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Simulation de l'effet des nanofluides sur les caractéristiques de transfert de


chaleur d'un échangeur tubulaire par l'approche CFD

Conference Paper · November 2018

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4 authors, including:

T. Benhalima Brahim Mohammedi


COMENA Nuclear Research Centre of Birine
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CFD & Tech 2018 12 – 14 Novembre 2018, CRND-Draria, Alger

SIMULATION DE L'EFFET DES NANOFLUIDES SUR LES


CARACTERISTIQUES DE TRANSFERT DE CHALEUR D'UN
ECHANGEUR TUBULAIRE PAR L'APPROCHE CFD

T. Benhalima1, C. Ounnas1, B. Mohamedi1, K. Tahiri2


1Centrede Recherche Nucléaire de Birine, Ain Oussera 17200
2LBMPT Université Ziane Achour, Djelfa 17000
touati_ben@yahoo.fr

Résumé : L’objectif de ce travail est la modélisation par une approche numérique en utilisant
un code CFD pour analyser la nouvelle classe de fluides caloporteurs composés par des
nanoparticules métalliques (particules de taille nanométrique) dispersées dans un liquide de
base sur la performance d’un échangeur de chaleur tubulaire ou le fluide chaud circule dans le
tube interne, alors que le fluide froid s’écoule dans l’espace annulaire. En se servant des lois
de mélange couramment utilisées pour une meilleure connaissance des propriétés
thermophysiques du nanofluide utilisé, Al2O3 en l'occurrence, qui est un oxyde d'aluminium
avec une dimension de 20 nm ayant une forme cylindrique. Les effets de la fraction
volumique et la nature des nanoparticules pour différentes modes de fonctionnements sont
analysés. L'échangeur tubulaire est caractérisé par une géométrie cylindrique, ce qui permet
de réaliser un maillage bidimensionnel symétrique au niveau de la ligne médiane de la
section, c'est un axe de rotation utilisé pour simplifier la géométrie. Les résultats révèlent que
l’adjonction de nanoparticules affecte la structure de l’écoulement et améliore le transfert de
chaleur en comparaison aux cas de fluides conventionnels. Les meilleures performances de
l’échangeur de chaleur sont obtenues quand en introduisant des nanoparticules au fluide de
base pour la configuration du contre courant.

Mots clés : CFD, Nanoparticules, Echangeur de chaleur, Propriétés thermophysiques,


Maillage.

I. INTRODUCTION

On définit les échangeurs de chaleur comme des dispositifs qui, à des températures
différentes, échangent des calories entre deux ou plusieurs fluides. Généralement, le transfert
de chaleur se fait par l’intermédiaire d’une paroi solide sans que les fluides ne se
mélangent. Ils sont utilisés dans une grande variété d'applications [1]. Il existe différents
classements des échangeurs de chaleur en fonction du type de construction, de la nature des
deux fluides (liquides, gaz, condensation, évaporation), du mode de circulation des fluides
(co-courants, contre-courants, courants croisés), du mode de transfert de chaleur (convection,
rayonnement), du contact (direct ou indirect entre les deux fluides) et de la construction
(critère technologique) & application [1]. Le point le plus important dans l’industrie de ces
appareils est leur dimensionnement et l’optimisation de leur fonctionnement dans le but de
contrôler leur fonctionnement. En effet, la géométrie et les conditions de fonctionnement
induisent des variations du coefficient d’échange thermique.
Pour éviter la dégradation des performances des échangeurs, le surdimensionnement en
termes de surface d’échange s’avère la seule solution envisagée, ce qui se traduit par un
encombrement important et un prix de revient élevé et ces deux critères ne sont pas
souhaitables en industrie des échangeurs de chaleurs. Or il s’avère que la conductivité
thermique d’un fluide non métallique est très faible et que l’ajout de particules nanométriques
dans un fluide, comme par exemple des particules d’oxyde métallique (oxyde d’Aluminium,
Al2O3) ou des nanoparticules métalliques (l’Aluminium, Al) dans l’eau, pourraient augmenter
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le transfert de chaleur par rapport au cas des fluides conventionnels en modifiant de manière
significative la conductivité thermique du fluide porteur.
Durant ces dernières années, plusieurs systèmes énergétiques ont été développés dans le
domaine industriel produisant des flux de chaleur très élevé, là où les fluides de
refroidissement conventionnels comme l’eau, l’éthylène-glycol et l’huile ne sont pas
efficaces. L’idée est d’améliorer les propriétés thermophysiques des fluides, en introduisant
des particules solides de très bonnes caractéristiques thermiques et de taille nanométrique,
dimension critique inférieure à ~100 nm, au sein du fluide de base.
Cette nouvelle génération de fluides porte le nom de "Nanofluides". Ce terme a été
introduit par Choi [2] au niveau du laboratoire d’Argonne en U.S. American 1995 et reste
couramment utilisé pour caractériser ce type de suspension colloïdale. L’adjonction dans un
liquide de certains types de nanoparticules, même en très faible concentration (1% en
volume), permet d’augmenter la conductivité thermique de ce dernier de 150% dans le cas de
nanotubes de carbone et de 40% pour des nanoparticules d’oxyde de cuivre et plus de 20%
pour des oxydes d’aluminium [3, 4].
De nombreuses recherches ont été menées depuis 2001 sur cette nouvelle classe de
nanofluides afin de permettre une meilleure compréhension des mécanismes mis en jeu, et
mettre ainsi au point des fluides caloporteurs plus performants. La forte conductivité
thermique des nanofluides les désignent en effet comme des candidats potentiels pour le
remplacement des fluides porteurs utilisés dans les échangeurs thermiques en vue d’améliorer
leurs performances [3]. Certaines limitations susceptibles de réduire les performances des
nanofluides utilisées à la place des fluides caloporteurs purs, ont été étudiées. Les
nanoparticules les plus utilisées pour l’obtention des nanofluides sont les oxydes métalliques
comme les oxydes d’Aluminium (Al2O3), les oxydes de Cuivre (CuO), les oxydes de Silicium
(SiO2) et les oxydes de Titanium (TiO2). Les nanoparticules métalliques les plus utilisées pour
l’obtention des nanofluides sont l’Aluminium, le Cuivre, l’Or et l’Argent.

II. PROPRIETES THERMOPHYSIQUES DES NANOFLUIDES

On s’intéresse dans ce travail, au transfert thermique lors d’un écoulement d’un


nanofluides à travers un échangeur de chaleur coaxial par la simulation numérique en utilisant
un code CFD, ANSYS-Fluent en l’occurrence, pour l’analyse de l'effet de la nouvelle classe
de fluides caloporteurs composés de nanoparticules métalliques dispersées dans l'eau, sur les
performances d’un échangeur de chaleur tubulaire pour les deux cas de configurations de co-
courant et de contre-courant. L'échangeur tubulaire est caractérisé par une géométrie
cylindrique, ce qui permet de réaliser un maillage bidimensionnel axisymétrique au niveau de
la ligne médiane de la section, c'est un axe de rotation utilisé pour simplifier la géométrie.
Les propriétés thermophysiques soient la masse volumique, la chaleur spécifique,
l’expansion thermique, la viscosité dynamique et la conductivité thermique des solutions sont
profondément modifiées par l’ajout des nanoparticules. De nombreux paramètres
caractérisant ces nanoparticules peuvent avoir un effet notable sur les paramètres
thermophysiques du nanofluide obtenus (la nature des nanoparticules, leur taille, la fraction
volumique, la conductivité du fluide de base et celle des nanoparticules, la température du
milieu, etc.).
On supposant que les nanoparticules sont bien dispersées dans le fluide de base et qu’ils
sont en état d'équilibre thermique et en se servant des lois de mélange les plus couramment
utilisées, les propriétés thermophysiques effectives du nanofluide utilisé (Al2O3/Eau), seront
approximées que nous établirons dans la suite de ce travail.
Pour calculer la masse volumique d’un nanofluide que nous supposerons parfaitement
homogène (bonne dispersion des nanoparticules dans le fluide) en fonction de la fraction
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volumique à une température T donnée, nous revenons à la définition de la masse volumique


des mélanges.

𝑚𝑓 + 𝑚𝑠 𝜌𝑓𝑉𝑓 + 𝜌𝑠𝑉𝑠
𝜌𝑛𝑓 = ()
𝑚
𝑉
𝑛𝑓
=
𝑉𝑓 + 𝑉𝑠
=
𝑉𝑓 + 𝑉𝑠 (1)

La fraction volumique des nanoparticules, notée 𝜑 désigne le rapport du volume des


nanoparticules sur le volume total.

𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒 𝑉𝑠
𝜑= = (2)
𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑛𝑎𝑛𝑜𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑉𝑠 + 𝑉𝑓

on en déduit alors la masse volumique du nanofluide :

𝜌𝑛𝑓 = (1 ‒ 𝜑)𝜌𝑓 + 𝜑 𝜌𝑠 (3)

ou nf est la masse volumique du nanofluide, f est la masse volumique du fluide de base et s
est la masse volumique des nanoparticules solides.
Pour la détermination de la chaleur spécifique d’un nanofluide, on utilise, suivant les
auteurs dont Pak et Cho, l'une ou l'autre des deux relations suivantes [5]:

(𝐶𝑝)𝑛𝑓 = (1 ‒ 𝜑)(𝐶𝑝)𝑓 + 𝜑(𝐶𝑝)𝑠 (4)

avec (Cp)f et ( Cp)s désignent respectivement les chaleurs spécifiques du nanofluide, du fluide
de base et des nanoparticules.
Différents modèles sont établis pour le calcul de la viscosité des nanofluides, à savoir le
modèle donné par Einstein, celui de Batchelor, celui donné par Pack et Cho et enfin le modèle
de Maiga et al. qu'on a utilisé dans cette étude dont la formulation est ci-dessous:

𝜇𝑛𝑓 = 𝜇𝑓(123𝜑2 + 7.3𝜑 + 1) (5)

A partir de la résolution de l’équation de l’énergie, beaucoup de modèles de calcul de la


conductivité thermique des nanofluides, constitués par des éléments très réguliers tels que les
nanoparticules sphériques, ont été développés. Les modèles décrits dans la littérature sont
des outils de prédictions développés afin d’appréhender les mécanismes de transfert
thermique aux seins des nanofluides. Parmi ces modèles, on retrouve le modèle de Maxwell,
le modèle de Yu et Choi [6], le modèle de Bruggeman [7] et le modèle de Hamilton-Crosser
[8] qu'on a utilisé dans cette étude dont la formulation est indiquée ci-dessous:

𝑘𝑛𝑓 𝑘𝑠 + (n ‒ 1)𝑘𝑓 ‒ (𝑛 ‒ 1)(𝑘𝑓 ‒ 𝑘𝑠)𝜑


= (6)
𝑘𝑓 𝑘𝑠 + (n ‒ 1)𝑘𝑓 + (𝑘𝑓 ‒ 𝑘𝑠)𝜑

où n est un facteur de forme empirique donné par :

3
𝑛= (7)
𝛹

n = 3 pour les particules sphériques et n = 6 pour les particules cylindriques.


Un programme en Matlab a été établi pour le calcul des différentes propriétés
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thermophysiques du nanofluide utilisé, l'Al2O3/Eau en l'occurrence et ceci en utilisant les


équations de (1) à (7) ci-dessus. Le tableau 1 et le tableau 2 récapitulent les propriétés
thermophysiques de l’eau et de l’Alumine (Al2O3) et les propriétés thermophysiques du
nanofluide (Al2O3) pour différentes concentrations respectivement.

Tableau 1. Propriétés thermophysiques de l’eau et de l’Alumine (Al2O3)


k (W m-1K-1) Cp (j kg-1K-1) ρ (kg m-3) µ (kgm-1s-1) Pr
Eau pur 0.5984 4174.84 997.21 0.001001 6.6
Al2O3 36.96 785.02 3950 - ‫ـ‬

Tableau 2. Propriétés thermophysiques du nanofluide (Al2O3) pour différentes concentrations


(%) ρnf (kgm-3) µnf (kgm-1s-1) Cpnf (j kg-1K-1) knf (W m-1K-1) Pr
1 1026.7 1.002e -3 4046.96 0.617 6.76
2 1057.2 1.065e-3 3922.46 0.635 6.98
3 1086.9 1.130e -3 3804.78 0.653 7.34

III. SIMULATION CFD DE L'ECHANGEUR


III.1. Modélisation mathématique

L’avantage des méthodes numériques est que toutes les quantités physiques liées à
l’écoulement, comme le champ de vitesse champ de pression contrainte etc.. sont
immédiatement disponible en tout point. Les codes CFD, ont l’avantage de mettre en œuvre la
mécanique des fluides avec un minimum d’hypothèses. Elles résolvent notamment les
équations non-linéaires instationnaire et compressible.
Le système étudié est un échangeur de chaleur composé d’un seul tube coaxiale simple a
section circulaire, d’une longueur L de 2.5 m et un diamètre intérieur Di de 0.01 m et un
diamètre extérieur Do de 0.02 m, l’épaisseur de la paroi interne est considérée négligeable,
voir figure 1. L’eau chaude circule dans la conduite interne et la nanofluide, Al2O3, avec le
fluide de base, l’eau en l’occurrence, circulent dans la partie annulaire. Les deux fluides
entrent avec des profils de température et de vitesse axiale uniformes au niveau de la section
d'entrée. Les vitesses d’entrées pour l’eau chaude et froide (nanofluide+eau), ont été calculées
pour les nombres de Reynolds (50, 75, 100) suivant la relation :

𝜌𝑉𝐷
𝑅𝑒 = (8)
𝜇

Tableau 3. Différents vitesses à différents Reynolds et fraction volumique


50 75 100
Eau Chaude 0.00501898 0.00752847 0.01003797
Alumine à 0% 0.00501898 0.00752847 0.01003797
Alumine à 1% 0.00518652 0.00777978 0.01037304
Alumine à 2% 0.00534431 0.00801646 0.01068861
Alumine à 3% 0.00580217 0.00870326 0.01160435

Les températures à l’entrée du fluide chaud (conduite interne) et celle du nanofluide


(conduite annulaire) sont respectivement 350°K et 293.15°K.
Afin de garantir le développement thermique et hydrodynamique de l’écoulement, le tube a
une longueur appropriée afin d'obtenir des profils entièrement développés (vitesse et
thermique) à la section de sortie, la relation suivante doit être vérifiée :
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𝐿𝑡ℎ = 0.05 𝑅𝑒𝑃𝑟𝐷ℎ (9)

Figure 1. Schéma synoptique de l'échangeur

On considère dans cette étude que le flux de chaleur pariétale est uniforme axialement et
circonférentiellement, en outre, on suppose que le flux et le champ thermique sont
symétriques par rapport au plan vertical passant par l'axe principal du tube, de sorte que la
moitié du tube est considérée. Le modèle monophasique, fréquemment utilisé pour les
nanofluides, est également mis en œuvre.
La discrétisation des équations de Navier-Stokes et de conservation de la masse est faite
sur des éléments quadrilatéraux réguliers. Elle conduit à un système qui résout les équations
non-linéaires couplées de manière itérative.
L’écoulement des deux réfrigérants à l’intérieur de l'échangeur est régi par les trois
équations de conservation, pour chaque fluide, à savoir la conservation de la masse, la
conservation de la quantité de mouvement et la conservation de l’énergie et sont explicités par
les équations (10), (11) et (12) suivantes :

∂𝜌
+ ∇(𝜌𝜈) = 𝑆𝑚 (10)
∂𝑡


(𝜌𝜈) + ∇(𝜌𝜈𝜈) =‒ ∇𝑝 + ∇(𝜏) + 𝜌𝑔 + 𝐹 (11)
∂𝑡

(
∇(𝜈(𝜌𝐸 + 𝑝)) = ∇ 𝑘𝑒𝑓𝑓∇𝑇 ‒ ∑ ℎ 𝐽 + (𝜏
𝑗
𝑗 𝑗 𝑒𝑓𝑓𝑣 ) ) + 𝑆ℎ (12)

Le modèle laminaire est considéré dans cette étude pour avoir une idée grossière sur le
transfert thermique entre les deux fluides caloporteurs. Le problème est traité comme étant un
écoulement monophasique à l'état stationnaire.

III.2 Maillage

Le premier travail à accomplir dans la réalisation d’une simulation numérique est la


définition d’un maillage adapté à la nature de l’écoulement. La géométrie a été réalisée à
l’aide du logiciel Design Modeler dans la plate forme Workbench du logiciel ANSYS 14.5,
puis exportée le mailleur du même logiciel, pour aboutir à la fin vers fluent. Plusieurs densités
de maillage ont été testées, pour un même Reynolds Re=100, pour avoir le maillage approprié
qui assure une meilleure précision de calcul possible. Une différence de 1% entre deux
résultats consécutifs est considérée comme critère de choix du maillage de la structure, voir
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figure 2.

Figure 2. Réalisation du maillage sous Design Modeler

Vu la simplicité de la géométrie et afin d’économiser le nombre d’éléments de maillage et


de réduire le risque d’erreur, le choix s’est arrêté sur le type structuré avec un nombre de
division de 449, 60 et 24 respectivement sur la longueur, le diamètre extérieur et le diamètre
intérieur, ce qui donne statistiquement 38700 nœuds et 37716 éléments, figure 3.

Figure 3. Courbes de sensibilité du maillage

Le tableau 4 présente les paramètres des données du modèle arrêté pour l'étude numérique
de l'échangeur.

Tableau 4. Paramètres du modèle


Input Value
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Solver
Time Steady
Type Pressure Based
Velocity Formulation Absolute
Gravity -9.81 m/s2 (Y-direction)

Models
Energy Active
Multiphase Off
Viscous Laminar
Near Wall Treatment Standard
Solution Methods
Scheme SIMPLEC
Gradient Least Square Cell Based
Pressure Standard
Momentum Second Order Upwind
Turbulent Kinetic Energy First Order Upwind
Turbulent Dissipation Rate First Order Upwind
Energy Second Order Upwind

Dans le but de renforcer la validation de notre modèle numérique, nous allons établir une
comparaison entre les valeurs du coefficient de frottement obtenus par simulation numérique
à ceux obtenus théoriquement par la formule suivante [9] :

16
𝐶𝑓 = (13)
𝑅𝑒

Tableau 5. Comparaison des résultats obtenus numériquement et théoriquement du coefficient de frottement


Re Cf Théorique Cf simulé Erreur Relative (%)
50 0.32 0.325 1.54
100 0.16 0.161 0.62
150 0.106 0.107 0.93
250 0.064 0.064 0.00
350 0.045 0.046 2.17

Figure 4. Coefficient de frottement théorique et simulé pour différents Reynolds


La figure 4 illustre la superposition parfaite des différents points représentant les
coefficients de frottement théoriques et simulés ce qui consolide notre modèle de maillage
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adopté.
Dans le cas d’un écoulement cylindrique, Nusselt peut être interprété comme étant le
rapport du diamètre du tube à l’épaisseur du film de fluide dans lequel se trouverait concentré
le gradient de température.

ℎ𝐷
𝑁𝑢 = (14)
𝑘

ou h est le coefficient de transfert par convection en W/m2°C, D est le diamètre de la conduite


en m et k est la conductivité thermique du fluide en W/m°C.
Le coefficient de transfert par convection (h) est déterminé par l’équation suivante :

𝑄
ℎ= (15)
𝑇𝑤 ‒ 𝑇𝑓𝑚

ou Q est le flux de chaleur en W, Tw et Tfm sont respectivement la température du mur (paroi)


et la température moyenne du fluide froid en °k.
Le Nusselt dans les conduites annulaires (tube coaxiale) ne dépend non seulement du
Reynolds et Prandtl mais également des valeurs des rayons internes et externes (R1 et R2) plus
précisément du facteur de forme [10, 11] :

𝑅2
𝐹𝑓 = (16)
𝑅1

ou Ff est le facteur de forme, R2 et R1 sont respectivement le rayon externe et interne de la


conduite. Le tableau 6 résume les valeurs de Nusselt en fonction du facteur de forme (rapport
des rayons ou des diamètres Re < 2000.

Tableau 6. Nusselt en fonction du rapport des rayons


R2/R1 (Di/De) 20(0.05) 10(0.10) 4(0.25) 2(0.50) 1(1.00)
Nu 17.46 11.56 7.37 5.74 4.86

IV. RESULTATS ET DISCUSSIONS

La géométrie a été divisée en plusieurs sections pour la détermination des flux et des
températures moyennes du fluide froid et chaud et celle de la paroi pour chaque section.
Après avoir effectué les simulations pour les différentes Reynolds et fractions volumiques,
les données sont exploitées pour la détermination du Nusselt moyen, pour cela l’équation 15 a
été utilisée pour le calcul du coefficient de transfert de chaleur local (hi) et l’équation 14 pour
la détermination du Nusselt local (Nui) pour chaque section. Le Nusselt moyen a été
déterminé par la méthode d’intégration du trapèze à l’aide d’un programme en Matlab.
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Figure 5. Nusselt moyen en fonction des fractions d’Al2O3 pour différents Reynolds (a) courant parallèle (b)
contre courant

D'après la figure 5, pour la configuration en courant parallèle et en contre courant, plus la


fraction d’Al2O3 est grande plus le nombre de Nusselt est grand, le nombre de Nusselt est
aussi proportionnel au Reynolds. Comme le nombre de Nusselt est une mesure commode du
coefficient d’échange de chaleur par convection, il est confirmé que l’adjonction de
nanoparticules améliore le transfert, le tableau 7 résume le nombre de Nusselt en fonction des
fractions d’Al2O3 pour différents Reynolds pour les deux configurations de l'écoulement.

Tableau 7. Nusselt moyen en fonction des fractions d’Al2O3 pour différents Reynolds
Re (co-courant) Re (contre courant)
Fractions  50 75 100 50 75 100
1% 5.75 5.78 5.84 5.93 6.01 6.09
2% 5.90 5.95 6.03 6.13 6.21 6.26
3% 6.04 6.13 6.19 6.32 6.40 6.47

Figure.6. Variation des températures moyennes du fluide dans le tube interne en fonction des fractions d’Al2O3
(a) courant parallèle, pour Reynolds 50 (b) contre courant, pour Reynolds 100
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Figure 7. Variation des températures moyennes du fluide dans le tube annulaire en fonction des fractions d’Al2O3
(a) courant parallèle, pour Reynolds 50 (b) contre courant, pour Reynolds 100

Les figures 6 et 7, présentent respectivement la variation des températures moyennes du


fluide chaud (eau) circulant dans la conduite interne et du fluide froid (Nanofluides+eau)
circulant dans l'espace annulaire en fonction des fractions d’Al2O3 pour la configuration en
courant parallèle et en contre courant. Ces deux figures indiquent que plus la fraction d’Al2O3
et Reynolds sont grands plus le transfert est important. C'est la deuxième indication que
l’adjonction de nanoparticules améliore le transfert, le tableau 8 résume le taux d’amélioration
du transfert thermique en fonction des fractions d’Al2O3 par rapport à l’eau pure.

Tableau 8. Taux d’amélioration du transfert thermique du Nano-fluide par rapport à l’eau pure
Re (co-courant) Re (contre courant)
Fractions  50 75 100 50 75 100
1% 2.54% 2.86% 3.15% 3.27% 3.13% 2.70%
2% 4.80% 5.71% 5.65% 6.07% 6.06% 5.83%
3% 5.27% 6.47% 6.71% 9.22% 9.18% 9.18%

Le nombre de Nusselt du nanofluide est plus grand que celui de l’eau pure, il augmente
avec l’augmentation de la concentration volumique de nanoparticules et du nombre de
Reynolds, ou le taux d’amélioration du transfert a atteint 6.71% pour un Reynolds de 100 et
une fraction volumique de 3% dans le cas du courant parallèles et de 9.18% pour un
Reynolds de 100 et une fraction volumique de 3% pour le contre- courant ;
L’amélioration du transfert thermique est plus importante dans la configuration contre-
courant que celle du co-courant.

V. CONCLUSION

Dans ce travail on s’est intéressé à la simulation numérique par CFD du transfert thermique
par convection forcée en écoulement laminaire d’une nanofluide d’oxyde métallique (Al2O3-
Eau) à travers un échangeur tubulaire coaxial pour l'analyse de l'effet de la nouvelle classe de
fluides caloporteurs composés de nanoparticules métalliques dispersées dans l'eau.
Après l'adoption du meilleur maillage suite à une étude de sensibilité de maillage par la
comparaison de plusieurs profils de vitesses axiales, la validation et l'analyse des résultats
pour l’eau pure, pour les facteurs de formes de trois géométries, on a réalisé des simulations
numériques pour l'écoulement de nanofluide (Al2O3-eau) en variant le nombre de Reynolds et
les fractions volumiques pour les deux configurations, courant-parallèles et contre-courant,
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pour l'obtention des différentes valeurs de Nusselt.


Les résultats des simulations numériques obtenus sont conformes et les profils calculés des
vitesses et des températures des caloporteurs sont en bon accord avec les données théoriques.

REFERENCES

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