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MPSI
2022 – 2023
Épreuve de physique
mardi 20 juin
3h
Tout résultat non homogène sera sanctionné. Une attention particulière sera accordée à la
présentation des résultats. Un résultat non encadré risque fortement de ne pas être pris en
compte. On fera attention à respecter les notations de l’énoncé.
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Les caractéristiques techniques du TGV, dont toutes ne sont pas utilisées dans le problème,
sont les suivantes : masse de la rame avec ses passagers MT = 200 tonnes ; longueur de la rame,
LT = 106 m ; largeur de la rame, ℓT = 2,90 m ; hauteur de la rame, hT = 4,10 m.
Dans tout le problème, la masse volumique de l’air sera constante et égale à ρa = 1,30 kg m−3 ,
et par souci de simplicité, dans les applications numériques, on prendra g = 10,0 m s−2 pour la
valeur de l’accélération de la pesanteur terrestre.
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Comportement en virage
Sur le tronçon de la voie d’essai, il y avait quelques virages. Dans la suite, nous prendrons
comme exemple le virage situé entre les points kilométriques 190 et 197 de la voie, de longueur
d’arc s = 6 km et de rayon de courbure χ = 20 km tournant à gauche. Ce virage est parcouru à
la vitesse constante de V = 360 km h−1 . Les faces internes des rails sont distantes de ℓr = 1,4 m.
Les centres de gravité des remorques sont approximativement situés à une hauteur h = 2,5 m
du rail. On considère le cas hypothétique d’une voie sans dévers, c’est-à-dire que les deux rails
sont dans le même plan horizontal.
7) La transition entre la voie rectiligne et la voie en virage se fait par l’intermédiaire d’un
tronçon de raccordement parabolique 1 de longueur d = 150 m. Ce tronçon permet d’éviter toute
discontinuité du rayon de courbure des rails. Exprimer la durée de cette phase de transition.
Faire l’application numérique.
8) Représenter la trajectoire parabolique, la partie rectiligne et le virage circulaire. Placer
→
− → −
le repère de Frenet ( T , N ) en deux points différents M1 et M2 du tronçon de raccordement.
Rappeler l’expression de l’accélération de la rame dans cette base. Représenter le vecteur vitesse
et le vecteur accélération en M1 et M2 . Comparer notamment la norme de l’accélération en
ces points. En déduire qu’au cours de la trajectoire parabolique l’accélération varie entre une
valeur minimale amin et une valeur maximale amax . Exprimer amin et amax . Faire l’application
numérique.
9) On définit la secousse (traduction du terme anglo-saxon « jerk ») comme la dérivée du
vecteur accélération par rapport au temps. Les normes habituelles des transports en commun
limitent l’intensité des secousses acceptables à la valeur de 2 m s−3 pour le confort des passagers.
La secousse engendrée lors du tronçon de raccordement respecte-t-elle la norme de confort ?
1. En toute rigueur, il s’agit d’une spirale d’Euler.
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Alimentation électrique
La puissance électrique est fournie au TGV à partir de sous stations électriques SSi=1,...,n
que l’on assimilera à des générateurs idéaux de tension nominale, i.e. maximale, E = 30 kV et
de fréquence ν = 50 Hz. Ces sous stations sont implantées le long de la voie et espacées d’une
distance d = 60 km. Elles sont reliées par un fil conducteur, la caténaire, suspendu au dessus
des rails. La motrice TGV reçoit l’alimentation de la caténaire par un contact glissant appelé
pantographe situé sur son toit. Tous les moteurs de la motrice sont montés en parallèle entre le
pantographe et les rails qui servent de liaison masse à la Terre. On peut schématiser le circuit
d’alimentation sur la figure 1.
Lors du record, la puissance des moteurs était augmentée par rapport aux moteurs de série
et la tension d’alimentation en sortie des sous stations avait été montée exceptionnellement
à 31,2 kV sur le secteur du record à la place des 30 kV nominaux. Au moment du record la
puissance électrique consommée «au pantographe» était de 24 MW et l’intensité a été mesurée
à 800 A.
Pour notre étude, nous nous plaçons dans les conditions suivantes : le fil de la caténaire
de section s = 1,5 cm2 est en cuivre de résistivité ρ = 1,5 × 10−8 Ω m. La tension des sous-
stations est supposée constante à la valeur nominale E = 30 kV. On suppose que l’intensité du
courant circulant dans les moteurs est de I = 600 A, quelle que soit la position de la motrice.
Le rail rectiligne est confondu avec l’axe Ox dont l’origine est placée à la dernière sous-station
électrique atteinte par le TGV. La variable x est donc définie modulo d.
I1 R1 R2 I2
E TGV U E
0 x d
Figure 1 – Schéma d’alimentation du Figure 2 – Schéma électrique équivalent
TGV avec R1 et R2 les résistances des caténaires.
10) Calculer la résistance totale R = ρd/s de la caténaire entre deux sous stations, puis la
résistance linéique λ en W km−1 . Peut-on négliger les différences de phase entre les divers points
de la ligne entre deux sous stations, quel nom donne-t-on à cette approximation ?
11) Déterminer l’amplitude des intensités I1 (x) et I2 (x) délivrées par les sous stations encadrant
le TGV situé en x ainsi que U (x) la tension effectivement disponible aux bornes de la motrice
située en x. On vérifiera ces expressions pour des cas particuliers.
12) Exprimer la puissance P (x) dissipée par effet Joule dans la caténaire lorsque la motrice
est situé en x, en fonction de I, x, d et λ.
13) Localiser la position xm de la motrice qui correspond à un minimum de la tension U (x)
d’alimentation des moteurs. Exprimer alors cette tension minimale en fonction de E, R et
I = I1 + I2 . Exprimer la valeur maximale Pm de la puissance dissipée en fonction de R et I.
Faire l’application numérique.
Le dispositif réel d’alimentation dispose en fait d’un second fil (appelé «feeder») identique
à la caténaire déployé entre les deux sous stations voisines ; au milieu du parcours un contact
est établi avec le fil de la caténaire, aboutissant à la schématisation de la figure 3. On montre
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x(2d − 3x) d
Uf (x) = E − λ I pour 0 ≤ x ≤
2d 2
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→
−
eθ z
A
B
O θ
rb x
rt
sol
Figure 5 – Positionnement du capteur sur la roue
15) On suppose que le train roule à vitesse constante V en ligne droite. Le référentiel d’origine
O le centre de la roue et d’axes liés au sol est-il galiléen ? On note Rr ce référentiel.
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−→
16) On note OA = zA → −
ez . Exprimer l’accélération → −
a (A)/Rr . On notera θ̇ la vitesse angulaire
supposée constante.
17) Par application de la loi de la quantité de mouvement au point matériel A dans le référentiel
Rr , montrer que l’équation différentielle vérifiée par z(t) = zA (t) − zB (t) peut se mettre sous la
forme
ω0
z̈ + ż + ω02 z = −g sin(θ) + rb θ̇2
Q
ω0
z̈ + ż + ω02 z = −g sin(ωt) − aB0 − A1 cos(ωt).
Q
20) Rappeler la forme générale de la solution de l’équation homogène (c’est-à-dire sans second
membre) dans ce cas. Exprimer le temps caractéristique d’amortissement des oscillations.
21) Déterminer, en régime sinusoïdal permanent, la réponse z(t) du capteur dans le cas d’un
roulement sans glissement d’une roue possédant un défaut de surface sur un rail horizontal à
aB
la vitesse constante de V = 540 km h−1 . Il sera utile de poser Y t) = z(t) + 20 et de résoudre
ω0
l’équation différentielle vérifiée par Y (t). On donnera une expression approchée de z(t) pour les
conditions de l’étude où ω ≪ ω0 .
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23) Soit la tension Va définie sur la figure 6, après avoir exprimer dVa
dt
, montrer que dans la
condition où ω1 ≫ ω, on peut écrire
E
Va (t) = − z(t) sin(ω1 t).
e
La seconde partie de l’électronique du capteur construit le signal de mesure Vm (t) à partir
de Va (t) selon le schéma de la figure 7
Le signal de modulation e3 (t) = E sin(ω1 t + φ) est combiné par le premier étage avec Va
Va (t) × e3 (t)
pour obtenir V2 (t) = . Le filtre passe-bas possède une pulsation de coupure égale à
E
ω1 .
24) Donner l’expression de V2 (t) sous la forme d’une somme de deux termes sinusoïdaux
modulés par z(t). En déduire la tension V3 (t). On rappelle que ω ≪ ω1 . Déterminer la valeur de
φ permettant d’obtenir la tension la plus grande, c’est-à-dire la sensibilité du capteur la plus
élevée possible.
25) On souhaite obtenir une variation de Vm = 10 mV pour une variation de l’accélération
du boîtier égale à celle de la pesanteur terrestre g. Quelle valeur faut-il attribuer au facteur
d’amplification en tension Av de l’amplificateur de sortie ?
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