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INTRODUCTION A
LA RELATIVITE
RESTREINTE
CHAPITRE I
20/10/2020
I. CHAPITRE 1 ..................................................................................................................... 2
I.1 RELATIVITE GALILEENNE .................................................................................. 2
I.1.1 Introduction .......................................................................................................... 2
I.1.2 Postulats de la relativité galiléenne ...................................................................... 2
I.1.3 Transformation de Galilée ................................................................................... 3
I.1.4 Défi de l’électromagnétisme à la mécanique ....................................................... 4
I.2 RELATIVITE RESTREINTE ................................................................................... 5
I.2.1 Principes ou postulats de la relativité restreinte................................................... 5
I.2.2 Transformation de Lorentz .................................................................................. 6
I.2.3 Quadrivecteur position ......................................................................................... 8
I.2.4 Les lois de transformation des vitesses .................................................... 9
I.3 CONSEQUENCES DE LA TRANSFORMATION DE LORENTZ ...................... 10
I.3.1 Dilatation des temps........................................................................................... 10
I.3.2 Contraction des longueurs ................................................................................. 11
I.4 NOTION DE DYNAMIQUE RELATIVISTE........................................................ 12
I.4.1 Quantité de mouvement ..................................................................................... 12
I.4.2 Energie cinétique relativiste............................................................................... 12
I.4.3 Energie totale ..................................................................................................... 13
I.4.4 Relation entre énergie et quantité de mouvement .............................................. 13
I.4.5 Quadrivecteur énergie-impulsion ...................................................................... 14
I.4.6 Cas du photon .................................................................................................... 14
I.5 SYSTEME DU LABORATOIRE ET SYSREME DU CENTRE DE MASSE ...... 14
I.5.1 Système du Laboratoire (SL) ............................................................................. 15
I.5.2 Le Système du Centre de Masse (SCM) ............................................................ 15
I.6 Réactions entre particules ........................................................................................ 16
I.6.1 Annihilation électron-positron ........................................................................... 16
I.6.2 Création de particules ........................................................................................ 17
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Introduction à la relativité restreinte, SMP S5, (Prof. H. Dekhissi)
I. CHAPITRE 1
INTRODUCTION A LA RELATIVITE RESTREINTE
I.1.1 Introduction
Les lois qui gouvernent le mouvement des objets ont été basées sur des « évidences » :
* L’espace ou les distances entre différents points d'un solide avaient aussi un caractère absolu.
* Une force appliquée pendant un temps suffisamment long était susceptible d'accélérer sans
limite un corps matériel.
* La masse d'un corps était aussi considérée comme une caractéristique absolue.
Jusqu'à la fin du XIXe siècle, personne ne s’en doutait de ces idées. Actuellement on
sait que ces évidences ne sont pas tout à fait correctes. Au début du XXème siècle, ce
renversement des évidences est apparu et il impliquait des comportements vraiment nouveaux
surtout pour les objets physiques se déplaçant à une très grande vitesse « s’approchant de la
vitesse de la lumière ».
De nos jours et grâce aux progrès des technologies on est en mesure d’effectuer des
mesures de distance et de temps d'une extrême précision. De même, la mise au point des
accélérateurs (comme le LEP et LHC au CERN), il est possible de communiquer une vitesse
voisine de celle de la lumière à des particules comme des électrons, des protons et des ions.
Les principes de la relativité de Galilée (utilisés comme postulats de base de toute la mécanique
Newtonienne) sont :
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Introduction à la relativité restreinte, SMP S5, (Prof. H. Dekhissi)
1) Les lois de la mécanique sont les mêmes dans tous les référentiels d’inertie. (Ne
changent pas de forme lorsqu’on passe d’un référentiel d’inertie à un autre, les lois de Newton
sont valables dans tous les référentiels d’inertie).
On peut admettre que les hypothèses évoquées précédemment (universalité des lois de la
mécanique et du temps) sont vraies pour les phénomènes physiques que l’on peut observer.
le temps t’. z z
'
A t=t’=0 les deux horloges et les deux repères coïncident. Un même événement vu dans les
deux référentiels est caractérisé par x,y,z et t dans R et x’,y’,z’ et t’ dans R’ et qui sont liés par
les relations :
𝑡′ = 𝑡
𝑥 ′ = 𝑥 − 𝑢𝑡
{ Transformation de Galilée
𝑦′ = 𝑦
𝑧′ = 𝑧
dx' d ( x − ut )
v' = = = v − u , C’est la loi de composition de vitesses de Galilée
dt ' dt
L’accélération sera :
dv' d (v − u ) dv
= = a' = a , Même Accélération
dt' dt dt
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I.1.4 Défi de l’électromagnétisme à la mécanique
𝜕 2 𝐸⃗
∆𝐸 − 𝜖0 𝜇0 =0
𝜕𝑡 2
Ces équations possèdent comme solution une onde électromagnétique qui se propage à la
1
même vitesse 𝑐 = dans tous les référentiels galiléens. Ceci est incompatible avec la
√ 𝜖 0 𝜇0
transformation de Galilée selon laquelle si la vitesse est c dans R elle doit être c-u dans R'
même pour la lumière bien sûr.
Ainsi plusieurs faits expérimentaux ont montré que les transformations de Galilée ne
sont plus valables lorsque la vitesse s’approche de celle de la lumière. On peut citer quelques
exemples :
1) Prenons une source de lumière au repos dans un référentiel d’inertie, ce dernier est
en mouvement rectiligne uniforme de vitesse 𝑢 ⃗ par rapport à un référentiel d’inertie R. Dans
R’ la source émet un signal lumineux qui se propage à la vitesse c 300.000 km/s. D’après la
loi d’addition des vitesses de la mécanique, la vitesse de la lumière mesurée par l’observateur
situé dans R doit être v=u+c> c. Les vitesses doivent s’ajouter arithmétiquement, ce qui n’est
pas le cas d’après ce qui a été dit.
Les physiciens du XIXe siècle, et en particulier Fresnel, n’admettaient pas l’idée d’une
propagation sans support matériel, Ils imaginèrent donc un milieu hypothétique baignant tout
l’univers, appelé « éther », et dont les vibrations assuraient la propagation des ondes
électromagnétiques dans le vide. La lumière ne devait alors se propager avec une vitesse bien
définie c, prédite par la théorie électromagnétique, que dans les milieux au repos par rapport
à l’éther. Remarquons que l’éther devait posséder des propriétés contradictoires : il ne devait
offrir aucune résistance aux déplacements planétaires, mais pour transmettre des ondes
transversales comme la lumière, il devait être pratiquement incompressible.
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Afin de vérifier cette hypothèse de l’éther, une expérience a été réalisée par deux
chercheurs américains, Michelson et Morley, de 1881 à 1887. Michelson et Morley voulaient
mesurer à l’aide d’un interféromètre de leur conception la vitesse tangentielle de la Terre sur
son orbite autour du Soleil. Le principe de leur dispositif expérimental consistait à séparer un
rayon lumineux en deux branches, l’une était alignée sur la direction du mouvement de la Terre
et l’autre était perpendiculaire, puis de les faire interférer. D’après la loi d’addition des vitesses,
la première composante devait avoir une vitesse différente de l’autre composante. En mesurant
l’écart entre les franges d’interférence il était possible d’en tirer la vitesse tangentielle de la
Terre. Leur expérience fut répétée plusieurs fois mais elle donne à chaque fois le même résultat:
la vitesse de la lumière était identique dans les deux branches. Tout se passait comme si la
loi d’addition des vitesses ne s’appliquait pas à la lumière.
3) Les particules ayant des masses nulles (les photons) se déplacent toujours avec une
vitesse égale à c et ne peuvent être au repos. Au contraire, les particules massives ont toujours
été observées avec une vitesse < c, en particulier en exerçant une force F constante sur un
électron on doit avoir une augmentation linéaire de la vitesse en fonction du temps :
F
u = at = t or expérimentalement la dépendance u=f(t) est linéaire pour des vitesses qui ne
m
sont pas trop élevées, par la suite l‘augmentation est inférieure à celle prévue et par conséquent
la vitesse s’approche d’une manière asymptotique de c, ce qui est en contradiction avec les
prévisions de la mécanique non relativiste.
1er postulat (dit principe de relativité) : toutes les lois de la physique sont les mêmes
dans les référentiels galiléens. Aucune loi de la physique ne permet d'attribuer un caractère
absolu à un repère galiléen particulier.
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Introduction à la relativité restreinte, SMP S5, (Prof. H. Dekhissi)
En effet, nous savons que les lois de la mécanique gardent leur valeur dans les systèmes de
coordonnées dits galiléens et Einstein a généralisé cette hypothèse en l’appliquant à toutes les
lois de la physique (mécaniques, électrodynamiques et optiques).
2eme postulat : La vitesse de la lumière dans le vide est une constante universelle dans
tout repère galiléen indépendamment du mouvement relatif entre observateur et source. La
vitesse de la lumière est un invariant c= 299792458m/s exactement.
Dans un référentiel galiléen R, un point est caractérisé par les coordonnées d’espace
(x,y, z) et la transformation de Galilée fait correspondre un point (x, y, z) d’un référentiel R au
point (x’, y’, z’) du référentiel R’ en translation uniforme par rapport à R.
Dans ce chapitre on ne s’intéresse pas au calcule pour retrouver cette transformation néanmoins
on doit rappeler qu’il faut tenir compte des propriétés de l’espace à savoir l’homogénéité, la
symétrie et l’isotropie et les principes de la relativité pour aboutir à une telle transformation.
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𝑥. 𝑥 ′ = 𝛾(𝑥 − 𝑢𝑡)𝛾(𝑥 ′ + 𝑢𝑡 ′ ) = 𝛾 2 (𝑥𝑥 ′ + 𝑥𝑢𝑡 ′ − 𝑥 ′ 𝑢𝑡 − 𝑢2 𝑡𝑡 ′ )
𝑢𝑡 ′ 𝑢𝑡 𝑢2 𝑡𝑡′
1 = 𝛾 2 (1 + − − )
𝑥′ 𝑥 𝑥𝑥′
𝑢 𝑢 𝑢2 1 𝑢
1 = 𝛾 2 (1 + 𝑐 − 𝑐 − 𝑐 2 ) ⇒ 𝛾 = avec 𝛽 =
√1−𝛽2 𝑐
t' est le temps propre mesuré dans R’ et t est le temps apparent mesuré dans R qui voit R' en
mouvement.
𝑐𝑡′ 𝑐𝑡
𝑥′ 𝑥
La forme matricielle sera sous la forme : ( ) = Γ ( ) On peut calculer le déterminant de
𝑦′ 𝑦
𝑧′ 𝑧
la matrice on aura : det =1 et par conséquent on peut déterminer la matrice inverse − et
ainsi :
𝑐𝑡′ 𝛾 − 𝛽𝛾 0 0 𝑐𝑡
𝑥′ 0 0 )(𝑥)
( ) = ( −𝛽𝛾 𝛾
𝑦′ 0 0 1 0 𝑦
𝑧′ 0 0 0 1 𝑧
𝑐𝑡 𝛾 𝛽𝛾 0 0 𝑐𝑡 ′
𝑥 𝛽𝛾 𝛾 0 0 ) ( 𝑥′ )
et ( ) = (
𝑦 0 0 1 0 𝑦′
𝑧 0 0 0 1 𝑧′
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Ainsi, en relativité restreinte, la transformation de Lorentz transforme non seulement
les coordonnées d’espace mais aussi la coordonnée de temps. C’est ce point qui est le plus
remarquable par rapport à la transformation de Galilée qui était jusqu’alors universellement
admise.
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I ' = c 2 t '2 −x'2 −y'2 −z '2 = (ct − x) 2 − (x − ct ) 2 − y 2 − z 2
I ' = ( 2 − 2 2 ) c 2 t 2 − x 2 − y '2 −z '2 = I = Cts
Ainsi, la quantité I = c 2 t 2 − x 2 − y 2 − z 2 = I ' = c 2 t ' 2 −x' 2 −y' 2 −z ' 2 = cst dans tous
les référentiels galiléens. La pseudo-norme du quadrivecteur position est donc un invariant
relativiste.
En résumé :
-Relativité de Galilée on a : ∆𝒕 𝒆𝒕 |∆𝒙| invariants puisque l’espace et le temps sont absolus.
2
-Relativité restreinte on a : dS 2 = rAB = c 2 t 2 − x 2 invariant
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I.3 CONSEQUENCES DE LA TRANSFORMATION DE
LORENTZ
Soit un phénomène qui se produit en un point fixe de R’ et durant de l’instant t’1 à t’2.
Ces durées étant lues sur l’horloge liée à R’ et situé au point x’0. La durée t0=t’2-t’1 est appelée
durée propre de ce phénomène. Un observateur de R pointera ces événements sur l’horloge liée
à R aux temps t1 et t2 et attribue à ce phénomène une durée t=t2-t1. D’après la transformation
de Lorentz on a :
t1 = (t '1 + x' 0 ) t 2 = (t ' 2 + x' 0 )
c c
t 0
t = t 2 − t1 = (t ' 2 − t '1 ) = t 0 t =
1− 2
t : est appelé durée apparente
t0 : est appelée durée propre (mesurée dans le référentiel de repos) .
Cet effet est appelé « dilatation des temps ». Les horloges en mouvement semblent marcher
plus lentement que les horloges au repos.
Remarque :
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I.3.2 Contraction des longueurs
Soit une règle liée à R’, parallèle à o’x’ de longueur l0 dans R’ l 0 = ( x' 2 − x'1 )
Supposons qu’un observateur lié à R veuille mesurer la longueur de cette règle. Il sait que cette
règle se déplace par rapport à lui. Il doit donc utiliser un dispositif qui lui permettra de pointer
les deux extrémités de la règle en un même instant de son horloge t1=t2 et il obtient donc x1 et
x2.
D’après la transformation de Lorentz :
x'1 = ( x1 − vt1 ) x ' 2 = ( x 2 − vt1 )
l0
x' 2 − x'1 = ( x2 − x1 ) l 0 = l l = = l0 . 1 − 2
l0 : longueur propre
l : longueur apparente
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I.4 NOTION DE DYNAMIQUE RELATIVISTE
On peut vérifier que la quantité de mouvement P = m0v satisfait les conditions demandées.
Pour v << c, =1 et par conséquent on retrouve la relation du cas classique non relativiste.
𝑑𝑃 ⃗
𝑑(𝑚 𝛾𝑣) ⃗⃗⃗⃗
La loi fondamentale de la dynamique sera ⃗⃗⃗𝐹 = 𝑑𝑡 = 𝑑𝑡0 𝑟𝑒𝑠te valable en relativité
𝑑𝛾
restreinte 𝐹 = 𝑚0 𝛾𝑎 + 𝑚0 𝑣 𝑑𝑡 . Il faut noter que ⃗⃗⃗
𝐹 ≠ 𝑚0 𝑎
⃗⃗⃗𝐹 =
𝑣𝐴 = 0 𝛾𝐴 = 1, 𝑇𝐴 = 0 B 𝑣𝐵 = 𝑣
⃗⃗⃗⃗
𝛾𝐵 = 𝛾, 𝑇𝐵 = 𝑇
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𝐵 𝐵
𝑇 = 𝑇𝐵 − 𝑇𝐴 = ∫ 𝐹 . 𝑑𝑟 = ∫ 𝐹 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣𝑑𝑡
𝐴 𝐴
⃗
dP ⃗⃗⃗
d(m0 γv) dγ
𝐹= = = m0 γa⃗ + m0 v
⃗
dt dt dt
𝑣2
−𝑑(1− 2 )
𝑐
𝑑𝛾 𝑑 1 𝑑𝑡 𝛾 3 𝑑𝑣 2 𝛾 3 𝑐 2 𝑑𝛾
= = 3⁄ = = 𝑣 . 𝑎 ⇒ 𝑣 . 𝑎 = (𝑎)
𝑑𝑡 𝑑𝑡 2 𝑣2 2 2𝑐 2 𝑑𝑡 𝑐2 𝛾 3 𝑑𝑡
√1 − 𝑣 ⁄ 2 2 (1 − 𝑐 2 )
( 𝑐 )
dγ c 2 dγ dγ 1 v ⃗ 2 dγ 𝑑𝛾
𝐹. v
⃗ = m0 γa⃗. v
⃗ . +m0 v
⃗ .v
⃗ ⃗2
= m0 γ 3 + m0 v = m0 c 2 ( 2 + 2 ) = m0 𝑐 2
dt γ dt dt γ c dt 𝑑𝑡
𝐵
𝑑𝛾 𝐵
𝑇 = ∫ (m0 𝑐 2 ) 𝑑𝑡 = m0 𝑐 2 𝛾 𝐴 = m0 𝑐 2 (𝛾𝐵 − 𝛾𝐴 ) ⇒ 𝑇 = m0 𝑐 2 (𝛾 − 1)
𝐴 𝑑𝑡
1 𝑣4
𝑇 = 2 m0 𝑣 2 (Puisque le terme 𝑂(𝑐 4 ) est négligeable)
L’énergie totale d'une particule de masse au repos m0 est la somme de l'énergie de masse
+ l'énergie cinétique.
𝐸 = 𝑚0 𝑐 2 + 𝑇 = 𝛾𝑚0 𝑐 2
𝑃𝑐 ⃗
𝑃𝑐 ⃗
La quantité de mouvement étant 𝑃⃗ = 𝛾𝑚0 𝛽 𝑐 ⇒ 𝛽 = 𝛾𝑚 𝑐 2 = 𝐸 ⇒ (𝐸𝛽)2 = 𝑃⃗2 𝑐 2
0
1 𝐸2
On sait que 1 − 𝛽 2 = 𝛾2 ⇒ 𝐸 2 − (𝐸𝛽)2 = 𝛾2
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I.4.5 Quadrivecteur énergie-impulsion
𝐸/𝑐
𝑃
On peut introduire un autre quadrivecteur énergie-impulsion ( 𝑃𝑥 ) qui se transforme
𝑦
𝑃𝑧
2 ⃗
selon la transformation de Lorentz et de pseudo-norme : 𝐸 − 𝑃 𝑐 = 𝑚0 2 𝑐 4 .
2 2
Cette relation est très importante lors de l’étude des interactions des particules dans le système
du laboratoire (SL) et le système du centre de masse (SCM).
En résumé on a :
⃗
𝑑P
⃗⃗⃗𝐹 =
dt
E = m0 c 2 = mc 2 = E0 + T
𝑇 = m0 c 2 (γ − 1) et 𝐸 2 = P 2 c 2 + m0 2 c 4
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I.5.1 Système du Laboratoire (SL)
Le système du laboratoire est un référentiel fixe par exemple les appareils de détection.
Un observateur lié à ce référentiel, donc immobile par rapport à des particules en mouvement
voit la particule projectile se rapprocher de la particule cible, supposée fixe, interagir avec elle,
puis prendre une autre direction. Ainsi, pour deux particules (1) et (2) de masses respectives
M1 et M2 et de vitesses V1 et V2=0 (cible fixe). La représentation de leurs états initiale et final
dans le système du laboratoire est la suivante.
V’1
CM ⃗ ′𝐶𝑀
𝑉
⃗1
𝑉 ⃗ 2′
𝑉
𝑀1
⃗ 1 = (𝑀1 + 𝑀2 )𝑉
𝑀1 𝑉 ⃗ 𝐶𝑀 ⇒ 𝑉
⃗ 𝐶𝑀 = ⃗
𝑉
(𝑀1 + 𝑀2) 1
Dans ce référentiel le centre de masse des deux particules en mouvement est pris
⃗ 𝐶𝑀 est nulle par rapport
comme origine de leurs coordonnées ; le CM est donc fixe et sa vitesse 𝑉
⃗̅ 𝑒𝑡 𝑉
à son propre référentiel. Si 𝑉 ⃗̅ sont les vitesses de deux particules 1 et 2 par rapport au
1 2
SCM, la conservation de la quantité de mouvement s'écrit dans ce référentiel :
⃗̅ + 𝑀 𝑉
⃗̅ ⃗̅ ⃗̅
𝑀1 𝑉 1 2 2 = (𝑀1 + 𝑀2 )𝑉𝐶𝑀 = 0 𝑐𝑎𝑟 ⇒ 𝑉𝐶𝑀 = 0
Cette relation permet de définir le SCM comme étant un référentiel ou la somme des
quantités de mouvement d'un système de corpuscules en interaction est nulle.
Dans le centre de masse l'observateur voit les deux particules se rapprocher de leur
centre de masse avec des quantités de mouvement égales et opposées puis interagir et enfin
quitter le lieu de leur interaction en sens opposé avec des quantités de mouvement toujours
égales et opposées. La représentation des états initial et final est la suivante :
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CM
⃗̅ 𝑉
𝑀1 , 𝑉 ⃗̅ ⃗̅
1 𝐶𝑀 = 0 𝑀2 𝑉 2
⃗⃗⃗̅𝑉 ′
1
⃗⃗⃗̅𝑉 ′
2
Lors des chocs entre des particules on doit satisfaire les deux lois de conservation :
– conservation de la quantité de mouvement totale
– conservation de l’énergie totale
Considérons la réaction
𝑒− + 𝑒+ → 𝛾 + 𝛾′
EI EF
𝑝𝑒 − + 𝑝𝑒 + = 𝑝𝛾 + 𝑝𝛾′ = ⃗0
A l’état final, la quantité de mouvement des photons est nulle, c’est-à-dire que les deux photons
sont émis en sens opposé.
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On déduit que les deux photons ont la même énergie, et donc même fréquence.
E = 2mc2=2h
Donc h = mc2=0,511MeV
Supposons que la réaction d’annihilation donne lieu à un seul photon dans ce cas on
aura :
Conservation des quantités de mouvement : EI : 𝑝𝑒 − + 𝑝𝑒 + = ⃗0 et EF : 𝑝𝛾 = ⃗0
Conservation de l’énergie : EI=EF , 2mc2=h=0
On aura la contradiction h=0=2mc2 donc ce phénomène est impossible
On peut créer de nouvelles particules si l’énergie initiale est suffisante comme par exemple :
𝑝+𝑝 →𝑝+𝑝+𝑝+𝑝
On supposera que les deux protons initiaux ont même énergie Ei dans le système du centre de
masse et arrivent frontalement l’un sur l’autre avec des quantités de mouvement opposées.
On se demande quelle est l’énergie seuil de chaque proton permettant d’avoir cette réaction.
EF : 𝐸 = 4𝑚𝑝 𝑐 2
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