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Pétrole

liquide combustible naturel

Le pétrole est une huile minérale d’origine naturelle composée


d'une multitude de composés organiques, essentiellement des
hydrocarbures, piégée dans des formations géologiques
particulières. Il permet, une fois raffiné, de produire divers
carburants, comme l'essence ou les diesels, des gaz, butanes et
propanes et divers combustibles. Il est classé dans les ressources
énergétiques fossiles.

Pétrole brut

Le pétrole, (en latin petroleum, du grec petra, « roche », et du latin


oleum, « huile ») dit aussi naphte dans l'Antiquité, est, dans son
gisement, fréquemment associé à des fractions légères qui se
séparent spontanément du liquide à la pression atmosphérique,
ainsi que diverses impuretés comme le dioxyde de carbone, le
sulfure d'hydrogène, l'eau de formation et des traces métalliques.
L'exploitation de cette source d'énergie fossile et d'hydrocarbures
est l’un des piliers des économies industrielles, car le pétrole
fournit la quasi-totalité des carburants liquides — fioul, gazole,
kérosène, essence, GPL — tandis que le naphta produit par le
raffinage est à la base de la pétrochimie, dont sont issus un très
grand nombre de matériaux usuels — plastiques, textiles
synthétiques, caoutchoucs synthétiques (élastomères),
détergents, adhésifs, engrais, cosmétiques, etc. — et que les
fractions les plus lourdes conduisent aux bitumes, paraffines et
lubrifiants.

Chevalet de pompage à Lubbock, Texas, aux États-Unis.

Comptant pour 29,5 % de l'énergie primaire consommée en 2020,


le pétrole est la source d'énergie la plus utilisée dans le monde
devant le charbon (26,8 %) et le gaz naturel (23,7 %), mais sa part
a fortement reculé : elle atteignait 46,2 % en 1973.

L'Agence internationale de l'énergie évalue les émissions


mondiales de CO2 dues au pétrole à 11 415 Mt (millions de
tonnes) en 2018, en progression de 34,1 % depuis 1990 ; ces
émissions représentent 33,7 % des émissions dues à l'énergie en
2019, contre 44,0 % pour le charbon et 21,6 % pour le gaz naturel ;
leur part atteignait 49,9 % en 1973.

Les réserves mondiales prouvées de pétrole atteignaient 245,2 Gt


(milliards de tonnes) en 2020, selon BGR (Agence fédérale
allemande pour les sciences de la Terre et les matières
premières), en progression de 13 % par rapport à 2010. Elles
représentaient 56 années de production au rythme de 2022, soit
4,41 Gt. Les pays de l'OPEP détiennent 69,6 % des réserves
mondiales.

La production mondiale de pétrole en 2022 est estimée par


l'Energy Institute à 4 407,2 Mt, en progression de 7 % en dix ans,
dont 36,4 % produits par les pays membres de l'OPEP ; les trois
principaux producteurs totalisaient 42,6 % de la production
mondiale : États-Unis (17,2 %), Arabie saoudite (13,0 %) et Russie
(12,4 %). Les principaux importateurs de pétrole sont la Chine,
l'Europe, l'Inde et le Japon ; les principaux exportateurs sont
l'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak, le Canada, les Émirats arabes
unis et le Koweït ; les États-Unis exportent un tonnage de produits
pétroliers supérieur au tonnage de leurs importations de brut.

Pollution de plastiques sur une plage.

L'exploitation pétrolière a des conséquences négatives


importantes sur le plan environnemental et social. L'extraction, le
raffinage et la combustion des carburants pétroliers libèrent de
grandes quantités de gaz à effet de serre, ce qui fait du pétrole
l'un des principaux responsables du changement climatique.
L'exploitation du pétrole dans son ensemble a des conséquences
sociales directes, telle que guerres ou des actions politiques,
marées noires, pollution des sites d'exploitation, etc. ; et
indirectes : migrations liées au changement climatique, déclin de
la biodiversité, etc. Ses produits dérivés sont également source de
pollution.

Étymologie
Le substantif masculin[1],[2],[3],[4],[5] pétrole est un emprunt[2],[3] au
latin médiéval petroleum, proprement « huile de pierre »[3],
composé de petra et oleum, respectivement « pierre » et « huile »
en latin classique.

Types et qualité du pétrole


Chaque gisement pétrolier recèle une qualité particulière de
pétrole, déterminée par la proportion relative en molécules lourdes
et légères, mais aussi par la quantité d'impuretés. L'industrie
pétrolière caractérise la qualité d'un pétrole à l'aide de sa densité
API (en °API), correspondant à sa « légèreté » : un pétrole brut de
moins de 10 °API est plus dense que l'eau et correspond à un
bitume, tandis qu'une huile de plus de 31,1 °API correspond à un
brut léger. Les pétroles compris entre 10 et 45 °API étaient dits
conventionnels, tandis qu'en dehors de cet intervalle les pétroles
étaient dits non conventionnels ; cette définition est néanmoins
évolutive car les technologies actuelles permettent de traiter par
des procédés standards des pétroles jusqu'alors considérés
comme exotiques ; les condensats, situés au-delà des 45 °API, en
sont une bonne illustration.

Affleurement de sable bitumineux à


Trinité-et-Tobago.

Les diverses catégories de pétrole non conventionnel constituent


aujourd'hui un axe majeur du développement de l'industrie
pétrolière. Une de ces catégories est le pétrole brut de synthèse
issu du schiste bitumineux et des sables bitumineux.

BGR (Agence fédérale allemande pour les sciences de la Terre et


les matières premières) estime les réserves de sables bitumineux
fin 2020 à 41,9 Gt (milliards de tonnes) au Venezuela et 25,9 Gt au
Canada). L'intégration du pétrole de schiste a augmenté de près
de 60 % les réserves des États-Unis, dont elles représentent 37 %
3,16 Gt en 2020. Les réserves de sables bitumineux de
l'Athabasca, dans la province de l'Alberta au Canada, dépassent de
loin les réserves de brut conventionnel canadien, estimées à
0,67 Gt[6] ; mais sur les 161,4 Mds bl de réserves de sables
bitumineux canadiens, seulement 18,9 Mds bl sont en
exploitation[7].
Si les quantités sont impressionnantes, la rentabilité économique
de l'exploitation de ces gisements est sensiblement inférieure à
celle des gisements de brut conventionnel du Moyen-Orient, avec
des coûts d'exploitation de 10 à 14 CAD par baril[8] contre
quelques USD par baril en Arabie saoudite. Mais les coûts
complets de production, y compris investissements, sont
beaucoup plus élevés, entre 40 et 80 Dollars canadiens par baril[9].
Les chiffres sont assez variables à ce sujet, tout en restant
nettement plus élevés que ceux des productions traditionnelles.
En 2011, le cours du baril à proximité de 100 USD rendait toutes
ces opérations très rentables, ce qui n'est plus le cas en 2015 avec
l'effondrement des cours du pétrole à 50 USD par baril, et encore
moins début 2020 avec la chute de 45 % à environ 25 USD le baril.

Par ailleurs, l'exploitation (production et raffinage primaire) des


sables bitumineux est fortement polluante (air, eau, terre) et est de
ce fait fortement contestée tant au niveau de la production que
des échanges.

D'autres variétés de pétrole non conventionnelles sont également


envisagées, telles que le charbon liquéfié, l'essence synthétique et
les pétroles issus de la biomasse.

Géologie
Le pétrole, tout comme le charbon, s'est formé par la
décomposition de résidus d'organismes vivants qui se sont
transformés en pétrole par des processus chimiques (pyrolyse)
sur des millions d'années. Des scientifiques ont réussi à produire
du pétrole à l'aide de certains types d'algues, sur des périodes
bien plus courtes[10].

Formation

Le pétrole est un produit de l'histoire géologique d’une région[11],


particulièrement de la succession de trois conditions :
l'accumulation de matière organique, provenant de la
décomposition d'organismes marins (principalement de plancton)
accumulés dans des bassins sédimentaires, au fond des océans,
des lacs et des deltas ; sa maturation en hydrocarbures ; son
emprisonnement.

De grandes quantités de pétrole se sont ainsi formées il y a 20 à


350 millions d’années. Ensuite, comme un gisement de pétrole est
entraîné dans la tectonique des plaques, l’histoire peut se
poursuivre. Il peut être enfoui plus profondément et se pyrolyser à
nouveau, donnant un gisement de gaz naturel - on parle alors de
« gaz thermogénique secondaire », par opposition au « gaz
thermogénique primaire » formé directement par pyrolyse du
kérogène. Le gisement peut également fuir, et le pétrole migrer à
nouveau, vers la surface ou un autre piège.
Il faut ainsi un concours de circonstances favorables pour que
naisse un gisement de pétrole (ou de gaz), ce qui explique d’une
part que seule une infime partie de la matière organique formée
au cours des ères géologiques ait été transformée en énergie
fossile et, d’autre part, que ces précieuses ressources soient
réparties de manière très disparate dans le monde.

Accumulation de matière organique

En règle générale, la biosphère recycle la quasi-totalité des sous-


produits et débris. Cependant, une petite minorité de la matière
« morte » sédimente, c’est-à-dire qu’elle s'accumule par gravité et
est enfouie au sein de la matière minérale, et dès lors coupée de
la biosphère. Ce phénomène concerne des environnements
particuliers [réf. nécessaire], tels que les endroits confinés (milieux
paraliques : lagunes, deltas…), surtout en milieu tropical et lors de
périodes de réchauffement climatique intense (comme le silurien,
le jurassique et le crétacé), où le volume de débris organiques
excède la capacité de « recyclage » de l’écosystème local. C’est
durant ces périodes que ces sédiments riches en matières
organiques (surtout des lipides) s’accumulent.

Maturation de la matière organique

Article détaillé : Roche-mère (géologie).


Au fur et à mesure que des couches de sédiments se déposent
au-dessus de cette strate riche en matières organiques, la « roche-
mère » ou « roche-source », croît en température et en pression.
Dans ces conditions, avec certaines bactéries anaérobies, la
matière organique se transforme en kérogène, un « extrait sec »
disséminé dans la roche sous forme de petits grumeaux. Si la
température devient suffisante (le seuil est à au moins 50 °C,
généralement plus selon la nature de la roche et du kérogène), et
si le milieu est réducteur, le kérogène sera pyrolysé, extrêmement
lentement[12].

Le kérogène produit du pétrole et/ou du « gaz naturel », qui sont


des matières plus riches en hydrogène, selon sa composition et
les conditions d’enfouissement. Si la pression devient suffisante,
ces fluides s’échappent, ce qu’on appelle la migration primaire. En
général, la roche source a plusieurs dizaines, voire centaines de
millions d’années quand cette migration se produit. Le kérogène
lui-même reste en place, appauvri en hydrogène.

Piégeage des hydrocarbures

Articles détaillés : Roche réservoir et Roche couverture.

Schéma d'un piège à pétrole


anticlinal.
Quant aux hydrocarbures expulsés, plus légers que l’eau, ils
s’échappent en règle générale jusqu’à la surface de la Terre où ils
sont oxydés, ou bio dégradés (ce dernier cas donne des sables
bitumineux), mais une minime quantité est piégée : elle se
retrouve dans une roche réservoir, zone perméable (généralement
du sable, des carbonates ou des dolomites) d'où il ne peut
s’échapper à cause d’une roche couverture couche imperméable
(composée d’argile, de schiste et d'évaporites), la « roche piège »
formant une structure-piège.

Article détaillé : Piège (géologie).

Il existe plusieurs types de pièges. Les plus grands gisements


sont en général logés dans des pièges anticlinaux. On trouve
aussi des pièges sur faille ou mixtes anticlinal-faille, des pièges
formés par la traversée des couches par un dôme salin, ou encore
créés par un récif corallien fossilisé.

Théorie du pétrole abiotique

La théorie du pétrole abiotique (aussi connue sous la


dénomination anglaise de modern Russian-Ukrainian theory) fut
essentiellement soutenue par les Soviétiques dans les années
1950 et 1960. Son principal promoteur, Nikolai Kudryavtsev,
postulait la formation de pétrole dans le manteau terrestre à partir
d'oxyde de fer II (FeO), de carbonate de calcium (CaCO3) et d'eau.
Il indiquait également que cette réaction devait théoriquement se
produire si la pression est supérieure à 30 kbar (correspondant
aux conditions qui règnent naturellement à une profondeur
supérieure à 100 km dans le manteau terrestre).

Rendue obsolète au fur et à mesure que la compréhension des


phénomènes géologiques et thermodynamiques en jeu
progressaient[13], la théorie du pétrole abiotique reste marginale
au sein de la communauté scientifique. En pratique, elle n'a jamais
pu être utilisée avec succès pour découvrir de nouveaux
gisements.

Classifications des pétroles

Articles détaillés : Classification des hydrocarbures liquides et


Analyse d'un pétrole brut.

On distingue les pétroles en fonction de leur origine et donc de


leur composition chimique. Le mélange d’hydrocarbures issu de
ce long processus comprend des chaînes carbonées linéaires
plus ou moins longues, ainsi que des chaînes carbonées cycliques
naphténiques ou aromatiques.

Il est aussi possible de distinguer les différents types de pétrole


selon leur densité, leur fluidité, leur teneur en soufre et autres
impuretés (vanadium, mercure et sels) et leurs proportions en
différentes classes d’hydrocarbures. Le pétrole est alors
paraffinique, naphténique ou aromatique.
On classe aussi les pétroles selon leur provenance (golfe
Persique, mer du Nord, Venezuela, Nigeria), car le pétrole issu de
gisements voisins a souvent des propriétés proches.

Il existe des centaines de bruts de par le monde ; certains servent


d'étalon pour établir le prix du pétrole d’une région donnée : les
plus utilisés sont l'Arabian Light (brut de référence du Moyen-
Orient), le Brent (brut de référence européen) et le West Texas
Intermediate (WTI, brut de référence américain). À un moindre
niveau, les pétroles produits dans les provinces de l'ouest du
Canada, en particulier de l'Alberta, ont un indice de prix moyen dit
'WCS' pour Western Canadian Select. L'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (OPEP, ou OPEC en anglais) publie un
indice de référence de prix moyen établi sur un panier de
différents types de pétroles produits par ses membres, dit ORB
(OPEC Reference Basket).

Selon sa provenance, le brut peut contenir du gaz dissous, de l’eau


salée, du soufre et des produits sulfurés (thiols, mercaptans
surtout). Il a une composition trop riche pour être décrite en détail.
Il faut distinguer simplement trois catégories de brut :

à prédominance paraffinique : les hydrocarbures linéaires sont


les plus abondants ; ces bruts sont les plus recherchés car ils
donnent directement une grande proportion de produits légers
comme l'essence et le gazole ;
à prédominance naphténique : avec beaucoup d'hydrocarbures
à cycle saturé ;
à prédominance aromatique : les hydrocarbures présentant un
cycle carboné insaturé sont plus abondants.

De plus, il existe des bruts aptes à faire du bitume, ce sont des


bruts très lourds de type Boscan, Tia Juana, Bachaquero ou
Safaniyah. Les deux principaux critères pour classer les centaines
de bruts différents qui existent sont la densité et la teneur en
soufre, depuis le plus léger et le moins sulfureux (qui a la plus
haute valeur commerciale) qui est du condensat, jusqu’au plus
lourd et au plus sulfureux qui contient 90 % de bitume environ :
c’est un brut d’Italie.

Histoire
Article détaillé : Histoire du pétrole.

Feu grégeois, qui contenait peut-être


du kérosène, obtenu à partir de la
distillation du pétrole.

Source et ruisseau bitumeux du puy


de la Poix, sur la commune de
Clermont-Ferrand (France).
Production mondiale de pétrole
depuis 1900.

Depuis la plus haute Antiquité (Mésopotamie, Égypte, Chine) le


pétrole est connu et utilisé, notamment sous forme de bitume, où
il apparait aux affleurements[14] de lieux où le sous-sol en
abonde[15]. Ces affleurements ont été utilisés de nombreuses
façons : calfatage des bateaux[16], ciment pour le pavage des rues,
source de chauffage et d'éclairage, produit pharmaceutique, mais
également comme arme incendiaire (feu grégeois). Sa distillation ,
décrite dès le Moyen Âge, donne un intérêt supplémentaire à ce
produit pour les lampes à pétrole.

D'après le Dictionnaire général des drogues de Lemery revu et


corrigé par Simon Morelot en 1807, « on se sert du pétrole en
médecine, dans les maladies des muscles, la paralysie, la
faiblesse des nerfs, et pour les membres gelés, en friction. On s'en
sert aussi pour les ulcères des chevaux »[17].

Si des historiens russes revendiquent des forages productifs à


Bakou en 1846 et à Bobrka (Pologne aujourd'hui) en 1854,
l'industrie pétrolière tient l'année 1859 pour son année zéro,
correspondant au forage du "colonel Drake" le 27 août 1859 en
Pennsylvanie[18]. À partir de la mécanisation de la Première guerre
mondiale, le pétrole est considéré comme une matière première
stratégique et origine de la géopolitique du pétrole.
La période 1920-1970 est marquée par une série de grandes
découvertes de gisements, particulièrement au Moyen-Orient, qui
fait l'objet de toutes les convoitises. Les marchés des produits
pétroliers se développent également ; outre les carburants comme
l'essence, le gazole et le fioul lourd, qui accompagnent l'essor des
transports dans leur ensemble, l'industrie pétrolière génère une
myriade de produits dérivés, au nombre desquels les matières
plastiques, les textiles et le caoutchouc artificiels, les colorants,
les intermédiaires de synthèse pour la chimie et la pharmacie. Ces
marchés permettent de valoriser la totalité des composants du
pétrole. En 1970, la production de pétrole des États-Unis atteint un
maximum, qu'avait prédit le géophysicien Marion King Hubbert.

La période 1973-1980 marque l'histoire du monde avec les


premier et deuxième chocs pétroliers. À partir de 1986, le contre-
choc pétrolier voit le prix du baril s'effondrer. En 2003, le prix du
baril remonte, en dépit d'une production toujours assurée et d'une
relative paix mondiale, à cause de la spéculation sur les matières
premières en général ; quand cette spéculation s'arrêtera
brutalement en 2008, le prix du baril suivra cette évolution
spectaculaire. Les années 2000 voient plusieurs nouveaux géants
du secteur public dans les BRICS, comme Petrobras et Petrochina,
réaliser les plus grandes introductions en Bourse de l'histoire du
pétrole, avec des valorisations symboles de la confiance des
investisseurs dans leur croissance.
Économie
Pour des raisons techniques, il est
temporairement impossible d'afficher le
graphique qui aurait dû être présenté ici.

Source : Energy Institute[s 1]

Unités de mesure

Les unités couramment utilisées pour quantifier le volume de


pétrole sont les Mbbl ou Gbbl pour les réserves mondiales, et les
Mbbl/j pour la production ; « bbl » signifiant « blue barrel » et les
préfixes « M » et « G » signifiant respectivement million et milliard
(méga et giga). Un baril représente exactement 42 gallons (US),
soit 158,987 litres. Cette unité, bien qu’universellement utilisée
pour le pétrole, n’est pas légale, même aux États-Unis. Une tonne
métrique (1 000 kg) représente 7,3 barils, soit 306,6 gallons, soit
1 161 litres . On utilise aussi fréquemment l'équivalence : 1
baril/jour = 50 tonnes/ an.

Pour un pétrole de qualité "moyenne", son pouvoir calorifique


avoisine les 10 Mcal/kg, soit à peu près 42 MJ/kg ou 11,63
kWh/kg. Afin de permettre les comparaisons entre divers pétroles
ou avec d'autres sources d'énergie, l'Agence internationale de
l'énergie et nombre d'autres organismes (Eurostat, ministères de
l'énergie divers pays) utilisent la tonne équivalent pétrole (tep en
français ou toe en anglais tonne of oil equivalent). Pour avoir une
idée des ordres de grandeur, on peut comparer la capacité du plus
grand gisement connu, Ghawar, qui est d’environ 70 Gbbl
extractibles[N 1] à la production mondiale qui est de
81 Mbbl/j[N 2],[N 3] et en déduire que ce gisement correspond à
environ deux ans et demi de la consommation mondiale
actuelle[N 4].

Industrie pétrolière

Articles détaillés : Industrie pétrolière et Pétrole non


conventionnel.

Plate-forme pétrolière : un des


symboles de cette puissante
industrie.

L’industrie pétrolière se subdivise schématiquement en « amont »


(exploration, production) et en « aval » (raffinage, distribution).

L’exploration, c’est-à-dire la recherche de gisements, et la


production sont souvent associées : les États accordent aux
compagnies des concessions, pour lesquelles ces dernières
assument le coût de l’exploration, en échange de quoi elles
exploitent (pour une certaine durée) les gisements trouvés. Les
mécanismes financiers sont variés : prêts à long terme,
participation au capital, financement via des emprunts faits
auprès de banques nationales, etc.

L’exploration (ou prospection) pétrolière commence par la


connaissance géologique de la région, puis passe par l’étude
détaillée des structures géologiques (principalement par imagerie
sismique, même si la magnétométrie et la gravitométrie peuvent
être utilisées) et la réalisation de puits. On parle d’exploration
« frontière » lorsque la région n’a pas encore une réserve mondiale
prouvée. Le risque est alors élevé, avec un prix d’entrée faible,
mais un retour sur investissement pouvant être important.

La production (l’extraction) du pétrole, peut être une opération


complexe : pour maximiser la production finale, il faut gérer un
réservoir composé de différents produits liquides aux propriétés
physico-chimiques très différentes (densité, fluidité, température
de combustion et toxicité, entre autres). Au cours de la vie d’un
gisement, on ouvre de nouveaux puits pour accéder aux poches
restées inexploitées. En règle générale, on injecte de l’eau et/ou du
gaz dans le gisement, via des puits distincts de ceux qui extraient
le pétrole. Une mauvaise stratégie d’exploitation (mauvais
emplacement des puits, injection inadaptée, production trop
rapide) peut diminuer de façon irréversible la quantité de pétrole
extractible. Par exemple, l'interface entre la nappe de pétrole et
celle d’un liquide chargé en soufre peut être brisée par simple
brassage, polluant ainsi le pétrole.

Contrairement à une image répandue, un gisement de pétrole ne


ressemble en rien à un lac souterrain. En effet, mélangé à de l'eau
ainsi qu'à du gaz dissous, le pétrole occupe, en fait, les interstices
microscopiques de la roche poreuse. Comparer un gisement à une
éponge très rigide serait surement plus approprié[19].

Au cours des dernières décennies, l’exploration et la production se


font en proportion croissante en offshore : l’onshore, plus facile
d’accès, a été exploité le premier. La loi de Ricardo s’applique très
bien au pétrole, et, en règle générale, le retour sur investissement
tend à diminuer : les gisements sont de plus en plus petits,
dispersés, et difficiles à exploiter. Il y a bien sûr des exceptions,
comme dans des pays où l’exploration a longtemps été paralysée
pour des raisons politiques.

Réserves pétrolières

Article détaillé : Réserve pétrolière.

Réserves prouvées de pétrole en


2013[20].

En 2020, selon BGR (Agence fédérale allemande pour les sciences


de la Terre et les matières premières), les réserves mondiales
prouvées (réserves estimées récupérables avec une certitude
raisonnable dans les conditions techniques et économiques
existantes) de pétrole atteignaient 245,2 Gt (milliards de tonnes).
Elles représentaient 53,5 années de production au rythme de
2020[6]. En 2010, BGR estimait ces réserves à 216,9 Gt ; elles ont
donc augmenté de 13 % en dix ans[21]. Elles représentent 55
années de production au rythme de 2019 (4,49 Gt)[6].

Les réserves pétrolières désignent le volume de pétrole


récupérable, à partir de champs de pétrole découverts, sur la base
des contraintes économiques et techniques actuelles. Ce volume
est estimé à partir de l'évaluation de la quantité de pétrole
présente dans les champs déjà connus, affectée d'un coefficient
minorant dépendant de la capacité des technologies existantes à
extraire ce pétrole du sous-sol. Ce coefficient dépend de chaque
champ, il peut varier de 10 à 50 %, avec une moyenne mondiale de
l'ordre de 35 % en 2009. L'évolution des techniques tend à
accroître ce coefficient (techniques de récupération assistée du
pétrole).

Les réserves sont rangées dans différentes catégories, selon leur


probabilité d'existence dans le sous-sol : réserves prouvées
(probabilité de plus de 90 %), réserves probables (de 50 à 90 %) et
réserves possibles (de 10 à 50 %). Les réserves probables et
possibles sont regroupées dans la catégorie ressources.
On distingue également différentes sortes de réserves en fonction
du type de pétrole : pétrole conventionnel ou pétroles non
conventionnels. Les pétroles non conventionnels sont
essentiellement constitués des huiles extra-lourdes, du sable
bitumineux et des schistes bitumineux. La rentabilité des
gisements de pétrole non conventionnels est incertaine, car la
quantité d'énergie nécessaire à leur extraction est plus
importante.

Réserves prouvées dans les cinq plus gros pays


détenteurs de réserves.

Jusqu'au début des années 2000, les statistiques de réserves


correspondaient aux réserves prouvées de pétrole conventionnel.
Mais l'intégration des réserves des sables bitumineux (Canada,
Venezuela) et des schistes bitumineux (États-Unis) a fortement
relevé l'estimation des réserves mondiales, qui atteint 245,2 Gt
(milliards de tonnes) en 2020, dont 67,7 Gt de sables bitumineux
(41,9 Gt au Venezuela et 25,8 Gt au Canada) et 3,2 Gt de pétrole
de schiste (États-Unis)[6].

La quantité de réserves dépend d'estimations très variables dans


leur qualité et leur ancienneté. Elles sont donc remises à jour
chaque année, au fur et à mesure que des informations plus
précises sont apportées sur les gisements déjà découverts.
Toutefois, les réserves des pays de l'OPEP, qui représentent les
trois quarts des réserves mondiales, ont souvent été considérées
comme sujettes à caution, car d'une part elles ont été
artificiellement augmentées dans les années 1980, et d'autre part,
les quantités de réserves annoncées par ces pays ne varient pas
depuis cette augmentation malgré l'absence de découvertes
majeures[22]. Ainsi, les réserves totales de onze pays de l'OPEP en
2003 varient entre 891 milliards de barils selon l'OPEP et
491 milliards de barils selon Colin Campbell, expert à l'ASPO[23].

La courbe d'évolution des réserves dépend en outre de la façon


dont les mises à jour sont comptabilisées dans le temps. Si les
mises à jour sont comptabilisées à la date de découverte du
gisement, les réserves sont dites backdated. Selon cette méthode
d'estimation, préconisée par les experts de l'ASPO, la quantité des
réserves mondiales de pétrole décroît depuis l'année 1980[24].
Réserves fin 2020* (Mt)[6]

Réserves dont non- Ressources dont non-


Pays %
fin 2020 convent.** convent. fin 2020 convent. convent.

Venezuela 47 385 19,3 % 5 485 41 900 46 820 3 000 43 820

Arabie saoudite 39 617 16,2 % 39 617 - 11 800 11 800 -

Canada 26 554 10,8 % 667 25 887 57 170 3 500 53 670

Iran 21 675 8,8 % 21 675 - 7 200 7 200 -

Irak 19 730 8,0 % 19 730 - 6 320 6 100 220

Russie 14 767 6,0 % 14 767 - 84 799 64 721 20 078

Koweït 13 810 5,6 % 13 810 - 700 nd nd

Émirats arabes unis 13 306 5,4 % 13 306 - 4 160 1 100 3 060

États-Unis 8 493 3,5 % 5 328 3 162 117 768 15 900 101 868

Libye 6 580 2,7 % 6 580 - 4 750 1 200 3 550

Nigeria 5 019 2,0 % 5 019 - 5 378 5 300 78

Kazakhstan 4 082 1,7 % 4 082 - 12 933 4 000 8 933

Chine 3 542 1,4 % 3 542 - 29 001 16 200 12 801

Qatar 3 435 1,4 % 3 435 - 700 nd nd

Algérie 1 660 0,7 % 1 660 - 1 483 nd nd

Brésil 1 622 0,7 % 1 622 - 15 206 13 000 2 206

Équateur 1 126 0,5 % 1 126 - 107 nd nd

Norvège 1 057 0,4 % 1 057 - 2 415 nd nd

Angola 1 050 0,4 % 1 050 - 5 095 5 000 95

Azerbaïdjan 952 0,4 % 952 - 1 245 nd nd

Total Monde 245 180 100 % 174 056 71 124 501 176 210 765 290 411

dont OPEP 170 648 69,6 % 128 748 41 900 95 875 44 208 51 667

* OPEP : ; ** convent. : conventionnelles

Plusieurs autres pays déclarent des ressources importantes :


Australie (13 785), Mexique (4 760), Argentine (4 183), Indonésie
(3 572), Groenland (3 500), Maroc (2 607).

Les réserves ne tiennent pas compte des régions pétrolifères non


connues. En 2009, la découverte de pétrole non conventionnel
dans la région de l'Orénoque au Venezuela avec une réserve de
513 milliards de barils, a permis de compenser en partie la
diminution des réserves de pétrole conventionnel (voir réserves du
Venezuela[25]).
Cependant, la tendance est à une diminution des découvertes de
gisements depuis 1965. Au cours des années 2000, les quantités
de pétrole découvertes chaque année représentaient
approximativement un tiers de la production mondiale[26]. Les dix
premiers gisements mondiaux en termes de débit de production
ont tous été découverts avant 1976[27].

Les volumes d'hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) découverts


ont chuté de 13 % en 2017 pour atteindre 11 milliards de barils,
niveau le plus bas depuis les années 1990. Les dépenses
d'exploration des compagnies ont chuté de 60 % depuis leur
record atteint en 2014, et la taille des découvertes est de plus en
plus petite[28].

Production de pétrole brut

Articles connexes : Régions pétrolières, Organisation des pays


exportateurs de pétrole et Pétrole et gaz naturel en Arctique.

Régions productrices de pétrole dans


le monde en 2012 (en bleu : membres
de l'OPEP).

Selon l'Energy Institute, la production mondiale s'élevait en 2022 à


93,85 Mbbl/j, soit 4 407,2 Mt (millions de tonnes), en hausse de
4,2 % en 2022 après une chute de 6,8 % en 2020 et une remontée
de 1,3 % en 2021, et en progression de 7 % en dix ans (2012-
2022) ; sur ce total, 1 605,3 Mt (36,4 %), proviennent des pays
membres de l’OPEP incluant en 2022 les pays suivants : Arabie
saoudite, Irak, Émirats arabes unis, Iran, Koweït, Venezuela,
Nigeria, Angola, Algérie, Libye, Équateur, Gabon, Guinée
équatoriale, République du Congo. Le Moyen-Orient représentait
32,7 % de la production mondiale de pétrole en 2022 (dont Arabie
saoudite : 13 %), l'Amérique du Nord 25,7 % (dont États-Unis :
17,2 %) et la Russie 12,4 %. La part de l'Europe est de 3,3 %
seulement, dont 2,0 % en Norvège[s 1].

La production mondiale de pétrole brut est estimée par l'AIE à


190 442 EJ (exajoules) en 2019 contre 123 018 EJ en 1973, soit
une progression de 55 % en 46 ans[k 1] ; l'estimation pour 2020 est
de 4 141 Mt ; les États-Unis sont en tête des pays producteurs en
2020 avec 706 Mt, soit 17 % du total mondial, devant la Russie
(512 Mt, 12,4 %) et l'Arabie saoudite (511 Mt, 12,3 %)[k 2]. La part
du pétrole dans la production mondiale d'énergie primaire était en
2019 de 30,9 % contre 26,8 % pour le charbon et 23,2 % pour le
gaz naturel ; cette part a fortement décliné : elle atteignait 46,2 %
en 1973[k 3].
Production mondiale de pétrole brut[29]

Année Production (EJ) Accroissement Part prod.énergie primaire

1973 123 018[k 4] 46,2 %[k 3]

1990 135 716 36,9 %

2000 155 372 37,1 %

2010 171 827 32,1 %

2015 185 571 32,3 %

2016 187 808 +1,2 % 32,8 %

2017 187 366 -0,2 % 32,0 %

2018 191 178 +2,0 % 31,6 %

2019 190 595 -0,3 % 30,9 %

2020 176 809 -7,2 % 29,8 %

Le tableau ci-dessous classe


Pour des raisons
les principaux pays
techniques, il est
producteurs par ordre
temporairement
décroissant de production
impossible d'afficher le
estimée en 2022, avec :
graphique qui aurait dû
les réserves et la être présenté ici.
production, exprimées en
millions de tonnes (Mt), et Production de pétrole des six
principaux producteurs - Source :
le rapport
Energy Institute[30],[s 1]
réserves/production, en
années de production ;
les quantités produites et consommées exprimées en Mbbl/j[N 5]
incluant le brut, les liquides de gaz naturel et le pétrole non
conventionnel — voir l’article : Classification des hydrocarbures
liquides —, mais pas les autres combustibles liquides tels que
les biocarburants et les dérivés du charbon et du gaz ;
les soldes disponibles pour l'exportation (production moins
consommation).

D'importants pays producteurs de pétrole, dont certains sont


exportateurs nets, ne sont pas membres de l'OPEP : les États-
Unis, la Russie, le Canada, la Chine, le Mexique, le Qatar, le Brésil,
la Norvège, le Kazakhstan, la Colombie, le Royaume-Uni, le Soudan
et Oman.

Les 20 plus gros producteurs en 2022*

Réserves Production % prod. Production Consommation Dispo


Pays [6] [s 1] [s 1]
R/P**
fin 2020 2022 2022 2022[s 2] 2022[s 3] pour export

unités Mt Mt % années Mbbl/j Mbbl/j Mbbl/j

États-Unis 8 493 759,5 17,2 % 11 17,77 19,14 -1,37

Arabie saoudite 39 617 573,1 13,0 % 77 12,14 3,88 8,26

Russie 14 767 548,5 12,4 % 27 11,20 3,57 7,63


[N 6]
Canada 26 554 274,0 6,2 % 97 5,58 2,29 3,29

Irak 19 730 221,3 5,0 % 89 4,52 0,77 3,75

Chine 3 542 204,7 4,6 % 17 4,11 14,51 -10,40

Émirats arabes unis 13 306 181,1 4,1 % 73 4,02 1,13 2,89

Iran 21 675 176,5 4,0 % 123[N 7] 3,82 1,91 1,91

Brésil 1 622 163,1 3,7 % 10 3,11 2,51 0,60

Koweït 13 810 145,7 3,3 % 95 3,03 0,43 2,60

Mexique 815 97,7 2,2 % 8,3 1,94 2,10 -0,16

Norvège 1 057 89,0 2,0 % 12 1,90 0,19 1,71

Kazakhstan 4 082 84,1 1,9 % 49 1,77 0,42 1,35

Qatar 3 435 74,1 1,7 % 46 1,77 0,35 1,42

Nigeria 5 019 69,0 1,6 % 73 1,45 nd

Algérie 1 660 63,6 1,4 % 26 1,47 0,44 1,03

Angola 1 050 57,8 1,3 % 18 1,19 nd

Oman 731 51,4 1,2 % 14 1,06 0,23 0,83

Libye 6 580 51,0 1,2 % 129 1,09 nd

Colombie 277 39,7 0,9 % 7 0,75 0,48 0,27

Total Monde 245 180 4 407,2 100 % 56 93,85 97,31 -3,46

dont OPEP 170 648 1 604,2 35,4 % 106 34,04 nd

* OPEP : . ** R/P = Réserves fin 2020/Production 2022.

Le Vénézuela, qui ne figure pas parmi les 20 principaux


producteurs, a les plus grandes réserves de la planète : 47 385 Mt,
soit 19,3 % des réserves mondiales, devant l'Arabie saoudite
(39 617 Mt, 16,2 %), mais 88,4 % de ses réserves sont des sables
bitumineux de l'Orénoque, dont l'exploitation est difficile et
coûteuse[6].

Raffinage et transport

Article détaillé : Raffinage du pétrole.

À l'origine le raffinage du pétrole consistait simplement en une


distillation atmosphérique séparant les hydrocarbures par leur
densité. Puis la distillation atmosphérique a été complétée par la
distillation sous vide, permettant d’aller plus loin dans la
séparation des différents hydrocarbures lourds. Au fil du temps,
de nombreux procédés ont été mise en œuvre afin de maximiser
la production des coupes (naphta, kérosène, essence, gazole, fioul
lourd) suivant leurs débouchées commerciales et afin d'améliorer
les qualités requises (moins de soufre, de particules et de métaux
lourds). Ces procédés, consommateurs d'énergie, sont
notamment le reformage, le désasphaltage, la viscoréduction, la
désulfuration, l’hydrocraquage.

Ces procédés se diversifient et s'affinent, les raffineurs devant


satisfaire des exigences de plus en plus fortes sur la qualité des
produits, du fait de l’évolution du marché et des normes
environnementales. A l'inverse les qualités des pétroles bruts
tendent à se dégrader ; les plus lourds et les plus riches en soufre
représentent une part de plus en plus importante de la production.

Une autre évolution importante du raffinage est la valorisation des


gaz (GPL) et des solides (cokes de pétrole, asphalte).

Les raffineries de pétrole nécessitent des infrastructures de plus


en plus complexes. Leur nombre est en baisse et corrélativement
leur capacité unitaire de traitement est en hausse; ainsi en France
métropolitaine, en 2023, il ne reste plus que six raffineries en
activité dont quatre sous le contrôle de Total. Les raffineries
alimentent les réseaux de distribution de carburants, ainsi que la
pétrochimie en produits de base (éthylène, propylène, époxyde
d'éthylène[31], éthylène glycol, acide acrylique[32],[33],[34],
acrylonitrile, xylènes[35], butènes[36] et autres gaz de synthèse[37]).

Le transport des pétroles bruts et des produits raffinés (finis), sur


de grandes distances et pour des volumes importants, utilise
principalement des pétroliers, des oléoducs et des gazoducs. Le
transport maritime du pétrole est à lui seul un secteur
économique important, les pétroliers représentent environ 35 % du
tonnage de la marine marchande mondiale[38]. Le transport par
chemin de fer, par barge (fluvial) et par camion (routier) est
majoritairement utilisé pour la distribution des produits raffinés.

Raffinerie ExxonMobil à Bâton-Rouge.


Pétrochimie

Article détaillé : pétrochimie.

La pétrochimie est (au sein de la carbochimie) l'ensemble des


technologies étudiant ou utilisant le pétrole ou le gaz naturel
(principalement composé de méthane et d'éthane) pour fabriquer
des composés chimiques synthétiques (existant ou non dans la
nature ; dans le dernier cas, ces composés sont dits « artificiels »).
Ces techniques reposent sur des réactions chimiques, souvent
catalysées. Les distillats naturels et le gaz de schiste sont des
matières premières apparentées également employées.

Consommation

Article détaillé : Distribution du pétrole.

En 2020, au niveau mondial, comptant pour 29,5 % de l'énergie


primaire, le pétrole est la source d'énergie la plus utilisée, devant
le charbon (26,8 %) et le gaz naturel (23,7 %)[29]. Sa part est en
recul, elle atteignait 46,2 % en 1973[k 3].

Le pétrole est utilisé dans tous les secteurs énergétiques, mais


c’est dans le transport que sa domination est la plus nette. Les
transports ferroviaire et urbains (tramways et trolleybus) ainsi que
les transports par conduite (oléoducs, gazoducs) sont
majoritairement électrifiés. Pour les autres moyens de transports,
les alternatives sont encore minoritaires, bien que la voiture
électrique et hybride rechargeable ainsi que divers types de
véhicules électriques (bus, vélos, bateaux, à l'avenir, avions) se
développent. En 2020, les produits pétroliers consommés étaient
selon les secteurs : les transports 57.2% (couvrant 94 % de leurs
besoins énergétiques), l'industrie 12,7 %, le secteur résidentiel
7,6 %, le secteur tertiaire 3,6 %, l'agriculture 4 % et les usages non
énergétiques (chimie) 13,7 %[29].

Dans la production d’électricité, la part du pétrole a constamment


diminué depuis 30 ans pour tomber à 2,5 % en 2020 (contre
11,1 % en 1990)[39]. Le charbon, le gaz naturel, le nucléaire et les
énergies renouvelables s’y sont largement substitués, sauf pour
des cas particuliers (pays producteurs disposant de pétrole bon
marché, îles et autres lieux d’accès difficiles). Le fioul lourd utilisé
parfois dans la production d’électricité est difficile à employer
dans d’autres domaines (excepté la marine) sans transformation
profonde.

L’agriculture ne représente qu’une fraction modeste de la


consommation de pétrole, mais c’est peut-être ce secteur qui en
est le plus dépendant, les engrais synthétiques et pesticides étant
produits à partir du pétrole ou du gaz naturel. Parmi les engrais
fréquemment utilisés, c'est-à-dire ceux basés sur l'azote, le
phosphore et le potassium (N, P, K), les engrais azotés sont
synthétisés à partir de gaz naturel.
Plus la demande est importante, plus il y a d’investissements dans
l'exploration pétrolière, permettant ainsi de développer de
nouveaux champs pétrolifères. Cependant les réserves sont
limitées et seront épuisées à terme. Dans les situations où l'offre
dépasse la demande, comme en 2014-2015, les prix du pétrole
s'effondrent et les investissements subissent des coupes
draconiennes ; la production décline alors progressivement,
jusqu'à ce que le marché retrouve son équilibre.

Voici la consommation des principaux pays consommateurs en


2022, estimée par l'Energy Institute, exprimée en exajoules par an
et en millions de barils par jour :
Les 20 plus gros consommateurs en 2022

Pays EJ[s 4] % Mbl/j[s 3]

États-Unis 36,15 19,0 % 19,14

Chine 28,63 15,0 % 14,51

Inde 10,05 5,3 % 5,18

Arabie saoudite 7,15 3,7 % 3,88

Russie 7,05 3,7 % 3,57

Japon 6,61 3,5 % 3,34

Corée du Sud 5,47 2,9 % 2,86

Brésil 5,01 2,6 % 2,51

Canada 4,27 2,2 % 2,29

Allemagne 4,26 2,2 % 2,07

Mexique 4,12 2,2 % 2,10

Iran 3,69 1,9 % 1,91

Indonésie 3,06 1,6 % 1,58

France 2,91 1,5 % 1,42

Royaume-Uni 2,67 1,4 % 1,32

Espagne 2,66 1,4 % 1,27

Singapour 2,66 1,4 % 1,20

Italie 2,47 1,3 % 1,22

Thaïlande 2,39 1,3 % 1,28

Émirats arabes unis 2,19 1,1 % 1,13

Total Monde 190,69 100 % 97,31

Union européenne 22,13 11,6 % 10,80

Afrique 8,39 4,4 % 4,16

Commerce du pétrole et des produits pétroliers

Articles détaillés : Marché pétrolier et marché du carburant.

La valeur d’un pétrole brut dépend de sa provenance et de ses


caractéristiques physico-chimiques propres qui permettent, après
traitement, de générer une plus ou moins grande quantité de
produits à haute valeur marchande. Pour simplifier, on peut dire
que plus le brut est léger (c’est-à-dire apte à fournir, après
traitement, une grande quantité de produits à forte valeur
marchande) et moins il contient de soufre, plus sa valeur est
élevée. Dans une moindre mesure, la distance entre le lieu de
consommation du pétrole et les régions productrices intervient
également. Le pétrole brut entre ensuite dans un processus de
transformation industriel, dans lequel il sera raffiné et transformé
en produits tels que le plastique, le verre…

Les acteurs du marché cherchant à se protéger des fluctuations


de cours, le NYMEX introduit en 1978 les contrats futures sur le
fioul domestique (heating oil). Le même type de contrat à terme
existe pour le pétrole brut et les divers produits pétroliers : naphta,
kérosène, carburants, fioul lourd, etc.

Soldes exportateurs (-) et importateurs (+) des principaux pays ou régions en 2022 (Mt)[s 5].

Pays solde pétrole brut solde produits pétroliers

Chine +506,9 +39,2

Europe +481,7 +97,0

Inde +231,2 -30,2

Japon +132,1 +21,6

États-Unis +139,7 -154,8

Arabie saoudite -363,9 -61,2

Russie -264,6 -124,2

Irak -191,0 -3,5

Canada -176,6 -4,4

Émirats arabes unis -167,9 -49,7

Koweït -90,3 -27,3


Principaux pays exportateurs et importateurs de pétrole brut
Soldes exportateurs (-) et importateurs (+) en 2020 (PJ)

Pays importations exportations solde pétrole brut

Exportateurs

Arabie saoudite 14 194 -14 194

Russie 9 948 -9 948

Irak 7 233 -7 233

Canada 1 703 8 211 -6 508

Émirats arabes unis 347 5 146 -4 799

Koweït 3 949 -3 949

Nigeria 3 229 -3 229

Norvège 135 3 224 -3 089

Kazakhstan 1 2 953 -2 952

Brésil 364 2 968 -2 604

Mexique 18 2 590 -2 572

Angola 2 478 -2 478

Qatar 1 951 -1 951

Oman 11 1 641 -1 630

Iran 63 1 304 -1 241

Colombie 3 1 211 -1 208

Venezuela 80 1 130 -1 050

Algérie 925 -925

Libye 773 -773

Importateurs

Chine 22 693 69 +22 624

Inde 8 406 +8 406

États-Unis 13 947 7 555 +6 392

Corée du Sud 5 636 3 +5 633

Japon 4 904 +4 904

Allemagne 3 516 +3 516

Pays-Bas 2 435 39 +2 396

Espagne 2 477 133 +2 344

Italie 2 227 52 +2 175

Singapour 1 970 26 +1 944

Thaïlande 1 857 54 +1 803

Taïwan 1 627 23 +1 604

France 1 420 5 +1 415

Turquie 1 272 29 +1 243

Grèce 1 128 4 +1 124

Belgique 1 206 102 +1 104

Pologne 1 071 8 +1 063

Source : Agence internationale de l'énergie[29].


Principaux pays exportateurs et importateurs de produits pétroliers
Soldes exportateurs (-) et importateurs (+) en 2020 (PJ)

Pays importations exportations solde produits pétroliers

Exportateurs

États-Unis 3 021 8 569 -5 548

Russie 62 5 079 -5 017

Arabie saoudite 771 2 334 -1 563

Koweït 969 -969

Iran 161 1 053 -892

Corée du Sud 1 692 2 582 -890

Algérie 45 906 -861

Émirats arabes unis 978 1 833 -855

Pays-Bas 3 092 3 848 -756

Inde 1 803 2 553 -750

Qatar 10 758 -748

Grèce 168 794 -626

Canada 394 957 -563

Norvège 251 745 -494

Italie 520 941 -421

Importateurs

Mexique 1 846 306 +1 540

Japon 1 841 403 +1 437

France 1 852 547 +1 305

Singapour 4 373 3 239 +1 134

Australie 1 276 165 +1 111

Nigeria 950 +950

Indonésie 964 150 +814

Allemagne 1 481 929 +552

Chine 3 328 2 795 +533

Maroc 499 +499

Turquie 743 293 +450

Ukraine 424 9 +415

Pakistan 426 14 +412

Viêt Nam 472 79 +393

Brésil 951 583 +368

Afrique du Sud 482 115 +367

Libye 293 29 +264

Royaume-Uni 1 043 789 +254


[29]
Source : Agence internationale de l'énergie .

Compagnies pétrolières

Voir ou créer l'article : Liste de compagnies pétrolières.


L’industrie pétrolière est un pilier de l’économie mondiale : sur les
douze plus grandes compagnies de la planète en 2014, sept sont
des compagnies pétrolières[40]. De plus, certaines compagnies
nationales dépassent largement la taille de ces majors privées. En
effet, il existe plusieurs sortes de compagnies pétrolières :

les grandes compagnies privées multinationales et intégrées


« verticalement » (c’est-à-dire concentrant tout ou partie des
activités d’exploration, production, raffinage, et distribution),
dites « majors », telles que ExxonMobil, Shell, BP, Total, ENI et
Chevron ;
les raffineurs, dont l'activité concerne « l’aval » (raffineries et
éventuellement stations-service) comme le suisse Petroplus ;
les indépendants, qui cherchent et produisent du brut pour le
vendre à des raffineurs ; certaines sont des compagnies très
importantes et agissent sur plusieurs continents, comme
Anadarko, Occidental Petroleum ou Perenco. D’autres sont
beaucoup plus petites, avec à l’extrême des compagnies
familiales ne gérant qu’un puits ou deux (au Texas notamment) ;
les compagnies nationales, propriété d'état totale ou partielle,
qui sont assez diverses ; Aramco (Arabie saoudite) ou Pemex
(Mexique), par exemple, ont un monopole de la production dans
leur pays, et se comportent comme un organe du
gouvernement ; d’autres, comme les grandes compagnies
pétrolières chinoises Sinopec (2e rang mondial) et China
National Petroleum Corporation (4e rang mondial), cotées en
Bourse mais contrôlées par l'état chinois, ainsi que Sonatrach
(Algérie), Petronas (Malaisie), Petrobras (Brésil), Equinor
(Norvège) et PDVSA (Venezuela) cherchent une expansion
internationale, et tentent de se comporter comme des
« majors » bien que leurs capitaux soient (en tout ou partie)
publics ; en termes de production de pétrole, Aramco équivaut à
quatre fois ExxonMobil, première compagnie privée par le
chiffre d’affaires ; enfin, certains petits pays producteurs ont
une compagnie nationale qui n’a guère d’activité industrielle et
dont le rôle est principalement de commercialiser la part de la
production revenant à l’État.

Impacts du pétrole
Le développement de l’industrie pétrolière a fourni les carburants
liquides qui ont permis la deuxième révolution industrielle et a
donc considérablement changé le cours de l’Histoire. En ce sens,
le pétrole est véritablement le successeur du charbon, qui avait
rendu possible la première révolution industrielle. Son utilisation
est également source de controverses, car elle cause des
dégradations majeures à l'environnement : réchauffement
climatique, pollutions.
Économie

Le pétrole étant le plus gros commerce international de matières


de la planète en valeur (et en volume), il a un poids important sur
les équilibres commerciaux. Les grands pays producteurs
disposent de recettes telles que leurs gouvernements ont souvent
un excédent public à placer, qui leur donne un poids financier
important. Par exemple, vers 1998, la Russie avait une dette
publique très importante et semblait proche de la cessation de
paiement. Depuis, la hausse du prix de pétrole et celle de sa
production lui ont permis d’engranger des recettes fiscales telles
que la dette a été pratiquement remboursée et que le pays avait la
troisième réserve de devises au monde en 2006[41].

Article détaillé : Pétrodollar.

Les fluctuations du prix du pétrole ont un impact direct sur le


budget des ménages, donc sur la consommation dans les pays
développés. Elles influent aussi, en proportion variable, sur le prix
d'une grande part des biens et services, car la plupart sont
produits en utilisant du pétrole comme matière première
(pétrochimie) ou comme source d'énergie (transports).

La découverte de réserves de pétrole dans un pays est souvent


perçue comme bénéfique pour son économie. Toutefois, l’afflux
soudain de devises est parfois mal géré (voir syndrome
hollandais), il peut encourager la corruption, des ingérences
étrangères, des gaspillages et détourner les investissements et la
main-d’œuvre des autres secteurs tels que l'agriculture. L’effet réel
est donc souvent plus ambivalent, surtout pour les pays les plus
pauvres, au point que l'on parle de malédiction
pétrolière[42],[43],[44],[45].

Société

Article détaillé : Dépendance au pétrole.

Devenu indispensable à la vie quotidienne dans la plupart des


pays développés, le pétrole a un impact social important. Des
émeutes parfois violentes ont éclaté dans certains pays à la suite
de hausses de prix. En 2006, certains syndicats français ont
demandé l’instauration d’un « chèque transport » pour aider les
salariés qui se déplacent beaucoup à faire face au prix des
carburants, qui est constitué pour les deux tiers au moins, de
taxes.

Si dans les pays développés une hausse du prix du pétrole se


traduit par un accroissement du budget consacré à la voiture,
dans les pays les plus pauvres, elle signifie moins d’éclairage et
moins d’aliments chauds, le kérosène étant souvent la seule
source d’énergie domestique disponible.

Outre que le pétrole soit utilisé comme énergie de base dans la


plupart des industries mécanisées, ses dérivés chimiques servent
à la fabrication de multiples produits qu’ils soient hygiéniques
(shampooing), cosmétiques, alimentaires, pharmaceutiques, de
protection, de contenant (matières plastiques), des tissus, des
intrants agricoles, etc. Le pétrole est donc devenu indispensable
et par conséquent très sensible stratégiquement.

Environnement

Nettoyage des côtes de la baie du


Prince William, en Alaska, après le
naufrage du pétrolier Exxon Valdez en
mars 1989.

Émissions de gaz à effet de serre

Articles détaillés : Réchauffement climatique et Sortie des


combustibles fossiles.

L’impact environnemental le plus inquiétant du pétrole est


l’émission de dioxyde de carbone aux différentes étapes de sa
production, de son transport et surtout de sa consommation, en
particulier sous la forme de combustion comme carburant.

L'Agence internationale de l'énergie évaluait les émissions


mondiales de CO2 dues à la combustion du pétrole à 11 415 Mt
(millions de tonnes) en 2018, contre 6 672 Mt en 1971 et 8 510 Mt
en 1990 ; la progression depuis 1990 est de 34,1 %[46].
En 2019, ces émissions représentaient 33,7 % des émissions dues
à l'énergie, contre 44,0 % pour le charbon et 21,6 % pour le gaz
naturel ; la part du pétrole a fortement reculé : elle était de 49,9 %
en 1973[k 5].

Dans un rapport publié le 2 juin 2021, l'Agence internationale de


l'énergie estime qu'en 2021 les compagnies pétrolières
consacreront 4 % de leurs investissements aux énergies
décarbonées, contre 1 % en 2020, grâce à la transition engagée
par les grands groupes européens comme Total, BP ou Shell. Total
investira ainsi 3 milliards de dollars dans les énergies
décarbonées et la production d'électricité, soit plus de 20 % de ses
dépenses. Les américains Exxon et Chevron font beaucoup moins,
de même que les compagnies nationales des pays producteurs
comme le saoudien Aramco, le russe Gazprom ou le brésilien
Petrobras. L'AIE prévient que les investissements dans les
renouvelables restent largement insuffisants pour lutter contre le
changement climatique[47].

L'association Oil Change International (OCI) publie en mai 2022 un


rapport, soutenu par 44 ONG environnementales, qui analyse les
engagements en matière climatique pris par huit des principaux
groupes pétroliers (BP, Chevron, Eni, Equinor, ExxonMobil, Repsol,
Shell et TotalEnergies). Ce rapport révèle que ces 8 compagnies
sont impliquées dans plus de 200 projets d'expansion en voie
d'approbation, dont les émissions équivalent à celles de 77
nouvelles centrales électriques à charbon sur leur durée de vie.
Aucune d'elles ne se conforme aux critères minimaux
d'alignement avec l'Accord de Paris sur le climat. Chevron et
ExxonMobil sont jugés largement insuffisants pour tous les
critères[48].

Pollution

Article détaillé : Pollution.

La combustion du pétrole libère dans l’atmosphère d’autres


polluants, comme le dioxyde de soufre (SO2), mais ceux-ci
peuvent être maîtrisés, notamment par la désulfuration des
carburants ou des suies. On estime cependant que si le pétrole
est plus polluant que le gaz naturel, il le serait nettement moins
que le charbon et les sables bitumineux.

L’extraction pétrolière elle-même n’est pas sans impact sur les


écosystèmes locaux même si, comme dans toute industrie, les
risques peuvent être réduits par des pratiques vigilantes.
Néanmoins, certaines régions fragiles sont fermées à
l’exploitation du pétrole, en raison des craintes pour les
écosystèmes et la biodiversité. Enfin, les fuites de pétrole et de
production peuvent être parfois désastreuses, l’exemple le plus
spectaculaire étant celui des marées noires, ou encore celui des
pollutions dues aux vols de pétrole dans le delta du Niger (cf.
Énergie au Nigeria). Les effets des dégazages ou même ceux plus
cachés comme l’abandon des huiles usagées sont loin d'être
négligeables.

Démantèlement des plates-formes pétrolières

Plus de 700 plates-formes pétrolières en mer du Nord devront être


démantelées après la fin de l'exploitation des champs
d'hydrocarbures, et plus de 7 000 puits rebouchés. Le Boston
Consulting Group estime la facture totale entre 100 et 150
milliards de dollars de 2020 à 2050. Une grande part de cette
facture est prise en charge par les contribuables car les États
concernés (Royaume-Uni, Norvège, Pays-Bas et Danemark)
accordent des déductions fiscales aux groupes pétroliers. L'État
britannique prend en charge 50 % des dépenses, les Pays-Bas plus
de 60 % et la Norvège près de 80 %, malgré les protestations des
associations de défense de l'environnement[49].

Autres impacts

Le pétrole peut être cancérogène sous certaines formes, ainsi que


certains de ses dérivés.

Les conséquences géologiques de son exploitation comme les


séismes induits sont très peu étudiées.
Sciences et techniques

Articles détaillés : Géophysique, Gravimétrie, Sismique et


Diagraphie.

L’exploration et l'exploitation pétrolières ont exigé le progrès de


nombreuses sciences et technologies pour leur développement, et
particulièrement en géophysique. La gravimétrie, la sismique et la
diagraphie (logging) ont été développés pour l'exploration
pétrolière dès les années 1920. Depuis 2000 pour l'offshore, une
nouvelle pratique, l'électrographie de fond de mer (seabed logging)
s'est développée qui permet de détecter directement le pétrole[50].
La production a exigé de la sidérurgie des matériaux résistants
aux gaz acides (gaz de Lacq), aux pressions et températures.
L'industrie pétrolière est un terrain d'essai exigeant pour de
nombreuses technologies naissantes, qui se révèleraient trop
chères dans d'autres domaines : diamant synthétique pour les
trépans, positionnement dynamique des navires, etc.

Géopolitique

Géopolitique du pétrole.

Article détaillé : Géopolitique du pétrole.


Depuis le tout début du xxe siècle, le pétrole est devenu une
donnée essentielle de la géopolitique. La dépendance des pays
développés envers cette matière première est telle que sa
convoitise a déclenché, ou influé sur le cours de plusieurs
guerres ; les guerres civiles sur fond de gisement pétrolier ne se
comptent plus. L’approvisionnement en pétrole des belligérants a
plusieurs fois influé sur le sort des armes, comme lors des deux
guerres mondiales.

Culture et symbolique

Le pétrole est devenu un symbole de la richesse et de la chance,


supplantant en partie l’or qui a longtemps tenu ce rôle. Il est
d'ailleurs régulièrement désigné sous le nom d'or noir. La culture
populaire en a tiré des images stéréotypées, qu’on retrouve par
exemple dans la série Dallas, ou dans l’expression « rois du
pétrole ». Les compagnies pétrolières privées sont emblématiques
du système économique capitaliste, ainsi les auteurs de romans
ou de films en feront souvent usage pour tenir le rôle du
« méchant ». À l'inverse, les compagnies pétrolières publiques de
certains pays sont un emblème d'indépendance nationale et de
puissance économique, on pourra en donner comme exemple la
construction des tours Petronas.
Perspectives
Article connexe : Sortie des combustibles fossiles.

Le cours du baril présente un


différentiel faible à l'intérieur des
limites conventionnelles.

La compréhension du mécanisme de formation du pétrole laisse


entendre que sa quantité totale sur la planète, léguée par des
millions d'années de maturation, est limitée. Bien que cette
quantité totale soit inconnue, elle laisse présager que l'exploitation
qui en est faite s'approchera un jour de cette limite ultime.

Ce qu'on appelle « réserve prouvée » aujourd'hui est, par


convention, constitué par un gisement identifié, exploitable avec
des techniques disponibles, et à un prix compatible avec le prix de
vente en cours. Cette définition est restée la même depuis près
d'un siècle ; l'évolution des techniques a donc fait glisser
progressivement des gisements considérés inexploitables à une
époque, dans la catégorie exploitable dès que les techniques ont
été disponibles. Ainsi le pétrole offshore, considéré comme « non
conventionnel » avant 1930, est en 2011 extrêmement répandu, et
considéré comme « conventionnel » jusqu'à des profondeurs d'eau
de 1 500 m. Les sables bitumineux, longtemps considérés
inexploitables, sont en 2011 exploités de façon courante.
Demande

BP annonce le 15 juin 2020 une révision majeure de ses


prévisions après la crise du Covid-19 : « BP prévoit désormais que
la pandémie pourrait avoir un impact durable sur l'économie
mondiale, avec une demande en énergie potentiellement plus
faible sur une période prolongée […] la transition énergétique
pourrait être accélérée ». En conséquence, BP a réduit ses
prévisions de prix pour le pétrole et le gaz, prévoyant désormais
un cours moyen du baril de Brent à 55 dollars entre 2021 et 2050,
contre 70 dollars auparavant. BP prévoit de plus que le CO2 sera
taxé à hauteur de 100 € la tonne en 2030, contre moins de 25 € en
Europe actuellement. Ces évolutions des prix rendront les
investissements dans le bas carbone plus attractifs ; BP va donc
déprécier la valeur de ses actifs pour un montant compris entre 13
et 17,5 milliards de dollars, soit jusqu'à 20 % de la valeur totale du
bilan du groupe[51].

Un rapport de BNP Paribas Asset Management publié en 2019


conclut que « le déclin de l’économie du pétrole pour les véhicules
à essence et au diesel par rapport aux véhicules électriques
alimentés par le vent et l’énergie solaire, est désormais
irrémédiable et irréversible ». Les projets les plus récents d’énergie
éolienne et solaire pourront fournir à un véhicule électrique 6 à 7
fois plus d’énergie utile que le pétrole à un véhicule thermique.
Environ 36 % de la demande mondiale de pétrole est engendrée
par les véhicules à moteur thermique et environ 5 % par la
production d’électricité : le pétrole va donc perdre à terme 40 % de
son marché[52].

L'AIE ne prévoit pas, en 2018, une baisse de la demande de pétrole


dans le futur. Elle s'inquiète plutôt de la production qui n'arriverait
pas à couvrir les besoins à partir de 2025[53].

Une étude du Boston Consulting Group publiée le 20 juillet 2017


prévoit quatre scénarios possibles d'évolution de la demande de
pétrole d'ici 2040 : le scénario de référence, prolongeant les
tendances récentes avec une hausse du PIB mondial de 3,5 % par
an entre 2015 et 2040 et un baril autour de 60 dollars, mène à une
croissance de la demande de 0,9 % par an jusqu'en 2040 ; les trois
autres scénarios débouchent sur un pic de la demande entre 2025
et 2030, le premier avec une baisse du coût des batteries de
voitures électriques à 100 dollars le kilowattheure contre autour
de 250 en 2016, et une amélioration des capacités de charge,
portant la part de marché des voitures électriques à 90 % en 2040
dans les pays développés ; le deuxième avec une croissance
mondiale limitée à 3 %, couplée à une amélioration de l'efficacité
énergétique des véhicules à combustion (avec une consommation
de 4,3 litres pour 100 kilomètres dans les pays de l'OCDE, contre le
double actuellement) ; le troisième avec la découverte et
l'exploitation de larges gisements de gaz de schiste dans d'autres
régions que les États-Unis, notamment en Chine, produisant des
effets de remplacement du pétrole par le gaz dans l'industrie
pétrochimique[54].

Les scénarios d'émissions évalués dans le sixième rapport


d'évaluation du GIEC, publié en 2023, qui permettent de respecter
l'objectif de l'accord de Paris d'un réchauffement limité à 1,5 °C à
l'horizon 2100 projettent à l'horizon 2050 une réduction
d'utilisation du pétrole médiane de 60 % (écart interquartile : 40 %
à 75 %) par rapport à 2019. Elle est de 30 % (15 % à 50 %) pour
l'objectif de 2 °C. Ces scénarios projettent que l'utilisation
résiduelle du pétrole est partie couverte par des technologies de
captage et stockage du carbone (CCS), qui évitent durablement
l'émission de GES dans l'atmosphère[55],[56],[57].

Le rapport 2023 de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur le


marché du pétrole prévoit un pic de la demande mondiale de
pétrole dès 2028, après une augmentation de 6 % entre 2022 et
2028. L'utilisation du pétrole comme carburant pour les transports
devrait décliner dès 2026, avec le déploiement de plus en plus
important des véhicules électriques. Cette baisse de la demande
devrait cependant être freinée par la forte croissance de la
consommation de pétrole dans les pays émergents, par la
demande « en plein essor » pour les produits pétrochimiques et
par celle de kérosène pour l'aviation[58].
Production

Facteurs d'évolution

L'avenir de la production pétrolière mondiale dépendra d'un niveau


technologique plus élevé et d'investissements plus importants,
ainsi que de la prospection de territoires pour le moment
inaccessibles. Ces points convergent pour aboutir à un pétrole
plus cher.

Le taux de récupération du pétrole sur un plan mondial est en


2008 de l'ordre de 35 % ; ce taux, en augmentation lente, joue
considérablement sur la production ; les techniques modernes
visent à améliorer ce taux.

Certains territoires, comme l'Arctique, sont actuellement


inaccessibles à l'exploration/production pour toutes sortes de
raisons : politiques, climatiques, environnementales, zones
enclavées, etc. Une augmentation éventuelle du cours du baril
pourrait rendre rentable l'exploitation de ces régions.

Le pétrole offshore, popularisé en Europe par la mise en


exploitation des gisements de mer du Nord dans les années 1970,
a été exploité par des profondeurs d'eau croissantes depuis cette
époque ; en 2008 on atteint couramment 2 000 m d'eau. Cette
profondeur d'eau devra elle aussi augmenter pour permettre
l'exploitation de gisements actuellement inaccessibles. Dans le
même domaine, certaines conformations géologiques qui
rendaient les instruments d'exploration classiques « aveugles »,
font l'objet de recherches fructueuses, ainsi que l'a démontré la
découverte du gisement géant de Tupi[59] en 2006. Ce gisement
fait partie d'un ensemble considérable, le bassin de Santos, qui a
fait entrer soudainement le Brésil dans les dix premières réserves
mondiales[60].

Le pétrole profond fut lui aussi longtemps considéré inexploitable,


soit pour des raisons de coût (en 2004, pour les puits d'une
profondeur supérieure à 4 500 m, les 10 % ultimes du forage
constituent 50 % de son coût[61]), soit en raison de problèmes
techniques excédant la technologie disponible[61]. Le champ Elgin-
Franklin présentait en 1995 le record des possibilités techniques,
avec un gisement à 1 100 bar et 190 °C[62].

Les sables bitumineux sont un mélange naturel de bitume brut, de


sable, d'argile minérale et d'eau. Le gisement le plus connu est
celui de l'Alberta ; déjà exploité, il fournit en 2011 plus de deux
millions de barils par jour, permettant ainsi au Canada d'être le
deuxième fournisseur de pétrole des États-Unis. Leur extraction
pose de gros problèmes environnementaux[63] ; ce gisement géant
équivaut à la moitié des réserves de l'Arabie saoudite. Le pétrole
lourd, très visqueux, est aujourd'hui difficilement exploitable ; il
constitue des réserves considérables, avec 315 milliards de barils
pour le seul Venezuela.
Une méthode prédictive a été proposée par le géologue M. King
Hubbert pour déterminer le moment où la production d’un champ
pétrolifère atteint son point culminant. En 1956, il avait ainsi
annoncé le pic pétrolier des États-Unis en 1970[64]. Selon le
modèle de Hubbert, la production d’une ressource non
renouvelable suit une courbe qui ressemble d’abord à une
croissance exponentielle, puis plafonne et diminue. Cette
méthode ne tient pas compte des éléments économiques, ni du
développement d'alternatives technologiques. Quelles qu'en
soient les raisons, la plupart des observateurs s'accordent à
penser que la consommation mondiale de pétrole déclinera avant
l'année 2040.

Prévisions récentes

Après des années de stagnation, voire de baisse, l'année 2022 a


vu les investissements amonts (exploration et extraction) bondir
de 13 % dans le monde ; elles restent cependant inférieures de
45 % au total observé en 2014. Selon la société d'analyse Rystad,
les investissements offshore, plus rentables que ceux à terre,
devraient progresser de 27 % d'ici à 2024 par rapport à 2021, pour
atteindre 173 milliards de dollars. Ainsi, le norvégien Equinor
prévoit de reprendre son projet pharaonique Bay du Nord de plus
de 12 milliards de dollars, à 500 kilomètres au large du Canada,
après avoir reçu les dernières autorisations des pouvoirs publics.
TotalEnergies et son partenaire chinois CNOOC vont investir
10 milliards de dollars dans le projet Eacop en Ouganda ;
TotalEnergies intervient aussi, avec l'italien ENI, le britannique
Tullow Oil et le canadien Africa Oil Corp, dans le projet de
3,4 milliards de dollars South Lokichar, au Kenya[65].

Dans un rapport publié le 23 juin 2020[66], utilisant les données de


l’agence d’intelligence économique norvégienne Rystad Energy, le
groupe de réflexion The Shift Project prévoit que l’Union
européenne risque de connaître une contraction du volume total
de ses sources actuelles d’approvisionnement en pétrole pouvant
aller jusqu’à 8 % entre 2019 et 2030, en particulier la Russie et
celle de l’ensemble des pays d’ex-URSS, qui fournissent plus de
40 % du pétrole de l’UE, et l'Afrique (10 %)[67].

Les découvertes de nouvelles réserves de pétrole et de gaz ont


atteint, de 2016 à 2018, leur niveau le plus bas depuis la fin de la
Seconde Guerre mondiale et 2019 reste sur la même tendance.
Les compagnies pétrolières hésitent à investir dans l'exploration,
un métier coûteux et risqué dans un contexte déprimé pour les
cours du brut ; le pétrole et le gaz de schiste américain, dont les
réserves sont connues depuis des décennies et ne nécessitent
donc pas d'exploration, offrent une grande flexibilité pour les
producteurs, qui peuvent arrêter ou reporter les forages en
quelques jours si les prix baissent. Les découvertes de 2019 ne
représentent que 16 % des barils qui ont été consommés dans
l'année, alors que ce taux frôlait les 40 % en 2015. Compte tenu du
temps de développement des projets, le recul des découvertes
des années 2015-2019 n'aura des conséquences sur la production
qu'à partir du milieu de la décennie 2020[68].

Le rapport annuel 2019 de l’Agence internationale de l’énergie


(AIE) prédit une forte augmentation de la production de pétrole
des États-Unis, qui passerait de 11 Mbl/j (millions de barils par
jour) en 2018 à 13,8 Mbl/j en 2022, ce qui représentera plus des
deux tiers de l'accroissement des volumes mondiaux. L'essentiel
proviendra du Bassin permien. La Russie et l'Arabie saoudite
plafonneront entre 11 et 12 Mbl/j. Comme la consommation
intérieure de pétrole des États-Unis stagne, le supplément de
production sera exporté : les exportations brutes américaines
atteindront 9 Mbl/j en 2024, dépassant la Russie et rattrapant
l'Arabie saoudite. L'AIE reconnait que le rythme de l'expansion
américaine n'est pas totalement certain, car il dépendra en partie
de l'évolution du prix du baril. Mais les réserves sont
gigantesques : 155 milliards de barils, soit 35 années de
production au rythme actuel, et elles ne cessent d'être réévaluées
à la hausse[69].

Le rapport annuel 2018 de l’Agence internationale de l’énergie


envisage un ralentissement global après 2020 du fait des
programmes de diversification des sources d'énergie lancés dans
plusieurs pays, en particulier en Chine : transports en commun
roulant au gaz naturel, développement des véhicules électriques.
Les États-Unis, dont la production a dépassé 10 Mbbl/j, devraient
encore accélérer en 2018 puis devenir le premier producteur
mondial en 2023 avec 12,1 Mbbl/j, devant la Russie ; le pétrole de
schiste pesait un peu moins de la moitié de la production de brut
américain en 2017 et pourrait en représenter les deux tiers en
2023. Les sables bitumineux du Canada, le Brésil et la Norvège
connaîtront aussi une forte croissance[70].

Le rapport 2015 de l’AIE (World Energy Outlook 2015 ) prévoyait la


poursuite de la croissance de la consommation de pétrole, de
91 millions de barils par jour (Mbbl/j) en 2014 à 103,5 Mbbl/j en
2040. La crise pétrolière qui a fait chuter le prix du pétrole à
50 $/baril est due à un excès de production : le boom du pétrole
de schiste aux États-Unis a créé une surcapacité mondiale de 1 à
2 millions de barils par jour, qui se résorbera progressivement : le
prix du baril de Brent ne remontera pas à 80 $ avant 2020, pour
atteindre 128 $ en 2040[71].

Le rapport annuel 2015 de l'OPEP évalue la production de pétrole


à 97,4 Mbbl/j en 2020 et à 109,8 Mbbl/j en 2040, contre
92,8 Mbbl/j en 2015. L’organisation a revu ses estimations à long
terme à la baisse, pour tenir compte des efforts d'économies
d’énergie et de réductions d’émissions de gaz à effet de serre : elle
tablait un an auparavant sur plus de 111 Mbbl/j pour 2040. Ses
projections n’en restent pas moins largement supérieures à celles
de l’AIE : 103,5 Mbbl/j en 2040. L'OPEP prévoit une baisse de sa
part de marché de 39,2 % en 2015 à 38,3 % en 2020, puis une
remontée à 45,6 % en 2040. La production de pétrole de schiste
américain passerait de 4,4 Mbbl/j à 5,2 Mbbl/j en 2020, puis
retomberait à 4,6 Mbbl/j en 2040. Le cours du baril remonterait à
80 $ en 2020[72].

La chute des prix du pétrole a eu un impact massif sur


l'investissement des compagnies pétrolières : depuis que ces prix
ont amorcé leur dégringolade mi-2014 jusqu'à fin 2015, les
groupes pétroliers ont repoussé 68 grands projets de
développement d'hydrocarbures, soit 380 milliards de dollars
d'investissements, selon le cabinet Wood Mackenzie. Dans le
pétrole, l'offshore profond a été le plus affecté, en Angola (75
milliards d'investissements décalés), au Nigeria et dans le golfe
du Mexique. Le rapport cite aussi les sables bitumineux au
Canada, particulièrement coûteux à développer. L'ampleur des
chiffres cités est aussi liée au report de la phase 2 du méga-projet
gazier de Kashagan, au Kazakhstan. Ces reports entraineront à la
baisse la production future, dès le début de la prochaine
décennie : Wood Mackenzie estime leur impact à 1,5 million de
barils par jour (Mb/j) en 2021 et à 2,9 Mb/j en 2025[73].

Alternatives énergétiques

Selon un rapport de 2021 de The Shift Project, la production


mondiale de pétrole sera divisée par deux d'ici 2050[74]. Les
diminutions, l'instabilité et les difficultés prévisibles de
l'approvisionnement en pétrole posent aux pays importateurs de
nombreux problèmes:

géopolitiques[75] ;
financiers (devises, balance commerciale [76]) ;
environnementaux (émissions de CO2) ;
stratégiques (résilience et indépendance énergétique de 95 %
des pays du monde qui ne disposent pas de la ressource dans
leur sous-sol et qui sont importateurs dépendants)[77] ;
économiques (risque de décroissance causée par la moindre
disponibilité globale d'énergie, les transports consommant 32 %
de l'énergie totale consommée en France en 2011, énergie
provenant à 98 % du pétrole[78]) ;
agricoles (risque de décroissance de l'agriculture mécanisée
faute de carburant pour les machines, de la production des
intrants produits à partir de pétrole et de gaz comme les
engrais[79],[80],[81] et les pesticides, des rendements
agricoles[82],[83], risques accrus de famines[84]) ;
sociaux (risques de pertes d'emplois, de réduction des
possibilités de transport et de déplacement, difficultés
d'approvisionnement en produits de première nécessité).

De nombreux pays (européens entre autres) ont donc engagé une


politique de réduction de leur dépendance au pétrole depuis les
chocs pétroliers de la décennie 1970. Le tableau ci-dessous (qui
inclut les pays hors UE, dont la Turquie, l'Ukraine, la Suisse, etc.)
montre un certain succès de cette politique, avec une
décroissance de la consommation européenne de 17,3 % sur la
période 1990-2022 (et de 21,3 % par rapport au pic de 843,1 Mt
atteint en 1979), malgré l'accroissement de la population et
l'élévation du niveau de vie ; une part importante de ces
économies ont été obtenues au début des années 1990 dans les
anciens pays du bloc communiste après la chute des régimes
communistes en Europe, grâce à l'élimination de nombreux
gaspillages. On observe une nette remontée de la consommation
de 2014 à 2017 : +7 %. La crise causée par le Covid-19 fait chuter
la consommation de 12,8 % en 2020, mais la consommation a
remonté de 8,4 % de 2020 à 2022.

Consommation pétrolière, Europe (Turquie incluse)

unité 1965 1970 1980 1990 2000 2010 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
[30]
millions de tonnes 422,3 682,1 785,9 802,5 774,6 730,8 678,7 693,3 707,8 704,7 701,5 611,7 639,3 663,3

exajoules[s 4] 29,36 29,99 30,62 30,49 30,38 26,47 27,70 28,72

Alternatives les moins carbonées

À titre indicatif, une centrale électrique fonctionnant au pétrole


lourd émet 778 gCO2eq/kWh (Gaz : 443 g, charbon : 1 058 g)[85].

l'énergie nucléaire (6 gCO2eq/kWh);


les énergies renouvelables telles que l'hydroélectricité, l'énergie
solaire et l'énergie éolienne (10 gCO2eq/kWh), les pompes à
chaleur et la géothermie(38 gCO2eq/kWh) ;
les biocarburants, piste improbable puisque les ordres de
grandeur de surface nécessaire ne sont pas compatibles avec
la disponibilité d'espaces agricoles nécessaires à
l'alimentation[86] ; la dérive climatique compromet encore plus le
développement des biocarburants, dans la mesure où on sait
déjà qu'elle met à mal les rendements de toutes les cultures
agricoles[87] ;
le bois, dont le développement est lui aussi mis en danger par la
dérive climatique (incendies, sécheresses, disparition accélérée
des forêts actuelles pour lesquelles le réchauffement est trop
rapide pour permettre une adaptation naturelle)[88] ;
la fusion nucléaire ne sera pas opérationnelle suffisamment tôt
pour constituer une alternative au pétrole : même si les
évolutions technologiques (pas encore disponible mais
nécessaires à son avènement) survenaient au rythme espéré
aujourd'hui[89], les projections les plus optimistes n'envisagent
les premiers prototypes de réacteurs permettant une production
significative d'énergie électrique que vers le milieu du siècle[90]
et pour ITER après 2050[91]. Même en envisageant une
transition généralisée vers l'électrification des besoins couverts
par les énergies fossiles aujourd'hui, c'est nettement trop tard
pour que la fusion nucléaire fasse figure d'alternative sérieuse
pour faire face à la raréfaction du pétrole en particulier et aux
énergies fossiles en général.
Alternatives carbonées

L'urgence climatique planétaire nécessitant de diminuer les


émissions de CO2, les autres énergies fossiles ne peuvent
constituer une alternative durable au pétrole sans aggraver
l'actuelle crise climatique. L'addiction et la dépendance au pétrole
des économies mondiales en font pourtant croitre le recours au
début de la décennie 2020.

le gaz naturel, dont le pic de production est attendu aux


alentours de 2030[92], et dont la Russie est un des premiers
producteurs mondial, pose des problèmes géopolitiques à la
suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022[93]. Le gaz
naturel exige des installations fixes (gazoducs, terminaux
gaziers, sites de stockage), ainsi que des contrats à très long
terme qui ralentissent son expansion, et qui peuvent
compromettre durablement les approvisionnements en cas de
troubles diplomatiques ou de conflits armés.
le charbon est la source d'énergie qui présente la plus forte
croissance entre 2017 et 2022[94]. Contrairement au pétrole, le
charbon est majoritairement consommé dans les pays qui le
produisent (densité énergétique moindre et transport beaucoup
plus complexe); quelque 15 % de la production mondiale,
seulement, sont exportés. Le GIEC dresse pourtant un portrait
catastrophique des conséquences climatiques de recours
croissant au charbon par les cinq plus gros producteurs
mondiaux (États Unis, Chine, Russie, Inde et Afrique du Sud). Le
charbon est substituable au pétrole soit de façon directe, soit
sous forme transformée par le procédé Fischer-Tropsch. Les
difficultés croissantes d'approvisionnement en pétrole suscitent
un regain d'intérêt pour cette application dans les pays où le
charbon est abondant. Elle présente les désavantages d'un bilan
CO2 très lourd et d'un coût très élevé qui confine les
applications dans les laboratoires à l'exception notable de
l'Afrique du Sud (nécessité sous l'embargo pendant l'apartheid,
choix stratégique pour l'indépendance énergétique ensuite,
grâce aux ressources locales en charbon) [95],[96],[97]. Le bilan
carbone du recours au charbon pour la production électrique
est entre 50 % et 100 % plus défavorable que le pétrole[98], donc
totalement incompatible avec les objectifs de sortie des
combustibles fossiles et de réduction des émissions de gaz à
effet de serre nécessaires pour limiter les effets planétaires très
couteux du réchauffement climatique.
l'exploitation des hydrates de méthane, dont les réserves encore
mal connues sont probablement très vastes, mais pour laquelle
il n'existe pas encore de technologie fonctionnelle. Le méthane
étant un gaz à effet de serre au potentiel de réchauffement très
supérieur à celui du CO2, sa libération naturelle aujourd'hui
établie même si on n'en connait pas le rythme, rendue possible
à cause du réchauffement climatique, pose déjà un grave
problème quant aux possibilités de maîtrise de limitation de la
catastrophe climatique en cours[99]. Se lancer aujourd'hui dans
une exploitation de cette ressource ferait courir le risque d'un
emballement de l'effet de serre[100], et la combustion du
méthane éventuellement produit ferait encore augmenter les
émissions de CO2, aggravant la crise climatique.

Consommer moins

Limiter les gaspillages (éclairage nocturne, enseignes


lumineuses).
Augmenter la durée de vie des objets, réparés et non jetés,
favoriser le recyclage.
Favoriser le transport de groupe, covoiturage, transports en
commun.

Efficacité énergétique

Article détaillé : Efficacité énergétique (économie).

Accroitre l'efficacité énergétique[101],[102],[103] consiste à produire


les mêmes biens et services avec moins d'énergie, et dans notre
cas, de produits pétroliers. Puisqu'elle apporte une solution aux
trois problèmes évoqués ci-dessus cette méthode apparaît
comme satisfaisante lorsqu'elle n'est pas contrebalancée par un
effet rebond équivalent ou supérieur. Les moyens de l'efficacité
énergétique ont l'avantage d'être fréquemment intuitifs et connus
de tous :
construire des habitations mieux isolées (efficacité énergétique
passive) ;
utiliser des systèmes de régulation d'énergie permettant
d'optimiser la consommation énergétique des habitats
(efficacité énergétique active)[104] ;
utiliser des moteurs thermiques plus économes (ayant une
consommation spécifique plus basse). Cela s'applique à
l'automobile, mais aussi aux transports qui utilisent quasi
exclusivement des énergies fossiles (navires, avions), aux
machines agricoles, machines de chantiers, groupes
électrogènes, etc.

Ces méthodes font lentement des progrès dans les pays


développés où l'énergie est rendue artificiellement chère (taxes,
subventions aux méthodes vertueuses). Entre autres, l’isolation se
présente de plus en plus comme l'alternative du futur dans les
pays tempérés (BedZED), mais peine à pénétrer le marché.

Réduction des trajets domicile-travail

L'éloignement des habitants de leur lieu de travail favorise


aujourd’hui le recours à la voiture et donc la consommation de
pétrole. En France, selon les estimations de l'INSEE de 2015, en
moyenne et à l'échelle nationale, 70 % des salariés utilisent leur
voiture pour aller travailler tandis que 16 % d'entre eux emploient
les transports publics. Le projet de loi d'orientation des mobilités
prévoit de contraindre les entreprises de plus de 50 salariés à
négocier avec les salariés un « plan de mobilité », de favoriser le
covoiturage et le télétravail[105].

Notes et références

Notes

1. Soit environ 10 milliards de tonnes métriques.


2. Soit environ 4 milliards de tonnes par an.
3. Soit environ 12,9 millions de mètres-cubes par jour.
4. Il suffit en effet de diviser la capacité de ce réservoir— 10
milliards de tonnes — par la consommation mondiale annuelle
— 4 milliards de tonnes.

5. Un million de barils par jour équivaut à environ 50 millions de


tonnes par an.

6. Peu significatif car la majeure partie des réserves sont des


sables bitumineux, dont l'avenir de l'extraction, coûteuse et très
polluante, n'est pas assuré.

7. Peu significatif car la production est fortement diminuée par


les sanctions américaines.

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Voir aussi

Bibliographie

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pétrole, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire - Inédit », 2021,
464 p. (ISBN 978-2-072-82739-6)
Or noir, la grande histoire du pétrole, Matthieu Auzanneau, La
Découverte, 2015-2016, 881 p., (ISBN 978-2-7071-9062-8)
Le Pétrole de la Caspienne et la Politique extérieure de
l'Azerbaïdjan : tome 1- Questions économiques et juridiques,
Turab Gurbanov, l’Harmattan, 2007, 304 p.,
(ISBN 978-2-296-04019-9)
Le Pétrole de la Caspienne et la Politique extérieure de
l'Azerbaïdjan : tome 2- Questions géopolitiques, Turab Gurbanov,
l’Harmattan, 2007, 297 p., (ISBN 978-2-296-04020-5)
Le Pétrole entre la logique économique et les enjeux stratégiques,
Jacques Pecebois, Le Trimestre du monde, 1er trimestre 1991.
La Guerre secrète pour le pétrole, Anton Zischka, Paris, 1934.
Préface de Francis Delaisi
Pétrole Apocalypse, Yves Cochet, Fayard, 2005
(ISBN 2213622043)
La Vie après le pétrole, Jean-Luc Wingert, éd. Autrement, 2005
(ISBN 2746706059)
La Biosphère de l’anthropocène la double menace : Pétrole et
climat. Repères transdisciplinaires (1824-2007) par Jacques
Grinevald. Genève, éd. médecine et Hygiène, Librairie Georg,
2007. 24 cm, 293 p., ill. (Dossier pédagogique, biblio-
chronologie transdisciplinaire.)
La Face cachée du pétrole, Éric Laurent, éd. Pocket, 2007

La Faim du pétrole, une civilisation de l'énergie vue par les


géologues, Pierre Mouriaud, Edp Sciences, 2013
(ISBN 978-2759-807789)

Articles connexes

Économie et géopolitique du pétrole

Cours du pétrole
Géopolitique du pétrole
Histoire du pétrole
Politique climatique
Réserve pétrolière
Région pétrolifère
Ressources et consommation énergétiques mondiales
Physique-chimie

Pétrochimie
Raffinage du pétrole
Produit pétrolier

Problèmes environnementaux

Marée noire
Effet de serre
Sortie des combustibles fossiles

Liens externes

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ttps://meshb.nlm.nih.gov/record/ui?ui=D010578)
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Britannica (https://www.britannica.com/science/petroleu
m) [archive] · Dictionnaire historique de la Suisse (http://www.hl
s-dhs-dss.ch/textes/f/F014049.php) [archive] · Larousse (http
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Store norske leksikon (https://snl.no/petroleum) [archive] ·
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ww.prixdubaril.com) [archive]
« Pétrole : et puits c'est tout ? » (https://www.franceculture.fr/e
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Instituts - Compagnies pétrolières

Portail de l’Industrie du pétrole européenne (http://euro-petrole.


com/) [archive]
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2007/2008 (http://www.itopf.com/uploads/itopfhandbook2007.
pdf) [archive] présentant entre autres (p. 13) les
caractéristiques des pétroles suivant leur provenance
Union française des industries pétrolières (UFIP) (http://www.ufi
p.fr) [archive], site du Syndicat professionnel représentant
l'ensemble des activités pétrolières exercées sur le territoire
français métropolitain
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