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DEDICACE
Je dédie ce travail
A mon père ALLATESSEM Kodneltangar et ma mère MINGUETA Simone,
d’avoir fait de moi ce que je suis aujourd’hui ;
A tous mes frères et sœurs en particulier Dr DJIRAIMADJE NGUEYANOUBA
Calvin, Marina ALLATESSEM pour leur soutien multiforme ;
A mon oncle NGUEYANOUBA Kodneltangar,
REMERCIEMENTS
Ce mémoire a été réalisé à la Compagnie Sucrière du Tchad (CST), sous la Direction de
l’Ingénieur NDOUBABE DJIMRANGAR Chef de Département de Génie Electrique de
l’Université st Charles Lwanga de Sarh et de l’Ingénieur NGAMADA BENELNGAR
CHRISTIAN Chef de service Production énergie de la CST, mon encadreur industriel c’est le
moment de vous adresser nos remerciements les plus sincères pour le travail abattu.
Nos remerciements vont à l’endroit de M. RIMIAN FAUSTIN le chef de division énergie Qu’il
nous soit permis de lui témoigner nos vives reconnaissances pour le suivi, l’orientation, le
support et l’intérêt particulièrement constant accorde à ce travail.
Nos remerciements vont à l'endroit des encadreurs qui ont bien voulu accepter de nous encadrer
et partager avec nous des connaissances nécessaires pour notre perfectionnement lors de ce
stage malgré leurs occupations ;
Nos remerciements vont à l’endroit de nos différents chefs d’atelier et chef d’équipe qui ont
bien voulu accepter de partager avec nous leurs différentes connaissances sur le service
technique et de l'énergie
Nous tenons à remercier tous ceux qui de près ou de loin n’ont ménagé aucun effort pour la
réalisation de ce travail et dont les noms ne sont pas cités ici recevez l’expression de nos
profondes gratitudes.,
Sommaire
DEDICACE.................................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .....................................................................................................................................ii
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX .............................................................................................................v
INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................................................... 1
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ................................................................................ 2
I.1 Présentation du groupe SOMDIAA ................................................................................................. 2
I.1.1 Historique ................................................................................................................................ 2
I.1.2 Politique et Valeur de la SOMDIAA ......................................................................................... 2
I.1.3 Départements de la SOMDIAA ................................................................................................ 3
I.2 Présentation de la C.S.T.................................................................................................................. 4
I.2.1 Fiche Signalétique.................................................................................................................... 4
I.2.2 Historique de la CST................................................................................................................. 4
I.2.3 Description de L’entreprise ..................................................................................................... 5
I.2.4 Organisation de la Compagnie Sucrière du Tchad .................................................................. 6
I.2.5 Processus de Fabrication du Sucre .......................................................................................... 7
Conclusion ............................................................................................................................................. 11
CHAPITREE II : GENERALITE SUR LA BIOMASSE ..................................................................................... 12
Introduction........................................................................................................................................... 12
II.1 Définition ..................................................................................................................................... 12
II.2 Présentation de l’énergie Biomasse ............................................................................................ 13
II.3 Origine et usage de la biomasse .................................................................................................. 13
II.4 Source de la biomasse ................................................................................................................. 14
II.4.1 Principales ressources .......................................................................................................... 14
II.5 Photosynthèse ............................................................................................................................. 16
II.6 Caractéristiques physico-chimiques des matières lignocellulosiques......................................... 17
II.6.1 Humidité ............................................................................................................................... 17
II.6.2 Pouvoir calorifique ............................................................................................................... 17
II.6.1 Teneur en cendre ................................................................................................................. 18
Conclusion ............................................................................................................................................. 18
CHAPITRE III : TECHNIQUES DE TRANSFORMATION ............................................................................. 19
Introduction........................................................................................................................................... 19
III.1 Processus de valorisation énergétique de la biomasse (Cas de la CST) ..................................... 19
III.2 Voies thermochimique ............................................................................................................... 21
III.2.1 Combustion ......................................................................................................................... 22
Tableaux
INTRODUCTION GENERALE
Dès l’apparition des sciences technologiques sur la surface terrestre l’homme a toujours cherché
sans cesse à améliorer sa condition de vie en réduisant les activités demandant l’effort physique.
Pour ce fait, il a besoin de source d’énergie dont l’énergie électrique en fait partie.
L’énergie électrique est un facteur primordial dans le processus de développement industriel et
économique d’un pays.
La production d’énergie électrique, dans les sociétés industrielles équipées des centrales
thermiques, repose sur la transformation de l’énergie chimique contenue dans des matières
d’origine fossile (pétrole, gaz, diesel) en énergie mécanique puis en énergie électrique. Les
centrales thermiques, équipées des turbines à gaz et des moteurs diesels pour le démarrage,
génèrent une partie non négligeable d’énergie électrique produite à travers le monde. Et au
Tchad, la Compagnie Sucrière du Tchad (CST) est l’une des sociétés qui produit son énergie
électrique à Banda-Sarh grâce à ces types de centrales. Pour produire de l’énergie électrique, il
faut d’abord avoir une source d’alimentation qui permet faire fonctionner la centrale thermique.
Et dans le cas de la CST la principale source d’alimentation de la centrale électrique est la
biomasse. Raison pour laquelle le thème de mon rapport de fin d’études de la licence
professionnelle porte sur : « Energie biomasse et ses applications au Tchad : cas de la CST »
pour l’obtention de diplôme d’Ingénieur des Travaux en Génie Electrique.
Afin de satisfaire aux exigences de compétence et de professionnalisme attendues de cursus de
formation, le stage demeure une nécessité pour tout étudiant, pour lui permettre de mieux
appréhender le monde professionnel et se confronter aux réalités du terrain. C’est ainsi que nous
avons effectué notre stage de fin de formation au sein de la compagnie sucrière du Tchad.
A priori, nous débuterons ce rapport de stage par le premier chapitre qui est consacré à La
présentation de la Compagnie sucrière du Tchad (C.S.T), en suite le deuxième chapitre se
focalisera sur la généralité sur la biomasse, le troisième chapitre portera sur la technique de
transformation et le dernier chapitre portera sur l’application de la biomasse au Tchad.
Nous bouclerons ce travail par une conclusion générale et dégagerons quelques constats et
suggestions si possible.
Groupe SOMDIAA
Création 2000
investisseurs qui ont toujours cru au développement de ce secteur sucrier ont décidé de la
privatisation de la SONASUT au deuxième trimestre de l’an 2000.
Depuis quelques années, pour des raisons de survie, l’entreprise décide de diminuer son
effectif et de fermer l’agglomérerie de Ndjamena. Dès lors, les activités de l’entreprise se
centralisent seulement à l’usine de Banda. Toutefois, les locaux de l’agglomérerie sont
utilisés parfois pour le stock de sucre avant sa vente.
La direction générale
En effet, la direction générale coordonne les activités des autres directions telles que :
La Direction de Commercialisation.
Le site de Banda
Le département approvisionnement ;
Le service commercial.
La CST dans sa politique d’amélioration continue met un accent particulier sur la qualité de
ses produits et services mais aussi sur la sécurité de ses collaborateurs et la protection de
l’environnement, sa politique se structure sur le développement durable.
En effet, la Compagnie Sucrière du Tchad est entrée dans la Norme ISO 9001 version 2015
L’on peut identifier plusieurs risques sur le site de Banda. Parmi ces risques, l’on peut noter
l’électrisation, l’électrocution, les chutes, blessures, contaminations dues aux produits
chimiques, etc. Mais les mesures de protection sont prises pour éviter des cas d’accidents.
A titre préventif les équipements de protection individuelle et collective sont utilisés. Il faut
aussi noter que les pictogrammes sont utilisés pour sensibiliser les employés à se protéger
contre les différents risques dans les différentes zones.
La figure 1.2 nous présente les différentes mesures de protection contre les risques.
Les cannes passent d’abord par la coupe canne ébaucheur qui les sectionnent en morceaux. Il
est constitué d’un arbre sur lequel 36 couteaux sont disposés. Le transporteur principal
achemine les morceaux de canne au niveau du coupe canne finisseur. Ce coupe canne fait un
travail plus accentué, car il dispose de plus de couteaux. Ce sont donc 72 couteaux qui rendent
les morceaux de canne encore plus petits. Ils sont donc prêts à passer sous le Schneider qui,
prépare également la canne au broyage. Il fait passer la canne en morceaux à l’état de fibre. Les
fibres tombent sur le transporteur à bande qui les conduits vers la chute Donnelly. Juste après
la sortie du Schneider se trouve un séparateur magnétique qui retient les morceaux de fer. La
préparation prend fin et nous pouvons passer à la seconde phase de la fabrication du sucre qui
est le broyage.
I.2.5.2 Broyage
Le broyage est l’extraction du jus des cannes par pression. La canne préparée est acheminée au
niveau de la chute Donnelly. C’est l’entrée du premier moulin. La compagnie sucrière du Tchad
dispose de quatre moulins qui font le broyage. Un moulin est principalement composé de 3
cylindres (le cylindre supérieur, le cylindre d’entrée et le cylindre de sortie) qui compriment la
canne.
Le premier moulin et le quatrième sont entrainés par des moteurs électriques contrôlés par multi
drives. Ce système d’entrainement comprend donc un moteur et un réducteur pour diminuer la
vitesse de rotation de 1500trmin à 3.6tr/min. Le cylindre supérieur supportant plus de charge,
est entrainé par deux moteurs alors que les autres cylindres sont entrainés par un seul moteur.
Le Bourreur est entrainé par engrenage.
Les deux autres moulins sont entrainés par turbines à vapeur. La vapeur provenant des
chaudières fait tourner le rotor de la turbine. Cette turbine est liée à un réducteur (Harnais)
qui en sortie donne une vitesse de 3.6tr/min. Pour relier le cylindre supérieur à la sortie du
réducteur, il y a un système de tail bar. C’est un système qui permet de supporter l’énorme
couple d’entrainement développé.
Le passage entre les cylindres permet l’extraction du jus qui est déversée dans une
canalisation bien déterminée et recueilli dans un Bac. Ce jus extrait est envoyé dans le filtre
rotatif pour un filtrage. Les fibres sont renvoyées sur le transporteur à bande alors que le jus
est recueilli dans le bac dessaleur puis transmis dans le bac à vesou. Après passage dans le
premier moulin la fibre continue vers le deuxième moulin ou il est soumis à une compression.
Avant d’arriver au deuxième moulin, elle est imbibée de jus mélangé à l’eau. Le transport
de la fibre entre deux moulins est assuré par un transporteur intermédiaire à râteaux. Cette
pression se fait jusqu’au quatrième moulin. La fibre qui sort du dernier moulin est pauvre en
sucre et bien sec : c’est la bagasse combustible des chaudières.
I.2.5.3 Epuration
Le jus mélangé obtenu après broyage est rempli d’impureté. C’est pour cette raison qu’il faut
le traiter. Plusieurs étapes sont nécessaires pour obtenir du jus sans impureté dit jus clair.
L’épuration commence juste après le broyage. Le jus extrait grâce aux moulins est envoyé
au niveau du filtre rotatif. Il permet d’extraire certaines fibres pour les renvoyer sur le
transporteur à bande. Ce jus passe dans le dessaleur pour permettre la décantation du sable.
Il est ensuite recueilli dans le bac à vesou et envoyé dans le bac pré chaulé. Le jus mélangé
passe dans le BARIQUAND pour un préchauffage. Le chauffage se fait grâce à la vapeur
produite par la chaudière. Le jus mélangé initialement à température ambiante est portée à
105°C. Après chauffage, le jus est prêt à entrer dans le flash tank. Ce dernier est un
équipement qui permet de dégager les gaz du jus. A l’entrée du flash tank on injecte une
solution de saccharate. Elle permet de relever le PH du jus proche 6.5 vers un ph neutre. A
la sortie de ce dernier, le jus est recueilli dans le décanteur pour une décantation des
particules lourdes. Ces particules sont formées grâce au floculent (optimere 9901).
La boue du jus se dépose au fond du décanteur. Même à ce niveau, le jus n’est pas encore
débarrassé de toutes ses impuretés. En effet, il existe des substances légères qui échappent à
la décantation à l’exemple des fines bagasses. C’est pour cela qu’il faut un autre filtre.
La compagnie utilise un filtre plat muni de tissu filtrante. A la sortie du filtre plat, le jus
obtenu est dit clair. Ce jus est prêt pour l’évaporation et recueilli dans le Bac jus avant
évaporation (bac JAE). La boue au niveau du décanteur, contient une quantité non
négligeable du sucre. Pour extraire ce jus, la boue passe au niveau d’un filtre rotatif aussi
appelé filtre néon. Le jus extrait de la boue est envoyé au niveau du bac préchaulé. Le déchet
résultant de ce filtrage est appelé écume utilisée comme fertilisant dans les champs.
I.2.5.4 Evaporation
Elle permet de dégager l’eau pour avoir un concentré de jus appelé sirop. Pour une bonne
évaporation il faut tenir compte des éléments importants sinon on risque de caraméliser le
sucre. Pour cela on pend le jus du bac JAE. L’évaporation se fait au niveau de 5 corps
d’évaporation disposés en série. Le premier corps est alimenté par l’échappement des
turbines du moulin et la détente de la chaudière. Pour permettre une bonne vaporisation, le
sirop à l’entrée du premier corps doit être à une température de 120°C. C’est pour cela qu’on
rehausse la température du jus provenant du bac JAE au niveau des réchauffeurs. Lorsque
l’eau s’évapore, cette vapeur devient source d’énergie pour réchauffer le deuxième corps.
Le contenu du premier corps est transféré vers le deuxième. Ce processus se poursuit
jusqu’au dernier corps. Le contenu du dernier corps est appelé sirop vierge. L’évaporation
prend donc fin et nous pouvons passer à la seconde étape de la fabrication qui est la
cristallisation.
I.2.5.5 Cristallisation
C’est le processus par lequel on obtient des cristaux de sucre à partir du sirop. Pour
cristalliser le sucre il faut les équipements suivants : une cuite, un malaxeur, un empâteur et
une essoreuse.
Au démarrage, il faut d’abord constituer un pied de cuite dans une cuite discontinue puis la
couler dans une cuite continue. Un pied de cuite est un sirop à prix élevé dans lequel les cristaux
de sucre sont en formation. Dans la cuite continue, cette formation de cristaux va se poursuivre.
Une fois la formation suffisante, le contenu est envoyé au niveau du malaxeur dans lequel les
cristaux se nourrissent et prennent de l’envergure.
Le contenu du malaxeur est envoyé dans l’essoreuse pour la séparation en égout et sucre. Le
process de production du sucre de la CST est le CBA.
Le process CBA
Le pied de cuite A est constitué dans la cuite discontinue A/B. il permet d’alimenter la cuite
continue A. Ce pied de cuite est mélangé à du sucre et envoyer dans le malaxeur.
Le contenu de la cuite continue A passe par le malaxeur puis l’essoreuse. Après séparation en
égout A et sucre A, le sucre A est refondu et envoyé dans la cuite discontinue R1/R2. L’égout
A alimente la cuite continue B. il y a également le contenu de l’empâteur C qui alimente la
CCB. Il reste à mettre en marche la cuite continue C. Pour cela on constitue un pied de cuite C
en fonction de la pureté des égouts. La cuite continue C est alimentée par l’égout B et l’empâteur
MCC. En résumé, on parle du process CBA, car le sucre B empâté alimente la cuite B, puis le
sucre B alimente la cuite continue A.
Conclusion
En sommes, cette première partie fait une brève présentation du groupe SOMDIAA et aussi
de la Compagnie Sucrière du Tchad du point de vue historique, organisationnel, financier et
technique.
Introduction
Dans la préhistoire, l’homme utilisait le bois, les combustibles fossiles comme source d’énergie.
Le bois était utilisé comme une source d’énergie pour la cuisson des aliments et le réchauffage.
Avec le temps nous assistons à l’apparition du charbon, du charbon de bois et des hydrocarbures
comme le pétrole et le gaz naturel. La découverte de ces sources va développer très rapidement
le développement des secteurs industriels. Ces secteurs seront désormais une source de
problème pour l’environnement à cause du dégagement des gaz à effet de serre par ces
industries occasionnant ainsi la destruction de la couche d’ozone. Nous assistons au fur et à
mesure au réchauffement climatique. D’où la nécessite de trouver des moyens pour remédier à
ce fléau. C’est ainsi que les premières énergies nouvelles et renouvelables verront le jour. Nous
pouvons citer le solaire, l’hydraulique ; l’éolien, la géothermie, les courants marrains…la
biomasse. Ces sources d’énergie nouvelle et renouvelable ont joué un grand rôle dans la lutte
contre ce phénomène de réchauffement climatique et continue par faire son chemin.
Dans ce chapitre nous étudierons uniquement l’énergie biomasse dans la généralité. Nous
verrons dans un premier temps la définition des termes, et après la présentation de l’énergie
biomasse, origine et usage de la biomasse, la source de la biomasse, la photosynthèse, les
Caractéristiques physico-chimiques des matières lignocellulosiques et nous conclurons.
II.1 Définition
L’énergie est définie en physique comme la capacité d’un système à produire un travail,
entrainant un mouvement ou produisant par exemple de la lumière, de la chaleur ou de
l’électricité. L’énergie ne disparait jamais ; elle se transforme d’une forme en une ou plusieurs
autres. Elle s’exprime en joules ou en kilowattheure (kWh). La biomasse est la fraction
biodégradable des produits, déchets et résidus provenant de l’agriculture, y compris les
substances végétales et animales issues de la terre et de la mer, de la sylviculture et des
industries connexes, ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et ménagers. On
désignera donc ici par « biomasses » l’ensemble des matières organiques des Organismes
vivants des divers écosystèmes et des produits qui en dérivent, comme le bois, La paille, la
bagasse, les bois de rebut, etc. Les matières organiques des sols, qui ne peuvent en général pas
être récoltées ni converties en énergie, continueront en revanche à constituer une catégorie
particulière.
Source d’emplois locaux, renouvelable, la biomasse est également une énergie économique car
indépendantes des énergies fossiles. C’est pour tous ces avantages qu’elle est utilisée pour les
réseaux de chaleur urbaines
La voie sèche : dont le mode de production le plus utilisé reste la combustion du bois-énergie.
Les déchets de bois secs sont brûlés dans des centrales biomasses pour chauffer un liquide
caloporteur. Celui-ci dégage de la vapeur d’eau utilisée soit dans le réseau de chauffage urbain
ou soit pour actionner des turbines, qui elles-mêmes vont faire fonctionner un alternateur pour
produire de l’électricité. En parallèle de la combustion existent d’autres filières de valorisation
de la biomasse ;
La voie humide : dont la principale filière de production est la méthanisation. Elle consiste à
utiliser, à grande échelle, un processus biologique naturel dont le principe repose sur la
dégradation (fermentation) de la matière organique (déchets industriels périssables, agricoles,
effluents d’élevage et boues d’épuration) par des micro-organismes. Le biogaz issu de ce
processus permet de créer de la chaleur, de l’électricité et est employé en tant que carburant
dans certains véhicules. Il peut remplacer le gaz naturel dans ses principales utilisations.
Cependant, il est composé essentiellement de méthane, un puissant gaz à effet de serre ;
L’utilisation de matières premières issues de la biomasse est donc un formidable vivier pour
notre utilisation quotidienne. On peut ainsi la retrouver sous différentes formes et utilisation
autre que dans l’énergie : dans les solvants industriels, les sachets plastiques, certains
cosmétiques, matériaux de construction etc. Bref, la biomasse et ses réserves d’énergie sont
partout !
Une centrale biomasse produit de l’électricité grâce à la vapeur d’eau dégagée par la combustion
de matières végétales ou animales, qui met en mouvement une turbine reliée à un alternateur.
Dans le cas de la CST la principale source de biomasse utilisée est la bagasse. La bagasse est
donc le résidu de la canne à sucre qui a subi des transformations pour extraire le sucre.
Effluents d’élevage ;
Effluents liquides des agro-industriels ;
Déchets ménagers.
Les figures 2.1 et 2.2 nous présentent les différentes ressources de la biomasse et la bagasse de
la CST de Sarh.
II.5 Photosynthèse
La biomasse permet d’un point de vue biologique de produire de l’énergie au moyen de la
photosynthèse, c’est-à-dire le processus mettant en action l’énergie lumineuse du soleil, la
captation du dioxyde carbone contenu dans l’air et le rejet d’oxygène. Ainsi, la biomasse
végétale (plantes, algues, arbres etc.) émet peu de gaz à effet de serre (CO²) et participe
activement à la lutte contre le réchauffement climatique actuel.
La biomasse est considérée comme une source d’énergie renouvelable, dont l’utilisation dans
des processus de transformation permet de produire de l’énergie utilisée par les êtres humains,
telles que l’électricité, le biogaz ou le biocarburant. Attention, toutefois à cette qualification de
biomasse énergie renouvelable, car celle-ci n’est possible que si la consommation de la
biomasse ne dépasse pas sa capacité de régénération.
Nous présentons tout d’abord ces propriétés pour la principale matière lignocellulosique, le
bois. Ensuite, nous donnons les chiffres essentiels pour les autres sources de biomasses. Le bois,
destiné à une utilisation énergétique, provient de l’exploitation forestière ainsi que des résidus
de la transformation industrielle du bois d’œuvre.
L’ensemble des combustibles hydrocarbonés tels que le bois, la tourbe et le charbon se distingue
entre eux par une variation importante de leur composition chimique, spécialement le carbone.
Le pouvoir calorifique supérieur et la teneur en carbone sont liés, d’après TILLMAN (1978),
par l’expression :
Conclusion
En définitif l’énergie biomasse est la principale forme d’énergie la plus solliciter au monde vu
les avantages qu’elle présente. Ce chapitre nous a donc permis d’en savoir plus sur son origine,
les différentes formes de biomasse avec leur caractéristique lignocellulosique et physico
chimique.
Introduction
Bien que la biomasse soit une source prometteuse d'énergie, il est important de bien vérifier le
processus de conversion utilisé. Plusieurs procédés à ce jour nécessitent d'importantes sources
de chaleur dépassant les 1000 oc. À une telle température de conversion, il est nécessaire de
comparer l'énergie produite par rapport à l'énergie utilisée par le processus. Cela suggère que
la réaction doit se faire à basse température.
La littérature considère qu'une basse température d'opération se situe sous les 500°C alors
qu'une haute température de conversion se situe au-dessus de 500°C. La production d 'H2 à
partir de résidus cellulosiques se fait par différents types de procédés :
Procédés biologiques ;
Procédés thermochimiques ;
Procédés biochimiques.
Dans ce chapitre, seuls les procédés thermochimiques et biochimiques seront abordés car ils
sont à la base de cette section.
Préparation de la canne
Pour permettre une bonne extraction du jus, il faut préparer la canne. Une bonne préparation de
la canne optimise le travail des moulins et permet d’avoir de la bagasse bien sec pour la
chaudière. Plusieurs successions d’étapes sont nécessaires. D’abord les cannes provenant du
champ, sont déversées au niveau de la table à canne. Tout le long de cette table, les cannes sont
soumises à un lavage. Un niveleur permet d’éviter l’amas de canne. Au bout de cette table, il y
a un ébouleur qui évite que les cannes tombent en boule sur la chaine de convoyage qui
achemine les cannes jusqu’au niveau des moulins. Il existe à cet effet trois types de
transporteurs : le transporteur auxiliaire, principal et le transporteur à bande. Mais avant
d’arriver aux moulins la canne va subir plusieurs transformations, passant de l’état de canne en
fibre de canne.
Les cannes passent d’abord par la coupe canne ébaucheur qui les sectionnent en morceaux. Il
est constitué d’un arbre sur lequel 36 couteaux sont disposés. Le transporteur principal
achemine les morceaux de canne au niveau du coupe canne finisseur. Ce coupe canne fait un
travail plus accentué, car il dispose de plus de couteaux. Ce sont donc 72 couteaux qui rendent
les morceaux de canne encore plus petits. Ils sont donc prêts à passer sous le Schneider qui,
prépare également la canne au broyage. Il fait passer la canne en morceaux à l’état de fibre. Les
fibres tombent sur le transporteur à bande qui les conduits vers la chute Donnelly. Juste après
la sortie du seder se trouve un séparateur magnétique qui retient les morceaux de fer. La
préparation prend fin et nous pouvons passer à la seconde phase de la fabrication de la bagasse
qui est le broyage.
Broyage
Le broyage est l’extraction du jus des cannes par pression. La canne préparée est acheminée au
niveau de la chute Donnelly. C’est l’entrée du premier moulin. La compagnie sucrière du Tchad
dispose de quatre moulins qui font le broyage. Un moulin est principalement composé de 3
cylindres (le cylindre supérieur, le cylindre d’entrée et le cylindre de sortie) qui compriment la
canne.
Le premier moulin et le quatrième sont entrainés par des moteurs électriques contrôlés par multi
drives. Ce système d’entrainement comprend donc un moteur et un réducteur pour diminuer la
vitesse de rotation de 1500trmin à 3.6tr/min. Le cylindre supérieur supportant plus de charge,
est entrainé par deux moteurs alors que les autres cylindres sont entrainés par un seul moteur.
Le bourreur est entrainé par engrenage.
Les deux autres moulins sont entrainés par turbines à vapeur. La vapeur provenant des
chaudières fait tourner le rotor de la turbine. Cette turbine est liée à un réducteur (Harnais) qui
en sortie donne une vitesse de 3.6tr/min. Pour relier le cylindre supérieur à la sortie du réducteur,
il y a un système de tail bar. C’est un système qui permet de supporter l’énorme couple
d’entrainement développé.
Le passage entre les cylindres permet l’extraction du jus qui est déversée dans une canalisation
bien déterminée et recueilli dans un Bac. Ce jus extrait est envoyé dans le filtre rotatif pour un
filtrage. Les fibres sont renvoyées sur le transporteur à bande alors que le jus est recueilli dans
le bac dessaleur puis transmis dans le bac à vesou. Après passage dans le premier moulin la
fibre continue vers le deuxième moulin ou il est soumis à une compression. Avant d’arriver au
deuxième moulin, elle est imbibée de jus mélangé à l’eau. Le transport de la fibre entre deux
moulins est assuré par un transporteur intermédiaire à râteaux. Cette pression se fait jusqu’au
quatrième moulin. La fibre qui sort du dernier moulin est pauvre en sucre et bien sec : c’est la
La bagasse est ensuite transportée par le transporteur élévateur pour être déversée sur le
transporteur principal. De la bagasse est distribuée aux deux chaudières par l’intermédiaire des
cheminés. A l’intérieur de la chaudière la bag asse est brulée dans la chambre à combustion
▪ Combustion ;
▪ Pyrolyse ;
▪ Gazéification.
Transformation
Température Atmosphère Produits
thermochimique
Solide Carboné (charbon)
Pyrolyse < 700 °C Inerte (Absence de O2) + liquide (goudrons) +
Gaz
Essentiellement mélange
Gaz réactif air, O2,
Gazéification 800 °C gazeux H2, CO, CO2 et
CO2, H2O, etc.
CH4.
Combustion 900 °C O2 (air) CO2 + H2O
Si le mélange fourni au système contient la quantité exacte d'oxydant requise pour une réaction
complète, la réaction est dite stœchiométrie. Les gaz résultant de cette combustion sont C02,
H20 et N2 avec seulement quelques traces d'autres gaz. Dans ce cas, le volume des produits de
combustion est minimal. Ce type de combustion est difficile à réaliser dans la pratique, car il
nécessite une parfaite homogénéité du mélange air/gaz qui ne peut être obtenue facilement avec
des produits solides (du fait de l'hétérogénéité de la taille de la particule, cinétique de transfert
thermique, combustion de résidu charbonneux dont la vitesse de consommation varie en
fonction du diamètre de la particule, etc.). Aussi, si l'on veut être sûr que tous les combustibles
puissent entrer en contact avec l'agent oxydant, la combustion d'une manière générale et la
combustion de la biomasse en particulier, se fait en excès d'air. L'oxygène qui ne sert pas à
assurer l'oxydation du combustible se retrouve donc intégralement dans les produits de
combustion.
Cependant, en raison de conditions défavorables du milieu réactionnel la combustion peut être
incomplète. Cette combustion se caractérise par la présence simultanée d'oxygène et d'imbrûlés
(CO, H2, Hydrocarbures légers ou lourds, ...) dans les produits de combustion.
Ce type de combustion se rencontre lorsque l'air disponible ne se combine pas totalement au
combustible dans la zone de combustion. Ce peut être le fait d'une hétérogénéité du
combustible, ou d'une température de combustion trop basse, ou d'une dépression trop
importante régnant dans l'enceinte, etc. Afin de permettre un bon mélange d'air comburant au
niveau de la chambre de combustion, l'alimentation en air se fait à deux niveaux : l'air primaire
pour la pyrolyse et la gazéification du combustible dans la zone chaude, l'air secondaire pour
l'oxydation des gaz combustibles. Cette séparation est aujourd'hui généralisée, elle permet de
minimiser l'excès d'air.
Si de la qualité de l'apport d'air dépend la qualité de la combustion, il est clair que tous les
paramètres propres à la pyrolyse vont ainsi influencer la qualité de la combustion dans la
première phase du processus et ainsi orienter la phase d'oxydation à proprement parler. Une
combustion efficace et propre, cherchera donc à augmenter la volatilisation de la matière
première en jouant sur le facteur température/ temps de séjour (THORTON M., 1981).
Le rendement de la conversion et l'impact sur l'environnement sont très liés et seront fonction
notamment d'un mélange optimum combustible/air, ce qui aura des répercussions
technologiques importantes.
III.2.1.1 Les produits de combustion
En principe lorsque la combustion est complète, les gaz de combustion formés ne contiennent
que des gaz inertes (C02, H20 et azote de l'air). Les réactions en jeu étant exothermiques, le
principe des procédés de combustion repose sur la récupération maximum de la chaleur
contenue dans ces gaz et le transfert de cette énergie vers un fluide (généralement de l'eau). Plus
la température de combustion sera élevée, meilleurs seront les échanges. La composition,
notamment le rapport HIC, et la nature du combustible affectent très fortement les performances
des technologies de combustion. En effet, les molécules d'eau formées à partir de l'hydrogène
ainsi que l'eau de constitution du combustible sont sous forme de vapeur dans les gaz de
combustion. La chaleur latente de vaporisation de l'eau est perdue pour le système lorsque cette
vapeur n'est pas condensée, ce qui est généralement le cas au niveau industriel.
Les procédés de combustion de la biomasse auront généralement des rendements plus faibles
que les matériels utilisant des combustibles conventionnels pour les raisons suivantes :
Hétérogénéité du combustible, mauvais mélange nécessitant un fort excès d'air qui diminue
la température des gaz de combustion et augmente leur volume ;
Humidité du combustible biomasse qui augmente le volume de fumée et diminue leur
température ;
Le rapport HIC moins favorable qu'avec certains fuels conventionnels ;
La présence de produits de combustion non dégradés augmentant la température de point
de rosée des fumées.
D'autres facteurs vont influencer la qualité de la combustion et le rendement de la conversion :
La granulométrie et l'homogénéité de la biomasse ;
Les systèmes d'alimentation en combustible, moins faciles à maîtriser et à contrôler que
pour des combustibles liquides ou gazeux.
Les réactions de combustion sont multiples et extrêmement variées. Nous ne citerons dans le
tableau 3.2 que les principales dont l’aspect exothermique est prépondérant dans la formation
et l’entretien de la flamme :
III.2.2 La pyrolyse
En l'absence de produits oxydants et sous l'action de la chaleur, la biomasse se décompose en
trois phases dont l'importance relative varie suivant les conditions opératoires :
Une fraction gazeuse non condensable ;
Une fraction liquide séparée en deux phases, une phase aqueuse, communément appelée
pyroligneux et une phase lourde, les goudrons ;
Un résidu solide, le charbon principalement constitué de carbone.
L'intérêt de la pyrolyse réside dans le fait que des déchets solides, dont la manutention et le
transport (sur longue distance) sont difficiles et coûteux, peuvent être convertis en produits,
solides ou liquides énergétiquement concentrés, dont l'utilisation ultérieure est grandement
facilitée, les gaz produits pouvant alimenter le processus. La pyrolyse constitue par ailleurs la
première étape du processus réactionnel thermochimique, quel que soit l'option technologique
retenue. Suivant les conditions opératoires et les conditions de transfert thermique, on distingue
deux grands types de pyrolyse (DEGLISE X. et MAGNE P. ,1987) :
Une pyrolyse lente souvent associée également à de basses températures ((500°C), et
favorisant la fraction solide et liquide ;
Une pyrolyse rapide favorisant la production de liquides à basse température ((600°C), ou
de gaz à haute température () 1000°C). Quel que soit le mode opératoire retenu, les
constituants de la matière première (cellulose, hémicelluloses et lignine) vont jouer un rôle
au niveau de la formation des produits de la pyrolyse. Ainsi les hémicelluloses se dégradent
à la température la plus basse, moins de 350°C (JAYET P.A., 1982). Ce sont elles qui sont
à l'origine de l'essentiel des acides acétique et formique élaborés lors de la pyrolyse.
La décomposition des lignes est, quant à elle, encore mal connue par suite notamment de
l’impossibilité de l’isoler de l’eau pur. Elle intervient à haute température (elle est encore
incomplete à 500°C (PETROFF G. et DOAT J., 1978). Les produits phénolitiques étant absents
des pyroligneux de cellulose pure et des hémicellulose, la lignine est donc à leur origine dans
le processus pyrolytique.
III.4 Technologies
La biomasse est la masse totale de l’ensemble des êtres vivants occupant, à un moment donné
un biotope bien défini. En énergie, la biomasse est la masse vivante, considérée du point de vue
de l’énergie que l’on peut obtenir par combustion ou fermentation. Elle regroupe l’ensemble
des matières organiques pouvant devenir des sources d’énergies.
La biomasse forestière doit être préalablement traitée afin de répondre aux besoins des
différents acteurs de secteur énergétique, comme les producteurs d’énergie et les fabricants de
bioproduits énergétiques, ou de tout autre secteur non lié à l’énergie : les utilisateurs de
chaudières à la biomasse, de gazogènes ou d’unités de pyrolyse, les fabricants de granulés, de
bûches de bois densifiés ou des briquettes, les producteurs de biocombustibles liquides ou
gazeux, les fabricants de certains panneaux à base de bois, de pâtes et papiers, de litières
animales, de matériaux composites bois-plastique, de bois moulé, de produits horticoles,
d’isolants thermiques et acoustiques à base de fibres de bois, etc.
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons relaté brièvement le processus de valorisation énergétique en
mettant un accent particulier sur les procédés biologiques, thermochimiques et biochimiques.
Ensuite, nous avons parlé des voies thermochimiques relatives à la combustion, la pyrolyse et
la gazéification de la biomasse.
Enfin, nous avons souligné le cas des voies chimiques mettant en exergue la fermentation et la
bioéthanisation ainsi que la digestion anaérobie.
Dans ce chapitre, nous étudierons les différentes applications de la biomasse au Tchad et le cas
particulier de la CST.
liants, lubrifiants, produits antigel… sans oublier les nombreux principes actifs et huiles
essentielles utilisés en pharmacie et cosmétique.
Bon gisement sur le tiers sud du pays. Certaines villes disposent de bon gisement à
proximité.
Toute taille possible, utilisation de biogaz ou production d’électricité. Technologie
mure, abordable, et utilisée dans de nombreux pays du Sud.
Les différentes étapes du processus de réflexion qui devra déterminer le choix d’un
investissement énergétique sont :
La société d’exploitation de l’abattoir de Farcha au Tchad gère une grosse unité de production
localisée à N’Djamena (environ 120 000 abattages annuels de bovins et caprins).
bagasse est énergétiquement valorisée à la CST. La mélasse est utilisée pour le revêtement de
l’axe Sarh-Banda, et comme engrais avec les écumes pour la régénération des sols. La mélasse
fut pendant un bon moment vendu à la compagnie pétrolière ESSO-Tchad. Cependant, il faut
noter que la compagnie envisage dans un proche avenir la valorisation d’autres déchets tels
que : les eaux usées, les écumes ainsi que la mélasse par la voie de la fermentation méthanique.
Aussi, il faut dire que la production de l’éthanol à partir de la mélasse n’intéresse pas pour le
moment la CST compte tenu de contraintes technologiques.
IV.5.2 Chaufferie
La chaufferie de la Compagnie Sucrière du Tchad comprend :
La combustion de la bagasse libère de la chaleur sous forme de gaz très chauds (environ 900°C).
Ces gaz chauds passent à travers les tubes dans lesquels circule l’eau. L’eau liquide supérieure
est dirigée vers le ballon inférieur dans des canalisations non chauffées ou les moins chauffées
de la chaudière (tubes de descente localisés en fin de trajet des fumées). Du ballon inférieur,
l’eau liquide est distribuée dans les différents faisceaux de vaporisation lui permettant de
remonter vers le ballon supérieur. Sous l’effet de l’apport de chaleur, l’eau se vaporise
partiellement dans des faisceaux et remonte sous la forme d’une émulsion eau-vapeur de plus
en plus chargée en vapeur au fur et à mesure de l’absorption de chaleur. La différence des
masses volumiques entre l’eau liquide et l’émulsion conduit sur l’ensemble de la hauteur de la
chaudière à la création d’une charge motrice permettant la circulation naturelle de l’eau. La
vapeur saturée contenue dans le ballon supérieur passe à travers la surchauffeur qui élève sa
température et on obtient de la vapeur surchauffée en sortie. La figure 4.3 nous montre un
schéma indiquant la circulation de l’eau et de la vapeur dans la chaudière.
L’installation de la CST comporte deux chaudières à tubes d’eau de type BR1 23/37 utilisant la
bagasse comme combustible principale et le fuel comme combustible secondaire. Elles
comportent des fumisteries légères accrochées aux tubes et un casing extérieur étanche en tôle
de 3 mm. Cependant ces chaudières étaient équipées pour la chauffe au fuel-oil de deux
bruleurs à pulvérisation, mais le cout énorme du fuel a conduit à l’arrêt du circuit.
Il faut aussi noter qu’au début, ces deux chaudières avaient la même capacité (28t vap/h) mais
par la suite, ils ont augmenté la capacité de la chaudière 1 à 32t vap/h parce que la demande de
vapeur a augmenté. Le schéma d’ensemble des chaudières BR1 est représenté par la figure 4.4.
La chambre de combustion : C’est dans cette chambre que l’on brule le mélange « air-
bagasse » en libérant une quantité de chaleur. L'équipement qui introduit la bagasse
comprend un spreader - stoker RILEY- FAMA à projection pneumatique avec des
alimentateurs à chaîne équipés de variateurs de vitesse de réglage du débit et d'un plan de
grille à barreaux basculants en fonte spéciale.
Réservoir supérieur : L'eau de la bâche alimentaire passe dans un échangeur de chaleur
contre-courant (Économiseur) et arrive au réservoir supérieur par une tuyauterie de liaison
reliant le collecteur de sortie de l'économiseur au réservoir. Ce réservoir constitue une
enceinte de mélange où la phase liquide et la phase vapeur d'eau du générateur se trouvent
réunies. Le réservoir supérieur comprend des équipements externes tels que : Event,
capteurs de niveaux d’eau, Soupapes de sûreté, Tuyauterie de purge.
Réservoir inferieur : Le réservoir inférieur est alimenté à partir du réservoir supérieur au
moyen de tubes d'alimentation. Ce sont des tubes du faisceau vaporisateur situés dans la
zone de fumées la plus froide. Les deux corps cylindriques sont en tôle d'acier A 52 C 1 de
construction soudée, avec fond emboutis comportant chacun un trou d'homme.
Autres accessoires : L’obtention de la vapeur à une température et une pression requise
nécessite la présence de certains équipements tels que l’économiseur, la bâche alimentaire,
les pompes alimentaires et le ventilateur de tirage.
Ventilateurs d’air de distribution, d’air primaire et d’air de turbulence ; collecteur de
vapeur en sortie de surchauffeur ; poste de conditionnement des eaux de chaudières.
Chaudière 1 Chaudière 2
Caractéristiques d’établissement
Vaporisation en marche continue max en T/h 32 (actuellement) 28
Combustible
Combustible principal Bagasse Bagasse
Ainsi la production de l’énergie par les chaudières est le résultat d’un long processus. En effet
la bagasse qui produite par les moulins est acheminée vers la chambre de combustion grâce aux
différents transporteurs. C’est donc dans cette chambre de combustion que la bagasse sera
brulée pour chauffer les canalisations contenant d’eau qui a leur vont chauffer et produire de la
vapeur qui s’élève à plus de 300°C.C’est donc cette vapeur qui permettra de faire tourner les
turbines des alternateurs et produire de l’électricité.
une puissance de 750 KVA et l’autre a une puissance de 430 KVA- 400 V de tension, 50 Hz de
fréquence et 0.7 de facteur de puissance.
Cette énergie électrique est produite dans la centrale thermique. Il faut donc noter que
l’électricité n’étant pas stockée d’où il est nécessaire d’avoir un équilibre permanant entre la
production et la consommation de l’électricité. En période de campagne ou en période d’inter
campagne, de jour et de nuit, la production d’électricité est prévue pour s’ajuster à la demande
: climatisation, éclairage, activités professionnelles etc.
La première étape consiste à repérer les zones qui minimisent les coûts de transport en
fonction de combinaison des paramètres quantitatifs (quantité disponible, énergie produite)
suivant la répartition des différentes biomasses. Divers scenarii ont été réalisés en fixant la
distance de transport de la biomasse entre 10 et 40 km, déterminant ainsi l’aire de collecte.
Les zones correspondantes a des maxima (cumul des tonnages ou des énergies sur la
distance considérée) établissent les scénarii probables pour l’implantation d’une filière.
La deuxième étape consiste à vérifier la faisabilité technique d’installation de la filière de
traitement sur la zone par comparaison des valeurs sommées à des valeurs seuils telles que
la capacité nominale de traitement, l’énergie minimale permettant d’intégrer le réseau
électrique (équivalent à 1 MW électrique).
L’ajout de contraintes influençant le coût de l’installation constitue la troisième étape. Ces
contraintes peuvent être la distance maximale entre l’emplacement de la filière et le réseau
routier (site d’implantation à moins de 1 km d’une route) ou encore, la distance de
connexion entre le site et le réseau SNE (moins de 5 km).
Le module environnement est l’objet de la quatrième étape imposant des contraintes sur les
zones protégées.
Le coton-graine était autrefois simplement égrené sans fabrication d’huile, les graines étant
brulées en chaudière pour produire l’énergie nécessaire à l’égrenage. Aujourd’hui, les graines
ne sont presque plus brulées, elles sont collectées à partir des différents centres d’égrenage et
traitées dans une huilerie centrale.
Certains de ces procédés isolent les coques que l’on brule en chaudière ;
D’autres les concassent et mélangent aux tourteaux, il n’y a pas alors récupération
d’énergie.
Soit brulés ;
Soit remis dans les champs par les cultivateurs qui viennent les chercher à l’usine ;
Soit donnés comme aliment au bétail.
c) Consommation énergétique des centres d’égrenage et des huileries
L’égrenage est presque toujours mu par des moteurs électriques alimentés à partir d’un
générateur diesel ;
L’extraction d’huile utilise des groupes électrogènes à vapeur, mais l’apport calorifique
des coques est nettement insuffisant.
Les tailles des usines pour la consommation énergétique des centres d’égrenage et des
huileries sont les suivantes :
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons parlé des déchets de sucrerie qui sont susceptibles de valorisations
intéressantes sous réserve que ceux-ci soient en quantités suffisantes pour être traités dans des
usines de taille économique. Il convient aussi naturellement d’évaluer sérieusement les
caractéristiques des marchés propres à ces différents produits.
Ensuite nous avons mis un accent particulier sur la fabrication d’éthanol qui peut constituer une
valorisation très intéressante pour certains pays et aussi la graine qui est aujourd’hui presque
totalement valorisée (huile + tourteaux), donc il y a peu de place pour des valorisations
énergétiques nouvelles économiquement intéressantes.
Enfin nous avons élaboré un outil d’aide à la décision pour la gestion intégrée des ressources
en biomasse et leur transformation en énergie renouvelable. Le modèle utilisé est basé sur
l’optimisation par analyse multicritère et géographique. L’étape clé est l’estimation du gisement
disponible. La connaissance des caractéristiques physico-chimiques de la biomasse ainsi que
CONCLUSION GENERALE
Face à une diminution des réserves de pétrole et à une pollution sans cesse croissante, nombreux
sont les pays à proposer des politiques énergétiques reposant sur le développement des énergies
renouvelables.
Les ressources énergétiques renouvelables apparaissent comme très diverses dans leur quantité,
leur mode d’utilisation, ainsi que leur occurrence géographique et saisonnière. Ces
caractéristiques les différencient notablement des ressources énergétiques fossiles qui sont
disponibles en gisements telles que le charbon, le pétrole ou l’uranium. Elles nécessitent donc
une approche technique et économique nouvelle et connaissent actuellement un regain d’intérêt.
Dans les pays industrialisés, l’utilisation de la biomasse constitue une alternative aux
combustibles fossiles utilisés à poste fixe car elle se révèle être une candidate sérieuse.
En revanche dans les pays en développement dont le Tchad, les possibilités apparaissent
ouvertes déjà pour un nombre important, le bois de chauffe récolté et utilisé dans des circuits
non commerciaux, constitue plus de 80% du bilan énergétique.
L’avènement des énergies nouvelles et renouvelable constitue un fait nouveau et important car
la biomasse est un élément moteur dans l’évolution vers un mode de production et un mode de
vie qui répondront mieux aux aspirations de la ville de Sarh.
Dans le cadre de notre étude pour le rapport de fin de stage, nous avons travaillé à la CST dont
les déchets tels que la mélasse, les écumes et les eaux usées ne sont pas encore valorisés malgré
que cette structure génère énormément de déchets. La valorisation de ces déchets peut permettre
à la CST de réduire considérablement la facture énergétique et vendre le surplus d’énergie
produite aux nécessiteux.
Il ressort de cette analyse que, pour atténuer les effets combinés de la crise énergétique et
financière actuelles, la transformation de la biomasse présente un intérêt considérable. Dans les
pays en voie de développement, la transformation de la biomasse pourrait contribuer largement
à lutter contre la pauvreté et permettre d’atteindre les objectifs du millénaire.
REVUES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Brochure administrative de la C.S.T de Sarh
[5] Etude des propriétés thermo physiques des mélanges contenant des composés dérivés de la
biomasse.