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1. Contexte
Dans le cadre de l’auscultation, du diagnostic et du suivi d’ouvrages en services
(canalisations visitables, tunnels, murs de soutènement…), l’entreprise Sol Solution a développé
une méthodologie complète, compacte et rapide d’exécution. Cette méthodologie repose sur
l’utilisation conjointe du géo-endoscope et du pénétromètre dynamique léger Panda. Les atouts de
cette nouvelle technique (essai in situ, faible encombrement, rapidité d’exécution et automatisation)
permettent de bien s’adapter au contexte urbain (site d’accès difficile et limité, variabilité
importante des milieux sondés, présence de réseaux…). L’état de la structure est déterminé grâce à
des outils d’analyse d’images, images obtenues dans un forage destructif de faible diamètre et
acquises par le géo-endoscope. Cette procédure permet de prendre en compte l’ensemble du
complexe sol/structure et notamment l’interaction de ces deux éléments.
Après avoir présenté la technique de réalisation des essais, nous aborderons la procédure de
mise place de la détection automatique des discontinuités structurales (fissures, zones dégradées,
vides au contact sol/structure) ainsi que la détermination de l’état du terrain encaissant (état de
serrage, présence de cavités, injectabilité).
2. Présentation de la technique
L’essai géoendoscopique consiste à acquérir des images d’un forage destructif (suite à un
essai mécanique ou tout autre essai de pénétration) à l’aide d’un vidéo-endoscope souple de faible
diamètre).(cf. figure1)
Une fois les images acquises, le travail consiste à extraire des informations pertinentes d’un
point de vue géotechnique et à mettre au point des analyses automatiques permettant de donner des
valeurs fiables des caractéristiques étudiées.
Ainsi, nous avons mis en place des procédures de caractérisation :
• de la texture qui nous permet de dissocier les matériaux fins des matériaux plus grenus.
• de la couleur qui permet un découpage stratigraphique automatique
• de la granulométrie: la courbe granulométrique peut être calculée par analyse d’images pour
des matériaux ayant des grains de taille inférieure à 5 mm.
Béton sain
Figure 2. Images de structures saines et endommagées
Les résultats de chaque essai sont présentés sous la forme de graphiques donnant l’évolution des
différents paramètres géoendoscopiques en fonction de la profondeur. (cf. figure 3)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 0.05 0.10 0.15 0.20 0.25 0.30 0.35 0.40 0.45
0.00 0.00 0.00
zone dégradée
0.10 0.10 0.10
zone dégradée
fissure
0.30 0.30 0.30
fissure
Profondeur en m
fissure
0.50 0.50 0.50
zone dégradée
!"#
A chaque fois que les paramètres relatifs à un critère dépassent les valeurs seuils, l’anomalie est
reportée sur la carotte virtuelle reconstituée par analyse d’images.
Nous pouvons ainsi caractériser l’état de fracturation de la structure.
- Caractérisation de la structure
La structure est diagnostiquée par la description des discontinuités par géoendoscopie suivant la
procédure décrite dans le paragraphe 3.1
En effet, d’une part le pénétrogramme permet de détecter des couches ayant des résistances
différentes, mais deux matériaux différents qui ont la même résistance mécanique ne seront pas
différenciés. D’autre part, la géoendoscopie permet de détecter les matériaux qui ont des
caractéristiques physiques (couleur, texture…) différentes, mais pour un matériau qui a été mis en
place avec différents états de serrage, l’endoscopie ne distinguera pas les couches.
Par ailleurs, les caractéristiques physiques de l’encaissant trouvées par géoendoscopie et son état de
serrage fourni par le pénétrogramme permettent d’envisager l’évolution du terrain dans le temps.
0 20 40 60 80 100 0 50 100 150 200 0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50
0,0 0,0 0
Maçonnerie
0,1
altérée
0,1
0,1
0,2 0,2
0,2
0,3 0,3
0,3
0,4 0,4
0,4
Materiau
0,5 0,5
grenu
0,5
noir sablo-
0,6 0,6 graveleux
Profondeur en m
0,6
0,7 0,7
0,7
0,8 0,8
0,8
0,9 0,9
0,9
1,0 1
1,0 Materiau
1,1 1,1
fin argileux
blanc/beige
1,1
1,2 1,2 +
inclusions
1,2 1,3 1,3
de gypse
3
2 % /01(2 )
4. Conclusions et perspectives
La technique présentée permet une caractérisation des géomatériaux par analyse d’images de
manière automatique. Couplée à un essai mécanique elle permet d’obtenir une caractérisation
relativement complète (caractéristiques physiques et état de serrage) de l’ensemble des parties d’un
ouvrage (structure, contact et encaissant). Le faible encombrement de cette technique et la rapidité
d’exécution des sondages permettent de réaliser un nombre élevé d’essais dans des endroits d’accès
difficiles et sur des ouvrages en service. De plus, le couplage de cette technique avec les diverses
études géophysiques permet de disposer d' un protocole complet, efficace et rapide de diagnostic de
grands linéaires de structures souterraines.
Remerciements :
Les auteurs remercient le Réseau Génie Civil et Urbain et le ministère chargé de la
Recherche et de la Technologie ainsi que le ministère de l’Equipement pour leur participation et
leur aide au développement de ce projet.
5. Bibliographie
Breul P. Caractérisation endoscopique des milieux granulaires couplée à l’essai de pénétration,
Thèse de docteur- ingénieur de l’Université de Clermont-Ferrand, pp280, 1999
Breul P., Gourvès R. Caractérisation endoscopique des milieux granulaires couplée à l’essai de
Pénétration. Revue française de géotechnique, 1999
Breul P., Gourvès R., Haddani Y. Géoendoscopie : application à la reconnaissance et au diagnostic
en site urbain. Revue française de géotechnique, 2002
Haddani Y. Développement de la géoendoscopie aux sols saturés et au diagnostic d’ouvrages
enterrés – mémoire d’ingénieur CUST . pp 60-92., 2001