Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Pneumologie
Pneumologie
UE-ECND
Derniers tours unités d'enseignements médicaux
PNEUMOLOGIE
Romain POMMIER
validation
PUPH
Ë Di NI RES
% Fiches de synthèse couvrant l’ensemble
du programme de la spécialité
_ Validées par uncollège d’enseignants :PUPH, PH, senior s
Identité dela question : unité d’enseignement, numéro, objectifs,
nombre de fois oùelle est tombée à 'ECN
Encadrés mots-clés QCM etzéros
% _Contenuexhaustif pour répondre à l’ensemble des QCM
et dossiers de partiels
Sujets tombés auxECNet sujets tombables
|
utilisées
Récapitulatif des conférences de consensus etrecommandations
+
mère
VG, la référence pour le nouveau concours !
UE-ECNS
Derniers to urs unités
ités d’ d'enseignements
[ édi
médicaux
PNEUMOLOGIE
Romain POMMIER 3° À L’ECN
to JE- 19 NE
99 bd de l’Hôpital
Editions Vernazo oO 75013 PARIS - Tél. : 01 44 24 13 61
www.vg-editions.com
ê apo0% SULI 7.
Préface
Romain Pommier
Remerciements
| Troubles de
l'équilibre acido- e Prescrire et interpréter un examen
des gaz du sang.
basique et désordres hydro-
électrolytiques e Savoir diagnostiquer et traiter une
acidose ventilatoire.
e Diagnostiquer une tumeur du
poumon primitive et secondaire.
et secondaires …
e Planifier le suivi du patient.
- Détresse respiratoire aiguë . e Diagnostiquer une DRA et un
(DRA) du nourrisson, de l'enfant corps étranger du carrefour aéro-
et de l'adulte. digestif et des voies aériennes.
- Corps étranger des Voies e Identifier les situations d'urgence et
aériennes. planifier leur prise en charge pré-
Insuffisance respiratoire aiguë hospitalière et hospitalière.
e Diagnostiquer un pneumothorax.
e Identifier les situations d'urgence et
Pneumothorax | planifier leur prise en charge.
e Argumenter l'attitude thérapeutique
et planifier le suivi du patient.
.
EN
LL
emmmmmmmmnmme
messes
mmmmmuem eme meemememmememmememmeme
em mm mme
mm em mm mm memnmmms
mmme emma
mm me mm mem se
‘
snmmsemmenmmmenmenmmmm—s
meme
mm mmsmm mm mm nm me mm mmmn am mm mm mem me me D ne
où deoù où ©où où me ee eeA 2 2 0
METHODOLOGIE EN PNEUMOLOGIE
- Réflexes et mots-clés pour l'ECN.
- Particularités pour la pneumologie
Examen Clinique :
e Interrogatoire:
- Antécédents personnels et familiaux
- Médicaments
- Facteurs de risque
- Histoire de la maladie:
o Mode de début
o Allure évolutive
o Symptômes
e Examen physique:
- Signes de gravité:
o Signe de choc : tension artérielle, fréquence cardiaque,
diurèse, marbrures, fréquence respiratoire, SatO2
- Diagnostic positif
- Diagnostic étiologique
- Diagnostic différenciel
Examens complémentaires :
* Toujours justifier un examen complémentaire par la réponse
attendue :
- Gazométrie artérielle : hypoxémie, hypercapnie, pH
- Créatininémie : élevée (insuffisance rénale)
- Radiographie thoracique : syndrome alvéolo-interstitiel,
épanchement pleural, opacité parenchymateuse
- Un examen peut être normal 6*
* Toujours être complet dans la demande d'examen :
-__Radiographie thoracique de face et de profil
UE-ECN+ - Pneumologie - 7
Echographie-Doppler
- TDM thoracique :
o Sans et avec injection
o En l'absence de contre-indication (créatinine, allergie)
Traitement :
Hospitalisation ou traitement ambulatoire
Urgence thérapeutique / Appel du réanimateur / pronostic vital
engagé
Mise en conditions :
Oxygénothérapie :
o Masque haute concentration
o Débit pour objectif saturation > 94% 6*
o Ventilation non invasive
o Ventilation mécanique invasive (intubation)
Monitorage : pression artérielle, fréquences cardiaque et
respiratoire, saturation en 02, température, ECG, pose de voie
veineuse
Positionnement : repos au lit, demi-assis, libération des voies
aériennes supérieures
Régime alimentaire : à jeun, régime hyposodé
Arrêt ou relais intra-veineux des médicaments
Médical (exemples) :
Objectif du traitement (anticoagulation)
Classe thérapeutique (héparine de bas poids moléculaire)
DCI (enoxaparine)
Voie d'administration (sous-cutanée)
Durée (jusqu'au relais pas AVK)
En l'absence de contre-indication
Chirurgical :
A jeun
Consultation anesthésie
Bilan pré-opératoire (groupe ABO-Rhésus, NFS, TP-TCA)
Sous anesthésie générale, loco-régionale, locale
Information des risques 6* (notion de bénéfice / risque)
Laparotomie / coelioscopie
Temps diagnostique et thérapeutique
Envoi des pièces opératoires en anatomo-pathologie
Prévention des complications de décubitus :
Anticoagulation préventive (HBPM ou HNF)
Nursing : compression veineuse
Surveillance de l'efficacité et de la tolérance
Maladie chronique :
e Prise en charge pluridisciplinaire 6*:
- Réseau ou filière de soins
- Médecin traitant
e Annonce diagnostique
e Projet thérapeutique personnalisé
e Information et compréhension de la maladie
e Nécessité d'un suivi régulier
e Modification du mode de vie :
- Arrêt du tabac avec aide au sevrage 6*
- Règles hygiéno-diététiques
e Education thérapeutique et information :
- Signes d’alarmes
- Conduite à tenir en urgence, autogestion de la crise
e Port de carte de la maladie et carnet de surveillance
e Traitement :
- Bénéfices et risques
- Durée : à vie
- Observance et automédication
e Vaccinations, éradication des foyers infectieux
e Grossesse : contraception, programmation d’une grossesse
e Kinésithérapie, diététique
e Social : reconnaissance en maladie professionnelle, reclassement
professionnel, 100 %, ALD, arrêt de travail
e Psychologique : soutien psychologique, associations de malade.
FA SPECIFICITES EN PNEUMOLOGIE
Examen clinique :
e Interrogatoire :
- Médicaments : nom, date d'introduction, posologie, durée
- Profession, loisirs, habitat : exposition à des aéro-contaminants
- Tabagisme : actif ou passif, sevré ou non, absent
- Antécédents personnels et familiaux : cancer,
immunodépression, asthme, atopie
- Signes fonctionnels respiratoires :
o Dyspnée
o Toux: aiguë, chronique, son produit
o Expectoration : quantité, aspect
o Hémoptysie
o Douleur thoracique
- Symptômes survenant à l'effort / au repos
e Examen physique :
- Signes d’hypoxémie 6*
UE-ECN+ - Pneumologie - 9
o Cyanose, polypnée (FR > 30/min chez l'adulte), tachypnée
(= polypnée superficielle), tachycardie (FC > 100/min),
trouble de conscience (obnubilation, syndrome
confusionnel, coma), anxiété
Signes d’hypercapnie é* :
© Agitation, hypersudation, encéphalopathie (astérixis
flapping tremor), trouble de conscience (somnolence),
HTA, céphalée, tachycardie
Signes de lutte respiratoire 6* :
o Tirage musculaire (intercostal, scalène, sterno-cléïdo-
mastoïdien), battement des ailes du nez, ventilation
abdominale paradoxale (balancement thoraco-abdominal
par contraction des muscles abdominaux à l'expiration),
geignement expiratoire, entonnoir xyphoïdien
Auscultation et percussion pulmonaires, palpation thoracique
(emphysème sous-cutané)
Bilan du tabagisme : artériopathie (pouls), cardiopathie,…
Examens complémentaires :
e Gazométrie artérielle, radiographie thoracique, TDM
thoracique, EFR, ECBC, tubage gastrique, …
e Bilan cardio-vasculaire (tabagisme) : ECG, …
e Bilan allergique (asthme, rhinite, pneumopathie
d'hypersensibilité) : prick-tests, …
Traitement :
e Mise en condition :
Libération des voies aériennes supérieures
Arrêt des médicaments bronchoconstricteurs ou dépresseurs
respiratoires
e Traitement médical :
Oxygénothérapie : par ordre croissant, pour un objectif de
SatO2 > 94%
Traitement de fond :
o Règles hygiéno-diététiques : arrêt du tabac et aide au
sevrage
o Retrait de l'exposition aux aérocontaminants
domestiques et professionnels
o Correction de facteur de risque cardio-vasculaire
o Bronchodilatateurs, corticothérapie inhalée, antibiothérapie
ciblée sur le germe suspecté puis adapté secondairement à
l’antibiogramme,
o Kinésithérapie respiratoire
o Réhabilitation respiratoire
o Oxygénothérapie de longue durée
°e Surveillance
+ (4Ko) Vue) CSA)SANTA e]Kelc|s
- Interpréter une radiographie thoracique.
- interpréter des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR).
Er
RADIOGRAPHIE THORACIQUE
Définitions :
e Silhouette médiastinale :
- Bords gauches : supérieur (crosse aortique), moyen (hile
pulmonaire), inférieur (ventricule gauche)
- Bords droits : supérieur (tronc veineux brachiocéphalique
et veine cave inférieure), moyen (hile pulmonaire), inférieur
(atrium droit et gauche)
e Syndrome bronchique:
-_ Epaississement pariétal bronchique
- Bronchectasies
- |mpactions mucoïdes
e Distension pulmonaire :
- De face : aplatissement des coupoles diaphragmatiques,
ouverture des angles costo-diaphragmatiques,
horizontalisation des arcs costaux antérieurs,
UE-ECN+ - Pneumologie - 11
élargissement des espaces intercostaux, visualisation 2 8
espaces intercostaux
- De profil : augmentation des espaces clairs rétrosternal et
rétrocardiaque, élargissement de l'angle sterno-
diaphragmatique
Syndrome alvéolaire, interstitiel et atélectasie : voir Item 324
Volumes pulmonaires :
VT = Volume courant (500 ml)
VRE = Volume de Réserve Expiratoire (1,1 1)
VRI = Volume de Réserve Inspiratoire (3 |)
VR = Volume Résiduel (1,2 |)
CV = Capacité Vitale = VT+VRI+VRE (4,6 |)
CVF = Capacité Vitale Forcée et CVL = Capacité Vitale Lente
CPT = Capacité Pulmonaire Totale = VR+CV (6 |)
12
e CRF = Capacité Résiduelle Fonctionnelle = VR+VRE (2,3 |)
e VEMS = Volume Expiré Maximal en 1 Seconde
e DEM = Débit Expiratoire Médian (interprétable si la CV est
normale)
e DEP = Débit Expiratoire de Pointe (« peak flow »)
Autres mesures :
e DLCO/VA (Diffusion Libre du CO/Volume de diffusion
alvéolaire) :
- Etude de la membrane alvéolo-capillaire par diffusion du
monoxyde de carbone
UE-ECN+ - Pneumologie - 13
- Diminution : fibrose pulmonaire, liquide ou cellules intra-
alvéolaires…
FAREFERENCES
e Recommandations pour la pratique clinique concernant les explorations
fonctionnelles respiratoires 2008—2010, Société de Pneumologie de Langue
Française (SPLF)
mme
COLLECTE
14
UE-ECN+ - Pneumologie - 15
me oo29 oùem ES
AE Da
um
0 0 0 om ommn
CCE
"
mm D
one nn
MUCOVISCIDOSE
- Expliquer les problèmes posés une maladie génique : la mucoviscidose.
- Expliquer les bases du conseil génétique, du diagnostic prénatal et des tests
génétiques.
Physiopathologie :
e Maladie monogénique des glandes exocrines à
transmission autosomique récessive
e Mutation du gène CFTR (chromosome 7) :
- Codant pour une protéine transmembranaire CFTR (canal
Chlore)
- Exprimée au pôle apical des cellules épithéliales
(bronchiques, intestinales, pancréatiques, sudoripares,
utérines [col], hépatobiliaires et tubulaires rénales)
- CFTR : Cystic Fibrosis Transmembrane Conductance
Regulator
e Mutation la plus fréquente : AF508 (plus de 800 mutations
connues)
Epidémiologie :
e Maladie génétique la plus fréquente (4.500 patients en
France en 2004)
e Fréquence des homozygotes (malades) : 1/4.000 naissances
en France
e Fréquence des hétérozygotes (sujets sains porteurs) : 1/30
Français
e Médiane de survie : 38 ans (données 2007)
UE-ECN+ - Pneumologie - 17
Diagnostic positif :
e Dépistage néonatal 6* :
- Systématique au 3°"° jour de vie
- Mis en place depuis fin 2002, sensibilité 95%
- Avec consentement éclairé écrit des parents (recherche
génétique potentielle)
- Trypsine immuno-réactive (TIR) é* : augmentée
e Test de la sueur 6* : diagnostic de certitude (VPP 99,9%)
- Indication TIR positive chez le nourrisson (âge
> 6 semaines, poids > 4 kg)
- Positif : chlore sudoral > 60 mEdq/l sur 2 examens
concordants
- Modalités : stimulation (pilocarpine), recueil et dosage des
chlorures (iontophorèse) dans la sueur
e Diagnostic génétique :
- Génotypage : mutations du gène CFTR homozygotes ou
hétérozygotes composites
- Avec consentement éclairé écrit des parents
e Autre test : DDP (différence de potentiel) transépithélial nasal
- Bronchopathie chronique
- Retard staturo-pondéral obstructive (différente de la BPCO)
- Retard pubertaire - Bronchectasies diffuses
- Dénutrition protéino-énergétique - Insuffisance respiratoire
- Ostéoporose chronique obstructive
- Syndrome dépressif - Pneumothorax
- Déshydratation aiguë (perte de - Hémoptysie
chlorure de sodium) - Sinusite chronique
- Arthrites | - Polypose naso-sinusienne
- Aspergillose broncho-pulmonaire
allergique
- Insuffisance pancréatique
exocrine (diarrhée chronique
malabsorptive, stéatorrhée et
syndrome carentiel)
- Diabète insulinodépendant
- Iléus méconial, prolapsus rectal | . Stérilité masculine : agénésie
- Retard à l'élimination du méconium | bilatérale des canaux déférents
>36h | (azoospermie)
- Invagination intestinale aiguë
- Reflux gastro-æsophagien - Hypofertilité féminine :
- Syndrome occlusif intestinal distal | modification de la glaire cervicale
(SOID) |
- Pancréatite aiguë
- Cirrhose biliaire
- Appendicite (mucocèle
appendiculaire)
Examens complémentaires :
e ECBC 6* : recherche d’une colonisation bronchique
bactérienne (antibiogramme)
- Staphylococcus aureus, Hæmophilus influenzæ,
Pseudomonas aeruginosa (la primo-colonisation à germe
pyocyanique est un tournant évolutif de la maladie)
- Stenotrophomonas maltophila, Mycobactéries atypiques
(avium, abcessus), Burkholderia (cepaciæ)..
e TDM thoracique:
- Aspect de bronchectasies diffuses (monoliformes et
kystiques), impactions mucoïdes intra-bronchiques
e EFR:
- Trouble ventilatoire obstructif +/- restrictif
UE-ECN+ - Pneumologie - 19
Respiratoire :
Kinésithérapie respiratoire 6* : quotidienne, à vie,
drainage bronchique, apprentissage
Antibiothérapie 6* : séquentielle double bactéricide +/-
intraveineuse adaptée à l’'ECBC et à l’antibiogramme
o Pseudomonas = B-Lactamines (ceftazidime,
imipénème), aminosides (tobramycine, amikacine),
ciprofloxacine, colimycine (aérosol)...
Vaccinations é* : grippe saisonnière, pneumocoque
(Pneumo23°), Hæmophilus
Prévention d’une exposition respiratoire aux polluants :
arrêt du tabac actif et passif, éviction des polluants
atmosphériques, professionnels et domestiques
Aérosolthérapie Ë rhDNAse (Pulmozyme”),
bronchodilatateurs, antibiotiques anti-pyocyanique
(colimycine, tobramycine), corticoïdes inhalés
Autres : azithromycine (à visée anti-inflammatoire),
transplantation pulmonaire...
Digestive :
Régime hypercalorique hyperprotidique
Nutrition entérale (sonde naso-gastrique, gastrostomie
d'alimentation)
Extraits pancréatiques gastro-protégés, compléments
nutritionnels oraux
Règles hygiéno-diététiques et insulinothérapie : prise en
charge précoce de l’hyperglycémie
Supplémentassion vitaminique (ADEK) et oligo-éléments
Si fièvre ou chaleur : lutte contre la déshydratation
(apport d’eau et NaCI)
Acide ursodésoxycolique : si atteinte hépatobiliaire
Surveillance :
Respiratoire :
o Clinique : toux, expectoration, encombrement
bronchique, fièvre, dyspnée, retentissement sur la vie
quotidienne et la qualité de vie...
o Paraclinique : ECBC, radiographie et TDM thoracique,
EFR®
Digestive et métabolique :
o Clinique : croissance staturo-pondérale, poids, taille,
IMC, diarrhée, syndrome carentiel, douleur
abdominale.
20
o Paraclinique : HGPO 1 x/an (dépistage du diabète),
élastase fécale, albuminémie, dosage vitaminique,
ostéodensitométrie…
ELDIAGNOSTIC ANTENATAL
Indications :
e Risque de mucoviscidose à la naissance 2 25% (couple
demandeur)
+ Echographie obstétricale 2°"° trimestre : anses intestinales
hyperéchogènes
Modalités :
e Génotypage ADN après recueil de cellules fœtales :
- Amniocentèse (15-18 SA) : ponction amniotique (risque de
fausse couche 1%)
- Choriocentèse (10 SA) : biopsie de trophoblaste
e Information et consentement éclairé écrit du couple
e Proposition d'interruption médicale de grossesse
FREFERENCES
e Mucoviscidose, Guide Affection Longue Durée, HAS, Décembre 2006
TOMBABLES
UE-ECN+ - Pneumologie - 21
D, 1 _—_—.
TDM thoracique fenêtre parenchymateuse :
Bronchectasies diffuses et impactions mucoïdes endobronchiques
22
ADDICTION AU TABAC
ER GENERALITES
Epidémiologie :
e Problème majeur de santé publique :
- Un fumeur sur deux décède d’une pathologie liée au tabac
- Espérance de vie réduite de 15 ans par rapport au non
fumeur
- 1°" cause de mortalité évitable 6* (66.000 décès/an en
France)
- Maladies cardio-vasculaires : facteur modifiable le plus
intéressant à corriger (coûts)
- Maladies néoplasiques : 30% des cancers sont causés
directement par le tabac
e Fumeurs : 30% des adultes (2005), 4 (diminution) > ©
(augmentation)
e Taux de reprise du tabac après sevrage : 50% à 1 an
UE-ECN+ - Pneumologie - 23
Dépistage d'addictions associées (alcool, cannabis), de
troubles anxio-dépressifs
Deuxième étape : période de sevrage
Evaluation des dépendances, des troubles psychologiques
associés et d’autres conduites addictives
Prise en charge de la dépendance à la nicotine.
e Troisième étape : période de maintien
Prévention et traitement des rechutes (fréquentes, étapes
vers le succès final)
Respiratoires 6* :
Broncho-pneumopathie chronique obstructive (90%
sont fumeurs)
Cancer broncho-pulmonaire
Asthme :
o Augmentation des exacerbations/décompensations et
hospitalisations
o Diminution de la réponse aux corticoïdes inhalés
Pneumopathie aiguë communautaire à pneumocoque
sévère
Pneumothorax spontané primitif
Hystiocytose langerhansienne pulmonaire
(anciennement hystiocytose X)
Fibrose pulmonaire idiopathique
Cardio-vasculaires 6* :
Maladie thrombo-embolique veineuse :
o Risque synergique avec tabac + contraception
œstro-progestative 6*
Artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI)
Syndrome coronaire aigu (SCA) et mort subite
Accident vasculaire cérébral (AVC)
Carcinologiques :
Cancer broncho-pulmonaire
24
- Cancer de la cavité buccale (langue, lèvres, palais...) et
ORL (larynx, pharynx)
-_ Cancer de l'æœsophage (carcinome épidermoïde)
- Cancer du pancréas
- Cancer de la vessie (tumeur urothéliale) et du rein
- Cancer du col utérin
e Obstétricales:
- Maternelles:
o Grossesse extra-utérine (diminution de la motilité
ciliaire tubaire)
o Fausse couche spontanée
o Hématome rétroplacentaire
o Rupture prématurée des membranes
- FϾtales:
o Prématurité
o Retard de croissance intra-utérine (RCIU ou
hypotrophie)
o Mort fœtale in utéro (MFIU)
e Gynécologiques:
- Retard de conception, abcès mammaire
- Ménopause avancée (de 2 ans)
e Péri-opératoires (risques augmentés de) :
- Transfert en réanimation après chirurgie, troubles de
cicatrisation (lâchage de suture, fistule, surinfection du
site opératoire, mauvaise consolidation osseuse)
e Autres complications:
- Ulcère gastro-duodénal (UGD) et reflux gastro-œæsophagien
(RGO)
- Pathologies dentaires (caries) et parodontopathies
(gingivites), halitose (mauvaise haleine), dysgueusie
(trouble du goût), sinusites, otites
- Hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles,
vieillissement cutané prématuré, onychopathies (ongles
jaunes), retard de cicatrisation post-opératoire
UE-ECN+ - Pneumologie - 25
Durée 6 :
- Tabagisme considéré comme addiction si consommation
régulière > 1 mois
- Facteur de risque primordial de cancer broncho-pulmonaire
(âge de début du tabagisme < 20 ans)
- Si sevrage > 3 ans : n’est plus un facteur de risque cardio-
vasculaire
Dépendance physique à la nicotine :
- Syndrome de sevrage nicotinique 6* :
o Chronologie : début quelques heures après l'arrêt,
maximal à 1 semaine de l'arrêt, persistance à minima
quelques mois après l'arrêt
o Symptômes : humeur dépressive, irritabilité, anxiété,
nervosité, troubles de la concentration, troubles du
sommeil (insomnie), trouble de l'appétit
(hyperphagie), impulsions tabagiques, prise de poids
- Tolérance : nécessité d’une consommation plus
importante pour l'obtention du même effet (peu marqué
avec la nicotine)
- Questionnaire (test de Fagerstrôm é6*) : délai entre réveil
et 1°" cigarette
Dépendance psychique à la cigarette :
- incapacité à réduire sa consommation, échecs répétés de
sevrage
- Persistance de la consommation malgré la conscience des
problèmes engendrés (voir complications)
- Temps important consacré au tabagisme au détriment
d’autres activités (sport)
Retentissement : sur la vie sociale, la qualité de vie, les
capacités physiques.
Co-addictions : cannabis, alcool...
Motivation : au sevrage évoluant en plusieurs stades (de
Prochaska)
- Contemplation, préparation, action et maintien du
sevrage, puis rechute
26
ELPRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
UE-ECN+ - Pneumologie - 27
Mesures associées :
e Sevrage de l'entourage du patient (
Lutte contre la prise de poids : alimentation équilibrée
Activité physique régulière, progressive et adaptée
Dépistage de syndrome anxieux ou dépressif
Surveillance du taux de CO expiré
EI PREVENTION
e Primaire:
- Objectif : prévenir le tabagisme chez les non-fumeurs
- Mesures : inscription des risques et images choc sur les
paquets, interdiction de fumer dans les lieux publics et
privés collectifs (travail, restaurants, bars, discothèques),
limitation de la publicité, augmentation du prix du tabac,
campagnes nationales d'information et de prévention,
Ligne téléphonique de soutien : Tabac-Info-Service
e Secondaire:
- Objectif : dépistage des fumeurs et conseil minimal
£< 5 minutes
Dans quel délai après votre réveil
6-30 minutes
fumez-vous votre première
31-60 minutes
cigarette ?
> 1 heure
Trouvez-vous difficile de vous
Oui
abstenir de fumer dans les lieux
interdits ? Non
28
Interprétation du score :
0-2 : pas de dépendance
3-4 : dépendance faible
5-6 : dépendance moyenne
7-8 : dépendance forte
9-10 : dépendance très forte
A REFERENCES
© Stratégies thérapeutiques d'aide au sevrage tabagique, HAS, Janvier 2007
© Sevrage tabagique, AFSSAPS, Mai 2003
© Tabagisme péri-opératoire, conférence d'experts de la Société française
d'anesthésie-réanimation (SFAR), 2005
TOMBABLES
UE-ECN+ - Pneumologie - 29
A
4 me
eo onue où me
où
où aemnoù ie mù ae oùme où 2 de on on
mé oùde a oùmeoù
ueoù oùneoù nea an où où de0eanonoùae 0e où Anme où0eneoù 0eAde à nn nn ee
nn nee
ne A A NA A
TROUBLES DU SOMMEIL
a
nocturnes, céphalées matinales, IAH > 5/heure de sommeil
Bilan :sommeil (polysomnographie), respiratoire, cardiaque, ORL, neuropsychique
Complications:HTA, accidents cardio-vasculaires (AVC, SCA), accidents automobiles
(somnolence), altération de la qualité de vie (troubles cognitifs, gêne sociale)
: Reperméabiisation :YonHIatOn en
s Dico" PONS continue.
© BEC lutte ane io et -
obésité
Elo
DEFINITION— DIAGNOSTIC CLINIQUE
UE-ECN+ - Pneumologie - 31
2. Sensations d’étouffement ou de suffocation
pendant le sommeil
3. Eveils répétés pendant le sommeil (fragmentation du
sommeil)
4. Sommeil non réparateur
5. Fatigue/somnolence diurne
6. Difficultés de concentration
7. Nycturie (plus d’une miction par nuit)
Autres : céphalées matinales
- C: Critère polysomnographique :
o Apnées + Hypopnées 2 5/heure de sommeil (IAH 2 5)
32
e _Oxymétrie nocturne : recherche d'épisodes (nombre, durée)
de désaturation nocturne
2. Bilan respiratoire
e Clinique : dyspnée, cyanose, signes d’obstruction
bronchique..
e Epreuves fonctionnelles respiratoires (recherche de BPCO
associée type overlap syndrome) : indications
- Patient tabagique actuel ou ancien
- Obésité associée (IMC > 30 kg/m°)
- Présence d’une dyspnée d'effort
e Gazométrie artérielle (hypoxémie, hypercapnie ?) :
indications
- Une BPCO associée
- Une obésité morbide (IMC > 40 kg/m°)
- Une désaturation (SaO, d'éveil < 94%)
- Un trouble ventilatoire restrictif (CPT < 80%)
3. Bilan cardiovasculaire 6*
e Clinique :
- Antécédents cardiovasculaires personnels et familiaux
- Pression artérielle (debout/couché après 5 min de repos)
- Taille, poids, IMC, périmètre abdominal
Glycémie à jeun
Exploration d’une anomalie lipidique (EAL) : triglycérides,
cholestérol (total, HDL, LDL)
e ECG (troubles du rythme ?), échocardiographie
transthoracique (HTAP ?)
5. Bilan neuropsychologique
e Sitroubles cognitifs invalidants
e Clinique : recherche d’un trouble de l'humeur, de la libido, de
troubles de l'érection...
UE-ECN+ - Pneumologie - 33
EI COMPLICATIONS
Mesures spécifiques :
e Indication : IAH 2 30/h ou 5 micro-éveils en rapports avec
des évènements respiratoires/h
e Objectif : reperméabilisation 6* des voies aériennes
supérieures durant le sommeil
+ Ventilation en pression positive continue (PPC) 6* en 1°°
intention :
34
- Modalités ventilation non invasive avec application
nocturne d’un masque nasal ou naso-buccal. Durée
minimale de 3-4 heures/nuit (seuil d'efficacité)
- Education thérapeutique : importance de l’observance
e _Orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) en 2°""° intention
e Autres mesures spécifiques :
- Traitement chirurgical : chirurgie désobstructive
- Traitement médical : modafinil (Modiodal®
psychostimulant)
Surveillance :
e Fréquence : à 3 mois, 6 mois puis 1 x/an
e Observance et tolérance de la ventilation nocturne
e Efficacité :
- Somnolence, ronflements, céphalées matinales…
- Pression artérielle, accidents cardiovasculaires…
EREFERENCES
e Syndrome d'apnées hypopnées obstructives du sommeil de l'adulte,
Recommandations pour la pratique clinique, SPLF, Revue des maladies
respiratoires (2010), 27 ; 806-833
TOMBABLES
UE-ECN+ - Pneumologie - 35
0
te
RE
CE
PRE
D
mm
ee
TRE
0
0
om
ECTS
0
9mme
INFECTIONS BRONCHO-PULMONAIRES
- Connaître la prévalence et les agents infectieux.
- Diagnostiquer les complications et connaître les critères d'hospitalisation et les
traitements des bronchites aiguës, des bronchiolites, des exacerbations de BPCO et
des pneumopathies communautaires.
- Connaître le traitement de la pneumonie à pneumocoque.
ER GENERALITES
UE-ECN+ - Pneumologie - 37
o Impact : aucun en pratique clinique, la dose classique
d'amoxicilline (1 g x 3/jour) est très supérieure à la CMI
nécessaire pour les souches PDSP, donc pas de
modification de posologie
o Facteurs de risque : âge > 65 ans, pneumopathie
récente (< 1 an), antibiothérapie par f-lactamine
récente (< 3 mois), hospitalisation récente (< 3 mois)
Legionella pneumophila :
Germe : bacille Gram négatif aquatique à multiplication
intracellulaire (réseau d’eau chaude)
Mortalité : 11 %
Selon le contexte clinique :
Enfant < 3 ans : virus > Pneumocoque, H. influenzæe, S.
aureus
Enfant 2 3 ans : Pneumocoque, virus, Mycoplasme, H.
influenzae
Contexte grippal: Pneumocoque puis S. aureus, H.
influenzae et streptocoque du groupe A
BPCO : Pneumocoque, H influenzae, Moraxela,
entérobactéries, S. aureus
Pneumopathie d’inhalation : polymicrobien (BGN et
anaérobies)
Immunodépression :
o Ethylisme chronique : Pneumocoque, Klebsiella
pneumoniæ, anaérobies
o VIH/SIDA : Pneumocoque, H. influenzae, pneumocystis,
CMV
o Neutropénie : BGN, S. aureus, Aspergillus
o Hypogammaglobulinémie : Pneumocoque, H. influenzae
Diagnostic clinique :
Signes généraux : fièvre, frissons, asthénie
Signes respiratoires :
Toux, expectoration +/- purulente, dyspnée, douleur
thoracique
Palpation : majoration localisée des vibrations vocales
Percussion : matité localisée
Auscultation : foyer de crépitants centré par un souffle
tubaire
38
Diagnostic radiologique :
e Radiographie thoracique face + profil :
- Délai d'apparition retardé des anomalies radiologiques
par rapport à la clinique
- Opacités parenchymateuses alvéolaires systématisées ou
interstitielles
- Complications : pleurésie, atteinte multilobaire, abcès
e TDM thoracique :
- Indications : complications, doute diagnostique (cancer
surinfecté.….)
UE-ECN+ - Pneumologie - 39
e Modalités:
- Aspiration endotrachéale quantitative (AEQ) (seuil 2 10°
UFC/mIl)
- Prélèvement distal protégé (PDP) (seuil z 10° UFC/mIl)
- Lavage broncho-alvéolaire (LBA) par bronchoscopie
avec recherches spécifiques chez l'immunodéprimé
(pneumocystis, champignons, PCR virale) (seuil z 10*
UFC/mI)
Autres examens :
e Hémocultures : positive dans 25% des pneumococcies
e Ponction pleurale : systématique devant tout épanchement
accessible
e Antigénuries é6*:
- Legionella pneumophila sérogroupe 1 (Lp1) : Se 86%,
Sp 93%, positivité jusqu'à 2 mois après la primo-
infection, le sérogroupe 1 est responsable de 90% des
légionelloses en France (n’élimine pas un autre sérotype
si négatif)
- Pneumocoque : un résultat négatif n'éliminera pas le
diagnostic
e Sérologies : légionelle, mycoplasme, Chlamydiæ (diagnostic
de certitude rétrospectif)
e Immunofluorescence directe sur prélèvement
nasopharyngé : légionelle
| Miorobologe en n
| -Virus 6* : myxovirus
| inflenzæ (grippe), VRS,
- Pneumocoque & |adénovirus… DARASECAUS
= Moraxella, |- Intracellulaires 6* : F BGN : Hæmophilus,
Hæmophilus, |Légionelle 6* au
Klebsiella |PETMycoplasma Fee
Ave
- Staphylocoque, | pneumoniæ TRE à
anaérobies |Chlamydiæ RUES,
- Mycoplasme |pneumoniæ et psittaci | 7 am
(subaigu) ||Coxiella
Q)
burnetti (fièvre sq cr
- Staphylocoque
| - Pneumocystis
Clinique
- Début brutal 6* |- Début progressif 6*
- Douleur thoracique | en 2-3 jours :- Début brutal ou
- Malaise général | - Contage : contexte !rapidement progressif
- Fièvre 40°C, frissons !} épidémique fréquent :(surinfection
- Toux sèche puis
À
|- Prodrômes : |secondaire)
productive : syndrome grippal, |- Fièvre 39-40°C
- Expectoration arthralgies, myalgies, :- Toux productive et
purulente ou rouillée rash cutané, rhinorrhée :abondante
- Dyspnée - Fièvre 38-39°C - Expectoration
- Ausculation : foyer | - Toux sèche et :purulente ou rouillée
de crépitants centré |douloureuse :- Dyspnée
par un souffle tubaire | - Pas d'expectoration - Auscultation :
- Syndrome de - Auscultation : sous- :ronchi, crépitants
condensation crépitants bilatéraux, :bilatéraux
pulmonaire ronchi
|Opacités interstitielles
Opacité alvéolaire : Opacités alvéolaires
| micronodulaires et
systématisée à un bilatérales peu
réticulaires bilatérales,
lobe pulmonaire, bien :systématisées « en
|périhilaires non
limitée, dense et :motte »
| systématisées, mal
homogène
| limitées :Syndrome bronchique
ÿ
Terrain
- Age > 50 ans
- Argument de fréquence :- Ethylisme,
- Age > 40 ans
|ENLÈNE - Age < 40 ans
- BPCO, éthylisme, infection ;- Immunodépression |. Sujet sain
à VIH, myélome...
- Asplénisme :
See pe
: contamination
-épidémique
Contexte
splénectomie, !hydroaérique :
drépanocytose :climatisation, réseaux
_i d'eau
UE-ECN+ - Pneumologie - 41
Signes respiratoires
a franche - Début rapidement Début progressif
lobaire aiguë progressif
Pneumopathie
- Pneumopathie aiguë
- Début brutal typique
grave hypoxémiante et
- Douleur basithoracique Toux sèche
extensive
- Expectoration rouillée uinteuse
- Fièvre élevée et
- Pleurésie fréquente Rhino-pharyngite
frissons
Signes extra-respiratoires associés
Généraux :
sthénie, céphalées,
- Digestifs : rthralgies,
- Cutanéo-muqueux : vomissements, diarrhée, yalgies, diarrhée,
herpès labial, ictère douleur abdominale bnubilation,
conjonctival - Neurologiques : :myringite
(pneumopathie aux yeux céphalées, syndrome :- Cutanés :
d'or) confusionnel, :érythème
- Infectieux : otite, hallucinations, coma :polymorphe péri-
sinusite, méningite - Rénaux : oligurie orificiel, syndrome
- Autres : myalgies :de Stevens-Johnson
:- Cardiaque :
L- :myocardite
Biologie
E Syndrome inflammatoire
important: - Rhabdomyolyse :
hyperleucocytose à élévation des CPK - Anémie
polynucléaires - Cytolyse hépatique : :hémolytique auto-
neutrophiles, CRP élévation des :immune (AHAI)
élevée, procalcitonine transaminases |secondaire à des
élevée |agglutinines froides
- Lymphopénie
:(IgM anti-
- Hémocultures - Hyponatrémie : SIADH !: érythrocytaire au test
- Antigénurie - Hématurie, protéinurie, :de Coombs)
- Sérologie VIH : insuffisance rénale aiguë |- Hyponatrémie
infection ? - Antigénurie et sérologie !: - Sérologie
- Electrophorèse des - Immuno-fluorescense
protides sériques :
:- PCR/prélèvement
directe/prélèvement \ nasal
hypogamma- nasal |
| globulinémie ?
42
- Examens complémentaires :
o Imagerie : opacité alvéolaire à limites convexes +/-
excavée
o Biologie : hyperleucocytose importante, hémocultures
- Pronostic : pneumopathie sévère, mortalité 20%
- Traitement : fB-Lactamine (C3G type ceftriaxone) et
aminoside (gentamycine)
e Chlamydia pneumoniæ et psittaci :
- Terrain : contage humain (pneumoniæ) ou contage avec
un oiseau (psittaci)
- Clinique : pneumopathie atypique +/- rash cutané,
splénomégalie, syndrome grippal, rhinopharyngite
- Examens complémentaires : sérologie
- Traitement : doxycycline 15 jours
e Coxiella burnetti (fièvre Q) :
- Terrain : inhalation de poussières de foin souillé par les
ovins/bovins (agriculteur)
- Clinique:
o Signes respiratoires : pneumopathie de début brutal
o Signes extra-respiratoires : céphalées, arthro-myalgies,
diarrhée, vomissements, rash cutané, endocardite à
hémocultures négatives
- Examens complémentaires :
o Imagerie : opacités interstitielles
o Biologie : sérologie, cytolyse hépatique, hématurie,
protéinurie
- Traitement : doxycycline 15-21 jours
e SARS (Syndrome aigu respiratoire sévère à coronavirus) :
- Terrain : retour de zone d’endémie (Asie) ou contact avec
des cas probables dans les 10 jours précédant le début
des symptômes
- Clinique : fièvre > 38°C, toux, expectoration, dyspnée
- Examens complémentaires :
o Biologie : leucopénie, lymphopénie, thrombopénie,
cytolyse hépatique, rhabdomyolyse (élévation de CPK
et LDH)
o Imagerie : opacités interstitielles
UE-ECN+ - Pneumologie - 43
+ Cliniques (score CRB65 6* simplifié, score de Fine plus
complexe) :
- Généraux : température < 35°C (hypothermie) ou > 40°C,
suspicion d’inhalation
- Hémodynamiques : hypotension artérielle (PAS < 90 et
PAD < 60 mmHg), tachycardie (FC < 120/min), marbrures
- Respiratoires : polypnée (FR > 30/min), cyanose,
épuisement respiratoire
- Neurologiques : encéphalopathie (sepsis sévère,
hypoxémie, hypercapnie)
e Examens complémentaires :
- Biologiques:
o Acidose respiratoire (pH < 7,35)
o Hypoxémie (PaCO, < 60 mmHg)
o Insuffisance rénale aiguë (créatinine élevée, urée > 11
mmol/l)
o Hyponatrémie < 130 mmol/l (SIADH)
o Hyperglycémie > 14 mmol/l
o Hémoculture positive (bactériémie à pneumocoque)
- Radiologiques :
o Epanchement pleural associé (pleurésie purulente)
Opacité excavée (abcès)
Opacités multilobaires (> 2 lobes)
O©O Opacité d’aggravation rapide
Oo
Syndrome Confusionnel
0 critères :
INR ReGa Lt Traitement
Pression artérielle (Blood Pressure)
ambulatoire possible
PAS < 90 mmHg (systolique)
2 1 critère(s) :
| PADS 60 mmHg (diastolique)| Evaluation à l'hôpital
Age 2 65 ans
- Age > 65 ans
- Insuffisance cardiaque
congestive
| Traitement
- Insuffisance respiratoire
chronique, BPCO,
Ambulatoire si 0 facteur de
mucoviscidose gravité
- Insuffisance rénale
chronique
- Maladie cérébro-
vasculaire (AVC)
- Alcoolisme, tabagisme
Traitement
- Drépanocytose
Ambulatoire
- Immunodépression : Hospitalisation
si 0 facteur
corticothérapie et
de gravité
immunosuppresseurs dans
les 6 mois, chimiothérapie
dans les 6 mois,
splénectomie, infection à
VIH avec CD4 < 200/mm°
+/- stade SIDA, dénutrition
- Antécédents de
pneumopathie bactérienne Hospitalisation
- Hospitalisation dans
l’année, vie en institution
- Mauvaises conditions
socio-économiques
UE-ECN+ - Pneumologie - 45
e PAC non grave chez le sujet à risque (âge 2 65 ans +21
facteur de mortalité)
- Hospitalisation en médecine
e PAC grave:
- Hospitalisation en réanimation
46
Sujet sain
Amoxicilline thélithromycine ou
te | 1gx3/jourperos | pristinamycine ou
ocoque | FQAP
Sujet sain Macrolide | Amoxicilline ou
(spiramycine) : thélithromycine ou
Suspicion atypiques
3 MUI x 3/jour per os 2 FOAR SLR |
te Sujet
âgé ou avec Amoxicilline + acide : Ceftriaxone IM/IV ou
comorbidités ou en
cvulanique per os : RUE
contexte grippal
PAC non grave avec traitement RDS .
: Amoxicilline per os ou Î
Sujet jeune sans IV
comorbidités
ou thélithromycine
: Associer un macrolide
Amoxicilline + acide
Sujet âgé/avec clavulanique ou FQAP
comorbidités per os
ou C3G IV
PAC grave avec traitement en réanimation
Sujet jeune sans C3G IV +
comorbidités acrolide ou FQAP IV :| Adaptation secondaire
_ PE PS PRE PLER CU + au germe et à
Traitement symptomatique :
e Oxygénothérapie +/- ventilation assistée
Rééquilibration hydro-électrolytique +/- remplissage vasculaire
Kinésithérapie respiratoire
Ponction et drainage d’un épanchement pleural
Antalgique non antipyrétique (interférence avec la courbe
thermique)
Antipyrétique (paracétamol) : si fièvre élevée mal tolérée
e Contre-indication : AINS, corticoïdes
UE-ECN+ - Pneumologie - 47
Traitement préventif :
e Arrêt du tabac 6*
e Déclaration obligatoire d’une légionellose é6* :
-_ Enquête dans l'entourage et les bâtiments fréquentés
e Vaccinations :
- Antigrippale : voir Item 82 (grippe)
- Antipneumococcique : voir annexe
Surveillance :
e Deux réévaluations obligatoires 6* :
- 48-72 heures:
o Clinique : apyrexie obtenue en 48 heures
(pneumocoque), guérison retardée en 10-15 jours
(mycoplasme)
- 4-6 semaines:
o Clinique : régression des signes respiratoires,
persistance d’une dyspnée, évaluation du terrain,
recherche de facteurs favorisants (tabagisme, signes de
néoplasie, foyers dentaires)
o Radiographie thoracique : guérison (nettoyage),
lésion sous-jacente
o Endoscopie bronchique : si point d'appel clinico-
radiologique sur un terrain tabagique (cancer)
e Causes de fièvre persistante > 48-72 h é6* :
- Pharmacologiques : inobservance, antibiothérapie
inadaptée (spectre d'action trop étroit), posologie
insuffisante, intéraction médicamenteuse
- infectieuses : pleurésie para-pneumonique réactionnelle
ou purulente, abcédation, extension de la pneumopathie,
foyer infectieux secondaire à distance, autre infection
(pyélonéphrite)
- Noninfectieuses : obstruction bronchique (corps étranger,
cancer), embolie pulmonaire, lymphangite sur cathéter
veineux, allergie médicamenteuse
- Erreur diagnostique : tuberculose, péricardite…
+ Causes de pneumopathie récidivante :
- Locales : obstruction bronchique (cancer bronchique,
corps étranger), suppuration bronchique chronique
(dilatations des bronches)
- Générales:
o Porte d’entrée infectieuse persistante : inhalation,
infection dentaire/ORL
o Immunodépression : infection à VIH, splénectomie,
diabète, hypogammaglobulinémie, hémopathie maligne,
hypocomplémentémie
o Tabagisme actif
Complications :
e Respiratoires :
- Insuffisance respiratoire aiguë (pneumopathie extensive,
SDRA)
- Pleurésie purulente6*
- Abcès du poumon6*
e Générales:
- Sepsis sévère, choc septique, septicémie
- Foyers infectieux secondaires :
o Pneumocoque : otite, sinusite, méningite, péritonite
o Mycoplasme : myocardite, polyradiculonévrite,
hépatite, arthrite
- Hyponatrémie par SIADH
- Décompensation de tares : insuffisance respiratoire,
cardiaque, délirium tremens, décompensation acido-
cétosique de diabète, complications de décubitus
- Mortalité : 8-10%
EI BRONCHIOLITE AIGUE
Généralités :
e Physiopathologie:
- Infection des bronchioles et alvéoles pulmonaires
d'origine virale épidémique hivernale, peu immunisante
(récidives)
- Transmission : interhumaine directe (sécrétions
respiratoires) ou indirecte (manuportée, matériel souillé)
- Incubation : variable selon le germe (2 à 10 jours)
e Epidémiologie:
- Atteinte de 30% des nourrissons (< 2 ans) par an
- Contexte d'épidémie en saison hivernale avec contage
infectieux récent
UE-ECN+ - Pneumologie - 49
Microbiologie :
- VRS 6* (virus respiratoire syncitial) dans 80% des cas,
adénovirus (diarrhée), rhinovirus, myxovirus influenzæ et
para-influenzæ...
Définition 6* :
- Premier ou deuxième épisode
- De dyspnée expiratoire, polypnée et distension
thoracique
- Avec frein expiratoire et sibilants diffus +/- crépitants de
fin d'expiration
- Chez un nourrisson âgé < 24 mois
Diagnostic clinique :
Phase d’invasion :
- Contage : épidémie hivernale intra-familiale, en crêche..
- Prodrômes : rhinoparyngite 2 à 3 jours
Phase d'état :
- Fièvre modérée < 38,5°C
- Toux sèche puis grasse
- Distension thoracique globale
- Polypnée ou bradypnée expiratoire
- Ausculation : wheezing, sibilants, frein expiratoire (atteinte
bronchiolaire), crépitants de fin d'expiration (atteinte
alvéolaire)
50
Complications aiguës :
e Générales :
- Apnées 6* (facteurs de risque : âge < 3 mois)
- Mort inopinée du nourrisson (arrêt cardio-respiratoire
hypoxémique)
- Détresse respiratoire aiguë avec épuisement respiratoire
- Crise comitiale, trouble de la vigilance (coma)
e Infectieuses : surinfection bactérienne
- Germes : Hæmophilus influenzæ, Pneumocoque...
- Signes évocateurs (indications à une antibiothérapie) :
o Fièvre > 38,5°C depuis > 48h
o Expectoration franchement purulente
o Foyer pulmonaire radiologiquement documenté +/-
atélectasie
o CRP et/ou polynucléaires élevés
o Otite moyenne aiguë associée
e Mécaniques : atélectasie, pneumothorax, pneumomédiastin
Complications chroniques :
e Asthme du nourrisson é6* : 2 3 épisodes de bronchiolite,
terrain atopique avec hyperréactivité bronchique
e Séquelles broncho-pulmonaires : bronchectasies
UE-ECN+ - Pneumologie - 51
Terrain 6* :
o Age < 6 semaines (hospitalisation d'emblée), <3 mois
(gravité potentielle)
o Prématurité < 34 SA avec âge corrigé < 3 mois
O Immunodépression
o Pathologies respiratoires : antécédent de bronchiolite
grave de ventilation mécanique, mucoviscidose,
dysplasie broncho-pulmonaire
o Autres pathologies : cardiopathies, myopathies,
hypotrophie…
Entourage 6* :
o Mauvaises conditions socio-économiques, difficultés
d'accès aux soins et de compréhension, tabagisme
passif
52
e Contre-indication : antitussif, fluidifiant bronchique, corticoïde
e Surveillance:
- Evolution : guérison < 15 jours
- Régulière (en ambulatoire) : réévaluation à 48 h
(pédiatre, PMI)
- Continue (en hospitalisation) : FC, FR, PA, Saturation O,
apnées, poids, hydratation, TRC, température,
conscience, signes de lutte...
EX BRONCHITE AIGUE
Généralités :
e inflammation aiguë des bronches
e Cause : virus (myxovirus, VRS, rhinovirus, adénovirus) >
bactéries (Mycoplasme, Chlamydiæ, Bordetella,
pneumocoque)
Diagnostic :
e Clinique :
- Evolution en 2 phases avec guérison sur 10-15 jours
- Première phase :
o Signes généraux : fièvre 38-39°C, céphalées, myalgies
o Signes respiratoires : toux sèche et quinteuse, douleur
rétrosternale (brûlure), auscultation normale
UE-ECN+ - Pneumologie - 53
- Seconde phase :
o Toux productive avec expectoration muqueuse,
diminution des douleurs rétrosternales
© Auscultation : ronchi, sibilants
e Examens complémentaires : aucun
e Complications :
- Exacerbation de BPCO : voir Item 227 (BPCO)
-_ Hyperréactivité bronchique pendant 2 mois (Mycoplasme)
- Bronchectasies à l’âge adulte
Traitement : :
e Traitement symptomatique en 1°" intention :
- Arrêt du tabac
- Vaccinations anti-grippale et anti-pneumocoque si
indiquées
- Kinésithérapie respiratoire
e Pas d’antibiothérapie recommandée chez le sujet sain
ET ABCES DU POUMON
Généralités :
e Pneumopathie aiguë excavée
e Ecologie bactérienne :
- Patients non immunodéprimés : Klebsiella pneumoniæ,
Anaérobies, Mycobacterium tuberculosis,
Staphylococcus aureus, Actinomycète, Nocardia,
Rhodococcus equi, Streptococcus milleris, infection
polymicrobienne
- Patients immunodéprimés et/ou hospitalisés : germes
nosocomiaux
e Physiopathologie:
- Abcès primitif : complique une pneumopathie
d’inhalation (troubles de la déglutition, mauvaise hygiène
bucco-dentaire)
- Abcès secondaire : dans un contexte particulier (cancer
bronchique surinfecté, abcès post-chirurgie thoracique,
immunodépression, bactériémie)
Diagnostic positif :
e Clinique :
- Terrain : éthylisme, mauvais état bucco-dentaire, trouble
de la déglutition (fausses routes), trouble de la vigilance
(inhalations)
54
- Signes généraux : fièvre > 39°C, asthénie, teint terreux,
halitose (mauvaise haleine)
- Signes respiratoires : toux, expectoration purulente,
vomique de pus (rupture de l’abcès dans une bronche),
douleur thoracique, épanchement pleural.….
e Examens complémentaires :
- Radiographie thoracique : opacité arrondie excavée 6*
avec niveau hydro-aérique +/- épanchement pleural
associé
- Biologie : hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles
élevée, élévation de la CRP, hémocultures, prélèvements
bactériologiques
- Evolution défavorable : endoscopie bronchique, ponction
percutanée scanno-guidée
UE-ECN+ - Pneumologie - 55
- Syndrome néphrotique
- Insuffisance respiratoire
- Insuffisance cardiaque
- Ethylisme avec hépatopathie chronique
- Antécédents d'infection pulmonaire ou invasive à
Pneumocoque
- Brèche ostéoméningée
EMA REFERENCES
Antibiothérapie par voie générale dans les infections respiratoires basses de
l'adulte (pneumonie aiguë communautaire, exacerbations de
bronchopneumopathie chronique obstructive), Mise au point Juillet 2010,
AFSSAPS, SPILF, SPLF.
Antibiothérapie de la légionellose chez l'adulte, Agence nationale du médicament
et des produits de santé, Actualisation Juillet 2012
Bronchiolite aiguë, Conférence de consensus, 2000
Calendrier des vaccinations 2013, Institut National de Prévention et d'Education
pour la Santé (INPES)
TOMBABLES
56
En haut : TDM thoracique, coupe coronale
Pneumopathie infectieuse lobaire supérieure droite, délimitée par
une scissure en bas (flèche), sous forme d’hyperdensité en verre
dépoli, avec bronchogramme aérique et micronodules
UE-ECN+ - Pneumologie - 57
En haut : pneumopathie du lobe supérieur droit franche atéléctasiante avec
attraction trachéale droite
58
TUBERCULOSE
- Connaître les populations à risque, l'épidémiologie de la résistance du BK, les indications
et l'interprétation de l'IDR à la tuberculine, d’un test interferon gamma.
- Diagnostiquer une primo-infection, une tuberculose dans ses différentes localisations et
chez l'immunodéprimé.
- Connaître traitement et surveillance de la tuberculose dans ses différentes localisations.
- Connaître les mesures de prévention à appliquer dans l'entourage d’un patient atteint.
ER GENERALITES
UE-ECN+ - Pneumologie - 59
Epidémiologie :
e Dans le monde :
- Mortalité : 3 milions/an (1*° cause de mortalité
infectieuse, 5°"° cause de mortalité par maladie)
- Incidence : 8 millions de nouveaux cas/an avec
300 cas/100.000 habitants/an en Afrique subsaharienne
(zone d’endémie)
- Prévalence : 1 terrien sur 3 est ou a été infecté
e En France :
- Incidence faible : 9 cas/100.000 habitants/an
- Concentration des cas en Île-de France et en Guyane
e Facteurs de risque de tuberculose :
- Contage tuberculeux
- Immigration de pays à forte prévalence (Zone d’endémie)
- Précarité, promiscuité, situation d'exclusion (personnes
sans domicile fixe, détenus, migrants, toxicomanes,
alcooliques chroniques)
- Ages extrêmes : enfants <2 ans, personnes âgées >70 ans
- Immunodépression (infection VIH, dénutrition,
corticothérapie)
Généralités :
e Définition : premier contact avec le bacille tuberculeux
e Physiopathologie :
- Inhalation de gouttelettes infectées
- Stigmate : « complexe primaire »
o Formation d'un chancre d’inoculation parenchymateux
pulmonaire (aux apex pulmonaires mieux ventilés car
bacilles aérobies stricts)
o Progression lymphatique avec adénopathie sentinelle
médiastinale
- Guérison spontanée : 90% des cas (tuberculose-
infection), 70% chez le VIH+
- Expression clinique : 10% des cas à 5 ans (tuberculose-
maladie)
e Complications :
- Générale : tuberculose-maladie et ses complications
- Locale : trouble ventilatoire par compression liée à
adénopathie calcifiée
60
Examen clinique :
e Asymptomatique : > 90% des cas
e Symptomatique :
- Signes généraux : fièvre, asthénie, anorexie,
amaigrissement
- Signes respiratoires : toux sèche
- Tuberculose patente:
o Erythème noueux
o Kérato-conjonctivite phlycténulaire
o Typhobacillose de Landouzy : diarrhée fébrile et
splénomégalie
o Pleurésie : inflammation au contact d’un chancre
d’inoculation sous-pleural
Examens complémentaires :
e Radiographie thoracique :
- Nodule pulmonaire unilatéral d'un apex pulmonaire
- Adénopathie hilaire homolatérale +/- calcifiée (PIT
ancienne)
- Peut être normale
e Bactériologie (3 BK-crachats/tubages) : négatif au direct et
en culture
UE-ECN+ - Pneumologie - 61
IDR à la tuberculine (intradermoréaction) : interprétation
Réaction due au
Réaction due BCG ou
Réaction due au BCG ou Tuberculose-
tuberculose-
au BCG tuberculose- infection
infection
infection ancienne
traiter NON Avis Traiter OUI Traiter NON
spécialisé
Surveillance M3
:
Réaction due
Tuberculose
au BCG ou
Tuberculose-infection infection
tuberculose-
infection ; HER
à Traiter OUI Traiter OUl' ou
Rue
spécialisé Surveillance
sc M3?
ra
62
EL FORME PULMONAIRE COMMUNE (75%)
Examen clinique :
e Interrogatoire:
- Antécédents, traitement antituberculeux antérieur (risque
de résistance), origine géographique, notion de contage,
voyage en pays d'endémie
e Examen physique:
- Signes généraux : amaigrissement, asthénie, anorexie,
fièvre prolongée vespérale, sueurs nocturnes
- Signes respiratoires : toux, expectoration, dyspnée,
hémoptysie, douleur thoracique
Radiographie/TDM pulmonaire :
e Lésions uni- ou bilatérales :
- Infiltrats nodulaires et excavés
- Nodule pulmonaire arrondi : tuberculome
- Caverne tuberculeuse : volumineux nodule excavé
- Opacité alvéolaire systématisée : pneumopathie
tuberculeuse
- Normale : surtout chez l’immunodéprimé (VIH +)
e Localisations : atteinte préférentielle des zones les mieux
ventilées 6*
- Lobes supérieurs, segments apicaux des lobes
inférieurs (Fowler)
e Signes de gravité, complications et séquelles :
- Plèvre : épanchement pleural, pneumothorax,
pachypleurite calcifiée
- Parenchyme : opacités bilatérales diffuses (miliaire,
pneumopathie grave), bronchectasies, nodule pulmonaire
calcifié, adénopathies médiastinales calcifiées, fibrose
rétractile, aspergillome, broncholithiase, cancer sur
cicatrice
UE-ECN+ - Pneumologie - 63
EAFORMES EXTRA-PULMONAIRES (25%)
- Radiographie/TDM
- Epanchement pleural thoracique
unilatéral (douleur - Ponction/Biopsie
thoracique, toux...) pleurales
- Exsudat lymphocytaire
- Adénopathie
superficielle unique - Ponction-biospie
indolore +/- ganglionnaire
volumineuse
- Spondylodiscite (mal
de Pott) - IRM rachidienne
- « Coxite » : arthrite - Biopsie disco-vertébrale
de hanche
- Méningo-
encéphalite fébrile - Ponction lombaire avec
subaiguë analyse du LCR :
- Rhombencé-phalite pléïocytose lymphocytaire,
(atteinte des paires hyperprotéinorachie,
crâniennes) hypoglycorachie
- Syndrome - IRM cérébrale
confusionnel fébrile
- Hématurie, dysurie - Bandelette urinaire/ECBU
- Insuffisance rénale : leucocyturie aseptique
- Rétraction vésicale - BK urinaires sur 3 jours
- Hypofertilité, - Uro-TDM : atrophie rénale,
salpingite sténose urétérale
- ECG, échocardiographie
| péricardite chronique - Ponction péricardique
| constrictive
- Insuffisance
- ASP et TDM surrénales :
surrénale chronique
grosses surrénales
| (maladie d’Addison) si
calcifiées
bilatéral
64
l
- Pancytopénie : - Myélogramme et
H
arégénérative +
myéloculture
- Kérato-conjonctivite, |- Fond d’æœil : tubercules de
sclérite | Bouchut (nodules jaunâtres)
|si rétinite
- Uvéite
etrétinite
- Douleur fosse iliaque : - TDM abdominale :
droite infiltration pariétale iléo-
- Syndrome occlusif x:cæcale +/- sténosante
-« Scrofuloderme »:
ulcération chronique - Biospie cutanée
évolutive creusante
Miliaire tuberculeuse :
e Généralités:
- Forme rare (< 1%) grave de tuberculose par
dissémination hématogène de mycobactéries (poumons,
foie, moelle osseuse, péricarde, os, œil) et formation de
granulomes de petite taille (grain de mil < 3 mm)
- Mortalité élevée d'environ 20-30%
- Facteur de risque : immunodépression 6*
e Examen clinique:
- Selon les localisations : fièvre inconstante, toux sèche,
dyspnée, splénomégalie, syndrome neuro-méningé,
douleur péricardique, troubles visuels (FO : tubercules de
Bouchut)
e Examens complémentaires :
- Radiographie thoracique : opacités interstitielles
disséminées bilatérales micronodulaires, épanchement
pleural bilatéral
- TDM thoraco-abdominopelvienne : recherche d’atteintes
d'organes (splénomégalie, abcès profonds...)
- Recherche de BK:
o Ponction lombaire avec analyse du LCR
systématique
o Myélogramme et myéloculture : systématique
o Autres : bandelette urinaire+ BK urinaires si
leucocyturie, ponction-biopsie hépatique, ECG,
échocardiographie
UE-ECN+ - Pneumologie - 65
EPRISE EN CHARGE DIAGNOSTIQUE
Bilan clinique:
o Bilan d'extension : examen respiratoire, hépato-
splénomégalie, palpation des aires ganglionnaires, fond
d'œil, examen neurologique, examen ostéo-articulaire,
signes fonctionnels urinaires et bandelette urinaire
Bilan bactériologique 6* :
e Examen direct : colorations de Ziehl-Nielsen ou à
l’auramine
- Présence de BAAR (Bacille Acido-Alcoolo-Résistant)
Culture : milieux de Lowenstein-Jensen (pousse en
3-4 semaines) ou liquide (pousse en 10-15 jours)
- Identification du germe et antiobiogramme
Biopsie avec examen histologique :
- Granulomes épithélioïdes et giganto-cellulaires avec
nécrose caséeuse
Suspicion de tuberculose pulmonaire :
- 3 BK-crachats 6* (sur 3 jours) spontanés ou induits
(kinésithérapie)
- 3 BK-tubages gastriques matinaux à jeun si difficulté
d’expectoration
- Si prélèvements négatifs : bronchoscopie avec
aspirations + 3 BK tubages post-bronchoscopie 6*
- Attention : pas d’IDR (risque de réaction phlycténulaire)
Suspicion de tuberculose extra-pulmonaire :
- Voir tableau sur les formes extra-pulmonaires
Bilan pré-thérapeutique :
e NFS, plaquettes : leuconeutropénie, syndrome inflammatoire
ASAT, ALAT, gamma-GT, PAL, bilirubine (isoniazide,
pyrazinamide)
lonogramme sanguin, créatininémie
Uricémie (pyrazinamide)
Sérologies VIH 1-2 6* avec accord oral du patient
Sérologies VHB et VHC
Examen ophtalmologique avec vision des couleurs 6*
(éthambutol)
B-hCG é*, date des dernières règles (pyrazinamide)
66
Tests diagnostiques de la tuberculose-infection latente :
Intradermoréaction à la tuberculine (IDR) :
- Attention : positivité si vaccination par le BCG
- Indications:
o Vérification de l'absence de tuberculose avant
vaccination, sauf chez le nourrisson < 3 mois
o Enquête autour d’un cas de tuberculose
o Surveillance des membres des professions sanitaires et
sociales exposées
o Aide ponctuelle au diagnostic de tuberculose-maladie (à
éviter)
Dosage sanguin de l’interféron 6* (tests QuantiFERON® ou
T-SPOT. TB°) :
- Modalité : exploration d’une activation lymphocytaire par
les antigènes du BK
- Indications :
o Enquête autour d’un cas, uniquement chez les sujets
> 15 ans
o Professionnels de santé à l’embauche, personnels
travaillant dans un service à risque
o Aide au diagnostic des formes extra-pulmonaires de la
tuberculose-maladie
o Avant mise en route du traitement immunosuppresseur
par anti-TNFa
Mesures générales :
Annonce du diagnostic
Information, éducation : maladie, contagiosité, intérêts de
l'observance, coloration des urines et des larmes, éviter les
lentilles de contact, contraception mécanique par préservatifs,
suivi au CLAT (Centre de Lutte Anti-Tuberculeuse)
Prise en charge à 100%
Isolement respiratoire des patients contagieux
Déclaration obligatoire : signalement et notification non
anonyme à la DDASS
Qualification de l’issue du traitement 6* de chaque patient
UE-ECN+ - Pneumologie - 67
Antibiothérapie antituberculeuse 6*
Modalités : voir tableau
- Une prise quotidienne, le matin à jeun de forme galénique
combinée
- Première phase de 2 mois : quadrithérapie isoniazide +
rifampicine + pyrazinamide + éthambutol ®
- Seconde phase de 4 mois : bithérapie isoniazide +
rifampicine
- Durée : théoriquement 6 mois pour toutes les
localisations, parfois 9 mois (forme ganglionnaire,
tuberculose résistante), 12 mois (tuberculose neuro-
méningée et ostéo-articulaire) ou 21-24 mois (tuberculose
multirésistante)
Mesures associées :
Corticothérapie 6* (orale forte dose 0,5-1 mg/kg/jour) :
- Péricardite tuberculeuse (tamponnade, péricardite
chronique constrictive)
- Méningite tuberculeuse, tuberculome cérébral (HTIC,
séquelles)
- Miliaire tuberculeuse hypoxémiante
- Tuberculose hématopoïétique grave avec pancytopénie
- Obstruction bronchique chez l'enfant
- Adénopathie volumineuse compressive
Vitaminothérapie B6 6* :
- Objectif : prévention de la neuropathie périphérique
iatrogène à l’isoniazide
- Indications : grossesse, alcoolisme, dénutrition,
neuropathie périphérique préexistante, insuffisance rénale,
infection VIH
Prise en charge nutritionnelle 6* : correction de dénutrition
Ponction évacuatrice d’une pleurésie: limite la
pachypleurite séquellaire (insuffisance respiratoire restrictive)
Terrains particuliers :
e VIH+:
- Traitement de 9 mois
- Remplacer rifampicine par rifabutine : induction
enzymatique moindre et diminution des interactions
médicamenteuses avec les anti-rétroviraux
- Traiter la tuberculose avant l'instauration des anti-
rétroviraux : risque de syndrome de restitution
immunitaire (aggravation initiale de la tuberculose)
68
e Enfant : INH + RMP + PZA 2 mois puis INH + RMP 4 mois,
éviter éthambutol
+ Femme enceinte : allaitement déconseillé, éviter pyrazinamide
KA SURVEILLANCE ET SUIVI
ilan p é-thérapeutique
2 BK-crachat hebdomadaire jusqu’à négativation si tuberculose bacillifère
Suivi et évolution :
e Guérison 6*:
UE-ECN+ - Pneumologie - 69
- Clinique : apyrexie à J10, reprise de poids en 2-3 mois
- Bactériologique : négativation des BK-crachats en
< 1 mois
- Radiologique : normalisation lente ou séquelle calcifiée
+/- fibreuse +/- bronchectasiante
e Evolution naturelle sans traitement : mortalité 50%, guérison
25%, chronicité 25%
e Evolution sous traitement : guérison 99% si bonne
observance thérapeutique
e Echec du traitement 6* :
- Inobservance thérapeutique :
o Facteurs de risque : mauvaises conditions socio-
économiques, effets indésirables du traitement non
expliqués (asthénie, nausée, coloration des larmes)
o Risques : chronicité, complications et séquelles,
antibiorésistance, transmission à l'entourage
o Prévention : information, éducation, association
d’antituberculeux (diminution du nombre de prise), prise
en charge 100%, suivi mensuel
- Antibiorésistance du BK (prévalence 0,8% des cas en
France):
o Primaire : présente au diagnostic, recherche
d’antibiogramme du contage
o Secondaire : acquise sous traitement (inobservance,
sous-dosage)
o Facteurs de risque : inobservance, contamination par
un malade à souche multirésistante, rechute, sujet
originaire d’Asie du sud-est ou d'Afrique subsaharienne
o Prise en charge : adapter à l’antibiogramme une
trithérapie comprenant 3 des 4 antituberculeux majeurs
pendant 9 mois
pème
o Antituberculeux de intention : fluoroquinolones
(lévofloxacine, moxifloxacine), aminosides (amikacine,
kanamycine), PAS (acide para-amino-salicylique),
éthinonamide, linézolide, cyclosérine, capréomycine
70
o Cytolyse < 3 N : surveillance rapprochée des
transaminases et diminution de l'isoniazide si
persistance
o Cytolyse 3 - 6 N : arrêt définitif du pyrazinamide,
surveillance rapprochée des transaminases et
diminution de l’isoniazide si persistance, durée totale de
9 mois
o Cytolyse > 6 N : arrêt du traitement, réintroduction
après normalisation de rifampicine et isoniazide à
demi-dose +/- en hospitalisation, arrêt définitif du
pyrazinamide
ELPREVENTION
UE-ECN+ - Pneumologie - 71
o Modalités : isoniazide seul pendant 3 à 6 mois
e Collective :
Déclaration obligatoire à la DDASS é* :
o Signalement et notification des cas confirmés (tous) ou
de l'infection latente chez patient de moins de 15 ans
o Qualification des issues de traitement
Isolement respiratoire :
o Dès la suspicion diagnostique, puis des sujets
bacillifères jusqu’à négativation de 3 Bk-
crachats/tubages à l'examen direct. En pratique 15
jours de traitement bien pris en milieu hospitalier. Si
suspicion de tuberculose résistante attendre
l’antibiogramme pour lever l'isolement.
o Modalités : hospitalisation en chambre seule, porte
fermée, masque haute protection pour le personnel
soignant, masque simple pour le patient
Diagnostic, isolement et traitement précoce des
tuberculeux
72
ÉLANNEXE : ANTITUBERCULEUX MAJEURS
- Dose : 20 mg/kg/jour ®
- Action : bactériostatique,
- Névrite optique actif sur BK intra- et
rétrobulbaire (NORB) extracellulaires
- Hyperuricémie - Surveillance : vision des
- Insuffisance rénale couleurs, uricémie
- Contre-indication :
$.
enfant
- Dose : 30 mg/kg/jour ®
- Action : bactéricide sur
- Hyperuricémie +/- BK intracellulaires, M.
symptômes bovis résistant
- Hépatite cytolytique - Surveillance : uricémie,
aiguë grave | transaminases
- Contre-indication :
grossesse
Posologie : moyen mnémotechnique « IREP 5/10/20/30 »
Associations d’antituberculeux : favorisant l’observa nce
- Rifater® (INH + RMP + PZA, dose 1 cp/10 kg de poids)
- Rifinah® (INH + RMP, dose 1 cp/10 kg de poids)
UE-ECN+ - Pneumologie - 73
ET REFERENCES
e Tuberculose active, Guide Affection Longue Durée, HAS, Janvier 2007
Dépistage et diagnostic précoce, la tuberculose, Institut National de Prévention et
d'Education pour la santé, Janvier 2009
e Point sur la vaccination, la tuberculose, Institut National de Prévention et
d'Education pour la santé (INPES), Février 2013
e Avis relatif à l’utilisation des tests de dépistage de production d'interféron
gamma, Haut Conseil de Santé Publique, Juillet 2011
TOMBABLES
74
Radiographie thoracique :
Tuberculose pulmonaire active lobaire supérieure gauche avec opacité
excavée (flèche blanche) et épanchement pleural gauche de moyenne
abondance (flèche noire)
UE-ECN+ - Pneumologie - 75
t t ‘ ; ë ; û # ; 4 ; € # è { ï 4 ; è n è 4 , è 1 ; t # ï { ; t ; è n ù { ; il ul û { ; 1 n è { ; t ; ï # : Fr
t 3 U ; è 1 ; { ; t 1 ; 4 ; t 1 ü # ; t ; ü # ; ‘ ; ü # 3 ‘ 3 t $ : { ; 3 t t
Notes personnelles
te
@©
COQUELUCHE
- Diagnostiquer une coqueluche.
- Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
- Connaître les recommandations en terme de prévention de la coqueluche,
ER GENERALITES
Physiopathologie :
e Bactérie : Bordetella Pertussis (Bacille Gram négatif
aérobie)
- Réservoir : voies aériennes humaines
- Transmission : interhumaine directe par voie aérienne
- Contagiosité 6* : élevée (phase catarrhale) annulée
après 5 jours d’antibiothérapie (macrolide) ou 30 jours
d'évolution naturelle de la maladie
- Incubation : 10 jours (7-21 jours)
e Mécanisme infectieux toxinique (toxine pertussique) :
- Nécrose de la muqueuse bronchique, syndrome toxinique
(encéphalite…)
Epidémiologie :
e Dans le monde :
- 60 millions de cas/an
- 300.000 décès/an
e Populations atteintes en France :
- Nourrisson de < 1 an non ou insuffisamment vacciné :
le plus fréquent
- Adulte : tableau clinique atypique, perte de l’immunité post-
vaccinale en 10 ans
e Mortalité : exceptionnelle en France (nourrisson et nouveau-
né)
UE-ECN+ - Pneumologie - 77
FA DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Examen clinique :
e Terrain : contage, Vaccination absente ou insuffisante
e Forme typique (enfant non vacciné) : évolution en 3 phases :
1. Phase catarrhale (durée 7-14 jours) :
Forte contagiosité
Toux sèche, spasmodique, nocturne, émétisante, rebelle
aux antitussifs
Rhinite (éternuement, rhinorrhée, obstruction nasale)
2. Phase paroxystique des quintes (durée 4-5 semaines) :
- Paroxysmes : ensemble de secousses thoraciques (toux),
dans une même expiration, avec reprise inspiratoire longue
et bruyante, visage bouffi cyanosé
Quinte : typiquement 5 paroxysmes sans reprise
inspiratoire inter-critique (chant du coq), terminée par une
expectoration blanchâtre
Prédominance nocturne des symptômes
- Apyrexie
3. Phase de convalescence (durée 4-5 semaines) :
- Fréquence et intensité des quintes diminuées
- Tic coqueluchoïde (toux persistante plusieurs mois)
e Forme atypique de l’adulte :
- Tableau de toux chronique > 3 semaines
Examens complémentaires :
e Spécifiques :
- PCR sur aspiration nasopharyngée (délai = 48 h) :
o Mise en évidence d’antigène bactérien spécifique
o Indications : nourrisson hospitalisé, enfant et adulte
avec toux chronique
- Culture d’aspiration nasopharyngée (délai = 5-7 j) :
o Sur milieu spécifique de Bordet-Gengou
- Sérologie Bordetella (diagnostic tardif ou rétrospectif) :
o Séroconversion (IgM) ou élévation du titre d'anticorps
(15 jours d'intervalle)
o Chez le nourrisson < 6 mois : interactions possibles
avec les Ac maternels
e Non spécifiques :
- NFS : hyperlymphocytose, thrombocytose (chez le
nourrisson)
-_ CRP : normale où syndrome inflammatoire modéré
78
- Radiographie thoracique :
o Normale ou opacités péri-bronchiques périhilaires
aspécifiques
o Complications : atélectasie, pneumomédiastin…
EL COMPLICATIONS
e Respiratoires et cardiaques é* :
- Apnées 6* (hypoventilation d'origine centrale liée à la
toxine pertussique)
- Toux quinteuse asphyxiante
- Syncopes anoxique, bradycardie
e Mécaniques (toux) :
- Pneumothorax, pneumomédiastin, emphysème sous-
cutané
- Atélectasie, rupture diaphragmatique, ulcération du frein de
la langue, prolapsus, hernies…
- Hémorragie : sous-conjonctivale, épistaxis
- Vomissements, fausses routes, refus alimentaire
e Infectieuses:
- Surinfection broncho-pulmonaire bactérienne ou virale
- Pneumopathie d’inhalation
- Otite, pleurésie..
- Coqueluche maligne :
o Terrain : nourrisson jeune < 3 mois
o Clinique : insuffisance respiratoire aiguë, défaillance
multiviscérale
o Biologie : hyperleucocytose (> 50 G/I), thrombocytose,
hyponatrémie
e Neurologiques (enfant) :
- Convulsions : anoxique ou hyperthermique ou
encéphalitique
- Encéphalite toxinique, hémorragie intracränienne
- Séquelles neurologiques de l’anoxie cérébrale
e Nutritionnelles :
- Déshydratation (fièvre, refus alimentaire), dénutrition
TRAITEMENT
UE-ECN+ - Pneumologie - 79
Hospitalisation en médecine ou en réanimation avec accord
parental
e Critères d’hospitalisation 6* :
- Terrain : nourrisson < 3 mois, intolérance alimentaire
- Signes clinico-biologiques de gravité :
o Respiratoires : apnées 6, toux quinteuse asphyxiante
o Cardiaques : bradycardie, hypotension artérielle
o Neurologiques : convulsions, encéphalopathie
o Biologiques : hyperleucocytose (> 50 G/I),
thrombocytose (> 100 G/l), hyponatrémie
Mesures associées :
e Conditionnement : monitoring cardio-respiratoire, chariot de
réanimation à proximité
e Libération des voies aériennes 6* : désobstruction et
aspirations rhinopharyngées, stimulations respiratoires
e Oxygénothérapie adaptée
e Isolement respiratoire
e Hydratation : voie veineuse, rééquilibration hydro-
électrolytique
e Nutrition : alimentation fractionnée, épaissie, +/- alimentation
artificielle
e Corticothérapie : si forme grave
Mesures contre-indiquées :
+ _Kinésithérapie respiratoire intensive (provocatrice de toux)
e Sédatifs et fluidifiants bronchiques
80
EL PREVENTION
Collective :
Déclaration obligatoire : notification à la DDASS si > 2 cas
groupés
Isolement respiratoire : durée 2 5 jours après le début de
l’antibiothérapie
Eviction scolaire
Réseau hospitalier de surveillance : RENACOQ
Individuelle :
Vaccination 6* :
- Efficacité : 85% et durée de protection 10-12 ans
- Schéma simplifié « 2+1 » : 2 injections IM à M2 et M4,
puis premier rappel avancé à M11, deuxième rappel à 6
ans, troisième rappel à 11-13 ans, puis quatrième rappel
entre 25 ans
- Modalités:
o Le schéma «2+1» est effectué avec les valences
Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite (DTP) et Haemophilus
o Associer au Vaccin un antipyrétique (paracétamol)
pendant 48 h
- Indications (calendrier vaccinal 2013) :
o Tous les nourrissons dès l’âge de 2 mois
o Tous les personnels soignants
o Cocconing: les adultes susceptibles de devenir
parents dans les mois/années à venir
o Cocooning: lors d’une grossesse, chez les membres
du foyer non vaccinés, puis chez la femme enceinte au
plus tôt après l'accouchement
- Effets indésirables :
o Sévères : collapsus, convulsions, encéphalopathie,
fièvre > 48h
o Modérés : somnolence, hypokinésie, syndrome des cris
persistants
o Bénins : fièvre < 24 h, anorexie, vomissement,
inflammation cutanée locale
Antibioprophylaxie post-exposition :
- Objectifs : prévention de la transmission, diminution de la
durée/intensité de la maladie chez les cas secondaires
- Modalités : macrolide per os 10 jours, maximum 14 jours
après le contact (21 jours en situation intra-familiale)
UE-ECN+ - Pneumologie - 81
- Indications : membres de la famille, professeurs des
écoles, enfants insuffisamment vaccinés dans la même
école, immunodéprimés, insuffisant respiratoire chronique
REFERENCES
e Calendrier des vaccinations 2013, Institut National de Prévention et d'Education
pour la Santé (INPES)
82
GRIPPE
- Diagnostiquer une grippe et les signes de complication.
- Connaître les principes de la prise en charge thérapeutique.
- Connaître les modalités de prévention de la grippe.
- Connaître les sources d'information en cas d'épidémie ou de pandémie.
- Identifier les situations d'urgence et planifier leur prise en charge.
EI GENERALITES
Physiopathologie :
e Virus : Myxovirus influenzæ (virus enveloppé à grande
labilité antigénique)
- Deux antigènes à connaître (glycoprotéines de l'enveloppe)
o Hémagglutinine (H) : virulence, fixation viro-cellulaire
o Neuraminidase (N) : dissémination à l’épithélium
respiratoire
- Transmission inter-humaine directe par voie
respiratoire (aérosols)
- Contagiosité 6* : importante, 1 jour avant — 6 jours après
le début des symptômes
- Incubation :24-48h
Epidémiologie :
e Mortalité : 7.500 décès/an en France (sujets à risque)
e Deux modes d'évolution :
- Cassure antigénique et pandémie :
o Changement antigénique brusque et complet,
pandémie à point de départ asiatique, cycles longs
(15-20 ans), mortalité potentiellement forte
- Glissement antigénique et épidémie :
o Changement antigénique progressif et permanent,
épidémies saisonnières, cycles courts (tous les ans)
UE-ECN+ - Pneumologie - 83
FA DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Faisceaux d'arguments :
Epidémiologiques : contage dans l'entourage, contexte
d'épidémie saisonnière (octobre — février)
Cliniques :
- Phase d’invasion :
o Début brutal, asthénie, malaise, fièvre, frisson,
céphalées, myalgies
- Phase d'état:
o Contraste 6* entre l'intensité des signes généraux et
fonctionnels et la pauvreté de l’examen physique :
o Syndrome infectieux marqué : fièvre 40°C, frisson,
tachycardie, asthénie
o Syndrome respiratoire marqué : toux sèche
douloureuse, brûlures rétrosternales, rhinorrhée
o Syndrome algique diffus intense : céphalées,
arthromyalgies, lombalgies
o Signes physiques pauvres : auscultation pulmonaire
normale ou sous-crépitant, hyperhémie conjonctivale,
érythème pharyngé, langue saburrale
Examens complémentaires :
Le diagnostic est clinique, aucun examen n’est indiqué en
pratique courante 6*
Indications :
- Doute diagnostique, suspicion de complications, but
épidémiologique (évaluation de l'épidémie, souche virale
particulièrement virulente..)
Examens aspécifiques :
- NFS : normale ou leuconeutropénie
- Radiographie thoracique : normale, +/- opacités hilaires
péri-hilaires bilatérales
Certitude diagnostique :
- Immunofluorescence indirecte :
o Identification d’antigène viral par prélèvement nasal,
résultat rapide (< 4h)
- Culture cellulaire:
o Prélèvement nasal et isolement de particules virales,
délai long (> 3j)
o Possibilité de réalisation d'un antivirogramme
(sensibilité aux antigrippaux)
84
- Sérologie :
o Diagnostic rétrospectif par ascension du titre d'anticorps
à 15j d'intervalle
Diagnostics différentiels :
e Bactéries : pneumopathie à germes atypiques (Mycoplasme,
Chlamydiæ)
e Virus : virus respiratoire syncitial (VRS), rhinovirus,
adénovirus…
e Grippe aviaire H;N; :
- Tableau clinique de grippe virulente (dyspnée, risque de
SDRA)
- Facteurs de risque (situation à risque < 7 j avant le début
des signes) :
o Retour d’une zone d’épizootie de grippe aviaire (Asie
du Sud-Est)
o Exposition professionnelle (volailles en zone d’épizootie,
animaux, humains ou prélèvements présumés infectés
par le HEN1)
o Contact prolongé, répété et/ou à < 1 mètre avec une
volaille et ses excréments ou avec un cas humain
contagieux suspecté ou prouvé
Evolution :
e Apyrexie en 2 à 3 jours
e Guérison spontanée en 4 à 7 jours
e Possible toux et asthénie persistantes quelques semaines
EA COMPLICATIONS
Respiratoires :
e Basses:
- Grippe maligne 6* (pneumopathie virale primaire rare) :
o Terrain : immunodéprimés
o Insuffisance respiratoire aiguë par œdème pulmonaire
aigu lésionnel (SDRA) compliquant une grippe banale
après 2-3 jours d'évolution
o Défaillance multiviscérale (hémodynamique, rénale,
neurologique, hépatique)
o Risque : mortalité élevée, fibrose pulmonaire
séquellaire
UE-ECN+ - Pneumologie - 85
- Surinfections broncho-pulmonaires bactériennes :
o Terrain : sujets âgés institutionnalisés
o Dyspnée, réascension thermique (V grippal) et
expectoration purulente après 5-7 jours d'évolution
o Bactéries causales : staphylocoque, pneumocoque,
hæmophilus, BGN, anaérobies
- Bronchite aiguë virale
- Décompensation d'insuffisance respiratoire (BPCO,
mucoviscidose, asthme)
Hautes (ORL) :
- Sinusite, otite (enfant), laryngite
Extra-respiratoires :
Cardiaques : myocardite, péricardite, décompensation
d'insuffisance cardiaque
Neuromusculaires = méningite, encéphalite,
polyradiculonévrite aiguë, myosite
Digestives : diarrhée, hépatite aiguë
Infantiles (fièvre) : crises convulsives hyperthermiques,
déshydratation
Syndrome de Reye :
- Terrain : enfant de 6 mois à 6 ans sous aspirine au long
cours (pour un syndrome de Kawasaki par exemple)
- Tableau : atteinte neurologique (encéphalopathie) et
digestive (hépatite aiguë grave stéatosique
microvésiculaire, vomissements)
- Mortalité : 30%
86
ELTRAITEMENT
Traitement ambulatoire
e Exceptions : critères d’hospitalisation
- Grippe maligne (en réanimation)
- Terrain à risque (nourrisson, sujet âgé, insuffisant
respiratoire ou cardiaque)
- Signes cliniques de gravité et complications :
o Détresse respiratoire aiguë : polypnée (FR 2 30/min),
bradypnée, apnées,
o Choc : tachycardie (FC > 120/min), hypotension
artérielle (PAS < 90 mmHg)
o intolérance alimentaire, vomissements,
déshydratation.
Traitement symptomatique :
e Repos, arrêt de travail, éviction scolaire
e Antalgique et antipyrétique 6* : paracétamol 1 g x 4/jour
(60 mg/kg/j chez l'enfant)
- Aspirine contre-indiqué chez l'enfant (risque de
syndrome de Reye)
e Hydratation abondante, antitussif
e Antibiothérapie probabiliste : surinfection bactérienne, fièvre > 5)j
e Information et éducation (motifs de reconsultation, évolution
de la maladie)
EI PREVENTION
Collective :
e Règles hygiéniques :
- Lavage des mains fréquent
- Tousser dans un mouchoir ou le creux du coude
UE-ECN+ - Pneumologie - 87
- Isolement respiratoire (protection contre la toux, port de
masque facial)
- Vaccination recommandée du personnel soignant
e Réseaux de surveillance de la grippe :
- Régional : GROG (Groupements Régionaux d'Observation
de la Grippe) composés de médecins généralistes et de
laboratoires de ville
- International : OMS (Organisation Mondiale de la Santé)
suivant la chronologie et la géographie de l'épidémie
mondiale
Individuelle :
e Vaccination antigrippale 6* :
- Modalités : vaccin inactivé, vaccination annuelle
(automne), immunité en 15 jours pour une durée de
9-12 mois, 2 doses en primo-vaccination et 1 dose en
rappel annuel
- Protection : 80% chez le sujet sain, moindre sur les
terrains à risque (50%)
- Indications = sujets à risque à partir de l’âge de 6 mois
(calendrier vaccinal 2013) :
o Age265ans
o Sujets > 6 mois avec pathologies respiratoires (BPCO,
asthme, mucoviscidose), cardiaques, rénales, diabète,
drépanocytose, immunodépression
o Personnes séjournant en établissement de santé de
long et moyen séjour
o Enfant (6 mois - 18 ans) traité par acide salicylique
(aspirine) au long cours
o Professionnel de santé et en contact avec sujets à
risque
- Contre-indications:
o Définitive : allergie aux protéines de l'œuf (ovalbumine)
o Temporaire : infection évolutive, injection récente
d’immunoglobulines
+ Antiviro-prophylaxie post-exposition (oseltamivir) :
- Indications : sujets contacts à risque de complications
non vaccinés ou vaccinés depuis < 15 jours et âgés
2 13 ans, débutée < 48 h après le contage, pour une
durée de 7 jours
EREFERENCES
® Calendrier des vaccinations 2013, Institut National de Prévention et d'Education
pour la Santé (INPES)
e Epidémiologie des pandémies grippales, Rev Mal Respir 2008 ; 25 : 492-6
TOMBABLES
UE-ECN+ - Pneumologie - 89
3 t } ; # 3 $ t 4 à # ; 4 # è ; ë ; à # 3 4 ; + £ ? ë ; { $ è £ 3 € 3 ? 4 3 e
LI } € ; è # ; € 3 ? # ; £ ; 4 # è £ 3 ë ; t 4 3 4 ; ? 8 ; t ; € # ? # } 4 ; B # 3 4 3 t # 5 # ; 4 $ à 4 4 t
tes personnelles
90°
PNEUMOPATHIE ASSOCIEE AUX SOINS
PNEUMOPATHIE DE L’IMMUNODEPRIME
- Connaître et expliquer les mesures préventives des infections associées aux soins.
- Prévenir et reconnaître les principales complications infectieuses liées au VIH.
ER PNEUMOPATHIES NOSOCOMIALES
Définitions :
e Infection nosocomiale 6* : infection non présente, ni en
incubation, survenant > 48 heures après l’admission d’un
patient dans une structure de soins et < 15 jours depuis la
dernière hosptalisation
e PAVM 6“ : Pneumopathie (nosocomiale) Acquise sous
Ventilation Mécanique
e PLAS : Pneumopathie liée aux soins (nouvelle dénomination)
Epidémiologie :
e Généralités :
- Problème de santé publique :
o Prévalence : 10% dans un service de médecine, 20%
en réanimation
o Entraine une surmortalité évitable, une augmentation
de la durée d’hospitalisation et des coûts de santé
-_ Pneumopathie nosocomiale : 1°" cause de mortalité par
infection nosocomiale
- Source de contamination principale : oropharyngée
(inhalation ou micro-inhalations répétées de sécrétions
oropharyngées colonisées)
e Fréquence selon le site anatomique :
- Infections urinaires : 40%
UE-ECN+ - Pneumologie - 91
- Infections pulmonaires : 20% (fréquence supérieure en
réanimation)
- Infections sur cathéter : 15%
- Infections du site opératoire : 15%
- Autres localisations : 10%
e Facteurs de risque de pneumopathie nosocomiale 6* :
- Liés au terrain :
O Intubation et ré-intubation trachéale, trachéotomie
O Age > 60 ans, dénutrition, diabète, OAP, SDRA...
O Insuffisance respiratoire chronique sous-jacente
O Etat de choc initial (choc septique, œdème aigu
pulmonaire lésionnel)
O Risque d’inhalation : troubles de la vigilance, sédation
profonde...
- Chronologiques :
O Durée de ventilation prolongée (risque proportionnel à
la durée)
O Durée d’hospitatlisation prolongée
O Période postopératoire (chirurgie thoracique et
digestive avec inhibition de la toux via la douleur
pariétale et la sidération diaphragmatique)
- Géographiques :
O Service «à risque » : réanimation, unité de soins
intensifs, gériatrie
92
o Aspiration endotrachéale quantitative (AEQ) (seuil
2 10° UFC/mI)
o Lavage broncho-alvéolaire (LBA) (seuil > 10% UFC/mIi ou
> 5% de cellules contenant des bactéries à l'examen
direct)
o Prélèvement distal protégé (PDP) (seuil z 10° UFC/ml)
o Hémocultures, ponction pleurale
Microbiologie :
e Pneumopathie précoce : durée d’hospitalisation/d’intubation
courte (< 5 jours 6*)
- Germes d’origine endogène oropharyngée
- Staphylocoque, Pneumocoque, Hæmophilus…
e Pneumopathie tardive : durée longue (> 5 jours 6*)
- Germes d’origine exogène environnementale
(hospitalière)
- Bacilles Gram négatif dont Pseudomonas æruginosa,
entérobactéries +/- multirésistantes (Escherichia coli,
Proteus, Klebsielle….), Acinetobacter baumanii
- Infection polymicrobienne fréquente
e Virus : épidémie hospitalière de bronchiolite à VRS chez le
nourrisson
e Prise d’antibiotique dans les 15 jours précédents : risque
d’antibiorésistance
e Facteurs orientant vers un germe :
- Staphylocoque : coma, traumatisme cranien, diabète,
toxicomanie
- Anaérobies : trouble de la conscience, chirurgie colique
- Legionellose : immunodépression (corticothérapie,
hémopathies malignes)
- Pseudomonas : BPCO, ventilation assistée > 8 jours,
antibiothérapie récente
- Aspergillus = neutropénie prolongée (patient
d'hématologie)
Traitement :
e Antibiothérapie:
- Modalités : IV, double, bactéricide, dirigée contre les
germes suspectés, après les prélèvements,
secondairement adapté à l’antibiogramme, durée
7-14 jours
- Pneumopathie précoce : C3G non antipyocyanique,
AAC
UE-ECN+ - Pneumologie - 93
Pneumopathie tardive : $-Lactamine antipyocyanique à
large spectre +/- aminosides (4-5 jours) +/-
glycopeptide
Mesures symptomatiques : oxygénothérapie, kinésithérapie
respiratoire.
Signalement obligatoire au Comité de Lutte contre les
Infections Nosocomiales (CLIN)
Antibiotiques anti-pyocyanique :
B-Lactamines : pipéracilline-tazobactam, ceftazidime,
céfotaxime, ticarcilline, imipénème, monobactam,
céfépime, méropénème, aztréonam.
Aminosides : amikacine, tobramycine
Autres : ciprofloxacine, colimycine.…..
Prévention 6* :
e Mesures spécifiques :
Limitation des indications d’intubation, des
manipulations de circuits ventilatoires, aspirations
endotrachéales stériles fréquentes
Privilégier la ventilation non invasive
Position demi-assise : prévention des inhalations
oropharyngée et gastrique
Préopératoires : arrêt du tabac, kinésithérapie
respiratoire intensive (insuffisant respiratoire chronique,
bronchopneumopathe...)
Postopératoires : Kinésithérapie respiratoire intensive,
traitement antalgique et limitation de la sédation
(préservation du réflèxe de toux), lever précoce
Mesures générales :
Hygiène du personnel : lavage des mains, asepsie des
gestes, port de gants et de masques, protocoles formalisés
écrits, formation continue des soignants
Hygiène environnementale : désinfection des surfaces,
stérilisation des instruments, matériel de ventilation à
usage unique, isolement septique de patients porteurs
de bactéries multirésistantes (BMR)
Action des Equipes Opérationnelles d'Hygiène (EOH)
FA PNEUMOPATHIES ET VIH
94
Germes responsables :
e Bactéries et mycobactéries : Pneumocoque, Hæmophilus,
tuberculose, mycobactéries atypiques
e Parasites : Pneumocystis jiroveci
e Virus : CMV
e Champignons : cryptococcose, aspergillose, histoplasmose
ÉAPNEUMOCYSTOSE PULMONAIRE
Généralités :
e Pneumopathie parasitaire opportuniste à Pneumocystis
jiroveci (ex-carinii)
Examen clinique :
e Tableau de détresse respiratoire d'installation subaiguë
chez un patient VIH connu ou non (mode de révélation
fréquent) sans prophylaxie antiparasitaire
e Signes respiratoires : toux non productive, dyspnée,
auscultation normale, désaturation, signes de lutte, signes
d'hypercapnie…..
e Signes généraux : asthénie, amaigrissement, fièvre,
polyadénopathies
Examens complémentaires :
e Microbiologie : endoscopie bronchique avec lavage
broncho-alvéolaire
- Chez un patient stable sous oxygénothérapie avec SatO2
> 90%
- Direct (coloration de Gomori Grocott) : présence
pathologique de kystes ou trophozoïtes de pneumocystis
- Pas de culture
e Imagerie : radiographie et TDM thoraciques
- Syndrome interstitiel diffus : aspect en verre dépoli,
réticulations septales, sans épanchement pleural
- Nodules pulmonaires excavés diffus avec risque de
pneumothorax
e Biologie:
- NFS : lymphopénie avec typage lymphocytaire : CD4
< 200/mm°
- Gazométrie artérielle : hypoxémie, hypocapnie, effet
shunt
- LDH :élévation
UE-ECN+ - Pneumologie - 95
Prise en charge thérapeutique :
e Curative :
- Traitement antiparasitaire : cotrimoxazole 6* (Bactrim®)
o Voie intraveineuse ou orale, durée 21 jours
o Effets indésirables : réaction allergique (érythrodermie),
leuconeutropénie
o Si allergie : pentamidine ou atovaquone
- Corticothérapie 6* : orale ou IV, forte dose décroissante
sur 21 jours
o Indication : hypoxémie avec PaO, < 70 mmHg é6*
- Mesures associées : oxygénothérapie
e Préventive :
- Prophylaxie secondaire par cotrimoxazole (Bactrim
Forte®) 1 cp/jour ou aérosols de pentamidine mensuels
o Arrêt si CD4 < 200/mm° pendant> 6 mois
ELASPERGILLUS FUMIGATUS ET POUMON
Généralités :
e Infestations opportunistes secondaires à l’inhalation d’un
champignon ubiquitaire aéroporté nommé Aspergillus
fumigatus
e Prévention:
- Limitation de la propagation des poussières lors de
travaux d'architecture (mur de captation à eau...)
- Isolement protecteur en chambre à pression positive
(l'air contaminé extérieur à la chambre ne peut y rentrer)
Aspergillome é* :
e Infestation à Aspergillus d’une cavité parenchymateuse
pulmonaire pré-existante
- Facteurs de risque locaux : caverne tuberculeuse, bulle
d'emphysème
e Signes cliniques:
- Hémoptysie : érosion des parois de la cavité par la tête
aspergillaire
- Asymptomatique, possible fièvre et altération de l'état
général
e Diagnostic radiologique : TDM thoracique
- Image de grelot 6* : opacité excavée dans laquelle se
situe une opacité arrondie déclive (tête aspergillaire)
surmontée d’un croissant aérique
96
e Diagnostic microbiologique :
- Prélèvements endobronchiques : Aspergillus au direct
(flaments aspergillaires) et en culture (milieu de
Sabouraud)
- Sérologie aspergillaire : positive
e Traitement :
- Chirurgical : exérèse (segmentectomie) avec envoi en
anatomopathologie, mycologie et bactériologie
- Médical : antifongithérapie (voriconazole ou itraconazole)
UE-ECN+ - Pneumologie - 97
Aspergillose Broncho-Pulmonaire Allergique (ABPA) :
e Pneumopathie allergique non liée à l'immunodépression,
également appelée maladie de Hinson-Peppys
e Signes cliniques:
- Asthme sévère 6* non controlé
- Toux avec expectoration grisâtre filiforme (moules
bronchiques), fièvre
e Diagnostic positif:
- Biologie:
© Hyperéosinophilie : PNE > 500/mm°
o Elévation des IgE totales et spécifiques de
l’'Aspergillus
o Test de provocation cutané aux antigènes
aspergillaires : positif
- Imagerie : infiltrats pulmonaires labiles, bronchectasies
des apex pulmonaires
e Traitement : corticothérapie, antifongithérapie, traitement de
l'asthme
FREFERENCES
© Rapport d'experts sur la prise en charge médicale des personnes infectées par le
VIH dirigée par P. Yeni, 2010, www.sante.gouv.fr
. TOMBABLES
98
Aspergillomes (opacités arrondies déclives) dans des cavités pulmonaires séquellaires
bi-apicales
É + Ho Le
TDM thoracique fenêtre parenchymateuse coupe transversale :
Pneumocystose chez une patiente infectée par le VIH
Multiples nodules pulmonaires excavés avec micronodules pulmonaires de répartition
bronchiolaire
UE-ECN++ - Pneumologie - 99
1 1 3 1 3 4 # 3 4 1 3 4 4 3 4 3 4 4 3 4 3 4 4 4 4 3 4 3 3 3 4 3 4 4 3 4 3 4 4 Êl 4 3 1 3 4 4 3 4 3 4 4 3 1 3 1 4 3
4 3 1 4 3 1 3 4 4 1 ñ 3 1 4 4 4 3 1 1 4 4 1 3 1 3 1
prommememmemeememmmmennenemmmemmemnmmemmmnnmemmememnmnemrenmn
3 3
Notes personnelles
100
ALLERGIE RESPIRATOIRE (1) : RHINITE
- Expliquer la physiopathologie de la rhinite et de l'asthme.
- Diagnostiquer une allergie respiratoire chez l'enfant et chez l'adulte.
- Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
ER GENERALITES
Allergènes :
e Pneumallergènes 6* (allergènes aériens inhalés) :
- Domestiques - acariens (Dermatophagoïdes
pteronyssinus), animaux (phanères du chat), blattes
- Atmosphériques : pollens (graminées et herbacées),
plantes (Ficus benjamina), moisissures (Alternaria)
- Professionnels : farine (Dermatophagoïdes farinæ)
e Trophallergènes (allergènes alimentaires ingérés)
e Allergènes médicamenteux et injectables
FARHINITE ALLERGIQUE
Epidémiologie :
e Prévalence : 25-30% de la population générale
e Age de début : entre 10 et 30 ans
Diagnostic clinique :
e Caractéristiques de la rhinite :
- Les signes sont souvent bilatéraux et de début brutal
-_Rhinorrhée é*antérieure et/ou postérieure aqueuse
- Obstruction nasale 6*
- Eternuements 6* répétés
- Prurit nasal 6*
- Hyposmie et anosmie
e Signes associés :
- Altération de la qualité de vie 6* : activités sociales,
scolaires, professionnelles.
- Signes généraux : asthénie, insomnie, syndrome
dépressif.
- Signes de gravité : sinusite, polypose naso-sinusienne,
lésions de grattage, épistaxis…
102
-
Signes d’atopie:
o Signes généraux : pâleur cutanée, pli sous-palpébral
inférieur de Dennie-Morgan, hyperpigmentation
périorbitaire
o Conjonctivite atopique : œil rouge et douloureux sans
baisse d’acuité visuelle, larmoiement, prurit oculaire
sans photophobie ni blépharospasme
o Dermatite atopique : érythème papulo-vésiculaire
prurigineux
- Ancienneté et périodicité :
o Rapport avec les saisons : hiver (acariens) et printemps
(pollens)
e Terrain:
- Antécédents personnels et familiaux d’atopie
- Tabagisme actif et passif
- Recherche allergologique :
o Médicaments : AINS, aspirine, antibiotiques.
o Profession : coiffure, peinture, boulangerie (farines),
menuiserie (bois)
o Environnement : habitation (chauffage, moquette,
literie, empoussiérage), moisissures, animaux
domestiques (chat, oiseaux), plantes d'intérieur.
Examens complémentaires :
* Bilan morphologique:
- Rhinoscopie antérieure et naso-fibroscopie
hypertrophie muqueuse des cornets inférieurs,
Diagnostic différentiel :
Rhinite irritative : tumeur (rhinopharynx, ethmoïde), corps
étranger endo-nasal
o ŸY penser en cas de symptomatologie unilatérale
Rhinite infectieuse : +/- pharyngite et sinusite
Rhinite malformative : polypose naso-sinusienne, déviation
septale
Rhinite vasomotrice
104
o Rhinorrhée prédominante 3 anticholinergique
(ipratropium)
o Obstruction nasale prédominante : corticothérapie
orale (prednisone)
© Eternuement prédominant : anti-histaminique H1 oral
e Mesures générales :
- Immunothérapie : désensibilisation spécifique sublinguale
ou sous-cutanée
o Indication : rhinite sévère chez le sujet > 5 ans, mono-
ou pauci-sensibilisé sans éviction allergénique possible
- Chirurgie : drainage par turbinectomie (exérèse des
cornets) ou septoplastie
o Indication : rhinite hypertrophique persistante sévère
résistante au traitement médical, déformation de la
cloison nasale
e Surveillance:
- Efficacité et tolérance à 2-4 semaines :
o Si inefficacité : vérifier l'observance, modifier le
traitement (bithérapie, changement de posologie, de
classe ou de voie d'administration) et éliminer un
diagnostic différentiel
- Recherche de complications :
o Récidive, chronicisation
o Décompensation d’un asthme associé
o Surinfection, sinusite, rhinopharyngite
Physiopathologie :
e Pneumopathie infiltrative diffuse d’origine
environnementale :
- Secondaire à l’inhalation intense, intermittente et répétée
d'un antigène organique entrainantune infiltration
inflammatoire diffuse du parenchyme pulmonaire
- Tabac : facteur protecteur
e Trois formes pathologiques :
- Aiguë 6* : exposition intense à un antigène avec réaction
d'hypersensibilité de type III et complexes immuns
circulants avec granulomes interstitiels
- Subaiguë : exposition peu intense, répétée ou permanente
à un antigène avec formation de granulomes, bronchiolite,
pneumonie organisée et fibrose débutante
Diagnostic clinique :
e Interrogatoire :
Recherche d'exposition à un antigène :
o Poumons d’éleveur d'oiseaux : protéine des
déjections d'oiseaux
o Poumons de fermier : actinomycète (Micropolyspora
fæni) du foin moisi
Etude de la chronologie 6* entre exposition et début des
symptômes :
o Délai de survenue : 4 à 12 heures après exposition
o Régression des symptômes après éviction
Environnement = profession, habitat et
médicaments (méthotrexate, amiodarone)
e Examen physique :
Signes généraux : fièvre élevée 39 à 40°C, frissons,
lipothymie, asthénie, anorexie, amaigrissement
Signes fonctionnels : dyspnée, toux sèche non productive
Signes physiques : crépitants bilatéraux
e Caractéristiques selon les formes pathologiques :
Forme aiguë : début brutal et prédominance de la fièvre
Forme subaiguë : prédominance de l’altération de l’état
général
Forme chronique : prédominance de la dyspnée
Examens complémentaires :
e Biologie : NFS, CRP, gazométrie artérielle et ECBC
Précipitines sériques 6* (anticorps IgG précipitants) :
marqueur d'exposition à l’antigène
Hyperlymphocytose et syndrome inflammatoire dans les
formes aiguës
Hypoxémie, hypocapnie, effet shunt à l'effort
Prélèvements bactériologiques stériles
e Imagerie : radiographie et TDM thoraciques
Normale dans 20% des cas
Forme aiguë : opacités alvéolaires bilatérales hilaires
prédominant aux bases, verre dépoli, opacités
nodulaires centro-lobulaires +/- hyperclartés lobulaires par
obstruction bronchiolaire
106
- Forme subaiguë : opacités interstitielles réticulo-
nodulaires diffuses
- Forme chronique : fibrose pulmonaire
e Lavage broncho-alvéolaire : si doute diagnostic
- Alvéolite lymphocytaire à prédominance CD8 et
plasmocytes, sans bactéries
- Un lavage normal élimine le diagnostic de PHS
e EFR avec DLCO et TM6 :
- Syndrome restrictif et diminution de la DLCO, désaturation
à l'effort
Diagnostics différentiels :
e Pneumopathie infectieuse (germes atypiques)
e Autres causes de pneumopathies infiltratives diffuses
Surveillance :
e Guérison : clinique < 7 jours, radiologique < 1-2 mois et
fonctionnelle < 1-2 ans
e Complications : si persistance de l'exposition
- Récidive (plus sévère que le 1°’ épisode de sensibilisation)
- Insuffisance respiratoire chronique restrictive par fibrose
pulmonaire
- Décès
ELREFERENCES
e Recommandations le diagnostic et la prise en charge des rhinites allergiques,
SPLF, Rev Mal Respir 2010 ; 27 : S106-S108
ER EPIDEMIOLOGIE ET PHYSIOPATHOLOGIE
Epidémiologie :
e Pathologie fréquente en augmentation :
- Prévalence : 15% des enfants (< 15 ans) et 5% des
adultes
-_ Age de début jeune (80% des cas avant l’âge de 30 ans)
e Asthme grave 6“ : 1 à 3% de la population générale
(115.000 cas en ALD en 2004)
- Mortalité évitable : 2.000 décès/an en France (AAG)
Interrogatoire :
Signes fonctionnels :
Paroxystiques, récidivants et réversibles sous traitement
Dyspnée sifflante 6*
Oppression thoracique
Toux 6 sèche à recrudescence nocturne +/-
expectoration blanchâtre
Terrain :
Age de début : enfant ou adulte jeune
Antécédents familiaux d'asthme
Atopie 6* : dermatite atopique, rhinite, conjonctivite
Facteurs déclenchants et aggravants :
Exposition allergénique 6* : profession, habitation
(animaux, empoussiérage)
Tabagisme 6* : actif ou passif
Infection respiratoire : virose (grippe)
Prises médicamenteuses : $-bloquants, AINS, aspirine
Emotion, stress, effort physique
Rhinite, reflux gastro-æsophagien
Examen physique :
En dehors des crises :
- Examen souvent normal
-_ Signes respiratoires : distension thoracique
- Signes extra-respiratoires : signes d’atopie (eczéma,
conjonctivite)
Crise d’asthme 6* :
- Prodromes : asthénie, éternuement, changement de
comportement...
- Symptômes : durée brève souvent nocturne/au réveil ou
lors d'effort physique
- Distension thoracique
- Dyspnée sifflante, bradypnée expiratoire bruyante
(wheezing) +/- orthopnée
- Toux sèche puis productive avec expectoration
blanchâtre
- Auscultation : sibilants diffus, freinage expiratoire
- DEP effondré puis rapidement réversible sous
bronchodilatateurs (> 20%)
- Signes associés : apyrexie, anxiété
112
oOrientés par interrogatoire et âge (pneumallergènes,
trophallergènes)
- Biologie :
o NFS : hyperéosinophilie inconstante
o IgE totales : élévation (facteur pronostique), ABPA...
o IgE spécifiques (RAST) : discordance entre clinique et
prick tests
e Autres explorations :
- Consultation ORL : si orientation clinique (polypose,
RGO...)
114
Prise en charge thérapeutique ® :
Pronostic vital engagé, urgence thérapeutique absolue
Au domicile du patient 6* :
- Appel du SAMU, ne pas se rendre à l’hôpital seul,
attendre au domicile
- B2+ AR en inhalation : salbutamol 100 ug ®
o 2 bouffées à répéter ou en continu (chambre
d’inhalation ou nébulisation si disponible au domicile)
- ACAReninhalation : ipratropium 2 bouffées
- Corticothérapie orale débutée si disponible
A l’arrivée du SAMU 6: :
- Oxygénothérapie : objectif de SatO, z 94%
- Conditionnement : scope cardio-tensionnel, saturomètre,
voie veineuse périphérique, position demi-assise
Bronchodilatateurs AR en nébulisation UE oxygène
- Corticothérapie orale ou IV “
- Transfert en réanimation
En hospitalisation en réanimation :
- Continuer les mesures précédentes
- Examens complémentaires en urgence :
o Biologie : gazométrie artérielle sous O:, kaliémie, NFS,
CRP...
o ECG et radiographie thoracique (de face au lit du
malade)
- Ventilation mécanique assistée :
o Indications : trouble de conscience, épuisement
respiratoire, hypercapnie
o Modalités : petit Volume courant, faible fréquence
respiratoire, long temps expiratoire, sans PEEP, FiO:
élevée +/- sédation
- Bronchodilatateurs en nébulisation sous oxygène é* :
o f2+ AR (salbutamol) : 5 mg/2 ml (adulte) ou
2,5 mg/2 ml (enfant): 3 fois en 20 minutes pendant la
gère heure puis toutes les 4 heures ®
o AC AR (ipratropium) : 0,5 mg/2 ml (adulte) ou
0,25 mg/2 ml (enfant) : toutes les 6 heures ®
- Corticothérapie forte dose IV 6* : méthylprednisolone
IVD (1 mg/kg/8 h) ®
- Equilibration hydro-électrolytique : apport de potassium
IV selon la kaliémie
- Traitement d’un facteur déclenchant 6* : antibiothérapie
si infection
116
e Traitement des crises : (couleur «bleue» des
thérapeutiques)
- Objectifs : raccourcir la durée d’une crise
e Education thérapeutique 6* et mesures associées
al
He + Coldose a
CSI faible . faible | moyenne à Corticothérapie
élevée orale à dose …
dose .
et B2+ LDA et B2+LDA
minimale
Anti-
CSI dose leucotriène
moyenne à seul ou
élevée associé à un
CSI Ac anti-IgE
CSI faible
dose et Théophylline
anti- LP
- Education thérapeutique
- Prise en charge à 100% (asthme sévère), association de malades
- Contrôle de l’environnement : arrêt du tabagisme actif/passif, éviction
des allergènes
- Traitement d’un RGO, d’une rhinite allergique, d’un foyer infectieux
- Vaccinations anti-grippale annuelle et anti-pneumococcique tous les 5
ans
- Exercice physique régulier adapté
- Traitement de crise : 82+ AR à la demande
118
- Bambutérol (Oxéol®) inhalations
- Indication : intolérance
Théophyiline LP : aux B2-agonistes
- Marge thérapeutique étroite - Tachycardie, agitation,
- Surveillance par la théophyllinémie convulsions,
vomissements.
Autres thérapeutiques
Corticothérapie orale : prednisone Cm.
(Cortancyl®) - Hypokaliémie,
- Dose habituelle : 1 mg/kg/jour pendant 10- nyperglycémie, ue
15 jours amyotrophie, ostéoporose,
insuffisance corticotrope,
- Indication : asthme instable, AAG, palier 5 insomnie, risque
du traitement de fond pour un asthme sévère infectieux.
non contrôlé
Anti-leucotriène : montelukast (Singulair®) | - Céphalées, syndrome
per os grippal
- Indication : asthme à l'effort et palier 4 du | - Diarrhée, douleur
|
traitement de fond d'un asthme non contrôlé abdominale
Anticorps Anti-IgE : omalizumab (Xolair®) | Céphalées
voie SC
Réactions au point
- Indication : palier 5 du traitement d’un
d'injection (douleur,
asthme allergique sévère non contrôlé par
érythème, prurit)
CSI et B2+ LDA
ELEDUCATION THERAPEUTIQUE
Modalités :
e Lieu : en consultation, à l’école de l'asthme, avec
associations de malades
e Apprentissage : patient et entourage
- Maladie :
o Reconnaissance précoce d’une crise : toux,
dyspnée..
o Reconnaissance de signes d’alarme : DEP bas ou
très variable, augmentation de la fréquence des crises,
inefficacité des traitements, majoration de la fréquence
de prise de bronchodilatateurs AR
EX SURVEILLANCE ET COMPLICATIONS
120
Surveillance :
e Clinique : carnet de suivi
- Symptômes (fréquence diurne et nocturne)
- Saturation en O;, DEP
- Effets indésirables et bonne utilisation des traitements
(inhalateur)
e EFR:
- 3 à 6 mois après modification du traitement de fond
- Fréquence annuelle
e Complications 6* :
- Aiguës :
o Asthme aigu grave
o Surinfection bronchique
o Pneumothorax, pneumomédiastin, emphysème sous-
cutané
o Décès
- Chronique :
o Asthme à dyspnée continue
o Insuffisance respiratoire chronique obstructive
Définition :
e Asthme induit spécifiquement par l'exposition répétée à un
agent exclusivement présent dans le milieu professionnel
(présomption d’origine professionnelle), 10-15% des asthmes
e Maladie professionnelle (reconnue par un tableau)
e Professions à risque et agents allergènes (> 250 connus) :
- Boulanger : farine, amylase (additive), acarien de la farine
- Profession de santé : latex, désinfectants
- Peintre (isocyanates), coiffeur (persulfates)
Prise en charge :
Déclaration de maladie professionnelle
e Eviction de l’agent : reclassement professionnel
e Traitement symptomatique des crises et de fond
Formes particulières :
Syndrome de Widal :
- Triade : asthme + allergie à l’aspirine + polypose naso-
sinusienne
- Contre-indication à l’aspirine et aux AINS
Syndrome de Churg et Strauss (vascularite à ANCA) :
- Clinique :
o Signes respiratoires : asthme persistant sévère
cortico-dépendant
o Signes extra-respiratoires : neuropathie périphérique
(multi-neuropathie), glomérulonéphrite rapidement
progressive (syndrome néphrotique impur, insuffisance
rénale), rash cutané, altération de l’état général
- Examens complémentaires :
o Biologie : hyperéosinophilie élevée, PANCA
o Imagerie : infiltrats pulmonaires
Maladie de Carrington (pneumopathie chronique à
éosinophiles) :
- Clinique : asthme fluctuant, toux, fièvre, amaigrissement
- Examens complémentaires :
o Biologie : hyperéosinophilie
o LBA : alvéolite à prédominance d’éosinophiles
122
o Imagerie : opacités alvéolaires périphériques sous-
pleurales d'aspect palissadique (image typique
d’ « OAP inversé »)
e Aspergillose broncho-pulmonaire allergique : voir item 91
(aspergillus et poumon)
Diagnostics différentiels :
e Arguments devant faire évoquer un autre diagnostic :
- Anamnèse : inefficacité du traitement, persistance de
symptômes inter-critiques
- Cliniques : fausses routes, stridor, cornage, altération de
l’état général, signes extra-respiratoires, diarrhée,
dénutrition…
- Paracliniques : anomalies à la radiographie thoracique
e Chez l'enfant:
- Mucoviscidose, dyskinésie ciliaire
- Bronchiolite du nourrisson (1° et 2°"° épisode)
- Corps étranger des voies respiratoires, compression
bronchique extrinsèque
- RGO (symptôme atypique)
- Trachéo-bronchomalacie
e Chez l'adulte :
- Exacerbation spastique de BPCO
- OAP cardiogénique (« asthme cardiaque »)
- Embolie pulmonaire
- Tumeurs trachéo-bronchiques, polychondrite atrophiante
trachéale
EMA REFERENCES
e Recommandations GINA décembre 2008 (Global Initiative for Asthma)
Prise en charge de la crise d'asthme de l'enfant, recommandations pour la
pratique clinique, SPLF, 2007
e Asthme de l'enfant de moins de 36 mois : diagnostic, prise en charge et
traitement en dehors des épisodes aigus, HAS, Mars 2009
e Asthme professionnel, fiches pratiques, Avril 2010, SPLF
124
ATTEINTE RESPIRATOIRE DES
VASCULARITES ET CONNECTIVITES
- Connaître les principales manifestations pulmonaires des pathologies auto-
immunes les plus courantes: polyarthrite rhumatoïde, lupus érythémateux systémique,
dermatomyosite et polymyosite, vascularites associées aux ANCA (granulomatose de
Wegener}
ER GENERALITES
126
e LBA : stérile, alvéolite lymphocytaire (PHS)
e Traitement :
- Arrêt du médicament +/- déclaration pharmacovigilance
- Corticothérapie générale
GREFERENCES
® Recommandations autour de la prescription d’un traitement par anti-TNFalpha,
dépistage des sujets à risque, prophylaxie de la tuberculose-latente et traitement
de la tuberculose-maladie. AFSSAPS, 2005.
® Collège des enseignants de pneumologie (CEP). Manifestations respiratoires des
connectivites et des vascularites, 2013.
_ TOMBABLES
128
DYSPNEE AIGUE ET CHRONIQUE
- Diagnostiquer une dyspnée aiguë de l'enfant et de l'adulte.
- Diagnostiquer une dyspnée chronique.
ÉRDEFINITIONS
FA DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Interrogatoire :
e Terrain:
- Age, profession, immunodépression
- Antécédents personnels et familiaux de cardiopathie, de
pneumopathie
Caractéristiques de la dyspnée 6* :
Temps respiratoire : inspiratoire, expiratoire, aux 2 temps
Ancienneté : aiguë ou chronique
Mode d'installation : brutal ou progressif
Contexte : effort, repos, décubitus (orthopnée à
quantifier : nombre de coussins utilisés pour dormir),
procubitus (platypnée-orthodéoxie en position assise
ou debout) positionnement (trépopnée en position
couchée sur le côté dans la pleurésie), survenue nocturne
(asthme)
Intensité : classification (voir tableau), nombre d'étages,
retentissement sur la vie quotidienne
Facteur déclenchant : inhalation (fumée, toxiques),
médicaments, saison, animaux, inobservance (régime
sans sel, médicaments contre-indiqués), traumatisme
thoracique
Facteurs calmants : arrêt de l’effort, position, décubitus,
prise médicamenteuse (bronchodilatateurs, diurétiques)
Fréquence (polypnée, bradypnée), profondeur
(hyperpnée, hypopnée), rythme (régulier, irrégulier,
pauses)
Dysrythmies respiratoires 6* :
o Dyspnée de Küssmaul : dyspnée à rythme lent
comportant 4 temps avec inspiration et expiration
profondes régulières entrecoupées de pauses
respiratoire, liée à une acidose métabolique
(mécanisme de compensation par hyperventilation
alvéolaire et hypocapnie)
o Dyspnée de Cheynes-Stockes : cycle respiratoire
anarchique avec accélération et amplification puis
décélération jusqu’à une pause, liée à une atteinte du
centre respiratoire bulbaire (neuropathie centrale)
130
- Stade 0 : dyspnée pour les efforts
soutenus (monter 2 étages)
- Stade I : aucune limitation d'effort |- Stade 1 : dyspnée lors de la
physique marche rapide ou en pente
- Stade 2 : dyspnée à la marche sur
terrain plat en suivant quelqu'un de
- Stade Il : dyspnée aux efforts les
plus intenses de la vie quotidienne son âge ou obligeant à s'arrêter pour
reprendre son souffle en marchant
(marche rapide)
sur terrain plat à son propre rythme
; - Stade 3 : dyspnée obligeant à
- Stade III : dyspnée aux efforts s'arrêter pour reprendre son souffle
légers après quelques minutes ou une
centaine de mètres sur terrain plat
- Stade IV : dyspnée de repos ou | - Stade 4 : dyspnée au moindre
au moindre effort (parole) effort de la vie courante (habillage)
ou trop essoufflé pour quitter le
domicile
e Signes associés:
- Généraux : fièvre, asthénie, anorexie, amaigrissement ou
prise de poids
- Respiratoires : toux, expectoration, hémoptysie,
sifflements
- Cardiaques : douleur thoracique, palpitations, œdèmes
des membres inférieurs
Examen physique :
e Constantes : SatO:, FR, FC, PA, température, poids
e Examen pulmonaire : distension thoracique, syndromes
médiastinaux
e Examen cardio-vasculaire : signes d'insuffisance cardiaque,
souffle valvulaire
e Examen extra-thoracique : hippocratisme digital, signes de
phlébite, adénopathies
Examens complémentaires :
e Systématiques : gazométrie artérielle, ECG, radiographie
thoracique, NFS, ionogramme, créatininémie, glycémie
132
e Ronchi:
- _BPCO : exacerbation sur surinfection bronchique
- Bronchectasies : mucoviscidose...
- Bronchite aiguë
e Diminution du murmure vésiculaire +/- silence auscultatoire 6* :
- Asthme aigu grave
- Pneumothorax
- Epanchement pleural
- Emphysème pulmonaire diffus
- Paralysie diaphragmatique
- Atélectasie
e Auscultation pulmonaire normale 6* :
- Embolie pulmonaire : toujours y penser
- Tamponnade : signes d'insuffisance ventriculaire droite
- Anémie aiguë : installation rapide
- Acidose métabolique : dyspnée de Küssmaul
- Platypnée-orthodéoxie : shunt droit-gauche intra-
cardiaque (foramen ovale perméable) ou extracardiaque
(malformation artério-veineuse dans le cadre d’une
maladie de Rendu-Osler), hépatopathie chronique
- Pathologies neuro-musculaires : AVC, myopathie,
myasthénie, polyradiculonévrite inflammatoire aiguë
(syndrome de Guillain-Barré)
- Pathologies pariétales : fracture costale
- Dyspnée psychogène : «crise de spasmophilie »,
diagnostic d'élimination
TOMBABLES
SR
hémorragie digestive
de
:
causes possibles de la dyspnée
(anémie, este
134
TOUX (AVEC LE TRAITEMENT)
- Devant une toux aiguë ou chronique chez l'enfant ou chez l'adulte, argumenter les
principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires
pertinents.
- Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
Elc
GENERALITES
Définitions:
°e Toux : inspiration brève avec contraction paroxystique des
muscles respiratoires à glotte fermée (augmentation de la
pression intra-thoracique) puis ouverte (expulsion de l'air).
C'est un mécanisme de défense de l’appareil respiratoire
e Hemmage : raclement de gorge, forme clinique de toux
chronique
e Expectoration (crachat) : extériorisation de sécrétions
provenant des voies respiratoires lors d’un effort de toux
- Aspect 6* : muqueuse (blanche, inflammation), muco-
purulente, purulente (verdâtre, infection), hémorragique
(hémoptysie), mousseuse et rosée (OAP), noirâtre (EP,
mélanoptysie du mineur), rouillée (pneumopathie à
pneumocoque), fétide (pneumopathie à anaérobies),
perlée (asthme), grisâtre avec moules bronchiques
(ABPA)
- Vomique : expectoration de volume abondant mimant un
vomissement par drainage d’une cavité liquidienne dans
une bronche (abcès, nodule nécrosé...)
Epidémiologie :
Prévalence de la toux chronique : 6% des consultations
chez le médecin généraliste, 10 à 30% des consultations chez
le pneumologue
FADEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Interrogatoire :
Caractéristiques de la toux :
Durée 6* : aiguë < 3 semaines, chronique > 3 semaines
Sèche ou productive (expectorante)
Expectoration : muqueuse, purulente, mousseuse,
hémoptysie, salivaire
Fréquence et horaires : quintes, diurne, nocturne,
postprandiale
Facteurs déclenchants : effort, froid, pneumallergène et
saison (printemps, hiver), positionnement (penché en
avant, décubitus dorsal), déglutition
Terrain :
Antécédents personnels : tabagisme, exposition
professionnelle (amiante, poussières, irritants), inhalation
de corps étranger, RGO, atopie (eczéma, conjonctivite,
rhinite), tuberculose, AVC...
Antécédents familiaux : mucoviscidose, coqueluche, cas
familiaux de toux
Prises médicamenteuses, vaccinations (coqueluche,
BCG)
Signes associés :
Généraux : asthénie, anorexie, amaigrissement, fièvre,
sueurs nocturnes
Respiratoires : dyspnée, hémoptysie, douleur thoracique,
sifflements
Extra-respiratoires : pyrosis, régurgitations, rhinorrhée,
éternuements, obstruction nasale, épistaxis, fausses
routes, syndrome de pénétration...
Critères de gravité de la toux :
Altération de l’état général
Syndrome infectieux
Dyspnée d'effort, cyanose
136
- Hémoptysie 6*
- Apparition ou modification de la toux chez un fumeur
- Dysphonie, dysphagie, fausses routes
- Adénopathies cervicales suspectes, thrombose veineuse
profonde
- Anomalies majeures de l'examen clinique cardio-
pulmonaire
Examen physique :
e Respiratoire : signes d’obstruction bronchique, distension
thoracique, auscultation pulmonaire.
e ORL(+/- nasofibroscopie) : bouche, pharynx, larynx,
tympans, rhinorrhée ou épistaxis postérieure, polypose
nasale.
e Cardiaque : signes d'insuffisance cardiaque gauche, signes
de thrombose veineuse profonde
Examens complémentaires :
e Indications : toux chronique, présence de signes de gravité
d’une toux aiguë
EI TOUX AIGUE
Examens complémentaires :
° Radiographie thoracique face et profil : en 1*° intention
e Selon l’orientation clinique :
Biologie : NFS, CRP, D-Dimères, GDS, lactates, ECBC,
hémocultures…
Imagerie : ECG, échocardiographie, angio-TDM
thoracique.
Examens invasifs : endoscopie bronchique, ponction
pleurale..
ELTOUX CHRONIQUE
138
- Médicaments en cause:
o IEC 6, ARA2 (sartans), B-bloquants, interféron,
thérapeutiques inhalées, opioïdes, méthotrexate
Cause infectieuse 6* : la coqueluche
- Notion de contage, possible malgré la vaccination, toux
quinteuse et émétisante, spasmes laryngés, toux post-
infectieuse banale puis d'intensité croissante sans
amélioration au 21°" jour, PCR positive sur
écouvillonnage naso-pharyngé
Cause toxique : le tabagisme
- Origines:
o Cancer é* es voies aériennes (ORL, broncho-
pulmonaire) à traquer
o inflammation bronchique banale, bronchite chronique,
BPCO et DDB
- Démarche : âge, importance et ancienneté du tabagisme,
modification récente de la toux ?
Autres causes :
- Tuberculose
- Mucoviscidose
- Corps étranger chronique, fausses routes alimentaires et
fistule œso-trachéale
- Toux psychogène : diagnostic d'élimination
El COMPLICATIONS
Générales :
- Altération de la qualité de vie : asthénie, insomnie,
vomissements
- _Retentissement psychosocial : syndrome dépressif
Mécaniques :
- Incontinence urinaire d'effort
- Hernie pariétale par insuffisance de paroi, éventration,
prolapsus
- Pneumothorax, pneumomédiastin, emphysème sous-
cutané cervical
- Fracture de côte, douleur musculaire aiguë
- Hernie discale, lombosciatique
- Syncope par ictus laryngé, céphalées
- Cardiopathies rythmiques : bradycardies, tachycardie
atriale
- Hémorragies sous-conjonctivales, ulcération du frein
lingual.…
140
Traitement étiologique:
+ Traitement d’épreuve de la rhinorrhée postérieure
chronique:
- Désobstruction rhino-pharyngée au sérum
physiologique et vasoconstricteur nasal pendant 3
semaines (association antihistaminique H1 et
décongestionnant)
- Si succès : consolidation par corticoïdes locaux pendant
3 mois
e Traitement d’épreuve du RGO :
- Règles hygiéno-diététiques et IPP type oméprazole
20 mg/jour pendant 2 mois
e Traitement d’un asthme :
- Bronchodilatateurs et corticothérapie inhalée pendant
minimum 3 mois, éviction d’un allergène
HA REFERENCES
© Prise en charge de la toux chronique, Recommandations pour la pratique
clinique, SPFL, 2007
TOMBABLES
1 :
1 4
1 1
: 1
1 1
1 4
3 3
[ 1
1 4
; 3
1
ï
;
1
ï
:
1
1
!
1
1
0
EET
1
i
,
; t ! ï t ; : 5 : 0 ; i f : f : t ; t : : ‘ ; i ' : € ; û ! û n : i ; t # : € n n : : [
; £ ; : n : ul : t ‘ :
142
HEMOPTYSIE
- Argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens
complémentaires pertinents.
ER DEFINITION - PHYSIOPATHOLOGIE
Hémoptysie :
e Expectoration de sang par la bouche lors d’un effort de toux,
aspect de sang rouge aéré provenant des voies aériennes
sous-glottiques
FAEXAMEN CLINIQUE
144
-__Radiographie de thorax/TDM thoracique injectée (selon
les centres)
o Cause : opacité pulmonaire, excavation, hypertrophie
de l’atrium gauche (Rétrécissement mitral)
o Localisation : granité post-hémoptoïque (opacité
floue mal limitée et aspect scanographique de verre
dépoli), atélectasie
- Angio-TDM thoracique : recherche une lésion des arbres
artériels bronchique et pulmonaire, diagnostic étiologique
e Endoscopie bronchique 6: :
- En urgence, au lit du patient sous O: au masque
(saturation > 90%)
- Premier temps explorateur 6 :
o Confirmation et localisation de l’hémorragie (poumon
droit ou gauche)
o Abondance et activité de l’hémorragie
o Diagnostic étiologique : tumeur (biopsie déconseillée
en contexte hémorragique), aspect blanc rosé d'OAP,
inflammation bronchique...
- Deuxième temps curateur 6* :
o Aspiration des caillots et désobstruction bronchique
o Hémostase locale : injection sérum adrénaliné,
glypressine
e Biologie :
- Gazométrie artérielle 6*, lactatémie, NFS, TP, TCA,
Groupage sanguin
- Diagnostic étiologique : BK crachats x 3, IDR tuberculine,
ECBC
146
Autres causes :
e Traumatiques : contusion pulmonaire, inhalation de corps
étranger intra-bronchique
e Infectieuses : bronchite aiguë, pneumopathie et abcès
pulmonaire (éliminer un cancer bronchique chez un sujet
fumeur), aspergillome..
e Vasculaires : anévrisme, angiome bronchique, malformation
artério-veineuse (maladie de Rendu-Osler)
e Inflammatoires : vascularites et hémorragie intra-
alvéolaire (HIA)
- Syndrome de Goodpasture : syndrome pneumo-rénal
associant HIA et glomérulonéphrite rapidement
progressive (GNRP), lié aux anticorps anti-membrane
basale glomérulaire
- Vascularites à ANCA (granulomatose de Wegener et
polyangéite microscopique)
- Lupus érythémateux systémique
e latrogènes : anticoagulant, antiagrégant plaquettaire
(diagnostic d'élimination)
148
EPANCHEMENT PLEURAL
- Argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens
complémentaires pertinents.
ER DIAGNOSTIC CLINIQUE
Examen clinique :
e Interrogatoire : signes fonctionnels
- Douleur basi-thoracique unilatérale, augmentée à
l'inspiration
- Dyspnée augmentée en décubitus latéral (trépopnée),
d'intensité variable selon l'abondance et la rapidité
d'installation de l’'épanchement
- Toux sèche, déclenchée par les mouvements
- Orientation étiologique 6* :
o Tabagisme, profession (amiante), contage
tuberculeux, antécédent de cancer, de cardiopathie, de
néphropathie, d'hépatopathie, altération de l'état
général.
e Examen physique : syndrome d'épanchement pleural
liquidien
- Inspection : hémithorax immobile +/- distendu
- __Palpation : diminution des vibrations vocales
- Percussion : matité déclive
- Auscultation:
o Diminution du murmure vésiculaire
F1 DIAGNOSTIC RADIOLOGIQUE
150
e Guidage d’une ponction (épanchement de faible abondance
ou enkystement)
ELDIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
Nature inflammatoire
Aspect clair Aspect trouble
< 30 g/l > 30 g/l
Biopsie pleurale 6* :
- Indication : liquide riche en protéines inexpliqué
- Conditions : à l’aveugle au lit du patient ou par
pleuroscopie en chirurgie
- Examens : anatomopathologique et bactériologique
(culture de BK)
ELDIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
152
e Insuffisance hépato-cellulaire :
Diminution de pression oncotique avec hypoalbuminémie
par diminution de production protéique hépatique
- Contexte d'hépatopathie sévère (cirrhose), syndrome
œdémato-ascitique
e Syndrome néphrotique :
Diminution de pression oncotique avec hypoalbuminémie
par fuite rénale
Contexte de néphropathie glomérulaire, syndrome
œdémateux
e Syndrome de Demons-Meigs (rare) :
Association tumeur ovarienne bénigne + pleurésie
transsudative +/- ascite
e Autres causes :
Hypothyroïdie (tableau myxædémateux)
Dialyse péritonéale, péricardite chronique constrictive,
atélectasie
154
o Lupus érythémateux systémique (LES) : exsudat à
polynucléaires, éliminer une embolie pulmonaire sur
SAPL
- Post-traumatiques :
o Traumatisme thoracique (éosinophiles)
o Traumatisme cardiaque : contusion ou infarctus
myocardique (syndrome de Dressler)
o Traumatisme abdominal : pancréatite, abcès hépatique
ou sous-phrénique
- Chylothorax :
o Exsudat lymphocytaire lactescent riche en
chylomicrons, triglycérides > 5 g/l
o Causes : atteinte du canal thoracique (s’abouchant
dans la veine subclavière gauche), traumatisme
thoracique, lymphome médiastinal, tuberculose
ganglionnaire...
- Hémothorax : post-traumatique ou tumoral, endométriose
pleurale (épanchement cyclique synchronisé au cycle
menstruel)
- Embolie pulmonaire : infarctus pulmonaire
- latrogènes : post-radique et médicamenteuse
(amiodarone...)
e Idiopathiques (10% des cas) : aucune cause retrouvée après
biopsie pleurale
El COMPLICATIONS
Liées à l’épanchement :
e Compression médiastinale (insuffisance cardiaque droite)
e Cloisonnement/enkystement 6* (pleurésie purulente)
e Trouble ventilatoire restrictif séquellaire 6* (tuberculose
pleurale, pleurésie purulente)
Liées au drainage :
e Hémothorax, pneumothorax, surinfection de la cavité pleurale
e OAP a vacuo
MA PLEURESIE PURULENTE
Facteurs de risque :
e Terrain immunodéprimé é6* : immunodépression, éthylisme
chronique, diabète.
e Porte d'entrée infectieuse 6* :
Examens complémentaires :
Biologie :
- _NFS, CRP : syndrome inflammatoire biologique
- Hémocultures é*, bandelette urinaire négative
Ponction pleurale :
- Macroscopie : liquide purulent fétide
- Biochimie-cytologie : exsudat à prédominance de
polynucléaires neutrophiles altérés, pH acide < 7,20,
glycopleurie < 0,6 g/l
- Bactériologie : direct et culture positifs, antigénurie
pneumocoque positive, antibiogramme
Recherche d’une porte d’entrée et d’un facteur de risque :
- _Glycémie : diabète
- Sérologie VIH 1-2 avec accord oral du patient
-_ Radiographie/TDM thoracique : pneumopathie, abcès
- Endoscopie bronchique : tumeur, corps étranger, fistule
bronchique
- Examen ORL/panoramique dentaire : foyer infectieux
- Transit œso-gastro-duodénal : fistule œsophagienne
156
Principes thérapeutiques :
e Antibiothérapie 6* :
Initialement intraveineuse, double, synergique,
bactéricide, après ponction pleurale, probabiliste dirigée
contre les BGN, le pneumocoque et les anaérobies,
secondairement adaptée à l’antibiogramme, prolongée
(4 à 6 semaines)
e Drainage pleural chirurgical/ponctions pleurales
évacuatrices :
Lavages itératifs (sérum physiologique +/- antiseptique) de
la cavité pleurale +/- fibrinolytiques intra-pleuraux
Traire le drain (risque d’obstruction)
e Mesures associées :
Kinésithérapie respiratoire précoce, quotidienne,
prolongée 6* (3 à 6 mois)
o Objectifs : prévention du trouble ventilatoire restrictif
séquellaire par pachypleurite, guérison accélérée
Thoracoscopie : lavage pleural, ablation des brides et
des logettes, placement du drain +/- décortication
chirurgicale si expansion pulmonaire non obtenue
(exérèse de la plèvre épaissie)
Antalgiques adaptés à l'EVA
Eviction de la porte d’entrée, des facteurs favorisants
Prévention des complications (délirium tremens,
thrombose veineuse...)
e Surveillance
_ TOMBABLES .
Radiographie thoracique :
Epanchement pleural gauche de moyenne à grande abondance (opacité pleurale
déclive concave en haut et en dedans avec ligne de Damoiseau).
A noter la présence d'un pace-maker
158
OPACITES ET MASSES INTRA-THORACIQUES
- Diangostiquer une opacité où une masse intra-thoracique, argumenter les principales
hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents.
ER DEFINITIONS
FA DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Circonstances de découverte :
e Découverte fortuite sur une imagerie thoracique (médecine
du travail...)
e Manifestation clinique orientant vers une anomalie pulmonaire :
- Signes fonctionnels : hémoptysie, douleur thoracique,
dyspnée, toux, expectoration, dysphagie, dysphonie,
fièvre, altération de l’état général...
- Examen physique anormal : syndromes médiastinaux
160
o Lésions associées : adénopathies médiastinales,
épanchement pleural
o Densité (sur TDM) : composante tissulaire, liquidienne,
vasculaire, osseuse ou graisseuse
(hamartochondrome), prise de contraste après injection
(tumeur vascularisée bénigne ou maligne)
Critères de malignité 6* d’un nodule pulmonaire :
o Diamètre élevé
o Contours irréguliers et spiculés
o Bronchogramme aérique ou bronche dilatée dans
l’environnement du nodule
o Cavitation avec paroi épaisse
o Image persistante en verre dépoli > 10 mm ou avec
composante solide
o Evolution dans le temps (diamètre > 2 mm)
Critères de bénignité 6* d’un nodule pulmonaire :
o Composante graisseuse
o Composante calcifiée diffuse, centrale, lamellaire ou en
« pop-corn »
o Aspect homogène à bords nets et réguliers
o Stabilité dans le temps
e TEP-'*FDG 6* (tomographie par émission de positons) :
Recherche une hyperfixation (hypermétabolisme
quantifié par l'unité SUV par captation de sucre pour la
croissance tumorale) : cancer bronchique
Faux-positifs : abcès tuberculeux ou à pyogènes
Faux-négatifs : cancer de petite taille ou nécrosé
e Biologie : BK : crachats/tubages, ECBC, sérologie
hydatidose, sérologie VIH...
EX OPACITES MEDIASTINALES
162
Causes d’opacité médiastinale selon sa topographie :
endothoracique sie
Adénopathies
Tumeur nerveuse
Tumeur Kyste
thymique (méningocèle,
bronchogénique
schwannome...)
(myasthénie ?) Anévrisme de la
Lésion vertébrale
Dysembryome crosse de l'aorte
Lésion
Adénopathies Cancer
œsophagienne
….bronchique
Kyste pleuro- Anévrisme de
péricardique l'aorte thoracique
Cardiomégalie descendante
Hernie de la fente
de Larrey Hernie hiatale
164
- Anévrisme artério-veineux (maladie de Rendu-Osler),
séquestration pulmonaire.
Opacités alvéolaires :
e Physiopathologie : comblement des espaces alvéolaires
(liquide, pus, sang, tissu)
e Caractéristiques radiologiques :
- Opacité dense à limites floues, confluente, +/-
systématisée, non rétractile, avec bronchogramme
aérique, localisée ou diffuse
e Causes:
- Opacités alvéolaires localisées :
o Aiguës : pneumopathie infectieuse, infarctus et
contusion pulmonaires
o Chroniques : tuberculose, carcinome bronchiolo-
alvéolaire, lymphome
- Opacités alvéolaires diffuses :
o Aiguës : œdème aigu pulmonaire cardiogénique (OAP)
ou lésionnel (SDRA), pneumopathie infectieuse grave
extensive, pneumopathie d’hypersensibilité,
hémorragie alvéolaire
o Chroniques : tuberculose, sarcoïdose,
pneumopathies médicamenteuses, pneumopathie
organisée cryptogénique (COP)
Opacités interstitielles :
e Physiopathologie : infiltration et épaississement du tissu
interstitiel pulmonaire
e Caractéristiques radiologiques :
- Opacité non confluente, bien limitée, non
systématisée, sans bronchogramme aérique
- Aspect multiple : réticulo-nodulaire, micronodulaire, en
«verre dépoli», en «rayon de miel», linéaire sous
pleurale (lignes de Kerley B-basales et A-apex)
e Causes : item 120
Atélectasies :
e Physiopathologie : trouble de ventilation avec collapsus
alvéolaire et tassement d’un segment, d’un lobe pulmonaire
voire d’un poumon entier
e Caractéristiques radiologiques :
- Opacité dense, homogène, sans bronchogramme
aérique, systématisé, d'aspect triangulaire à sommet
hilaire et base pleurale, +/- dite « en bande »
TOMBABLES
thymome, c
iagnostique
166
Radiographie thoracique :
Opacité rétractile de l’hémichamp pulmonaire droit (attraction médiastinale,
trachéale et diaphragmatique, pincement des espaces intercostaux)
Atélectasie complète du poumon gauche sur trouble de ventilation secondaire à
une tumeur bronchique
Radiographie thoracique :
Opacité arrondie de la fenêtre aorto-pulmonaire gauche : volumineuse
adénopathie hilaire gauche
168
INSUFFISANCE RESPIRATOIRE CHRONIQUE
- Diagnostiquer une insuffisance respiratoire chronique.
- Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
- Décrire les principes de la prise en charge au long cours en abordant les problématiques
techniques, relationnelles et éthiques en cas d'évolution défavorable.
ER DEFINITION ET ETIOLOGIE
FADIAGNOSTIC POSITIF
Tableau clinique :
e Dyspnée (sévérité selon la stadification NYHA) à l’effort puis
au repos
e Trouble de l’oxygénation périphérique :
- Cyanose 6* (équivalent d'un taux de carboxyhémoglobine
(Hb réduite > 5 g/dL), favorisée par la polyglobulie
- Hippocratisme digital
e Retentissement respiratoire : (si décompensation)
- Signes de lutte : tirage musculaire, polypnée,
bradypnée...
- Signes d’hypercapnie : hypersudation, astérixis,
céphalée, HTA, tachycardie, somnolence
e Retentissement cardiaque :
- Signes d'insuffisance cardiaque droite
- Signes d’'hypertension artérielle pulmonaire :
o Eclat du B2 au foyer pulmonaire, souffle
d'insuffisance tricuspidienne, turgescence jugulaire…
e Retentissement neuropsychique :
- Somnolence diurne et insomnie nocturne, céphalée
matinale
- Troubles cognitifs, troubles de l'humeur, troubles sexuels
170
e +/- Hypercapnie au repos : PaCO; > 45 mmHg (critère de
gravité)
e +/- Acidose respiratoire : pH < 7,4 (en cas de
décompensation)
EL DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Examen clinique :
e Interrogatoire:
- Terrain : tabagisme, exposition professionnelle
(amiante, silice), antécédents pulmonaires (BPCO,
asthme, tuberculose), maladies neuromusculaires…
- Anamnèse : dyspnée d'effort puis de repos, toux,
expectoration chronique...
-_ Décompensation : recherche d’un facteur déclenchant
e Examen physique:
- Inspection : obésité, distension et déformation
thoraciques, toux...
- Auscultation : ronchi (BPCO), sibilants/frein expiratoire
(asthme), crépitants (fibrose pulmonaire), diminution du
murmure vésiculaire (emphysème)
Examens complémentaires :
e Gazométrie artérielle, lactatémie : hypoxémie, hypercapnie,
acidose
e NFS : polyglobulie
e EFR : (objectif : typage du trouble)
- Recherche d’un trouble ventilatoire (obstructif, restrictif
ou mixte), d'un trouble de la diffusion gazeuse alvéolo-
capillaire (fibrose, emphysème)
e Epreuve d'effort (TM6) : recherche d'une désaturation à
l'effort
e Imagerie pulmonaire : radiographie du thorax, TDM
thoracique +/- coupes fines
e Imagerie cardiaque : ECG (signes de cœur pulmonaire
chronique), échocardiographie (hypertrophie ventriculaire
droite, hypertension artérielle pulmonaire)
e Explorations du sommeil : si suspicion de syndrome
d’apnées du sommeil ou désaturations nocturnes
172
o Echocardiographie : ventriculaire droit hypertrophié et
dilaté
Neuropsychiques : troubles cognitifs, de l'humeur, sexuels
Nutritionnelle : dénutrition (facteur de mauvais pronostic)
Osseuse : ostéomalacie, ostéoporose
Handicap respiratoire : perte d'autonomie
Traitement spécifique :
e Oxygénothérapie de longue durée (OLD) nasale 6* :
- Indication 6* : 2 gazométries artérielles au repos, à
3 semaines d'intervalle, à distance d’une
décompensation :
o PaO,<55 mmHg
o PaO; entre 56 et 59 mmHg associée à polyglobulie
ou HTAP/cœur pulmonaire chronique ou
désaturations nocturnes
- Objectifs é* : allongement de l’espérance de vie chez le
patient BPCO, prévention de l’'HTAP secondaire,
amélioration de la qualité de vie
- Modalités :
o A vie, durée > 15 h/j (seuil diminuant la mortalité) ®
o Objectifs : PaO; entre 65-70 mmHg à débit d'oxygène
minimal (1 l/min) sans hypercapnie, stable dans le
temps
o Extracteur d'oxygène de l'air ambiant, fixe, débit faible
(< 4 l/min)
o Oxygène liquide : poste fixe (cuve) et déambulatoire
(bouteilles)
o Tabagisme théoriquement contre-indiqué (risque
d'accident domestique)
o Prescription sur formulaire de demande d'entente
préalable
e Ventilation non invasive (VNI) nocturne 6* :
- Assistance ventilatoire mécanique non invasive par
masque facial ou nasal
Mesures associées 6* :
e Objectifs : prévention des décompensations et de la
progression de la maladie, prise en charge des complications
e Eviction des toxiques respiratoires :
- Arrêt du tabac total et définitif avec aide au sevrage
- Prévention d’une exposition respiratoire aux polluants
(atmosphériques, professionnels et domestiques)
- Contre-indications médicamenteuses (morphiniques,
anxiolytiques, hypnotiques, antitussifs.), éducation et
lutte contre l’automédication
e Vaccinations:
- Anti-grippale : annuelle (prévient une décompensation)
- Anti-pneumococcique : tous les 5 ans (prévient une
pneumopathie à pneumocoque, grave sur ce terrain)
e Eradication précoce des foyers infectieux ORL et
dentaires
e Réadaptation respiratoire :
- _Kinésithérapie respiratoire :
o Drainage bronchique : lutte contre l'encombrement
o Travail musculaire : optimisation de la mécanique
ventilatoire
- Réhabilitation à l'effort : travail cardio-respiratoire,
augmentation de l’autonomie
e Prise en charge nutritionnelle : nutrition hypercalorique
hyperprotidique, supplémentation en vitamine D
e Prise en charge à 100%, Allocation Adulte Handicapé
(AAH)...
174
e Consultations (pneumologue, médecin traitant) et examens
complémentaires :
- Fréquence :
o Médecin traitant : tous les 1 - 3 mois
o Pneumologue : tous les 1 - 6 mois
- Retentissement respiratoire :
o Dyspnée (classification NYHA), cyanose...
o Gazométrie artérielle : PaO, > 60 mmHg, PaCO;
< 45 mmHg
o EFR annuelles
- Retentissement cardiaque :
o ECG et échocardiographie (HTAP)
- Retentissement général é6* :
o Poids, indice de masse corporelle, état
neuropsychique, NFS...
HA REFERENCES
Insuffisance respiratoire chronique grave secondaire à une BPCO ou un asthme,
Guides Affection de longue durée, HAS, Juin 2006
e Oxygénothérapie à long terme, choisir la source la mieux adaptée, HAS, Mai
2012
TOMBABLES
Notes personnelles
: : : i : : # : i 3 : n 4 : : ï : :
=1\e]\Tel,
00 2\TA6]\' Tel ZM TS
CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
- Diagnostiquer une broncho-pneumopathie chronique obstructive.
- Identifier les situations d'urgence ® et planifier leur prise en charge.
- Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
- Décrire les principes de la prise en charge au long cours.
ER GENERALITES
Définition :
e BPCO : maladie respiratoire chronique et lentement
progressive, caractérisée par une diminution non
complètement réversible des débits respiratoires,
associant bronchite chronique (hypersécrétion bronchique)
et emphysème (destruction parenchymateuse)
e Bronchite chronique 6* :
- Toux et expectorations quotidiennes (matinales)
2 3 mois/an pendant 2 2 ans consécutifs
- Avec examen physique et fonction respiratoire normales,
sans dyspnée
e Emphysème : élargissement permanent des espaces aériens
distaux au-delà de la bronchiole terminale
Epidémiologie :
e 3°"° cause de mortalité (35.000 décès/an) par maladie en
France (OMS 2003)
e 1°" cause de handicap respiratoire (IRC)
Prévalence de la bronchite chronique : 3 millions
Facteurs de risque 6* :
- Extrinsèques :
FA DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Objectifs :
e Diagnostic positif de BPCO et élimination d’autres causes de
dyspnée (insuffisance cardiaque gauche, cancer broncho-
pulmonaire.)
e Evaluation de la gravité et recherche de complications
Examen clinique :
e Interrogatoire :
Terrain : tabagisme 6* (durée, quantité), sexe masculin,
âge > 40 ans, profession, conditions socio-économiques,
allergies, durée d'évolution des symptômes, nombre de
décompensations….
Signes fonctionnels : installation progressive de toux,
expectorations à recrudescence matinale, dyspnée
d'effort puis de repos
e Examen physique :
Distension thoracique :
o Thorax en tonneau avec sternum et côtes saillantes
o Signe de Hoover : diminution inspiratoire du diamètre
transversal thoracique (au niveau de la xiphoïde) lié à
l’aplatissement du diaphragme
o Signe de Campbell : raccourcissement inspiratoire du
segment trachéal sus-sternal
Examen respiratoire : ronchi et sibilants diffus,
diminution du murmure vésiculaire, expiration à lèvres
pincées, polypnée, freinage expiratoire, tirage, cyanose,
mesure du DEP, SatO,
Examen cardiaque : signes cardiaques droits (tardifs)
Examen nutritionnel : poids, taille, IMC, signes de
dénutrition
Tabagisme : bandelette urinaire (hématurie), examen
ORL (tumeur), examen bucco-dentaire (foyer infectieux)
178
Examens paracliniques :
e Bilan respiratoire :
Fonctionnel : EFR avec test de réversibilité
O Spirométrie 6* : trouble ventilatoire obstructif
(VEMS/CVL < 70%), gravité (VEMS < 80%) non ou
incomplétement réversible après bronchodilatateur
(augmentation VEMS < 12% ou < 200 ml)
Pléthysmographie 6* : distension thoracique si
emphysème (augmentation CPT > 120% et VR)
Courbe débit/volume : concavité de la courbe
(obstruction), allongement du temps expiratoire
(emphysème)
Epreuve d'effort, test de marche des 6 minutes :
évaluation du handicap
O Oxymétrie nocturne, polysomnographie : suspicion
SAHOS associé
Imagerie :
O Radiographie thoracique : normale, distension
thoracique, encombrement bronchique, recherche de
complications (pneumothorax, pneumopathie, nodule)
TDM thoracique : recherche de bronchectasie,
d'emphysème (bulle, préopératoire) exploration
d'opacité parenchymateuse
Bronchoscopie : muqueuse bronchique inflammatoire,
recherche de tumeur endobronchique, aspiration
bronchique (écologie bactérienne)
Biologie :
O Gazométrie artérielle : normale ou hypoxémie, +/-
hypercapnie (hypoventilation alvéolaire), acidose
respiratoire compensée (pH normal, élévation des
bicarbonates)
O ECBC : recherche d’une colonisation bronchique (si
DDB)
o NFS : hématocrite (polyglobulie ?)
o Dosage de la vitamine D
e Bilan cardio-vasculaire : ECG (hypertrophie atriale et
ventriculaire droite, BBD), échocardiographie (HTAP ?)
e Bilan nutritionnel : albuminémie, dosage de la transthyrétine
(pré-albumine)
Objectifs :
e Suivi évolutif de la maladie
e Introduction graduée des thérapeutiques
VEMS/CV VEMS/CV
VEMS/CV VEMS/CV
<70% 270% < 70%
<70%
50 < VEMS 30 < VEMS VEMS
VEMS > 80%
+/-
< 807. M Me ce <30%
+/- i jaue! VEMS
symptomatique!
symptomatique! ! symptomatique À € 500 + IRC2
Suppression des facteurs d’aggravation : arrêt du tabac, prévention d’une
exposition respiratoire aux polluants
A
fo ation, éducation
BD° de courte durée d’action (CA) si besoin
Réhabilitation respiratoire, kinésithérapie
respiratoire
BD de longue durée d'action (LA)
Corticothérapie inhalée
i erbations répété
Si indiquée
Symptômes chroniques : toux, expectoration, dyspnée
2IRC : insuffisance respiratoire chronique (PaO2 < 60 mmHg ou HTAP)
* BD : bronchodilatateurs (B--agonistes et anticholinergiques)
# OLD : oxygénothérapie de longue durée
Définitions :
e Exacerbation 6* : aggravation des symptômes existants où
apparition de nouveaux symptômes (toux, expectoration,
dyspnée) nécessitant une modification de traitement. Prise en
charge ambulatoire
+ Décompensation 6* : exacerbation grave et brutale menaçant
le pronostic vital. Prise en charge hospitalière
180
Prise en charge diagnostique :
e Examen clinique :
- Signes cliniques : dyspnée, expectorations purulentes
(verdâtres) et abondantes, fièvre, signes de détresse
respiratoire, freinage bronchique..
- Recherche de facteurs déclenchants 6* :
o Surinfection bronchique : Pneumocoque,
Hæmophilus influenzæ, Moraxella catarrhalis
o Inobservance du traitement de fond, poursuite du
tabagisme
o Médicaments contre-indiqués : hypnotiques et
anxiolytiques (benzodiazépines), morphiniques, 6-
bloquants, antitussifs, intoxication à l'oxygène haut débit
o Pathologies intercurrentes : embolie pulmonaire,
pneumopathie infectieuse, pneumothorax, cancer
bronchique, traumatisme thoracique, insuffisance
cardiaque décompensée...
- Recherche de critères de gravité 6* :
o Terrain : antécédent de décompensation avec
hospitalisation en réanimation, alcoolisme, cardiopathie
associée.
o Signes respiratoires : dyspnée de repos, cyanose,
tirage, polypnée, toux inefficace, respiration abdominale
paradoxale
o Signes hémodynamiques : tachycardie, trouble du
rythme, hypotension, marbrures, œdèmes des membres
inférieurs
o Signes neurologiques : agitation, confusion,
obnubilation, astérixis, trouble de la vigilance
o Signes biologiques : hypoxémie (PaO, < 55 mmHg en
air ambiant), hypercapnie, acidose respiratoire
e Examens complémentaires :
- Imagerie : radiographie thoracique, ECG, recherche
d’embolie pulmonaire
- Biologie : gazométrie artérielle, lactatémie, hémocultures,
antigénuries, ECBC, NFS, ionogramme, créatininémie..
e Facteurs de risque de décompensation :
- BPCO stades II| et IV, insuffisance respiratoire
chronique
- 23 exacerbations/an
- Tabagisme actif
- Corticothérapie orale au long cours
- Comorbidités associées : cardiopathie, pneumopathie
infectieuse
182
ELPRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
Mesures générales :
Prise en charge à 100%, psychothérapie de soutien
Information, éducation : maladie, évolution, complications,
facteurs aggravants, utilisation des aérosols
EH COMPLICATIONS ET PRONOSTIC
Complications :
e Aiguës:
- Exacerbation et décompensation de BPCO
- Infectieuses : pneumopathie aiguë, surinfection
bronchique
- Embolie pulmonaire : stase veineuse cave inférieure par
distension thoracique
- _Pneumothorax : rupture de bulle d'emphysème
e Chroniques :
- Insuffisance respiratoire chronique é6*, handicap
respiratoire, décès
- Cœur pulmonaire chronique, HTAP pré-capillaire
- Emphysème centro-lobulaire
- Cancer broncho-pulmonaire
184
KA BRONCHECTASIES : DILATATION DES BRONCHES
Physiopathologie :
e Définition : dilatation anormale et irréversible du calibre
bronchique et destruction du parenchyme pulmonaire
e Cercle vicieux décrit par Cole : inflammation bronchique —
hypersécrétion — diminution du transport muco-ciliaire —
colonisation bactérienne — destruction parenchymateuse —
inflammation bronchique
e Hypervascularisation bronchique é6* : par remaniement
muqueux inflammatoire, risque d’hémoptysie de grande
abondance
Etiologie :
e DDB diffuses 6*:
- Congénitales :
o Mucoviscidose
o Dyskinésie ciliaire primitive : syndrome de
Kartagener (bronchectasies, sinusite chronique,
infertilité, situs inversus)
o Déficit immunitaire commun variable (DICV),
hypogammaglobulinémie
o Polykystose hépato-rénale
- Acquises :
o Toxiques : tabac
o Infections : tuberculose, bronchiolites à répétition
(VRS, adénovirus), coqueluche, rougeole, hépatites
o Connectivites : polyarthrite rnumatoïde, Gougerot-
Sjôgren
e DDB localisées é6* :
- Tuberculose : séquelles (lobes supérieurs), syndrome de
Brocq (bronchectasie du lobe moyen par trouble de
ventilation obstructif sur adénopathie hilaire calcifiée)
- Sténose bronchique : tumeur, corps étranger
-_ Aspergillose broncho-pulmonaire invasive (ABPA)
- Syndrome de Mac Leod (poumon hyperclair unilatéral) :
hypoplasie artérielle pulmonaire et bronchectasies
secondaires à une infection pulmonaire infantile
186
- Anti-inflammatoire : azithromycine
- Mesures générales : vaccinations, sevrage tabagique,
éradication de foyers infectieux dentaires et ORL,
bronchodilatateurs, corticoïdes inhalés, oxygénothérapie,
prise en charge 100%...
EL EMPHYSEME PULMONAIRE
e Emphysème centro-lobulaire :
- Physiopathologie : dilatation alvéolaire avec destruction
centrale des acini alvéolaire respectant les vaisseaux
alvéolaires avec effet shunt
- Cause acquise : tabagisme
e Complications communes :
- Rupture de bulle : pneumothorax, pneumomédiastin
- Hémorragie : hémoptysie
- Cancérisation : carcinome bronchique sur cicatrice
- Croissance : tamponnade bulleuse
e Traitements spécifiques :
- Chirurgie de réduction du volume pulmonaire, exérèse de
bulle
- Supplémentation en aî-antitrypsine
EXREFERENCES
e BPCO, Les parcours de soins, HAS, Février 2012
®e Prise en charge de la BPCO, Recommandations pour la pratique clinique, Mise à
jour 2009, SPLF
re EFR
.Exacerbation deBPCO aavec
Exacerbation hypercapnique de
BPCO sur surinfection
bronchique avec foyer infectieux
dentaire
188
DEBOUT
4 3 1 1 3 4 3 1 # ; 1 3 4 n 3 # 3 4 ; 3 n 3 4 3 Q 1 3 4 ; 1 4 : 1 3 n ; i 4 û { n 4 1 3 1 3 t # 1 3 4 ; 3 4 : 1 , 1 ‘ : 1 3 4 # 1] 1 3 1 ; 3 1 3 4 : 1 # : nl
3 ; 1 n ï 1 : 1 3 1 1 1
190
PNEUMOPATHIE INTERSTITIELLE
DIFFUSE
- Diagnostiquer une pneumopathie interstitielle diffuse.
ER GENERALITES
Interrogatoire :
e Caractéristiques de l’atteinte respiratoire :
- Mode de début :
o Aigu < 3 mois et/ou évolution rapide
o Chronique 2 3 mois et/ou évolution lente
- Retentissement : dyspnée, handicap respiratoire
e Terrain:
- Age 6* :
o <40 ans : oriente vers une sarcoïdose (70% des cas)
o > 50 ans : oriente vers fibrose pulmonaire (80% des
cas)
Examen physique :
e Signes généraux : fièvre, asthénie, amaigrissement
e Signes respiratoires :
- Dyspnée d'effort puis de repos, toux sèche
- Crépitants velcro bi-basaux, « squeaks » ou «bruit de
pigeonnier »
e Signes cardiaques : orthopnée, toux productive avec
expectoration mousseuse
e Signes de néoplasie : adénopathies, hépatomégalie,
splénomégalie, douleur osseuse, syndrome
paranéoplasique…
e Signes de maladie systémique : hippocratisme digital,
phénomène de Raynaud, sclérodactylie, arthralgie, myalgie,
syndrome sec oculo-buccal, rash cutané, polyuro-polydipsie,
bandelette urinaire (hématurie),.…
Biologie :
e Systématique :
- NFS, plaquettes, CRP, ionogramme sanguin,
créatininémie, calcémie, calciurie des 24 h, électrophorèse
des protides sériques, CPK, LDH, biochimie hépatique
- Gazométrie artérielle, lactates
e Orientée :
- Microbiologie : sérologie VIH 1-2 (accord oral du patient),
recherche de BK, IDR à la tuberculine
- Immunologie : recherche de précipitines sériques, ECA,
ANCA, Ac antinucléaires, Ac anti-membrane basale
glomérulaire, Ac anti-Scl70, Ac anti-centromère.
192
Imagerie : radiographie et TDM thoracique coupes fines (haute
définition) :
e Lésions parenchymateuses élémentaires :
Opacité alvéolaire en verre dépoli é* (sans effacement
des vaisseaux et bronches adjacents) : pneumocystose,
PHS, médicaments, OAP, hémorragie intra-alvéolaire
Opacités micronodulaires :
o Périlobulaires, péribroncho-vasculaires et sous-
pleurales : OAP, sarcoïdose
o Centro-lobulaires : silicose, PHS
Opacités linéaires septales et réticulaires et aspect en
« rayon de miel » 6* : fibrose pulmonaire, asbestose
e Lésions associées :
Parenchymateuses :
o Réduction du volume pulmonaire (petits poumons)
o Bronchectasies par traction 6*
o Distorsion parenchymateuse pulmonaire
o Epaississement d’une scissure (« scissurite »)
o Foyers alvéolaires : COP, Wegener, sarcoïdose,
lymphome, carcinome bronchiolo-alvéolaire
o Kystes : histiocytose, lymphangioléiomyomatose
Médiastinales : adénopathies (tuberculose, sarcoïdose,
lymphome, cancer bronchique, silicose)
Pleurales : calcifications et plaques pleurales (asbestose),
épanchement pleural
Examens invasifs :
e Endoscopie bronchique :
Macroscopie : inflammation bronchique, tumeur
Biopsies bronchiques : sarcoïdose, lymphangjite
carcinomateuse
Biopsies trans-bronchiques : sarcoïdose, lymphangite
carcinomateuse, COP
Lavage broncho-alvéolaire 6* : recherche d’alvéolite
o Avec étude cytologique +/- phénotypage
lymphocytaire, bactériologique,
mycobactériologique et minéralogique
Î
- Pneumopathie à éosinophiles
|- Histiocytose langerhansienne
- Syndrome de Churg et Strauss
|- Pneumopathie interstitielle
- Pneumopathies
| desquamante
médicamenteuses
- Pneumoconioses
- Pneumopathies parasitaires
e Biopsie chirurgicale :
- Médiastinoscopie : si adénopathies médiastinales
- Thoracoscopie : biopsie pulmonaire (nécessaire dans
10% des cas)
194
+ Biopsie des glandes salivaires accessoires (BGSA) :
- Recherche d'une sarcoïdose, d’un Gougerot-Sjügren
(infiltrat lymphoplasmocytaire), d'une amylose (coloration
au Rouge Congo)
Critères de gravité :
e Cliniques : cyanose, dyspnée de repos, désaturation,
oxygénodépendance
e Gazométriques : hypoxémie, hypercapnie, effet shunt,
désaturation à l'effort
e Fonctionnels : syndrome restrictif sévère, diminution de la
DLCO, HTAP précapillaire secondaire
CAUSES
Généralités :
e PID la plus fréquente (> 20% des cas) et la plus sévère
(handicap respiratoire)
e Pronostic sombre, espérance de vie moyenne au diagnostic <
3 ans
196
e Clinique : dyspnée d'effort d'aggravation progressive, toux,
râles crépitants velcro bilatéraux prédominants aux bases,
hippocratisme digital, signes d'insuffisance cardiaque droite,
signes d’hypoxémie (cyanose...)
e Imagerie : opacités réticulaires avec rayon de miel
prédominant aux bases et en périphérie sans verre dépoli et
nette réduction du volume pulmonaire
e EFR : syndrome restrictif, franche diminution de la DLCO
e LBA : alvéolite à prédominance de neutrophiles +/-
éosinophiles
e Biopsie pulmonaire : aspect de pneumopathie interstitielle
usuelle (UIP : usual interstitial pneumopathy) associant
parenchyme fibreux et normal
Traitement :
e Corticothérapie, immunosuppresseurs (azathioprine,
cyclophosphamide)
e Oxygénothérapie, arrêt du tabac
e Transplantation pulmonaire
HASBESTOSE
Généralités :
e Pneumoconiose secondaire à l'exposition à l'amiante
e Maladie professionnelle (tableau 30) :
- Exposition : fabrication du fibrociment, chantiers navals,
freins, textiles, flocage d'amiante...)
- Délai entre exposition et 1°° symptômes : 10 à 20 ans
Diagnostic:
e Clinique : dyspnée, toux sèche, râles crépitants bilatéraux
des bases
e Imagerie : opacités interstitielles curvilignes sous-pleurales
bilatérales prédominant aux bases, aspect de verre dépoli +/-
épaississements pleuraux calcifiés (plaques) «en os de
seiche »
e EFR : syndrome restrictif +/- diminution de la DLCO
e LBA : corps asbestosique > 1/ml 6* biréfringents en lumière
polarisée, alvéolite à prédominance de neutrophiles
HE SiLICOSE
Généralités :
e Pneumoconiose secondaire à l'exposition à la silice
e Maladie professionnelle (tableau 25) :
- Exposition : mineurs, ouvriers dans l'industrie du verre et
les fonderies, prothésiste dentaire
- Physiopathologie : inhalation de particules de silice
cytotoxiques pour les macrophages avec destruction
parenchymateuse (emphysème) et cicatrisation
collagénique (nodules silicotiques)
Diagnostic :
e Clinique :
- Signes : bronchite chronique d'évolution progressive, toux,
expectoration, dyspnée
198
- Syndrome de Caplan-Colinet : silicose + polyarthrite
rhumatoïde
- Syndrome d'Erasmus : silicose + sclérodermie
systémique
- Complications:
o Mélanoptysie : vomique noirâtre par nécrose aseptique
et drainage dans une bronche d’un nodule pulmonaire
o Hémoptysie : tuberculose, aspergillome sur nodule
excavé
o Pneumothorax : rupture de nodule excavé
Autres : tuberculose, cancer bronchique, bronchectasies…
e Imagerie:
- Opacités réticulo-nodulaires bilatérales prédominant
aux apex pulmonaires
- Nodules pulmonaires volumineux (confluence de
plusieurs nodules plus petits)
- Adénopathies hilaires bilatérales calcifiées 6* («en
coquille d'œuf »)
- Hyperclarté pulmonaire prédominante aux bases
(emphysème)
e EFR : syndrome mixte (obstructif et restrictif)
e Biopsies bronchiques : nodule fibro-hyalin avec dépôts de
cristaux de silice
e LBA : formule normale, particules de silice
ELHISTIOCYTOSE LANGERHANSIENNE
Généralités :
e Granulomatose à cellules de Langerhans avec dilatations
kystiques des bronchioles
e Terrain : homme jeune (20 à 40 ans) fumeur
Diagnostic:
e Clinique : toux, dyspnée, diabète insipide, rash cutané,
atteinte osseuse
- Complication : pneumothorax récidivants
- Imagerie : opacités kystiques à paroi épaisse et
micronodules troués prédominant aux apex
pulmonaires
e EFR: syndrome mixte (obstructif et restrictif)
Traitement:
e Arrêt du tabac
e Corticothérapie
_ TOMBABLES
200
Radiographie thoracique de face :
Syndrome interstitiel bilatéral de fibrose pulmonaire idiopathique.
Réduction du volume pulmonaire (petits poumons)
TDM thoracique :
Pneumopathie infiltrative diffuse avec aspect en rayon de miel sous-pleural
(base droite) et bulle d'emphysème (base gauche)
ER GENERALITES
Epidémiologie :
e Cause la plus fréquente de pneumopathie infiltrative diffuse
chez les < 40 ans 6*
e Terrain 6* : sujet jeune (20-40 ans), non fumeur, de couleur
noire > blanche, © > 4
e Diagnostic différentiel à toujours éliminer : tuberculose
Physiopathologie et histologie :
e Lésion histologique (biopsie) :
- Granulomes épithélioïdes et giganto-cellulaires 6*
(macrophages)
- Sans nécrose caséeuse 6* ni lésions de vascularite
- Localisation péri-broncho-vasculaire épargnant la
membrane alvéolo-capillaire
- Absence de BAAR (Bacille Acido-Alcoolo-Résistant en
coloration de Ziehl)
e Granulome et macrophages :
- Producteurs de l'enzyme 1a-hydroxylase : hydroxylation
de la 25-vitamine D
o Hypervitaminose D et hypercalcémie
- Producteurs de l'Enzyme de Conversion de l’Angiotensine
(ECA)
o Critère diagnostique biologique
FA MANIFESTATIONS CLINIQUES
204
- Sarcoïdes : nodules cutanés infiltrés indolores, non
prurigineux, érythémateux, atteignant les extrémités, les
cicatrices et le visage (lupus pernio)
Atteinte oculaire (25%) :
- Uvéite antérieure : œil rouge douloureux, cercle
périkératique, effet Tyndall..
- Uvéite postérieure : rétinite, choroïdite, risque de cécité
- Syndrome sec oculaire (xerophtalmie par atteinte
lacrymale)
Atteinte ostéo-articulaire (20%) :
- Arthralgies et polyarthrite symétrique
- Atteinte des grosses articulations : chevilles, genoux,
coudes, poignets
- Ostéite
Atteinte cardiaque (5%, pronostic vital engagé) :
- Insuffisance ventriculaire gauche, myocardite
- Troubles de conduction : BAV et blocs de branches par
infiltration granulomateuse du tissu conductif
- Troubles du rythme : ventriculaires
- Risque de mort subite
Atteinte neurologique (5%, neurosarcoïdose) :
- Atteinte périphérique : mononeuropathie, atteinte de
paires crâniennes (VII : paralysie faciale périphérique)
- Atteinte centrale:
o Ponction lombaire (si signes neurologiques)
méningite lymphocytaire
o Crise comitiale, troubles psychiatriques, hydrocéphalie
o Diabète insipide : granulome de l’hypophyse
postérieure (défaut de sécrétion de l'hormone
antidiurétique ADH)
Signes d’hypercalcémie :
- Généraux : asthénie, anorexie, déshydratation
(vomissements et polyurie), céphalées
- Digestifs : nausées, vomissements, douleurs
abdominales, constipation, syndrome occlusif par iléus
réflexe, pancréatite aiguë
- Rénaux : polyuro-polydipsie, lithiase urinaire,
néphrocalcinose, insuffisance rénale, alcalose
hypochlorémique
- Cardio-vasculaires : syndrome confusionnel, convulsions,
coma, fatigabilité musculaire, hypotonie, syndrome
pseudomyopathique, myoclonies…
- Fièvre
- Erythème noueux
- Adénopathies hilaires
- Polyarthralgies bilatérales (chevilles)
- Anergie tuberculinique
- Réalisation de biopsie non obligatoire si tableau typique
- Uvéite antérieure aiguë
- parotidite aiguë
- Paralysie faciale périphérique
- Syndrome sec (xerophtalmie, xerostomie)
- Tuméfaction des glandes salivaires et lacrymales
- Autre cause : syndrome de Gougerot-Sjôgren
- Dermo-hypodermite nodulaire aiguë évoluant par
poussées
- Nodules douloureux des membres inférieurs d'âge
différent
Evolution par les stades de la biligénie (rouge, bleu, vert,
jaune)
- +/- Arthralgies
- Biopsie non contributive (histologie non spécifique)
- Autres causes : primo-infection tuberculeuse, yersiniose,
manifestation post-streptococcique, maladie de Crohn et
Recto-Colite Hémorragique, maladie de Beçhet
ÉLEXAMENS COMPLEMENTAIRES
Biologie :
° _NFS, CRP : lymphopénie, CRP normale (pas de syndrome
inflammatoire excepté dans le syndrome de Lôfgren)
e Electrophorèse des proteines sériques
hypergammaglobulinémie polyclonale
e Hypercalcémie, hypercalciurie des 24 h,
normophosphorémie
206
e Bilan hépatique : cholestase
+ Elévation de l’ECA (peu sensible et spécifique)
e IntraDermoRéaction (IDR) à la tuberculine : anergie
tuberculinique
+ Recherche de mycobactéries (BK tubages...) : négative
Explorations respiratoires :
e Imagerie : radiographie/TDM thoracique coupes fines :
- Objectifs:
o Stadification de l'atteinte médiastino-pulmonaire
o Complications : aspergillome, emphysème, fibrose,
bronchectasies…
- TDM thoracique : micronodules pulmonaires
(correspondant aux granulomes) de répartition lymphatique
(sous-pleuraux, Scissuraux et centro-lobulaires),
épaississements péri-broncho-vasculaires, adénomégalies
médiastino-hilaires non calcifiées, non nécrotiques
Recherche de complications :
e Cardiaque : ECG, Holter-ECG, échocardiographie,
scintigraphie myocardique au Thallium, IRM cardiaque
(myocardite ?)
e Neurologique : examen du LCR par ponction lombaire si
signes neurologiques (méningite lymphocytaire), EEG
e Oculaire : examen ophtalmologique systématique
EL COMPLICATIONS ET PRONOSTIC
Complications :
e Mortalité (< 5%) liée à :
- Atteinte respiratoire:
o Insuffisance respiratoire chronique sur fibrose
pulmonaire
o Aspergillose pulmonaire : hémoptysie sur
aspergillome, aspergillose invasive nécrosante
- Atteinte cardiaque:
o Insuffisance cardiaque aiguë (myocardiopathie, BAV
de haut degré...)
- Autres atteintes systémiques :
o Insuffisance rénale aiguë organique interstitielle,
encéphalite…
- Hypercalcémie sévère et ses complications
e Morbidité :
- latrogène : complications de la corticothérapie prolongée
- Fonctionnelle :
o Respiratoire : dyspnée sévère sur fibrose pulmonaire,
HTAP
o Oculaire : cécité
O Neurologique : comitialité, déficit sensitivomoteur
o Rénale : insuffisance rénale chronique
208
Pronostic :
e Facteurs de bon pronostic : guérison spontanée à 2 ans
dans 70-80% des cas
- Maladie asymptomatique (découverte fortuite)
- Syndrome de Lôfgren (dont érythème noueux)
e Facteurs de mauvais pronostic : risque d'évolution vers la
fibrose pulmonaire
- Début tardif de la maladie (âge > 40 ans)
- Evolution lente (guérison non obtenue > 2 ans
d'évolution)
- Atteinte respiratoire sévère (stades radiologiques Ill et
IV)
- Atteinte cardiaque et neurologique (pronostic vital),
cutanée (lupus pernio)
- Critère biologique : ECA > 4 N (reflet de la masse
granulomateuse)
- Critère ethnique : couleur noire
e Pas de rechute après guérison
Stratégies thérapeutiques :
e Abstention thérapeutique 6* et surveillance :
- Indications :
o Maladie asymptomatique et atteinte respiratoire stades |
et Il
e Corticothérapie per os é6* :
- Indications : après preuve histologique
o Atteinte respiratoire sévère avec retentissement
fonctionnel
o Atteinte cardiaque, neurologique, ophtalmologique,
cutanée mutilante,
o Hypercalcémie
- Modalités:
o Traitement d'attaque (but : rémission) : prednisone
(Cortancyl®) forte dose
o Traitement d'entretien (but : prévention des rechutes) :
décroissance progressive des corticoïdes
- Mesures associées:
o Pas d'apport de calcium ni de vitamine D
TOMBABLES
diagnostic de some»
de l’hypercalcémie
210
TDM thoracique, coupe axiale avec reconstruction MIP :
Sarcoïdose pulmonaire associant des micronodules pulmonaires diffus de
répartition lymphatique (sous-pleurale, scissurale et péri-broncho-vasculaire)
Le diagnostic différentiel est la miliaire tuberculeuse dont les micronodules
sont de répartition hématogène dite aléatoire
gun
3 3 3
Notes personnelles
on
ae oùue mo
on ee
A
1 4 , 3 ‘
EMBOLIE PULMONAIRE / ANTITHROMBOTIQUES 224/326
- Diagnostiquer une thrombose veineuse profonde et une embolie pulmonaire. UE 8/10
- Identifier les situations d'urgence ® et planifier leur prise en charge.
- Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
- Connaître les indications et les limites d’un bilan de thrombophilie.
ER GENERALITES
Physiopathologie :
e Retentissement respiratoire : modification des rapports
ventilation/perfusion
- Effet espace mort : zone pulmonaire ventilée non
perfusée
- Effet shunt (corrigé par l’oxygénothérapie) : secondaire à
une bronchoconstriction réflexe péri-nécrotique
- Shunt vrai (non corrigé par l’oxygénothérapie)
secondaire à l'HTAP brutale avec ouverture d’un foramen
ovale perméable et shunt sanguin droit-gauche
- Infarctus pulmonaire : la vascularisation artérielle
pulmonaire distale est terminale, sans suppléance par les
artères bronchiques
e Origine et caractéristiques de l’embole :
- Fibrino-cruorique : système veineux des membres
inférieurs (phlébo-thromboses proximales ilio-fémorales),
cavités cardiaques droites, pelvis, veines rénales,
membres supérieurs
- Septique : endocardite du cœur droit (valves tricuspide et
pulmonaire)
- Gazeux : sur pose de cathéter veineux
- Graisseux : fracture des os longs (fémur et
polytraumatisé)
- Autres : amniotique, tumoral, migration de filtre cave...
e Gravité : liée au retentissement hémodynamique sur le cœur
droit:
Immobilisation prolongée :
- Alitement, malade sous plâtre, long voyage assis (> 3 heures)
Obstacle au retour veineux :
- Grossesse, obésité...
- Compression extrinsèque (tumeur, adénopathie)
- Insuffisance cardiaque, BPCO
214
FL DIAGNOSTIC POSITIF : EXAMEN CLINIQUE
Objectifs :
e Evaluation de la probabilité clinique d’embolie pulmonaire
e Démarche aidée par des scores de probabilité 6* (Wells,
Genève)
e Eliminer d’autres diagnostics au moins aussi probables que
l'EP
e Terrain : facteurs de risque, antécédents de MTEV,
grossesse, insuffisance rénale
Examen physique :
e Deux tableaux cliniques à connaitre :
Embolie pulmonaire massive 6* :
o Lipothymie ou syncope é*“ initiale, angoisse,
tachycardie, hypotension artérielle, insuffisance
cardiaque droite aiguë 6*, dyspnée, polypnée
Infarctus pulmonaire 6* :
o Douleur thoracique, fébricule retardé, toux sèche,
hémoptysie, épanchement pleural
e Examen respiratoire : signes inconstants
Dyspnée aiguë
Toux sèche
Douleur thoracique : latéralisée, unilatérale, brutale « en
coup de poignard », aggravée par l'inspiration profonde
(irritation pleurale)
Hémoptysie 6* de faible abondance et noirâtre
Auscultation pulmonaire : normale, parfois foyer de
crépitant (infarctus)
Syndrome d’épanchement pleural de faible abondance
e Examen cardio-vasculaire :
Signes de thrombose veineuse profonde :
o Mollet douloureux, chaud, rouge, avec diminution du
ballotement et signes de Homans (douleur à la
dorsiflexion du pied), palpation d’un cordon veineux
induré : thrombose surale
o Touchers pelviens : thrombose pelvienne
Tachycardie régulière (sinusale) ou irrégulière (fibrillation
atriale)
Insuffisance cardiaque droite aiguë
216
e Probabilité forte:
- Angio-TDM pulmonaire spiralée + veinogramme des
membres inférieurs 6* :
o Examen de 1°" intention
o Très sensible (EP proximale), spécifique, VPP 95%
o Objectif : affirmer une EP et éliminer les diagnostics
différentiels (dissection aortique, péricardite et
tamponnade)
o Limites : injection de produit de contraste
(insuffisance rénale, allergie, myélome), peu sensible
pour les EP distales (au-delà des ramifications
pulmonaires sous-segmentaires), irradiation
(grossesse)
o Sémiologie : défect endo-luminal (thrombus) intra-
artériel pulmonaire
- Echo-Doppler veineux des membres inférieurs :
o Examen de 2°" intention (contre-indication à l'angio-
TDM)
o Sensibilité 60%, Spécificité 97%
o Objectif : rechercher une TVP affirmant une EP si
clinique évocatrice
o Limites : TVP mise en évidence dans seulement 80%
des cas
o Sémiologie : veine incompressible, thrombus
veineux, absence de flux veineux au Doppler
Autres examens :
e Scintigraphie pulmonaire ventilation/perfusion :
- Très sensible, peu spécifique, VPN 99%
- Objectif : indiquée si angio-TDM contre-indiquée et écho-
Doppler non contributif, éliminer une EP récente (< 48 h) si
normale
- Limites : interprétation possible uniquement si
radiographie thoracique normale
- Sémiologie : discordance ventilation (normale)/perfusion
(défect localisé)
e Biologie préthérapeutique : NFS, plaquettes, ionogramme,
créatininémie, TP, TCA, bilan de thrombophilie
e Troponine, BNP : élévation possible si EP massive
e Angiographie pulmonaire : ancien examen gold-standard qui
n'est plus réalisé (caractère invasif)
- Contre-indications
. - Insuffisance rénale.
- Allergie auxproduits de
- contraste -
|din . - Suspicion de grossesse
218
ELEMBOLIE PULMONAIRE GRAVE ET PRISE EN CHARGE
Facteurs de gravité :
Terrain : insuffisance respiratoire ou cardiaque sous-jacente,
âge élevé
Signes hémodynamiques Angiographie pulmonaire :
Syncope et lipothymie
Signes d'insuffisance ventriculaire droite aiguë 6* :
turgescence jugulaire, reflux hépato-jugulaire, hépatalgie,
signe de Harzer, éclat du B2 au foyer pulmonaire, galop
droit, souffle d’IT, oligurie
Choc : hypotension artérielle (PAS < 90 mmHjg),
tachycardie (FC > 120/min), collapsus, marbrures, trouble
de la conscience
Signes pulmonaires :
Détresse respiratoire aiguë : polypnée (FR > 30/min),
cyanose, tirage, hypoxémie (PaO; < 60 mmHg),
hypercapnie (PaCO: > 42 mmHg), acidose (pH < 7,38)
Examens complémentaires :
e Triade radiographie thoracique, ECG et GDS en urgence
e Echocardiographie trans-thoracique en urgence é6* :
Cœur pulmonaire aigu : dilatation des cavités droites,
septum paradoxal, dilatation veine cave inférieure,
insuffisance tricuspide, HTAP aiguë, parfois thrombus
intracardiaque droit
Diagnostic différentiel : péricarde sec (tamponnade),
cinétique ventriculaire droite normale (IDM du VD),
absence d'IA et de dissection aortique, absence de
pneumothorax
e A court terme :
- Infarctus pulmonaire
- Pleurésie
- Récidive embolique pulmonaire : aggravation, décès
- Récidive embolique paradoxale : AVC par ouverture d’un
foramen ovale perméable (FOP) inter-atrial via
l'hyperpression dans les cavités cardiaques droites
- Mort subite : 10% des EP (30% sans traitement)
A long terme :
- Hypertension artérielle pulmonaire secondaire (cœur
pulmonaire chronique post-embolique)
E DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
Bilan de thrombophilie 6* :
Indications :
- Age de survenue de la MTEV < 45 ans
- Antécédents personnels et familiaux de MTEV, de lupus
- MTEV de localisation rare (membre supérieur,
pelvienne..)
- MTEV récidivante ou sous anticoagulant
Modalités:
- Examen clinique : recherche de facteurs de risque
thrombogènes, antécédents personnels et familiaux de
thrombose
- Bilan biologique :
o Avec consentement éclairé écrit du patient (étude
génétique)
o Avant l’anticoagulation ou un mois après l'arrêt des
AVK
NFS, plaquettes, fibrinogénémie
O0
O Résistance à la protéine C activée : mutation du
facteur V « Leiden »
Déficit en protéine S et C
Déficit en antithrombine III
Mutation du facteur Il (prothrombine) « G20210A »
Homocystéinémie : mutation de la MTHFR
020Anticorps
CMOLO antiphospholipides, anticardiolopine,
anticoagulant circulant, TCA, TPHA/VDRL, anticorps
anti-B2Gp1, anticorps antinucléaires
220
Bilan carcinologique 6* :
e Indications :
- MTEV idiopathique
- MTEV récidivante ou sous anticoagulant
e Modalités :
- Examen clinique : antécédents personnels et familiaux de
néoplasie, examen physique complet (touchers pelviens,
examen gynécologique, peau, foie, thyroïde.)
- Bilan paraclinique : PSA, radiographie thoracique,
mammographies, imagerie abdominale, coloscopie.
Traitement symptomatique :
e Oxygénothérapie
e Altement en décubitus strict 48 h puis 1°” lever avec
présence paramédicale
e Contention veineuse des membres inférieurs
e Antalgique
Surveillance :
e Clinique:
- Dyspnée, saturation, FC, PA, FR, douleur, hémoptysie,
syncope, mollets…
e Biologique é6*:
- Efficacité héparine : TCA (objectif 2-3) ou activité anti-
Xa (HBPM) ou héparinémie (HNF) : 6 h après la première
injection et chaque changement de dose puis quotidien
- Efficacité AVK : INRà 60 h (surdosage ?), 72 h (zone
thérapeutique ?) puis toutes les 48 h (jusqu’à équilibre)
puis espacement des dosages
- Tolérance : plaquettes 2 fois par semaine sous héparine
n’est plus recommandée pour le dépistage d’une TIH
e Radiologique:
- Echocardiographie, scintigraphie pulmonaire : recherche
d'HTAP secondaire, scintigraphie pulmonaire de référence
FXREFERENCES
e Diagnostic et prise en charge de l’embolie pulmonaire aiguë, ESC (Société
Européenne de Cardiologie), 2008
222
TOMBABLES
TDM thoracique :
Atélectasie en bande révélant une embolie pulmonaire
224
LL(o10]:18=7 einen
:7 Cell
- Prescrire et interpréter des gaz du sang.
- Savoir diagnostiquer une acidose ventilatoire.
ER GAZOMETRIE ARTERIELLE
Prescription :
e Indications é6* :
- Trouble respiratoire grave (détresse respiratoire,
insuffisance respiratoire.)
- Trouble acido-basique
- Trouble de la vigilance (coma)
- Après arrêt cardio-circulatoire récupéré (facteur
pronostique)
e Modalités:
- Manœuvre d’Allen testant le réseau artériel vascularisant
la main
- Ponction de l'artère radiale (face antéro-externe du
poignet) ou d’une autre artère (cathétérisme artériel
fémoral...)
- Recueil de 2 ml de sang transporté rapidement au
laboratoire
- Compression du point de ponction
Contre-indications :
- Manœuvre d’Allen anormale (réseau artériel collatéral non
fonctionnel)
Interprétation :
Valeurs normales 6* :
- pH sanguin = 7,4 (7,38-7,42)
- HCO;:= 22-28 mmol/l (variable selon les laboratoires)
- PaCO, = 38-45 mmHg (4,6-6 kPa)
- PaO, = 70-100 mmHg (10,7-13,3 kPa)
- SatO;, 295%
- Lactatémie < 2 mmol/l
- Anoter:
o PaO, < 70 mmHg et SatO, < 92% = hypoxémie (ne
pas dire hypoxie)
o PaO; = 60 mmHg équivaut à SatO; = 90%
o 1kPa=7,5 mmHg
o Selon l'équation d'Henderson-Hasselbach : une
augmentation de PaCO, de 6 mmHg engendre une
diminution de pH de 0,1 unité
226
F1ACIDOSE RESPIRATOIRE
Définition gazométrique :
e pH<7,38 : acidose décompensée avec acidémie
e PaCO; > 45 mmHg : hypercapnie par hypoventilation
alvéolaire
e HCO; > 28 mmol/l : compensation métabolique
e (Hyperkaliémie : transfert du K* du secteur intracellulaire au
secteur extracellulaire)
Causes:
e Hypoventilation alvéolaire :
- Insuffisance respiratoire aiguë ou chronique
e Causes neuromusculaires :
- Centrales : dépresseurs respiratoires (psychotropes),
AVC...
- Périphériques : myopathies, myasthénie, neuropathie
périphérique.
ÉLALCALOSE RESPIRATOIRE
Définition gazométrique :
e pH > 7,42 : alcalose décompensée avec alcalémie
e PaCO; < 38 mmHg : hypocapnie par hyperventilation
alvéolaire
e HCO;< 22 mmol/l : compensation métabolique
e (Hypokaliémie : transfert du K* du secteur extracellulaire au
secteur intracellulaire)
Causes:
e Alcalose sans hypoxémie :
- Anxiété, douleur (hyperventilation alvéolaire)
- Acidose métabolique surcompensée avec dyspnée de
Kussmäul (acidocétose diabétique, intoxication à
l’aspirine.….)
- Neuropathies centrales (AVC, encéphalite)
Hypoventilation alvéolaire
Anomalies de la membrane alvéolo-capillaire
Inégalités des rapports ventilation/perfusion
Shunt
TOMBABLES
228
TUMEURS DU POUMON
- Diagnostiquer une tumeur du poumon primitive et secondaire.
- Planifier le suivi du patient.
EI GENERALITES - EPIDEMIOLOGIE
Facteurs de risque :
e Tabagisme 6* :
- Actif (risque relatif 2 5) ou passif (risque relatif = 1,3)
- Lié à la durée, à l’âge de début précoce et à la quantité
(en paquets/année)
e Exposition à l’amiante 6* :
- Synergie avec le tabac (tabac + amiante : risque relatif =
70)
° Autres expositions carcinogènes : arsenic, nickel, cobalt,
chrome, radon inhalés
230
o Pas de marqueurs de différenciation épithéliale (EGF,
CK, TTF1)
- Stadification: stades localisé et étendu (pas de
classification TNM)
ELDIAGNOSTIC CLINIQUE
Circonstances de découverte :
e Dogme6“ : tout symptôme thoracique persistant ou
résistant au traitement chez un patient fumeur ancien ou
actuel doit faire évoquer un cancer bronchique
e Découverte fortuite sur imagerie thoracique
e Symptômes d’obstruction bronchique é6* :
- Toux persistante, hémoptysie, sifflement (wheezing),
dyspnée, pneumopathies à répétition dans le même
territoire pulmonaire, abcès…
e Symptômes d’envahissement local 6* : voir item 324
- Plèvre : douleur thoracique et dyspnée, toux, hoquet
- Médiastin: syndrome cave supérieur, syndrome de
Pancoast-Tobias, syndrome de Claude-Bernard-Horner,
dysphonie (nerf récurrent), dysphagie (œsophage)
-_ Trachée : dyspnée inspiratoire avec cornage
- Péricarde : dyspnée, tamponnade
e Symptômes d’envahissement métastatique 6* :
- Cérébral: hypertension intracrânienne, déficit
neurologique, crise comitiale
- Osseux: douleur osseuse, fracture pathologique,
compression médullaire
- Hépatique et ganglionnaire : hépatomégalie nodulaire,
adénopathies
- Surrénalien : insuffisance surrénale aiguë
e Symptômes généraux:
- Altération de l'état général (asthénie, anorexie,
amaigrissement)
e Syndromes paranéoplasiques 6* :
- Syndrome de Pierre-Marie-Foix : ostéoarthropathie
hypertrophiante pneumique (hippocratisme digital,
douleurs inflammatoires des extrémités, appositions
périostées sur les corticales des os longs)
- Syndrome de Schwartz-Bartterou syndrome de
sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique
(SIADH) (hyponatrémie de dilution, hyperosmolarité
Examen clinique :
e Interrogatoire : rechercher une exposition professionnelle
e Bilan préthérapeutique :
- Etat général 6: :
o Poids, taille, IMC, état nutritionnel, index de
performance
o Index de performance (Performans status de l'OMS) :
- Etat respiratoire : dyspnée (NYHA), signes de détresse
respiratoire.
- Terrain 6* : recherche d’un cancer lié au tabac
o ORL : examen ORL et stomatologique
o Autres : vessie-rein (hématurie à la bandelette urinaire),
col utérin (frottis cervico-utérin), œsophage (dysphagie)
e Bilan d'extension :
- Locorégional : signes d'épanchement pleural,
adénopathies supra-claviculaires
- Général : hépatomégalie, examen neurologique, examen
osseux et cutané
EÉLEXAMENS COMPLEMENTAIRES
232
rigidité bronchique, élargissement des éperons,
localisation, distance par rapport à la carène, 2°"°
tumeur (biopsie des éperons adjacents)
- Examens cytologiques : brossage, aspiration, lavage
broncho-alvéolaire
e Autres méthodes invasives :
- Ponction-biopsie transpariétale scanoguidée 6: tumeur
périphérique non accessible à la bronchoscopie
- Médiastinoscopie ou ponction sous écho-endoscopie
bronchique ou œsophagienne (adénopathies),
thoracoscopie, thoracotomie
e CBNPC non épidermoïde métastatique : envoi de tissu en
génétique moléculaire pour recherche de mutation
activatrice du gène EGFR (Epithelial Growth Factor
Receptor, présent dans 10-15% des cas), ou d'un
réarrangement ALK, en cas de traitement prévu par inhibiteur
de thyrosine kinase de l'EGFR
Bilan préthérapeutique :
Examen clinique 6*
Terrain (tabagisme) :
- Panendoscopie ORL, panoramique dentaire, bandelette
urinaire (hématurie), frottis cervico-utérin, endoscopie
digestive haute (dysphagie)
Bilan fonctionnel avant chirurgie (si CBNPC résécable) :
- EFR (mesure du VEMS par spirométrie +/- DLCO)
- Scintigraphie pulmonaire ventilation/perfusion
- Gazométrie artérielle
- Objectif : mesure de la fonction respiratoire pré et post-
opératoire (VEMS pré-opératoire doit être > 80% de la
théorique, soit >1,5L pour une lobectomie et >2L pour une
pneumonectomie)
Bilan fonctionnel avant radiothérapie :
- Existence d’une pneumopathie infiltrative sous-jacente
- EFR (spirométrie et DLCO) : appréciation du V20 (volume
de parenchyme pulmonaire recevant une dose > 20 Gy)
- Objectif : évaluation du risque de pneumopathie radique
Bilan cardiaque : ECG, épreuve d'effort, coronarographie,
écho-Doppler des TSA, VO2 max...
Bilan nutritionnel : albuminémie
Bilan biologique : NFS, groupage sanguin, hémostase,
créatininémie…
Mesures communes :
Annonce diagnostique €* (information, éducation
thérapeutique)
Présentation du patient en réunion de concertation
pluridisciplinaire é* (RCP)
Remise d'un Programme Personnalisé de Soins (PPS)
Aide au sevrage tabagique é* (sauf en phase palliative)
Participation à des essais thérapeutiques (avec consentement
éclairé)
Prise en charge à 100% (ALD)
Si cancer lié à l'amiante6“ : déclaration de maladie
professionnelle, indemnisation par le FIVA (fonds
234
d'indemnisation aux victimes de l'amiante), cessation d'activité
anticipée
e Si soins palliatifs : soins de support (douleur physique et
psychique, nutrition, qualité de vie, entourage, prothèse
capillaire, traitement symptomatique.)
EL SUIVI ET PRONOSTIC
Pronostic :
e CBNPC : survie à 5 ans :
- Stades letil: 70%
- Stade Illa réséqué : 30%
- Stade Illa non opéré, IlIb et IV : < 5% (médiane de survie
9-12 mois)
e CPC:
- Stade localisé : médiane de survie 15-20 mois
- Stade étendu : médiane de survie 9 mois
- Fréquence des rechutes : 95% des cas (locale et
systémique dont cérébrale)
236
KA METASTASES PULMONAIRES
Démarche diagnostique :
e Examen clinique :
- Antécédent de cancer connu: réévaluation de la tumeur
primitive
- Antécédent de cancer inconnu :
o Interrogatoire : recherche de facteurs de risque
carcinogènes : tabac, alcool, toxiques, antécédents
familiaux...
o Examen physique : adénopathies, hépatomégalie,
examen testiculaire et cutané, touchers pelviens,
examen thyroïdien, gynécomastie…
e Examens complémentaires :
- Biopsie d’une lésion accessible :
o Anatomopathologie : carcinome épidermoïde,
adénocarcinome…
o Immunohistochimie : récepteurs
œstrogène/progestérone = sein, TTF1 = poumon ou
thyroïde.
- Radiographie/TDM thoracique :
o Image en « lâcher de ballons » : opacités pulmonaires
multiples arrondies, bilatérales prédominant aux bases
et en périphérie (Zones mieux vascularisées)
o Lymphangite carcinomateuse (diffusion
lymphatique) : opacités interstitielles réticulonodulaires
péri-hilaires bilatérales
o Miliaire carcinomateuse (diffusion hématogène) :
opacités micronodulaires disséminées bilatérales
prédominant aux bases
- Examens à orientation étiologique :
Circonstances de découverte :
e Découverte fortuite sur imagerie thoracique
e Signes thoraciques : toux, dyspnée, sifflement, surinfection,
hémoptysie…
Examen clinique :
e Etat général conservé, poids stable, pas d’organomégalies…
Examens complémentaires :
e Objectifs : recherche d'arguments pour la bénignité :
- Radiographie/TDM thoracique : clichés antérieurs
o Nodule dense bien limité non spiculé, de taille
<10 mm, d'évolution stable (> 2 ans), sans lésions
associées (adénopathies, pleurésie….)
-_ TEP-'ŸFDG : absence d'hyperfixation et taille > 10 mm
- Histologie : si doute sur la bénignité (bronchoscopie,
ponction scanoguidée, thoracotomie….)
Types histologiques :
e Hamartochondrome (composante graisseuse et calcification
centrale en « popcorn »)
e Hamartome, angiome, granulome.…
238
ÉDANNEXES : CLASSIFICATIONS DES CANCERS BRONCHIQUES
T1-4 N0O-3 M1
ET REFERENCES
e Observatoire Européen du Cancer, données 2012
Cancer du poumon et mésothéliome pleural malin, Guide Affections de Longue
Durée, HAS, Mai 2009
® Cancer du poumon (bilan initial, prise en charge thérapeutique du cancer du
poumon non à petites cellules), Recommandations professionnelles, InCA
(Institut National du Cancer), Septembre 2010 et Juin 2011
® Incidence et mortalité du cancer bronchique, Institut de Veille Sanitaire, 2009
240
UE-ECN#+ - Pneumologie - 241
TDM thoracique :
Nodule parenchymateux arrondi para-hilaire postérieur droit refoulant
l’atrium gauche en avant (flèche noire) et adénomégalie péri-bronchique
droite (flèche blanche)
Carcinome épidermoïde bronchique
242
Opacité du lobe supérieur droit partiellement calcifiée :
cancérisation d’une lésion cicatricielle de tuberculose
pulmonaire. Adénocarcinome bronchique
Radiographie thoracique :
Opacité spiculée du lobe
moyen (effacement du bord
cardiaque droit) et du lobe
supérieur droit associé à un
épanchement pleural droit
(drain pleural en place)
Carcinome bronchique
extensif à petites cellules :
chimiothérapie en urgence
Notes personnelles
244
)ETRESSE / INSUFFISANCE RESPIRATOIRES AIGUES 354/355
- Diagnostiquer une détresse respiratoire aiguë du nourrisson, de l'enfant et de l'adulte. UE 11
- Diagnostiquer un corps étranger du carrefour aéro-digestif et des voies aériennes.
- Identifier les situations d'urgence et planifier leur prise en charge pré-hospitalière et i,_X4
hospitalière.
DRA : libération des voies aériennes, oxygénothérapie (objectif SatO> > 90% ou PaO;
> 60 mmHg), ventilation non invasive, intubation, correction de la cause,
- Clinique: tirage, polypnée, cyanose, tachycardie, astérixis, anxiété, sueurs, HTA, ee
somnolence, épuisement respiratoire, bradypnée, apnée, pause respiratoire
fY | SDRA :éliminer l'OAP cardiogénique, PaO2/ÆFi02 < 200 mmHg, opacités alvéolo-interstitielles
bilatérales diffuses, HTAP pré-capillaire, causes : choc septique, os pancréas aigue
grave, grippe
Corps étranger:syndrome de pénétration, manœuvre d'Heimlich et de Mofenson si asphyxie,
bronchoscopie en urgence, respect de la position, radio :: emphysème obstructif
ER DEFINITIONS
FA DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Objectifs :
e Faire le diagnostic positif, étiologique et de gravité de la
détresse respiratoire
° Rechercher un facteur déclenchant (médicament, fièvre...)
e Sans retarder la prise en charge thérapeutique 6*
Diagnostic positif :
e Examen clinique :
- Un signe fonctionnel : dyspnée aiguë
- Signes d’hypoxémie 6*:
o Cyanose, polypnée (FR > 30/min chez l'adulte),
tachypnée (= polypnée superficielle), tachycardie (FC
> 100/min), trouble de conscience (obnubilation,
syndrome confusionnel, coma), anxiété
Diagnostic de gravité :
Epuisement respiratoire 6* : bradypnée (FR < 10/min),
pauses respiratoires, apnée (état précédant l'arrêt cardio-
respiratoire hypoxémique)
Signes de lutte, cyanose, polypnée, encombrement
bronchique majeur, toux inefficace, parole impossible 6*
Défaillance multi-viscérale : neurologique (trouble de
conscience, coma), hémodynamique (hypotension artérielle,
oligurie), rénale (élévation de la créatinine)...
ELDEMARCHE THERAPEUTIQUE
Conditionnement :
Hospitalisation en urgence en réanimation par transport
médicalisé (SAMU)
Scope cardio-tensionnel, saturomètre, voie veineuse
Libération des voies aériennes supérieures 6* : examen de
la cavité buccale.
246
+ Positionnement 6 : position demi-assise (OAP
cardiogénique), ne pas allonger (épiglottite aiguë), position
latérale de sécurité (PLS si vomissements)
Oxygénothérapie et ventilation :
e_ Objectif : SatO, > 90% (PaO, > 60 mmHg) 6*
° Par ordre croissant de mise en œuvre 6* :
- Oxygénothérapie nasale (lunettes) : FiO: maximale < 30%
- Oxygénothérapie au masque : FiO, maximale < 60%
- Oxygénothérapie au masque à réserve haute
concentration (MHC) : FiO, proche de 100% (débit d'O;
15 l/min)
- Ventilation non invasive (VNI par masque facial) :
o Indications : hypoxémie et hypercapnie résistantes à
une oxygénothérapie maximale sans risque vital
imminent
o Contre-indications : trouble de la conscience
(somnolence, coma), trouble de la dégjlutition,
vomissements, hématémèse, gastrectasie aiguë
- Ventilation mécanique invasive (VMI, intubation
orotrachéale) :
o Indications : hypoxémie réfractaire, acidose
respiratoire sévère (pH < 7,20), épuisement
respiratoire (pauses, apnée), échec de la VNI, trouble
de la conscience (Glasgow < 8), état de choc,
cardiopathie rythmique mal tolérée (FV...), troubles
neuromusculaires atteignant le diaphragme (myasthénie
généralisée, syndrome de Guillain-Barré)
e Piège : insuffisance respiratoire aiguë sur insuffisance
respiratoire obstructive chronique :
- Objectif : lutter contre l’hypoxémie avec SatO, 88-92% 6*
- Oxygénothérapie : O: < 2-3 l/min (risque d’aggraver
hypercapnie et acidose respiratoire), mais la correction
de l’hypoxémie prime et le débit d'O: doit viser la
correction de l’hypoxémie (O0; 10-15 l/min si nécessaire !)
- Opacités alvéolo-interstitielles
diffuses bilatérales 6* à - Absence de dysfonction
prédominance périphérique, voire ventriculaire gauche 6* (FEVG
« poumons blancs » normale 45-60%)
- Absence de cardiomégalie
Etiologie 6* :
e Causes pulmonaires (atteinte directe de la membrane
alvéolo-capillaire) :
-_ infectieuses : pneumopathie aiguë grave hypoxémiante
248
o Bactériennes : pneumocoque, mycoplasme,
légionellose, tuberculose
o Virales : grippe maligne, maladie à CMV
o Fongique : aspergillose, candidose
o Parasitaire : pneumocystose, paludisme
- Toxiques : inhalations
o Liquide gastrique (syndrome de Mendelson), noyade,
gaz toxique
- Néoplasiques:
o Lymphangite carcinomateuse, hémopathies malignes
(lymphome)
- Traumatiques:
o Contusion pulmonaire, irradiation thoracique...
e Causes extra-pulmonaires :
- Etats de choc (chocs septique et hémodynamique
prolongé)
- Polytraumatisme, brûlures étendues
- Transfusions massives (TRALI : Transfusion Related
Acute Lung Injury), CEC (circulation extracorporelle)
Vascularites
- Péritonite, pancréatite aiguë grave, nécrose digestive
- Intoxications médicamenteuses (opiacés, syndrome de
Lyell)
- Embolies amniotique (per-partum) et graisseuse (fracture
d’un os long)
Examens complémentaires :
e Diagnostic positif:
- Gazométrie artérielle, radiographie et TDM thoraciques,
ECG, échocardiographie, cathétérisme cardiaque droit
e Diagnostic étiologique et de gravité :
- Hémocultures, ECBU, +/- fibroscopie bronchique
(aspiration bronchique, prélèvement distal protégé)
- NFS, plaquettes, CRP, biochimie hépatique, lipasémie,
ionogramme, créatinine, calcémie, TDM abdominale.
Complications :
e Mortalité : élevée 40-50% (variable selon le terrain et la
cause)
e Morbidité : insuffisance respiratoire séquellaire par fibrose
pulmonaire secondaire, complications de la ventilation
(pneumothorax), de décubitus, surinfections…
Généralités :
e Terrain à risque :
Enfants âgés de 9 mois (acquisition de la préhension
manuelle) à 4 ans
Sujets âgés avec trouble de la déglutition
Sex-ratio : 24/19
e Corps étrangers incriminés : aliments (cacahuète), dent,
jouet non adapté à l’âge
e Siège de l’obstruction et signes cliniques en faveur 6* :
Laryngé sus-glottique (au-dessus du plan des cordes
vocales):
o Dyspnée inspiratoire é* avec tirage sus-sternal
o Stridor (bruit inspiratoire aigu)
o Aphonie, dysphagie, hypersialorrhée
Laryngé sous-glottique (au-dessous du plan des cordes
vocales)
o Dyspnée inspiratoire é* avec tirage sus-sternal
250
o Cornage (bruit inspiratoire grave et rauque)
o Toux rauque aboyante, dysphonie
- Trachéal :
o Dyspnée aux 2 temps 6* respiratoires avec tirage sus-
sternal
o Auscultation : bruit de drapeau trachéal
o Toux et Variation aux changements de position
- Bronchique :
o Dyspnée expiratoire 6* avec wheezing
o Auscultation : sibilants ou diminution unilatérale du
murmure vésiculaire
o Souvent siège bronchique inférieur (déclivité) et droit
(bronche souche droite de diamètre supérieur et
d'inclinaison plus verticale que la gauche)
Examen clinique :
e Interrogatoire :
- Contexte : âge, trouble de conscience, prise de repas,
jeu, vomissement.…
- Syndrome de pénétration associant :
o Modification de la respiration : accès de suffocation
de début brutal avec toux quinteuse expulsive, reprise
inspiratoire difficile, tirage, cornage, stridor..
o Modification des téguments : cyanose, sueurs
- Autres : apyrexie, résolution en quelques secondes à
quelques minutes
e Examen physique : effectué en urgence sans retarder le
traitement
- Recherche de signes de gravité : FR, SatO;, FC, PA,
conscience, température
- Position du patient, examen ORL et pulmonaire
252
-_ Antibiothérapie : amoxicilline-acide clavulanique 7 jours
- Corticothérapie de courte durée
- Kinésithérapie respiratoire
EL SITUATIONS PARTICULIERES
Râles agoniques :
e Cause : détresse respiratoire aiguë liée à l'accumulation de
sécrétions dans le pharynx et la trachée
e Traitement :
- Scopolamine (atropinique) par voie percutanée (patch) ou
sous-cutanée
-_ Sédation par morphine et midazolam (Hypnovel®)
- Accompagnement dans le cadre de soins palliatifs
TOMBABLES
une
Détresse respiratoire aiguë chez
un enfant de 2 ans: description
du syndrome de pénétration,
prise en charge MER RLE en
‘urgence .
Pancréatite doisFe et
transfusion pour hémorragie
_ digestive:apparition d’une
_ détresse respiratoire, critères
. diagnostiques unISpRA
causes
254
REFERENCES
® Recommandations autour de la prescription d'un traitement par anti-TNFalpha,
dépistage des sujets à risque, prophylaxie de la tuberculose-latente et traitement
de la tuberculose-maladie. AFSSAPS, 2005.
e Collège des enseignants de pneumologie (CEP). Manifestations respiratoires des
connectivites et des vascularites, 2013.
TOMBABLES
Notes personnelles
PNEUMOTHORAX
- Diagnostiquer un pneumothorax.
- Identifier les situations d'urgence et planifier leur prise en charge.
- Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
EL DEFINITION - PHYSIOPATHOLOGIE
Signes fonctionnels :
e Douleur thoracique 6* (de type pleural) :
- Début brutal en « coup de poignard »
- Unilatérale
- _Irradiant à l'épaule homolatérale
-__Bloquant l'inspiration profonde
+ Dyspnée : augmentée à l'effort et aux mouvements,
d'intensité variable
° Toux : sèche, augmentée à l'effort et aux mouvements
Radiographie du thorax :
e Conditions :
- En urgence, sous oxygénothérapie, de face
- Eninspiration profonde (jamais en expiration 6*)
e Résultat (de dehors en dedans) :
- Hyperclarté avasculaire
- Ligne bordante pleurale (plèvre viscérale)
- Poumon hyperdense rétracté au hile
- Souvent images localisées au sommet
e Eléments à rechercher :
- Quantification 6* :
o Petit : décollement < 3 cm à l’apex
o Moyen : décollement > 3 cm à l’apex
o Complet : décollement total, collapsus pulmonaire au
hile
- Etiologie : blebs (bulles d'air sous-pleurales), bulles
d'emphysème, fracture costale….)
- Signes associés : emphysème sous-cutané,
pneumomédiastin
- Gravité radiologique : 5 critères 6*
1. Pneumothorax compressif : refoulement médiastinal
controlatéral
2. Hémo-pneumothorax : niveau hydro-aérique horizontal
3. Pneumothorax bilatéral ou pneumothorax sur poumon
unique
4. Bride pleurale : raccord entre parenchyme et plèvre
pariétale avec risque de rupture de la bride et
d’hémothorax en 2 temps
5. Parenchyme pulmonaire sous-jacent pathologique :
emphysème, pneumopathie infiltrative (risque de
mauvaise tolérance)
258
+ _A noter : cliché en expiration seulement en 2°"* intention !
- But : démasquer un pneumothorax minime
- Risque : aggraver le pneumothorax avec compression
médiastinale
ELCRITERES DE GRAVITE
Terrain :
e Insuffisance respiratoire ou cardiaque sous-jacente
e Polytraumatisme (autre lésion d’organe mettant en jeu le
pronostic vital)
e Risque de décompensation de tares
Signes cliniques :
e Détresse respiratoire aiguë : dyspnée de repos, cyanose,
SatO> < 90%, polypnée (FR > 25/min), tachycardie (FC
> 120/min), signes d'hypercapnie (sueurs, céphalée,
somnolence, hypertension, astérixis), signes de lutte (tirage
intercostal, respiration paradoxale.)
e Insuffisance ventriculaire droite : turgescence jugulaire,
reflux hépato-jugulaire, pouls paradoxal (tamponnade
gazeuse), signe de Härzer, oligurie
e Pneumothorax compressif : hémithorax distendu
(voussure), déplacement controlatéral des bruits du cœur,
signes de tamponnade gazeuse
El DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
ECOMPLICATIONS
Liées au pneumothorax :
e Décompensation de tares (insuffisance respiratoire aiguë)
e Fistule broncho-pleurale (pneumothorax intarissable,
persistance du bullage > 7 jours)
e Atélectasie du poumon rétracté
Liées au drainage :
e OAP a vacuo (recollement trop rapide du poumon à la plèvre)
e Hémothorax
260
+ _Pénétration d’organe lors de la pose (poumon, médiastin)
e Malaise vagal
Drainage pleural :
e Indications :
- Pneumothorax grave (après exsufflation)
- __Pneumothorax primitif secondaire ou post-traumatique
- Echec de l’exsufflation
e Modalités :
pème
- Voie axillaire (5°"° espace intercostal) ou antérieure (
espace intercostal)
Chirurgie :
e Indications é6* :
Pneumothorax récidivant :
o 1°"° récidive controlatérale
o 2°" récidive homolatérale
Pneumothorax bilatéral ou sur poumon unique
Echec de drainage (bullage > 7 jours faisant suspecter
une fistule broncho-pleurale)
Premier épisode chez un professionnel à risque (discuté)
e Modalités :
Vidéo-thoracoscopie ou thoracotomie
Symphyse pleurale (abrasion mécanique ou chimique par
talcage)
Biopsie pleurale pendant le geste si suspicion de
pathologie pleurale
Mesures associées :
e Sevrage tabagique 6* et aide au sevrage
e Education 6* :
Contre-indication des efforts à glotte fermée (instruments
à vent)
Contre-indication des situations à risque (alpinisme,
plongée sous-marine)
Voyage en avion contre-indiqué pendant 1 mois
262
e_ Information : risque de récidive 6* homolatérale
(pneumothorax spontané primitif) :
- 30% après 1°” épisode, 60% après 2°" épisode, 95%
après 3°7° épisode
- <10% après chirurgie
EL SURVEILLANCE
e Clinique:
- Tolérance : FC, FR, SatO;, PA, signes d'insuffisance
ventriculaire droite, auscultation pulmonaire
- Drainage : bullage, aspiration, volume et oscillation si
épanchement associé, point d'entrée, douleur (EVA)
e Radiologique:
- Après pose de drain, puis quotidienne (position du drain,
évolution du pneumothorax)
TOMBABLES
264
TDM thoracique :
Pneumothorax gauche grave (car parenchyme pulmonaire sous-jacent pathologique)
compliquant une mucoviscidose (dilatations des bronches kystiques)
TDM thoracique :
Polytraumatisme avec pneumothorax bilatéral (ronds blancs) et contusion
pulmonaire basale gauche. On note également un pneumomédiastin (flèche blanche)
et un emphysème sous-cutané (flèche noire)
1 O JUIN 2014
1 5 SEP. 2014
2 7 OCT. 20u
1 7 NOV. 2014
1 4 MATGES
Dans la même spécialité
PE
UE! PHEUMOLOGIE
&Le cours :
boseos
; PNEUIPS :
Us PNEUMOLOGIE
ÉÀ me eme he so- + 8
VG, la référence pour le nouveau concours !
VE-ECNO
Derniers tours unités d'enseignements médicaux
VG
Editions
PNEUMOLOGIE
La collection «UE ECN+ » est la suite logique de la collection « Derniers Tours
ECN + » qui est devenue la référence pour la préparation aux ECN et aux examens
de partiels.
Le programme du nouvel ECN sera appliqué dès la rentrée 2013 pour le cycle de DCEM 2
de 2013-2014 et pour l’ECN 2016. Profondément modifié sur le fond et la forme, celui-ci
compte désormais 362 items répartis en 13 Unités d’Enseignements ou UE.
Avec cette nouvelle édition, c’est une remise à jour complète conforme au nouveau
programme des ECN et aux dernières conférences de consensus qui à été réalisée,
associée à de nombreux ajouts et à une relecture-validation par des collèges de seniors,
PH et PUPH dans chaque spécialité.
Ces fiches de synthèse classées par question couvrent l’ensemble du programme de la
spécialité. Chaque item débute par une fiche d’identité précisant : l’unité d’enseignement,
le numéro de la question, ses objectifs et le nombre de fois où elle est tombée aux ECN.
Un encadré grisé vous précisera les mots-clés QCM et zéros de la question concernée.
La fiche en elle-même sera présentée de façon exhaustive afin de pouvoir répondre à
l’ensemble des QCM et dossiers de partiels. A la fin de chaque chapitre, les sujets tombés
aux ECN et les sujets tombables seront notés dans un cadre détaillé.
Les conférences de consensus ou recommandations des sociétés savantes utilisées seront
quant à elles répertoriées dans un tableau récapitulatif.
UENPNEU 13,50€
]l :
DLL
82818 30940
.