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ESSAIS
CARACTÉRISTIQUES DE FONCTIONNEMENT
FONCTIONNEMENT EN PARALLÈLE
DES TRANSFORMATEURS
5.1 ESSAIS DES TRANSFORMATEURS
W T
A
V V
Fig 5.1
,IH ,P
910 Rfe Vm jX m 9 20
µ : 1
Fig 5.2
Les valeurs de I0, R1 et X1 étant négligeables, on néglige la chute de tension sur l'impédance R1
+ jX1. Dès lors Vm ≈ V10 et le rapport de transformation est donné par :
E v1 V m V 10
µ= ≈ ≈ (5.1)
E v2 V 20 V 20
I fe = P0 = I 0 cos ϕ 0
2 2
I m = I O - I fe = I 0 sin ϕ 0
V 10 (5.3)
2
V 10 = V 10 V 10
R fe = Xm=
I fe P0 Im (5.4.a)
Notons que le courant magnétisant Im est proche du courant à vide I0, le courant Ife étant très
faible : Im ≈ I0. Étant donné que la puissance réactive Q0 et la réactance Xm sont liées par la
2
relation Q0 = V10 /Xm, cette réactance peut être calculée à l’aide de la formule suivante [45] :
V2 2
V10
X m = 10 = (5.4.b)
Q0 (V10 I10 ) 2
− P02
'
Lors de cet essai, on court-circuite l'enroulement secondaire (V2 = V2 = 0), et on
alimente l'enroulement primaire à une faible tension Vcc, réglée de façon à y faire circuler le
courant nominal Icc ≈ I1N, à la fréquence nominale (fig.5.3). On préfère alimenter l'enroulement
HT, qui fait appel à un faible courant à mesurer. La tension Vcc est inférieure à 15% de la
tension nominale et se prête facilement aux mesures. On mesure alors : l'intensité du courant
primaire Icc, - la puissance consommée par le transformateur Pcc, - la tension primaire Vcc. De
ces données, on déduit :
W T
A
V
Fig 5.3
c) - L'impédance de court-circuit.
Les pertes magnétiques pfe étant négligeables lors de cet essai, le courant des pertes
en fer sera lui aussi négligeable : Ife ≈ 0. La tension Vcc étant très faible, le courant magnétisant
Im sera réduit proportionnellement à cette tension : Im ≈ 0. Par conséquent, le courant I0 de la
branche verticale est négligeable :
’ ’
I 0 = I fe + I m = 0 => I 0 = I 1 + I 2 = 0 => I 1 = - I 2 = I cc
Le schéma équivalent du transformateur lors de l'essai en court-circuit se simplifie en celui de la
figure 5.4.a, avec
’ ’
V cc = ( R1 + R2 ) I cc + j ( X 1 + X 2 ) I cc = Rcc I cc + jX cc I cc
L'impédance de court-circuit du transformateur vaut alors :
V cc = + j
Z cc = Rcc X cc
I cc (5.8)
avec
' '
Rcc = R1 + R2 X cc = X 1 + X 2
Lors de l'essai en court-circuit, le transformateur se comporte comme une impédance
très faible de nature essentiellement inductive. Le diagramme des phaseurs correspondant à
cette impédance est repris sur la figure 5.4.b. Le triangle obtenu sur cette figure est appelé
triangle de Kapp.
A partir des mesures relevées lors de l'essai en court-circuit, l'impédance de court-circuit
peut être déterminée à l'aide des formules suivantes :
cos ϕ cc = Pcc V cc
Z cc =
V cc I cc I cc
I cc Rcc jXcc V cc
Z cc I cc jX cc I cc
V cc
ϕ cc
R cc I cc I cc
a) b)
Fig 5.4
Noter que la résistance Rcc doit être ramenée à la température conventionnelle de 75°C. Pour
dissocier Rcc et Xcc en composantes primaires et secondaires, une bonne approximation est
donnée par les formules suivantes :
' R cc ' X cc
R1 ≈ R 2 ≈ X1≈ X2 ≈ (5.9)
2 2
On peut aussi décomposer la tension de court-circuit Vcc en composante active Vcca et
composante réactive Vccr :
V cca = V cc cosϕ cc = Rcc I cc V ccr = V cc sin ϕ cc = X cc I cc
Pour effectuer les essais ci-dessus sur un transformateur triphasé, on se rappellera que
"chaque phase d'un transformateur triphasé consomme la même puissance P1φ que chacune
des deux autres, sous le même facteur de puissance (cos ϕ)" : P1φ = P3φ/3. Alors, les formules
utilisées pour le transformateur monophasé permettent de déterminer les paramètres d'un
transformateur triphasé. Les schémas de câblage utilisés pour les essais d'un
transformateur triphasé sont repris sur la figure 5.5.
PA Court-
T circuit
A
Vide
a
V V
B
b
A C c
P3 ɏ = PA+PB
Fig 5.5
xmr = V 1N I 1N = I 1N = 1
I m V 1N I m imr (5.18)
En grandeurs réduites, la réactance de magnétisation est égale à l'inverse du courant
magnétisant. En grandeurs réduites, la susceptance de magnétisation vaut : bmr = - 1/xmr = - imr.
En multipliant les membres de gauche et de droite de cette dernière relation par l'admittance de
base ( Y B = S 1φN / V 2N = S 3φN / U 2N ), on trouve la susceptance de magnétisation en grandeurs
physiques :
imr S1φN = - imr S 3φN
Bm = - 2 2
VN UN (5.19)
Rappelons que imr ≈ i0r = I0/I1N.
V2
V2N
ij2 < 0
91
1
ij2 > 0 ij2
A B
0,5 ij2 ij2
92 M;M;&&,,1
&& 1
,
,1 , & =-, 2 =,1 55&&&&,,11
0,5 1
Fig 5.7
Fig 5.6
Cette caractéristique peut être déterminée par calcul à partir du schéma équivalent de
Kapp (figure 3.10) auquel correspond le diagramme des phaseurs de Kapp (figure 3.13 et 5.7).
On détermine d'abord la chute de tension ∆V = V 1 - V2 ' . On déduit alors la tension secondaire
V2 ' = V 1 - ∆V , et V 2 = V 2 ' /µ .
Ce calcul peut être sensiblement simplifié si on tient compte du fait que le déphasage
entre les phaseurs V 1 et V 2 ' est très faible (figure 5.7). Ce déphasage étant très faible, l'écart
entre le module du phaseur V 1 et sa projection sur la direction du phaseur V2 ' est négligeable.
Cet écart est généralement de l'ordre de 0,01 p.u. [21]. Avec cette hypothèse (figure 5.7), la
chute de tension est donnée approximativement par la longueur du segment AB et vaut :