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Chapittre 2

CARA
ACTERIST
TIQUES METROL
LOGIQUES

1. Introducttion :

1.1. Le systèm
me internatiional d’unité

Le Bureau Inteernational des


d Poids et e Mesures ((BIPM) a po our mission n
d'assurer l'uniformité moondiale dess mesures et leur tra açabilité auu
Sysstème interrnational d'unités (SI).. Il travaille
e sous l'auttorité de la
a
Convention du Mètre, qui q est un traité diplo omatique coonclu entre e
cinquante et une
u nations..
Le BIPMM édicte dees lois et de
es règlemen nts pour que
e telle ou te
elle mesure
e ait la mêm
me significattion
pour tous. Il définit en particculier les unités assoc
ciées aux mesures,
m le
es condition
ns de mesu ure
(méthoddes, instrum
ments, envirronnement) et les tolérances admises.
Le BIPM
M distingue deux classes d’unités :
- Les unités de base
- Les unités dérivées

1.2. Les unité


és de base
e
Le SI dé
éfinit 7 unité
és de base. A partir de
e ces 7 unittés de base
e, il est possible de définir toutes les
autres unités
u du SII.
Mètre Longueur du trrajet parcourru dans le vid
de par la lum
mière pendan
nt une durée
e
[m] de 1/299 792 458
4 de secon nde.
Seconde Duurée de 9 1921 631 7700 périodes de la radiattion corresp pondant à la a
[s] tra e les deux niveaux hyperrfins de l'étatt fondamenta
ansition entre al de l'atome
e
de césium 133.
Kilogramm
me [kg] Eg
gal à la massse du prototype en platine
e-iridium.
Ampère Intensité d'un courant co onstant qui, maintenu d dans deux conducteurss
[A] parallèles, recttilignes, de lo nie, de section circulaire
ongueur infin e négligeable
e
et placés à une distance de d 1 mètre l'un de l'autree dans le vidde, produirait
entre ces con nducteurs un ne force égale à 2·10-77 newton pa ar mètre dee
lon
ngueur.
Kelvin Fraaction 1/273
3,16 de la te
empérature thermodynam
t mique du po
oint triple de
e
[K] l'ea
au.
Mole Qu
uantité de matière d'un système
s con
ntenant autant d'entités élémentaires
é s
[mol] qu'il y a d'atom
mes dans 0,012 kilogrammme de carbonne 12.
Candela Intensité lumineuse, dans une direction n donnée, d'une source qui émet un n
[cd] rayyonnement monochroma atique de frréquence 54 40 x 1012 hertz et dont
l'in
ntensité énerg
gétique dans
s cette directtion est 1/683
3 watt par sté
éradian.
T
Tableau 1 : Les
L 7 unités fondamentales du systèm
me SI

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1.3. Les unités dérivées

A partir de ces unités fondamentales, on peut définir des unités dérivées tel que par exemple le
mètre cube (m3) ou le mètre cube par seconde (m3/s). Ces unités dérivées s'obtiennent par
multiplication et division d'unités de base, sans faire intervenir de facteurs numériques
supplémentaires.

Grandeur Nom Symbole En unités SI de base


Résistance électrique ohm  m2kgs-3A-2
Pression pascal Pa m-1kgs-2
Energie joule j m2kgs-2
Angle plan radian rad mm-1=1
Fréquence hertz Hz s-1
Tableau 2 : Quelques untiés dérivées et leur expression en unités de base

On peut également définir des unités SI dérivées ayant des noms spéciaux comme le pascal, ou le
newton. Ces unités spéciales peuvent également être exprimées en unités de base. Par
convention, les unités sont toujours notées comme des noms communs, soit en minuscule.
kg  m
N Équation 1 : Le newton se laisse exprimer en unité de base.
s2

1.4. Les préfixes du système international


Les préfixes du système international simplifient la manipulation des mesures qui ont des
rapports élevés d'unité. Par exemple, on n’écrit par une longueur d’onde de 0.000000353m mais
une longueur d’onde de 353nm.
Facteur par lequel l’unité est Préfixe Symbole
multipliée
1 000 000 000 000 = 1012 tera T
9
1 000 000 000 = 10 giga G
6
1 000 000 = 10 mega M
3
1 000 = 10 kilo k
2
100 = 10 hecto h
1
10 = 10 deca da
-1
0.1= 10 deci d
-2
0.01 = 10 centi c
-3
0.001 = 10 milli m
-6
0.000 001 = 10 micro μ
-9
0.000 000 001 = 10 nano n
-12
0.000 000 000 001 = 10 pico p
Tableau 3 : Multiples et sous-multiples décimaux des unités SI

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1.5. Règles de notation des unités
- On respecte la casse (majuscule/minuscule) des unités.
- Dans une relation algébrique, les unités sont notées entre () et pas entre [ ].
- On choisit le préfixe ou le suffixe d’une unité de manière à ce que la valeur de la mesure
soit comprise entre 1 et 999.
Exemples
On ne note pas 1.3 Kg, mais 1.3 kg.
On ne note pas 0.003 kg, mais 3 g.
On ne note pas T[°C], mais T(°C).

2. L’étalonnage, vérification et ajustage

Etalonnage : Ensemble des opérations établissant la relation entre les valeurs mesurées et les
valeurs correspondantes de la grandeur étalon.
Vérification : La vérification consiste à apporter la preuve par des mesures que les exigences
spécifiées sont satisfaites. Le résultat d'une vérification se traduit par une décision
de conformité (suivi d'une remise en service) ou de non conformité (suivi d'un
ajustage, d'une réparation, d'un déclassement ou d'une réforme de l'appareil)
L'ajustage : L’ajustage consiste à ramener l'appareil dans des tolérances d'exactitude de
mesure plus fine.

2.1. Etalonnage
L’étalonnage consiste à trouver la relation entre la grandeur d’entrée et la grandeur de sortie d’un
appareil de mesure. La plupart des appareils de mesure étant linéaire, les coefficients
d’étalonnage sont la pente et l’offset de cette relation linéaire.

2.1.1. Une relation linéaire


Prenons l’exemple d’un thermomètre à dilatation d’alcool. En fonction de la température, un liquide
se dilate et monte dans un capillaire en verre. Pour lire la température, il faut placer une échelle
graduée le long du capillaire. Il faut étalonner le système, c'est-à-dire trouver une relation linéaire
(y=ax+b) qui transforme les (mm) en (°C).

Figure 1 : Relation linéaire entre la hauteur de liquide et la température

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Pour trouver cette relation, il faut effectuer au moins deux mesures en plongeant le thermomètre
dans deux bains de température connue pris comme étalon (bain de glace et eau bouillante). Les
coefficients d’étalonnage sont donnés par la régression linéaire du système. L’étalonnage sur plus
de 2 points donne une information sur la linéarité du système.
Les appareils de mesure sont en général étalonnés d’usine. Il est rare que l’utilisateur réalise lui-
même l’opération d’étalonnage. Celle-ci étant réservée aux laboratoires accrédités.
Il est par contre du ressort de l’utilisateur de vérifier l’appareil et de décider d’un éventuel ajustage.

2.1.2. Régression linaire


Lorsque des couples de valeurs (xi, yi) formant sur un graphique des points paraissant alignés, on
peut chercher la droite qui passe au plus près de ces points.
Cette relation linéaire est déterminée en effectuant une régression linéaire sur le système. La
régression linéaire donne comme résultats la pente (a) de la droite et son ordonnée à l’origine (b).
30

25
Grandeur de sortie Y

20

15 pente=a

10

5
offset=b
0
0 2 4 6 8 10
Grandeur d'entrée X

Figure 2 : Régression linaire retourne les coefficients a et b de la droite


La méthode des moindres carrés consiste à faire varier les coefficients a et b de manière à
minimiser la somme des erreurs au carré donnée par la relation ci-dessous ( Équation
2).
n

 ( y  ax  b)
i 0
i i
2
Équation 2 : Somme des erreurs au carré

2.1.3. Abus de langage : Etalonner ou calibrer ?


Par fainéantise de traduction, le terme anglais « Calibration » a été souvent utilisé tel quel en
français. Malheureusement, en français le terme « Calibrer » signifie « mesurer un diamètre à
l’aide d’un calibre », ce qui n’a rien à voir dans notre contexte.
Le terme « Etalonnage » est la traduction correcte de « Calibration ».
Etalonner une sonde de température veut dire trouver la relation entre la grandeur mesurée et la
température.
Calibrer une sonde de température veut dire mesurer le diamètre de la sonde.

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2.2. Vérification
Il est d’usage, lorsqu’on utilise un appareil de mesure, de vérifier la justesse de sa mesure. Pour
cela, on réalise une mesure sur un étalon de grandeur connue. La périodicité de la vérification
dépend des règles en vigueur dans l’entreprise. Si la mesure peut entraîner des accidents, la
vérification est requise avant chaque utilisation de l’appareil de mesure.
De nombreux appareils de mesure sont livrés avec un kit de vérification. Il s’agit d’une substance
ou d’un objet de référence fournie par le fabriquant. Un autre appareil de mesure certifié peut
également servir de référence.
Appareil Etalon
Thermomètre Bain glace / eau (0°C)
pH-mètre Solution tampon de référence
Balance Masse étalon
Point de fusion Vanilline (82°C)
Tableau 4 : Quelques appareils et leur étalon de vérification

Équation 3 : Vérification d'un pH-mètre avant son utilisation

Si la vérification met en évidence que l’appareil ne répond pas aux exigences, plusieurs cas
peuvent se présenter :
 L’appareil est jugé non-conforme, il est recyclé.
 L’appareil est déclassé et utilisé comme appareil de moindre précision.
 L’appareil devra subir un ajustage afin de le ramener dans la zone de conformité.

2.3. Ajustage
L’ajustage consiste à corriger l’appareil de mesure afin de ramener la mesure dans une zone de
conformité (à définir selon les exigences). La plupart des appareils de mesure étant étalonné
d’usine, et l’opération d’étalonnage étant réservé aux laboratoires spécialisés, l’opération
d’ajustage n’est pas toujours disponible sur les appareils de mesure.
Cependant certain appareil propose un mode d’ajustage mécanique, électronique ou logiciel.

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2.3.1. Zero-Span
Certains transmetteurs permettent d’ajuster la mesure par un réglage zero-span (zéro-gain). Il
s’agit en général de deux vis de réglage sur le boîtier de l’appareil.

Figure 3 : Transmetteur avec vis de réglage Zero-Span

Le Zero permet de décaler verticalement la droite d’étalonnage en modifiant le paramètre d’offset.


Le Span (Gain) permet de modifier la pente de la droite d’étalonnage.
200
180 (2)
160
140
120
100
80
60 Système à ajuster
(1)
40 1 - Correction de l'offset (Zero)
20
2 - Correction du gain (Span)
0
0 20 40 60 80 100

Tableau 5 : Correction Zero-Span

La procédure est fastidieuse et il est recommandé de débuter par le réglage du zéro. L’appareil de
mesure est comparé avec un étalon correspondant au minimum de la plage de mesure, puis la vis
du zéro est ajustée jusqu’à ce que la mesure corresponde à l’étalon.
Puis l’appareil est comparé avec un deuxième étalon, et la vis du gain (span) est ajustée jusqu’à
ce que la mesure corresponde au deuxième étalon.

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3. Traçabilité des mesurages :

La traçabilité est la propriété du résultat d’un mesurage tel qu’il puisse être relié à des références
déterminées, généralement des étalons nationaux ou internationaux, par l’intermédiaire d’une
chaîne ininterrompue de comparaisons ayant toutes des incertitudes déterminées.
Son organisation est pyramidale (figure ici-bas), c’est-à-dire de la référence nationale (et donc
internationale) vers l’utilisateur.

Les LNM (Laboratoire Nationaux de Métrologie) détiennent les références nationales et les
diffusent vers l’utilisateur.

4. Caractéristiques métrologiques :

Toute mesure est accompagnée d’une erreur. Cette erreur est la résultante des erreurs
systématiques et des erreurs aléatoires. Un des buts de la métrologie est d’identifier les causes
d’erreur et de minimiser leurs effets.
La métrologie s’intéresse à l’instrument de mesure, au résultat de la mesure et à la méthode
utilisée. Pour caractériser l’erreur, on utilise un terme différent à chaque niveau.
Pour l’erreur systématique, on parle de la justesse d’un instrument, de l’exactitude de la
mesure et de la robustesse de la méthode.
Pour l’erreur aléatoire, on parle de la fidélité d’un instrument, de la précision de la mesure et
de la répétabilité ou reproductibilité de la méthode.
Par abus de langage et erreur de traduction, les caractéristiques métrologiques sont souvent
confondues. Les termes Justesse / Exactitude / Robustesse sont souvent utilisé à tort comme des
synonymes. Il en est de même pour les termes Fidélité / Précision / Répétabilité.

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Figure 4 : Classification des caractéristiques métrologiques

4.1. Justesse
La justesse est la qualité d’un instrument de mesure de donner une valeur proche de la valeur
vraie. La justesse est liée à l’erreur systématique.
Un instrument de mesure dont les mesures expérimentale sont proches de la valeur vraie est dit
« juste ». Un instrument peut avoir une grande dispersion des mesures et être « juste ».

Figure 5 : Représentation de la justesse – Une distribution centrée sur la valeur vraie


Un étalonnage permet de corriger l’erreur de justesse si l’écart par rapport à la valeur vraie est dû
à une erreur systématique de l’instrument (p. ex : erreur d’étalonnage).

4.2. Fidélité
La fidélité est la qualité d’un instrument de mesure de donner des valeurs groupées. La fidélité est
liée aux erreurs aléatoires.
Un instrument de mesure dont les mesures expérimentales sont bien groupées est dit « fidèle ».
Un instrument peut fournir des valeurs très éloignées de la valeur vraie et être « fidèle ».

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Figure 6 : Représentation de la fidélité – Une distribution étroite

4.3. Exactitude
L’exactitude est donnée par l’écart entre les valeurs mesurées et la valeur vraie. Une mesure est
exacte si le résultat est proche de la valeur vraie.
Exactitude = xmesurée – xvraie
Si on effectue une seule mesure à l’aide d’un instrument de mesure, alors la mesure sera exacte si
l’instrument et à la fois juste et fidèle.
Si on effectue plusieurs mesures, le résultat est donné par une valeur moyenne des mesures. Un
instrument de mesure juste mais non fidèle donnera tout de même une valeur exacte si le nombre
de mesure est suffisant.

4.4. Précision
La précision est la qualité d’une mesure de donner des valeurs faiblement dispersées.
Bonne précision = faible dispersion
Faible précision = grande dispersion
La précision mathématique
En mathématique, la précision d’un nombre est donnée par le nombre de chiffre significatif ou par
le nombre de chiffre après la virgule. Le terme précision est parfois utilisé dans ce sens en
métrologie.
Justesse / Fidélité / Exactitude / Précision
Prenons par analogie, l’exemple d’un tireur à l’arc. Le tireur et son arc joue le rôle de l’instrument
de mesure. En plaçant ces flèches sur la cible, il cherche à donner une valeur expérimentale le
plus proche possible de la valeur vraie qui est le centre de la cible. L’analyse de la position des
flèches permet de qualifier le tireur en qualité de justesse et de fidélité et le résultat de ses tirs en
qualité d’exactitude et de précision (Figure 7).

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Figure 7 : Analogie de la cible
a) Le tireur est à la fois juste et fidèle. Ces flèches sont bien groupée et proche du centre.
Ces tirs sont exacts et précis.
b) Le tireur est juste car la position moyenne de ces flèches est proche du centre. Par contre
il est infidèle car ces flèches sont très dispersées. Les tirs sont exacts, mais imprécis.
c) Le tireur est fidèle car ces flèches sont bien groupées. Par contre il n’est pas juste car la
position moyenne de ces flèches est éloignée du centre de la cible. Les tirs sont précis
mais inexacts.
Dans cet exemple, on ne tient pas compte de la méthode de mesure qui pourrait être définie par la
position du tireur (utilisation correcte de l’instrument), l’état de fatigue du tireur et l’influence du
vent (grandeur d’influence).
Une limite de l’analogie est donnée par le mode de calcul du résultat. En métrologie, le résultat est
donné par la moyenne des mesures et par leur dispersion. Dans une épreuve de tir, le résultat est
donné par la somme des écarts par rapport au centre de la cible. Un bon tireur doit être à la fois
juste et fidèle.

4.5. Répétabilité
La répétabilité c’est la qualité d’une méthode de mesure de fournir des valeurs similaires si on
répète la mesure dans les mêmes conditions et dans un intervalle de temps court.

4.6. Reproductibilité
La reproductibilité c’est la qualité d’une méthode de fournir des résultats similaires d’une même
mesurande en faisant varier les conditions de mesure (appareil de mesure, opérateur, …). Il est
nécessaire de spécifier les conditions que l’on fait varier.

5. Conclusion :
La métrologie apporte les outils indispensables pour l’ingénieur qui souhaite donner de la validité à
ces résultats.
Il n’est pas suffisant de relever la valeur de l’affichage d’un instrument. La valeur vraie étant
inaccessible, la mesure est toujours entachée d’une incertitude. La divulgation d’un résultat sans
préciser son incertitude de mesure est sans valeur dans le monde scientifique.
Nous savons présenter le résultat d’une mesure et estimer sont incertitude associée. Nous devons
maintenant comprendre la source de cette incertitude et tenter de la minimiser.

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