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Automatisme 

: l’automate programmable industriel

L’automate programmable industriel

Définition : un automate programmable industriel ( A.P.I ) est un constituant


électronique programmable. Il est dédié notamment à la commande de processus
industriels pour lesquels le traitement séquentiel (grafcet) est dominant.

Le traitement des données (unité centrale), l’acquisition des données (capteurs), le


dialogue homme machine (pupitre et terminaux de dialogue) et la commande de puissance
(pré actionneurs) sont les fonctions de base de tout système automatisé. L’A.P.I est en
liaison avec ces différents constituants.

Dans chacune des chaînes fonctionnelles (action et acquisition) le traitement des


informations est assuré par un automate programmable à partir d’un programme établi
par un utilisateur à l’aide d’un langage adapté, en fonction du processus à réaliser en
environnement industriel à partir de la partie opérative du système automatisé.

Opérateur

Constituant de Constituant de
dialogue (Bp, Présence Présence Programme
dialogue (voyants,
potentiomètres, énergie programme En marche
afficheurs)
commutateur)
(A.P.I)

(A.P.I)
Entrées

Sorties
Traiter Messages
Les
Capteurs Ordres
Informations
(Pré-actionneurs)

Automate programmable

Le rôle de l’automate est de traiter les informations provenant des capteurs et/ou du
pupitre de commande pour émettre des ordres en direction des préactionneurs de la
partie opérative ou des messages vers le pupitre ou un terminal de dialogue. Les
informations deviennent les entrées alors que les ordres et les messages deviennent
les sorties.

Historique :
 En 1969, aux Etats-Unis, les constructeurs automobiles Ford et Général
Motors ont imposé aux fabricants d’automatismes des cahiers des charges
draconiens dont la conséquence fut peu après l’apparition des premiers
automates

 En 1971, la société Merlin Gérin lance le premier automate sur le marché


français

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Automatisme : l’automate programmable industriel

1. Organisation fonctionnelle d’un A.P.I

L’automate programmable se présente comme un ensemble de modules, chaque module


réalisant une fonction.

Cette structure modulaire :


- Garantit un diagnostic des pannes et une maintenabilité aisés
- Offre à l’utilisateur une grande souplesse de configuration
- Permet la mise en place aisée d’extensions (cartes d’entrées et de sorties
supplémentaires)

Pré actionneurs, voyants, messages


Module de sorties
Module d’entrées

Bus interne

Espace Unité
mémoire De
traitement
Informations
,
UNITE CENTRALE

Module d’alimentation

Alimentation externe
(énergie réseau)

La structure de l’automate est décomposée en plusieurs modules fonctionnels :

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 Le module alimentation

Il permet de transformer la tension d’alimentation en une tension compatible


avec les composants électroniques internes.

 Le module d’entrées

Sur lequel sont reliés tous les éléments susceptibles de venir informer (BP,
capteurs, …). Ce module est chargé de prendre en compte le changement d’états logiques
des informations en provenance de ces informations, et de les isoler et de tenir leurs
images à disposition de l’unité centrale.
 Le module mémoire

Chargé de stocker les programmes du concepteur et les informations qui le


constituent. Dans une zone ou un emplacement de la mémoire, une information peut être
lue, écrite ou effacée. On trouve le plus souvent de la mémoire : RAM, EPROM ou
EEPROM

Types de mémoires
 RAM (Random Access Memory- mémoire à accès aléatoire) : appelée
couramment « mémoire vive » à accès aléatoire, c'est-à-dire qu’une donnée peut être
lue ou écrite directement à un endroit quelconque de la mémoire, défini par son adresse.

Ces mémoires sont volatiles c'est-à-dire qu’elles s’effacent en cas de coupure de


l’alimentation. Généralement une batterie (pile au lithium) permet la sauvegarde des
informations dans ce cas.

 ROM (Read Only Memory – mémoire à lecture seulement) : appelée


couramment « mémoire morte », programmée lors de sa fabrication, elle conserve ses
informations en permanence qui ne peuvent être que lues.

 EPROM (Erasable PROM) : c’est une PROM effaçable par exposition du


circuit intégré, à un rayonnement ulta-violet et donc reprogrammable par l’utilisateur.

 EEPROM (Electrically Erasable PROM) : c’est une PROM effaçable


électriquement et donc reprogrammable par l’utilisateur.

Les caractéristiques des mémoires concernent leurs capacités à stocker des


informations. On définit une mémoire par sa capacité utile exprimée en KO (kilo-
octets) : 8Ko, 16Ko, 32Ko, etc…
- 1Ko = 1024 octets = 210octets
- 1Méga-octets (Mo) = 106 octets
- 1Giga-octets (Go) = 109 octets

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 Le bus interne : c’est un faisceau de fils par lequel les informations sont
échangés entres les différents modules.

 Le module unité de traitement


Il est chargé d’organiser de traiter et de cadencer les échanges d’informations
par le bus interne. Cette unité est essentiellement composée d’un microprocesseur et
d’une horloge électronique.

2. Mode de fonctionnement

L’A.P.I lit en permanence et à la cadence de


Lecture et
l’horloge interne de l’unité de traitement, les
mémorisation de l’état
instructions mémorisées par le programme
logique des entrées
utilisateur
Selon la modification des entrées (prise en
compte du changement d’état logique des
entrées) et suivant les instructions du Lecture et exécution
programme, l’automate affecte aux sorties l’état du programme
logique désiré. C’est le cycle de scrutation de utilisateur
l’automate programmable, c'est-à-dire la
période pendant laquelle le programme recense
l’état logique des entrées et affecte un état
logique aux sorties. Affectation de l’état
logique aux variables
La durée d’un cycle de scrutation est fonction
de sorties
de la vitesse de traitement exprimé en milli
secondes par Kilomots ou en millisecondes par
nombre de lignes de programme. Plus le programme est long et plus long sera le cycle de
scrutation.

Un temps de scrutation est toujours de quelques dizaines de millisecondes.

Prenons un exemple où l’on suppose un temps de scrutation de 20ms. Ce qui signifie qu’en
une seconde l’automate à vérifier :
- 50 fois l’état des informations présentes en entrées
- lu 50 fois le programme utilisateur
- Mis à jour 50 fois les sorties
-

3. Structure fonctionnelle des modules d’entrées et sorties

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L’A.P.I est donc l’élément de partie commande qui établit des relations causes effet
entre les différents constituants de la chaîne fonctionnelle d’un système automatisé. Il
est connecté :
- d’une part aux capteurs et différents boutons du pupitre par son module
d’entrées
- d’autres part aux pré-actionneurs et voyant par son module de sortie

Dans les deux cas les liaisons sont effectuées par câblage aux borniers du module
d’entrée et du module de sortie ou par connexion directe par nappe. L’automate peut
être ainsi informé des variations de l’état logique des éléments de la chaîne d’acquisition
et émettre des ordres vers la chaîne d’action (sortie). L’ensemble de ces informations
(entrées et sorties) est une énergie basse tension.

3.1 Structure fonctionnelle du module d’entrées

Son rôle est de permettre à l’unité centrale de recevoir des informations logiques
des capteurs et butons poussoirs reliés à l’automate.

Il est caractérisé par le nombre d’entrée détectable : un module comprend en général


4, 8, 16, 32 entrées suivant l’A.P.I. Ce nombre peut être augmenté par des cartes
supplémentaires.

A chaque entrée correspond une voie (un circuit électronique) qui traite le signal
venant de la chaîne d’acquisition relié au module d’entrées de l’A.P.I. Le signal reçu
devient ainsi un signal de nature et de forme compatible avec l’unité centrale.

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Informations
Partie opérative Partie commande

Informations TOR A.P.I cartes d’entrées


Elément à détecter
Capteurs
à contacts

Entrée 1
Elément à détecter Carte
d’entrées
A.P.I
Détecteur
De proximité

Entrée 2
Elément à
Détecteur
détecter
Photo-électrique
Remarque : TOR signifie tout
ou rien, ces informations ne
Entrée 3 peuvent prendre que deux états
0 ou1 (passant ou non
passant).
Entrée 4 Pour la boite à bouton on à
Entrée 5 utiliser 3 entrées, une pour
Boutons poussoirs Entrée 6 chaque bouton poussoir.

3.2 Structure fonctionnel du module de sortie

Son rôle est de permettre à l’unité centrale d’émettre des ordres de type logique et
de nature électrique en direction des préactionneurs de la partie opérative ou des
voyants du pupitre capteurs et butons poussoirs reliés à l’automate.

Il est caractérisé par le nombre de sorties utilisable : un module comprend en général


4, 8, 16 sorties suivant l’A.P.I. CE nombre peut être augmenté par des cartes
supplémentaires.
A chaque sortie correspond une voie (un circuit électronique) de traitement et
d’isolement du signal émis par l’unité centrale en direction d’un des composants de la

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chaîne d’action relié au module venant de la chaîne d’acquisition relié au module de sortie
de l’A.P.I.

Ordres
Partie commande Partie opérative

A.P.I carte de sortie Préactionneurs Actionneurs

L1 L2 L3

Carte de
sorties TOR Sortie 1
A.P.I
Moteur asynchrone
triphasé
Contacteur

Sortie 2
Remarque : l’ordre de commande
émis pour chaque sortie est en
Sortie 3 Voyant Tuyaux d’ait
basse tension, alors que le
moteur fonctionne en triphasé le
contacteur permet donc
l’adaptation des signaux Sortie 4
électrique de commande en
signal de puissance.
Dans le cas du vérin
l’électrovanne joue le rôle Distributeur 5/2 à commande Vérin double
Electro pneumatique effet
d’interface électro-
pneumatique.

3.3 Caractéristiques d’une carte d’entrée


- Nombre d’entrées par carte
- On peut trouver des cartes alimentées en continu ou en alternatif. Dans
le cas de carte à alimentation continue, on parlera de logique positive (PNP) ou
logique négative (NPN). Dans le cas de la logique positive quand on veut
informer la carte, on envoie un potentiel positif (+), et dans le cas d’une
logique négative, on envoie un potentiel négatif (-).

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-Sur chaque carte de chaque constructeur on peut vérifier la


détection de l’entrée par un LED qui s’allume en façade avant.

Informations de
Energie Synchronisation
Informations
Délivrée par Variable binaire
Un capteur à traiter
Acquérir une
entrée Information d’état

Donnée de logique
dialogue Entrée tout
ou rien
Fonction d’une entrée sortie tout ou rien

3.4 Caractéristiques d’une carte de sorties

- Nombre de sorties par carte


- On peut trouver des cartes avec sorties relais ou sorties statiques.
Dans le cas de sorties relais, on trouvera beaucoup de sorties par carte (jusqu’à
64), ces dernières ne peuvent fonctionner qu’en continue et permettent le
pilotage de charge consommant une intensité de l’ordre de 200mA. Dans le cas
de sorties relais, on choisit la tension sur laquelle la charge peut fonctionner, la
sortie est capable de laisser passer plusieurs ampères, inconvénient sur une carte
on trouvera au maximum 16 sorties.
-Sur chaque carte de chaque constructeur on peut vérifier le pilotage
de la sortie par un LED qui s’allume en façade avant.

Informations de
Energie Synchronisation

Résultat du Orde binaire à la


traitement partie opérative
Affecter une
sortie Information d’état

Sortie tout
ou rien
Fonction d’une sortie tout ou rien

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SORTIE
Variateur Démarreurs
Contacteurs
Voyants Progressifs
Structure d’un système automatisé

Entrée de comptage rapide pour


des phénomènes se répétant jusqu’à Sortie analogique avec de vitesse
2000 fois par secondes raccordement par bornier à vis

Console de programmation
ou PC Bornier de raccordement par
connecteurs

Bornier de raccordement par


connecteurs
ENTREES

Terminal d’exploitation

Bouton poussoir pressostat Détecteur deInterrupteur de position


Codeurs : informations Détecteurs photo-
Page- 9 - commutateur proximité
électrique, fibre optique
de positionnement
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4. Terminaux de dialogue

Aux module déjà décrit (entrées et sorties), il faut rajouter les terminaux de
dialogue qui réalisent une autre fonction principale d’automatismes industriel : le
dialogue partie commande-opérateur.
Le dialogue entre l’automate et les terminaux d’exploitation types magelis s’effectue
toujours par un raccordement sur les prises terminal ou auxiliaire de l’automate (cf.
page précédente).

5. Choix d’un automate programmable

Le choix d’une partie commande programmable intervient lorsque le choix des


composants d’automatisation a été effectué. La phase qui suit ce » choix est
l’intégration partie opérative-partie commande pour procéder à la mise au point
du système automatisé. Cette faisabilité doit être facilitée par un choix
judicieux de l’automate.

Choix du module de base

 Alimentation de l’appareil : 230V alternatif, 24 V continu, etc….


 Prise terminal qui permet le raccordement du PC ou de la console de
programmation
 Prise auxiliaire (AUX) qui en plus de la prise terminal permet de raccorder un
terminal de dialogue sans avoir à le débrancher lorsque l’on veut transférer un
programme
 Taille de la mémoire

Choix du module d’entrée TOR

 Nombre d’entrées : 4, 8, 16, 32 par carte


 Tension des entrées alternatif ou continu, si continu choix entre une logique
positive (PNP) ou une logique négative (NPN)
 Raccordement par bornier ou par connecteur

Choix du module de sorties TOR

 Nombre de sorties : 4, 8, 16, 32 par carte


 Caractéristique des sorties : à relais ou à sorties statiques
 Raccordement par bornier ou par connecteur

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5.1 Illustration du module de base

Visualisation des
entrées et sortie Emplacement
par LED libre pour cartes
entrées, sorties,
Prise de raccordement de la etc
console de programmation
ou d’un terminal de dialogue

Raccordement de
Pile de sauvegarde pour mémoire
l’alimentation

Module de base

5.2 Illustration carte entrées et sorties

Carte 32 entrées et
32 sorties statiques
Relais associé à à raccordement par
chaque voie de connecteurs
sortie
Câbles de liaison
Carte 16 entrées et 12
sorties à relais à
raccordement direct par
bornier Bornier
série ABE7
Remarque : les deux cartes ont la même taille et
occupe deux emplacements vides du module de base Bornier de raccordement
entrées sorties
On pourrait très bien ne trouver que des cartes
de sorties ou que des cartes d’entrées.

A taille égale les cartes à raccordement directe par bornier à vis présente un nombre
d’entrées et de sorties plus faible que les cartes à raccordement par connecteurs.

On peut également s’apercevoir que les sorties relais prennent beaucoup de place
puisqu’il faut loger sur la carte électronique un relais par voie. Alors que dans le cas de
sortie statique un composant (en général le transistor) fait office d’interrupteur. Par

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conséquent si on veut une carte avec beaucoup de sorties, il faudra choisir des sorties
statiques

Les sorties relais peuvent commander des préactionneurs en alternatif et en


continu pouvant consommer jusqu’à plusieurs ampères, ce courant étant conditionné
par le pouvoir de coupure du relais.

Les sorties statiques à transistor peuvent commander des préactionneurs


uniquement en continu et consommant en général un courant de 0 ,5 A (cf.
caractéristiques constructeur)

Les sorties statique à triacs peuvent commander des préactionneurs en alternatif

En résumer les sorties relais permettent une souplesse d’utilisation en alternatif


et continu mais sont plus encombrantes que des sorties statiques. Les sorties
statiques ont en général une durée de vie plus longue mais un pouvoir de coupure
plus faible que les sorties relais.

Exemple d’armoires électrique avec automate

Automate
TSX3722

Bornier de connexion
aux cartes entrées
sorties de l’automate

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5.3 Illustration automate Siemens

Soit ci-dessus des automates de chez Siemens série 300 et série 400, leurs aspects
physique à l’air complètement différents des automates vus jusqu’à présent, néanmoins
on retrouve rigoureusement les mêmes parties.
Sur chacun des deux on distingue très clairement les cartes d’entrées sorties,
les modules d’alimentation, les LEDS de visualisation, la pile de sauvegarde, les
prises de communication pour la console et le raccordement de terminaux de
dialogue.

En conclusion quelque soit le fabricant rencontré, l’automate conserve toujours


les mêmes parties, seul diffère l’aspect physique.

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