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BTS CIRA Les Automates Programmables Industriels.

Exemple: le TSX micro Cours


I. Structure matérielle et adressage des entrées/sorties d’un TSX micro:
L'adressage des principaux objets bit et mot de modules d'entrées/sorties est de type géographique.
C'est à dire qu'il dépend : - de la position physique du module dans le rack (notée x).
- du numéro de la voie du module (notée y).
Selon la norme CEI 1131-3, toutes les Alimentation et unité Emplacements des
centrale à modules
adresses automate sont précédées du d’entrées/sorties
Automate microprocesseur
symbole % pour les distinguer des
mnémoniques. modulaire
TSX Micro Module
Pour les entrées TOR, l’adressage est: d’entrées
(respect de la norme) %Ix.y analogiques
Coupleur
Pour les sorties TOR: %Qx.y de
communi- Emplace-
Pour les entrées analogiques, il faut tout cation ment vide
d’abord configurer la nature du signal
analogique: Module de
- 0 – 10 V. Module sorties
- ± 10 V. d’entrées/sorties analogiques
- surtout pour le CIRA 4 – 20 mA. TOR
Ce signal analogique est convertit en un
mot (Word) par le C.A.N. du module d’entrée analogique.
L’adressage de ce mot est: %IWx.y
L’échelle normalisée (par défaut) est: 4 – 20 mA → 0 – 10 000 pour le mot %IWx.y.
On peut modifier cette mise à l’échelle.
La fenêtre ci-contre représente la
configuration matérielle du module d’entrées
analogiques AEZ414.
Ce module comporte 4 voies d’entrée.
Les entrées %IW3.1 à %IW3.3 sont laissées sur une échelle normalisée % c’est-à-dire que pour la voie 3,
si Ue = - 10 V, %IW3.3 = 0 et si Ue = - 10 V, %IW3.3 = 10 000. Le filtre permet de supprimer les
parasites sur le signal analogique d’entrée.
Pour les sorties analogiques, on définit de même la nature du signal analogique de sortie:
- 0 – 10 V.
- ± 10 V.
- et surtout pour le CIRA 4 – 20 mA.
L’adressage de ce mot est: %QWx.y
L’échelle normalisée (non modifiable) est: 0 – 10 000 pour le mot %QWx.y. → 4 – 20 mA

II. Adressage d’objets mémoire, système, constantes et tableau:


II.1. Les objets mémoire de l’API:
L'espace mémoire des automates TSX accessible à l'utilisateur est découpé en deux ensembles distincts:
- La mémoire bits.
- La mémoire mots.
II.1.A: La mémoire bits:
L’adressage d’un bit mémoire ou bit interne est: %Mi avec i de 0 à 255
Les bits internes sont destinés à mémoriser les états intermédiaires en cours du programme.
II.1.B: La mémoire mot:

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La mémoire mots (16 bits) supporte:
- les données: données dynamiques de l'application et données système,
- le programme: descripteurs et code exécutable des tâches,
- les constantes: mots constants, valeurs initiales et configuration des entrées/sorties.
La mémoire des mots internes:
L’adressage d’un mot mémoire ou mot interne est: %MWi
Le logiciel PL7 permet d'extraire l'un des 16 bits des mots. Le repère du mot est alors complété par le
rang du bit extrait suivant la syntaxe ci-après:
%MW10:X4 = bit numéro 4 du mot interne %MW10
La mémoire Programme application:
Cette zone comprend le code programme exécutable, les informations graphiques (réseaux de contacts)
et les commentaires programme.
La mémoire constante application :
Cette zone comprend les paramètres des blocs fonction et des modules d’entrées/sorties définis en
configuration et les mots constants d’adressage %KWi.
II.2. Les objets système de l’API :
Les bits système d’adressage %Si assurent plusieurs fonctions: certains renseignent sur l'état du
système par lecture des bits (débordement du chien de garde, ...). D'autres permettent d'agir sur
l'application (initialisation Grafcet, ...).
Exemple de bits système:
%S4 : Base de temps 10 ms Bit dont le changement d'état est cadencé par une horloge interne.
%S6 : Base de temps 1 s Idem %S4
%S13 : Premier cycle après mise en RUN Normalement à l'état 0, est mis à l'état 1 par le système durant
le premier cycle après la mise en RUN automate.
De la même façon, il existe aussi des mots système d’adresse %SWi
Exemple de mots système:
Les mots %SW49, %SW50, %SW51, %SW52, %SW53 forment la fonction Horodateur (Mots système
contenant la date et l'heure courante en BCD):
%SW49 : jour de la semaine (1 pour Lundi à 7 pour Dimanche).
%SW50 : Secondes (SS00)
%SW51 : Heures et Minutes (HHMM)
%SW52 : Mois et Jour (MMJJ)
%SW53 : Année (AAAA)
II.3. L’adressage des tableaux de l’API:
II.3.A : Tableaux de mots:
Les tableaux de mots sont des suites de mots adjacents de même type et de longueur définie:
Exemple de tableau mots: %KW10:5 où 5 est la longueur du tableau et 10 est l’adresse du 1er mot.
%KW10:5 correspond en fait à %KW10, %KW11, %KW12, %KW13 et %KW14.
II.3.B : Tableaux de bits:
Les tableaux de bits sont des suites d'objets bits adjacents de même type et de longueur définie:
Exemple de tableau de bits: %M10:6 (6 bits internes de %M10 à %M15)

III. Structuration des programmes, cycle monotâche:


III.1. Généralités sur l’exécution d’un cycle automate:
La tâche maître représente le programme principal, elle est obligatoire quel que soit la structure adoptée
monotâche ou multitâche.
L'exécution de la tâche maître peut être choisie (en configuration) cyclique ou périodique.
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- Cyclique:
Ce type de fonctionnement correspond
à l'exécution normale du cycle T.I. Traitement interne de l’API
automate (choix par défaut). Il consiste
à enchaîner les uns après les autres, les
%I acquisition des entrées dans la
cycles de la tâche maître (MAST). mémoire image des entrées (MIE)
Après avoir effectué la mise à jour des
sorties, le système réalise les
Automate en RUN Automate
traitements qui lui sont propres puis en STOP
enchaîne un autre cycle de la tâche. Traitement du programme
- ou périodique: (traitement des instructions les unes
après les autres)
Ce type de fonctionnement consiste à
scruter le programme à une fréquence
imposée. Dans ce mode de %Q mise à jour des sorties à partir
fonctionnement, l'acquisition des de la MIS
entrées, le traitement du programme
application et la mise à jour des sorties Mode cyclique Mode périodique
s'effectuent de façon périodique selon
un temps défini en configuration (de 1 Attente fin de période de scrutation
à 255 ms). En début de cycle
automate, un temporisateur dont la
valeur courante est initialisée à la période définie en configuration, commence à décompter. Le cycle
automate doit se terminer avant l'expiration de ce temporisateur qui relance un nouveau cycle.
Description des différentes phases d’un cycle:
- T.I. Traitement interne: Le système réalise implicitement la surveillance de l'automate (gestion des
bits et mots système, mise à jour des valeurs courantes de l'horodateur, mise à jour des voyants d'état,
détection des passages RUN/STOP, ...) et le traitement des requêtes en provenance du terminal
(modifications et animation).
- %I , Acquisition des entrées: Ecriture en mémoire de l'état des informations présentes sur les
entrées des modules associées à la tâche.
- Traitement du programme : Exécution du programme application, écrit par l'utilisateur.
- %Q , Mise à jour des sorties: Ecriture des bits ou des mots de sorties associés aux modules associés
à la tâche selon l'état défini par le programme application.
Mode de fonctionnement d’un cycle:
Automate en RUN, le processeur effectue dans l'ordre le traitement interne, l'acquisition des entrées, le
traitement du programme application et la mise à jour des sorties automate.
en STOP, le processeur effectue le traitement interne, l'acquisition des entrées, et suivant la
configuration choisie: - mode repli: les sorties sont mis en position de "repli" ,
- mode maintien: les sorties sont maintenues à leur dernière valeur.
III.2. Contrôle de l’exécution d’un cycle automate:
Le contrôle du cycle s'effectue par chien de garde.
La durée d'exécution de la tâche maître, en
fonctionnement cyclique ou périodique, est contrôlée par
l'automate (chien de garde) et ne doit pas dépasser la
valeur définie en configuration Tmax (250 ms par défaut,
500 ms maximum).
Dans le cas de débordement, l'application est déclarée en
défaut, ce qui provoque l'arrêt immédiat de l'automate. Sur
le Micro, la mise à 0 de la sortie alarme %Q2.0 si elle a
été configurée.

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III.2. Sections et sous programmes :
Le programme de la tâche maître (MAST) est constitué de plusieurs modules de programmes appelés
sections, et de sous-programmes.
Les sections sont des entités autonomes de programmation.
Elles se programment (respect de la norme CEI 1131-3) soit en :
- langage à contacts (ou ladder LD),
- liste d'instructions (IL),
- littéral structuré (ST),
- Grafcet.
Les sections sont exécutées dans leur ordre de programmation dans la
fenêtre du navigateur (vue structurelle).
Sur la vue ci-contre, l’application est multitâche (tâche MAST, tâche
FAST et tâche événementielle).
Pour la tâche MAST: elle comprend 3 sections dont une en grafcet et 3
sous programmes Sr0, Sr1 et Sr2.
Si ces 3 sous programmes ne sont pas appelés par une section, leur
programme ne sera pas exécuté.
Section en langage Grafcet:
Les éléments de programme d'une section Grafcet sont:
- Préliminaire PRL : Programmé en Langage à contacts LD, Liste d'instructions IL ou Littéral
structuré ST. Il est exécuté avant le Grafcet.
- Grafcet CHART : Dans les pages Grafcet, sont programmées des réceptivités associées aux
transitions et des actions associées aux étapes ou aux étapes de macro-étapes.
- Postérieur POST : Programmé en Langage à contacts LD, Liste d'instructions IL ou Littéral
structuré ST. Il est exécuté après le Grafcet.
Objets associés au langage grafcet:
%Xi bit d’étape, à l’état logique 1 si l’étape correspondante est active.
%Xi.T mot contenant la durée d’activation de l’étape en 1/10ème de s.
Présentation des sous-programmes:
Les modules sous-programmes SRi se programment aussi comme des entités séparées soit en: langage à
contacts, en liste d'instructions, en littéral structuré.
Les appels aux sous-programmes s'effectuent dans les sections ou depuis un autre-sous-programme (8
niveaux d'imbrications maximum). Les sous-programmes sont aussi liés à une tâche, un même sous-
programme ne peut pas être appelé depuis plusieurs tâches.
Exemple d’appel de sous programme:

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