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STRUCTURE DU
NOYAU
TRANSFORMATIONS
RADIOACTIVES
CHAPITRE II
10/11/2020
I. CHAPITRE 2 ..................................................................................................................... 3
I.1 GENERALITES ........................................................................................................ 3
I.1.1 Introduction .......................................................................................................... 3
I.1.2 Lesforces de la nature .......................................................................................... 3
I.2 RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS FONDAMENTALES ................................. 4
I.2.1 Équivalence masse énergie .................................................................................. 4
I.2.2 Unité d’énergie .................................................................................................... 4
I.2.3 Unité de masse atomique ..................................................................................... 4
I.2.4 Expression des masses ......................................................................................... 4
I.2.5 Grandeurs liées à l’atome .................................................................................... 5
I.3 STRUCTURE DU NOYAUX ................................................................................... 6
I.3.1 Représentation du noyau ...................................................................................... 6
I.3.2 Densité de la matière nucléaire ............................................................................ 7
I.3.3 Isotopes-Isotones-Isobares-isomères ................................................................... 8
I.4 ENERGIE DE LIAISON NUCLEAIRE ................................................................... 9
I.5 LA RADIOACTIVITE ............................................................................................ 10
I.5.1 Découverte ......................................................................................................... 10
I.5.2 Émissions radioactives des noyaux instables..................................................... 11
I.5.3 3- Nature des rayonnements : ............................................................................ 11
I.6 GENERALITES SUR LES DESINTEGRATIONS RADIOACTIVES ................. 11
I.6.1 Introduction :...................................................................................................... 11
I.6.2 Lois de conservations : ...................................................................................... 12
I.7 ETUDE DES DESINTEGRATIONSRADIOACTIVES ........................................ 12
I.7.1 La radioactivité alpha......................................................................................... 12
I.7.2 Désintégration Bêta............................................................................................ 14
I.7.2.1 Emission -- ................................................................................................ 15
I.7.2.2 Emission + ................................................................................................ 16
I.7.3 Capture électronique .......................................................................................... 16
Spectre des ............................................................................................... 18
I.7.3.2 Difficultésrencontrées lors de l'Interprétation de l'émission beta ............... 18
I.7.4 Emission gamma ................................................................................................ 19
I.7.5 Émission d’électrons de conversion interne ...................................................... 20
I.8 LOIS DE TRANSFORMATIONS RADIOACTIVES ........................................... 20
I.8.1 Constante de désintégration radioactive ............................................................ 20
I.8.2 Désintégration simple ........................................................................................ 21
I.8.2.1 Période radioactive d'un élément ................................................................ 22
I.8.2.2 Vie moyenne d’un radioélément ................................................................ 22
I.1 GENERALITES
I.1.1 Introduction
La matière qui nous entoure n'est rien d'autre qu'un assemblage d'atomes. Un atome
est constitué d'un noyau central autour duquel tournent des électrons. Dans le cas des
phénomènes étudiés par la chimie, ce sont les électrons qui participent dans les différentes
interactions. (Ils changent de niveaux d'énergie, de spin,). Ces derniers déterminent la
structure chimique, l'arrangement moléculaire et les propriétés cristallines des substances.
Ainsi la chimie ne fait pas intervenir le noyau qui reste inchangé. Signalons aussi que si
l'atome a un rayon de l'ordre de 10-8 cm alors le noyau a un rayon d'environ 10-12 cm donc
une dimension trop faible ce qui rend l'observation directe impossible même avec l'utilisation
des microscopes les plus puissants.
Il en résulte qu’une particule au repos possède une énergie, son énergie de masse au repos.
l’électron volt (eV). On définit l'eV comme étant l’énergie acquise par un électron e lorsqu’il
Ainsi, à chaque masse m0 peut être associée une énergie : l’énergie de masse
L’atome est composé d’un noyau autour duquel tournent des électrons. A son tour le
noyau est composé de neutrons et de protons, qui sont appelés des nucléons.
Atome
Électron Noyau
Neutron Proton
❖ Longueur
Le diamètre d’un atome est de l’ordre de grandeur de l’angströmِ (A) (10-10 m)
Le Rayon de Bohr de l’atome d’hydrogène est rH = 0,59 A
Le rayon du proton est de l’ordre du femto mètre (10-15 m)
Le rayon d’un noyau lourd est d’environ 7 fm
Le rayon du noyau de l’atome varie en fonction du nombre de nucléon A :
R = R0. A 1/3 avecR0 = 1,2 fm
❖ Le temps
L’échelle de temps des phénomènes nucléaires est très étendue. Elle varie de 10 -20s
Les noyaux des atomes sont constitués de nucléons : des protons, chargés
positivement, et des neutrons dépourvus de charge. La masse des nucléons est environ 2000
fois celle des électrons. Il y a 287 noyaux naturels et plus de 2500 noyaux artificiels sont
actuellement répertoriés. Les noyaux naturels sont présents sur la terre depuis sa formation ;
les noyaux artificiels sont créés par l'homme.
Un noyau se caractérise par son nombre de masse A, qui représente le nombre total de
nucléons, et par son numéro atomique Z qui est le nombre de ses protons (le nombre de
neutrons est donc égal à N=A-Z). Z varie entre 1 et 92 et A entre 1 et 238 pour les noyaux
stables. L'ensemble des noyaux connus est regroupé dans la carte des noyaux, l'équivalent,
pour les noyaux, du tableau de Mendeleïev.
Les noyaux stables forment la vallée de stabilité (voir la carte). Dans cette vallée, les noyaux
légers (jusqu'à environ Z = 20) sont constitués d'un nombre pratiquement égal de neutrons et
de protons. En revanche, les noyaux lourds possèdent un excès de neutrons par rapport au
nombre de protons. Dans ces noyaux, la répulsion coulombienne qui s'exerce entre les
protons est plus intense (il y a plus de protons). L'excès de neutrons permet de compenser
cette répulsion et assure la cohésion du noyau. Pour les noyaux très lourds, les effets
coulombiens deviennent trop importants. Ces noyaux se dissocient ; la limite des noyaux
stables se situe au niveau du Bismuth-209 (Z=83).
Remarque
- Le proton : noyau de l’atome d’hydrogène (charge + et masse= 1836 fois la masse de
l’électron)
- Le neutron : découvert en 1930, sa masse est sensiblement égale à celle du proton :
Si X est le symbole du noyau considéré, la représentation du noyau sera :
A
Z XN
On notera le proton le neutron et l’électron de la même manière :
1 1 0
1 p 0n et -1 e
On considère que le noyau comme étant une sphère de rayon R qui contient A
nucléons. En supposant que la masse du noyau est égale à la masse des A nucléons
(𝑀𝑛 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑛𝑢𝑐𝑙é𝑜𝑛), la densité de la matière nucléaire (masse volumique) sera :
l’intensité des forces nucléaires qui s’exercent entre les nucléons à courtes distances.
I.3.3 Isotopes-Isotones-Isobares-isomères
❖ Isotopes :
Ce sont des particules ayant le même numéro atomique Z mais de nombre de masse A
différents (Z1=Z2 mais A1 #A2). Ces noyaux ont les propriétés chimiques identiques
12
6 C, 13
6 C,
14
6 C
Un élément donné possède en général au moins un isotope stable et plusieurs isotopes
radioactifs. Par exemple, on connait 15 isotopes de l'oxygène (de A=12 à A=26) mais seuls
16
8 O, 17
8 O,
18
8 O sont stables.
❖ Isotones :
Les isotones ont le même nombre de neutrons (N1=N2 mais Z1#Z2)
51 52 54
V,
23 24 Cr, 26 Fe
❖ Isobares :
Ils ont le même nombre de masse (A1=A2 mais Z1#Z2et N1#N2)
40 40 40
18 Ar , 19 K, 20 Ca
❖ Isomères :
Ces noyaux sont caractérisés par A1=A2 et Z1=Z2mais possèdent des niveaux d’énergie
différents.
❖ Noyaux miroirs : c'est une paire d'isobares adjacents
13 13
7𝑁6 𝑒𝑡 6𝐶7
15 15
7𝑁8 𝑒𝑡 8𝑂7
3 3
1𝐻2 𝑒𝑡 2𝐻𝑒1
7 7
3𝐿𝑖4 𝑒𝑡 4𝐵𝑒3
❖ Noyaux magique: Ce sont des noyaux tel que Z ou N = 2, 8, 20, 50, 82 et 126 ( 42𝐻𝑒2 ,
116 132 86 136 40
8𝑂8 , 50𝑆𝑛82 , 36𝐾𝑟50 , 54𝑋𝑒82 , 20𝐶𝑎20 , 208
82𝑃𝑏126 . Ces noyaux sont très stables.
Considérons le noyau 20 20 2
10𝑁𝑒 sa masse est :𝑀( 10𝑁𝑒)𝑐 = 18623 𝑀𝑒𝑉 . Si on compare
La masse d'un noyau est toujours inférieure à la somme des masses des constituants pris
séparément.
𝑀(𝑍, 𝑁)𝑐 2 = 𝑍𝑃(𝑝)𝑐 2 + 𝑁𝑀(𝑛)𝑐 2 − 𝐵
B est appelée énergie de liaison globale du noyau. C'est l'énergie qu'il faut fournir au
noyau pour le dissocier en ses constituants (proton et neutrons) séparés.
Si la masse du noyau était supérieure à celle de ses constituants, le noyau se dissocie
spontanément vers ses constituants.
L'énergie de liaison augmente avec la masse du noyau. Elle constitue un moyen qui nous
permet de déterminer le noyau le plus stable. « En effet un élément d’une série de noyaux
contenant le même nombre de nucléons est d’autant plus stable que son énergie de
liaison est maximale ».
Considérons maintenant la quantité B/A qui donne l'énergie de liaison moyenne de
chaque nucléon. La variation de B/A en fonction de A est présentée sur la figure. On
constate qu’elle est de l'ordre de 7,5 à 8 MeV par nucléon pour les noyaux lourds et 8 à
8,5 pour les noyaux intermédiaires. On constate aussi que l’énergie de liaison augmente
rapidement pour les noyaux légers et atteint une valeur maximale 8,75 MeV par nucléon
56 (𝑐 ′ 𝑒𝑠𝑡𝑙𝑒 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑠𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒), ensuite elle commence à décroitre
pour le noyau 26𝐹𝑒
et atteint pour l’uranium une valeur de l’ordre de 7.5 MeV par nucléon. Cette diminution
est le résultat de l’augmentation de la répulsion coulombienne due à la grosseur du noyau
et de ce fait on peut extraire facilement les protons. L’allure de cette courbe peut être
expliquée dans le cadre du modèle de la goutte liquide grâce à la formule semi-empirique
de l’énergie de liaison qui sera traitée dans un autre chapitre.
Ainsi, les noyaux légers ont tendance à augmenter le B/A par réaction de fusion
(accompagné d’un dégagement d’énergie) alors que les noyaux lourds subissent la fission
(accompagné d’un dégagement d’énergie).
Remarques :
• Les énergies de liaisons chimiques sont beaucoup plus faibles:
Ex: 4,5 eV pour H-H, 5,08 eV pour O=O, 4,18eV pour C-H.
• Ces différences de grandeurs se retrouvent dans les quantités d’énergies dégagées
B/A
A
Remarque
La cohésion du noyau est assurée par la force nucléaire qui s'exerce entre les nucléons. Elle
agit essentiellement au sein du noyau : sa portée ne dépasse pas quelques 10-15m ;
I.5 LA RADIOACTIVITE
I.5.1 Découverte
On peut classifier les différents modes d’émissions radioactives des noyaux instables :
* Interaction nucléaire forte
• Radioactivité α
• Fission spontanée
* Interaction nucléaire faible
• Radioactivité β
1 Rayons alpha : Ce sont des particules dont la charge est égale à +2e et dont la
masse est comparable à la masse de l’atome de l’Hélium, environ 7000 fois la masse de
l’électron.
2 Rayon bêta : Ce sont des électrons
3 Rayon gamma : Ces rayonnements présentent les propriétés des rayons X. Ce
sont des ondes électromagnétiques de longueurs d’onde extrêmement courtes.
On dit qu’un noyau se désintègre s’il se transforme en un autre noyau en émettant une
X → ZA ' Y + particule
'
A
particule : Z
Soit la transformation :
A
Z X → ZA11Y1 + ZA22Y2
90Th : = = 1.600
p 90
La radioactivité alpha concerne principalement les éléments lourds (Z > 82). En général, le
noyau de Plomb (Z=82) est le dernier noyau produit lors de la chaîne de désintégration d'un
noyau lourd. C'est en effet le noyau le plus stable dans cette région de la carte. (Souvent le
noyau résiduel est dans un état excité, cette émission est donc souvent suivie d'une émission
gamma).
a) Cinématique de la désintégration
M X c 2 = M Y c 2 + TY + M c 2 + T
(M X − M Y − M ) c 2 = TY + T
Q = (M X − M Y − M ) c 2 = TY + T (1)
En remplaçant les masses des noyaux par les masses atomiques (en négligeant les
énergies de liaison des électrons) on aura :
Q = ( M X − M Y − M ) 931.5 [ MeV ]
(1) montre que l'émission d'une particule alpha a lieu spontanément si l'énergie de masse des
produits finaux est inférieure à l'énergie de masse du noyau initiale, autrement dit si la
transformation ne requiert pas d'énergie. L’énergie Q sera répartie sous forme d’énergie
cinétique entre le noyau fils TY et la particule T.
En appliquant le principe de conservation de la quantité de mouvement on aura :
M Y vY = M v
P = 0 = PY + P PY = − P
M
TY = T (2)
MY
MY + M
Q = T
MY
𝑀𝑌
Donc :(2)𝑒𝑡 𝑄 = 𝑇𝑌 + 𝑇𝛼 ⇒ 𝑇𝛼 = 𝑄 =constante, ce qui donne un spectre de raies
𝑀𝑌 +𝑀𝛼
𝑀𝑋 𝑐 2 Noyau (A, Z)
(𝑴𝒀 + 𝑴𝜶 )𝒄𝟐
Il faut noter que l’énergie cinétique des particules α sont typiquement de l’ordre de 98% de
Q, alors que le reste 2% se retrouve sous forme d’énergie cinétique du noyau fils (énergie de
recul).
A
Z X ⎯
⎯→ A
Y
Z +1 + e− + e désintégra tion β -
A
Z X ⎯
⎯→ A
Y
Z −1 + e+ + e désintégra tion β +
A
Z X + e− ⎯
⎯→ A
Y
Z −1 + e Capture Electroniq ue
Lors de ces transformations le nombre de masse ne change pas, on dit qu’il s’agit d’une
Le neutrino est une particule sans charge et de très faible masse. La nécessité de l’existence
de cette particule est liée aux lois de conservation de constantes nucléaires en particulier la
conservation de l'énergie.
Exemple : Schémas de désintégration du Cobalt 60.
60
Co
−
( )
−
( ) 2626 keV
2506 keV
−
( )
2159 keV
−
( )
1333 keV
0 k eV
60
Ni
m X c 2 = mY c 2 + m − c 2 + T + T + TY
Le + ne diffère du - que par la charge qui est positive les radioéléments naturels n’émettent
pas de +. Les noyaux radioactifs artificiels peuvent émettre des , -, et des +.
On interprète l’émission + comme étant une désintégration d’un proton à l’intérieur du
noyau et concerne les noyaux contenant trop de protons par rapport aux neutrons
1
1 p→01n + + + e désintégra tion +
Cette désintégration survient plutôt pour les noyaux riches en protons qui veulent se libérer
de leur surplus.
Cinématique de la désintégration β+ :
A
Z X →Z +1AY + − + e
L'équation correspondante à la désintégration s’écrit :
Conservation de l’énergie :
m X c 2 = mY c 2 + m + c 2 + T + T + TY
( M X − M Y )c 2 = T + T + TY + 2me c
2
Q + = T + = ( M X − M Y − 2me ) c 2 = T + T + TY
m ax
On pose :
T + = T + T + TY
max
( M X − M Y ) c 2 1,022 MeV
Donc on peut en déduire que pour qu’un noyau X puisse subir la désintégration + il faut que
E.C. ()
706 keV
E.C. ( )
367 keV
E.C. ( )
136 keV
14 keV
0 keV
57
Fe
mX c 2 + me c 2 = mY c 2 + T + TY
est plus faible que celui des particules , mais leur trajectoire est plus longue.
+ −
A
Z ⎯→ZA X +
X⎯
C’est l’émission d’un photon, ils sont analogues à la lumière et aux rayons X. Ce
rayonnement électromagnétique n’est pas dévié par un champ magnétique puisqu’il n’est
pas constitué de particules chargées. Lors de l'émission le Z et le A ne changent pas. Avec
les différents types d’émission précédents il est fréquent que les noyaux formés soient
dans un état excité, donc instables et reviennent à l’état fondamental par émission gamma
selon la réaction :
A
Z ⎯→ ZA X +
X⎯
L'état excité est indiqué par le symbole *.
Un noyau excité peut revenir à son état fondamental par émission d'un gamma ou par
émission de plusieurs gammas successifs.
43Tc + + 43Tc +
−
99
42 Mo→99 *
et Tc* →99
99
43
Soit la transition 𝑋 ∗ → 𝑋 + 𝛾
Conservation de l’énergie :
𝑀𝑋∗ 𝑐 2 = 𝑀𝑋 𝑐 2 + 𝑇𝑋 + 𝐸𝛾 ⇒ 𝑄𝑒𝑥 = 𝑇𝑋 + 𝐸𝛾
Avec : Qex la différence entre les états initial et final, 𝑇𝑋 l'énergie cinétique de X (énergie de
recul) et 𝐸𝛾 , l'énergie du photon.
Conservation de la quantité de mouvement :
𝐸2
Donc : 𝐸𝛾 ≈ 𝑄𝑒𝑥 et 𝑇𝑋 = 2𝑀 𝛾𝑐 2
𝑋
Le spectre des rayons gamma est discontinu et caractérise le noyau considéré. C’est un
spectre de raie.
Avec Te = Eex - El Te: énergie de l'électron émis, Eex: énergie d'excitation du noyau et El:
énergie de liaison de l'électron.
Le réarrangement du cortège électronique conduit à l'émission des X ou de l'électron Auger.
Pendant une durée dt, la probabilité pour qu'un noyau se désintègre est dt
−dN = N dt
Le signe moins indique qu'il y a une diminution du nombre N de noyaux X :
dN
= − dt
N
En intégrant cette équation différentielle on aura : ln N (t ) = − t + C
− t
Le nombre de noyauxNqui
(tse = N
) sont désintégréentre
0 e
les instants t0=0 et t sera :
N 0 − N = N 0 (1 − e − t )
N = N 0 e − t
dN
A(t ) = = N A(t ) = N 0 e −t
dt
A(t ) = A0 e −t A0 est l' activité à t = 0
C’est une vitesse de désintégration. Elle dépend du nombre de noyaux radioactifs présents
dans l'échantillon et de la probabilité de désintégration λ des noyaux radioactifs considérés.
L'activité d'un échantillon décroît exponentiellement avec le temps et au bout d'une période
elle se réduit de moitié.
L’activité spécifique à l’instant t d’un élément radioactif est égale au rapport de l’activité
de l’échantillon à cet instant par sa masse. Elle s’exprime en Bq g-1.
NA
m=N
M
Donc :
L’activité de ces m grammes est A
NA
or A = N = m
M
1 M TMA
m= A m =
NA 0,693 N A
dN 2
= − 2 N
dt
dN 3
= −3 N
dt
Le nombre de désintégrations totales est :
dN dN1 dN 2 dN 3
= + + = (1 + 2 + 3 ) N = N
dt dt dt dt
= 1 + 2 + 3 = i
i
• A t on a le nombre de noyaux : N1 (t ) N 2 (t ) N 3 (t )
• Entre les instants t et t+dt on a pour chaque corps la variation :
dN1
(1) = −1 N1
dt
dN 2
( 2) = 1 N1 − 2 N 2
dt
dN 3
(3) = 2 N 2
dt
• Calcul de N1(t)
A partir l’équation (1) on a immédiatement :N1 (𝑡) = 𝑁10 𝑒 −𝜆1𝑡
N 1 (t ) = N 10 e − 1 t
• Calcul de N2(t)
En remplaçant N1(t) par sa valeur dans l’équation (2) on aura
dN2
= 1 N10 e −1t − 2 N 2
dt
dN 2 2t
Soit encore e + 2 N 2 e 2t = 1 N10 e ( 2 −1 )t
dt
La résolution de cette équation différentielle du premier ordre avec second membre variant
en fonction du temps est:
d ( N 2e2t ) = 1 N10e( 2 −1 )t dt
1
N 2 e 2 t = N 10 e ( 2 −1 ) t + K (4)
2 − 1
1 1
A t = 0 , N 2 = N 02 N 02= N10 + K K = N 02− N10
2 − 1 2 − 1
Donc en remplaçant dans (4) on aura :
1
N 2 (t ) = N10 (e −1t − e −2t ) + N 20e −2t
2 − 1
• Calcul de N3(t)
Pour calculer N3(t), il suffit d’intégrer la 3ème équation différentielle en ayant remplacé N2(t)
par sa valeur. On peut aussi l'obtenir d'une autre manière en tenant compte du fait qu'au
départ le nombre total de noyaux doit se conserver au cours du temps en effet à l'instant t on a
N1 (t) + N2 (t) + N3 (t) = N10 + N20 + N30
1 2
N 2 (t ) = N10 (e −1t − e −2t ) et A2 (t ) = A10 (e −1t − e −2t )
2 − 1 2 − 1
1e − t 2 e − t
2 1
N 3 (t ) = N10 (1 + − ) et A3 (t ) = 0 car 3 = 0
2 − 1 2 − 1
Donc à l’instant tm , l’activité de l’espèce (1) est égale à l’activité de l’espèce (2). On dit
alors qu’on a un équilibre radioactif idéal.C'est donc un équilibre instantanné
dN 2
• Calcul de tm =0
dt
dN 2 2
= 0 = − 1 N10 e −1tm + 2 1 N10 e −2tm
dt 2 − 1 2 − 1
2 e − t = 1e − t
2 m 1 m
On va voir comment varie l'activité de ces substances (1) et (2) suivant les valeurs relatives
des périodes. Nous supposons dans tous les cas que la substance mère est pure à l'origine. On
λ λ
rappelle que :A1 (t) = λ1 N10 e−λ1t et A2 (t) = λ 1−λ2 N10 (e−λ1t − e−λ2t )
2 1
A2 (t) λ2
= (1 − e−(λ2−λ1)t )
A1 (t) λ2 − λ1
1. Si T1 > 𝑇2donc1<2 le noyau fils se désintègre plus rapidement que le parent, on
peut montrer qu’après un temps t assez grand que 10 T2 , e−λ2t tend plus vite vers
zéro que e−λ1t , donc e−λ2t <<e−λ1t
A2 (t) λ2
≃ = Cte
A1 (t) λ2 − λ1
L’activité de l’espèce (2) reste supérieure (en rapport constant) avec celle de l’espèce (1), on
dit qu’on a un équilibre de régime qui n’est pas instantané.
2. Si T1 >> 𝑇2 donc 1<<2 dans ce cas et après un certain temps t>10 T2, le rapport
A (t)
des activités A2(t) tend vers 1. Ainsi les deux substances sont alors en équilibre
1
➢ Remarques :
A (t)
Il ne faut pas confondre équilibre séculaire (t grand, T1>>T2 et A2(t)=1) et équilibre
tm =
lo g
2
−
2
A2 (t)
idéal pour lequel A = 1 lorsque t=tm.
1 (t)
dN1
(1) = −1 N1
dt
dN 2
( 2) = 1 N1 − 2 N 2
dt
dN n
( n) = n−1 N n−1 − n N n
dt
La variation du nombre de noyaux de type n en supposant que les noyaux du type (1) sont
purs à l’origine sera :
𝑒 −𝜆1 𝑡 𝑒 −𝜆𝑛𝑡
Nn (𝑡) = 𝜆1 𝜆2 … . 𝜆𝑛−1 𝑁10 [ +⋯+ ]
(𝜆2 − 𝜆1 )(… . . )(𝜆𝑛 − 𝜆1 ) (𝜆1 − 𝜆𝑛 ) … … (𝜆𝑛−1 − 𝜆𝑛 )
Si la substance (1) n’est pas pure à l’origine, il faut ajouter les termes correspondants à la
formation des différents Nn à partir des substances (2), (3) ….
Si T1 est plus longue que les autres périodes, au bout d’un temps suffisamment long il
s’établit un équilibre de régime et on aura :
𝜆1 𝜆2 … . 𝜆𝑛−1 𝑁10 𝑒 −𝜆1𝑡
Nn (𝑡) = [ ]
(𝜆2 − 𝜆1 )(… . . )(𝜆𝑛 − 𝜆1 )
➢ Remarque
Lorsque les radionucléides d'une filiation à n corps sont en équilibre séculaire, les
activités sont voisines donc le nombre de noyaux qui se désintègrent est le même pour
Le 14C est constamment produit par les rayons cosmiques dans la haute atmosphère et
N C
= 1.3 10 −12
14
Le 14C passe à l’état de CO2, se mélange au CO2 inactif et pénètre dans les organismes
A
Si on introduit la période T on aura l’expression de t qui sera : t = 18,5. 109 log ( A0)
(années)
Le principe de la méthode repose sur l’hypothèse que l’activité du 14
Cdans les organismes
vivants est identique à celle des mêmes organismes qui ont vécu il y a 15000 ans par
exemple. Il faut noter que cette hypothèse n’est pas tout à fait exacte et que l’activité de 14
C
n’a pas été toujours constante dans le temps. Cette technique peut être appliquée pour des
âges qui varient entre 25000 et 40000 ans selon la sensibilité des instruments utilisés.
• Soit un radioélément (1) de période T très grande qui se désintègre pour donner un
élément (2) N1 (t ) = N10 e − 1t
mesurées.
Lorsque t est petit devant T1, on peut développer la fonction exponentielle et limiter ce
développement au premier ordre ce qui donne : 1 N 2 (t )
t=
1 N1 (t )
a) Méthode du Pb
Cas de 238U et 235U :
Les produits finaux d la désintégration de 238U et 235U sont le 206Pb et 207Pb. L’âge des
minéraux de l’uranium peut être déterminé d’après les quantités de Pb ou 4He accumulées.
N ( 206Pb) N ( 207Pb)
= (e 238t − 1) = (e 235t − 1)
N1 ( 238U ) N1 ( 235U )
On peut aussi mesurer par exemple le rapport isotopique à l’aide de la spectrométrie de
masse N ( 207Pb) 1 e 235t − 1 1
= ( 238t ) (e 235t − 1)
206
N1 ( Pb) 139 e − 1 139
N1 ( 235U ) 1
Puisque nous connaissons qu’actuellement le rapport : 238
= on peut
N1 ( U ) 139
déterminer le temps t qui est l’âge de la roche.
Cette technique permet de mesurer des âges de l’ordre de 2,5 à 3 milliards d’années pour les
minerais les plus anciens.
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