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Journal international des MST et du SIDA 1998 ; 9 : 403± 407

ARTICLE ORIGINAL

Prévalence et prédiction des maladies

sexuellement transmissibles chez les
professionnel(le)s du sexe au Cameroun

KA Ryan1 , L Zekeng2 , RE Roddy1 et SS Weir1

1Family Health International, Durham, Caroline du Nord, États­Unis et
2Ministère de la Santé Publique, BP 155, Yaoundé, Cameroun

Résumé : Le but de l'étude était de déterminer la prévalence des maladies sexuellement transmissibles (MST), de
décrire la fréquence des symptômes et signes génito­urinaires et d'évaluer l'exactitude des diagnostics cliniques de
MST dans une cohorte de professionnelles du sexe camerounaises. Des examens physiques ont été effectués sur
1233 professionnel(le)s du sexe à Yaoundé et Douala, au Cameroun. Les symptômes ressentis dans les 14 jours
précédant l'examen ont été recueillis. Les femmes ont été testées pour la gonorrhée, l'infection à chlamydia et la
trichomonase. Les impressions cliniques des médecins ont été comparées aux tests de laboratoire. La prévalence
de l'infection cervicale et de la trichomonase était de 20 %. Un pourcentage élevé de signes et de symptômes
anormaux a été trouvé dans cette cohorte. Le diagnostic clinique de la cervicite et de la trichomonase avait des
sensibilités faibles (< 50 %) tandis que la speci® city restait élevée (> 65 %).

En conclusion, les MST sont fréquentes chez les professionnel(le)s du sexe au Cameroun. Le diagnostic clinique
n'était pas un prédicteur précis de l'infection au niveau individuel dans cette population à risque de MST.

Mots clés : MST, prévalence, prédiction, Cameroun

INTRODUCTION MST dans les pays en voie de développement. Ce concept utilise des
algorithmes pour traiter les patients se plaignant d'ulcères génitaux et/
La prévention des MST constitue une priorité de santé publique dans
ou d'écoulement avec des médicaments efficaces contre tous les
les pays en développement1 . En 1993, la
organismes couramment responsables de ces symptômes9,10.
Banque mondiale estimait que pour les personnes âgées de 15 ± 44
L'approche syndromique de la gestion des MST est avantageuse en
ans, les MST (hors VIH) étaient la deuxième cause de décès chez les
ce sens qu'aucun test invasif n'est nécessaire et qu'aucun examen
femmes après la morbidité et la mortalité liées à la grossesse2 . Si
physique n'est requis. Une telle approche, cependant, ne parvient pas
elles ne sont pas traitées, les MST peuvent entraîner des complications
à identifier les individus asymptomatiques.
telles qu'une maladie pelvienne intra­ammatoire, une infection post­
partum, une grossesse extra­utérine et l'infertilité3±, ce qui souligne la
7 La détection de la gonorrhée et de la chlamydia est particulièrement
nécessité d'outils de diagnostic précis pour identifier les femmes
difficile car ces MST peuvent produire peu ou pas de symptômes et
infectées par une MST. Bien que les données sur les MST pour
parce que les symptômes qu'elles produisent peuvent être non spéci®
l'Afrique soient rares, Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis
c11. D'autres ont mis au point des évaluations des risques dans le
sont des infections courantes en Afrique subsaharienne8 .
but d'atteindre les personnes asymptomatiques, ce qui a un impact
plus important sur la santé publique12,13. À l'instar de l'approche
La gestion des MST dans les pays en développement peut être
syndromique de la prise en charge des MST, les évaluations des
difficile. Les cliniciens sont fréquemment confrontés au diagnostic de
risques ne nécessitent aucun test ou équipement pour l'examen du
MST sans résultat de laboratoire objectif en raison du manque de
patient. Le diagnostic clinique est un autre moyen de déterminer le
ressources ® nancières.
statut de MST d'un patient. L'avantage de cette méthode est qu'en
Cependant, étant donné que les symptômes et les signes de MST
examinant un patient, le clinicien peut noter des signes potentiellement
peuvent être similaires pour plusieurs organismes différents, le
associés à une infection par les MST. Les inconvénients de cette
diagnostic étiologique dépend en grande partie des tests de laboratoire.
méthode sont qu'un clinicien qualifié et l'équipement approprié sont
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé une
nécessaires pour examiner le patient. De plus, des études menées
approche syndromique pour la prise en charge
dans des pays en développement notent une faible corrélation entre le
diagnostic clinique et les tests de laboratoire de référence14,15 . Le
fait demeure

Écrire à : Kelley A Ryan, Family Health International, PO Box 13950,

Research Triangle Park, Caroline du Nord 27709, États­Unis. Courriel :
kryan@fhi.org

403
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404 Journal international des MST et du SIDA Volume 9 Juillet 1998
que les programmes de lutte contre les MST ont encore besoin
de moyens simples et efficaces pour diagnostiquer et gérer les
infections chez les personnes à risque.
Les données de cette analyse proviennent d'une étude
transversale des professionnelles du sexe camerounaises. Nous
rapportons ici la prévalence des MST et le diagnostic clinique des
MST ainsi que la fréquence des symptômes et des signes et leur
sensibilité correspondante, la spécificité, les valeurs prédictives
positives et négatives pour les infections cervicales et vaginales.
NOTE
Le consentement éclairé a été obtenu de chaque participant et
le processus d'étude et de consentement a été approuvé par le
comité de protection des sujets humains de Family Health
International et le comité d'examen éthique du ministère de la
Santé publique du Cameroun. Les opinions exprimées dans cet
article ne re¯ ètent pas nécessairement celles des bailleurs de
fonds. Family Health International est une organisation
internationale à but non lucratif qui mène des recherches et fournit
une assistance technique dans les domaines de la santé
reproductive, de la planification familiale, des MST et du SIDA.
MÉTHODES
Conception et méthodes de l' étude
Dépistage du
VIH Dans le cadre d'un essai contrôlé randomisé au Cameroun,
2290 professionnel(le)s du sexe ont été dépistées pour l'infection
par le VIH entre février 1995 et janvier 1996. Des femmes de tous
les quartiers de Yaoundé et de Douala ont été référées à la
clinique d'étude la plus proche d'elles. Nous avons utilisé 3
cliniques différentes dans cette étude : une clinique de planification
familiale, une clinique communautaire et une clinique MST. Lors
de la visite de dépistage, les femmes ont été interrogées sur des
informations sociodémographiques et sur le comportement sexuel,
mais n'ont pas été examinées par un médecin.
Enrôlement
Environ un mois après le dépistage du VIH, 1317 participants
éligibles ont été enrôlés dans un essai contrôlé randomisé pour
évaluer l'effet du nonoxynol­9 vaginal ® lm sur l'infection par le
VIH. Lors de la visite d'inscription, les femmes ont été examinées,
interrogées et testées pour rechercher des signes de MST. Les
données décrites ici évaluent l'association entre le diagnostic
clinique d'infection cervicale (gonorrhée et chlamydia) et la
trichomonase vaginale avec résultats de laboratoire ® au moment
de l'inscription à l'étude N­9 plus vaste. Sur les 1317 qui étaient
inscrites, 1233 femmes étaient éligibles pour participer à cette
étude transversale. Pour être incluses dans cette étude
transversale, les femmes devaient passer un entretien de
dépistage et d'inscription, un examen physique et un test informatif
de MST dans les 14 jours suivant la date d'inscription.
Les médecins ont effectué des examens physiques et
enregistré les résultats sur un questionnaire standardisé.
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L'examen physique comprenait la palpation des ganglions
lymphatiques inguinaux, l'inspection de la vulve, du vagin et du
périnée à la recherche de lésions, l'inspection visuelle du vagin et
du col de l'utérus avec un colposcope (Colposcope III Systems,
Applied Fiberoptics, Massachusetts, États­Unis) et un examen
pelvien bimanuel. . Des spéculums Graves en métal de taille
moyenne ont été utilisés lors des examens physiques et ont été
trempés dans de l'eau de Javel, nettoyés à l'eau courante et
autoclavés après chaque utilisation. Les médecins ont également
été invités à évaluer le statut MST des participants par impression
clinique à la fin de l'examen, mais avant de recevoir les résultats
de laboratoire. Une fois les tests de laboratoire terminés, les
résultats ont été enregistrés sur le formulaire d'examen physique
et comparés au diagnostic clinique des cliniciens.
Des tests de laboratoire simples ont été effectués dans
chacune des cliniques et comprenaient un montage humide salin
et KOH pour identifier les trichomonas et les levures. Des
échantillons endocervicaux ont été prélevés pour la sonde d'ADN
PACE­2 afin de déterminer la présence de gonorrhée et
d'infection à Chlamydia. Les échantillons ont été analysés au
Laboratoire Central du Centre HoÃpital Universitaire.
Méthodes statistiques
La prévalence de la gonorrhée, de l'infection à chlamydia et de la
trichomonase ainsi que la fréquence des symptômes et des
signes d'infection sont rapportées ici. Nous avons utilisé les
logiciels Epi Info et SAS pour analyser les données.
La sensibilité, la spéci® cité, les valeurs prédictives positives et
négatives et leur intervalle de con® dence (IC) à 95 % ont été
calculés dans Epi Info pour déterminer l'association entre
l'impression clinique des médecins et les résultats de laboratoire.
Parce qu'elles sont similaires à la fois dans les symptômes
qu'elles produisent et dans les complications qu'elles provoquent,
les infections gonorrhéiques et chla mydiales sont considérées
ensemble dans cette analyse.
RÉSULTATS
Profil des participantes et prévalence des MST
Parmi les 1233 femmes qui ont été examinées et interrogées, un
total de 242 (20 %) avaient une cervicite ; gonorrhée (11 %),
chlamydia (12 %) ou les deux (3 %). Un total de 246 femmes
(20%) ont eu un test de montage humide positif pour la
trichomonase. Seuls 10 participants (4 %) ont été diagnostiqués
avec les 3 MST (gonorrhée, chlamydia et trichomonase). Les
prévalences dans les 3 cliniques allaient de 18 % à 21 % pour
l'infection cervicale et de 14 % à 24 % pour l'infection à
trichomonas.
Les femmes de cette cohorte étaient âgées de 18 à 45 ans
(âge moyen de 26 ans); la majorité (96 %) n'étaient pas mariées
et avaient entre 0 et 8 enfants (moyenne de 1,2). Un niveau
d'études moyen à secondaire a été déclaré par 79 % des
participants. Environ 40 % avaient vécu à Yaoundé ou à Douala
toute leur vie.
Le revenu moyen déclaré dans ce groupe provenant du sexe
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Ryan et al. Prévalence des MST chez les professionnel(le)s du sexe camerounais 405

le travail était de 23,00 $ US par semaine et près des trois associée à une infection à trichomonas (POR 1,8,
quarts (71%) n'avaient aucune autre occupation en dehors du sexeIC à 95 % 1,3, 2,7). Près de la moitié des femmes
travail. examinés avaient des quantités faibles à modérées de
pertes vaginales dans le spéculum et environ les deux tiers
avaient des quantités modérées à importantes
Symptômes et signes
de l'exsudat cervical. Près de la moitié des participants
Bien que les deux tiers des participants aient déclaré saignements légers à graves induits par écouvillonnage
des pertes vaginales anormales et près de la moitié pendant l'examen, qui était aussi le signe avec
ont rapporté des douleurs pelviennes (tableau 1), le seul symptôme la plus grande association avec une infection cervicale (POR
associée à une prévalence cervicale 2,3, IC à 95 % 1,8, 3,1). D'autres signes associés à
l'infection en analyse univariée était malodorante infection cervicale comprennent l'œdème cervical (POR
pertes vaginales (odds ratio de prévalence (POR) 1,4, 2,1, IC à 95 % 1,5, 2,8), pertes vaginales (POR 2,0,
IC à 95 % 0,9, 2,1), qui s'est également révélée être IC à 95 % 1,0, 4,0) ectopie cervicale (ROP 1,7, IC à 95 %

Tableau 1. Fréquence et intervalles de confiance (IC) à 95% des symptômes et signes chez 1233 travailleuses du sexe camerounaises

Symptômes Catégorie % (IC à 95 %) Panneaux Catégorie % (IC à 95 %)

Écoulement vaginal Présent 65,1 (62,4, 67,7) Abdominal Aucun 79,2 (76,8, 81,4)
douleur sur Lumière 12,3 (10,5, 14,2)
palpation Modéré 8,3 (6,9, 10,0)
Grave 0,2 (0,0, 0,5)

Démangeaisons génitales Non 55,5 (52,8, 58,3) Adénopathie Aucun 86,4 (84,4, 88,3)
Externe 29,8 (27,3, 32,4) inguinale Unilatéral 4.1 (3.1, 5.4)
Interne 7,4 (6,0, 9,0) Bilatéral 9,4 (7,9, 11,2)
Externe et 7,3 (5,9, 8,9)
interne

Dysurie Présent 12,4 (10,7, 14,4) Condylome génital Présent 5,9 (4,7, 7,4)

Douleur pelvienne Présent 44,7 (41,9, 47,5) Ulcères vulvaires Présent 4,6 (3,5, 6,0)
ou ® garantit

Dyspareunie Présent 32,2 (29,6, 34,8) Écoulement vaginal Aucun 6,0 (4,7, 7,5)
Petit 44,6 (41,8, 47,5)
Modéré 43,9 (41,1, 46,7)
Abondant 5,4 (4,2, 6,9)

Vaginal Non 87,2 (85,2, 89,0) Ulcères Présent 0,9 (0,4, 1,6)
anormal Changer 8,5 (7,0, 10,2) vaginaux
saignement menstruel
faire du vélo

Spotting après un rapport sexuel 2,3 (1,5, 3,3) pH vaginal <=4,0 2,4 (1,6, 3,4)
Autre 2,1 (1,4, 3,0) 4,1± 4,7 22,5 (20,2, 24,9)
4.8± 5.0 18,8 (16,6, 21,1)
>5.0 56,4 (53,6, 59,2)

Exsudat cervical Aucun 35,5 (32,8, 38,2)

Modéré 51,8 (49,0, 54,6)
Abondant 12,7 (10,9, 14,7)

Ectopie (% de Aucun 50,9 (48,1, 53,7)

face cervicale) <25 % 26,9 (24,4, 29,4)
25± 49% 7,2 (5,8, 8,8)
50± 75% 9,8 (8,2, 11,6)
>75 % 5.3 (5.1, 6.7)

Œdème cervical Présent 26,1 (23,6, 28,6)

Écouvillon induit Aucun 52,0 (49,1, 54,8)

saignement de Lumière 28,9 (26,4, 31,5)
le col de l'utérus Modéré 13,0 (11,2, 15,0)
Grave 6,1 (4,8, 7,6)

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406 Journal international des MST et du SIDA Volume 9 Juillet 1998

1,2, 2,3) et l'exsudat cervical (POR 1,6, IC à 95 % 1,2, 2,2). Des
pertes vaginales modérées à abondantes dans le spéculum
étaient associées à une infection trichomonale prévalente (POR
1,9, IC à 95 % 1,0, 3,7).
Capacité des cliniciens à prédire l'infection Les
cliniciens avaient tendance à surestimer la véritable infection des
infections cervicales et vaginales, comme le montre le tableau 2.
Lorsqu'ils sont stratifiés par clinique, aucune différence marquée
n'a été observée dans la capacité des cliniciens à prédire le statut
infectieux des participants. (Tableau 3).
DISCUSSION
La prévalence des MST dans cette cohorte de professionnel(le)s
du sexe est quelque peu inférieure à ce que d'autres ont constaté
chez les Camerounais16 et les autres professionnels du sexe
africains13,17. Nous avons peut­être atteint un échantillon plus
représentatif de la population des professionnel(le)s du sexe au
Cameroun. Il est également possible que les tendances des MST soient
en baisse au Cameroun mais il est difficile de le dire car si peu
de données sont disponibles. La clinique STD, située à Douala
(ville portuaire de l'ouest du pays et la plus grande ville du
Cameroun) est géographiquement différente des 2 autres
cliniques de Yaoundé (situées dans le centre­sud et la capitale
du pays), qui peut expliquer la plus faible prévalence de l'infection
à trichomonas. Les schémas migratoires, le comportement sexuel,
la sélection des partenaires et l'exposition aux MST peuvent être
différents pour ces femmes par rapport à leurs pairs à Yaoundé.
Pour la prédiction de l'infection sur la base des résultats d'un
examen physique, cette étude transversale montre que dans un
pays en développement où le personnel clinique dispose
d'équipements et d'une formation pour effectuer des examens
physiques, un diagnostic précis des MST sans résultat objectif de
test de laboratoire est dif® culte en particulier dans un groupe à
haut risque d'infection. L'impression clinique d'infection était
supérieure à la fréquence réelle d'infection, ce qui pourrait être
dû au biais des cliniciens qui savaient que le comportement des

Tableau 2. Comparaison de la prévalence des infections telle que déterminée par l'impression clinique des médecins avec celle des
résultats de laboratoire et l'exactitude de l'impression clinique des médecins pour 1233 participants

Impression clinique vs Mesures de la Intervalle de con®

Infection diagnostic de laboratoire (%) précision du dépistage Estimation dence à 95 %

Trichomonase 28,9 contre 20,0 Sensibilité 68,3 62,0, 74,0

Ville Speci® 81,0 78,3, 83,3
VP+ 47,2 41,9, 52,5
PV 91,1 89,0, 92,9

Cervicite, 34,0 contre 20,0 Sensibilité 47,5 41,1, 54,0

gonorrhée ou Ville Speci® 69,1 66,1, 72,0
chlamydia VP+ 27,5 23,3, 32,1
PV 84,2 81,5, 86,6

PV=valeur prédictive

Tableau 3. Comparaison de la prévalence de l'infection cervicale et trichomonale et de l'impression clinique par

rapport aux tests de laboratoire pour 1233 participants stratifiés par clinique

Clinique
de planification Clinique
Infection Mesure familiale (%) communautaire (%) Clinique MST (%)

Infection cervicale Sensibilité 41,8 50,0 52,1

Ville Speci® 71,9 71,8 64,0
VP+ 21,8 32,0 23,5
PV 82,4 84,4 86,3
Prévalence 20,9 20,9 17,5

Infection Sensibilité 55,6 84,3 65,5

trichomonale Ville Speci® 78,5 73,0 89,5
VP+ 43,0 49,3 50,0
PV 85,9 93,7 94,2
Prévalence 22,5 23,8 13,8

PV=valeur prédictive

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Ryan et al. Prévalence des MST chez les professionnel(le)s du sexe camerounais
ces femmes les exposent au risque de contracter des MST.
Cependant, même avec l'avantage d'obtenir des informations sur
les symptômes et de procéder à un examen physique, les cliniciens
ne parvenaient toujours pas à faire la différence entre les femmes
infectées et non infectées. Les médecins de la clinique des MST
qui avaient de l'expérience dans l'examen et le diagnostic des
patients atteints de MST n'étaient pas meilleurs pour prédire
l'infection que leurs pairs des cliniques communautaires et de
planification familiale. Par conséquent, dans cette étude, l'expérience
n'était pas corrélée à un diagnostic clinique plus précis ou meilleur.
En raison du niveau relativement élevé de symptômes et de
signes anormaux trouvés dans notre population d'étude, le
traitement de masse périodique des travailleuses du sexe ou des
femmes à haut risque qui demandent des soins de santé peut être
une stratégie plus appropriée pour alléger le fardeau des MST dans
la communauté, bien que la faisabilité, les coûts et les avantages
de cette approche doivent également être évalués.
De plus, les études futures doivent évaluer la validité diagnostique
des symptômes et des signes dans différentes populations afin de
déterminer quelles variables, le cas échéant, atteignent des niveaux
acceptables de sensibilité et de spécificité.
CONCLUSION
En conclusion, notre approche clinique traditionnelle n'a pas été
efficace pour prédire l'infection chez les professionnelles du sexe
camerounaises présentant des niveaux élevés de symptômes et de
signes anormaux. En l'absence de tests de diagnostic abordables
et précis, le contrôle des MST dans les pays en développement
nécessitera des moyens innovants de dépistage des MST. Alors
que les symptômes et les signes indiquant une infection par les
MST peuvent aider les cliniciens à identifier et à traiter ceux qui
sont en fait infectés, le défi demeure pour le développement de
tests de diagnostic simples et peu coûteux. Cela pourrait inclure le
développement d'outils d'évaluation des risques, ainsi que des tests
de laboratoire qui pourraient être utilisés dans un contexte de pays
en développement. Les MST étant devenues de plus en plus
importantes avec des conséquences considérables, leur contrôle
doit être prioritaire en consacrant des ressources au développement
de méthodes de dépistage utilisables à grande échelle.
Remerciements : Nous tenons à remercier le personnel
camerounais qui a travaillé dur pour relever les nombreux défis au
cours de l'étude N­9 et qui a persévéré malgré tout.
Le financement de cette étude a été assuré en partie par
l'Agence des États­Unis pour le développement international, la
Fondation Mellon et l'Institut national des allergies et des maladies
infectieuses (subvention AI34714).
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Les références
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