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ÉDUCATION ISLAMIQUE
Jj
Al Masjid Annabawi
1ère SECONDAIRE
Version 1, 2015-2016
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TABLE DES MATIÈRES
1.3- La naissance, les 40 ans avant la mission prophétique et famille du prophète (SBL) ............... 16
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MODULE 1: LA BIOGRAPHIE DU
PROPHÈTE (SAW)
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1.1- CADRE DE VIE DES TRIBUS ARABES
De plus, elle était à elle seule une ouverture sur le monde, le nord ouest ouvrait
sur l’Afrique, le nord est sur l’Europe, l’est sur la Perse, l’Asie Centrale et
l’Extrême Orient, qui amenait en Inde et en Chine.
Parmi les Adnanites, on compte les Azdites, qui comprennent notamment les
Aws et Khazraj ainsi que d’autres…
L’origine des arabes d’adoption est leur premier ancêtre, Ibrahim alayhi salam,
originaire de l’Iraq et qui migra ensuite vers Harrân, puis en Palestine.
Une fois en Egypte le Pharaon, tenta d’abuser de Sarah, la femme d’Ibrahim,
qui resta chaste et digne. En récompense, le Pharaon donna sa fille Hajir,
comme domestique pour Sarah, qui la maria plus tard à Ibrahim. Le nouveau
couple eut ensemble Ismaïl, et Hajir dut être exilée avec son enfant dans une
vallée stérile du Hijaz, à cause de la jalousie de Sarah.
C’est alors qu’Allah fit jaillir la source de Zamzam, pour nourrir Hajir et Ismaïl.
Plus tard, la tribu de Jourhoum vint s’installer près de la source. Ismaïl se maria
ensuite avec une femme jourhoumite, avec qui il eut 12 garçons, qui donnèrent
naissance aux 12 tribus.
C’est cette dernière qui donna naissance à Adnan, 21eme aieul dans la
chronologie du prophète (alayhi salat wa salam) , dont se réclament les arabes
adnanites.
Les Qouraichites descendent donc de Kinana, puis Moudar, puis Nizar, puis
Maad, puis Adnan (en remontant).
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La tribu de Abd Manaf faisait partie des Qoraich, et se divisait en 4 familles,
dont Hachim, celle du prophète (alayhi salat wa salam) Mohammed Ibn
Abdillah, Ibn Abdil-Mouttalib, Ibn Hâchim.
Au Hijaz, Ismail dirigea la Mecque et la Kaaba toute sa vie et fut remplacé par
ses fils Nabit et Kaydar.
A sa disparition, Banou Abd Manaf tirèrent au sort Hachim ibn Abd Manaf, à
qui succéda Abd al Mouttalib ibn Hachim ibn Abd Manaf, grand père du
prophète (alayhi salat wa salam).
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Les tribus situées près de Hira dépendaient formellement, mais pas réellement
de la monarchie de Hira. Quant aux tribus de la steppe à l’intérieur de la
péninsule, elles étaient libres, obéissaient à des chefs et répondaient à l’esprit
de clan.
Le chef de tribu était très écouté, et son pouvoir peut être comparé à celui du
tyran.
La situation politique :
Les trois provinces voisines des terres étrangères connaissaient une situation
politique dramatique, les sujets étant complètement lésés et dirigés par leurs
seigneurs.
L’injustice dominait et les droits individuels étaient inexistants.
Quant aux tribus situées à l’intérieur de la péninsule, leur situation n’était guère
meilleure, les divergences tribales, raciales et religieuses prévalaient.
Le gouvernement du Hijaz était respecté, vu comme le centre religieux.
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Son peuple le suivit, ainsi que les gens du Hijaz, et le chirk se répandit
largement.
Les trois plus grandes idoles étaient alors Manat, al Lat et al Ozza.
Assisté, soit disant, d’un djinn, Amr Ibn Louhay, sut à quel endroit les idoles
du peuple de Nouh alayhi salam étaient enterrées, il les déterra alors et les offrit
aux tribus de sorte que chacune d’entre elle disposait d’une idole.
Jusqu’à l’arrivée du Prophète qui les détruisit, il s’y trouva 360 idoles.
Les idoles étaient alors vues par le peuple comme une innovation positive.
Les gens s’attachaient à elles, les créditaient d’un pouvoir d’intercession auprès
d’Allah , faisaient le pèlerinage et se prosternaient devant elles, leur offraient
des sacrifices, leur réservaient une partie de leur nourriture, considéraient une
partie de leur nourriture comme tabou…
Les Qoraichites introduisirent néanmoins dans ces rites une foule d’innovation,
se considérant entre autres d’un rang supérieur.
Si les profanes effectuaient le hajj pour la première fois, ils revêtaient les
vêtements des Khoums (qoraichites), sinon, ils l’effectuaient nus. Les femmes
ne se revêtaient quant à elles que d’un simple lambeau.
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Après l’état de sacralisation ihram, les Qoraichites n’entraient dans leurs
maisons que par l’arrière, pratique qu’Allah (subhanahu wa ta’ala) décrit
comme mauvaise dans le Saint Coran.
La situation religieuse :
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Les Arabes qui prétendaient suivre le culte d’Ibrahim en étaient donc très loin,
prônant même l’associationnisme (chirk). Avec le temps, ils reprirent les
traditions et habitudes des païens.
Les juifs quant à eux étaient dominateurs et orgueilleux, et les chrétiens étaient
devenus tels des paganistes, perdus dans la confusion entre l’homme et Dieu.
La situation sociale :
Chez les nobles, la relation entre l’homme et sa famille était très développée,
l’homme demeurant toutefois le détenteur de l’autorité. Les relations homme-
femme étaient régies par un contrat de mariage, la femme devant obéissance à
ses parents.
Certains enterraient leurs filles vivantes par crainte de la pauvreté, ceci n’étant
toutefois pas une pratique générale. L’esprit de clan (al assabiyya) régissait les
relations humaines, mais la rivalité au sujet de la noblesse et du courage menait
parfois à des guerres entre tribus de même souche (Aws et Khazraj).
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Les guerres inter tribales étaient quant à elles fréquentes et ne s’interrompaient
qu’au cours des mois sacrés.
La femme n’avait aucune valeur, et les autorités bien trop préoccupées à faire
du profit au détriment de leur peuple.
La situation économique :
La morale :
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l’utilité du vin et de ces jeux, mais précise que pour les deux le péché est plus
grand que le bénéfice.
Hâchim :
Abdoul-Mouttalib :
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Mouttalib, Abdoul Mouttalib fut investi à sa place et connaissait déjà une
grande renommée.
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Abdoullah :
Le prophète (SBL) est donc issu de 2 offrandes, comme il le dit dans un hadith,
celle d’Ismail et d’Abdillah.
Abdoul Mouttalib prit Halima, une femme de Bani Saad ibn Bakr, comme
nourrice pour le prophète (SBL).
Son oncle Hamza ibn Abdil Mouttalib est donc également son frère de lait par
deux fois, par Thouwayba et aussi par sa propre nourrice qui allaita un jour le
prophète (SBL).
Halima témoigne de la bénédiction que lui a apportée le prophète (SBL),
alors qu’aucune nourrice ne voulait de lui, étant orphelin de père. Elle se résigna
à le prendre n’ayant trouvé aucun nourrisson à part lui, et dès lors, sa situation
changea, ses seins se gonflèrent de lait, et ses animaux jadis très pauvres en lait,
offrirent du lait en abondance.
Le prophète resta avec elle jusqu’à ses 4 ou 5 ans, jusqu’au moment où l’ange
Gabriel lui fendit le cœur, duquel il sortit une sangsue qu’il lava dans une
cuvette en or avec de l’eau de Zamzam avant de la bander et de la remettre en
place.
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Mohammad resta chez sa maman jusqu’à ses 6 ans. Un jour alors que sa maman
Amina décida d’aller commémorer le décès de son époux en visitant sa tombe,
qui se trouvait alors à 500 km, une maladie la toucha et elle en mourut.
Encore une fois, Mohammad était très aimé et bien soigné par son oncle.
L’appel à la pluie :
A 12 ans, lors d’un voyage de commerce en Syrie avec son oncle, Mohammad
rencontra le moine Bahirâ, qui le reconnut et l’appela « le guide des mondes »
affirmant l’avoir reconnu grâce à plusieurs signes : la prosternation des arbres
d’Al Aqaba lors de son passage, le sceau de la prophétie en dessous du
cartilage de son épaule. Il affirme que ce prophète est mentionné dans leurs
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livres. Dans le but de le protéger, le moine conseilla à Abou Talib de ramener
l’enfant à la Mecque, ainsi il le renvoya là bas par crainte des romains et des
juifs.
Il s’agit d’une guerre qui opposa le groupe Qoraich et Kinana contre Kays
Aylan.
Les Kinanites finirent par gagner le conflit qui fut nommé ainsi en raison de la
violation de l’interdiction de combattre pendant les mois sacrés. Mohammad,
qui avait alors une vingtaine d’années, y assista, en ramassant les flèches.
Le pacte de Foudoul:
Ce pacte fut conclu par certaines tribus des Quraychites et prévoit l’assistance
de tout Mecquois victime d’une injustice, accord qui contraignait également
le coupable à réparer son injustice. Le prophète (SBL) affirma plus tard que
dans l’islam, il aurait été tout aussi favorable à la conclusion de ce pacte.
Le prophète n’avait pas de travail fixe au début, il gardait parfois des moutons.
A 25 ans, il se rendit en Syrie pour le commerce avec un jeune homme nommé
Maysara, au service de Khadija, une commerçante noble et riche.
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Le mariage de Mohammad avec Khadija :
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L’époque mecquoise
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lesquels on compte le fait qu’une prière de la Mecque saluait le prophète (SAW)
et que tous les rêves faits par le prophète (SAW) se réalisaient.
Djibril révéla les premiers versets du coran. Il se présente en lui disant «récite !
»
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1.5- AIMER LE PROPHETE MOHAMMAD (SBL)
Les conditions que le prophète (S.A.W) est le messager d’Allah (Il y en a six):
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✓ Donner priorité à sa parole sur la parole de quiconque et la pratiquer.
« Dis si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que
vous avez gagnés. Le négoce dont vous craigniez le déclin et les demeures qui
vous sont agréables nous sont plus chère qu’Allah, son messager et la lutte dont
le sentier d’Allah, alors, attendez qu’Allah fasse venir son ordre et Allah ne
guide pas les gens pervers. »
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Le Messager d’Allah ( )ﷺà Tâif :
sujet ».
À Tâif
Le prophète ( )ﷺséjourna pendant dix jours parmi les gens de Taîf. Au cours
d’une telle période, son appel n’épargna aucun des notables de la localité.
Ceux-ci lui répondirent : « Sors de notre pays! ». Ils incitèrent contre lui les
sots et les stupides. Au moment où le prophète ( )ﷺallait sortir, les sots et les
dans ce jardin, les gens s’en retournèrent. Alors, il alla jusqu’à un cep de
vigne et s’asseya à son ombre, adossé à un mur.
C’est là qu’il fît, après avoir retrouvé son calme, sa célèbre invocation qui
dénotait que son cœur était rempli de tristesse pour la violence déjà subie et
aussi de regret que personne ne crût au message. Il dit :
Tout cela importe peu, si je ne m’attire pas Ta colère car, pour moi, Ton salut
est plus vaste que tout. Je cherche refuge auprès de la lumière de Ton visage
par laquelle Tu dissipes les ténèbres et redresses qualitativement les affaires
de ce monde et celles de l’au-delà, contre toute décharge de Ta colère sur
moi. Je ne cherche qu’à te satisfaire et il n’y a ni force ni puissance si ce n’est
en Toi ».
Lorsque les deux enfants de Rabîa le virent, ils le prirent en pitié. Aussi
appelèrent-ils un garçon à eux, un chrétien du nom de Addâs et lui dirent :
« Prends de ce cep une grappe de raisins que tu porteras à cet homme »,
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Addâs s’exécuta. Il posa la grappe devant le Messager d’Allah ()ﷺ, qui,
Le garçon dit : « Les gens de ce pays ne prononcent pas une telle parole ».
moi aussi je suis prophète ». Cela dit, Addâs se pencha, baisa les mains et les
pieds du prophète ()ﷺ.
Les deux enfants de Rabîas dirent alors l’un à l’autre : « Voilà, il a corrompu
ton gosse ». Au retour de Addâs, ils lui dirent : « Malheur à toi! Qu’est-ce
que c’est, ce que tu viens de faire? Le garçon répondit : « Maître! Il n’existe
pas sur terre meilleur que cet homme. Il m’a informé d’une chose que seul
un prophète peut savoir ». Ils lui dirent : « Malheur à toi! Qu’il ne te détourne
pas de ta religion car ta religion est meilleure que la sienne ».
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À l’entrée de la ville, Allah lui envoya l’ange Jibril, accompagné de l’ange
des montagnes. Celui-ci lui demanda l’ordre de renverser les deux montagnes
sur les Mecquois.
connu un jour plus dur pour toi que celui d’Ohod? ». Celui-ci répondit : « J’ai
connu de la part de ta tribu ce que j’ai connu, mais le plus dur de ceci a été
le jour passé à Al-Akaba, lorsque j’ai exposé mon message à ibn AbdYâlil
ibn AbdKalâl et que celui-ci ne me fit pas la réponse que je voulais. Alors,
je m’en allai, très affecté et ne récupérai qu’à l’entrée de la ville où, levant
la tête, je vis brusquement un nuage qui m’ombrageait. Scrutant dans le
nuage, je vis Jibril qui m’appelait en disant : « Allah a entendu ce que ton
peuple t’a dit, ce que les gens t’ont répondu. Il t’a envoyé l’ange des
montagnes pour que tu lui ordonnes ce que tu veux ». L’ange des montagnes
m’interpella, me salua et dit : « Ô Mohammad, je fais ce que tu veux. Si tu
veux, je renverse sur eux (Al-Akhchabains) les deux montagnes de la
Mecque : Abou Kays et la montagne lui faisant face Kouaykouaân. Le
Messager d’Allah ( )ﷺrépondit : « Au contraire, je prie Allah le Tout
Puissant de sortir de leur postérité des gens qui l’adoreront, Lui Seul, sans
l’associer à rien d’autre ».
Du fait de ce secours mystérieux qu’Allah lui apporta du haut des sept cieux,
le Messager d’Allah ( )ﷺrevint de son horreur et retrouva sa quiétude.
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Ensuite, il avança en direction de la Mecque et atteignit la vallée Nakhla où
il séjourna pendant des jours. Il existait dans cette vallée deux endroits où
l’on pouvait séjourner; As-Sayl Al-Kabir et Az-Zayma, dans la mesure où il
y avait de l’eau et de la fertilité. Toutefois, à notre connaissance, aucune
source ne précise l’endroit exact de son séjour dans la vallée.
1. La sourate Ahkâf :
ض َي َولَّ ْوا إِ َ َٰل قَ ْوِم ِهم
ِ ُ فَ لَ َّما ق.َنص تُوا
ِ ض روهُ قَالُوا أ ِ ِ ِ َ ْص َرفْ نَا إِلَي
ُ َ ك نَ َف ًرا م َن ا ْْل ِن يَ ْستَمعُو َن الْ ُق ْرآ َن فَ لَ َّما َح َ ﴿وإِ ْذ
َ
ٍ ْي يَ َديْ ِه يَ ْه ِدي إِ ََل ا ْْلَ ِق َوإِ َ َٰل طَ ِر
يق ِ ِ قَالُوا َي قَ ومنا إِ ََّّن ََِس عنا كِتاًب أُن ِز َل ِمن ب ع ِد موس ٰى م.نذ ِرين
ِ
َ ْ َصد قًا ل َم ا ب
َ ُ َ ُ َْ ً َ َْ ََ ْ َ َ ُّم
ٍ آم نُوا بِ ِه يَغْ ِف ْر لَ ُكم ِم ن ذُنُوبِ ُك ْم َو ُُيِرُكم ِم ْن عَ َذ
﴾اب أَلِ ٍيم ِ اَّللِ و ِ ِ ِ
َ َّ ََي قَ ْو َم نَا أَجيبُوا َداع َي. مُّ ْستَق ٍيم
ْ
« Rappelle-toi lorsque nous dirigeâmes vers toi une troupe de djinns pour
qu’ils écoutent le Coran. Quand ils assistèrent à sa récitation, ils dirent :
« Écoutez attentivement… » Puis, quand ce fut terminé, ils retournèrent à
leur peuple, en avertisseurs. Ils dirent : « Ô notre peuple! Nous venons
d’entendre un livre qui a été descendu après Moїse, confirmant ce qui l’a
précédé. Il guide vers la vérité et vers un chemin droit. Ô notre peuple!
Répondez un prédicateur d’Allah et croyez en lui. Allah vous pardonnera une
partie de vos péchés et vous protègera contre un châtiment douloureux »
(46 :29-31)
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2. La sourate de Djinns :
َ س ِم ْعنَا قُ ْرآنًا
ْ ع َجبًا يَ ْهدِي إِلَى الر
ش ِد ْ وح َي إِلَ َّي أَنَّهُ ا
َ ست َ َم َع نَفَ ٌر ِم نَ ا ْل ِج ِن فَقَالُوا إِنَّا ِ ُ ﴿قُ ْل أ
﴾فَآ َمنَّا بِ ِه ۖ َولَن نش ِْر كَ بِ َربِنَا أ َ َحدًا
Assurément, cet événement était aussi un secours par lequel Allah lui fournit,
à partir de ses mystères insondables, ses soldats que personne d’autre que lui
ne connaît.
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ْس لَهُ ِم ن دُونِ ِه أ َ ْو ِليَا ُء ۚ أُو َٰلَئِكَ فِي ِ ْس بِ ُم ْع ِج ٍز فِي ْاْل َ ْر
َ ض َولَي َ َّللا ِ فَلَي
َّ ﴿و َمن ََّّل يُ ِج ْب دَا ِع َي
َ
ٍ ِض َََل ٍل مب
﴾ين
Alors, Zayd ibn Hâritha lui dit : « Comment les réintégrer (les Kouraichites)
alors qu’ils t’ont fait sortir? ». Le prophète ( )ﷺdit : « Ô Zayd! Allah va
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alors auprès de Souhayl ibn Amr qui répondit : « BanouAmir ne protègent
pas BanîKaab ». Il envoya auprès d’Al-Moutaim ibn Adi qui dit : «Oui »,
s’arma puis appela ses fils et son peuple et leur parla en ces termes : « Prenez
vos armes et postez-vous aux coins de la maison car j’ai accepté de protéger
Mohammad ». Ensuite il envoya auprès du Messager d’Allah ( )ﷺpour lui
dire de venir. A son arrivée, il lui dit « Entre! ». En compagnie de Zayd ibn
Haritha, le prophète ( )ﷺentra à la Mecque et alla jusqu’à la sainte mosquée.
accomplit deux prosternations et, escorté par Moutaim et ses fils armés
jusqu’aux dents, rentra chez lui.
Aussi, dit-il au sujet des prisonniers de Badr : « si Al-Moutaim ibn Adi était
encore vivant et me demandait le libération de ceux-là, je lui accorderais cette
faveur ».
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1.7- L'effort de l'appel à Allah
Trois ans d’appels secrets :
Le prophète (S.A.W) exposa en premier lieu l’islam à ses proches. Les premiers
musulmans sont appelés al sabikoun alawaloune, tels que Khadija - Zayd Ibn
Haritha (son esclave affranchi) – Ali Ibn Abi Talibe qui était ( à la charge du
prophète ) et son ami intime AbouBakr.
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Abu-Bakr devient un prêcheur dans l’islam et par la grâce d’Allah et à son
appel. Ensuite, Otman ibn Affan et Saad ibn Abi Wakkas, Talha ibn
Oubeydillah et Bilal ibn Abi Rabah.
La prière:
Malgré le fait que la nouvelle de l’appel leur parvint. Ceux-ci ne s’en soucièrent
pas puisqu’il n’était pas encore question de s’opposer à leur religion ni à leur
divinité.
Puis le prophète (S.A.W) reçut l’ordre d’informer sa tribu, ce qui implique donc
de combattre l’idolâtrie.
Activités
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c. Que signifie le mot « As-sabiquoun Al-awaloun » ?
2) Choisis parmi ces noms les compagnons qui ont embrassé l’Islam :
Hamza
Bilal
Aboulahab
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- Ils empêchent les gens d’écouter le coran; An nadr ibn el Harith qui
narrait aux gens les récits des rois de perse affirmant que son discours
était aussi beau que celui de Mohamed (SAW).
- Ils divertissaient les gens au moyen d'une esclave chanteuse.
Les persécutions :
Le messager (SAW) était sous la protection efficace de son oncle Abi Taleb.les
Qoraichites décidèrent de négocier avec celui-ci.
Les Qoraichites lui proposèrent le plus jeune et le plus beau des Qoraichites en
échange de Mohamed (S.A.W).
Abou Talib rejeta leur demande alors ils décidèrent d’utiliser l’agression.
Oum Jamil porteuse de bois plaçait des épines sur les passages du prophète. Elle
décida après la révélation de la sourate qui la maudissait de jeter des pierres sur
le prophète, mais Allah l’aveugla au point qu’elle ne puisse voir qu’Aboubaker
dans la mosquée.
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Entre autre agression, ils jetaient sur le messager (SAW) les restes de chameaux
égorgés alors qu'il était (SAW) en prosternation.
Dar El Arqam :
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Les Kouraichites furent d’autant plus perplexes
que leurs ruses épuisées, ils constatèrent que Banî
Hâchim et Banî Abdil-Mouttalib étaient résolus à
garder le prophète ( )ﷺet à répondre à sa place
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Ils restèrent dans le fief d’Abi Tâlib à partir de la nuit où l’on aperçut le
croissant lunaire annonçant le début du mois de Mouharram de la septième
année de la mission prophétique. Certains avancent d’autres dates.
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Les associateurs se pressaient d’acheter toute nourriture et toute marchandise
qui accédaient à la Mecque. N’en pouvant plus, les assiégés en vinrent à se
nourrir de feuilles et de cuirs, si bien que de l’extérieur du fief on pouvait
percevoir la voix des femmes et des enfants pleurant de faim.
Intervint alors entre eux Aboul-Boukhtouri, grâce à lui, il put passer avec le
blé. Abou Tâlib avait tellement peur pour le Messager d’Allah ( )ﷺqu’une
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les gens et les appeler à l’Islam. Nous avons déjà vu ce que faisait Abou
Lahab en pareille circonstance.
Deux ou trois ans s’écoulèrent et c’était toujours le statu quo mais, au mois
de Mouharram de l’an 10 de la mission prophétique eurent lieu la destruction
du feuillet et la rupture du pacte. En effet, parmi les Kouraichites, certains
étaient satisfaits du pacte, d’autres insatisfaits. Ces derniers s’employèrent
à faire rompre le pacte. L’initiateur des démarches ayant abouti à la rupture
fut Hichâm ibn Amr (appartenant à Banî Amir ibn Lou’ay) qui avait
l’habitude d’accéder au fief, la nuit, pour secrètement apporter de la
nourriture à Banî Hâchim.
Celui-ci alla voir Zouhir ibn Abi Omayya Al-Makhzoumi- dont la mère était
Atika, la fille de Abdil-Mouttalib- et lui dit : « Zouhir! es-tu content de
manger à ta faim et d’assouvir ta soif alors que tes frères sont là où tu sais? ».
Zouhir : Malheur à toi! que faire alors que je ne suis qu’un élément? Par
Allah, s’il y avait un autre homme avec moi, je romprais le pacte.
Hichâm : Moi!
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Il alla trouvé Al-Moutim ibn Adi, lui rappela la parenté entre Banî Hâchim
et Banî Abdil-Mouttalib, les deux fils de Abd Manâf et le blâma de son
accord avec les Kouraichites pour une telle injustice.
Hichâm : Moi!
Il alla voir Aboul-Boukhtouri ibn Hichâm et lui dit à peu près ce qu’il dit à
Al-Moutim.
Hichâm : Oui.
Al-Moutim ibn Adi dit : « Vous avez raison (s’adressant à Zoma et à Abil-
Boukhtouri). Est un menteur quiconque soutient le contraire de ce que vous
avancez. Devant Allah, nous en dégageons notre responsabilité et aussi de
tout ce qu’on y a écrit. Hichâm ibn Amr dit quelque chose de similaire.
Alors Abou Jahl dit : « En voilà une affaire qu’on a traitée de nuit. On en a
débattu ailleurs qu’en ce lieu ».
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Quant à Abi Tâlib, il était assis dans un coin de la mosquée. S’il était venu
c’est qu’Allah avait informé son Messager du cas du feuillet renfermant le
pacte : il y avait envoyé des termites qui avaient rongé tout ce qui, dans
l’écriture, exprimait la passion, l’embargo et l’injustice, n’y laissant que les
mots rappelant Allah le Tout Puissant. L’information lui venait du Messager
d’Allah ()ﷺ.
Après des discussions entre le groupe favorable à la rupture et Abou Jahl, Al-
Moutim se leva et se dirigea vers le feuillet pour le déchirer.
Alors il trouva que les termites avaient tout rongé sauf « En ton nom,
Seigneur » : Celles-ci n’avaient pas rongé le nom d’Allah qui s’y trouvait.
Le feuillet fut ensuite déchiré.
Le prophète ( )ﷺet ceux qui étaient avec lui sortirent du fief. Les associateurs
« Et, s’ils voient un prodige, ils s’en détournent et disent : « Une magie
persistante » (54 :2).
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Ils se détournèrent du signe et devinrent plus infidèles.
Activité
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La mort d’Abi Tâlib :
Rongé par sa maladie, Abou Tâlib ne tarda pas à mourir au mois de Rajab de
l’an 10 de la mission prophétique, six mois après la fin de l’embargo. Il y en a
qui prétendent qu’il mourut au mois de Ramadan, trois jours avant le décès de
Khadîjaرضي هللا عنها.
))ِ كَلمةً أ ُحاج لكَ بِها ِع ْن َد هللا،ُ َّل إلهَ إَّل هللا:ْي ع َِم ! قُل
ْ َ (( أ
47
“Il n’appartient pas au prophète et aux croyants d’implorer le pardon en
faveur des associateurs, fussent-ils des parents alors qu’il leur est apparu
clairement que ce sont des gens de l’enfer” (9 :113), et aussi
Il n’est pas besoin de démontrer le rôle défensif et protecteur que jouait Abou
Tâlib. C’était la forteresse grâce à laquelle l’appel islamique était à l’abri des
grands et des stupides.
La mort de Khadîja:
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Deux ou trois mois après la mort d’Abi-Tâlib- ici divergent les deux paroles-
la mère des croyants, la grande Khadîja رضي هللا
عنهاdécéda, au mois de Ramadan de l’an 10 de
la mission prophétique, à l’âge de 65 ans, alors
que le prophète ( )ﷺavait à l’époque 50 ans.
tendresse dans ses moments d’inquiétude, collaborant avec lui dans ses
moments les plus critiques, l’aidant à communiquer son message, participant
aux durs efforts nécessités par le Jihâd et le réconfortant d’elle-même et de
ses biens. Le Messager d’Allah ( )ﷺdit à l’occasion :
« Elle m’a cru à un moment où les gens me reniaient, m’a donné raison alors
que les gens me démentaient, m’a associé à la gestion de ses biens alors que
les gens me privaient de biens, a fait tous ses enfants avec moi et moi tous
mes enfants avec elle ».
Dans un hadith authentique, Abou Hourayra dit : « Jibril vint voir le prophète
( )ﷺet lui dit : « Ô Messager d’Allah! Voici Khadîja. Elle vient. Elle porte
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L’avalanche de tristesses :
autant ils se mettaient à persécuter ses compagnons avec une violence telle
qu’Abou Bakr As-Siddik( ) émigrât de la Mecque. Celui-ci ayant atteint
Birakil-Ghimâd, allait se rendre en Abyssinie lorsque ibnDoughounnah le fit
revenir en sa compagnie. Ibn Ishâk dit : « A la mort d’Abi Tâlib, les
Kouraichites inquiétèrent le Messager d’Allah ( )ﷺcomme ils ne l’avaient
Un des stupides des Kouraichites a même osé le rencontrer pour lui couvrir
la tête de sable. Ce jour-là, il rentra chez lui la tête couverte de sable.
Une de ses filles vint à sa rencontre, et, pleurant, se mit à lui laver la tête
pour en ôter le sable. “Ne pleure pas ma filleˮ, lui disait le prophète ( )ﷺ:
“C’est Allah qui protège ton pèreˮ. “Jusqu’à la mort d’Abi-Tâlib, les
Kouraichites ne m’avaient fait rien de graveˮ, ajoutait-il. En raison de la
50
succession des malheurs, cette année fut appelée l’année noire et c’est ce
nom qu’on lui donne dans la Sira et l’histoire.
partie des premiers convertis et aussi de la deuxième vague ayant émigré vers
l’Abyssinie. L’ancien mari de cette femme à savoir As-Sakrân ibn Amr avait
émigré avec elle après sa conversion à l’Islam. Il mourut soit en terre
Abyssinienne soit après être revenu à la Mecque. Après que Sawda eût épuisé
son délai de viduité, le prophète ( )ﷺdemanda sa main puis l’épousa. C’était
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Activité
52
MODULE 2: LES COMPAGNONS DU
PROPHÈTE (SAW)
53
2.1- HAMZA IBN ABDIL – MOUTTALIB
Comme celui-ci ne disait rien, il lui cassa la tête à l’aide d’une pierre et fit
couler son sang avant de se détourner de lui, pour rejoindre le groupe des
Kouraichites qui se trouvait à la Kaaba. Or une
captive affranchie de Abdillah ibn Jadaân avait assisté à la scène depuis sa
demeure située sur As-Safâ.
) ( جبل أحد
54
Sur ces entrefaites, Hamza revenait de la chasse, portant son arc en
bandoulière. La captive affranchie alors l’informa du comportement d’Abi
Jahl. Hamza qui était à l’époque le plus puissant et le plus courageux des
jeunes Kouraichites, se mit en colère.
Il sortit précipitamment sans aucune autre préoccupation que celle de se
battre avec Abi Lahab.
Dès qu’il accéda à la mosquée, il lui marcha sur la tête et lui dit :
« Péteur! Tu oses injurier mon neveu alors que je professe sa religion! ».
Il le frappa ensuite de son arc et lui cassa gravement la tête. Des hommes
appartenant à Banî Makhzoum- la tribu d’Abi Lahab – se révoltèrent. Banou
Hâchim aussi- la tribu de Hamza- se révolta. Cependant Abou Jahl dit :
« Laissez tranquille Aba ‘Omâra! J’ai proféré de graves injures contre mon
neveu ». La conversion
de Hamza était d’abord l’expression d’un refus de voir humilier le prophète
()ﷺ. Toutefois, Allah,
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2.2- OMAR IBN AL-KHATTAB
" بعمر بن الخطاب أو بأبي جهل بن هشام:"اللهم أعز اإلسَلم والمسلمين بأحب ال رجلين إليك
56
Cependant, avant d’en faire l’économie, nous tenons à faire mention de ses
caractéristiques, en matière de sentiments et d’émotions. Il était connu
pour sa dureté naturelle et son audace. Depuis longtemps les musulmans
subissaient de sa part toute forme de supplice. À priori, il cachait des
sentiments contradictoires : son respect des traditions établies par les pères
et les grands pères, son admiration de la résistance et de l’endurance des
musulmans face aux supplices qu’on leur faisait subir sur le chemin de leur
foi, le doute qui l’enveloppait- comme tout être doué de raison- et par lequel
il se demandait si ce à quoi appelait l’islam n’était pas plus sublime et plus
pur que tout le reste. Un tel doute devait ensuite le mener à la conversion.
Au demeurant, les récits et les rapports faits sur sa conversion précisent
qu’un jour, ayant décidé de passer la nuit hors de chez lui, il vint au Haram,
entra dans le voile de la Kaaba où il trouva le prophète ( )ﷺqui, en train de
alors :
« Ceci (le Coran) est la parole d’un noble messager. Ce n’est pas la parole d’un
poète, mais vous ne croyez que très peu » (69 :40,41).
la parole d’un devin, mais vous vous rappelez bien peu » et continua jusqu’à
la fin de la sourate. Alors, pour la première fois, l’islam toucha le cœur de
Omar. Toutefois, il y avait encore dans ce cœur les marques de loin les plus
57
fortes qu’y avaient laissées les tendances de la Jâhiliyya (époque
antéislamique), le traditionnel esprit de clan et la considération de la religion
des ancêtres. Il continua ainsi comme par le passé de sévir contre l’islam, ne
se souciant aucunement du nouveau sentiment qu’il éprouvait. Une des
illustrations de sa dureté et de son agressivité envers le prophète ( )ﷺest
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de la maison, il dit : « Quelle est cette bizarrerie que je viens d’entendre chez
vous? ».
Ayant perdu tout espoir d’atteindre son objectif et considérant qu’il avait fait
couler le sang de sa sœur, Omar regretta son acte et éprouva de la honte. À
cet égard, il dit : «Passez-moi le feuillet que vous aviez, je veux la lire ». Sa
sœur lui dit : « Non, tu es en état de souillure. Ne touchent ce feuillet que
ceux qui sont en état de pureté. Lève-toi et va te laver ». Omar obéit et ensuite
revint prendre le feuillet, en lit une partie et dit : ‘‘Des noms agréables et
purs!’’. Il lit aussi du début de la sourate Tâha au verset :
َّ َّللاُ َّل إِلَهَ إَِّل أَنَا فَا ْعبُ ْدنِي َوأَقِ ِم ال
﴾صَلةَ ِل ِذك ِْري َّ ﴿إِنَّنِي أَنَا
« Certes, c’est Moi Allah. Point de divinité que Moi. Adore-moi donc et
accomplis la Salât, pour te souvenir de Moi ». (20 :14).
Après avoir lu ce verset il dit : « Que cette parole est belle et précieuse!
Conduisez-moi à Mohammad! ».
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Ayant entendu ce que Omar venait de dire, Khabbâb sortit de la maison disant :
Réjouis-toi, Omar! J’espère que tu seras celui que le Messager d’Allah ()ﷺ
avait demandé à Allah, dans la nuit du jeudi, alors qu’il était dans la maison
située au bas d’As-Safâ, disant : « Seigneur,
fortifie l’islam en y faisant entrer Omar ibn Al-
Khattâb ou Abou Lahab ibn Hicham ». Omar prit
son épée, la mit en bandoulière et se rendit à la
maison indiquée.
les gens se regroupèrent tous. « Que se passe-t-il? » leur dit Hamza. Ils lui
répondirent : « Omar! ». Il reprit : « Omar! Ouvrez-lui la porte! S’il vient
pour la paix, il nous y trouvera, sinon, nous le tuerons avec son épée ». Le
prophète ( )ﷺétait à l’intérieur en train de recevoir la révélation. Alors il
sortit, se dirigea vers Omar qu’il rencontra dans la salle, s’agrippa à son
vêtement et au ceinturon qu’il portait. Il le traîna longuement et violemment
puis lui dit : « Ne vas-tu donc pas t’arrêter, Omar? Veux-tu qu’Allah te fasse
subir l’humiliation et le supplice qu’il a fait subir à Al-Walid ibn Al-
Moughira? Seigneur! Voici Omar
ibn Al-Khattâb!. Seigneur!
Fortifie l’islam en y faisant entrer
Omar ibn Al-Khattâb! »
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Omar dit : « J’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allah et que tu es le Messager
d’Allah ». Ainsi, il se convertit, ce que voyant, les gens de la maison
glorifièrent le Seigneur.
Ibn Ishâq a rapporté des paroles de Omar exprimées en ces termes : « Après
ma conversion, je me suis rappelé celui des habitants de la Mecque le plus
hostile au prophète ( )ﷺ: C’était Abou Lahab. Je me rendis chez lui et frappai
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Ibn Hichâm et aussi ibn Al-Jawzi ont mentionné qu’après sa conversion,
Omar alla voir Jamil ibn Mou’ammir Al-Joumahi- qui était à l’époque le plus
grand crieur public de Kouraich- et lui annonça qu’il s’était converti à
l’islam. Joumahi clama haut et fort que le fils d’Al-Khattâb était devenu
sabéen. Marchant derrière lui Omar le démentit et précisa qu’il s’était
converti à l’islam.
Révoltés, les gens accoururent vers lui. Une bataille s’engagea, allant
jusqu’au lendemain à midi. Épuisé, Omar s’asseya disant, alors que les gens,
debout, le surplombaient : « Je jure par Allah que si nous étions trois cents
hommes, vous nous tueriez ou nous vous tuerions ». Après cela, les
associateurs allèrent en masse chez lui avec l’intention de le tuer. Selon un
rapport d’Al-Boukhâri, Abdoullah ibn Omar dit : « Tandis que Omar était à
la maison, craintif, Al-As ibn Wâ’il As-Sahmi Abou Amr se présenta
brusquement à lui vêtu d’une robe et d’une chemise brodée de soie. Il
appartenait à Banî Sahm c’est à dire, nos alliés de la jâhiliyya (époque
antéislamique).
Il lui dit : « Qu’est-ce que tu as? » Omar répondit : « Ton peuple menace de
me tuer parce que j’ai embrassé l’islam ». Al-As reprit : « On ne saurait te
toucher », j’ai aussitôt cru à ses paroles. A sa sortie, il rencontra une
marée d’hommes dans la vallée et dit : « Où allez-vous? ».
Ils répondirent : « A ce fils d’Al-
Khattâb qui a quitté notre religion ».
Il dit : « Personne ne le touchera » et
se mit à frapper les gens.
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Le rapport d’ibn Ishâq apporte la formulation suivante : « Par Allah, les gens
furent comme un vêtement dont il se débarrassait ». Voilà la conversion de
Omar vue du côté des associateurs. Pour ce qui est des musulmans, Moujâhid
a apporté d’ibn Abbâs les propos que voici : « J’ai demandé à Omar ibn Al-
Khattâb pourquoi on l’appelait Al-Fârouq et il me répondit : « Hamza s’est
converti trois jours avant moi. Ensuite
il me raconta l’histoire de sa propre conversion et me dit à la fin qu’après
s’être converti, il a dit au Messager d’Allah ( )ﷺ: « Ne détenons-nous pas la
vérité morts ou vifs? « Le prophète ( )ﷺrépondit : « Si, je jure sur celui qui
Alors Omar dit : « Pourquoi donc se cacher? Je jure par celui Qui t’a envoyé
avec la vérité que nous sortirons ». En compagnie du prophète ()ﷺ, les
musulmans sortirent organisés en deux rangs, l’un dirigé par Hamza et l’autre
par Omar. Le prophète, lui, s’avançait lentement avec les rangs. Lorsqu’ils
furent arrivés à la mosquée, Omar jeta un coup d’œil à Hamza puis aux
Kouraichites. Ces derniers furent frappés d’une mélancolie sans précédent.
Ce jour-là le Messager d’Allah ( )ﷺle surnomma Al-Fârouq.Ibn Mas’oud (
63
Abdillah ibn Masoud la remarque que voici : « Nous ne cessions d’être
puissants
Activité
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MODULE 3: L'ADORATION
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3.1- LES PILIERS DE L’ISLAM
1. L’attestation de foi
Ce qui signifie : "Je témoigne qu'il n'y a de (vraie) divinité que Dieu et que
Mohamed est son messager".
2. La Prière
Le musulman doit prier 5 fois par jours, précédée d'une purification rituelle, en
direction de la Mecque.
3. La Zakat
Il s'agit de donner, pour tout musulman qui en a les moyens, une partie de ses
richesses aux pauvres de la communauté.
Durant ce mois béni, où le coran fut révélé, le musulman réprime ses passions
et ses désirs, et s'efforce dans la prière et les actes méritoires.
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C'est un moyen pour le musulman de se purifier et de gagner le pardon de Dieu.
5. Le Pèlerinage
Il s'agit de se rendre au moins une fois dans sa vie à la Mecque et marcher sur
les pas d'Abraham et Muhammad.
Le musulman devra tourner sept fois autour de la kaaba, courir entre Safa et
Marwa, prier à la montagne Arafat, et lapider les stèles sataniques.
« Si tu veux qu'Allah te parle, lis le Coran, et si tu veux converser avec Lui, fais
une prière » disait un mystique.
« Les prières à l'heure. » Elle est l'attribut primordial des croyants sincères :
La prière est la lumière qui guide le croyant au milieu des ténèbres et son
bouclier contre toute tentation et tout péché :
Après une prière, une autre prière est en vue, et ceci, pendant toute la journée.
Cela accroît chez le croyant une conscience de la Présence divine (murâqabato
Allah), ce qui le préserve de la turpitude.
Elle est le moyen le plus efficace pour se faire pardonner ses péchés. En effet,
le recueillement et le rappel suscités par la prière doivent obligatoirement
remettre le croyant en cause et le placer devant ses responsabilités pour pouvoir
implorer la miséricorde divine et demander le pardon.
68
Abû Hurayra a dit:
ين
ُ ِإيَّاكَ نَ ْعبُدُ و ِإيَّاكَ نَ ْست َ ِع
َ الص َرا
ط ال ُمست َ ِقيم ِّ ِ اه ِدنَــــا
{C’est Toi (Seul) que nous adorons, et c'est de Toi (Seul) dont nous implorons
l'aide. Guide-nous dans le droit chemin. } [ Sourate 1 - Versets 5-6 ]
C'est, d'ailleurs, le sens du mot islam qui veut dire soumission, dont a besoin
tout être humain pour parfaire son humanité.
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Faire la prière à cinq moments différents de la journée n'est pas vain. En effet,
cette prescription étalée sur le jour et la nuit est symbolique pour plusieurs
raisons :
َّ أ َ ََّل بِ ِذ ك ِْر
ُ َُّللا ِ ت َ ْط َم ئِن ا ْل قُل
وب
Allah nous exhorte à nous souvenir de Lui à tout moment. Cet attachement du
croyant à son Créateur est sa meilleure consolation devant les dures réalités de
ce monde et c'est, en même temps, sa plus grande garantie de salut éternel.
Cette pensée de tous les moments est concrétisée par cette obligation de base
bien codifiée qu'est la prière.
70
✓La quatrième : répéter le rite de la prière, c'est aussi un moyen d'exprimer
notre reconnaissance à l'égard de Celui à Qui nous devons tout et Qui ne nous
doit rien. Dans un hadîth qudsî:
« Moi (Allah), les jinns et les hommes sommes dans une situation
extraordinaire. Je crée et on adore autre que Moi. Je subsiste aux besoins, et
on remercie autre que Moi. Mes bienfaits, pour eux, descendent, et leur
ingratitude à Mon égard monte vers Moi. Je suscite leur amour avec mes biens
alors que Je n'ai pas besoin d'eux, et ils suscitent Ma colère avec leurs péchés
alors qu'ils ne peuvent se passer de Moi [...] »
Le musulman n'a pas besoin de miracles dans sa vie pour aimer Allah. Se
trouvant comblé de Ses bienfaits perceptibles et imperceptibles, il se trouve
dans l'obligation morale de louer Allah (al-hamd) et de ne cesser de l'invoquer.
Lorsque l'amour de quelqu'un nous envahit, on ne cesse d'invoquer son nom.
Allah ne mérite-t-Il pas d'être aimé ?
{ [...] Or, les croyants sont les plus ardents dans l'amour d'Allah [...] }
[ Sourate 2 - Verset 165 ]
{ Et si vous comptez les bienfaits d'Allah, vous ne saurez les dénombrer. Allah
est Pardonneur et Miséricordieux. }[ Sourate 16 - Verset 18 ]
Ainsi, « la prière rythme le quotidien du musulman. Cinq fois par jour, celui-
ci se retire des affaires de ce bas-monde pour épouser la direction (qibla) et
puiser sa force spirituelle dans le souvenir d'Allah. »
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3.3- LES MÉRITES SPIRITUELS ET
PHYSIQUES DE LA PRIÈRE
72
"Si l'un de vous avait une rivière qui coulait devant sa maison, et dans
laquelle il pourrait se laver 5 fois par jour, pensez-vous qu'il resterait sale?"
Il leur dit : "C'est l'exemple des 5 prières dont Allah se sert pour effacer les
péchés." (Rapporté par Boukhari)
C'est dans ce sens que le Coran affirme : "En vérité, la prière préserve de la
turpitude et du blâmable. Le rappel d'Allah est certes ce qu'il y a de plus
grand. Et Allah sait ce que vous faites." (Sourate 29 « l'Araignée » - verset
45)
La prière nous fait aimer Dieu, et Le respecter. Et Allah aime ceux qui
L'aiment.
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S'il fait la prière à la mosquée, il prend aussi l'habitude de se discipliner
par rapport à un groupe, il commence à se sentir membre de cette
communauté, son égoïsme diminue et sa patience envers les autres augmente.
Le fait que tous les musulmans se tournent vers un même point : la Kaaba,
renforce l'idée de fraternité et d'égalité entre les musulmans. Penser que tout
le monde se tourne vers le même endroit pour le même but et de la même
façon, réchauffe le cœur, nous rapproche malgré les différences ethniques ou
raciales.
On partage ces moments avec des millions d'autres personnes qui ont la
même foi et la même opinion que soi.
Dieu le très Haut a fait que les cinq prières aient une grande place dans la
religion. Elles constituent la meilleure des œuvres après la croyance en
Allah et en Son Messager, car le Prophète (SAW) a dit : "Sachez que la
meilleure de vos œuvres, c'est la prière". (Rapporté par Ibnou Majah)
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Et dans le recueil sahih de Ibnou Hibban, il est rapporté qu'un homme a
demandé au Prophète : "Ô Messager d’Allah, quelle est la meilleure œuvre?"
Il a répondu : “La prière". L'homme répéta sa question une deuxième fois et
le Messager a dit : “La prière". L'homme posa sa question une troisième fois
et le Messager d’Allah (SAW) a dit : "La prière".
La Salât est un moyen pour le musulman d’être agréé par Dieu le Très
Haut, et il aura comme récompense les délices du Paradis.
"Allah a rendu obligatoires sur les esclaves cinq prières quotidiennes. Celui
qui les accomplit parfaitement, Allah lui a promis de le faire entrer au
paradis. Et celui qui ne les accomplit pas parfaitement, celui-là, Allah ne lui
a pas promis de le faire entrer directement au paradis. S'Il veut, Il le châtie et
s'Il veut, Il le fait entrer au paradis". (Rapporté par Ahmad)
Qu'espérez donc de plus que le paradis que nul œil n’a vu, et nulle pensée
imaginée.
- La prière est de stricte obligation pour les croyants et doit se faire aux heures
prescrites. (4 - Les Femmes-103)
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L'Islam est bâti sur cinq fondements :
1. Attester qu'il n'y a de Dieu qu'Allah et que Mohamed est son Prophète,
2. La prière,
3. L'aumône légale(Zakat),
4. Le pèlerinage,
Philosophie de la prière:
La prière purifie l'âme et rend l'homme digne de s’adresser à Dieu ici-bas et
d'être près de Lui dans l'autre monde. En plus la prière interdit à celui qui
l'accomplit tout acte immoral et blâmable. Dieu dit :
Accomplis la prière, car elle empêche de commettre les turpitudes et les actes
blâmables. (29- L’Araignée-45)
Mérites de la prière
Il suffit pour s'en rendre compte, de passer en revue ces hadiths émanant du
Prophète (Salut et bénédiction sur lui) qui dit :
- L'Islam est capital pour l’homme. Son pilier est la prière, son summum est le
Jihad. (Moslim)
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• Les Cinq prières sont comparables à une rivière d'eau douce abondante à la
porte de l’un de vous, dans laquelle il plonge cinq fois par jour. Que pensez-
vous qu’il reste de ses souillures?
• Ainsi, dit le Prophète, les cinq prières, débarrassent l’homme de ses péchés,
comme l’eau nettoie de ses saletés. (Moslim)
Mais celui qui les néglige, Dieu ne lui promet rien. Il peut le punir ou le
pardonner Selon sa volonté. (Ahmed et autres)
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Ces prières, tout en n'étant pas obligatoires, ne sont pas moins recommandées.
Ce sont :
➢ La prière du Witr: une seule Rak'a qui clôt les prières de le nuit.
• les prières qu'on se fait devoir d'accomplir en dehors de celles qui sont
obligatoires.
Ce sont celles qu'on exécute de jour ou de nuit, en dehors des prières peu ou
prou recommandées .
Exigibilité de la prière:
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Trois personnes sont déchargées de responsabilité :
Dieu dit :(Revêtez-vous de vos beaux habits chaque fois que vous rendez à toute
mosquée. (sourate La Raaf-31)
La prière de celui dont la nudité n'est pas couverte n'est pas agréée comme
l'indique ce verset.
Pour l'homme cette partie à couvrir s'étend du nombril jusqu'aux genoux.
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Pour la femme, elle concerne tout le corps à l'exception du visage et des mains.
On demanda au Prophète (S.B sur lui) au sujet d'une femme qui fait ses prières
voilée mais couverte d'une blouse, il répondit :
- C’est valable, si la blouse cache le dessus de ses pieds. (Tirmidy et Ha’kim)
d. L'orientation vers la Ka'ba, car, une prière faite dans une autre
direction, n'est pas acceptée.
Dieu dit : (Où que vous soyez, tournez la face vers la Ka’ba)
(Sourate la Vache- 144)
Mais cette orientation n'est pas exigée quand on est incapable de la faire pour
cause de peur, de maladie ou autres. Il est également toléré au voyageur
d'accomplir des prières de surcroit à dos de sa monture dans toute direction
qu'elle prend.
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