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7.4. Le principe de
l'accident de Savoir que l'ADD est dû Dissolution des
décompression; à la dissolution du N2 gaz
symptômes courants et Aucune recherche de sous pression.
prévention; mécanisme et aucun Connaître les Les accidents de
présentation de la problème de table n’est paramètres de lecture 3 décompression
Evaluation
table et de l'ordinateur exigible. d'une table, ainsi que
de plongée. La courbe ceux d'un ordinateur. Courbe de
de sécurité de la table Courbe de sécurité. sécurité
MN90.
Connaissance succincte
des variations de
Répondre oralement à La loi
7.5. Flottabilité. flottabilité en fonction
des questions simples. 2 d'Archimède
Evaluation
des variations de
volume.
NIVEAU 1 SEANCE
1.1
Afin de bien comprendre les causes des phénomènes, incidents et accidents subaquatiques, il est
nécessaire de connaître certaines lois physiques qui régissent les effets de la profondeur sur
l’organisme et le matériel du plongeur.
NOTION DE PRESSION
L’augmentation de pression que nous subissons lorsque nous rentrons dans l’eau est due au poids de
l’eau (nous l’avons tous ressentie au niveau des tympans lorsque l’on met la tête sous l’eau).
En surface, la pression atmosphérique est quasi constante et égale à 1 bar (unité de pression),
équivalent à 1kg exercé sur 1 cm². Cette pression est due au poids de l’air compris au dessus du point
mesuré.
Cette pression n’est pas directement ressentie par le corps humain, mais celui-ci est sensible aux
variations de pression. Par exemple, la gêne au niveau des oreilles quand on descend rapidement en
voiture est due à l’augmentation de quantité d’air, donc de poids au dessus de notre tête donc à la
variation de pression atmosphérique.
Dès que l’on pénètre le milieu aqueux, la variation de pression que l’on subit en fonction de la
profondeur est beaucoup plus importante que dans l’air : tous les 10 m, la pression augmente d’un bar,
soit l’équivalent de la pression atmosphérique au niveau de la mer (là où elle est la plus importante).
LOI DE MARIOTTE
NIVEAU 1 SEANCE
1.2
LOI D’ARCHIMEDE
Tout corps plongé dans un liquide reçoit de la part de celui-ci une poussée verticale de bas en haut,
correspondante au poids du volume de liquide déplacé. C’est ce qui explique qu’un objet peut flotter.
Etant donné que la combinaison flotte, un plongeur est contraint de se lester afin de vaincre sa
flottabilité et pouvoir s’immerger.
12 l => 12 kg
1 l => 1 kg
6kg
14 kg
La ceinture de lest du plongeur coule (6kg > 1kg) La bouteille d’air comprimé coule (14kg > 12kg)
77 l => 77 kg
70 kg
77 + 12 + 1 = 90 l => 90 kg
70 + 14 + 6 = 90 kg
Le plongeur et sa combinaison, équipé de son bloc avec sa ceinture de lest est équilibré (90kg = 90kg)
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1.3
L’ESSOUFFLEMENT
Un plongeur évolue dans un milieu qui ne lui permet pas de respirer. Il est donc obligé de se munir d’un
scaphandre composé au minimum d’une bouteille d’air comprimé et d’un détendeur délivrant de l’air
automatiquement à la pression à laquelle il évolue.
Cet équipement ne permet pas un débit suffisant à un essoufflement, il est donc très important de mesurer
ses efforts en immersion pour ne pas se mettre dans une situation très inconfortable et dangereuse.
LE LESTAGE
Afin de réduire les efforts soutenus pour prévenir l’essoufflement, le plongeur ne doit palmer que pour
se déplacer et pas pour se maintenir à la profondeur désirée. Il doit donc adapter et régler son lestage
afin de pouvoir descendre sous la surface, sans engendrer d’effort important et pour se maintenir à une
profondeur donnée sans effort.
La pression engendrée par la profondeur a tendance à écraser la combinaison, ce qui entraîne une perte
de flottabilité que le plongeur peut compenser par le poumon ballast (attention en respirant « poumons
pleins », le volume mort du système respiratoire augmente) ou mieux, en gonflant son gilet (système
de stabilisation gonflable).
En profondeur (>10 m) :
70 + 14 + 6 = 90 kg 70 + 14 + 6 = 90 kg
Le plongeur coule (84 kg < 90 kg) Le plongeur est de nouveau équilibré (90 kg = 90
kg)
La gestion du gilet est assez délicate, surtout dans les faibles profondeurs (dans lesquelles on observe
une plus grande variation de pression), c’est pour cette raison que le lestage doit être adapté afin que le
plongeur soit équilibré à 3 m gilet (SSG) vide (stabilité au palier).
En effet, le plongeur ainsi lesté pourra flotter en surface (même gilet vide), aura une quantité d’air
minimum à gérer pour se stabiliser en profondeur et enfin sera parfaitement stabilisé pour effectuer
son palier de 3 m.
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1.4
Après s’être équilibré en profondeur, si le plongeur remonte tout en oubliant de purger totalement son
gilet (SSG), le volume de celui-ci va augmenter sensiblement en arrivant dans la zone des 10 m (loi de
Mariotte). Cette augmentation de volume va entraîner du même coup le plongeur rapidement vers la
surface (loi d’Archimède), sans qu’il puisse ni arrêter, ni ralentir son ascension.
70 + 14 + 6 = 90 kg
6 + 71 + 12 + 1 = 84 l => 90 kg
70 + 14 + 6 = 90 kg
Profondeur
La force qui tire alors le plongeur vers le haut est équivalente à 12 kg de poussée qui n’est pas possible
de vaincre dans l’élément liquide.
Nous verrons plus tard pourquoi il est important de toujours remonter lentement (15 m/min maximum
et 6 m/min maximum entre 3 m et la surface) et qu’il est nécessaire de maîtriser sa remontée afin de
pouvoir stopper afin d’effectuer les paliers.
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2.1
• Les tympans : La loi de Mariotte explique la douleur que l’on peut ressentir au niveau des
tympans lorsque l’on met la tête sous l’eau. En effet, l’air contenu à l’intérieur de l’oreille
moyenne va être comprimé sous l’effet de la pression et les tympans (séparation entre l’oreille
externe et l’oreille moyenne) vont se déformer vers l’intérieur, pouvant aller jusqu’à la
fissuration ou la déchirure entraînant l’interdiction de plonger.
Trompe d’eustache
Tympan
Afin d’éviter ce problème, il est impératif de compenser en équilibrant la pression de part et d’autre du
tympan. Cela se réalise lors de la descente uniquement en réalisant la manœuvre de Valsalva (pincez
le nez et souffler légèrement comme pour vous moucher). Celle-ci permet d’injecter de l’air dans
l’oreille moyenne par les trompes d’Eustache. A la remontée, l’évacuation est automatique, cette
manœuvre augmenterait encore plus le volume de l’oreille moyenne et tendrait d’autant plus les
tympans. Cette manœuvre est donc proscrite à la remontée.
L’air s’échappe
naturellement
Pas de
Valsalva à
Descente
Remontée la remontée
Injection
d’air
volontaire
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2.2
* Le placage du masque : De même, l’air contenu dans le masque est soumis aux variations de
pression ambiante et agit, à la descente, comme une ventouse, ce qui peut entraîner des désagréments.
Prévention : souffler par le nez dans le masque à la descente, afin d’équilibrer les pressions de part et
d’autre de la vitre du masque. A la remontée, l’air s’échappe naturellement par la jupe du masque.
* Les dents cariées : Le même phénomène se produit lorsqu’une dent soignée contient de l’air
emprisonné. La prévention consiste à signaler que vous êtes plongeur à votre dentiste.
* Les sinus : Ces cavités faciales peuvent être bouchées lors d’un rhume ou d’une sinusite. Ces
bouchons emprisonnent de l’air qui se trouve alors soumis aux effets de la pression, aussi bien à la
descente qu’à la remontée. Il vaut mieux rester prudent et s’abstenir de plonger en cas de rhume ou de
sinusite.
* Les intestins : Les féculents produisent une fermentation (formation de gaz) lors de la digestion. Les
gaz formés en profondeur vont augmenter de volume lors de la remontée, et dilater les intestins
produisant des douleurs importantes. Il faut donc surveiller son alimentation avant de plonger.
* La surpression pulmonaire : le plus grave !!! Lors de la remontée, si l’air contenu dans les
poumons ne peut s’échapper (blocage de la respiration), il va augmenter de volume jusqu’au
déchirement des poumons. Prévention : respirer normalement, ne jamais bloquer sa respiration,
remonter toujours lentement.
Descente
Remontée en laissant
l’air s’échapper Remontée en bloquant
sa respiration
Profondeur
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2.3
Lorsque l’on met en contact un gaz sous pression et un liquide, il y a pénétration de ce gaz dans le
liquide, proportionnellement à la pression (profondeur en plongée) et à la durée d’exposition du
liquide à ce gaz sous pression. Ce phénomène est réversible, si la pression baisse, le gaz dissout va
s’échapper du liquide pour retrouver sa forme gazeuse.
En plongée, l’air contenu dans les poumons est soumis à la pression ambiante et en contact avec le
sang au sein des alvéoles pulmonaires. L’air pénètre sous forme dissoute dans le corps. Lorsque l’on
remonte, la pression baisse et l’air dissout cherche à reprendre sa forme gazeuse. En remontant
lentement, le sang a suffisamment de temps pour véhiculer l’air dissout ou sous forme de micro bulles
jusqu’aux poumons où il reprendra naturellement sa forme gazeuse. En revanche, une remontée trop
rapide entraînera la formation de bulles dans le corps pouvant se coincer et engendrer des accidents au
niveau des organes atteints.
Afin d’éviter ce type d’accident, le plongeur doit observer strictement les règles suivantes :
- remonter à une vitesse inférieure à 15 m / min (c’est la vitesse des petites bulles)
- ne pas descendre en dessous du guide de palanquée sans moyen de calcul de la
remontée (paliers)
- ne pas plonger si l’on se sent fatigué ou si l’on en a pas envie (l’état général modifie la
désaturation)
- ne pas faire d’effort inutile sous l’eau (accélération de la saturation), et après la plongée
- ne pas faire d’apnée après une plongée (désaturation aléatoire, le dernier palier est fait en
surface)
LA COURBE DE SECURITE
C’est le temps maximum pour des profondeurs données n’engendrant pas de palier pour les tables
utilisées par les plongeurs.
0 5 min 10 min 20 min 30 min 40 min 60 min 1 h 15
20 m
25 m
40 m
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3.1
LA LICENCE
Elle vous a été délivrée par votre Club. Elle vous accorde une responsabilité civile qui couvre les
dommages causés à autrui dans le cadre de la pratique de l'activité. Elle peut être complétée d’une
Assurance permettant une couverture individuelle si votre assurance RC ne couvre pas la plongée en
bouteille.
LA PLONGEE AU NIVEAU I
Le plongeur de niveau 1 est un plongeur capable d'évoluer, encadré par un guide de palanquée
(plongeur niveau 4 minimum) dans la zone des 20 mètres. Le Directeur de Plongée (plongeur de
niveau 5 ou moniteur) présent sur le lieu d’immersion est responsable de constituer les palanquées,
donc de désigner le guide de palanquée.
Le plongeur de niveau 1 n'est pas autonome sans formation complémentaire, mais il sait évoluer au
sein du milieu et également pallier tout incident personnel, en demandant éventuellement une
assistance et sait se comporter pendant cette assistance et pendant toutes les phases de l’organisation
d’une plongée.
LA BOUTEILLE
C'est un réservoir d'air comprimé (et non pas d'oxygène comme certains le disent) qui permet de
respirer sous l'eau. Elle est gonflée à une pression initiale de 200 bars.
Prudence doit être de rigueur lorsque l'on manipule ces bouteilles, il ne faut jamais les laisser debout
sans surveillance et toujours les arrimer sur un bateau.
On peut toutefois estimer qu'un plongeur "moyen" peut rester environ 30 minutes à une profondeur de
20 m avec un bloc de 12 l gonflé à 200 bars. Mais il reste primordial de vérifier le stock d’air restant
dans la bouteille pendant toute la plongée.
Aucune panne ne peut être incriminée à la bouteille de plongée hormis d’oublier d’ouvrir le robinet de
conservation à fond avant de s’immerger.
La bouteille doit être rincée à l’eau douce après toute plongée, elle ne doit jamais être vidée totalement
sauf pour les séances d’entretien régulier.
LE DETENDEUR
Le rôle du détendeur est de permettre de respirer l'air de la bouteille à la pression ambiante (qui
dépend de la profondeur) quelle que soit la pression dans la bouteille.
Entretien : éviter toute entrée d'eau dans le premier étage grâce à la mise en place du bouchon
protecteur en caoutchouc (après séchage de ce dernier) et en faisant légèrement fuser la bouteille avant
le montage, rincer le second étage à l'eau douce. Eviter les chocs et tout contact d’un détendeur avec
du sable (sur la plage par exemple).
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3.2
LE DETENDEUR (suite)
Il est donc important de vérifier son bon fonctionnement à terre afin d’être en mesure d’en prendre un
autre si nécessaire et dès la mise à l’eau pour se rendre compte d’entrées d’eau éventuelles avant
l’immersion.
LE FROID
Des déperditions caloriques dues au contact du corps humain avec l’eau sont sensiblement supérieures
à celle du contact avec l’air. Le corps humain n’est pas totalement adapté à de telles déperditions de
chaleur, c’est pourquoi le plongeur doit porter une combinaison permettant d’emprisonner une petite
quantité d’eau qui, en se réchauffant au contact du corps, va permettre de réduire ces perditions de
calories.
Il est néanmoins important de ne pas atteindre le seuil auquel le corps ne peut plus se réchauffer
normalement et donc d’informer son guide de palanquée (signe « j’ai froid ») du froid ressenti avant
d’atteindre ce seuil.
Certains organismes vivants du monde sous-marin peuvent être nocifs. C’est notamment le cas des
vives, des rascasses, des anémones, oursins et bien d’autres. Le plongeur doit donc s’abstenir de
toucher ou d’être en contact avec les organismes qu’il ne connaît pas et ceux qu’il sait dangereux.
Le port de la combinaison ne suffit pas à se prémunir de certaines piqûres, le plongeur doit être
également attentif aux mouvements de toutes les parties de son corps.
Lorsqu’il y a peu de visibilité ou beaucoup de palanquées mélangées, il arrive que l’on perde son
guide de palanquée. Dans ce cas, la procédure à suivre impérativement est la suivante :
Compte tenu de la visibilité réduite sous l’eau, il est presque impossible d’espérer se retrouver au fond.
Le guide de palanquée effectuera, lui aussi, la même procédure, si le plongeur n’est pas remonté à son
arrivée en surface, l’alerte sera donnée immédiatement. C’est pour cette raison qu’il ne faut jamais
suivre le parcours d’une autre palanquée, même si elle fait parti du même club.
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3.3
Avant de plonger
Ne pas plonger si l'on n'en a pas envie, si l'on n'est pas en bonne forme physique.
Vérifier si sa bouteille est correctement remplie (200 bars) à l'aide d'un manomètre.
Arrimer sa bouteille sur le bateau pour éviter qu'elle ne tombe.
Mettre son détendeur, vérifier le fonctionnement de ce dernier.
Mettre ses palmes avant sa bouteille et sa ceinture de plomb (en cas de chute dans l'eau...).
Pour éviter la buée dans son masque, cracher dedans avant de plonger.
On saute
Attendre que le guide de palanquée soit dans l'eau et donne son accord pour sauter.
Bien tenir son masque, son détendeur (main droite) et sa bouteille (main gauche).
Faire le signe « OK surface ».
Vérifier une dernière fois le bon fonctionnement du détendeur en surface pour pouvoir se rendre
compte d’éventuelles entrées d’eau.
On descend
Souffler par le nez afin d'éviter le placage du masque.
Pratiquer la manœuvre de Valsalva dès que l'on ressent une gêne au niveau des oreilles.
Ne jamais forcer sur une oreille, faire signe au GP si cela ne se passe pas normalement.
On remonte
Ne pas remonter plus vite que les plus petites bulles visibles dans l'eau.
Ne pas remonter plus vite que son Guide de Palanqué
Ne jamais bloquer sa respiration.
Ne pas pratiquer de manœuvre de Valsalva (à la remontée).
De retour en surface
Faire le signe « OK surface » à son guide de palanquée ou vers le bateau.
Gonfler légèrement son gilet afin de ne pas palmer inutilement.
Ne jamais rester sous l'échelle du bateau lorsque quelqu'un est déjà dessus (chute).
De retour à terre
Inviter son guide de palanquée préféré à signer son carnet de plongée.
Continuer à ne pas faire d’effort important. (retour au véhicule)
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3.4
LES SIGNES EN PLONGEE
Est-ce que tout va bien ?
Signe international Quelle est ton stock d’air ?
Il me reste 20 bars
OK, tout va bien (le nombre de doigts tendus
Signe international multiplié par 10)
Je suis essoufflé
Gonfles ton gilet (SSG)
Détresse
Signe international
J’air froid
Détresse Purges ton gilet (SSG)
Signe international
Monter
Signe international Regroupez-vous
ou
Restez groupés
Descendre
ANNEXE 1
NB 2 : Outre la théorie, objet de ce cours, l’élève y trouvera les compétences pratiques à acquérir pour
l’obtention du brevet de niveau 1 et les conditions de candidatures.
NB 3 : Cette annexe permet également à l’élève de conserver les standards de formation en vigueur
pendant la période où il a acquis son brevet.