 3 est nécessaire pour tous les gants portés sur le site (voir la
figure ci-dessous)
Employés Porter une protection de la main qui est appropriée pour la tâche.
 La protection des mains est nécessaire pour toute tâche où il y a une possibilité de
contact avec les produits chimiques, les coupures / éclats ou écorchures, ou de
contact avec des températures extrêmes. Il est important que la tâche soit évaluée
et les gants appropriés utilisés pour le travail effectué.
Employés Porter des manches ou poignets avant-bras quand il y a un danger potentiel pour les
poignets et les bras.
Tenue de travail et vêtements
Tous les Porter des vêtements appropriés pour l'environnement de travail et la tâche à accomplir
employés (voir HSEP 13.1f3 pour les exigences et les lignes directrices spécifiques aux vêtements
de travail). Les vêtements/gilets réfléchissants de haute visibilité doivent être portés par
tous les travailleurs dans le milieu de construction. Le HASAP spécifique au projet devrait
définir clairement cette exigence de PPE.
 Les vêtements à manches longues jusqu’au poignet devraient être portés en tout
temps.

 Les débardeurs ne sont pas autorisés.

 Les vêtements amples ou effilochés, les cheveux longs, les cravates, les bagues, les
bijoux, etc. ne doivent pas être portés autour de machines en mouvement ou
d'autres zones où ils peuvent emmêlés.

 Les Gilets de haute visibilité ou les combinaisons sont obligatoires et doivent être
maintenus fermés lorsqu'ils sont portés.

 Les gilets /vêtements de sécurité réfléchissants de haute visibilité doivent se


conformer à la norme EN471 Classe 2, ANSI / ISEA 107, classe 2, ou équivalent.

 Les gilets réfléchissants de haute visibilité sont également nécessaires pour les
autres travaux qui placent le personnel, comme les signaleurs, les gréeurs, les
équipes d'enquête, etc., à proximité de l'équipement mobile
Protection auditive
Une protection auditive devra être portée lorsque l’exposition au bruit dépasse les 85
DBA, suivant la norme CFR de conservation auditive.
 Embouts auditifs en silicone, conformes à la norme 89/686 EEC.
Tous les
employés
 Cache-oreilles en conformité avec 89/686 EEC.

 Cache-oreilles en conformité avec 89/686 EEC.


IV.3 Protection collective

Les équipements de protection collective (EPC) sont des dispositifs techniques qui isolent un danger des
personnes potentielles exposées à ce même danger. Le recours à un EPC protège toute personne se
trouvant à proximité du danger. C’est une grande différence qui le distingue d’un équipement de protection
individuelle, lequel n’est destiné qu’à protéger individuellement le travailleur qui le porte contre des
dommages.

La fonction principale des équipements de protection collective consiste à réduire à un niveau acceptable les
risques auxquels les travailleurs sont exposés.

Les équipements de protection collective ont une ou plusieurs des fonctions suivantes:

•éviter l’accès à une zone de danger: veiller à ce que des personnes ou des parties du corps (les
mains, par exemple) ne puissent se trouver à un endroit dangereux;
•recueillir les matériaux, éléments et liquides projetés;
•réduire les émissions de bruit, de rayonnement, de produits dangereux, de poussière, de gaz, …
•éliminer le danger avant que la zone de danger soit atteinte.

Par exemple: les capots de protection des parties mobiles des machines, les enceintes de confinement des
sources de bruit, les garde-corps bordant les échafaudages et les installations d’aspiration de substances
dangereuses.

Le plus important est que les travailleurs reçoivent les instructions et formations nécessaires pour utiliser
de manière correcte et en toute sécurité les équipements de protection collective mis en place au sein de
l’entreprise. Ce n’est qu’à cette condition que la sécurité dans l’environnement de travail pourra s’améliorer
et qu’il sera possible de réduire le nombre d’accidents de travail et de situations dangereuses.

IV.4 Protection collective (Exemples)


Exemples de Protection de bord
Quiz: Mesures de Protection Individuelle et collective

Test_Mesures de
prévention individuelle e
V. les règles élémentaires de sécurité au regard de la personne

Quelques Définitions

Danger : C’est tout ce qui peut causer un préjudice, au détriment de la santé ou de la sécurité
d’une personne, ou entraîner des dommages sur un bien, un équipement ou l’environnement, ou
une combinaison de ces éléments

Risque : est la possibilité ou la probabilité qu’un danger entraîne réellement des blessures ou une
maladie ou cause des dommages aux biens, à l’équipement ou à l’environnement, avec une
indication de la gravité potentielle, y compris d’éventuelles conséquences à long terme

Incident : C’est un événement, généralement non souhaité, aléatoire et fortuit, qui entraîne des
dommages vis-à-vis des biens ou de l’environnement

Presque-accident : C’est un incident qui aurait pu entrainer un préjudice corporel, ou atteinte à la


santé du personnel

Accident : C’est un événement, généralement non souhaité, aléatoire et fortuit, qui


entraîne des dommages vis-à-vis des personnes

Action corrective : Action visant à éliminer la cause ou les causes d'une non-conformité
détectée ou autre situation indésirable. L’action corrective est réalisée pour éviter la
réapparition d'un événement.
Action préventive : Action visant à éliminer la cause ou les causes d'une non-conformité
potentielle ou d'une autre situation potentielle indésirable. L’action préventive est
entreprise pour empêcher l'occurrence

V.1 Situations à risque pour la personne


Exercice: Détecter les dangers
V.2 Règles élémentaires de sécurité pour la personne

1. Les travaux en hauteur


Les travaux en hauteur peuvent désigner plusieurs situations de travail résultant de
l'emplacement du travail (toitures, passerelles, charpentes…) ou de l'utilisation de
certains équipements (échelles, échafaudages, plates-formes de travail)

Les travaux en hauteur débutent lorsque le travailleur risque de chuter d’une hauteur !
La réglementation ne donne pas de définition du travail en hauteur. C’est à l’employeur de
rechercher l’existence d’un risque de chute de hauteur lors de l’évaluation des risques

Pour prévenir les risques liés aux travaux en hauteur, il faut appliquer les consignes suivantes :

 Obtenir l’autorisation de travail en hauteur


 Vous devez être formés et évalués comme étant compétents avant de faire effectuer des
travaux en hauteur
 Appliquer la hiérarchie de maitrise des risques (éliminer / neutraliser / protéger)
 Vérifier l’équipement antichute avant chaque utilisation
 S’assurer que toutes les ouvertures et trous sont protégées et identifiées
 Élaborer un plan de sauvetage
 Toujours privilégier les protections collectives des protections individuelles
 Baliser les zones où il risque de chute d’objets
Quiz Travaux en hauteur

Test Aide mémoire


pratique
2. Les opérations de levage
Le levage industriel est une activité de manutention qui consiste à soulever,
déplacer ou manutentionner des charges lourdes à l'aide principalement de
grues mobiles, mais aussi de bras de grues, de chariots élévateurs, de
nacelles, de treuils, voire même d'hélicoptères !

Les accidents de travail qui font l’objet d’une enquête révèlent que 40 % de accidents de la
manutention sont liés au décrochage de la charge :

Pour prévenir les risques liés aux opérations de levage, il faut appliquer les consignes
suivantes :

 Utiliser des accessoires de levage conformes


 Inspecter les équipements avant chaque utilisation
 Toujours chercher les informations sur la charge :
poids, centre de gravité et points d’ancrage/élingage
 S’assurer toujours de la stabilité de la charge
 S’assurer du bon angle d’élingage
 Utiliser ci nécessaire des cordes de guidage
 Ne jamais faire un nœud sur une sangle
 S’assurer du bon entretien des accessoires
 Former le personnel sur les bases de la manutention
 Les chaînes sont interdites dans les chantiers JESA
Quiz Les opérations de levage

Test Levage Aide mémoire


Pratique levage
3. Les engins de chantier

Un engin de chantier ou engin de génie civil est un engin utilisé sur les chantiers
pour effectuer différents travaux de terrassement. Il en existe de différentes
sortes : Grue, Bétonnière, Pelle hydraulique, Niveleuse, Camion, etc

Pour prévenir les risques liés aux engins de chantier, il faut appliquer les consignes suivantes :

 Utiliser l’équipement en toute sécurité en conformité avec le manuel du


fabriquant
 Effectuer les vérifications journalière et périodiques
 Assurez-vous que la charge transportée est correctement sécurisée
 Respecter la distance de sécurité par rapport aux engins, au moins 5 m afin
d’éviter l’angle mort !
 Suivre les instructions du Flag-man
 Toujours porter la ceinture de sécurité
 Rester informé des dernières mise-à-jour du plan de circulation
Quiz Les engins de chantier

Les engiins de
chantier Test

Quelques règles
4. Les excavations

Pour prévenir les risques liés aux excavations, il faut appliquer les
consignes suivantes :

 Obtenir les permis et autorisations nécessaires


 Localiser les canalisations souterraines ;
 Sélectionner le type de système de retenue des parois
selon la nature du sol ;
 Localiser l’espace de dépôt de matériaux et de
véhicules ;
 Vérifier l’accumulation d’eau et/ou de gaz ;
 Assurer une surveillance des travaux ;
 Installer des moyens d’accès, traverses et barricades
adaptés au zone de travail ;
 Respecter les distances de sécurité
Quiz Les excavations

Excavations Test
5. Les espaces confinés

L'enceinte confinée, espace confiné ou espace clos est un volume


creux, totalement ou partiellement fermé, non conçu pour être occupé
en permanence par du personnel. L'atmosphère de l'enceinte confinée
peut présenter un danger en raison de l'insuffisance de ventilation ou
des matières qu'il contient.

Les espaces clos possèdent un (ou plus) des caractéristiques suivants :


1. ne sont pas conçus pour contenir des personnes;
2. ont des entrées/sorties restreintes à cause de leur situation ou de leur
fabrication;
3. ont une aération insuffisante;
4. ont un risque d’accumulation de produits divers.
Pour prévenir les risques liés aux espaces confinés, il faut appliquer les consignes suivantes :

 Obtenir les permis et autorisations nécessaires


 Confirmer avec la personne responsable qu’il est sécuritaire d’entrer dans un
espace confiné
 Suivez les instructions du Watchman (personne responsable du contrôle de l’accès
 Lire et respecter les consignes du permis
 Établir un plan de sauvetage adapté à chaque situation
 Ne jamais tenter un sauvetage, sauf si vous avez la formation et les équipements
nécessaires
 Arrêter immédiatement le travail si vous sentez une odeur de gaz
Quiz Les espaces confinés

Test Espace Aide mémoire


pratique Espace confiné
confiné
6. Les travaux électriques

On parle des travaux électriques pour désigner une opération ou des


opérations qui consistent à réaliser, modifier ou à maintenir un ouvrage ou
une installation électrique

Les travaux avec l’électricité présentent le risque de chocs électriques. Ceux-ci peuvent
résulter en :

• Électrocution : Mort causée par un courant électrique traversant le corps

• Électrisation : Blessures causées par un courant électrique traversant le corps

Pour prévenir les risques liés aux travaux électriques, il faut appliquer les consignes
suivantes :

 Obtenir les permis et autorisations nécessaires


 Les travaux électriques sont réservés à des personnes certifiés
 Utiliser des équipements conformes et inspectés
 Appliquer la procédure consignation déconsignation pour toute intervention sur
un équipement déjà mis en service
 Ne jamais tenter un sauvetage, sauf si vous avez la formation et les équipements
nécessaires
 Respecter les distances de sécurité par rapport aux lignes électriques
Quiz Les travaux électriques

Test Travaux
electrique
7. Les sources d’énergie

Une source d'énergie est un phénomène physique ou un phénomène chimique


dont il est possible d'exploiter l'énergie à des fins industrielles

Une source d’énergie peut être :

 Électrique

 Pneumatique

 Mécanique

 Hydraulique

 Chimique

Pour prévenir les risques liés aux sources d’énergie, il faut appliquer les consignes
suivantes :

 Obtenir les permis et autorisations nécessaires


 Séparer, condamner et purger toute source d’énergie avant intervention
 Utiliser des équipements conformes et inspectés
 La consignation déconsignation est réservée à des personnes formées et habilitées
 Chaque intervenant est responsable de sa propre cadenas
Quiz Les sources d’énergie

Cadenassage test
8. Les produits chimiques

Une substance chimique, ou produit chimique, est tout échantillon de matière de


composition chimique définie et présentant des propriétés caractéristiques,
indépendamment de son origine

Les produits chimiques contiennent des produits qui risquent de blesser ou d’altérer la
santé des travailleurs. Par exemple :

 les produits nettoyant ou décapant;

 les produits chimiques dangereux;

 les explosifs;

 les gaz dangereux

Pour prévenir les risques liés aux produits chimiques, il faut appliquer les consignes
suivantes :
 Apprendre à lire les étiquettes
Quiz Les produits chimiques

Matières
dangereuses test
9. La conduite

Action de conduire, de piloter un véhicule ;


Action de mener, de diriger ;
Façon de se comporter, d'agir.

Un constat :

D’après les analyses des accidents / incidents, 8 sur 11 sont liés directement au
comportement humain !

Chaque année, 3.500 personnes sont tuées sur nos routes et plus de 100.000 autres sont
blessées, soit une moyenne de 9 morts et 320 blessés par jour !

Pour prévenir les risques liés à la conduite, il faut appliquer les quelques consignes pratiques :

 Je suis piéton :
 J’utilise les trottoirs, espaces réservés aux piétons pour marcher
 Je suis usager de deux roues :
 Je porte mon casque de protection

 Je suis conducteur de véhicule :


 J’attache ma ceinture de sécurité

 Je suis conducteur professionnel :


 Je m’engage à entretenir l'état de mon véhicule
 Pour contribuer à la protection de la vie et à la construction de l’avenir, je
m’engage à :
 Respecter mes devoirs lorsque j’utilise la route qui est un espace public commun
 Respecter les règles de circulation en et hors agglomération
 Respecter l’éthique de la bonne conduite et les valeurs de tolérance et de
cohabitation
 Préserver ma vie, ma sécurité et celles des citoyens
 Contribuer à l’implication de toutes et de tous à l’éducation à la sécurité routière
Quiz La conduite

Equipement
mobile conduite Document
VI. les règles élémentaires d’hygiène
Le respect des règles d'hygiène est essentiel dans la vie courante mais
plus encore dans le travail ou l’exposition aux toxiques chimiques et
contaminants biologiques est plus intense et prolongée : les mesures
d’hygiène au travail sont assez simples à mettre en œuvre, permettent de
limiter les risques d'apparition de maladies professionnelles et doivent
précéder et accompagner les recours aux équipements de protection
individuelle et aux installations de protection collective. De plus, l’hygiène
au travail, la propreté des locaux reflètent l’image de marque de
l'établissement...

1. Généralités sur les risques liés à la mauvaise hygiène


au travail:

L'hygiène au travail concerne les éléments de l’environnement dans


lesquels les travailleurs vivent : air inhalé, eau et aliments ingurgités,
surfaces touchées. Ce sont des sources de contacts toxiques ou
contaminantes insidieuses, car souvent invisibles : les défaillances dans
les mesures d’hygiène individuelle maximisent le contact du travailleur
avec ces agents chimiques et biologiques, éventuellement radioactifs.

L’utilisation de produits sans cesse plus nombreux et variés dans tous les
secteurs industriels, artisanaux, agricoles, expose la plupart des
travailleurs à des risques de toxicité aigue ou chronique, par voie
respiratoire, cutanée ou digestive. En effet, selon la nature des activités
professionnelles et des comportements d’hygiène au travail, les
travailleurs peuvent être exposés aux produits chimiques et biologiques
ou radioactifs par plusieurs voies d'accès :
2. les règles élémentaires d’hygiène
L’inhalation de fumées et poussières minérales (silice, composés de
plomb et d’autres métaux, fibres ...) ou organiques ou d'endotoxines
présentes dans l'atmosphère, provoque l’apparition de pathologies
respiratoires aigues ou chroniques et de cancers pulmonaires avérée
depuis longtemps dans les usines et sur les chantiers, dans les mines et
autres travaux souterrains ou dans les établissements agricoles ou
d’élevage.

De nombreux symptômes relatifs à l’exposition aux poussières organiques


sont encore largement sous-diagnostiqués avec une épidémiologie
souvent mal connue et une dangerosité plus insidieuse, notamment en
agriculture. Le risque infectieux peut aussi survenir, affections
pulmonaires, bronchiques, grippe, légionellose, et maladies de la sphère
oto-rhino-laryngée, en particulier dans les milieux confinés, dont les
bureaux. Les tours aéroréfrigérantes mal entretenues des grands
immeubles du secteur tertiaire peuvent receler des agents microbiens
responsables de pneumopathies communautaires.

Les affections respiratoires peuvent être dues aussi aux moisissures et aux
microbes qui colonisent l'eau des systèmes de climatisation et
d'humidification de l'air des locaux de travail, par pulvérisation d'eau
formant des aérosols de gouttelettes libérées des réservoirs d'eau
contaminée. La longue cohabitation de plusieurs personnes dans des
bureaux, les salles des établissements hospitaliers, crèches, maisons de
retraite, dans les magasins, les véhicules de transport en commun .., une
aération des locaux défectueuse, entrainent une pollution de l’air
importante : les maladies respiratoires dues aux virus et bactéries
aéroportés se propagent alors aisément, notamment lors des
éternuements et de la toux des personnes malades.
Le contact cutané ou projection oculaire avec des agents toxiques
entraine principalement des irritations, des démangeaisons (prurit),
des sensations de brûlure, des fissures, desquamations et des
crevasses, lésions plus au moins importantes de l'épiderme et par
réaction inflammatoire au niveau du derme, des dermatites de contact
allergique (urticaire et eczéma) dues aux substances allergènes
présentes sur les plans ou équipements de travail et les vêtements.

La pénétration digestive, manuportée ou ingérée, s’opère par


déglutition de particules de poussières ou gouttelettes de liquide
présentes sur les mains, le visage, les vêtements ou instruments ou
surfaces de travail souillés (claviers, poignées de porte, robinets,
mobiliers, combinés de téléphone, interrupteurs, boutons-poussoirs,
crayons ou stylos ...) ou dans la boisson et les aliments : zoonoses avec
des agents biologiques (bactéries, champignons, virus, parasites) lors
de manipulations ou contentions des animaux, nausées,
vomissements, diarrhées (gastroentérite ...), intoxication par ingestion
de métaux lourds (saturnisme ...), de composés organiques (solvants,
carburants, colorants ...), de pesticides, de poussières radioactives, de
produits pharmaceutiques, de liquides biologiques en milieux de soins
ou dans les laboratoires ou dans les installations sanitaires, les cuisines
ou les eaux usées. La pénétration par voie orale se fait soit par
ingestion accidentelle d’un produit ou par déglutition de produit, soit
par contact direct, en portant les mains ou des objets souillés à la
bouche ou en buvant ou avalant de la nourriture.
Extrait de la liste des phrases de risques des étiquettes de
produits chimiques :
R20 : Nocif par inhalation
R21 : Nocif par contact avec la peau
R22 : Nocif en cas d'ingestion
R23 : Toxique par inhalation
R24 : Toxique par contact avec la peau
R25 : Toxique en cas d'ingestion
R26 : Très toxique par inhalation
R27 : Très toxique par contact avec la peau
R28 : Très toxique en cas d'ingestion
Règles d’hygiène qui s’appliquent à l’environnement de travail et
aux exigences du métier:
Les possibilités de prévention des risques par des mesures
d’hygiène doivent être envisagées avant de recourir aux
équipements de protection collective ou individuelle : les mesures
de prévention hygiéniques sont assez simples et peu couteuses et
conviennent bien notamment pour se prémunir contre les
polluants dispersés. Elles doivent toutefois être appliquées
strictement et continuellement, car l’entreprise est un lieu constant
d’interaction sociale et de contacts avec des polluants divers.

Les équipements sanitaires et vestiaires :


Le travail effectué par les salariés peut occasionner des salissures
plus ou moins importantes. Le salarié doit avoir ainsi la possibilité
d’assurer sa propreté individuelle sur son lieu de travail.
Dans le domaine de l’hygiène, les vestiaires et les sanitaires
doivent faciliter les pratiques d’hygiène corporelle, être d’un
entretien facile, être aménagés de façon à isoler explicitement des
zones spécifiques et être adaptés au nombre de salariés.
Des équipements sanitaires complémentaires sont nécessaires pour
certains métiers. Par exemple :
 Distributeurs de lotion hydroalcoolique dans les secteurs à forte
possibilité épidémique : solutions sous forme de gel utilisées en
frictions pour la désinfection des mains, notamment par les
soignants en milieu hospitalier pour lutter contre les infections
nosocomiales manuportées.

 Savon dégraisseur des mains et avant-bras,


en particulier après manipulation de pièces mécaniques.

 Des postes de rinçage oculaire à proximité des postes de travail.


Ceux-ci permettent des douches oculaires pour ôter les
projections de poussières ou autres corps étrangers dans les yeux
...

 Des équipements permettent le séchage des tenues de travail


(sèche-gants, sèche-bottes...).
 Des lave-mains à commande non manuelle (au genou, fémorale,
au coude, ou mieux à déclenchement électronique au passage des
mains).
 Pour l’élimination des déchets en cuisine ..., poubelles équipées de
commande non manuelle, à clapet, à pédale ou à commande au
genou.
 Conteneurs de collecte adaptés pour les produits à risque
infectieux, collecteurs pour matériels piquants/tranchants en
milieu de soins.
L’aération et la ventilation des lieux de travail :
La qualité de l'air dans les bureaux et ateliers fait partie des éléments importants à
prendre en compte dans un plan de prévention des risques respiratoires.
• La ventilation naturelle : L'aération se fait exclusivement par des ouvrants
extérieurs (ouverture de fenêtres, ou autres ouvertures donnant directement sur
l'extérieur).
• La ventilation mécanique : L'aération est réalisée par des dispositifs de ventilation
mécanique, ces dispositifs permettent d'assurer en permanence des débits d'air
neuf minimaux par occupant.

Le nettoyage des locaux et équipements de travail :


La propreté est l'absence ou la présence relative de salissures adhérentes ou non sur
une surface ou dans l'air.
L'hygiène repose sur l'assainissement périodique tant des surfaces que de
l'atmosphère ambiante des locaux. Les prestations de nettoyage doivent s'attacher à
réduire la pollution à un niveau non dangereux et ne pas provoquer de pollution
nouvelle, par l'usage inadapté de méthodes ou de produits nocifs.

L’alimentation et l’hydratation au travail :


La prévention en entreprise doit prendre en compte la promotion de bonnes
pratiques alimentaires au même titre que la prévention des autres risques
professionnels : une saine alimentation sur les lieux travail doit être une
préoccupation des employeurs, de la médecine du travail et des CHSCT, car elle
influence les conditions de travail et par suite la santé, la sécurité et la productivité
ses travailleurs.

Les vêtements de travail :


Les vêtements de travail sont destinés avant tout à protéger l’individu contre les
salissures occasionnées par son travail, à constituer une barrière la plus
infranchissable possible entre le corps et l'environnement de travail (protéger des
contaminations biologiques les vêtements civils par exemple).

Information et formation à l’hygiène individuelle au travail :


L’entreprise doit appeler ses collaborateurs à la propreté et à respecter les règles
d’hygiène, elle doit faire vivre la culture de l’hygiène corporelle au sein de
l’organisation. Il s’agit d’inculquer les principes d’hygiène en général et informer sur
les mesures d’hygiène corporelle en particulier par la communication et la
sensibilisation (affichage des messages d’hygiène...).
Quiz les règles élémentaires d’hygiène

Règles d'hygiène
Document
VII. les règles élémentaires d’ergonomie
VII.1 Posture de travail
L'ergonomie est l'étude scientifique des conditions de travail,
particulièrement des interfaces hommes-machines. Les
ergonomes contribuent à la conception et à l'évaluation des
tâches, des machines et des outils, des produits, des
environnements et des systèmes organisationnels en vue de les
rendre compatibles avec les besoins économiques de l'entreprise
et les compétences et les limites physiologiques et psychologiques
de leur personnel.

Plusieurs maladies
professionnelles sont
dues entre autres à une
mauvaise ergonomie au
poste de travail.

Par exemple les TMS


(troubles
musculosquelettiques)
sont provoqués par les
gestes répétitifs, associés
à des efforts excessifs et
des postures extrêmes.
C'est donc le déséquilibre
entre les capacités du
salarié et les sollicitations
auxquelles il est exposé
qui va créer les TMS.
VII.2 Organisation du poste de travail

Les nombreux paramètres d'aménagement des postes de travail


Parmi les nombreux paramètres à prendre en compte lors de l'analyse
d'un poste de travail on peut citer :

Les dimensions du poste de travail


Les espaces pour les mouvements et les distances de sécurité
Les postures forcées
Le levage de charges
La surveillance et la maintenance des installations
Les modes opératoires et les moyens de travail
La formation
L'environnement de travail
la température de l'air, son déplacement et son humidité, ainsi que
par la température à la surface des locaux et des installations
Le type d'éclairage, l'intensité lumineuse et l'angle d'incidence de la
lumière doivent être adaptés aux besoins visuels.
L'ordre et de la propreté dans l'environnement de travail
Les vibrations mécaniques transmises aux membres et au corps
entier
Le niveau de bruit au poste de travail
Les champs magnétiques et électriques et l'électricité statique
VII.3 Gestes et mouvements
Quiz les règles élémentaires d’ergonomie

les règles
élémentaires d’ergonomie Docum
VIII. les outils de communication utiles à la mise en œuvre des
consignes de prévention
VII.1 Les pictogrammes
Les pictogrammes et les panneaux signalétiques peuvent indiquer un
DANGER, une OBLIGATION, une INTERDICTION ou une issue de SECOURS.
Chaque symbole possède une forme et une couleur particulière de
manière à être facilement reconnaissable. Voici la signification du code
couleur en vigueur :
Le jaune pour signaler un avertissement.
Le rouge pour signaler une interdiction.
Le bleu pour signaler une obligation.
Le vert pour une situation de sauvetage ou de secours.
VII.2 Les fiches signalétiques

• Les interdictions

• Les Obligations

• Les secours
VII.3 notes d’instructions

Les notes d’instructions et Les fiches de consignes au poste :

Instruction de travail : est une aide et un guide pour le travail


quotidien. Un instrument qui aide l’employé à effectuer son travail
en toute indépendance et selon les spécifications requises et avec
une qualité irréprochable.

Le respect des instructions de travail est également un gage et une


condition de sécurité. Les modes opératoires comprennent aussi
l’énonciation des mesures de sécurité adaptées, celles qui
permettent à l’employé de réaliser sa tâche sans être exposé à des
risques liés au travail, ni des risques pour la santé.
VII.4 Les fiches de consignes au poste

• Exemple d’une Instruction de travail :

• Exemple d’une Fiche des Consignes au poste :


IX. Les équipements de protection
IX.1 Le choix des EPI
Un équipement de protection individuelle (EPI) est un dispositif ou
moyen destiné à être porté ou tenu par une personne en vue de la
protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa
sécurité ou sa santé principalement au travail.

Il n’existe cependant pas de texte (sauf cas particuliers) précisant les


équipements nécessaires pour une activité donnée. C’est
généralement par une analyse de risque préalable que des EPI
adaptés pourront être mis en œuvre. Le choix des EPI se fera donc
en fonction des risques à prévenir, des conditions de travail et des
utilisateurs, et ceci très précisément (tâches réalisées par
l’utilisateur, taille de l’utilisateur, composition des produits utilisés,
normes en vigueur…). Le médecin du travail peut également être
consulté dans le choix des EPI.
Les équipements de protection
Le choix des EPI
Les équipements de protection individuelle sont nombreux. Ils sont
regroupés sous huit catégories, établies en fonction des risques
auxquels sont exposés les travailleuses et les travailleurs pendant
l’exécution de leurs tâches.

Pour sélectionner les EPI les plus appropriés, il faut considérer


différents critères, dont :
1. la nature du risque;
2. le degré de protection nécessaire;
3. la situation de travail (l’environnement et les tâches);
4. la facilité d’utilisation;
5. le confort du travailleur;
6. la durabilité de l’équipement;
7. le respect des normes de sécurité pertinentes.

La liste qui suit présente différents types d’EPI, les principaux risques
qu’ils préviennent, quelques critères de sélection ainsi que les
principales dispositions qui sont à considérer dans le choix et
l’utilisation de ces équipements.
Les casques de sécurité :
Les Protecteurs oculaires ou visières :

Les protections respiratoires :


La protection auditive :

Lorsque le niveau d’exposition atteint 85 dB(A) sur une


journée de 8 heures, il y a obligation de protéger les
salariés.
À 80 dB/jour/8 heures, l’employeur doit mettre à
disposition des protecteurs contre le bruit (recommandé).
En aucun cas le niveau sonore résiduel à l’oreille ne doit
dépasser les 87 dB(A) pour un salarié équipé de
protecteurs,
si ce cas se présentait, l'employeur devrait mettre en
œuvre des mesures immédiates pour réduire le niveau
sonore ou limiter la durée d'exposition du salarié.

Anti-bruit jetable Anti-bruit non jetable bouchons moulés anti-bruit Casque anti-bruit

Chaque anti-bruit a un indice global


d’affaiblissement, qui s’appel le SNR
(Single Number Rating)
Protection du corps
Protection des mains

EN 388 : protection contre les risques mécaniques


EN 407 : protection contre les risques thermiques
EN 511 : protection contre le froid
EN 421 : protection contre les radiations ionisantes
et la contamination radioactive
EN 374 : protection contre les produits chimiques
et les micro-organismes
EN 60903 : protection contre les risques électriques
Protection des Pieds

Protection antichute

lorsque les dispositifs de protection


collective ne peuvent être mise en
œuvre, la protection doit être assuré au
moyen d'un système d'arrêt de chute
approprié
Techniques d’utilisation des harnais de sécurité
Quiz Equipement de protection

Test_Equipement
de protection Individuel

Equipement de
protection Collective
X. Le protocole d’intervention en cas d’accident

PROTEGER
Avant toute intervention et afin d’éviter tout « sur accident », il convient
de : NUMEROS D’URGENCE
1. SE protéger
2. Protéger LA VICTIME 15 - POMPIER
3. Protéger LES PERSONNES AUX ALENTOURS 150 – Ambulance /
Pompiers
ALERTER Pour tout problème de
secours, accident, incendie,
protection des biens et des
La chaîne de secours ne peut fonctionner sans son premier maillon, personnes.
l’agent qui protège et qui donne l’alerte. Prévenir le secouriste de
l’entreprise ou les autres collègues.
19- POLICE
TRANSMETTRE LES INFORMATIONS 177- GENDARMERIE
ROYALE
1. S’identifier : nom, numéro de téléphone. Pour tout problème de sécurité ou
2. Nature du problème : malaise, brûlure, accident de la circulation… d’ordre publique.
3. Préciser les risques éventuels : incendie, produits chimiques…
4. Localisation précise de l’événement : adresse exacte, repères
visuels… 05 37 68 64 64
5. Nombre de personnes concernées. 08 01 00 01 80
6. Description de l’état de chaque victime. CENTRE ANTIPOISON
7. Premières mesures prises et gestes effectués.
8. NE PAS RACCROCHER LE PREMIER : attendre les
instructions du service
05 22 98 98 98
SOS Médecins Maroc
SECOURIR
Les gestes premiers secours doivent être pratiqués par un
secouriste. Dans tous les cas, quelques principes simples sont à
connaître de tous comme :

1. NE JAMAIS DEPLACER la victime


2. SUIVRE LES CONSIGNES données par le service de secours
Les responsabilités individuelles et collectives
Très clairement, le Code du Travail précise la responsabilité du chef d'entreprise qui doit
prendre et mettre en œuvre "les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la
santé des travailleurs de l'établissement, y compris celle des travailleurs temporaires. Ces
mesures comprennent des actions de prévention des risques professionnels, d'information
et de formation ainsi que la mise en place d'une organisation et de moyens adaptés".

Qui est responsable ?


Il s'agit de celui qui détient les pouvoirs de direction sur le personnel. Et généralement, dans
une entreprise individuelle, il s'agit du propriétaire ou du gérant.
 Dans une SARL, en cas de gérant unique, celui-ci est responsable ; en cas de pluralité de
gérants, la responsabilité est collective.
 Dans une SA avec conseil d'administration, le président est responsable.
 Dans une SA avec directoire et conseil de surveillance, la responsabilité incombe au
directoire de manière collective sauf s'il y a répartition des tâches.
 Dans une société en nom collectif, le ou les gérants assument la responsabilité.
 Dans une entreprise en redressement judiciaire, la responsabilité de l'administrateur
judiciaire est engagée.
 Dans une association, le président est responsable.

La responsabilité par rapport à l'assurance "Accident du travail"


Le chef d'entreprise est présumé responsable d'un accident du travail dès lors que l'accident
a lieu sur le lieu et durant le temps du travail. La décision de la CPAM de reconnaître ou pas
le caractère professionnel de l'accident est notifiée au chef d'entreprise.
Cette responsabilité peut être partagée ou incomber à un tiers.
La responsabilité d'un tiers peut être reconnue partiellement ou totalement par une
décision de justice ou une transaction.

La faute non intentionnelle du chef d'entreprise peut être jugée pénalement.


La notion de faute inexcusable du chef d'entreprise. Lorsque le chef d'entreprise a négligé de
manière délibérée de prendre des mesures de prévention et qu'il est ainsi à l'origine d'un
accident du travail, la victime de cet accident peut engager des poursuites pénales à
l'encontre de son employeur et peut obtenir, s'il a gain de cause, des prestations "Accident
du travail" majorées mais aussi des dommages-intérêts.
Les premières Mesures d’intervention
• Premiers soins pouvant être prodigués sans risque
Les premiers secours de base sont les premières étapes à suivre pour évaluer et s'occuper
d'une personne qui a été blessée ou qui se retrouve en détresse physique à cause d'un
étouffement, d'une attaque cardiaque, de réactions allergiques, d'abus de médicaments ou
d'autres urgences médicales. Les premiers soins de base vous permettent de déterminer
l'état dans lequel se trouve la personne en question et le traitement correct à lui prodiguer.
Vous devez toujours chercher de l'aide auprès de professionnels le plus tôt possible, mais
vous pourriez sauver une vie en effectuant certains gestes de premiers secours de base

Il existe trois types d’hémorragie : externe, interne et des orifices naturels. Dans tous les cas,
même si la vie du blessé ne paraît pas être en danger, la personne doit être vue par un
médecin.

A titre indicatif
• Les hémorragies externes sont le plus souvent dues à un traumatisme.
• Les hémorragies internes sont gravissimes car le sang coule à l’intérieur du corps et elles
ne se voient pas. Le blessé présente les signes suivants : sueurs, pâleur, pouls rapide, soif…
• Lors d’hémorragies des orifices naturels, le sang s’évacue par l’anus, par la bouche, par le
vagin ou par la vessie. Si ces hémorragies font suite à un traumatisme, c’est souvent un
problème d’ordre chirurgical. Hors traumatisme, ces hémorragies sont le signal d’appel
d’une maladie grave.

Ce qu’il faut faire étape par étape


 Dans le cas d’une hémorragie externe, appuyez avec votre main
(éventuellement protégée par un linge propre ou un sac en plastique) et
allongez la personne puis mettez un pansement compressif à l’endroit qui
saigne. Allez donner l’alerte.Si le saignement persiste, en attendant les
secours, mettez un second pansement compressif et maintenez le en
appuyant avec la main.

 Dans le cas d’une hémorragie interne, appelez immédiatement les


secours (18 / 15 / 112).

 Dans le cas d’une hémorragie par les orifices naturels, appelez


immédiatement un médecin, ou les secours (18 / 15 / 112).
Le saignement de nez
 C’est la seule hémorragie pour laquelle il ne faut pas allonger la personne.
 Comprimez la narine qui saigne pendant au moins 10 minutes, la tête
Alertez penchée en avant.
15  Recommencez la manœuvre si le saignement n’a pas cessé. S’il persiste
encore, consultez un médecin.
88
L’obstruction des voies aériennes
C’est un geste d’extrême urgence à pratiquer lorsqu’une personne a un corps étranger
(aliment ou objet) bloqué dans la gorge ou dans la trachée. La victime étouffe, se tient le
cou, a la bouche ouverte, ne tousse pas, sa respiration est totalement interrompue, aucun
son n’est audible ou la respiration est bruyante mais la victime ne peut pas parler.

Ce qu’il faut faire étape par étape

Sur un adulte ou un enfant de plus de 1 an


 Donnez cinq claques vigoureuses dans le dos de la victime, entre les deux
omoplates, avec le plat de la main ouverte. En cas d’échec des claques,
placez-vous derrière la personne, son dos appliqué contre votre poitrine.

 Mettez vos bras sous les siens, positionnez un poing fermé, un peu en
dessous du creux de son estomac, paume vers le sol et englobez votre poing
avec votre autre main.

 Exercez une pression sèche vers vous et vers le haut et répétez cette
manœuvre 5 fois si le corps étranger n’est pas sorti

 Si la personne ne parvient toujours pas à reprendre sa respiration, répétez


les cinq claques. Répétez ces manœuvres en alternance autant de fois que
nécessaire jusqu’à expulsion du corps étranger. Si le corps étranger est sorti
et que la respiration devient normale, appelez le médecin traitant. Si le corps
étranger n’est pas sorti et que la personne devient inconsciente appelez les
secours d’urgence (15 )
 En cas de perte de connaissance (arrêt cardiaque) mettre la personne à plat
dos et commencez les insufflations et les compressions thoracique.
« voir l’arrêt cardiaque page 10 »

Sur un nourrisson ( moins de 1 an ) :


 Placez le bébé à plat ventre sur vos cuisses la tête dépassant de vos
genoux.

 Donnez-lui cinq claques dans le dos entre les deux omoplates avec le plat de
la main ouverte.

 En cas d’échec, placez votre main sur le dos du bébé et retournez-le tête
basse. Comprimez sur le devant du thorax, au milieu de la poitrine avec deux
doigts, dans la partie inférieure du sternum 5 fois également 89
L’inconscience
En attendant l’arrivée des secours, il est impératif de mettre en Position Latérale de Sécurité
toute personne, enfant ou adulte, inconsciente. Cela évite la chute de la langue vers arrière et
permet d’évacuer les régurgitations, le sang et les vomissements vers l’extérieur. Cette position
évite donc l’étouffement et la mort de la victime.

Ce qu’il faut faire étape par étape


Reconnaître l’inconscience :
 posez des questions simples:comment ça va, vous m’entendez ?
 Donnez des ordres simples : Serrez moi la main, ouvrez les yeux
 Si il n’y a pas de réponse aux questions et aux ordres simples, la victime est
inconsciente. Si vous êtes seul criez « Au secours, à l’aide »
 Assurez vous de la liberté des voies aériennes :
 - Dégrafez les vêtements serrés (col, foulards, ceinture, pantalon…).
- Basculez prudemment la tête de la victime en arrière en tirant le menton
vers le haut et assurez-vous que rien n’obstrue les voies aériennes
supérieures; retirez éventuellement d’éventuels corps étrangers visibles.
 Vérifier que la personne respire, pour cela sur 10 secondes au maximum:
 Approchez la joue de la bouche et du nez de la victime et percevez ou
écoutez la respiration et regardez le ventre se soulever. Ici la victime
respire.
 Mettez immédiatement la personne en position latérale de sécurité
1. Écartez le bras du côté du retournement, à l’angle droit de son corps et pliez le coude, paume de
la main vers le haut. « photo 1 »
2. Saisir le bras opposé et coller le dos de la main sur sa joue. « photo 2 »
3. Saisissez la jambe opposée au retournement, derrière le genou, la replier pied au sol.
4. Faites pivoter ensuite la victime vers soi, tout en tenant la main de la victime contre son oreille.
« photo 3 »
5. Dégagez doucement la main de la victime posée sous sa joue.
6. Ajustez la jambe pliée et stabilisez la victime. « photo 4 »
7. Allez alerter les secours si vous étiez seul
8. En attendant les secours, surveillez la victime :
 Sa respiration et son degré de conscience.
 Couvrir la victime.

90
Les plaies

Une victime présente une plaie unique ou multiple qui est grave car : elle est localisée à la
poitrine, au ventre, à l’œil, à la face ou bien est déchiquetée (morsure), profonde provoquée
par un objet tranchant (couteau, cutter…) ou un projectile

Ce qu’il faut faire étape par étape


Alertez
 Dans tous les cas appelez les secours, les pompiers (18) ou le SAMU (15) .
15
 Installez la victime consciente :

 En position demi assise si la plaie est à la poitrine.

 A plat dos, tête calée, si la plaie est à l’ œil.

 A plat dos, cuisses fléchies, jambes horizontales et surélevées,


si la plaie est à l’abdomen.

 En position horizontale pour toutes les autres localisations.

 Parlez régulièrement à la victime, expliquez lui ce qui se passe et réconfortez-la.

 Protégez-la contre le froid, la chaleur ou les intempéries;

 Si la plaie est simple, lavez vous les mains et la plaie à l’eau et au savon. Désinfectez la plaie
avec un antiseptique puis protégez la avec un pansement.
Surveillez la plaie pendant les jours suivants, si elle devient rouge, chaude ou douloureuse,
consultez votre médecin.

N’oubliez pas de vérifier si la victime est bien


vaccinée contre le tétanos.
91
Les douleurs dans la poitrine
Les douleurs dans la poitrine, le bras, l’épaule ou la mâchoire, un malaise avec des
palpitations, des sueurs, des nausées ou une gêne respiratoire évoquent systématiquement,
individuellement ou associés, une urgence cardio-vasculaire qui nécessite l’appel IMMEDIAT
des Secours (15).

A titre indicatif
Les douleurs thoraciques correspondent à deux grandes catégories d’urgence :
• Les urgences cardiaques : la douleur d’origine cardiaque, par exemple, est décrite par le
malade comme une sensation d’étau qui enserre sa poitrine au milieu. Elle peut atteindre le
bras, l’épaule et parfois la mâchoire. La personne est très angoissée, pâle et peut avoir des
nausées.
• Les urgences respiratoires : la douleur respiratoire est le plus souvent présente sur un
côté de la cage thoracique. Elle peut être grave si elle est accompagnée de gêne respiratoire
ou de malaise ainsi que de crachats de sang.

Ce qu’il faut faire étape par étape


Appelez les Secours (15).

 Demandez à la victime d’arrêter toute activité, proposez-lui de s’allonger ou de se


mettre dans la position où elle se sent le mieux.

 Demandez à la personne depuis combien de temps elle ressent cette douleur, si


c’est la première fois, si elle prend un traitement, si elle a été déjà hospitalisée ou
si elle a été gravement malade.
 Prévenir alors les secours
 Si la victime est cardiaque et quelle possède un médicament pour faire cesser la
douleur ( en général un comprimé ou un spray qui se pulvérise sous la langue )
aidez la à le prendre.
 Surveillez la victime, son rythme respiratoire et son degré de conscience. Si la
personne fait un arrêt cardiaque en votre présence, commencez immédiatement
les manœuvres de réanimation.
Surveiller

92
Les brûlures
La gravité des brûlures dépend de leur localisation, de leur étendue, de leur profondeur et
de leur cause. Le traitement des brûlures chez l’enfant est avant tout préventif.

A titre indicatif
Les brûlures sont dites graves si elles sont étendues (cloque ou ensemble de cloques
supérieure à la moitié de la paume de la main de la victime), si elles touchent certaine
parties du corps (visage, orifices ou creux naturel ), ou si elles concernent un nourrisson. La
gravité immédiate dépend de la détresse que l’importance de la brûlure peut provoquer.

Ce qu’il faut faire étape par étape


 Dans tous les cas,prévenez votre médecin et si la brûlure vous paraît grave,
appelez les secours : les pompiers (15) ..
Alertez
15  En attendant les secours et quelle que soit la cause de la brûlure :
 Faire ruisseler directement sur la brûlure, de l’eau à température
ambiante pendant 5 minutes,
 Si nécessaire enlevez lui les vêtements (surtout si ils sont
imprégnés de liquide brûlant) en laissant ceux qui collent à la peau,
 Allongez le brûlé, couvrez-le et surveillez sa conscience, et sa
respiration.

 Si la brûlure a été provoquée par une substance chimique, déshabillez, et arrosez


abondamment et vérifier impérativement que le blessé n’en a pas avalé. Brûlure
interne par ingestion : ne pas faire vomir, ne pas donner à boire, conserver
l'emballage du produit en cause. Appelez les Secours (15).

 Si la brûlure est simple (sans signe de gravité); l’arrosez-la pendant 5 minutes à


l’eau froide. Désinfectez-la avec un antiseptique puis protégez-la par un pansement
et surveillez-la comme une petite plaie.

N’oubliez pas de vérifier si la victime est bien


vaccinée contre le tétanos.
93
L’arrêt cardiaque
Il nécessite des gestes d’extrême urgence qui se pratiquent sur toute personne inconsciente, qui
réagit pas, et qui ne respire pas. Appelez ou faites appeler le plus vite possible les pompiers (18)
ou le SAMU (15) et recherchez si possible un D.A.E.
« Défibrillateur Automatisé Externe. »

Ce qu’il faut faire étape par étape


Sur un adulte
Si vous êtes seul, dès la reconnaissance de l’arrêt respiratoire, appelez ou faites
appeler les secours 15 et réclamer un DAE ( cf l’inconscience )
Allongez la victime sur le dos et sur un plan dur (pas sur un lit).
Alertez  Si l’arrêt cardiaque s’est produit en votre présence et que vous disposez d’un D.A.E.
 Posez les électrodes et conformez vous aux directives de l’appareil.
18 / 15
112  Poursuivez par les manœuvres de réanimation si nécessaire.
 Si l’arrêt a eu lieu depuis plus de 5 minutes, il est impératif d’effectuer 5 cycles de 30
compressions thoracique et 2 insufflations, avant de mettre en marche le D.A.E..
 Pour pratiquer la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) :
 Agenouillez-vous aux côté de la personne
 Repérez l’endroit où vous devez masser : au milieu du thorax sur le sternum (os
plat de la partie centrale du thorax). Placez-y les mains l’une au dessus de l’autre,
les doigts relevés n’appuyant pas sur les côtes. Bras tendus, appuyez fortement
avec le talon de la main, pour enfoncer le sternum de 3 à 4 cm, pas brutalement
mais en y mettant le poids de votre corps. Appuyez régulièrement et relâchez
complètement la pression. Vous réaliserez ainsi 30 compressions sternales
 Il ne faut pas dépasser la fréquence de 100 compressions par minute
 Puis pratiquer 2 insufflations. Pour ce faire :
 Basculez doucement la tête en arrière, une main pinçant le nez et l’autre sur le
menton relevé vers le haut.
 Prenez une inspiration profonde et appliquez votre bouche largement ouverte sur la
sienne. Soufflez 2 fois dans sa bouche de telle sorte que sa poitrine se soulève.
Refaites à nouveau 30 compressions thoraciques puis 2 insufflations et ainsi de
suite jusqu’à l’arrivée des secours ou la reprise d’une respiration efficace. ( Elle sera
alors placée en PLS et surveillée attentivement ).
Cette respiration sera recherchée sur 10 secondes tous les 5 cycles de 30 / 2

94
L’arrêt cardiaque chez les enfants

Il nécessite des gestes d’extrême urgence qui se pratiquent sur toute personne inconsciente,
qui réagit pas et qui ne respire pas. Appelez ou faites appeler le plus vite possible les
pompiers (15).

Ce qu’il faut faire étape par étape


Sur un enfant de 1 à 8 ans.

Alertez  Commencez par 5 insufflations

15
 Même technique mais en utilisant le talon d’une main, et en effectuant 30
compressions thoraciques en alternance avec 2 insufflations par le bouche-
à-bouche à la fréquence de 100 par minutes.
 Si vous êtes seul alertez les secours après avoir effectué 5 cycles de 30 / 2

Sur un bébé de moins d’1 an.

 Même technique mais en comprimant le milieu du sternum avec 2 doigts.

 Faire 30 compressions en alternance avec 2 insufflations par le bouche-à-


bouche et le nez à la fréquence de 100 par minutes.

Le bouche-à-bouche sur le nourrisson se fait en mettant votre bouche sur la


bouche et le nez du bébé.

Attention, ne jamais se servir du

D.A.E. « Défibrillateur Automatisé Externe sur un enfant de moins


d’1 an.

95
Les fractures
Un os est cassé dans la plupart des cas suite à une chute ou un coup violent. Selon le type de
fracture, les secours pourront être appelés en urgence. Il est important de ne pas mobiliser
un membre fracturé en attendant les secours.

A titre indicatif
Il y a certainement fracture si : un craquement est entendu, il existe une douleur localisée, le
membre est déformé, une impotence totale est constatée. Les complications peuvent être
nombreuses : risque infectieux pour les fractures ouvertes, lésions des nerfs, des muscles et
des vaisseaux. Une fracture ouverte (on remarque une plaie au niveau de la déformation du
membre atteint) est une fracture grave car il risque d’y avoir une infection importante.

Ce qu’il faut faire étape par étape


La victime se plaint du traumatisme d’un membre :
 Évitez tout mouvement et manipulation du membre fracturé.
 Alertez les secours (18/15/112) ou demandez un avis médical .
Alertez  Suivez les conseils donnés par les secours.
15  Surveillez la victime et rassurez là.
 Protégez la victime du chaud, du froid ou des intempéries.
 Si la fracture est ouverte, recouvrez-la de compresses stériles ou, à
défaut, d’un linge propre.

Membre supérieur : avant-bras ou bras


 Le bras est souvent spontanément soutenu par la victime (il est
moins douloureux dans cette position). On laissera la victime dans
cette position jusqu’à l’arrivée des secours.

Membre inférieur : cuisse, jambe ou cheville


 Dans la majorité des cas, on attendra l’arrivée des secours, sans
bouger la victime.

La victime présente un traumatisme du dos de la nuque ou de la tête :


 Ne pas la mobiliser
 Placez-vous derrière la victime en immobilisant la tête à 2 mains
dans la position ou elle se trouve, et attendez les secours.
 Surveillez sa conscience.

96
• Composition de la trousse de premiers soins
Le contenu de la trousse de secours n’est imposé par aucune loi. Il doit être en bon
état et les produits ne doivent pas avoir dépassé leur date de péremption ou être
vides.

C’est le médecin du travail qui décide du contenu de la trousse de secours de


l’entreprise, en fonction de l'activité qui y est exercée. Le kit de soins ne doit pas
contenir de médicaments, de coton ou de pommade.

Généralement, une trousse contient le matériel médical suivant :


• Gants jetables en vinyle (Pour protéger le secouriste)
• Pince à échardes (Pour retirer une écharde ou un dard)
• Epingles de sûreté (Pour fixer une écharpe)
• Ciseaux (Pour couper un pansement)
• Sac poubelle (Pour les déchets)
• Couverture de survie (Pour couvrir un blessé ou une personne en état de choc)
• Embout pour réanimation respiratoire
(Utilisable par un secouriste formé à la réanimation respiratoire)
• Sachet plastique congélateur
(Pour y placer un segment amputé avec des glaçons (à part))
• Pansements prédécoupés (sparadrap : Pour protéger une petite plaie)
• Pansement à découper (Pour protéger une plaie)
• Pansement compressif
(En cas de plaie très Hémorragique (plaie du crâne par exemple))
• Bande adhésive (Pour fixer un pansement)
• Alcool modifié (Pour désinfecter les mains du secouriste, les ciseaux, la pince)
• Eosine (solution cutanée asséchante)
• Antiseptique à pulvériser
(Pour appliquer sur une petite plaie cutanée (ex : Mercryl ) (hors muqueuse
et œil))
• Compresses stériles (Pour nettoyer et recouvrir une plaie)
• coton hydrophile
• Crème hydratante (En cas de petite brûlure peu étendue)
• Sérum ophtalmique (Pour nettoyer les yeux en cas de poussières)
• garrot élastique
• Bétadine
• Savon liquide et antiseptique
• Registre de premiers secours
L'objectif principal d'un registre reprenant les interventions de
premiers secours est de correspondre à la politique de prévention :
 Éviter que d'autres accidents similaires se produisent.
 Permettre une évaluation et l'adaptation de l'organisation des premiers
secours.
 Permettre une différente périodicité pour l'organisation de la formation.
 Si nécessaire, assurer la sécurité juridique si les premiers secours n'étaient pas
opportuns ou pas correctement fournis.
 Enregistrer les petits accidents afin de faire le lien avec l'assurance-accidents,
si nécessaire.

Ci-dessous un registre de premiers secours donnée à titre d’exemple :

REGISTRE DES AC C IDENTS,


PREMIERS SOINS ETPREMIERS SECOURS

Nom de l’entreprise :

Département :

Période couverte par ce registre :

Du au année

Ce registre vous renseigne sur :


 la personne sec ourue
 les premiers soins et premiers secours dispensés
 la description des accidents (lieu, activité, équipement, produit, machine)
 la desc ription des blessures
LEXIQUE POUR BLESSURES OU MALAISES
Brûlure
 Thermique : causée par des flammes, de la vapeur, de l’eau chaude,
des objets chauds
 Chimique : causée par des produits acides, basiques ou caustiques
 Électrique : causée par un courant électrique ou la foudre
 Par inhalation : causée aux muqueuses des voies respiratoires par de la
vapeur, de l’air très chaud ou des produits chimiques
 Par rayonnement : causée aux yeux par des rayons ultraviolets ou
infrarouges, des rayons laser
Contusion : Blessure causée par une pression ou un choc (ecchymose)
Corps étranger : Poussières, graines, éclats de verre, particules de bois ou
de métal
Douleur (légère, modérée, aigüe) : blessure dont ne connait pas la cause
exacte (ex. : douleur au dos, à l’épaule, au coude).
Entorse (ou foulure) : Lésion douloureuse d’une articulation (ex. :
poignet, doigt, cheville)
Écrasement : Blessure causée par une compression très forte
Plaie
 Coupure ou lacération : causée par une lame ou un objet tranchant
 Déchirure (coupure légère) : causée par un morceau de métal, de
plastique, etc.
 Égratignure, écorchure, éraflure ou abrasion : blessure superficielle de
la peau par un frottement et qui saigne peu
 Perforation ou piqûre : causée par l’introduction d’un objet comme
une aiguille ou un clou
Problème de peau : Démangeaisons, enflure, rougeurs, petits boutons,
engelures, etc.
Sectionnement ou Amputation : Amputation complète ou partielle d’un
membre
Malaise et intoxication : Crampes abdominales, étourdissements,
irritation de la gorge, des yeux ou du nez, nausées et vomissements,
maux de tête, coup de chaleur, convulsions, inconscience, respiration
anormale, etc.
RAPPEL : Fournir aux urgences du centre hospitalier les renseignements si
un produits dangereux est en cause, par exemple la fiche de données
de sécurité du produit .
Références utiles
 Modèle de procédure en cas d’accident au travail disponible au www.multiprevention.org
à la section Mon Espace
 Registre d’accidents, d’incidents et de premiers secours, CNESST, numéro DC 300-402-5
 Règlement sur les normes minimales de premiers secours et de premiers soins
REGISTRE DES AC C IDENTS,
PREMIERS SOINS ETPREMIERS SEC OURS
Date : Nom de la personne secourue : Fonction :

Heure : Département :

Lieu de l’accident : Description et causes de l’accident (précisez la tâche effectuée,


les équipements ou les produits en cause) :

Localisation de la blessure : Description de la blessure (voir lexique) :

Nom du secouriste : Description des premiers soins et/ou premiers secours :

Signature de la personne secourue :

Signature du secouriste :

REGISTRE DES AC C IDENTS,


PREMIERS SOINS ETPREMIERS SEC OURS
Date : Nom de la personne secourue : Fonction :

Heure : Département :

Lieu de l’accident : Description et causes de l’accident (précisez la tâche effectuée,


les équipements ou les produits en cause) :

Localisation de la blessure : Description de la blessure (voir lexique) :

Nom du secouriste : Description des premiers soins et/ou premiers secours :

Signature de la personne secourue :

Signature du secouriste :
REGISTRE DES AC C IDENTS,
PREMIERS SOINS ETPREMIERS SEC OURS
Date : Nom de la personne secourue : Fonction :

Heure : Département :

Lieu de l’accident : Description et causes de l’accident (précisez la tâche effectuée,


les équipements ou les produits en cause) :

Localisation de la blessure : Description de la blessure (voir lexique) :

Nom du secouriste : Description des premiers soins et/ou premiers secours :

Signature de la personne secourue :

Signature du secouriste :

REGISTRE DES AC C IDENTS,


PREMIERS SOINS ETPREMIERS SEC OURS
Date : Nom de la personne secourue : Fonction :

Heure : Département :

Lieu de l’accident : Description et causes de l’accident (précisez la tâche effectuée,


les équipements ou les produits en cause) :

Localisation de la blessure : Description de la blessure (voir lexique) :

Nom du secouriste : Description des premiers soins et/ou premiers secours :

Signature de la personne secourue :

Signature du secouriste :
les techniques et gestes élémentaires de survie

DEFINITION

UNE VICTIME, LE SAUVETEUR, TOUTE AUTRE PERSONNE MENACES PAR UN DANGER


DOIVENT ETRE PROTEGES. SI LA PROTECTION N’EST PAS REALISABLE, LA VICTIME DOIT
ETRE DEGAGEE D’URGENCE.

 IL EXISTE TROIS NIVEAUX :

LE DANGER INITIAL AYANT PROVOQUE L’ACCIDENT PEUT PERSISTER

LA SITUATION PEUT S’AGGRAVER.

L’ACCIDENT PEUT LUI-MEME ETRE GENERATEUR DE DANGER

Conduite à tenir :

1.Reconnaitre les dangers


effectuer une approche prudente de la zone de l’accident

en restant a distance de la victime, regarder tout autour d’elle :


 evaluer la presence de dangers qui peuvent menacer le sauveteur et la victime.
 reperer les personnes qui pourraient etre exposees aux dangers identifies.

se renseigner eventuellement auprès de témoins

2. PROTEGER
Quand cela est possible, supprimer immediatement et de facon permanente les dangers environnants
pour proteger l’action du sauveteur, la victime et ls autres personnes, notamment du suraccident.

delimiter clairement, largement et visiblement la zone de danger et empecher toute intrusion dans cette
zone.

 pour realiser la protection, utiliser tous les moyens materiels dont on peut disposer et s’assurer
si besoin du concours de toute personne apte qui pourrait apporter une aide dans la mise en œuvre de
cette protection
3.Dégager d’urgence la victime de la zone de danger en toute
sécurité

Devant l’impossibilité de supprimer le danger et si la victime est incapable de se soustraire elle-


meme au danger.

Dégager la victime le plus rapidement possible.

 la priorité du sauveteur est de se proteger.


 la victime doit être visible, facile a atteindre, et aucune entrave ne doit l’immobiliser ou
gener son dégagement.
 il est essentiel que le sauveteur anticipe ce qu’il va faire et qu’il privilégie le chemin le plus
sur et le plus rapide a l’aller comme au retour.
 la victime doit être dégagée vers un endroit suffisamment éloigné du danger et de ses
consequences.
 le sauveteur doit, pour ce dégagement, respecter les principes suivants :
 Choisir la technique de degagement en tenant compte de sa force physique.

 Saisir solidement la victime, par exemple par les poignets ou les chevilles, la tirer sur
le sol, quelle que soit sa position, jusqu’à ce qu’elle soit en lieu sur

DEGAGEMENT
D’URGENCE:
TRACTION PAR LES
CHEVILLES

DEGAGEMENT D’URGENCE:
TRACTION PAR LES POIGNETS

Se faire aider eventuellement par une autre personne.


La rapidite de mise en œuvre du degagement reste prioritaire.
Le degagement d’urgence est une manœuvre exceptionnelle qui ne doit être utilisée
que pour soustraire une victime a un danger vital, réel, immediat et non
contrôlable. elle peut être dangereuse pour une victime atteinte d’un traumatisme.
Devant l’impossibilité de supprimer le danger ou de dégager la victime:

 Alerter ou faire alerter les secours spécialisés (voir rt 2 : l’alerte).

 Assurer une surveillance permanente de la zone de danger ou les risques non contrôles
persistent et y empêcher toute personne de pénétrer dans cette zone jusqu’à l’arrivée des
secours spécialises.

Dans cette situation, le sauveteur doit en priorité assurer sa securite et celle des témoins en
attendant l’arrivée des secours.

CAS PARTICULIER
Protection d’un accident de la route
 Allumer Ses Feux De Détresse Des Que L’on Est En Vue D’un Accident Et Ralentir.

 Garer Son Véhicule, Si Possible Apres Le Lieu De L’accident, Sur La Bande D’arrêt
D’urgence Si Elle Existe.

 Veiller A Faire Descendre Immédiatement Tous Les Occupants De Son Véhicule Et Les
Mettre En Securite Sur Le Bas-côté Ou Derrière Les Glissières De Securite, Si Elles Existent.

DANS TOUS LES CAS :

 BALISER DE PART ET D’AUTRE DE


L’ACCIDENT A 150 OU 200 m, POUR
EVITER TOUT SURACCIDENT
(TRIANGLE DE PRE-SIGNALISATION,
LAMPE ELECTRIQUE, LINGE BLANC,
FEUX DE DETRESSE DU VEHICULE),
AVEC L’AIDE DE TEMOINS EVENTUELS.

BALISAGE D’UN ACCIDENT


DE LA CIRCULATION DE NUIT

PROTECTION DANS D’AUTRES SITUATIONS


DANS UN LOCAL ENFUME, NON VENTILE : RETENIR SA RESPIRATION, LA DUREE
DE LA MANŒUVRE NE DOIT PAS EXCEDER 30 SECONDES.

EN CAS D’INCENDIE : SE PROTEGER AU MAXIMUM AVEC SES VETEMENTS, SE


COUVRIR LE VISAGE, LES MAINS.

 s’il y a risque d’explosion par fuite de gaz : ne pas provoquer d’etincelles


(interrupteurs, sonnerie, lampe de poche).

 en cas de danger electrique: couper le courant avant de toucher la victime.


Qui alerter ?
Dans l’entreprise : les moyens de secours et/ou les personnes prévus dans l’organisation des secours de
l’entreprise.

Hors de l’entreprise
- le SAMU (15) : pour un problème urgent de santé ou un
avis médical (une douleur dans la poitrine, signes de
l’AVC, …)
- les sapeurs pompiers (18) pour une autre demande de
secours.
- le 112 : numéro d'appel européen des services de
secours, mis en place afin que toute personne en Europe puisse contacter les secours.

Comment ?
Choisir, si possible, la personne la plus apte à déclencher l’alerte à l’aide d’un téléphone portable ou à
défaut d’un téléphone fixe.

Quel message transmettre ?


• L'identité de l'appelant et le numéro d'appel,
• le lieu de l'accident (adresse, atelier, étage...),
• la nature de l'accident (chute de hauteur, chariot renversé...),
• le nombre de victimes,
• l'état des victimes,
• les actions déjà engagées.

Pour une bonne transmission du message


• Répondre aux questions posées par les services de secours.
• Ne jamais raccrocher le premier.

Consignes complémentaires :
• Demander à la personne qui va alerter les secours de revenir rendre compte au SST.
• Envoyer une personne pour accueillir les secours et organiser leur accès sur le lieu de l’accident, au
plus près de la victime.
• Dans tous les cas, suivre les consignes données par les secours.
Quiz Intervention en cas d’accident

Test_Intervention
en cas d’accident
XI. La qualité en secteur Bâtiment

1. Historique, évolution et enjeux

a. définition

Un organisme axé sur la qualité favorise une culture se traduisant par un comportement, des
attitudes, des activités et des processus qui fournissent de la valeur par la satisfaction des
besoins et attentes des clients et autres parties intéressées pertinentes. La qualité des produits
et services d’un organisme est déterminée par la capacité à satisfaire les clients et par
l’impact prévu et imprévu sur les parties intéressées pertinentes. La qualité des produits et
services inclut non seulement leur fonction et performances prévues, mais aussi la valeur et le
bénéfice perçus par le client.

La qualité peut se définir de différents points de vue:


 Pour le client, la qualité est liée à sa satisfaction. Elle est le résultat de la comparaison entre
ce qu’il perçoit d’un produit ou d’un service, et ce qu’il en attend.
 Dans une entreprise, la qualité répond à un objectif d’évaluation de la conformité d’un
produit (service) à des spécifications.
 À partir des attentes du client (perspective externe), il s’agit de concevoir puis de réaliser
un produit (service) conforme aux spécifications (perspective interne).
b. La Qualité pour le Client

La qualité pour le client résulte de la comparaison entre:


Ce qu’il attend (qualité attendue): le client attend qu’un produit (service) possède un certain nombre de
caractéristiques;
Ce qu’il perçoit (qualité perçue): une fois le produit (service) conçu et réalisé, le client perçoit des
caractéristiques qu’il compare à ses attentes.

o Si le client perçoit un produit (service) comme égal ou supérieur à celui qu’il attend, alors: le client est
satisfait ou très satisfait.
o Si le client perçoit un produit (service) comme inférieur à celui qu’il attend, alors il y a insatisfaction
(déception).
c. La Qualité dans l’entreprise

1) La conformité du produit à des spécifications


 La qualité peut se définir dans l’entreprise comme la Réponse à un objectif de conformité du produit
(service) à Des spécifications (documents précisant les Caractéristiques du produit).
 La qualité nécessite Alors un effort de coordination des différents services d’une entreprise: tous les
processus sont conçus et contrôlés pour s’assurer que le produit (service) répond aux spécifications et
attentes du client.

2) Une qualité conçue/ une qualité réalisée, Pour une entreprise, la qualité est le résultat d’un mécanisme
en deux temps: qualité conçue: les spécifications de la conception doivent correspondre aux attentes du
client transmises par le marketing; qualité réalisée: le produit réalisé doit respecter exactement les
spécifications de conception.

 En définitive, la qualité d’un produit dépend de quatre étapes:


1)l’entreprise conçoit le produit à partir des attentes du client;
2)l’entreprise réalise un produit conforme à la conception;
3)Le client perçoit le produit réalisé par l’entreprise;
4)Le client compare le produit qu’il perçoit à ses attentes.
- Les huit dimensions d’un produit /service

Selon la norme ISO9001, les caractéristiques d’un produit peuvent être physiques (mécaniques,
électriques, chimiques, biologiques), sensorielles (odeur, toucher, goût, aspect visuel, sonorité),
fonctionnelles…temporelles (donc relatives à des aspects comme la fiabilité, la durabilité, la
maintenabilité…) ou ergonomiques (relatives à la sécurité des personnes).
Les principales caractéristiques d’un produit, en particulier d’un produit durable, peuvent être classées en
8 catégories qu’il appelle les huit dimensions de la qualité d’un produit.
 La performance
 Les accessoires
 La Fiabilité (Reliabilty)
 La conformité (Le respect des spécifications)
 La durabilité (La durée de vie du produit)
 La maintenabilité: La remise en état du produit
 L’esthétique
 La qualité perçue (Publicité)

Certains éléments peuvent caractériser la qualité d’un service à travers 8 dimensions:

• Le temps: cette dimension traite du temps d’attente du client pendant les étapes de son parcours dans
l’entreprise.
• La promptitude: cette seconde dimension concerne le respect des délais;
• La complétude: elle est liée au respect de la commande et donc savoir si le client a obtenu ce qu’il
espérait;
• La courtoisie: cette dimension fait référence à l’amabilité, au respect, à la politesse, et à la
considération du personnel en contact;
• La cohérence: nous partons ici du principe que les clients doivent être servis de la même façon dans
une même situation;
• L’accessibilité: elle est liée aux horaires d’ouverture, à l’accès internet, à sa localisation, aux accès
physique (pour personnel à mobilité réduite, stationnement), etc.
• L’exactitude: cette dimension expose l’idée que le service doit être réalisé avec succès dès la première
fois.
• La réaction: cette dernière correspond à la réactivité du personnel dans le temps, face à une situation
inattendue.
d. La Qualité, historique et évolution

Depuis les années 1960, la qualité dans les entreprises n’a cessé d’évoluer, emportant avec elle la
nécessaire évolution des référentiels et en tout premier lieu le référentiel ISO 9001. La Figure 1
illustre l’évolution de la qualité. Dans les années 1960, ce sont les entreprises liées à l’industrie qui
s’intéressent à la qualité et au contrôle qualité des produits. Ainsi, la pratique de la qualité se
borne à réaliser les contrôles sur le ou les produits finis. C’était au client de démontrer l’éventuelle
non-qualité du produit acheté.

Dans les années 1980, le contrôle qualité devient de l’assurance qualité. La notion de qualité ne
considère plus seulement le produit mais tout le processus et la chaîne de fabrication qui doivent
assurer la conformité du produit. Des mesures et des preuves de la qualité du produit sont
recueillies sur la chaîne de production. C’est à l’entreprise de démontrer la qualité du produit à
son client.

Début les années 2000, l’assurance qualité qui se pratiquait uniquement sur la chaîne de
production est dorénavant managée, gérée, améliorée sous forme d’un système de management. Le
produit mais aussi les services conçus et fournis par l’organisme sont mis sous la responsabilité du
système de management. L’organisme doit assurer la conformité des produits et services mais aussi
satisfaire le client et en apporter la preuve.

En 2015, le système de management s’étend non plus seulement aux clients, mais à toutes les
parties intéressées pertinentes de l’organisme, qui forment l’écosystème de l’organisation. On gère,
modifie, améliore le système de management de la qualité placé sous la responsabilité de la
direction, à l’aide des risques et opportunités identifiés et jugés pertinents pour l’organisme en
tenant compte du contexte, des enjeux et de toutes les parties intéressées pertinentes pour
l’organisme.

En 2022, la qualité intégrera-t-elle l’internet des objets connectés et des produits et services
associés, créant ainsi un système de management des objets connectés et interconnectés ? Ces
objets, envoyant des informations sur leur état de fonctionnement, sur leur façon d’être utilisés par
les humains ou par d’autres objets intelligents avec lesquels ils sont connectés, ne nous obligeront-
ils pas alors à manager encore plus subtilement la qualité de ces systèmes intelligents?
Évolution de la notion de qualité ainsi que des référentiels normatifs associés depuis
les années 1960
e. La Qualité, Démarche
1- L’ENGAGEMENT DE LA DIRECTION
- VOULOIR et SAVOIR "POURQUOI" une telle démarche ?
- LE FAIRE SAVOIR A SON PERSONNEL
- MONTRER L’EXEMPLE, SE DONNER LES MOYENS pour une telle démarche

2- UN ETAT D’ESPRIT, UNE CULTURE


- Créer un ETAT D’ESPRIT, une CULTURE
- TOUT LE MONDE CONNAÎT LA DEMARCHE, Y CROIT ET Y PARTICIPE
- QUEL PROCESSUS POUR CRÉER CET ETAT D’ESPRIT
- IMPLIQUER SES FOURNISSEURS ET SES CLIENTS

3- CONDUIRE LA POLITIQUE QUALITE DEFINIE


₋ TRAVAIL D’ÉQUIPE / METHODOLOGIE / OUTILS QUALITE?
₋ PROCESSUS DE L’ENTREPRISE
₋ REFERENTIELS QUALITE : ISO9000 / ISO / …
₋ RELATIONS CLIENTS / FOURNISSEURS

4- AMELIORATION CONTINUE PDCA


e. La Qualité, enjeux
- Les enjeux stratégiques
a. La différenciation
Une entreprise dont la stratégie est basée sur la qualité
peut se différencier de différentes manières. Elle peut agir: sur une ou plusieurs des 8 dimensions de
la qualité de son produit (la performance, la durabilité, la fiabilité…) et/ou
son service (le temps, la courtoisie, l’accessibilité…).

Exemple
La fiabilité peut apparaître comme un élément clé de différenciation sur certains marches
concurrentiels.
L’accessibilité (proximité géographique, horaires d’ouvertures…) permet de faire la différence entre
commerçants.

b. Qualité et différenciation
La qualité comme source de différenciation du produit (service) est liée à la rentabilité.

c. Qualité et coûts
La qualité comme source de diminution des coûts est liée à la rentabilité.
- Les enjeux économiques

Le Coût de la non-qualité (CNQ)


Il correspond à la somme de coûts de non-qualité interne et externe.

a. CNQi: toutes les dépenses résultant du fait que le produit n’est pas conforme aux spécifications
(Les rebuts, les retouches,…).
b. CNQe: ce sont des coûts détectés à l’extérieur de l’entreprise, chez le client (remboursements,
les pénalités…les pertes de clientèle).

En général, la non-qualité externe coûte plus cher que la non-qualité interne car plus tôt le produit
non-conforme est détecté, moins il coûte à l’entreprise.

Modèles de mesure des CNQ


Modèle de Feigenbaum P-A-F:
En 1956, il a déterminer les quatre types des coûts constituant le coût total de la non qualité :

Modèle de Crosby
La qualité = la conformité aux exigences

Modèle de Carr
Selon Carr (1992), les dépenses de la non qualité sont définies dans trois catégories:
- Le coût de la conformité,
- Le coût de la non-conformité,
- Le coût d’occasions perdues;

Modèle ABC
Le coût de la non qualité se focalise sur les processus au lieu de se porté sur le produit ou le
service.
Ce modèle fait appel à l’utilisation des logiciels bien spécialisées tel que IDEF (the computer-
aided manufacturing integrated program definition methodology) ce qui fait que son utilisation
est spécifiques aux experts.

Modèles des coûts d’opportunités ou des coûts intangibles


Les dépenses intangibles sont les dépenses qui ne peuvent qu’être estimés.
Comme des profits non gagnés à cause des clients perdus et réduction du revenu suite à la non-
conformité :
- sous-exploitation de capacité installée ;
- traitement de matériel inadéquat et
- mauvaise livraison de service.
Le Coût d’investissement dans la qualité (CIQ)

Il représente tout ce que l’on dépense pour assurer un niveau de qualité conforme aux
spécifications. Il est la somme de coûts d’évaluation (ou de détection) et de prévention.

CE: les dépenses engages pour vérifier la conformité des produits aux spécifications (contrôles,
inspections pour la recherche des défauts).
CP: Ce sont les coûts associés aux activités de prévention des défauts du produit (réalisation des
audits, analyse et diagnostic des défauts)

Le Coût d’obtention de la qualité (COQ)

Le COQ est la somme des dépenses supplémentaires engagées dans les entreprises pour corriger et
prévenir des dysfonctionnements. C'est le coût de l'imperfection et de la prévention.
- Les enjeux humains et sociaux

 La qualité du produit comprend des enjeux humains car elle contribute à la sécurité ainsi qu’à la
protection des consommateurs comme des travailleurs.
 La qualité présente également des enjeux sociaux car, elle permet une amelioration du bien-être
des individus grâce à une meilleure adequation des produits et services à leurs attentes.

a. La sécurité du produit

Elle est une des dimensions de la qualité et fait l’objet de réglementations et de normes rendues par
fois obligatoires.
Il existe plusieurs types de sécurité:
la sécurité relative au produit composante de la qualité du produit,
la sécurité des installations et systèmes qui renvoie au domaine de la sûreté de fonctionnement
FMDS;
la sécurité au travail souvent associée à l’hygiène et la santé au travail (ISO45001)

b. L’environnement

Un produit conçu et réalisé en conformité aux spécifications ne doit pas avoir de conséquences
négatives sur la qualité de l’environnement (qualité de l’air, del’eau, etc.)ni provoquer de bruits et
autres nuisances.
c. Qualité/ sécurité/ environnement(QSE)

Les trois thèmes qualité, environnement et sécurité sont liés. Ils ont notamment en commun la
prévention de dysfonctionnements: de non-conformités (qualité); de pollutions (environnement);
d’accidents (sécurité).
2. Spécificités du secteur BTP

a. Démarche

La gestion de la qualité est l'affaire de tous, mais c'est d'abord un choix, un état d'esprit, une
politique d'entreprise, une philosophie voulue et recherchée. C'est l'implication, l'émanation et
par la même la motivation de tous qui permettra d'aboutir à la qualité maîtrisée.

L'entreprise de BTP est confrontée à un environnement à multiples facettes et à des attentes en


terme de qualité, de délai de chantier et de gestion du risque professionnel.

Ces contraintes et les obligations règlementaires associées l’incitent à structurer sa gestion de la


Qualité, de la Sécurité avec des outils de pilotage et d'analyse simples et performants pour garder
son agilité et sa réactivité.

Un chantier ne peut pas être arrêté pour des raisons d'analyse de la qualité, d'un besoin de suivi de
chantier ou de mesure à mettre en place pour diminuer le risque d'accident sur le chantier.

La diversité des démarches qualité du chantier et de gestion des risques fait généralement appel à
des compétences variées d'expertise BTP.
b. Le cycle de la Qualité
c. Documentation de la qualité

- Documents établis par le maître d’ouvrage ou son représentant :

Cahier des charges: document qui prescrit les exigences auxquelles doit se conformer chaque phase de
la réalisation.
CCAG, CCAP/ CCTG, CCTP: documents qui traitant respectivement de l’aspect administrative et
technique des travaux.
Schéma directeur de la qualité: document qui énonce les dispositions prises par le maître d’ouvrage ou
son représentant pour assurer le contrôle extérieur.

- Documents rédigés par l’entreprise :

Manuel qualité: document décrivant les dispositions générales prises


par l’entreprise pour obtenir la qualité de ses services.
Manuel d’assurance qualité: partie non confidentielle du manuel
qualité qui peut être présentée, à la demande, pour assurer le client.
Plan qualité: document énonçant les spécifications particulières
prises pour obtenir, vérifier et prouver la qualité de ses méthodes.
plan assurance qualité: partie du plan qualité ou document
spécifique à une opération transmis au maître d’ouvrage pour donner
confiance en l’obtention de la qualité requise.
procédure: document décrivant les moyens, matériaux, méthodes et
les contrôles nécessaires à la réalisation d’une tâche.
document de suivi: associé à une procédure d’exécution, il permet de
documenter les résultats des contrôles et les remarques conservant
ainsi l’historique de l’exécution.
XII. La Qualité, Outils et principes
1. Les Outils de la Qualité
Selon Daniel Duret et Maurice Pillet : ‘L’emploi de ces sept outils nous vient du Japon.
L’objectif principal était de donner un nombre limité d’outils de résolution de problèmes
à l’ensemble du personnel.Ces sept outils sont à la base du travail de groupe. On les a
longtemps appelés « les sept outils des cercles de qualité ».Il existe plusieurs variantes
dans l’identification des sept outils de base, mais généralement on trouve (Voir
dessous).

* D’autres outils du travail de groupe


Évidemment, le travail de groupe et la résolution de problème utilisent d’autres outils
que les sept outils que nous venons de présenter. Nous développons dans ce
paragraphe les outils les plus utilisés, à savoir :
le Brainstorming (ou déballage d’idées)
le diagramme des affinités
le vote pondéré
le diagramme forces/ faiblesses
le QQOQCP

Le principe de base est simple, pour comprendre, il faut voir. C’est pour cela que tous
ces outils sont des outils graphiques.
2. Les principes de la Qualité
Les « Principes de management de la qualité » peuvent être vus comme un ensemble de valeurs, de
règles et de normes. Ils sont considérées comme justes et susceptibles de servir de base au
management de la qualité. Aussi ces principes sont applicables dans la globalité de l’organisation. De
plus, il est possible de s’inspirer des ces 7 principes de management Qualité pour renforcer la
performance de l’entreprise. De même, cela peut se faire avec ou sans certification ou référentiel.
C’est pourquoi les principes de management de la qualité, peuvent servir pour manager un
organisme selon les principes “Qualité”.
Enfin, l’ISO/TC176 est le groupe de travail international qui veille à la cohérence et la mise à jour de
7 principes de la qualité
XIII. Les normes et les références du secteur BTP
1. IMANOR

Etablissement Public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière,

• Créé par la Loi N°12-06 relative à la normalisation, à la certification et à l’accréditation - B.O. N°


5822 du 18 mars 2010.

• Administré par un conseil d’administration composé des secteur public et privé et de la société
civile

• Placé sous la tutelle du Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de


l’Economie Numérique.
IMANOR-MISSIONS :
2. Normes ISO 9000
A l’origine les normes de la classe ISO ont été créées avec comme objectif de simplifier et
de faciliter les relations contractuelles entre client et fournisseur, par l’élaboration d’un
référentiel international permettant entre autres, de diminuer le poids représenté par la
multiplicité des audits pour les entreprises qui fournissaient des produits à plusieurs
clients dans des secteurs d’activités différents.

C’est en 1987 que la première version a été éditée, et la série des normes ISO 9000 comprenait alors
les normes : • ISO 8402 • ISO 9000 • ISO 9004 • ISO 9001 / 9002 / 9003
Entre les normes ISO 9001,9002 et 9003, il n’y a pas de différence de sujet traité, mais une limitation
du domaine certifié.

En 2000, la série de normes ISO 9000 a subi une importante refonte visant à simplifier leur
application et à les orienter sur le principe de management par les processus.

l'ISO 8402 « Management de la qualité et assurance de la qualité — Vocabulaire » est intégrée dans
l'ISO 9000:2000 qui la remplace.
les normes ISO 9001, 9002 et 9003 sont remplacées par la version unique de la norme ISO
9001:2000.
les normes ISO 9004-1, 9004-2, 9004-3 et 9004-4 sont remplacées par l'unique ISO 9004:2000.

En 2002, la norme ISO 19011 apparaît et remplace les normes ISO 10011-1, 10011-2 et 10011-3 ainsi
que les ISO 14010, 14011, 14012. Elle fournit les lignes directrices pour l'audit des systèmes de
management de la qualité et de management environnemental.

En 2008, puis 2015, la norme ISO 9001 est révisée.

La nouvelle version de 2015, remanie le référentiel dont la dernière révision datait de 2008, pour
l’adapter aux défis du contexte économique actuel.

Les entreprises de toute nature (industrie, services, prestations intellectuelles, administrations...) et


de toute taille (TPE, PME, grands groupes) peuvent utiliser la norme ISO 9001, éventuellement en
conjonction avec les lignes directrices de la norme ISO 9004. En effet les exigences de la norme
portent essentiellement sur le QUOI (ce qui doit être fait) en laissant le COMMENT (les façons de les
mettre en œuvre) à la discrétion de l'entreprise (l'organisme selon la terminologie de la norme).
3. NM 10.1.008 Bétons
Spécification, Performances, Production et Conformité

Domaine d’application de la norme: élargi par rapport à l’ancienne norme.


La norme s'applique aux structures en béton pour bâtiment et génie civil.
Que le béton soit:
BPE;
Fabriqués sur chantier;
Fabriqué dans une usine de préfabrication
La norme s'applique alors:
au béton léger: 800 kg/m3   2000 kg/m3
au béton de masse volumique normale: 2000 kg/m3   2600 kg/m3
au béton lourd:   2600 kg/m

Evolutions par rapport à l’ancienne norme:


Les responsabilités techniques des intervenants mieux définies;
• Le prescripteur
• Le producteur
• L'utilisateur
Un nouveau vocabulaire
• type de béton: Bétons à Caractéristiques Normalisées (BCN) NM 10.1.011-Bétons à Propriétés
Spécifiées (BPS) NM 10.1.008; Bétons à Caractéristiques Spécifiées (BCS) NM 10.1.011-Béton à
Composition Prescrite (BCP) NM 10.1.008
• classes de résistance à la compression
• classes de consistance : Il existe 4 classes de consistance: Affaissement, étalement, serrage et VEBE

• classes d’expositions: La nouvelle norme


définit six classes d'exposition, quatre
classes étant elles-mêmes divisées
en sous-classes
(XO, XCA,XCI,XM,XG,XA)

• Imposition de mesure et de mention de la teneur en chlorure de chaque béton;


• Imposition de fréquence des prélèvements;
• Des critères de conformité plus exigeants.
Contrôle de production:
Le contrôle de production comprend toutes les mesures nécessaires pour maintenir le béton
conforme aux exigences spécifiques.
• la sélection des matériaux (conformité aux normes des constituants) ;
• la formulation du béton (essai initial de résistance et spécifications particulières) ;
• la production du béton (tolérances de dosage et malaxage) ;

• les inspections et les essais (essais sur les constituants et le matériel) ;


• l'utilisation des résultats d'essais (évaluation de la conformité) ;
• L’inspection du matériel de transport du béton frais;
• le contrôle de conformité de la résistance et des propriétés autres que la résistance.
• Les enregistrements

Contrôle de conformité et critères de conformité


1) BPS :
- Fréquence minimale des Prélèvements:

- Critères de conformité pour la résistance à la compression:

- Critères de conformité pour les propriétés autres que la résistance


Le dosage des constituants;le rapport E / C ;
la teneur en ions chlorures ;
la teneur en air d’un béton frais contenant de l’air entrainé.
la masse volumique (bétons lourds et bétons légers ;
Si spécifié, la résistance à la traction par fendage.
2) BCP :
Lorsque la conformité de la composition du béton doit être évaluée par analyse du béton frais, les
méthodes d ’essais et les limites de conformité doivent faire l’objet d’un accord préalable entre
l’utilisateur et le producteur.

* Contrôle de conformité et critères de conformité à la livraison

les essais de contrôle sont exécutés à l'initiative de l'utilisateur et sont contradictoires, le producteur
étant tenu informé de tout contrôle pour qu'il puisse assister, s'il le désire, aux prélèvements, aux
essais sur béton frais et à la confection des éprouvettes.

• Plan d’échantillonnage : Lorsque l'on procède à des essais de contrôle à la livraison, le volume particulier
de béton, appelé lot, doit être défini, par exemple : une gâchée ou une charge; le béton fourni pour
chaque étage d'un bâtiment…
• Fréquence minimale des prélèvements: Cas des Bétons à propriétés spécifiées (BPS)Un contrôle au
début de chantier, ensuite 1 prélèvement tous les 200 m3 avec un minimum d’1 prélèvement par semaine.
Cas des Bétons à composition prescrite (BCP)Un contrôle au début de chantier, ensuite 1 prélèvement tous
les 100 m3 avec un minimum d’1 prélèvement par semaine.
• Consistance à la livraison: A la livraison tout ajout d’adjuvant dans le camion-malaxeur doit être
enregistré sur le bon de livraison. La partie qui requiert cet ajout est responsable des conséquences.
• Température du béton: La température du béton frais ne doit pas être inférieure à 5 C au moment de la
livraison. Dans le cas où une exigence relative à une autre température maximum ou minimum du béton
frais est nécessaire, elles doivent être spécifiées ainsi que les tolérances.
Conclusion
BPE = BPS;
BCP étude de composition détaillée, si spécification uniquement du dosage en ciment alors BCPN;
L’entreprise est responsable du choix de la classe d’exposition,
 Augmentation des contrôles et des résistances moyennes.

Sans échapper à mentionner:


- NM 10.1.1005: Qui a pour objet:
• Fixer les prescriptions générales définissant les conditions dans lesquelles doivent être
réalisés les essais et analyses sur les Liants Hydrauliques;
• Décrire les appareils utilisées pour les essais et analyses;
• Décrire les essais physiques, chimiques et mécaniques;
• Décrire les méthodes d’analyses chimiques de référence.
Exercices

Exercice Qualité -
Partie 1
XIV. Le Développement Durable

XIV.1. Les Principes du développement durable


1. Qu’est-ce que le développement durable ?
Historique et contexte

Définition
2. Les défis d’aujourd’hui

Des indicateurs Alarmants

Le Maroc est-il un pays pollueur?

Le Maroc fait partie des pays « faible émetteur de G.E.S. » mais qui subissent les effets
des changements climatiques dans leur diversité, dans leur intensité et dans leur
occurrence.
… ET AU MAROC ?
 Un réchauffement moyen global sur tout le
 Allongement de la durée du nombre
territoire estimé autour de 1°C ;
de jours consécutifs sans pluies durant
 Un maximum de réchauffement de 1.4 °C pour
la saison pluvieuse (Septembre-Avril)
la région Sud-est du Maroc ;
de 15 jours ;
 Tendance à la hausse des températures
 Baisse des précipitions durant cette
minimales et maximales ;
saison pluvieuse de l’ordre de 23 mm
 Progression des vagues de chaleur au
en moyenne.
détriment des vagues de froid.

Températures Sécheresses
1960 - 2000 1976 - 2006

 Diminution globales des


pluies recueillies sur le Précipitations Inondations
territoire estimée entre 3 et 1976 - 2006 1995 - 2010
30%;
 Régression significative des
précipitations en particulier
pendant la saison hivernale  Inondations de plus en plus importantes, tant
sur les Hauts plateaux de au niveau de leur intensité qu`au niveau de
l`oriental. leur fréquence durant les 15 dernières
années;
 Crues éclairs ou massives enregistrées dans
différentes régions du royaume (pertes
humaines et dégâts économiques très
importants) : Ourika1995, Casablanca 1996,
Mohammedia 2002, Errachidia 2006, Nord du
Maroc, Al Gharb, Al Haouz, Le Sous 2009 et
2010,.
… ET AU MAROC ?
3. LE DEVELOPPEMENT DURABLE AU MAROC
HISTORIQUE ET CONTEXTE

LA STRATEGIE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT DURABLE (SNDD)


LA SNDD : UNE VISION DECLINEE EN 7 ENJEUX PRIORITAIRES

LES PRINCIPES DIRECTEURS DE LA SNDD


XIV.2. L’Efficacité énergétique dans le BA
XIV.2.1. Les notions de base de l’efficacité énergétique dans le BA
1. Qu’est ce que l’efficacité énergétique ?
Un indice qui mesure le rendement de l’utilisation de l’énergie finale. C’est le rapport entre la
consommation d’énergie et une unité pertinente de production à une période donnée :
Dans le bâtiment on parle souvent d’intensité énergétique (kWh/an/m²)

2. Qu’est ce qu’une mesure d’économie d’énergie ?


Une opération ou un ensemble d’opérations visant à améliorer l’efficacité énergétique d’une
installation. On parle également d’améliorations énergétiques ou de mesures de conservation de
l’énergie (MEE ou MCE).

3. Qu’est ce que l’économie d’énergie ?

C’est l’absence de consommation d’énergie résultant des MEE, elle ne peut donc pas être mesurée
directement. Pour l’évaluer, on compare les consommations avant et après l’implantation des MEE
dans des conditions équivalentes.

Exemple : La consommation initiale était de kWh/an avec une superficie de plancher climatisé de 50
m². Après l’implantation de la mesure d’économie d’énergie la consommation est de kWh/an. Quelle
est l’économie d’énergie obtenue en sachant que pour la période de suivi, la surface climatisée est
passée de 50m² à 75m² ?
Choisissez la bonne réponse :
- 500 kWh/an ?
0 kWh/an ?
4500 kWh/an ?
XIV.2.2. Introduction à l’efficacité énergétique dans le bâtiment
1. Les enjeux de l’efficacité énergétique dans le BA
- L’amélioration de l’efficacité énergétique est semblable à un
approvisionnement à une source d’énergie bon marché
produite grâce à un investissement rentable et avec un
retour rapide (quelques mois à 5 ans). Les barrages sont
amortis en 20 ans et plus.
- Au plan national, l’amélioration de l’efficacité énergétique
conserve les ressources énergétiques et accroit les balances
de paiement.
- Au plan social, l’amélioration de l’efficacité énergétique
rend disponible une partie de la demande déjà produite. Ce
qui permet une distribution d’énergie plus équitable et à
faible coût : (Ex: Afrique)
- L’efficacité énergétique interagit avec l’économie, le social et
l’environnement ; elle est vivable, viable et équitable.

2. Les programmes types en efficacité énergétique


Les programmes types en efficacité énergétique
Plusieurs approches existent et peuvent être adaptées selon les besoins. Elles dépendent des parties
prenantes et des ententes qui les lient. Les principaux cas de figure sont :
₋ L’approche des Entreprises de Services Ecoénergétiques
₋ L’approche des utilisateurs finaux à l’interne (services techniques)L’approche des gestionnaires d’édifices
ou d’unités de production
₋ L’approche des concepteurs de nouveaux édifices ou d’unités de production
₋ Et celle du responsable énergie au sein l’industrie ou du bâtiment
Démarches communes aux programmes :
 Le diagnostic énergétique:
Le diagnostic énergétique est un volet incontournable de tout programme d’efficacité énergétique. Il est
plus ou moins complexe et varie fortement d’une organisation à l’autre. Toutefois il inclut en général les
étapes suivantes :
L’inspection des installations; La collecte des données; L’analyse des données; La formulation et la
conception des MEE; L’évaluation des économies et des investissements; Le rapport final et la
présentation des résultats
Le diagnostic énergétique permet de savoir : où, quand, pourquoi et comment l’énergie finale est utilisée.

Spécificité du BATIMENT:
Les principales étapes restent les mêmes pour le bâtiment et l’industrie. La différence d’approche réside
dans la définition du système consommateur d’énergie ainsi que dans les catégories d’équipements en jeu.
Le bâtiment comprend essentiellement des systèmes d’accompagnement de la mission principale
(mécanique du bâtiment ou équipement technique du bâtiment) :
Les systèmes de production de froid
Les systèmes de ventilation
L’éclairage
Les pompes et forces motrices
Etc.
XV. Les Normes Marocaine relatives au DD dans la
construction
IMANOR
1. Construction durable dans le bâtiment

Construire durable:

Tout au long de leur cycle de vie, les bâtiments sont responsables, dans le monde, de 40 % des
émissions de CO2, de 40 % de la consommation des ressources naturelles et de 40 % des déchets
générés. Le secteur a aussi des impacts importants en termes sociaux (santé, sécurité, qualité de vie) et
économiques (emploi, productivité, lien entre développement et besoin en infrastructures, corruption).
Dans une approche globale des impacts environnementaux des constructions, il est important de
prendre en compte toutes les phases du cycle de vie de ces dernières, c'est à dire leur conception, leur
réalisation, leur utilisation et leur déconstruction en fin de vie.

Représentation
schématique du
cycle de vie d'une
construction

Construire durable cas du Maroc:

Au Maroc, plusieurs initiatives ont été prises ces dernières années pour la labellisation des bâtiments.
Aussi, la mise en place d’une réglementation acoustique et thermique au Maroc est de nature à
renforcer ces initiatives.
Au niveau institutionnel, beaucoup d’organismes se préoccupent de ces questions et les intègrent dans
leurs stratégies et plans d’action.
Le processus d’amélioration se poursuit pour assurer l’atteinte des objectifs déterminés au niveau de la
Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD).

Exemple: NM EN 15978 ; NM EN 15101-1/2; NM EN 15643-1/2/3/4; NM EN 15643-4; NM EN 15534-4;


NM EN 16025-2; NM EN 12114; NM ISO 21931-1; Etc
XVI. l’efficacité énergétique dans le bâtiment
1. Le bâtiment est un gros consommateur d’énergie.

- Le chauffage et/ou le refroidissement, pour assurer un climat intérieur confortable ;


- La circulation de fluides tels que l’air (ventilation), l’eau (eau chaude, chauffage) ;
- Les transports (ascenseurs) ;
- L’éclairage ;
- Les communications (téléphone, radio, télévision) ;
- La production de biens (cuisines, couture, etc.).

Un bâtiment devrait assurer, sans aucune consommation d’énergie, un confort au moins équivalent à
celui régnant à l’extérieur.
Suivant la conception, la consommation varie énormément : Un indice souvent utilisé pour comparer
la consommation d’énergie des bâtiments est l’Indice de Dépense d’Énergie, ou IDE. On obtient cet
indice en divisant la consommation annuelle d’énergie totale (de tous les agents énergétiques)
exprimée en MJ (ou en kWh) par la surface brute de plancher chauffé (murs inclus).

Besoins de l’occupant
• Confort : état de bien-être général.
• Qualité de l’air : Absence de pollution.
• Aération : Assurer un environnement intérieur confortable.

Le confort dépend des paramètres suivants :


- Conditions thermiques : Température de l’air, sources de rayonnement (radiateurs, poêles,
soleil), température des surfaces environnantes, perméabilité thermique des surfaces en
contact avec le corps.
- Qualité de l’air : Vitesse relative de l’air par rapport au sujet, humidité relative de l’air, pureté
ou pollution de l’air, odeurs.
- Acoustique : Niveau de bruit, nuisance acoustique, temps de réverbération (durée d’écho).
- Visuel : Éclairage naturel et artificiel, couleurs, volumes intérieur et distribution des
volumes.
- Autres influences : Degré d’occupation des locaux, etc…
Le confort est une sensation physiologique faisant intervenir plus d’un paramètre. Le confort
thermique ne tient compte que des paramètres suivants :
- Les facteurs liés à l’individu :
• Son activité et le rendement de cette activité.
• Son habillement.
- Les facteurs liés à l’environnement :
• Températures de l’air et des surfaces environnantes.
• Vitesse relative de l’air et le degré de turbulence.
• Pression de vapeur d’eau ou humidité relative.
Qualité de l’air : Un air de bonne qualité ne contient pas d’impuretés en quantités gênantes ou
dangereuses pour les occupants.
Aération : Le but de l’aération est d’assurer un environnement intérieur confortable, maintenant les
occupants en bonne santé.
2. Volet passif

Isolation thermique
Qualité d’isolant thermique :
• Résistance au feu.
• Résistance mécanique (traction et compression).
• Étanchéité à l’air. - Résistance à la diffusion de vapeur d’eau.
• Faible absorption d’eau par immersion, par flottaison et par diffusion.
• Stabilité dimensionnelle et comportement à la chaleur.
• Qualités acoustiques.
• Prix.

Types d’isolants :

Applications des isolants thermiques :


Ponts thermiques
Les ponts thermiques doivent être évités, mais cela n’est
pas toujours possible et dans ce cas, il faut en tenir
compte dans le bilan thermique du bâtiment.
Certains ponts thermiques, tels que les cadres de portes
et fenêtres, les supports de balcons, les raccords entre éléments
d’enveloppe sont inévitables.

Aération
L’aération influence au moins quatre domaines de la
physique des bâtiments :
- La qualité de l’air et en conséquence la santé des
occupants ;
- Les déperditions de chaleur, donc la consommation
d’énergie ;
- Les problèmes de condensation interne et
superficielle, donc la durabilité du bâtiment ;
- Le confort thermique, notamment les courants d’air.

Apports d’énergie solaire


Les principes du chauffage solaire passif sont illustrés :
3. Volet actif

Les installations de chauffage, de climatisation et de ventilation (CVC) sont destinées à


contrôler la température, la qualité d’air et parfois l’humidité pour apporter un
environnement intérieur adapté à l’activité des occupants. Ces installations représentent
une part importante de la consommation énergétique des bâtiments résidentiels et
tertiaires.

Les chaudières

Les pompes à chaleur

Une pompe à chaleur (PAC) est une machine thermique permettant d’utiliser de l’énergie mécanique
(pompes à compresseur) ou thermique (pompes à absorption) pour soutirer de la chaleur à basse
température d’un milieu (environnement par exemple) dit “source froide” et de la restituer à une
température plus élevée, la rendant utilisable pour les besoins domestiques (chauffage et eau chaude).

La pompe à chaleur peut être réversible pour fournir de la chaleur en hiver et du froid en été : On
distingue trois types d’unités, en fonction de la nature des milieux concernés par l’échange thermique,
air ou eau (air/air, air/eau ou eau/eau).
Le solaire thermique

Les panneaux solaires thermiques : Le panneau solaire thermique consiste à capter la chaleur du soleil
pour produire de l’eau chaude ou du chauffage. Ces panneaux sont plus répandus, car ils sont plus
basiques.
Le panneau solaire thermique est constitué d’un capteur de chaleur, cette chaleur captée sera
transmise au fluide caloporteur situé dans des tubes. Ces tubes dirigent le fluide vers un système de
gestion et de répartition de l’énergie thermique solaire.

Principes du
solaire
thermique

Principes de
fonctionnement
d’un capteur
solaire

Les composants d’un système chauffage solaire pour l’ECS sont illustrés sur le graphe ci-après :
L’éclairage
Quelques notions :
Flux lumineux : On appelle flux lumineux la quantité totale de lumière émise par une source
lumineuse dans toutes les directions de l’espace. Il s’exprime en lumens (symbole : lm).
Éclairement : L’éclairement est le rapport entre le flux lumineux reçu par un élément de la surface et
l’aire de cet élément. Il est exprimé en lux (symbole : lx) ou lumen/m2 (lm/m2 ).
L’indice de rendu des couleurs (IRC) : Cet indice définit l’aptitude d’une lampe à nous faire distinguer
toutes les couleurs. Il est mesuré sur une échelle de 0 (médiocre) à 100 (parfait). Une source
caractérisée par un bon indice de rendu des couleurs émet une lumière contenant toutes les couleurs
(donc toutes les longueurs d’onde) du spectre visible, restituant ainsi la couleur réelle des objets. A
contrario, une source monochromatique émet une lumière ne contenant qu’une seule couleur (une
seule longueur d’onde) et a un IRC voisin de zéro.
Exemple d’indices de rendu des couleurs
- Lumière du jour : 100.
- Lampe à incandescence (classique et halogène) : ~ 100.
- Lampe fluorescente (en général) : de 60 à 95.
- Lampe au sodium haute pression (éclairage routier à tendance monochromatique, exemple même
de source lumineuse à mauvais indice de rendu des couleurs) : < 25.

La gestion technique des bâtiments (GTB)

Le rôle de la GTB est d’assurer l’équilibre entre le confort humain désiré – qui doit être MAXIMAL, et
l’énergie utilisée pour obtenir ce but – qui doit être MINIMAL ! La gestion technique des équipements
permet : - La détection et la gestion des alarmes ; - La mesure, l’acquisition et le conditionnement des
données ; - La détection et l’enregistrement des évènements et des changements d’états ; -
L’automatisation d’actions ; - L’action à distance par télégestion. Le domaine d’application concerne
plusieurs aspects : - Le confort : chauffage, ventilation, climatisation, éclairage, stores électriques, ... -
La sécurité : contrôle d’accès, synthèses incendie, vidéo-surveillance, ... - Les énergies : électricité, gaz,
eau, eau glycolée, vapeur, ... - La gestion des lots techniques : tableaux divisionnaires, synthèses
ascenseurs, plomberie, - Arrosage, ...
4. Intégration de l’efficacité énergétique dans les bâtiments

Nouveaux bâtiments

L’économie d’énergie doit être prise en compte dès la phase de programmation du


projet de construction, en l’occurrence, les solutions d’efficacité énergétique passives.
La prise en compte des mesures d’efficacité énergétique dès la phase de conception du
projet leur permet une intégration facile et à moindre coût.
Les éléments suivants sont à considérer lors de la conception et la construction d’un
nouveau bâtiment :
. Architecture bioclimatique . Revêtement de la toiture et des murs
. Forme et Orientation des bâtiments . Isolation de la toiture
. Protections solaires . Isolation des murs
. Ventilation naturelle estivale . Isolation des planchers bas
. Choix de matériaux de construction . Maîtrise des ponts thermiques
. Conception et positionnement des ouvertures . Inertie du bâtiment
. Respect de la Réglementation thermique en . Éclairage naturel
vigueur . Optimisation budget énergétique
. Prise en compte de l’environnement immédiat . Menuiseries vitrées extérieures

5. Exemples de bâtiments intégrant les mesures d’efficacité énergétique au Maroc


Nous présentons ci-après quelques projets démonstrateurs intégrant les mesures d’efficacité
énergétique. L’objectif recherché par la mise en œuvre des projets démonstrateurs était de montrer à
travers des exemples concrets, la pertinence technique, économique et financière de la mise en place
à moindre coût de mesures d’efficacité visant à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments à
usage résidentiel ou tertiaire, et en particulier la mise en œuvre des exigences de la Réglementation
thermique RTCM et l’installation de chauffe-eau solaires.

Exemple de quelques projets démonstrateurs


6. Conclusion

Le potentiel d’économie d’énergie et de mobilisation des énergies renouvelables est


important et la Maroc dispose d’une large base de capitalisation sur les pratiques en la
matière qui est favorable à la réussite de la transition énergétique.

Les défis restent encore nombreux pour atteindre les objectifs de l’EE dans le secteur :

- L’appropriation et la mise en œuvre de la Réglementation de l’efficacité énergétique


dans le bâtiment par les acteurs publics et privés sur l’ensemble du territoire national
et de manière décentralisée (communication, sensibilisation, formation) ;
- La mise en place des décrets EE en développement (audits énergétique, contrôle,
étude d’impact énergétique, standards minimaux de performance énergétique) et
l’accompagnement y afférent ;
- Le renforcement des synergies entre départements du Ministère (Aménagement du
territoire, urbanisme, promotion de l’habitat social, qualité et environnement, ...)
pour une structuration verticale de l’EE et l’émergence de nouvelles approches :
logements en zones climatiques contraignantes, réhabilitation énergétique du parc
bâti, aménagement de nouvelles zones urbaines, ... ;
- Le renforcement des synergies et complémentarités des politiques publiques
(Habitat, Énergies, Développement Durable, Industrie, régionalisation avancée, ...)
dans une approché intégrée favorable à un réel changement de paradigme (mode
constructifs, matériaux de construction, pré équipements des logements, ...) à travers
des actions pilotes innovantes et la recherche & développement ;
- Le développement du volet « mécanismes de financement » de l’EE dans le bâtiment
en liaison avec les institutions financières nationales et internationales, en particulier
pour faire évoluer le comportement des investisseurs concernés, en particulier pour
l’auto construction ;
- Le renforcement de capacité et la démultiplication des compétences tant pour les
acteurs publics que pour les acteurs privés et au niveau des différentes phases de
projets de construction (planification, conception, suivi de réalisation et contrôle, ...).
Exercices

Exercices Qualité -
partie 2

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