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GÉNIE ÉLECTRIQUE

Les grandes fonctions


de la chaîne d’énergie
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GÉNIE ÉLECTRIQUE

Les grandes fonctions


de la chaîne d’énergie
Cours complet illustré

IUT, BTS, CPGE (TSI et ATS), écoles d’ingénieurs

Christophe FRANÇOIS
Professeur de chaire supérieure en sciences industrielles de l’ingénieur
en CPGE TSI 1 et TSI 2 au lycée Louis Rascol d’Albi
Ancien élève l’École supérieure d’électricité et de l’École centrale de Nantes
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Du même auteur, chez le même éditeur

Génie électrique - Cours complet illustré - Les grandes fonctions de la chaîne


d’information, 368 pages, 2016
Automatique - Comportement des systèmes asservis - Cours complet illustré -
25 problèmes corrigés, François Christophe, 320 pages, 2014
Mémento de génie électrique - 50 fiches de synthèse - Électronique analogique et
numérique, électronique de puissance et électrotechnique, automatique, François
Christophe, 160 pages, 2008
Génie électrique - Exercices et problèmes corrigés - Électronique de puissance et
Électrotechnique, François Christophe (dir.), Dardevet Romain, Soleilhac Patrick,
384 pages, 2006
Génie électrique - Exercices et problèmes corrigés - Électronique analogique et numérique
François Christophe (dir.), Dardevet Romain, Soleilhac Patrick, 384 pages, 2006

ISBN 9782340050228
© Ellipses Édition Marketing S.A., 2016
32, rue Bargue 75740 Paris cedex 15
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Avant propos

L'avènement de l'électricité est sans doute le facteur fondamental de l'évolution technologique du


ème
XX siècle. Les progrès qui n'ont jamais cessé d'en découler ont modelé le rôle des ingénieurs
spécialisés en « Génie Electrique et Automatique ». Ils constituent avec la forte demande du « plus
électrique » des acteurs majeurs dans des secteurs aussi variés que les systèmes mécatroniques
embarqués, le contrôle commande des systèmes, la production et la distribution de l’énergie, …

Comme il s’avérait difficile de présenter en un seul ouvrage les connaissances nécessaires à


l’exploration de l’ensemble des champs du génie électrique, deux recueils ont été écrits. Celui-ci
concerne principalement « les grandes fonctions de la chaîne d’énergie » que l’on retrouve dans
l’architecture fonctionnelle générique d’un produit pluritechnique.

Informations destinées à d’autres systèmes et aux interfaces H/M

Chaîne d’information Grandeurs


physiques à
acquérir
ACQUÉRIR TRAITER COMMUNIQUER

Informations
issues d’autres systèmes Ordres
et d’interfaces H/M Chaîne d’énergie

Energie ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTRE AGIR


d’entrée

Chaîne directe
Chaîne inverse

Cet ouvrage est le fruit de nombreuses années de travail en classes préparatoires de première et
seconde année de Technologie et Sciences Industrielles (TSI) au lycée Louis RASCOL d’ALBI. Il
ère ème
s’adresse aux étudiants de classes préparatoires TSI 1 et 2 année bien évidemment, mais
d’une façon générale, à tous les étudiants des cursus bac + 1 à bac + 3, classe préparatoire ATS,
ère
BTS, IUT, licence EEA et 1 année d’écoles d’ingénieurs, ainsi que les auditeurs de la formation
continue, souhaitant acquérir des bases solides en génie électrique.

C’est un cours complet, illustré de nombreux schémas clairs et précis, destiné à accompagner le
travail personnel et la progression de l’étudiant, et à l’aider dans la préparation des concours
d’entrée aux écoles d’ingénieurs. Il fait le lien entre les savoirs de l’enseignement secondaire et de
l’enseignement supérieur. De nombreuses formulations sont compréhensibles dès la fin d’une
terminale ou le début d’un premier cycle ; d’autres dévoileront leur intérêt par la suite.

Un ouvrage d'exercices et de problèmes corrigés en « Electrotechnique – Electronique de


puissance » vient compléter ce livre de cours et permettra aux étudiants de se familiariser avec
les bases du génie électrique. Enfin, un « mémento de génie électrique » synthétise en 50 fiches
l’ensemble des connaissances balayées dans ces deux recueils : « les grandes fonctions de la
chaîne d’information » et « les grandes fonctions de la chaîne d’énergie ».

Malgré les efforts de relecture, le long travail de synthèse que représente cet ouvrage laissera
inéluctablement apparaître des erreurs. Je m’en excuse d’avance auprès de mes lecteurs et les
invite à m’en faire-part.

À notre ami Rodolphe, qui nous a quittés bien trop tôt.

Christophe FRANÇOIS
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Table des matières

1. Outils mathématiques et physiques

Chapitre 1 : Lois et théorèmes généraux en régime continu ………………………………………………….….. 9

Chapitre 2 : Circuits électriques en régime variable …………………………..……………………………………….. 16

Chapitre 3 : Circuits électriques en régime sinusoïdal ………………….………………………………………….….. 24


Chapitre 4 : Caractérisation et mesure des signaux électriques périodiques ….….…………....…….. 31

Chapitre 5 : Puissances électriques …….……………………………………………………………………………………....…... 44

2. Composants associés

Chapitre 6 : Circuits magnétiques linéaires ………………….….…………………………………………………………….… 57

Chapitre 7 : Circuits magnétiques en régime sinusoïdal ……..….….………………………………………………… 65

Chapitre 8 : Transformateur monophasé …………..…………………………………………………………………….……… 76

3. Alimentation en énergie

Chapitre 9 : Sources dҋénergie électrique …………………………………………………………..…………………....………. 89


Chapitre 10 : Stockage dҋénergie ……………………………………………………………….…………..………..………………… 107

Chapitre 11 : Distribution en triphasé équilibré ………………………………………….………….……..………………….. 119

4. Conversion statique dҋénergie

Chapitre 12 : Principes de base ……………………………………………………………………………………………….………….. 129

Chapitre 13 : Composants semi-conducteurs de puissance ………………………………...………………….…... 138

Chapitre 14 : Chaîne de refroidissement des composants …………………………………………….……………… 145

Chapitre 15 : Redresseurs à diodes ………………………………………………...……….…………………………………….…... 152

Chapitre 16 : Hacheurs …………………………………………………………………………….…………………………..……………… 165

Chapitre 17 : Onduleurs de tension ……………………….…………………………………………………………………………… 181

Chapitre 18 : Redresseur MLI ………………………………………………………………………………………..………………..… 194


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5. Conversion électromécanique dҋénergie

Chapitre 19 : Généralités sur la conversion électromécanique dҋénergie …………………………….…... 203


Chapitre 20 : Mécanismes associés aux moteurs ………………………………………………….…………..………….. 211

Chapitre 21 : Machine à courant continu ………………………………………………………………….…………………….…. 219

Chapitre 22 : Marche industrielle de la machine à courant continu …………………………………………..… 233


Chapitre 23 : Machine synchrone triphasée ………………………………………………………..……….….……………...... 240

Chapitre 24 : Machine asynchrone triphasée ………………………………………………………………………………….. 250

Chapitre 25 : Marche industrielle de la machine asynchrone ……………………………………………………....... 263


Chapitre 26 : Technologie des moteurs pas à pas …………………………………………………………………..…..…. 273

Chapitre 27 : Electronique de contrôle des moteurs pas à pas ……………………………………..………….... 281

6. Asservissements

Chapitre 28 : Aspects généraux des systèmes asservis …………………………………………………..…....……. 291

Chapitre 29 : Représentations des systèmes asservis ………………………….…………………..…………...…….. 299


er nd
Chapitre 30 : Systèmes du 1 et du 2 ordre ……………………………………………………………………….…………. 313
Chapitre 31 : Identification des systèmes asservis ………………………………………………………………………….. 325

Chapitre 32 : Stabilité des systèmes asservis …………………………………………………………………………….……. 335

Chapitre 33 : Précision des systèmes asservis ……………………………………………………………….……………….. 343


Chapitre 34 : Correction des systèmes asservis …………………………………………………………………………….. 348

Bibliographie ……………………………………………………………………………………………………………………………………..…... 362

Index …………………………………………………………………………………………………………………………….…………….…….……….... 363

 Nҋhésitez pas à faire vos remarques et suggestions sur ce livre à lҋadresse E-MAIL suivante :

christophe.francois@rascol.net

Je vous en remercie dҋavance.


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1. OUTILS MATHÉMATIQUES
ET PHYSIQUES
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Chapitre 1

Lois et théorèmes généraux en régime continu

1. Généralités
1.1. Les circuits électriques
Dҋune manière générale, tout circuit électrique peut se représenter sous la forme dҋun générateur
ou source dҋénergie alimentant un récepteur, chargé de transformer lҋénergie électrique en une
autre forme exploitable. Ces deux éléments sont reliés par des conducteurs métalliques.

Le transfert de charges électriques (électrons) Flux dҋélectrons e


Courant I
entre ces éléments crée un courant électrique, que
lҋon oriente en sens contraire du flux dҋ e.
A
Ce courant, exprimé en ampères (A), représente la Récepteur
quantité de charges q (en coulombs) traversant une
section donnée du conducteur par unité de temps : VA – VB

dq
i=
dt
B Générateur

En régime continu, il est indépendant de t.


On le note avec une lettre majuscule I. Masse

Pour établir ce régime, il faut employer des générateurs, qui maintiennent entre leurs bornes A et B
une différence de potentiel VA – VB ou tension constante. Elle sҋexprime en volts (V). On
considère, en général, que la borne B constitue la référence de tension pour lҋensemble du circuit
et se trouve au potentiel 0 V (on dit aussi à la masse). On la repèrera par sur les schémas.

1.2. Les dipôles électriques


Un dipôle électrique est une portion de circuit comportant deux bornes. Leur association
constitue les réseaux électriques. Les dipôles générateurs sont dits actifs, ceux qui ne font que
consommer de lҋénergie sont dits passifs.

Résistance Source de tension idéale Source de courant idéale


U U U
I I E0 I0
R
R U I E0 U I U I
I0

Dipôle passif Dipôle actif Dipôle actif


Caractéristique (loi dҋOhm) : Caractéristique : Caractéristique :

U = R⋅I ou I = G⋅U U = E0 I = I0

R : résistance en ohms (Ω)


E0 : force électromotrice (fém) I0 : courant de court-circuit
G : conductance en siemens (S)
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10 1. Outils mathématiques et physiques

Dans la réalité, les sources de tension et de courant ne sont pas idéales et on considère quҋun
modèle plus proche de la réalité, consiste à associer une résistance en série avec une source de
tension idéale ou une résistance en parallèle avec une source de courant idéale.

Source de tension réelle Source de courant réelle


I U I U
I0
R E0 I0 G
1 I0
U U
I G I
E0 E0
R

Caractéristique : U = E 0 − R ⋅ I Caractéristique : I = I 0 − G ⋅ U

1.3. Conventions
On dirige systématiquement les flèches des courants et des tensions dans le même sens pour le
générateur (convention générateur) et en sens contraire pour tout récepteur (convention récepteur).

Il ne faut pas, néanmoins, confondre conventions et Choix de la convention


modes de fonctionnement. Le tableau ci-contre donne
les modes de fonctionnement du dipôle, compte Récepteur Générateur
tenu de la convention adoptée et du signe de P = U.I. Signe I I
de P
Ainsi, on peut dire que :
U U
• le dipôle reçoit de la puissance lorsquҋil fonctionne
en récepteur ; P>0 Récepteur Générateur
P<0 Générateur Récepteur
• il en fournit lorsquҋil fonctionne en générateur.

2. Lois dҋassociation de résistances


En associant des résistances, on forme un dipôle qui se comporte comme une résistance, dont
la valeur est appelée résistance équivalente notée Req ou conductance équivalente notée Geq.

‰ Association en série : R eq = R 1 + R 2 + ⋅ ⋅ ⋅ + R n

I R1 R2 Rk Rn I Req

U U

‰ Association en parallèle : G eq = G 1 + G 2 + ⋅ ⋅ ⋅ + G n

I I

1 1 1 1 1
U U
G1 G2 Gk Gn G eq
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Chapitre 1 : Lois et théorèmes généraux en régime continu 11

3. Lois de KIRCHHOFF

3.1. Définitions topologiques

Branche Ensemble de dipôles connectés en série ou en parallèle et limités par deux points
entre lesquels aucune dérivation de courant ne se produit.

Nœud Point où arrivent plusieurs branches (= extrémités des branches).

Maille Ensemble de branches formant un circuit fermé, chacun des nœuds nҋappartenant
quҋà deux branches de ce circuit fermé.

• Exemple : A B
C
A, B, C, D, E et F sont les nœuds.

AB, AF, BC, EF ... sont des branches. U0

Les trajets ABEFA, BCDEB et ACDFA sont des mailles. D


F E

3.2. Loi des nœuds

La somme algébrique des courants qui arrivent à un nœud (ou qui en partent) est nulle.

• Exemple :
Elle traduit la conservation de lҋélectricité : il ne peut y avoir
accumulation de charges électriques en un point du circuit.
I1 I4
A Ainsi, en comptant positivement les courants dirigés vers le
+ nœud et négativement ceux qui en sortent, on obtient :
I2 I3
I1 − I 2 − I 3 − I 4 = 0
Nœud et son orientation

3.3. Loi des mailles

La somme algébrique des tensions le long dҋune maille est nulle.

• Exemple :
Ainsi, le long de la maille ABCDA, après avoir choisi un
E1 sens de parcours, on obtient la relation :
I1
A R1 B U1 − U 2 − U 3 − U 4 = 0
I4 I2
E4 U1 Cҋest à dire :

U4 + U2 R2 −E 1 + R 1 ⋅ I 1 − R 2 ⋅ I 2 − E 3 − R 3 ⋅ I 3 + E 4 − R 4 ⋅ I 4 = 0
R4
U3
Nota : Rk.Ik est précédé du signe (+) si le sens dҋorientation
D R3 C de la branche (courant) est opposé au sens de
I3 parcours de la maille. Ek est précédé du signe (+) si
E3 son sens est identique à celui de la maille.
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12 1. Outils mathématiques et physiques

Les lois de KIRCHHOFF ont lҋavantage dҋêtre universelles et de permettre la résolution de


toutes les configurations de réseaux électriques. Il suffit dҋécrire autant de lois des nœuds et de lois
des mailles quҋil y a de variables électriques présentes dans le réseau étudié et de résoudre
ensuite le système linéaire ainsi formé.

Mais dans certains cas, plusieurs théorèmes complémentaires, corollaires de ces lois, permettent
dҋaboutir plus rapidement au résultat. Cҋest lҋobjet de cette partie : mettre en place des outils
pratiques et rapides de résolution des circuits.

4. Théorèmes de THÉVENIN et de NORTON


On peut montrer quҋun réseau électrique (constitué de sources de tension, de courant et de
résistances) vu de ses bornes A et B peut être modélisé par :

‰ une source de tension ETH en série avec une résistance RTH : cҋest le modèle de THÉVENIN ;

‰ une source de courant IN en parallèle avec une résistance 1/GN : cҋest le modèle de NORTON.

I A

U = E TH − R TH ⋅ I
RTH
U

ETH U
I A Pente :
B ETH 1
− R TH = −
Réseau GN
électrique U

I A
B
I
IN IN

1
U
GN
I = IN − G N ⋅ U

1
R TH =
On peut passer immédiatement dҋun modèle à lҋautre à lҋaide des relations : GN
E TH = R TH ⋅ IN

On obtient les éléments des modèles de THÉVENIN et de NORTON par la méthode suivante :

Î ETH est la tension qui apparaît aux bornes du réseau à vide : I = 0 (charge déconnectée)

Î IN est le courant mesuré entre les bornes A et B lorsquҋelles sont court - circuitées : U = 0

Î RTH (ou 1/GN) est la résistance interne du réseau vue des bornes A et B, après avoir rendu
passives toutes les sources indépendantes du réseau :

- les sources de tension idéales sont remplacées par des court - circuits (fils).
- les sources de courant idéales sont remplacées par des circuits ouverts (enlevées).
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Chapitre 1 : Lois et théorèmes généraux en régime continu 13

5. Théorème de MILLMAN
5.1. Théorème relatif aux générateurs de tension
On considère n générateurs de tension en parallèle, de résistance interne Rk et de fém Ek.

Cet ensemble peut être remplacé par un générateur de tension unique :

n
1
Î de résistance interne : R= n
1
et de fém : E =R⋅
¦ RE k

k
.

¦
k =1
Rk
k =1

R1 R2 Rn R
U U
E1 E2 En E

• Remarque : Une branche constituée dҋune source de tension en série avec une résistance
peut résulter de la transformation préalable dҋune source de courant en parallèle
avec cette même résistance (cf. théorèmes de THÉVENIN et de NORTON).

5.2. Théorème relatif au potentiel dҋun point


On considère un nœud de courant de potentiel* V dans un réseau. Ce nœud est le point de
jonction de n résistances Rk, soumises aux potentiels VK de lҋautre côté du nœud.

* Le potentiel dҋun point de circuit est la tension entre ce point et la masse.

¦ RV
k =1
k

k
Î Le potentiel V du nœud a pour expression : V= n .
1
¦
k =1
Rk

V1 V – V2
• Exemple :
R1 R2
V1 V2
R3

V3

Ce théorème sҋavèrera particulièrement V1 V2 V


− + 3
intéressant dans lҋétude des fonctions de V3 R1 R2 R3
traitement analogique de lҋinformation On a : V =
1 1 1
er
(voir 1 Tome : « Les grandes fonctions + +
R1 R2 R3
de la chaîne dҋinformation »).
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14 1. Outils mathématiques et physiques

6. Théorème de superposition

La réponse (en courant ou en tension) dҋun réseau, contenant plusieurs sources


indépendantes agissant simultanément, est égale à la somme des réponses (en courant
ou en tension) dues à chaque source agissant isolément.

• Illustration : Calcul des courants I1, I2 et I3 dans les différentes branches.

I1 I2 I'1 I'2 I"1 I"2


I3 I'3 I"3
R1 R2 R1 R2 R1 R2
R3
= R3
+ R3

E2
E1 E2 E1

Source E2 passivée Source E1 passivée

En vertu du théorème de superposition, on a : I1 = I'1 + I''1 I2 = I'2 + I''2 I3 = I'3 + I''3

7. Théorème de KENNELY : transformation TRIANGLE ↔ ÉTOILE


Le théorème de KENNELY donne les relations de transformation :

‰ dҋun réseau en forme dҋétoile en réseau équivalent en forme de triangle ;


‰ dҋun réseau en forme de triangle en réseau équivalent en forme dҋétoile.
A B
rA rB
A RC B

RB RA
rC

Forme triangle Forme étoile


(notée Δ) C C (notée Y)

Pour la transformation TRIANGLE → ÉTOILE, on montre que les expressions des résistances rk
se déduisent lҋune de lҋautre par permutation circulaire :

RB ⋅ RC RA ⋅ RC R A ⋅ RB
rA = rB = rC =
R A + RB + RC R A + RB + RC R A + RB + RC

La transformation inverse (ÉTOILE → TRIANGLE) ne présente pas dҋintérêt pour le calcul des
réseaux parce quҋelle rajoute une maille. Elle est toutefois utilisée dans dҋautres domaines (réseaux
triphasés par exemple). Avec les conductances Gk = 1 / Rk et gk = 1 / rk, on montre que :

gB ⋅ g C g A ⋅ gC g A ⋅ gB
GA = GB = GC =
g A + gB + g C g A + gB + g C g A + gB + g C
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Chapitre 1 : Lois et théorèmes généraux en régime continu 15

8. Diviseurs de tension et de courant

8.1. Relations classiques

Diviseur de tension Diviseur de courant

I
Le même courant I I La même tension U est
R1 traverse R1 et R2. I1 I2 appliquée aux bornes
de 1/G1 et 1/G2.
1 1
U U
R2 G1 G2 G2
R2 U2 U2 = ⋅U I2 = ⋅I
R1 + R 2 G1 + G 2

Ces résultats se généralisent à n branches (n > 2).

Uk I1 I2 Ik In
1 1 1 1
U
G1 G2 Gk Gn
I R1 R2 Rk Rn

Rk Gk
Uk = ⋅U Ik = ⋅I
R1 + R2 + ⋅ ⋅ ⋅ + Rn G 1 + G 2 + ⋅ ⋅ ⋅ + Gn

8.2. Relations source - charge

Source de tension réelle + Charge Source de courant réelle + Charge

I A I A

RTH IN
1 1
U RL U
GN GL
ETH

B B
Modèle de THÉVENIN Modèle de NORTON
du réseau vu des bornes A et B du réseau vu des bornes A et B

RL GL
U= ⋅ E TH I= ⋅ IN
R L + R TH GL + G N
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Chapitre 2

Circuits électriques en régime variable

1. Principes généraux
1.1. Régime variable
Un circuit électrique fonctionne en régime variable lorsquҋil est alimenté par des sources de
courant ou de tension fonctions du temps ou lorsque sa configuration est modifiée, à un instant
donné, par lҋouverture ou la fermeture dҋun interrupteur par exemple.

Les signaux (courants et tensions) sont alors variables, fonctions du temps. Néanmoins, des
signaux continus peuvent coexister avec ces signaux variables. On appelle valeur instantanée,
lҋexpression temporelle dҋun signal, que lҋon note par une lettre minuscule : par exemple u(t), i(t), etc.
Ce chapitre a pour but de déterminer les expressions mathématiques des valeurs instantanées.

1.2. Dipôles élémentaires


Les circuits électriques en régime variable sont constitués de divers éléments. On retrouve les
sources de tension et de courant (cf. chapitre 1) dont les valeurs seront tantôt constantes, tantôt
fonctions du temps, et les résistances. Dҋautres dipôles passifs linéaires sont utilisés : bobine et
condensateur, ainsi que des dipôles non linéaires comme les interrupteurs, les diodes, etc.

1.2.1. Dipôles passifs : Equations de fonctionnement

Résistance Bobine parfaite Condensateur parfait

i(t) R i(t) i(t) C


L

u(t)
u(t) u(t)
R : résistance en Ω (ohms) L : inductance en H (henrys) C : capacité en F (farads)

Relation tension - courant : Relation tension - courant : Relation tension - courant :

di(t ) du (t )
u(t ) = R ⋅ i(t ) u(t ) = L i(t ) = C
dt dt

1.2.2. Interrupteurs : Caractéristiques u u

Ils peuvent être de type mécanique,


mais on utilise surtout des composants i i
K K
de lҋélectronique : diodes, transistors, ... i i
fonctionnant en régime de commutation.
(F)
Ces commutateurs sont généralement (O)
unidirectionnels en courant ou en tension : u u
une partie seulement des caractéristiques
données ci-contre est atteinte.
Etat Etat
De plus, ils ne sont parfaits quҋen première
OUVERT (O) FERMÉ (F)
approximation (en négligeant tensions de
seuil, courants résiduels, etc.). Caractérisé par i = 0 Caractérisé
Caractérisépar
paruu==00
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Chapitre 2 : Circuits électriques en régime variable 17

2. Mise en équations et résolution du problème posé


On se place dans le cas simple, mais classique, où le circuit étudié nҋest constitué que dҋune
maille, celle-ci comportant, entre autres, des bobines et / ou des condensateurs. Pour résoudre le
problème, il faut suivre la démarche proposée :

‰ On commence par analyser le fonctionnement des interrupteurs du montage. A chaque état


des interrupteurs correspond une configuration du circuit, donc un problème différent à traiter.

‰ On écrit les lois de Kirchhoff pour le circuit, en faisant intervenir les équations des dipôles
er nd
élémentaires. On obtient ainsi une équation différentielle linéaire du 1 ordre ou du 2 ordre
(on nҋira pas au-delà !) ayant comme inconnue le signal s(t) cherché :

f ( s(t ) , ds(t ) dt ) = e(t ) ou ( )


f s(t ) , ds(t ) dt , d 2 s(t ) dt 2 = e(t )

Le second membre e(t) traduit généralement lҋaction des dipôles actifs du montage.

‰ On recherche la solution générale s1(t) de lҋéquation sans second membre (SGESSM) :

f ( s1( t ) , ds1( t ) dt ) = 0 ou ( )
f s1( t ) , ds1( t ) dt , d 2 s1( t ) dt 2 = 0

‰ On recherche la solution particulière s2(t) de lҋéquation avec second membre (SPEASM).

ƒ Remarque : La recherche de la SPEASM peut être facilitée en remarquant que si le second


membre est une constante, une fonction circulaire en t (cos ωt, sin ωt, …) ou
un polynôme en t, la solution particulière est de même nature mathématique.
En génie électrique, on rencontre essentiellement les deux premiers types cités.

‰ La solution de lҋéquation différentielle est : s(t ) = s 1 (t ) + s 2 (t )

Elle fait intervenir un nombre de constantes dҋintégration égal à lҋordre de lҋéquation différentielle.
Leur valeur est déterminée par les conditions initiales du problème.

- La SGESSM s1(t) correspond au régime libre ou au régime transitoire. Cҋest toujours, en


pratique, une fonction décroissante du temps à cause de lҋamortissement dû aux résistances.

Ainsi : Si t → + ∞ , s1(t) → 0

- La SPEASM s2(t) correspond au régime forcé ou au régime permanent, cҋest à dire celui que
tend à imposer au circuit le signal e(t). On lҋobtient dҋailleurs par identification. Si ce régime avait
le temps de sҋétablir, la seconde solution s2(t) subsisterait seule : s(t) → s2(t).

3. Réponses de circuits du 1er ordre


er
Un circuit du 1 ordre est généralement régi par une équation différentielle de la forme suivante :

ds(t )
τ + s(t ) = e(t )
dt

avec τ : constante de temps du circuit (homogène à un temps)


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18 1. Outils mathématiques et physiques

e
3.1. Réponses à un échelon
ste
C
On appelle échelon de tension (de courant) le signal e(t)
tel que e(t) = 0 pour t < 0 et e(t) = Constante pour t ≥ 0. t
0
La réponse s(t) associée est appelée réponse indicielle.

K
3.1.1. Etablissement du courant dans une bobine R i(t)

On sҋintéresse à la réponse en courant i(t) du circuit RL.


La tension E est continue. A lҋinstant t = 0, on ferme uR(t)
lҋinterrupteur K. Le courant est nul à cet instant : i(0) = 0. E uL(t) L

Lorsque K est fermé (t > 0), la loi des mailles sҋécrit :

­ u R ( t ) = R ⋅ i( t )
° L di(t ) E
E = uR (t ) + uL (t ) avec ® di( t ) dҋoù lҋéquation : + i(t ) =
R dt R
° u L ( t ) = L dt
¯
L −t
ƒ La SGESSM i1(t) sҋécrit en posant τ = : i1 ( t ) = A ⋅ e τ
R
E
ƒ La SPEASM i2(t) est constante et vaut : i 2 (t ) =
R
−t E
ƒ La solution i(t) complète de lҋéquation sҋécrit : i( t ) = i1( t ) + i 2 ( t ) = A ⋅ e τ +
R

Pour déterminer la constante dҋintégration, il faut connaître une condition initiale. Ainsi, on traduit
dans lҋexpression précédente quҋà lҋinstant t = 0, i = 0 donc :

E § −t ·
E E i(t ) = ⋅ ¨¨ 1 − e τ ¸¸
i(0 ) = 0 Ÿ A+ =0 Ÿ A=− soit
R R R © ¹

Le courant i(t) dans la bobine sҋétablit donc selon une loi exponentielle.
Sa valeur finale (en régime permanent) est E/R.

La réponse indicielle peut facilement se construire en remarquant que :


ƒ La tangente à lҋorigine coupe lҋasymptote E/R à la courbe en t = τ.
ƒ Le courant a atteint 63 % de sa valeur finale en t = τ (point A) et 95 % en t = 3τ (point B).

‰ Représentation temporelle :

0,95 E/R E/R


B

0,63 E/R A

t
0 τ 3τ

Disparaît Régime Régime


au bout de 3 à 5 τ transitoire permanent
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Chapitre 2 : Circuits électriques en régime variable 19

3.1.2. Charge et décharge dҋun condensateur à travers une résistance

On sҋintéresse à la réponse en tension u(t) du circuit RC. K R i(t)


La tension E est continue. A lҋinstant t = 0, on ferme
lҋinterrupteur K, lҋinterrupteur K' restant ouvert.

Le condensateur est initialement déchargé : u(0) = 0. E K' e(t) u(t) C

A t = t1 >> RC, on ouvre K et on ferme K' simultanément


alors que le condensateur est chargé sous u(t1).

On étudie donc successivement les deux phases de fonctionnement :

K fermé - K' ouvert K ouvert - K' fermé

K R i(t) K R i(t)

E K' e(t) u(t) C E K' e(t) u(t) C

Loi des mailles : e( t ) = E = u( t ) + R ⋅ i( t ) Loi des mailles : e( t ) = 0 = u( t ) + R ⋅ i( t )

du( t ) du(t ) du( t ) du(t )


i( t ) = C Ÿ RC + u(t ) = E i( t ) = C Ÿ RC + u(t ) = 0
dt dt dt dt

La solution générale u(t) de lҋéquation La solution générale u(t) de lҋéquation


différentielle est de la forme : différentielle est de la forme :

−t −t
u( t ) = A⋅e τ + E avec τ = RC u( t ) = A⋅e τ avec τ = RC

SGESSM SPEASM SGESSM


t1
Condition initiale : u(0) = 0 Ÿ A = −E Condition initiale : u(t1) ≅ E Ÿ A = E ⋅ e τ

§ −t · − ( t − t1)
u(t ) = E ⋅ ¨¨ 1 − e τ ¸¸ u(t ) = E ⋅ e τ
© ¹

‰ Représentation temporelle :

0,95 E E

0,63 E
0,37 E

0,05 E
t
0 τ 3τ t1 t1 + τ t1 + 3τ

K fermé - K' ouvert K ouvert - K' fermé


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20 1. Outils mathématiques et physiques

3.2. Réponse à un signal sinusoïdal

‰ Alimentation par une tension sinusoïdale dҋune bobine à travers une diode

On cherche la réponse en courant i(t) du circuit RL (bobine réelle) avec les hypothèses suivantes :

- la tension dҋentrée est sinusoïdale : e(t ) = E 2 ⋅ sin ωt ; D R


i(t)
- la diode D est idéale :
i
ƒ D passante : vD = 0 vD(t)
e(t) L
ƒ D bloquée : i=0 vD
Ÿ vD(t) = e(t)

Elle reste bloquée tant que v D ( t ) = E 2 ⋅ sin ωt < 0 . Pour t > 0, D devient passante (vD = 0).

L di(t ) E 2
A partir de cet instant, la loi des mailles conduit à : + i(t ) = sin ω t
R dt R

L −t
ƒ La SGESSM i1(t) sҋécrit en posant τ = : i1 ( t ) = A ⋅ e τ
R

ƒ La SPEASM i2(t) est sinusoïdale dҋexpression : i 2 ( t ) = I 2 ⋅ sin( ωt − ϕ)

E E Lω
en posant I= = (Z : impédance du dipôle RL) et tan ϕ = .
Z 2
R + (Lω) 2 R

Cҋest le courant qui circulerait en régime forcé, cҋest à dire si la diode D restait indéfiniment
passante et dont lҋexpression sҋobtient aisément en passant par les amplitudes complexes.
(cf. chapitre 3 : Circuits électriques en régime sinusoïdal)

−t
ƒ La solution i(t) complète de lҋéquation sҋécrit : i( t ) = A ⋅ e τ + I 2 ⋅ sin( ωt − ϕ)

La constante dҋintégration A est déduite des conditions initiales : i(0) = 0.


En remplaçant dans lҋéquation précédente, il vient :

ª −t º
A − I 2 ⋅ sin ϕ = 0 Ÿ A = I 2 ⋅ sin ϕ soit i(t ) = I 2 ⋅ « sin ϕ ⋅ e τ + sin(ω t − ϕ)»
¬ ¼

‰ Représentation temporelle :

La conduction cesse à lҋinstant t = t1 où i(t) e i


sҋannule. La valeur de t1 est donnée par :

− t1
sin(ωt 1 − ϕ) = − sin ϕ ⋅ e τ

ƒ Cas limites : i1
­ t1 → T / 2 t
Lω ° 0 T/2 t1 T
Si → 0 alors ® E 2
R ° i( t ) → ⋅ sin ωt
¯ R
purement résistif i2
­ t1 → T
Lω °
Si → +∞ alors ® E 2
R ° i( t ) → ⋅ (1 − cos ωt ) vD
¯ Lω π/ω
T = 2π
purement inductif
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Chapitre 2 : Circuits électriques en régime variable 21

4. Réponses de circuits du 2nd ordre


nd
Un circuit linéaire du 2 ordre répond à lҋéquation différentielle suivante :

1 d2 s(t ) 2m ds(t )
+ + s(t ) = e(t )
ω02 dt 2 ω0 dt

avec ω0 : pulsation propre du circuit (en rad/s)


m: coefficient dҋamortissement du circuit noté aussi ξ (sans unité et ≥ 0)

La résolution de cette équation suit un cheminement légèrement plus élaboré que dans le cas dҋun
er
circuit du 1 ordre car une discussion sur la valeur de certaines grandeurs sҋimpose.

4.1. Etude du régime libre


1 2m
On commence par poser lҋéquation caractéristique (EC) : r2 + r +1= 0
r : racine de lҋéquation caractéristique ω0 2 ω0

2
§ 2m · 4 4
On en déduit lҋexpression du discriminant Δ : Δ = ¨¨ ¸ −
¸ = ⋅ (m 2 − 1)
ω
© 0¹ ω0 2
ω0 2

La discussion peut alors sҋengager sur les valeurs de m. On distingue 3 cas :

Racines de lҋEC SGESSM

Δ > 0 : 2 racines réelles de même signe


s 1 (t ) = A e r1 t + B e r2 t
m>1

r1,2 = −m ω 0 ± ω 0 ⋅ m2 − 1
Régime libre apériodique amorti

Δ = 0 : il y a 1 racine double réelle s 1 (t ) = e − ω0t ⋅ ( A t + B)


m=1

r = −ω 0
Régime libre critique

Δ < 0 : 2 racines complexes conjuguées s 1 (t ) = e −mω0 t ⋅ ( A cos ω p t + B sin ω p t )

1− m2
0≤m<1

r1,2 = −m ω 0 ± jω0 ⋅
s1( t ) = S max ⋅ e −mω0t ⋅ sin( ωp t + ϕ)
ωp
A
où S max = A 2 + B 2 et tan ϕ =
2 B
On pose ωp = ω 0 ⋅ 1− m
la pseudo - pulsation des oscillations Régime libre oscillant amorti

4.2. Etude du régime forcé


Ce régime correspond à la SPEASM s2(t). Les solutions particulières les plus courantes en
génie électriques sont la constante ou la somme de fonctions circulaires.

La solution complète est la somme des deux solutions précédemment définies. La résolution se
termine par la recherche des constantes A et B (ou Smax et ϕ) grâce aux conditions initiales (CI).
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22 1. Outils mathématiques et physiques

4.3. Exemple : Circuit RLC série à la mise sous tension


On cherche la réponse en tension u(t) du circuit RLC. L R
K i(t)
La tension E est continue. K est ouvert pour t < 0.

A lҋinstant t = 0, on ferme lҋinterrupteur K.


E u(t) C
Le condensateur est initialement déchargé.

Lorsque K est fermé, la loi des mailles sҋécrit :

di( t ) du( t ) d 2 u(t ) du(t )


E=L + R ⋅ i( t ) + u( t ) or i( t ) = C dҋoù LC + RC + u(t ) = E
dt dt 2 dt
dt

ω0 =
1
m=
R C 1 d 2 u( t ) 2m du( t )
On pose et pour avoir + + u( t ) = E
LC 2 L ω0 2
dt 2 ω 0 dt

L R
On introduit RC = 2 la résistance critique dҋoù m = . On distingue les 3 cas suivants :
C RC

Solution complète Représentation

r t
u( t ) = A e 1 + B e r2 t + E u

SGESSM SPEASM Apériodique


amorti
du(0) i(0 ) E
En tenant compte des CI : u(0) = 0 , = =0
R > RC

dt C
ª § −t −t ·º
1
u(t ) = E ⋅ «1 − ⋅ ¨ τ 1 ⋅ e τ1 − τ 2 ⋅ e τ 2 ¸»

«¬ τ1 − τ 2 ¨ ¸»
© ¹¼ t
0 Tangente horizontale à lҋorigine
avec τ1 = – 1 / r1 et τ2 = – 1 / r2

− ω0 t u
u( t ) = e ⋅ ( A t + B) + E
Critique
SGESSM SPEASM
E
R = RC

du(0)
En tenant compte des CI : u(0) = 0 , =0
dt

[
u(t ) = E ⋅ 1 − ( 1 + ω 0 t ) ⋅ e − ω0t ] t
0

π
u( t ) = Umax ⋅ e −mω0 t ⋅ sin( ωp t + ϕ) + E pseudo - période Tp =

u ωp
SGESSM SPEASM Oscillant
amorti
0 ≤ R < RC

du(0)
En tenant compte des CI : u(0) = 0 , =0 E
dt
ª e −mω0t º
Enveloppe de la
u(t ) = E ⋅ « 1 − sin(ω p t + ϕ) ⋅ »
«¬ »¼ courbe (exponentielle)
1 − m2
t
− m2
ϕ = m et ωp = ω0 ⋅ 1−
avec cosϕ 0
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Chapitre 2 : Circuits électriques en régime variable 23

‰ Cas particulier : R = 0

Si aucun élément dissipatif nҋest présent dans le circuit, lҋéquation différentielle devient :

u
d 2 u(t )
LC + u(t ) = E
dt 2 2E

Le coefficient dҋamortissement m est nul : ωp = ω0.

Il conduit à une solution u(t) de la forme : E

ª § π ·º
u(t ) = E ⋅ « 1 − sin ¨ ω 0 t + ¸ »
¬ © 2 ¹¼
t
0 π / ω0

Le régime est purement oscillatoire.

Cҋest dans ce cas de figure que lҋon se place pour réaliser un oscillateur sinusoïdal. Le problème
technologique consiste alors à annuler la résistance équivalente du circuit.

En associant au circuit LC série un thyristor, on peut réaliser un doubleur de tension.

Le condensateur est initialement déchargé : u(0) =0.


Pour t < 0, le thyristor est bloqué donc i(0) = 0. Th L
i(t)
A t = 0, on envoie une impulsion de courant dans la G
gâchette (G), le thyristor devient passant.
E u(t) C
Après amorçage, on a :

ª π ·º
u( t ) = E ⋅ «1 − sin ¨ ω 0 t + ¸» = E ⋅ [ 1 − cos ω 0 t ]
§
¬ © 2 ¹¼

Le courant i(t) se déduit de la tension par dérivation :


2E
du( t )
i( t ) = C = ECω 0 ⋅ sin ω 0 t u
dt
E CL
C 1 E
Soit : i(t ) = E ⋅ sin ω 0 t où ω0 =
L LC
i
Le thyristor (comme une diode) se bloque au moment
où le courant sҋannule, cҋest à dire pour t = π / ω0. t
0 π / ω0
A cet instant, la tension u(t) vaut 2E dҋoù le nom
attribué à ce montage : doubleur de tension.

Puisque aucun courant ne circule plus, la tension u(t) conserve ensuite cette valeur.

On retrouve également ce montage dans les circuits dҋextinction forcée des thyristors.
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Chapitre 3

Circuits électriques en régime sinusoïdal

1. Régime sinusoïdal
Pour plusieurs raisons, les régimes sinusoïdaux ont une très grande importance en électricité :

• La majeure partie de lҋénergie électrique consommée dans le monde est produite et distribuée
sous forme de tensions sinusoïdales ;
• Le régime sinusoïdal sert de base à lҋétude des signaux périodiques par lҋintermédiaire de la
transformation de Fourier (cf. chapitre 4 - page 39) ;

Lҋétude des circuits électriques en régime sinusoïdal correspond à lҋétude des réseaux électriques
composés uniquement de dipôles passifs linéaires (résistances, condensateurs et bobines),
alimentés par des sources de tension ou de courant sinusoïdales. En tout point de ce circuit,
les signaux sont des grandeurs sinusoïdales du temps, de même fréquence f mais déphasées
les unes par rapport aux autres.

2. Grandeurs sinusoïdales
2.1. Définitions
Elle est définie par : s(t ) = S 2 ⋅ cos ( ωt + ϕ ) s ϕ=0
Valeur
S 2 crête
S : valeur efficace (cf. chapitre 4 - page 33)
ω : pulsation en rad / s t
ω = 2 π f = 2π
π / T où T est la période en s
ϕ : phase à lҋorigine (à t = 0) T

2.2. Représentations

Représentation complexe Représentation vectorielle (de Fresnel)



Grandeur complexe s(t) On associe à s(t) un vecteur S dit vecteur de
Fresnel, de norme S (valeur efficace) tournant
­° s(t ) = S 2 ⋅ e j (ωt + ϕ ) autour dҋun point O à une vitesse angulaire ω.
®
¯°̄° s(t ) = ℜe (s(t )) Puisque tous les signaux sont de même
pulsation ω, les vecteurs tournent à la même
Si le signal dҋexcitation est la fonction vitesse. On les représente donc à t = 0.
sinus, on prendra s(t) = ℑm (s(t)).
ℑm

Amplitude complexe S S
S ⋅ sin ϕ
On écrit que : s(t ) = S 2 ⋅ e jωt S
Module
ϕ
où S = S⋅e jϕ
= [ S;ϕ ] O ℜe
S ⋅ cos ϕ
Argument
Lҋextrémité de ce vecteur est lҋimage dans le

Rappel : S ⋅ e = S ⋅ cos ϕ + jS ⋅ sin ϕ plan complexe de lҋamplitude complexe S.
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Chapitre 3 : Circuits électriques en régime sinusoïdal 25

2.3. Dérivation et intégration


ds( t )
On note s d (t ) et s i (t ) les grandeurs complexes associées aux signaux
dt
et
³ s(t) ⋅ dt .
de jωt 1
= jω ⋅ e jωt et jωt
⋅ e jωt .
On rappelle que
dt ³e ⋅ dt =

→ Dérivation temporelle
Par conséquent, il vient : Sd
Rotation de + π/2 dans
ds( t ) ω
Sd = Sω le plan complexe
s d (t ) = = j ω ⋅ s( t )
dt →
1 S
³
s i ( t ) = s( t ) ⋅ dt =

⋅ s( t )
π/2
S

ϕ
Soit en passant aux amplitudes complexes : O
- π/2
ª πº S
S d = jω ⋅ S = «Sω ; ϕ + » Si = Intégration temporelle
¬ 2¼ ω
1 ªS πº → Rotation de - π/2 dans
Si = ⋅S = « ;ϕ− » Si
jω ¬ω 2¼ le plan complexe

2.4. Somme
Il nҋest pas très simple dҋeffectuer des sommes de fonctions sinusoïdales. On lҋeffectue plutôt
sur les vecteurs de Fresnel associés.

s( t ) = s1( t ) + s 2 ( t ) + s 3 ( t ) = S1 2 ⋅ cos(ω t + ϕ1 ) + S 2 2 ⋅ cos(ω t + ϕ 2 ) + S 3 2 ⋅ cos(ω t + ϕ 3 )

→ → → →
Ÿ S = S1 + S 2 + S3 Ÿ S = S1 + S 2 + S 3


S2 →
→ S2 S
S3
ϕ2 S →
ϕ3 S3
S3
ϕ
O
ϕ1

S1 S2


S1

Graphiquement ou par des calculs géométriques, on détermine S et ϕ. On en déduit que :

s(t ) = S 2 ⋅ cos ( ωt + ϕ )

Cette méthode est très utilisée en électrotechnique pour lҋétude des machines. Le diagramme de
Fresnel porte alors généralement un nom particulier : diagramme de KAPP du transformateur, ….
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26 1. Outils mathématiques et physiques

2.5. Solutions particulières dҋéquations différentielles


Lҋutilisation des amplitudes complexes permet de transformer les équations différentielles sous
forme algébrique.

• Exemple : on cherche la solution particulière en régime permanent de lҋéquation différentielle :

dv(t )
v(t ) + RC = e(t ) = E 2 ⋅ cos ωt
dt Amplitude Grandeur
complexe instantanée
La solution particulière (cf. chapitre 2), correspondant V
au régime permanent, est de même nature que le
second membre, donc sinusoïdale. En appliquant les
jω ³ v(t) ⋅ dt
règles de substitution rappelées ci-contre, on obtient : V v( t )

1 dv( t )
V + jRCω ⋅ V = E Ÿ V= ⋅E (1)
jω V
1 + jRCω dt
d 2 v( t )
− ω 2 V = ( jω) 2 V
où E = [ E ; 0 ] (origine des phases) et V = [ V ; ϕ ]. dt 2

Par identification des modules et des arguments des deux membres de lҋexpression (1), on obtient :

­ 1 ª º
° V= ⋅E 1 1
® 1 + (RCω ) 2 car =« ; − Arc tan RCω »
° 1 + jRCω « 1 + (RCω ) 2
»
¯ ϕ = − Arc tan RCω ¬« ¼»

Lҋexpression de la réponse temporelle v(t) sҋen déduit immédiatement :

E 2
v( t ) = ⋅ cos ( ωt − Arc tan RCω )
1 + ( RCω )2

• Remarque :

Lorsquҋon étudie un circuit électrique en régime sinusoïdal, on suppose généralement quҋil est
sous tension depuis un temps assez long. Le régime transitoire a alors disparu, ce qui revient à
dire quҋon ne sҋintéresse quҋau régime permanent, comme dans lҋexemple qui précède.

3. Impédance et admittance complexes


3.1. Définitions
On considère un dipôle passif linéaire, en convention i(t) Z
récepteur, soumis à une tension sinusoïdale v(t) et parcouru
par un courant dҋintensité sinusoïdale i(t). On note :

­° v( t ) = V 2 ⋅ cos(ωt + ϕ v ) ­° V = V ⋅ e jϕv = [ V ; ϕ v ] v(t)


® Ÿ ® ℑm
°̄ i( t ) = I 2 ⋅ cos(ωt + ϕ i ) °̄ I = I ⋅ e jϕi = [ I ; ϕi ]

V
On définit : ϕV > 0
V
• son impédance complexe : Z= = R + j ⋅ X = Z ⋅ e jϕ ℜe
I ϕi < 0
ϕ>0
­ V
° Z= Z = I Impédance du dipôle
où ® →
° ϕ = Arg Z = ϕ − ϕ Déphasage de la tension I
¯ v i par rapport au courant
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Chapitre 3 : Circuits électriques en régime sinusoïdal 27

R = ℜe(Z ) = Z ⋅ cos ϕ
R et X sont respectivement la résistance et la réactance du dipôle :
X = ℑm(Z ) = Z ⋅ sin ϕ
Ω ).
Elles sҋexpriment en Ohms (Ω

1
• Lҋinverse de lҋimpédance complexe est lҋadmittance complexe : Y= = Y ⋅ e − jϕ
Z
Lҋadmittance Y sҋexprime en Siemens (S).

• Remarques : Le déphasage est indépendant de lҋorigine des phases choisie.

Si ϕ > 0 : la tension est en avance sur le courant.


Si ϕ < 0 : la tension est en retard sur le courant.

Un choix judicieux de lҋorigine des phases facilite la résolution des problèmes.

3.2. Dipôles linéaires élémentaires

On choisit de prendre le courant i(t) comme origine des phases (ϕi = 0) : I = [ I ; 0 ]


En appliquant les règles du calcul complexe, on obtient :

Dipôle linéaire Régime variable Régime sinusoïdal

I
R v R (t ) = R ⋅ i(t ) VR = R ⋅ I Ÿ Z=R=[R;0 ]
VR

I ω
jLω di(t ) ª π º
v L (t ) = L ⋅ VL = jLω ⋅ I Ÿ Z = jLω = « Lω ; »
VL dt ¬ 2 ¼

I 1/jCω
1 1 1 ª 1 π º
VC = ⋅I Ÿ Z= = ;− »
VC
v C (t ) =
C ³
⋅ i(t ) ⋅ dt
jCω jCω «¬ Cω 2 ¼

Les impédances de la bobine et du condensateur dépendent de la pulsation ω de la source de


tension ou courant sinusoïdale. En régime continu (ω = 0), une bobine et un condensateur parfaits
se comportent respectivement comme un court-circuit (Z = 0) et un circuit ouvert (Z → + ∞).

• Représentations de Fresnel : →
VL
VR = [ R I ; 0 ]
VL = Lω I
vR et i sont en phase.
+ π/2
ª π º
VL = « Lω I ;
¬ 2 »¼ VR = R I →
O VR

vL est en quadrature avance sur i. I I
I
VC = - π/2
ª I π º Cω
VC = « ;−
¬ Cω 2 »¼ →
VC
vC est en quadrature retard sur i.

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