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Résumé
L’objectif du présent article est de rendre compte de l’impact de l’immigration sur l’économie
canadienne, au cours de la période 2000-2015. Pour se faire, deux indicateurs ont été mobilisés
pour mesurer cette éventuelle incidence de l’arrivée de migrants sur le sol canadien. En premier
lieu, nous avons mesuré l’impact de l’immigration sur le marché de travail, en particulier, sur le
chômage. En deuxième lieu, nous avons quantifié la corrélation entre l’immigration et le Produit
intérieur brut (PIB). Cette étude est basée sur une approche quantitative en faisant l’usage d’une
régression linaire. Dans les deux cas, le lien statistique est non significatif.
Abstract
This article aims to explore the effect of the migration on Canada’s economy during the period
2000-2015. The paper mobilizes two indicators. On one hand, it focuses on the impact of
immigration on the unemployment. On the other hand, the effect of immigration on gross domestic
product. This study uses a quantitative approach. In particular, a linear regression was used to
quantify the correlations. In both cases, the relationship observed is not statistically significant.
Toujours est-il que l’immigration exerce une influence qui pèse tant bien que mal sur l’opinion
publique. D’après un sondage réalisé par la firme Environics pour le compte de la Fondation
canadienne des relations raciales (FCRR), 80% des Canadiens disent que l'immigration a des
retombées positives sur l'économie du pays Bellavance (2016). Il n’en est pas moins vrai que, de
manière générale, l’ouverture des Canadiens natifs à l’égard de l’immigration varie constamment
selon le contexte économique et politique national et international. À titre d’exemple, dans la
foulée des attentats de Paris, suite au projet d’Ottawa qui confierait au Québec l'accueil de 5700
réfugiés, une pétition anti-réfugiés a accueilli plus de 50 000 signatures Radio-Canada (2015).
Quoi qu’il en soit, au Canada, y compris le Québec, la tendance générale demeure favorable à
l’immigration. Pratiquement, toutes les formations politiques ne rejettent pas en bloc l’accueil des
nouveaux arrivants, en ce sens que le débat est souvent levé sur le niveau d’immigration annuel.
Dans le contexte canadien, les études convergent à la limite vers l’impact faible, statistiquement
non significatif, de l’immigration sur l’emploi et sur le chômage des Canadiens natifs. Ce résultat
a notamment été démontré par Marr et Siklos (1995), Green (1995) et Beaudry, Green et Sand
(2010). Dans cette optique, nous évoquons l’étude de Akbari et DeVoretz (1992) qui ont fait appel
à une fonction de production agrégée translog en mobilisant trois variables : les travailleurs natifs,
le capital et les travailleurs immigrants. Leur résultat démontre l’absence d’un effet significatif de
la présence des immigrants sur les salaires des natifs. À l’aide des données des recensements,
Grenier (2008) a mené une étude comparative en termes de gains entre certains groupes de
travailleurs : les jeunes, les travailleurs peu éduqués et les femmes. Les résultats montrent
l’absence d’incidences négatives de la présence des immigrants, sauf un peu sur les jeunes
hommes. « Les conclusions des recherches jusqu’à ce point ne confirment donc pas les craintes
qu’on pourrait avoir sur les effets néfastes de l’immigration». Il n’en reste pas moins que quelques
études démontrent des effets négatifs de l’immigration sur les travailleurs natifs. À cet égard,
l’étude de Borjas (2006) sur trois pays : les États-Unis, le Canada et le Mexique est révélatrice. En
ce qui concerne le cas du Canada, bien que l’immigration ait réduit l’inégalité salariale, l’impact
de celle-ci est négatif sur les salaires des natifs. En termes plus précis, chaque variation de 10 %
de l'offre de main-d’œuvre engendrée par le flux migratoire correspondrait à une variation,
inversement proportionnel, de 3 % à 4 % des gains hebdomadaires.
S’agissant de l’impact de l’immigration sur le RNB par habitant des Canadiens, les études ne font
pas l'objet d'un consensus. Un travail réalisé par Marr et Percy (1985) pour la Commission
Macdonald s’est penché sur cette question. Leur résultat débouche sur des effets négatifs de
l’immigration sur le revenu réel par habitant.
Il s’en dégage un certain consensus selon lequel un accroissement de l’immigration se
traduirait par une hausse des variables d’ensemble, telles que la population active,
Toutefois, les auteurs de cette étude ont fait part de leurs objections concernant la méthodologie
employée. Les réserves de Marr et Percy se basent sur le fait que cette étude (et d’autres études)
ne tient pas en compte les économies d’échelle réalisées au niveau de la production. Considérant
les effets d’échelle éventuelle de l’immigration, Termote (1978) dans son étude, est arrivé à des
résultats divergents. « C’est dire que l’immigration internationale a permis d’ajouter 129$ ($
constant de 1961) au revenu réel par tête en 1974, ce qui représente 10,3% de l’augmentation du
revenu réel par tête entre 1951 et 1974, et 5% du revenu de 1974 ».
Somme toute, les études en la matière concluent sur des résultats contradictoires entre effets
économiques positifs et négatifs, d’où « la lacune analytique » du présent travail. Selon le
démographe Victor Piché, la problématique ou la limite fondamentale de ces travaux est d’ordre
méthodologique, nous y reviendrons plus tard.
3 Question de recherche
Cette étude vise, principalement, à appréhender l’articulation entre l’immigration et l’économie.
Plus précisément, notre intérêt va porter sur l’impact économique de l’immigration sur le sol
canadien. La question de recherche peut être formulée comme suit : au Canada, de 2000 à 2015,
quelles sont les implications de l’immigration sur le marché de travail et le PIB?
4 Méthode de recherche employée
Le processus intellectuel du présent travail s’inscrit principalement dans une démarche descriptive.
Comme le dit Richard Lefrançois la description et la première démarche de recherche susceptible
de consolider les assises d’un nouveau champ disciplinaire. Pour accomplir ce travail, nous avons
adopté une approche qualitative dans la première partie du travail : « l’observation documentaire »
et « la consultation de spécialistes ». Concernant l’observation documentaire, plusieurs techniques
ont été investies, à savoir le dépouillement1, la codification et l’analyse du corpus (ouvrages,
thèses, articles scientifiques, rapports de recherche, études empiriques, etc.)
1
Action d'étudier et d'analyser de façon approfondie un texte, un ensemble de documents, etc., pour en
extraire quelque chose, pour reprendre la définition de La rousse.
En ce qui concerne l’époque qui fait l’objet de notre étude (2000-2015), le nombre d’immigrants
accueillis au Canada varie entre 199 170 et 320 932, respectivement en 2002/2003 et 2015/2016.
2
L’intégralité des données de ce portrait provient d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC)
et Statistique Canada.
350000
300000
250000
200000
150000
Le nombre d'immigrants
100000 accueillis
50000
0
1999/2000
2000/2001
2001/2002
2002/2003
2003/2004
2004/2005
2005/2006
2006/2007
2007/2008
2008/2009
2009/2010
2010/2011
2011/2012
2012/2013
2013/2014
2014/2015
2015/2016
Figure 1.2 - Nombre des immigrants accueillis par catégorie selon les 5 pays principaux de
naissance en 2014
5000
0
Philippines Inde Chine République Pakistan
islamique
d'Iran
Le Canada comme les États-Unis ont tous deux connu des vagues migratoires importantes qui ont
façonné leur société. Il n’en reste pas moins que le Canada se distingue des États-Unis, ne serait-
ce qu’en raison du système de points3 et la situation géographique particulière du Canada.
En tant que facteur d’accroissement de la population, l’immigration octroie un bassin important
de la population active. Selon l’Enquête sur la population active (EPA), la population active issue
de l’immigration représente, en 2011, 21,2% de la population active totale contre 20% en 2001 et
18,5 % en 1991. Dans son article, Mouna Viprey (2003) estime que si le taux de l’immigration se
maintient, l’afflux des immigrants actifs assurerait la totalité de la croissance nette de main-
d’œuvre entre 2011 et 2016. Cela dit, le constat est clair et sans appel : l’immigration est un moteur-
clé de l’accroissement de la population active canadienne. Bien que la part de la population
immigrante active devienne de plus en plus importante, le taux d’emploi de ce segment de la
population est moins élevé comparativement aux natifs. La figure 3 illustre le taux d'emploi chez
les immigrants et les natifs du Canada âgés de 25 à 54 ans, par province pour l’année 2011
Figure 1. 3 - Le taux d'emploi chez les immigrants et les natifs du Canada âgés de 25 à 54
ans, par province pour l’année 2011.
3
Un mécanisme de sélection des immigrants basé sur des critères préétablis.
Chômage Immigration
Période 2000 / 2015
Fréquence 15 ans
Moyenne 7.112 0.755
Médiane 7.150 0.758
Maximum 8.000 0.824
Minimum 6.000 0.635
Une analyse comparative nous a permis de tirer quelques constats. Comme le montre la figure 4,
la population canadienne n’est pas affectée de la même manière par le chômage. De ce fait, nous
constatons un écart entre les taux de chômage enregistrés chez des immigrants et des natifs. Dans
l’ensemble du pays, le taux de chômage chez les immigrants était de 8% alors que chez les non-
immigrants il était de 6,8% : un écart de 1,2 point. Une autre donnée mérite d'être signalée : le taux
de chômage est plus élevé chez les femmes immigrantes que chez les femmes non-immigrantes
avec respectivement 8,2% et 6,1%. Il s’agit donc d’un écart de 2,1 points. Alors que chez les
hommes l’écart est d'à peine 0,4 point.
Figure 1.4 - Taux de chômage des 15 ans et plus selon le sexe, le statut d’immigrant, 2013
Pourcentage
Le Canada ne forme pas un ensemble monolithique dans le sens où chaque province est dotée de
sa propre réalité et, conséquemment, les dynamiques d’ajustement du marché de travail changent
d’une province à l’autre. Le taux de chômage en est l’une des manifestations palpables. En 2013,
c’est au Québec où le taux de chômage chez les immigrants a atteint le pourcentage le plus élevé.
Le taux de chômage de cette catégorie de la population était de 11,3%, comparativement à 9% à
Terre-Neuve-et-Labrador, 11,1% en Île-du-Prince-Édouard, 9,1% en Nouvelle-Écosse, 7,3 à
Nouveau-Brunswick, 8,1 en Ontario, 5,6% au Manitoba et Saskatchewan, 5,2% en Alberta et 6,9%
en Colombie-Britannique Statistique Canada (2013). Dans cette perspective, une remarque
surprenante mérite d’être soulignée. Pour la même année (2013), dans toutes les provinces
maritimes sauf la Nouvelle-Écosse, le taux de chômage chez les immigrants est moins élevé que
chez les Canadiens natifs. En fait, la Nouvelle-Écosse elle-même enregistre un écart d’à peine 0,1
entre immigrants et natifs en termes de taux de chômage.
Nous pouvons aller encore plus loin pour explorer le lien entre l’immigration et le marché de
travail. Dans une perspective empirique, le marché d’emploi renvoie généralement à plusieurs
indicateurs, à savoir le niveau de salaire, le taux de chômage, le taux d’emploi, etc. Nous allons
donc soumettre une éventuelle corrélation entre le flux migratoire4 et le taux de chômage à un test
empirique, et ce, à travers une régression linaire simple.
4
La proportion des immigrants par rapport à la population totale.
5
Le nombre d’observation renvoie à la période d’analyse, en l’occurrence les 64 trimestres entre 2000 et 2015.
300000
250000
200000
Accroissement
150000 naturel
Accroissement
100000 migratoire
50000
0
20002002200420062008201020122014
Selon la théorie classique de la taille de la population, il existe un lien dialectique entre la taille de
la population et le niveau de vie. Autrement dit, l’accroissement de la population est bénéfique
pour le niveau de vie, dont le PIB per capita est un bon indicateur, à mesure que cette croissance
ne dépasse pas la capacité d’absorption du pays, ce que l’on nomme « la loi des rendements
marginaux décroissants ».
6
immigrant(s)(s)/1.000 habitants
À présent, il est possible d’analyser plus directement le lien causal entre l’immigration et le niveau
de vie. Nous allons mobiliser un indicateur relatif à l’immigration (l’accroissement migratoire) et
un indicateur reflétant le niveau de vie (le PIB per capita). Pour ce faire, nous avons fait appel à
une régression linéaire simple. Le but est de vérifier statistiquement une éventuelle corrélation
entre les deux variables en question. L’équation peut être écrite comme suit :
Y=a+bM+e
Par cette équation on cherche à expliquer Y (le PIB per capita) par M (l’accroissement migratoire).
Le tableau 1.4 résume les principaux résultats de la régression.
Nous constatons que la corrélation entre l’accroissement migratoire et le PIB per capita est
négative (-0.5) et statistiquement non significative à un niveau de confiance de 95%. En termes
plus clairs, plus le taux de l’accroissement migratoire est élevé, plus il y aurait une diminution
légère au niveau de la richesse individuelle (moyenne), mais cette variation est statistiquement non
significative. On pourrait expliquer ces résultats par un phénomène abordé abondamment par la
littérature : l’écart entre les immigrants et les Canadiens natifs en termes de productivité. Outre le
taux de chômage qui est constamment élevé chez les immigrants comparativement au natifs8, les
immigrants sont moins rémunérés que les Canadiens d’origine. La population immigrante s’intègre
lentement sur le marché de travail, en ce sens qu’une cohorte d’immigrants passe plusieurs années
pour rattraper une cohorte ancienne. Selon Statistique Canada,
Les gains d’emploi des nouveaux immigrants sont généralement plus faibles que ceux de
travailleurs non immigrants dont les caractéristiques sont comparables, mais que l’écart
initial entre les gains d’emploi diminue à mesure que les immigrants s’adaptent au
marché du travail dans la société qui les accueille.
Bref, une faible participation des immigrants dans le marché de travail pèse tant bien que mal sur
le PIB par habitant. Dans cette perspective, une question contrefactuelle surgit immanquablement :
qu’est-ce qui se serait arrivé si la productivité des Canadiens natifs et des immigrants sont sur un
même pied d’égalité, c’est-à-dire le même niveau de salaire et le même taux de chômage ? Pour
répondre à cette question, nous évoquons une étude intitulée The Economic Benefits of Improving
7
Le nombre d’observation renvoie à la période d’analyse, en l’occurrence les 64 trimestres entre 2000 et
2015.
8
Radio Canada, Les immigrants toujours discriminés sur le marché du travail, selon une etude, 27
septembre 2016, URL http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/805362/etude-iris-discrimination-immigrants-
emploi-salaire
Nous allons nous pencher maintenant sur l’effet de l’immigration sur le PIB réel. Pour ce faire,
nous avons repris la même logique de la régression précédente, celle qui mesure l’impact de
l’immigration sur le PIB par habitant. Sauf que cette fois, la variable expliquée sera le PIB réel au
lieu du PIB par habitant. Le tableau ci-dessous met en lumière les résultats de cette régression.
Tableau 1.5 - Le PIB réel selon le taux d’immigration
Comme le démontre le tableau ci-dessus, la corrélation entre le PIB réel et l’immigration est
positive (0.09), mais elle est en deçà du minimum des bornes de Cohen (0.1). De là, la corrélation
est triviale. En outre, la relation est non significative avec une P-value >0.05.
On pourrait expliquer ces résultats, de manière schématique, par le fait qu’une croissance de
l’immigration a pour effet d’accroître légèrement l’offre de travail ainsi que la demande globale
des biens et des services et, par conséquent, une augmentation de la taille globale de l’économie.
Cette dynamique engendre un surplus de productivité dont les retombées sont bénéfiques pour la
taille globale de l’économie canadienne, soit le PIB réel. D'ailleurs, plusieurs études abondent dans
ce sens. À l’aide du modèle d’équilibre général fondé sur les cycles de vie, Fougère, Harvey et
Rainville (2011) ont utilisé des simulations pour estimer l’impact d’une hausse de la proportion
Il existe une multitude d’agents économiques qui participent à la valeur marchande totale de la
production économique. L’explication du PIB par habitant par un seul facteur, en l’occurrence
l’immigration, met en arrière-plan un vaste arsenal d’agrégats macro-économiques qui sous-
tendent tout le circuit économique. Donc pour mesurer l’impact de l’immigration sur le chômage
ou le PIB, par exemple, il faut développer un modèle économétrique très robuste qui tient en
compte la complexité des processus macroéconomiques et un nombre important de paramètres
9
Entrevue avec Mustapha Amraoui, Ottawa, 15 juin 2017, 30 minute.
Une deuxième objection peut être soulevée quant à la portée heuristique des régressions élaborées
dans ce travail. Au-delà des variables non observables, les modèles de régressions que nous avons
utilisés souffrent d’une « homogénéité totale », en ce sens que la population active n’est pas un
bloc monolithique. L’idéal aurait été d’isoler les travailleurs (immigrants et non-immigrant) dans
des catégories au lieu de les considérer comme une seule entité. Dans le même ordre d’idées, il
aurait fallu, en outre, catégoriser les travailleurs sous forme de sous-ensembles en fonction de leurs
secteurs d’activité, de leur expérience, de leur niveau d’éducation, etc. Cette démarche permettrait
de mesurer les incidences de l’arrivée des immigrants sur le chômage de manière précise. Elle
permettrait aussi de savoir s’il existe une complémentarité ou une substituabilité entre les
immigrants et les Canadiens natifs. Si par exemple l’employabilité d’une catégorie professionnelle
est affectée par l’immigration, elle ne l’est pas forcément lorsqu’il s’agit d’une autre catégorie.
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