Monte Tes Vid Os Pour Devenir YouTubeur

Rabah Attik
Rabah Attik DÈS 12 ANS

DEVIENS UN AS DU MONTAGE !
P MONTE
our devenir youtubeur, tu dois bien sûr connaître la plate-forme YouTube
mais aussi et surtout maîtriser le montage vidéo. Ce livre très illustré t’ex-
plique comment monter tes vidéos sur ton smartphone ou sur ton ordinateur
à travers la réalisation de plusieurs projets. Il met l’accent sur les principaux
TES VIDEOS
logiciels de montage vidéo accessibles au jeune public et fournit des conseils,
des recommandations et des mises en garde pour bien utiliser YouTube. Pour
MONTE TES VIDÉOS POUR DEVENIR YOUTUBEUR

compléter ton apprentissage, tu trouveras tout au long de l’ouvrage des
QR codes qui renvoient vers des vidéos d’explications.
DEVENIR
À qui s’adresse ce livre ?
• Aux 12+ ans et leurs parents
• Aux enseignants et associations
POUR
Au sommaire
Ce que tu dois savoir avant de monter • Partie 1. Ton premier projet avec un smartphone —
Le montage sur smartphone • Cinq raisons de filmer et monter avec un smartphone • Les
YOUTUBEUR
outils pour monter avec un smartphone • Premiers pas sur InShot • Monte ta vidéo avec
InShot • La timeline • Mets de la musique • Ajoute les rushs • Le mixage • Les effets et les
keyframes • Le texte • Les filtres • Insérer des images en vidéos • L’export • Va plus loin
• Partie 2. Monte une vidéo sur ordinateur comme un pro — Introduction au montage
vidéo • Petit point historique • Les outils de montage sur ordinateur • Prépare-toi avant de
créer • Comment s’organiser ? • Comment créer un projet ? • Importe tes médias • Explore
l’interface de DaVinci Resolve • Monte ta vidéo • Présentation de la timeline • Crée un ours !
• Rythme ton montage • Peaufine ta vidéo : musique et image • Finalise ta vidéo • Ajoute des
effets • Va plus loin avec les autres fenêtres de DaVinci Resolve • Conclusion sur le montage
• Partie 3. Deviens youtubeur — Poste ta première vidéo • Présentation de YouTube • Mises
en garde sur la publication • Diffuse ta première vidéo • Développe ta chaîne • Présentation
de YouTube Studio • Communique bien sur ta chaîne
Rabah Attik est le cofondateur de la société Evolukid qui accompagne les 6-18 ans
vers la transition numérique, en proposant des ateliers sur la programmation,
l’électronique et bien d’autres domaines. Il est l’auteur des ouvrages 30 défis pour
coder avec Scratch 3, L’intelligence artificielle, tu connais ? et La fabrique des objets
connectés, parus aux éditions Eyrolles.
14,90 €
ISBN : 978-2-416-00367-7
Code éditeur : G0100367
Création de couverture : © Studio Eyrolles © Éditions Eyrolles

Illustrations : © TarikVision/Shutterstock,
© CuteCute/Shutterstock
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Rabah Attik
DEVIENS UN AS DU MONTAGE !
P MONTE
our devenir youtubeur, tu dois bien sûr connaître la plate-forme YouTube
mais aussi et surtout maîtriser le montage vidéo. Ce livre très illustré t’ex-
plique comment monter tes vidéos sur ton smartphone ou sur ton ordinateur
à travers la réalisation de plusieurs projets. Il met l’accent sur les principaux
TES VIDEOS
logiciels de montage vidéo accessibles au jeune public et fournit des conseils,
des recommandations et des mises en garde pour bien utiliser YouTube. Pour
MONTE TES VIDÉOS POUR DEVENIR YOUTUBEUR

compléter ton apprentissage, tu trouveras tout au long de l’ouvrage des
QR codes qui renvoient vers des vidéos d’explications.
DEVENIR
À qui s’adresse ce livre ?
• Aux 12+ ans et leurs parents
• Aux enseignants et associations
POUR
Au sommaire
Ce que tu dois savoir avant de monter • Partie 1. Ton premier projet avec un smartphone —
Le montage sur smartphone • Cinq raisons de filmer et monter avec un smartphone • Les
YOUTUBEUR
outils pour monter avec un smartphone • Premiers pas sur InShot • Monte ta vidéo avec
InShot • La timeline • Mets de la musique • Ajoute les rushs • Le mixage • Les effets et les
keyframes • Le texte • Les filtres • Insérer des images en vidéos • L’export • Va plus loin
• Partie 2. Monte une vidéo sur ordinateur comme un pro — Introduction au montage
vidéo • Petit point historique • Les outils de montage sur ordinateur • Prépare-toi avant de
créer • Comment s’organiser ? • Comment créer un projet ? • Importe tes médias • Explore
l’interface de DaVinci Resolve • Monte ta vidéo • Présentation de la timeline • Crée un ours !
• Rythme ton montage • Peaufine ta vidéo : musique et image • Finalise ta vidéo • Ajoute des
effets • Va plus loin avec les autres fenêtres de DaVinci Resolve • Conclusion sur le montage
• Partie 3. Deviens youtubeur — Poste ta première vidéo • Présentation de YouTube • Mises
en garde sur la publication • Diffuse ta première vidéo • Développe ta chaîne • Présentation
de YouTube Studio • Communique bien sur ta chaîne
Rabah Attik est le cofondateur de la société Evolukid qui accompagne les 6-18 ans
vers la transition numérique, en proposant des ateliers sur la programmation,
l’électronique et bien d’autres domaines. Il est l’auteur des ouvrages 30 défis pour
coder avec Scratch 3, L’intelligence artificielle, tu connais ? et La fabrique des objets
connectés, parus aux éditions Eyrolles.
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CHEZ LE MÊME ÉDITEUR
R. Attik. – L’intelligence artificielle, tu connais ?

N° 0100105, 2021, 160 pages.
M. et R. Attik. – 30 défis pour coder avec Scratch 3 (2e édition).

N° 0100301, 2021, 144 pages.
R. Attik. – La fabrique des objets connectés.

N° 67900, 2020, 172 pages.
P. Farrell. – À la conquête des maths avec Python.

N° 67957, 2020, 336 pages.
The Lead Project. – Scratch 3 pour les kids.

N° 67902, 2020, 160 pages.
E. Matthes. – Cartes mémo Python.

N° 67860, 2020, 101 cartes.
N. Rusk. – J’apprends à coder avec Scratch 3.

N° 67859, 2019, 86 cartes.
J. Launay. – Créer des applis avec App Inventor.

N° 67901, 2020, 120 pages.
D. Nibart. – 50 activités avec la carte micro:bit.

N° 0100296, 2021, 80 pages.
D. Nibart. – 46 activités avec le robot mBot2.

N° 0100628, 2022, 96 pages.

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TES VIDEOS
DEVENIR
POUR
YOUTUBEUR

ÉDITIONS EYROLLES
61, bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com
Je voudrais remercier chaleureusement toute l’équipe d’Evolukid

pour avoir permis la création de ce livre, et plus particulièrement
Rubens Fournier pour ses apparitions dans les vidéos, et Emma Pernin,
étudiante en technique du son et de l’image, qui à travers son projet
universitaire de création d’un parcours vidéo, a largement contribué
à la création du parcours vidéo d’Evolukid et à l’élaboration de ce livre
par l’écriture de scripts et le tournage de vidéos.
Je remercie également Gabriel Chouard et Thibault Mouchel
pour leur relecture attentive, leurs tests sur DaVinci Resolve
et les ajouts minutieux des images qui permettent d’illustrer les scripts.
À tous merci !
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement

ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans
l’autorisation de l’Éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de
copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.
© Éditions Eyrolles 2022, ISBN : 978-2-416-00367-7

UN MOT DE L’AUTEUR
Qui suis-je ?
Fondateur de la start-up Evolukid, je suis ingénieur en robotique et passionné
de nouvelles technologies. Formateur dans l’âme, je me suis intéressé à la
formation vidéo dès 2012, lorsque j’ai commencé à m’enregistrer pour créer
des tutoriels. J’ai créé une première formation en langage C grâce au logiciel
Camtasia qui m’a permis de découvrir les bases du montage vidéo.
Ensuite, j’ai développé plusieurs parcours divers à destination des familles
pour se former au numérique. C’est devenu l’activité principale d’Evolukid.
J’ai mis en place un studio composé d’une équipe de monteurs afin de créer
nos propres contenus.
Pourquoi ce livre ?
Le montage vidéo est devenu une expertise incontournable car c’est un format
de plus en plus répandu : c’est le premier format consommé, devant le texte
et l’audio. Nous avons donc voulu élargir les enseignements proposés aux
jeunes. Ainsi après le codage, l’électronique et la robotique, le montage vidéo
est désormais une priorité chez Evolukid. Ce livre est un support à destination
des jeunes à partir de 10 ans qui leur permettra de devenir autonomes dans
ce domaine.
Comment est-il structuré ?

Pour bien appréhender le montage vidéo et la possibilité de devenir youtubeur,
nous avons organisé ce livre en trois parties : la première est consacrée au
montage avec un smartphone, dans la deuxième partie, on s’intéressera au
montage sur ordinateur et, pour finir, la troisième partie abordera la plate-
forme YouTube.
Un mot de l’auteur 5

Avant de devenir un vrai youtubeur, il faut maîtriser le montage vidéo. En
effet, YouTube n’est qu’une plate-forme d’hébergement de vidéos. Cela signifie
qu’il faut bien préparer sa vidéo avant de vouloir la poster et ce livre aide à
maîtriser le montage que ce soit avec un téléphone ou sur ordinateur, et cela
en partant de 0.
Par ailleurs, QR codes à scanner conduisent vers des compléments d’explica-
tions en ligne. Les ressources multiples proposées dans cet ouvrage ont été
pensées pour élaborer un projet, ce qui fera gagner un temps précieux !
À qui s’adresse-t‑il ?
Ce livre s’adresse aussi bien aux enfants, qu’aux parents, ou encore aux profes-
seurs ou aux éducateurs qui veulent se former au montage vidéo avec des
outils simples et accessibles, et qui souhaitent mettre en place des projets
pédagogiques autour du montage vidéo.
Les étapes de la création vidéo

La création d’une vidéo est un processus qui passe par plusieurs étapes. C’est
justement l’objet de la partie 1.
Avant de filmer, il faut réfléchir au déroulé de sa vidéo pour définir son objectif.
Ce dernier peut être formalisé ou illustré avec des dessins ou des croquis afin
de lui donner une première forme. C’est grâce à cette réflexion que tu vas
pouvoir commencer à filmer, dans le jargon on dit « tourner ». Tu trouveras
dans la partie suivante, cinq conseils clés pour tourner.
Cette étape va produire des morceaux de vidéo et c’est à partir de là que le
montage commence. Mais « monter » ce n’est pas seulement assembler ces
morceaux. Non ! On peut aller plus loin, comme tu vas le découvrir dans les
parties 1 et 2 du livre. La fin du montage se conclut par ce qu’on appelle
l’« export » qui donne la vidéo finalisée.
En avant !
6 Un mot de l’auteur

TABLE DES MATIÈRES
Partie 1. Ton premier projet avec un smartphone
Chapitre 1. Le montage sur smartphone................................................................. 21
Cinq raisons de filmer et monter avec un smartphone........................................ 21
Les outils pour monter avec un smartphone............................................................ 22
Premiers pas sur InShot..................................................................................................... 24
Chapitre 2. Monte ta vidéo avec InShot.................................................................. 29
La timeline.............................................................................................................................. 29
Mets de la musique.............................................................................................................. 32
Ajoute les rushs.................................................................................................................... 34
Le mixage................................................................................................................................ 36
Les effets et les keyframes............................................................................................... 40
Le texte.................................................................................................................................... 44
Les filtres................................................................................................................................. 46
Insérer des images ou vidéos.......................................................................................... 48
L’export.................................................................................................................................... 49
Va plus loin............................................................................................................................. 51
Partie 2. Monte une vidéo sur ordinateur

comme un pro
Chapitre 3. Introduction au montage vidéo.......................................................... 55
Petit point historique.......................................................................................................... 56
Les outils de montage sur ordinateur.......................................................................... 56
Chapitre 4. Prépare-toi avant de créer.................................................................... 63
Comment s’organiser ?...................................................................................................... 63
Comment créer un projet ?.............................................................................................. 65
Importe tes médias............................................................................................................. 69
Explore l’interface de DaVinci Resolve....................................................................... 74
Table des matières 7

Chapitre 5. Monte ta vidéo........................................................................................... 83
Présentation de la timeline............................................................................................... 83
Crée un ours !......................................................................................................................... 88
Rythme ton montage......................................................................................................... 93
Peaufine ta vidéo : musique et image.......................................................................... 96
Chapitre 6. Finalise ta vidéo........................................................................................ 101
Ajoute des effets.................................................................................................................. 101
Va plus loin avec les autres fenêtres de DaVinci Resolve................................... 117
Conclusion sur le montage............................................................................................... 124
Partie 3. Deviens youtubeur

Chapitre 7. Poste ta première vidéo......................................................................... 129
Présentation de YouTube................................................................................................. 129
Mises en garde sur la publication.................................................................................. 133
Diffuse ta première vidéo................................................................................................. 135
Chapitre 8. Développe ta chaîne................................................................................ 147

Présentation de YouTube Studio.................................................................................. 147
Communique bien sur ta chaîne.................................................................................... 157
Annexe 1............................................................................................................................... 161

Annexe 2.............................................................................................................................. 163
8 Table des matières

CE QUE TU DOIS SAVOIR
AVANT DE MONTER
Réfléchis au déroulé de ta vidéo
Avant de commencer à filmer, tu dois définir ton projet vidéo et avoir une idée,
même vague, de ce que tu veux faire. Pour trouver une idée, tu peux t’inspirer
de ce que tu vois ailleurs : tu es entouré de multiples sources d’informations
comme Internet, la télé ou encore le cinéma. En général, les idées arrivent
d’elles-mêmes, sans que tu aies forcément besoin de les chercher. Mais tu
peux aussi rapidement les oublier, alors un conseil : note-les. Tu peux utiliser
un carnet, un ordinateur ou un téléphone. Essaie surtout d’avoir le réflexe de
les consigner rapidement.
Une fois que ton idée est bien claire, la suite va dépendre du type de vidéo que
tu comptes faire. Bien souvent; les idées sur YouTube ne mettent en scène qu’un
personnage, mais nous allons prendre ici l’exemple d’un court-métrage avec
plusieurs acteurs pour que tu voies ce que cela peut donner quand tu as un projet
un peu complexe. Tu auras peut-être besoin de passer par une phase d’écriture,
pour mettre des mots sur ce que tu as en tête et raconter ton histoire via un
scénario, c’est-à‑dire un texte qui raconte toute l’histoire, sans trop de précisions.
Tu n’y détailleras pas les dialogues par exemple, ni la manière de filmer.
Les dialogues, c’est-à‑dire les échanges entre les acteurs, seront développés
dans un autre type de texte : le script. C’est là qu’est rédigé exactement ce
que diront les acteurs et la manière dont ils doivent jouer. C’est notamment
le moment de mettre en application le ton qui a été décidé précédemment. Si
tu avais décidé que ta vidéo serait humoristique ou dramatique, il faudra bien
respecter cela lors de l’écriture.
Une fois que ton histoire, tes personnages et tes différentes scènes sont bien
définis, tu peux commencer à réfléchir à la manière dont tu vas filmer. Pour
t’aider, la création d’un storyboard est une bonne idée à ce stade. Il s’agit de
la version illustrée de ton scénario : une suite de cases, comme une BD, dans
lesquelles tu vas représenter les plans de ton film, mais en dessins. Cela te
permet de fixer certains détails comme la façon dont ton acteur va être filmé :
Ce que tu dois savoir avant de monter 9

de loin ou de très près, ou encore de choisir dans quel ordre tu veux que tes
plans apparaissent. Si tu veux par exemple montrer une colline au loin, puis le
visage d’un personnage, le storyboard est un bon outil pour faire apparaître
les déplacements de la caméra et les transitions notamment.
Les storyboards sont rarement bien dessinés, ce sont de simples croquis pour
comprendre du premier coup d’œil l’emplacement de tel ou tel élément. Tu
peux ajouter du texte pour plus de clarté.
Scénario, script et storyboard sont utiles pour réaliser de gros projets comme
des courts-métrages. Pour ta première vidéo, tu n’es pas obligé de passer par
toutes ces étapes. Tout va dépendre de ce que tu veux filmer.
Dans l’exemple montré sur ce parcours vidéo, que tu peux
voir en scannant ce QR code, un script contenant le texte que
j’avais à dire était suffisant. On n’a pas eu besoin d’un story-
board ni d’un scénario, mais en écrivant le script, on savait à
quoi le tournage allait ressembler.
Plus ton projet est gros ou long, plus il est important d’être bien organisé et
d’avoir préparé un maximum de choses à l’avance. Si par exemple tu prévois
de commencer à tourner mais que ton script n’est pas encore terminé, ça va
10 Ce que tu dois savoir avant de monter

poser un gros problème. À l’inverse, pour une vidéo spontanée comme un vlog,
là, pas besoin d’écrire quoi que ce soit. Au fil du temps, quand tu auras plus
d’expérience, tu vas ressentir le besoin de t’organiser et tu te mettras à écrire
des scénarios, des scripts et des storyboards. En attendant, imaginons que tu
es prêt à tourner, alors voici quelques conseils pour commencer.
5 conseils clés pour tourner

Avec un smartphone ou une caméra, voici cinq conseils à garder en tête
lorsque tu te lances dans un tournage.
Prépare ton matériel

Avant de filmer, il faut t’assurer que ton matériel est prêt. Vérifie que tes
batteries sont suffisamment chargées, en particulier celle de ton téléphone,
avant de partir en tournage. L’objectif ne doit pas être sale ou abîmé, tu peux
d’ailleurs le protéger avec des caches pour smartphone et utiliser un chiffon
doux pour le nettoyer. Essaie de toujours prendre soin de ton matériel.
Sois à l’aise
Si tu comptes te filmer, essaie d’être le plus à l’aise possible. Ce n’est pas forcé-
ment évident au début, mais à force tu deviendras de plus en plus confiant. Et
n’aie pas peur de te tromper ou de recommencer, tu pourras toujours rectifier
ces erreurs au montage.
Quand tu es face à la caméra, essaie d’être à la fois dynamique et naturel. Il
ne faut pas que tu parles à la caméra comme dans la vie de tous les jours. Tu
dois articuler et parler de manière claire. Ta voix est encore plus importante
si tu ne veux pas te filmer, mais seulement t’enregistrer. Étudie la manière de
parler de certains présentateurs ou youtubeurs, tu verras qu’ils s’expriment
avec un ton très particulier et travaillé.
Prends ton temps

Quand tu filmes, tu voudrais parfois aller vite, mais ce n’est jamais une très
bonne idée de se dépêcher pour un tournage. N’hésite pas à recommencer

tes prises si tu n’es pas sûr qu’elles sont bonnes. Une erreur assez courante
est d’arrêter l’enregistrement trop tôt, dès que tu as terminé de filmer ce que
tu voulais. Cela peut donner une fin beaucoup trop abrupte, alors laisse plutôt
tourner ta caméra, ce n’est pas grave puisque tu vas couper tout ce que tu
ne veux pas au montage. Il vaut mieux avoir trop de contenu que pas assez.
L’impatience pousse à faire des erreurs qui peuvent t’obliger à recommencer
un tournage, comme parler sans avoir allumé le micro ou oublier de vider une
carte mémoire.
Choisis bien le moment et le lieu

La météo et l’heure de tournage sont importantes. Par exemple, évite
de te lancer sur un long tournage à la tombée de la nuit, de même il
vaut mieux éviter de filmer dans des lieux sombres, car les capteurs des
s martphones, caméras et appareils photo préfèrent les environnements
lumineux.
Et inversement, attention aussi à ce qu’il n’y ait pas trop de lumière, sinon
ton image sera « cramée », « surexposée ». On utilise ces termes quand on se
retrouve avec des zones très blanches sur l’image à cause d’une lumière trop
forte.
Si tu filmes en extérieur, fais attention à ce qui t’entoure, ne filme pas des
personnes qui ne voudraient pas être filmées par exemple. Les bruits sont
aussi à prendre en compte : l’extérieur est rarement calme et souvent impos-
sible à contrôler.
Attention au son
On vient de l’évoquer, le son est très important, parfois même plus que l’image.
Un spectateur peut supporter une vidéo avec une mauvaise image, mais pas
avec un mauvais son.
Une vidéo avec un mauvais son, comme tu peux l’entendre

en scannant ce QR code, pris avec le micro intégré d’une
caméra, sera assez désagréable à écouter et peut totalement
gâcher une vidéo.
Si tu n’as pas les moyens ou l’envie d’investir dans un micro, tu peux très bien
enregistrer le son depuis ton smartphone. Le smartphone est avant tout un

téléphone et comme il est conçu pour communiquer par la voix, ses micros
conviennent pour capter le son.
Le dictaphone de ton smartphone pourra aisément faire l’affaire au début car
sur la majorité des modèles, le son est de très bonne qualité. Et pour t’assurer
d’avoir le meilleur résultat possible, fais en sorte d’enregistrer dans une pièce
bien insonorisée, c’est-à‑dire sans échos ou bruits parasites.
Filmer avec un smartphone

Pour filmer avec un smartphone, plusieurs choix s’offrent à toi. D’abord, quelle
caméra utiliser ? En effet, un téléphone est équipé d’au moins deux caméras,
une à l’avant et une à l’arrière. Celle de devant permet de regarder directe-
ment ce que tu es en train de filmer, c’est ce qu’on appelle le « retour caméra ».
L’inconvénient, c’est que l’image produite n’est pas d’aussi bonne qualité que
celle de l’objectif arrière. Je te conseille donc de toujours utiliser la caméra qui
se trouve au dos de ton téléphone.
Ensuite, reste à savoir où placer ce téléphone. Tu peux choisir un plan fixe et
dans ce cas, il faudra le poser sur un trépied comme sur la photo ci-dessous, ou
si tu n’en as pas, tu peux trouver des astuces comme le poser sur une étagère
en le calant avec des livres.
Tu peux aussi filmer en tenant toi-même la caméra, mais dans ce cas fais bien
attention à rester le plus stable possible et à ne pas trop bouger.
Pour réaliser une vidéo de type vlog, tu pourras utiliser la caméra frontale,
celle que tu utilises pour faire des selfies.

Une autre question à se poser : est-ce que je filme en portrait ou en paysage ?
Le portrait, c’est quand tu filmes avec ton téléphone à la verticale, et pour le
paysage, le téléphone est tourné de 90°, à l’horizontale. Quand tu vas voir un
film au cinéma ou que tu regardes la télé, toutes les vidéos sont en format
paysage. Même sur YouTube, la majorité des créateurs postent en paysage.
C’est un format standard en vidéo, que permet une caméra.
Cependant si ta vidéo est destinée à TikTok ou Instagram, le mode portrait
est plus adapté, car ces applications sont faites pour ce format. Tout va donc
dépendre du support sur lequel tu vas diffuser ta vidéo et comment tu veux
qu’elle apparaisse.
Un autre élément important à régler sur ton smartphone est la mise au point.
Faire la mise au point, c’est faire en sorte que ton image ne soit pas floue. Il
suffit pour cela d’appuyer sur ton écran, un petit carré ou rond apparaît alors,
en fonction de la marque du téléphone, correspondant à la zone qui sera nette.
Réglage de la lumière
Focus
Lorsque tu fais la mise au point, cela modifie un autre paramètre : la luminosité.

Selon où tu as appuyé, le téléphone va faire en sorte de rendre cette zone
la plus visible possible, ce qui peut engendrer un changement de luminosité
sur l’ensemble de l’image. Si la nouvelle luminosité ne te plaît pas, tu as la

possibilité de l’ajuster. La technique varie selon les appareils, mais en général il
faut laisser le doigt appuyé à l’endroit où tu veux obtenir de la netteté. À côté
de ton carré de mise au point, un petit soleil apparaît, tu peux alors ajuster la
luminosité en glissant ton doigt de haut en bas.
Il peut y avoir d’autres options proposées par ton téléphone, comme des
filtres, mais si tu as le choix, il est préférable de ne pas y recourir et de filmer
une image neutre.
Sur téléphone, le zoom est déconseillé. Il existe deux types de zoom :
• le zoom optique : c’est celui qu’on trouve sur les appareils photo. Ce sont les
lentilles de l’objectif qui bougent et permettent de se rapprocher du sujet ;
• le zoom numérique : c’est celui dont est équipé ton smartphone, il permet
simplement d’agrandir l’image, il agit donc sur les pixels, ce qui va dégrader la
qualité de l’image zoomée. Il ne faut donc jamais zoomer avec ton téléphone.
Pour finir, nous allons aborder une règle de composition élémentaire : la
règle des tiers. Elle va te permettre d’obtenir un cadrage harmonieux. Le prin-
cipe repose sur la division de l’image en trois parties,
dans la longueur et dans la largeur pour former
9 rectangles, comme tu peux le voir sur l’image
ci-contre. Cette grille apparaît sur ton téléphone en
allant dans les options. Je te conseille de toujours la
laisser affichée. L’image est ainsi construite à partir
de ces lignes : les points importants doivent être posi-
tionnés sur les lignes ou aux points d’intersection.
Cela peut sembler un peu abstrait, mais en faisant
quelques recherches, tu verras que c’est beaucoup
utilisé.
Il existe plein d’autres règles du même genre à
respecter, surtout dans les vidéos de fiction. Par
exemple, pour filmer un dialogue, il faut respecter
de nombreux principes différents, comme la règle
des 180°, qui doit s’ajouter à la règle des tiers. On
ne pourra pas toutes les énumérer ici, mais n’hésite
pas à aller consulter la documentation en ligne 1, de
nombreux sites y sont consacrés.
1
https://www.unilim.fr/canalsup/tutoriels-et-fiches-pratiques-03/

Si tu as un appareil photo…
Tu as peut-être chez toi un appareil photo et ce serait dommage de ne pas t’en
servir. Tout le monde peut prendre une vidéo ou une photo en appuyant sur
un bouton, mais en réalité, c’est un processus qui peut être un peu complexe à
comprendre. Ici nous n’aborderons que les bases pour que tu saches te servir
de ton appareil.
Commençons par une présentation de l’objet. Un appareil photo est constitué
de deux parties principales : le boîtier et l’objectif. Sur les appareils un peu plus
haut de gamme, il est possible de changer l’objectif. Quand on enlève l’objectif,
on trouve le capteur. C’est l’endroit où l’image va se former. Il n’est que partiel-
lement visible car protégé par un volet, l’obturateur, qu’on évoquera plus tard.
Maintenant allumons l’appareil. Peu importe la marque, même si les menus et
boutons sont différents, les paramètres restent les mêmes.
Pour une plus grande liberté et pour bien comprendre ce qu’il se passe, sélec-
tionne le mode manuel en tournant la roue crantée sur le haut, jusqu’au « M ».
Tous les réglages seront entièrement faits à la main.

Pour régler l’appareil, les quatre principaux paramètres à prendre en compte
concernent la couleur et trois autres l’exposition. Au niveau de la couleur, tu
peux agir sur la balance des blancs, qui permet d’ajuster la couleur de ton
image en fonction de l’environnement lumineux. Par exemple, si tu filmes en
extérieur par un temps pluvieux, ton image aura tendance à être bleue. Si tu
filmes à l’intérieur avec un éclairage artificiel, comme des ampoules électriques,
ton image ira vers les orangés. Faire la balance des blancs, c’est essayer de
rendre ton image la plus neutre possible. Pour compenser un environnement
bleu, on va ajouter du orange et pour le orange on ajoute du bleu. Ce paramètre
est symbolisé par le petit « WB 1 » qui veut dire en anglais White Balance. Pour
avoir accès à toutes les options, il faut appuyer sur le bouton avec la lettre
« Q » sur un Canon. Tu auras le choix entre divers paramètres en fonction des
situations : s’il y a des nuages dans le ciel ou si tu te trouves dans une pièce
éclairée par une lumière artificielle. Essaye-les tous pour voir le rendu.
Pour régler l’exposition, on va agir sur trois paramètres différents.
1. L’ouverture du diaphragme 2 est le trou par lequel la lumière passe dans
l’objectif, plus il est ouvert, plus il y a de lumière qui touche le capteur.
Quand tu regardes dans le viseur, la valeur après le F indique l’ouverture
du diaphragme : lorsqu’elle est basse, cela signifie que le diaphragme est
très ouvert et que le capteur reçoit beaucoup de lumière. Donc l’image
sera plus lumineuse. Cela va aussi influencer la profondeur de champs, à
savoir la zone de netteté de ton image. Plus tu laisses entrer de lumière,
plus l’arrière-plan sera flou.
2. La vitesse d’obturation ou shutter speed 3 est le deuxième paramètre impor-
tant à régler. Entre ton capteur et ton objectif, se trouve l’obturateur. C’est
une sorte de volet qui s’ouvre et se referme très vite pour laisser passer la
lumière jusqu’au capteur et créer une image. La vitesse d’obturation, c’est
le temps durant lequel ce volet reste ouvert. Plus il reste ouvert longtemps,
plus tu obtiendras une image lumineuse, mais aussi potentiellement floue,
car pendant que le volet reste ouvert, le sujet peut bouger. L’illustration
page suivante montre plusieurs fractions de seconde correspondant à diffé-
rentes vitesses d’obturation et le résultat obtenu. Pour prendre en photo un
sujet en mouvement, il faut sélectionner une vitesse d’obturation plus élevée,
mais avec moins de lumière qui entre. Tu peux essayer de compenser cela
1
https://fr.wikipedia.org/wiki/Balance_des_blancs
2
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ouverture_(photographie)
3
https://fr.wikipedia.org/wiki/Obturateur_(photographie)

en augmentant l’ouverture ou bien en changeant la sensibilité du capteur,
que l’on va étudier juste après. C’est le bon compromis entre luminosité et
netteté qu’il faut réussir à trouver.
3. L
a sensibilité ISO1 correspond à la quan-
tité de lumière captée par l’appareil.
Plus elle est élevée, plus l’image sera
lumineuse. C’est notamment très utile
pour les scènes sombres. Mais attention
à ne pas trop augmenter cette valeur,
cela accentue les défauts, c’est aussi
ce qu’on appelle du « bruit ». L’ISO est
un paramètre à augmenter en dernier
recours, car il peut vraiment abîmer la
qualité de ton image.
Ces trois paramètres, l’ouverture, la vitesse et la sensibilité sont interdépen-
dants et leur réglage dépend de ce que tu souhaites prendre en vidéo ou en
photo, ou des conditions dans lesquelles tu tournes.
Sur ton appareil, entraîne-toi à retrouver ces paramètres et n’hésite pas à les
tester pour voir leurs effets sur tes images. Cela peut paraître un peu complexe,
mais les liens proposés en notes de bas de page t’aideront à bien les maîtriser.
Tu verras, c’est finalement très intuitif.
Que tu montes avec ton smartphone ou avec une caméra, tu connais mainte-
nant les principales notions pour tourner. La partie suivante est consacrée à
la réalisation d’un projet avec un smartphone.
1
https://www.adobe.com/fr/creativecloud/photography/discover/iso.html

PARTIE 1
TON PREMIER
PROJET AVEC UN
smartphone

CHAPITRE 1
LE MONTAGE
SUR SMARTPHONE
Cinq raisons de filmer
et monter avec un smartphone
Le prix
Avant tout, le coût est important dans le choix de filmer au smartphone. Certes,
c’est un appareil qui peut coûter cher, mais beaucoup moins qu’un ordinateur,
une caméra et un micro réunis. Le smartphone est tout en un : il te permet de
filmer, prendre des photos, enregistrer du son et monter ! Pour le montage,
on va découvrir cela dans quelques pages.
La puissance
Aujourd’hui, s’il est devenu possible de monter avec un smartphone, c’est
parce que qu’il est quasiment devenu un mini-ordinateur, avec lequel tu peux
regarder des vidéos, jouer à des jeux, aller sur Internet, bref tu peux presque
tout faire comme avec un ordinateur. Les téléphones sont de plus en plus
puissants et peuvent faire fonctionner des applications gourmandes comme
celles de montage vidéo ou de jeux en réseaux.
La simplicité
Sortir un smartphone de sa poche pour prendre une photo ou une vidéo
est un geste facile et courant. La plupart des smartphones sont ergono-
miques, c’est-à-dire qu’ils sont simples à utiliser. Dans la suite du livre, tu vas
apprendre à monter et tu verras que tout est fait pour te simplifier la vie.
En comparaison à une caméra qu’il faut correctement paramétrer avant de
tourner, en quelques actions avec un smartphone, tu peux déjà commencer
Le montage sur smartphone 21

à tourner. De plus, chaque option est représentée par une icône, il y a très
peu de texte. Bref, c’est très différent des menus d’un logiciel de montage
sur ordinateur.
La praticité
Un smartphone, c’est super pratique ! Petit, léger, il tient dans la poche et
on peut l’avoir toujours sur soi. Donc si tu as envie de faire une petite vidéo
rapide, c’est possible de filmer et monter en moins d’une heure dans certains
cas. Où que tu sois, chez toi, dans le train, dans la rue, et quoi qu’il se passe
autour de toi, tu peux dégainer ton smartphone n’importe quand. Et avant
le smartphone, on faisait comment ? Il fallait avoir une caméra sur soi ! Ton
smartphone te suivant partout, tu peux aussi envoyer ta vidéo de manière très
simple à tes amis et ta famille grâce aux fonctionnalités usuelles de partage,
sans passer par un ordinateur.
La qualité
On trouve de plus en plus de smartphones équipés de caméras de qualité.
Les constructeurs rivalisent chaque année pour nous proposer les meil-
leures options et cela permet à des amateurs de ne plus s’équiper que de
smartphones. Bien sûr un professionnel relèvera toujours des imperfec-
tions, mais pour la majorité des personnes, cela peut suffire. Savais-tu que
le média en ligne Brut a basé toute sa stratégie sur la création de vidéos
par des inconnus qui possèdent des smartphones, dans la rue, pour suivre
l’actualité locale ?
Les outils pour monter avec un smartphone

Un large choix d’applis
Comme tu t’en doutes, il faut télécharger une application pour réaliser un
montage sur smartphone. Mais sur l’App Store ou sur le Google Play Store,
lorsque tu recherches des applis de montage vidéo, tu vas très vite te rendre
compte qu’il en existe énormément. Alors comment choisir la bonne appli à
télécharger ? Il faut lister certains critères et pour ce faire, nous avons réalisé
une étude comparative. On appelle cela un benchmark.
22 Le montage sur smartphone

En scannant ce QR code, tu trouveras un exemple de bench-
mark régulièrement mis à jour.
Parmi les applis les plus connues et utilisées, on trouve notamment Quik et
FilmoraGo qui te seront proposées dans les premiers résultats de recherche,
ou encore Adobe Rush, la version pour smartphone d’Adobe Premiere Pro.
Ce sont tous de très bons logiciels, mais ils sont malheureusement payants.
Notre coup de cœur

Après avoir testé plusieurs applications gratuites pour trouver la plus complète,
nous allons donc, pour ce parcours, travailler sur InShot. Elle a l’avantage d’être
en français et disponible sous Android et iOS. Comme tu peux le constater,
elle est assez populaire : plus de 100 millions de téléchargements sur Google
Play, ce qui signifie que tu n’auras aucun mal à trouver de la documentation.
Mais – il y a un « mais » – l’inconvénient d’InShot, ce sont les publicités. Par
défaut, un petit logo est incrusté dans ta vidéo, pour le supprimer tu devras
regarder une pub. Certains effets ne sont également disponibles que sur la
version payante.
Les autres applications de montage sur smartphone sont assez similaires,
donc si par la suite tu veux changer d’appli, tu devrais t’y habituer assez vite.
Pour télécharger cette appli, comme pour n’importe quelle autre, va sur l’App
Store ou le Google Play Store en fonction du système de ton téléphone et tape
« inshot » à côté de la petite loupe, puis télécharge-la.

Cela peut prendre plus ou moins de temps suivant ta connexion Internet. Et
voilà, InShot est apparue sur ta page d’accueil, tu peux lancer l’appli pour
tester que tout fonctionne.
Premiers pas sur InShot

La meilleure façon de prendre en main InShot, c’est de
démarrer un projet : en flashant ce QR code avec ton smart-
phone, récupère le dossier compressé qui contient des vidéos.
Tu vas pouvoir suivre pas à pas la réalisation d’un vlog. Il te
sera ensuite facile de monter le tien.
L’interface d’InShot
Tu viens de télécharger tous les rushs fournis sur le site. Ce que j’appelle
« rushs », ce sont les vidéos qui sortent directement de la caméra, ou ici du

smartphone, avec lesquels tu vas monter. Ce mot est beaucoup utilisé dans le
langage audiovisuel et tu le rencontreras souvent dans notre parcours.
À partir de plusieurs vidéos prises avec un smartphone dans Paris, nous allons
réaliser un montage sous forme de vlog, avec de la musique. Tu trouveras
aussi une vidéo de présentation de la séquence et une qui la conclut. L’intro
sera montée au début de la vidéo, puis les plans de Paris au milieu et enfin la
conclusion.
Ce sera une vidéo assez simple et courte, mais qui nous permettra de bien
nous familiariser avec l’appli et son fonctionnement.
Lorsque tu ouvres InShot, tu as le choix entre créer une vidéo, une photo ou
un collage. Pour ce projet, nous choisissons la vidéo, mais si tu as besoin de
retoucher une photo ou de faire un collage d’images. Tu dois ensuite autoriser
l’accès à tes ressources multimédia, ce qui est normal. Si tu acceptes, l’appli
te propose directement de choisir parmi tes photos et vidéos celles que tu
veux utiliser.

L’import de ton premier média
En haut à droite,
tu peux choisir de voir
uniquement tes vidéos,
tes photos ou les deux.
En bas, tu peux choisir

dans quel espace
de ta galerie chercher.
Tu peux simplement sélectionner tes médias en

appuyant dessus, ils seront ajoutés à ton montage
après avoir appuyé sur le bouton vert. Lorsque
tu laisses ton doigt appuyé longtemps, tu peux
visionner un aperçu de l’ensemble de la vidéo. C’est
pratique si tu as plusieurs photos et vidéos qui se
ressemblent et que tu n’es pas sûr de celles que tu
veux sélectionner.
Tu n’es pas obligé de décider dès le début de toutes
les images et vidéos que tu vas inclure : tu pourras
ajouter tout ce que tu veux pendant le montage.
Commençons par monter l’introduction de notre
vidéo. Je visionne l’aperçu en maintenant le doigt
appuyé, puis je clique sur le petit symbole vert en
bas à droite pour valider.
Avant de valider, tu peux toujours revenir sur la
page initiale en cliquant sur la croix, à côté de
Récent.

Une fois que tu as validé, tu arrives dans l’espace de montage avec un rush.
La flèche en haut
à gauche permet
Pour arrêter un de quitter et de
montage en cours, sauvegarder le projet.
clique dessus,
puis sur Brouillon
pour enregistrer.
Attention, si tu
appuies sur Jeter,
ton projet sera
supprimé.
Pour finir, les trois images page suivante montrent la partie brouillon. Une
fois que tu as appuyé sur Brouillon, tu quittes le montage et une petite icône
apparaît au-dessus du bouton Vidéo, signifiant que tu as un projet en cours.
En allant dans Vidéo, à l’ouverture de l’application, tu retrouveras facilement
le brouillon de ton montage. Mais avant de l’ouvrir, allons sur les trois petits
points sur la droite (figure au centre). Tu vois qu’on te propose différentes
actions, parmi lesquelles Renommer. Tu peux alors renommer le montage
comme tu veux, du moment que le nom est clair et facile à retrouver, par
exemple « VLOG Evolukid ». Appuie sur Ok, pour enregistrer le nom, quand
tu en auras plusieurs, ce sera bien pratique pour le retrouver. Pour ouvrir à
nouveau le montage en cours, appuie simplement dessus.

En haut à droite, le point d’interrogation t’apporte de l’aide sur la manière
d’utiliser l’appli.
Et complètement à droite, le bouton Sauvegarder permet d’exporter la vidéo
finale, c’est-à‑dire de l’enregistrer sur l’ordinateur, comme on le verra plus tard.

CHAPITRE 2
MONTE TA VIDÉO
AVEC INSHOT
La timeline
Une appli de montage sur smartphone doit réussir à condenser beaucoup de
fonctionnalités dans un petit espace, c’est pourquoi on ne les trouve pas
toujours au premier coup d’œil ; mais ces applis sont en général assez intuitives
et faciles à utiliser.
1. Au milieu de l’écran, on a l’aperçu du montage,
avec en bas un bouton Play. La vidéo démarre
lorsque tu appuies dessus et elle est mise en
pause lorsque tu appuies à nouveau.
2. Sous le montage, tu trouves différents para-
mètres pour agir sur les rushs. Nous allons
1 l’appeler la « barre d’outils principale ». Elle sera
expliquée plus loin.
3. L’espace de la timeline se trouve tout en bas,
c’est là qu’on va construire le montage : ajouter
les médias, les découper, ajouter des effets…
Tout va se passer ici !
Si tu veux zoomer ou dézoomer la timeline, pour
2 gagner en précision par exemple, il faut écarter ou
rapprocher tes deux doigts dessus, comme pour
3 pincer, et il est aussi possible de déplacer son
curseur de lecture de gauche à droite.
Monte ta vidéo avec InShot 29

La première chose à faire est de changer le format
de notre vidéo, c’est-à‑dire sa taille. Il faut pour cela
aller dans Toile, la première icône à gauche de la
timeline.
Dans la partie Ratio, on a le choix entre différents
formats. La jauge te permet de zoomer en avant et
en arrière, pour tester ce qui te convient le mieux.
Tu peux remarquer qu’un fond flou a été ajouté de
chaque côté, ce qui est très pratique pour adapter
notre vidéo au support de lecture : vertical, portrait,
horizontal ou paysage. Ce flou peut être modifié en
allant dans Fond dans la barre d’outils principale. Pour
ajouter une vidéo ou une image de fond, il te suffit de
la sélectionner dans ta galerie. Ici, nous avons utilisé
comme fond flou la même vidéo que celle au centre.
Dans notre exemple, on va laisser le flou, on va égale-
ment zoomer un peu et changer le ratio.
Le montage sur téléphone convient bien au format
vertical qui est de plus en plus répandu. Pour notre
projet, on va choisir le format carré 1:1. Pour tes
futures vidéos, tu choisiras le format en fonction de
la plate-forme de destination : Instagram, YouTube
ou TikTok.
Appuie ensuite sur le symbole Terminé pour définir
la taille finale de ta vidéo. Si tu t’es trompé, tu peux
modifier ton ratio à n’importe quel moment.
Tu vas maintenant nettoyer le rush, c’est-à ‑dire
enlever les éléments qu’on ne veut pas voir apparaître
dans le montage final. Il faut par exemple enlever le
début et la fin de ce rush-là. Pour cela, appuie sur ton
rush, un liseré blanc va apparaître tout autour de la
timeline et si tu la fais défiler, tu verras une grosse
poignée blanche au début et à la fin du rush.
Tu peux alors faire glisser celle du début vers la droite
pour enlever la partie où je ne parle pas. N’hésite pas
à réécouter plusieurs fois l’extrait pour bien caler le
début. Pour enlever les poignées, il suffit de toucher
la timeline à un autre endroit.
30 Monte ta vidéo avec InShot

Il existe une autre technique pour raccourcir un
rush, c’est l’option Prédécoupage. Positionne-toi
sur le rush que tu veux modifier, puis appuie sur
l’icône avec les ciseaux, dans la barre d’outils
principale.
Avec cette option, différents moyens te sont
proposés pour découper la vidéo :
• Rogner :
c’est un peu la même option que la
précédente, avec des poignées au début et à
la fin ;
• Couper : cette option te permet de supprimer une
partie du rush ;
• Divisé : pour faire une coupe ou ce qu’on appelle
en montage un « cut ».
Supprime la fin du rush avec l’outil Rogner puis
valide.
L’outil Divisé
Pour faire un cut sans passer par le
prédécoupage, tu peux aussi utiliser l’ou-
til Divisé, à côté de Prédécoupage, qui
va couper ton rush en deux, c’est-à‑dire
faire un cut, à l’endroit du trait sur ta
timeline. Tu peux maintenant agir sur les
deux parties de la vidéo indépendamment
l’une de l’autre, et même en supprimer un
morceau en le sélectionnant puis en cliquant sur Effacer, l’icône de la
poubelle.
Si tu te rends compte que tu as fait une erreur ou que tu veux annuler une
action, tu peux revenir en arrière en cliquant sur la petite flèche courbée sur
la gauche. Un petit message t’indique ce que tu viens d’annuler. Tu peux le
faire plusieurs fois et aussi revenir en arrière si tu as annulé une action qu’il
ne fallait pas.

À TOI DE JOUER MAINTENANT !
Après avoir importé le rush d’introduction à partir du
dossier que tu as téléchargé, tu vas le nettoyer avec la
méthode de ton choix (Rogner, Couper ou Divisé).
Il s’agit de supprimer les deux temps morts du début et
de la fin de la vidéo.
Mets de la musique
Ajoutons maintenant notre musique, ainsi le montage se calera sur son
rythme. On va aller se servir directement dans la base InShot qui propose
plusieurs morceaux très sympas.
Pour ajouter de la musique, ça se passe dans la barre d’outils principale,
à côté de Toile dans l’option Musique. Dans cet espace, tu peux écouter
et modifier le son de ta vidéo, mais aussi ajouter
une piste pouvant contenir une image ou du son.
Chaque piste est un média qui peut s’ajouter à
un autre et être joué en même temps. Dans notre
exemple, on veut superposer le son de ma voix et
une musique.
Appuie sur Des pistes et choisis une musique
de l’application ou bien une chanson de ta
b ibliothèque. L’appli te propose non seule-
ment de la musique, mais aussi des sons et
des bruitages, ce qui te permet une véritable
personnalisation.
Nous allons choisir une musique fournie par le
logiciel. Elles sont regroupées par albums, tu
peux écouter chacun des morceaux en les
ouvrant. Certains peuvent être enregistrés
comme favoris en cliquant sur le cœur, tu les
retrouveras plus facilement pour tes prochains
montages.
Une fois que tu as trouvé la musique qui te plaît,
clique sur le nuage pour l’ajouter à ton montage. Le

bouton Nuage disparaît alors pour faire apparaître le
bouton Utiliser sur lequel tu vas cliquer.
La musique apparaîtra sur la timeline et se placera à
l’endroit du curseur. Si le curseur n’est pas au début,
alors la musique ne sera pas non plus au début.
La musique est maintenant sur ta vidéo. Si tu veux
la changer ou en ajouter une, il suffit de retourner
dans l’espace Musique où tu peux tout modifier. Et
comme pour la vidéo, le morceau peut être coupé
et raccourci. N’hésite pas à bien dézoomer si tu ne
vois pas la totalité de la piste.
Pour pouvoir faire tes modifications, pense bien à
sélectionner la piste, sinon les icônes en haut seront
grisées. Si la musique ne s’est pas placée au début
de la vidéo, il vaut mieux la supprimer et placer ton
curseur au début pour ensuite replacer le morceau
de musique.
Ici, c’est l’espace pour modifier uniquement l’audio, que ce soit le volume de
la vidéo, du micro, les musiques ou encore les bruitages. Tout ce que tu y fais
n’impactera pas l’image.

Modifie un son lié à un rush
Si tu veux modifier un son rattaché à une vidéo, comme celui qui vient
d’être importé, l’application ne te propose pas de faire des modifications,
comme c’est le cas pour la musique. Il faut appuyer sur Extraire l’audio
pour faire des modifications plus poussées. Une nouvelle piste conte-
nant le son de la vidéo est alors créée, que tu peux déplacer et modifier
comme tu veux.

À présent que ton rush est nettoyé, tu vas ajouter une
musique de la bibliothèque, adapter son volume pour
qu’on puisse toujours entendre la voix et modifier sa
longueur pour qu’elle se termine en même temps que la
fin du rush. Mais il ne faudra pas oublier de séparer le son
du rush de la vidéo pour obtenir une piste audio distincte.
Ajoute les rushs

Après avoir travaillé sur un premier rush et ajouté de la musique, tu peux
ajouter les autres qu’il faudra d’abord couper pour ne garder que les meil-
leurs moments. Les cuts doivent se faire idéalement en rythme avec la
musique.
Pour ajouter de nouvelles images, appuie sur le bouton + rouge et blanc, à
gauche de la timeline. Mais avant, assure-toi bien que ton trait blanc, qui est

la tête de lecture, se trouve bien à l’endroit où tu
veux ajouter tes rushs. Tout ce que tu places avant
va s’ajouter devant. Alors positionne-toi à la fin de
notre premier rush.
Le vide est comme un rush mais qui ne contient rien.
Il peut être pratique si tu veux faire commencer la
musique avant la vidéo par exemple. Ce morceau se
comporte exactement comme n’importe quel rush.
Tu as alors le choix entre :
Ce que nous voulons maintenant, c’est ajouter des
• ajouter du vide ;
vidéos. On appuie donc sur Vidéo/Photo. Ta galerie • ajouter des vidéos
s’ouvre alors et tu peux sélectionner une ou plusieurs et des photos.
photos et vidéos. Tentons d’en sélectionner plusieurs
pour voir ce que ça donne. Ces vidéos vont se placer
sur la timeline dans l’ordre où tu les sélectionnes. Tu pourras bien sûr les
bouger par la suite.
Notre timeline comporte désormais plusieurs éléments. À ce stade, tu peux
faire un test de lecture pour voir ce que tu as. Le but est de procéder au
montage pour que l’ensemble suive si possible le rythme de la musique et
forme un tout cohérent. La manipulation est la même que celle vue au tout
début, à savoir appuyer sur un rush pour en changer la durée avec les poignées
blanches ou bien avec l’outil Divisé ou Prédécoupage.
Change l’ordre des rushs

Si jamais tu souhaites changer la position d’une image, il suffit d’appuyer
dessus longuement, tu te retrouves alors devant une version extrême-
ment simplifiée de ton montage, et tu peux déplacer très facilement les
éléments. Pour revenir à la timeline habituelle, appuie à un autre endroit
de l’écran.
Ajoute un seul rush à la fois

Si tu te sens un peu perdu avec tous ces rushs, il vaut mieux les traiter
un par un. Pour cela, enlève ceux qu’on vient d’ajouter en les supprimant
avec la poubelle et retourne ensuite dans la galerie pour sélectionner une
seule vidéo. Positionne-la où il faut et, une fois que tu es satisfait, place
la suivante, etc. C’est à toi de choisir la méthode avec laquelle tu te sens
le plus à l’aise et qui ne te perd pas dans le montage.
Il existe d’autres options intéressantes pour modifier les rushs et les caler
avec la musique. On va notamment agir sur la vitesse qui est à droite

dans la barre d’outils principale. Sous cette fonctionnalité, tu as plein
d’options pour ajuster tes images. On en verra d’autres un peu plus tard.
La vitesse te permet d’accélérer ou de ralentir la vidéo. En manipulant la

jauge comme sur l’image (à droite), tu vas agir sur la vitesse. C’est impor-
tant de déterminer dès maintenant ce paramètre car si tu ralentis, ton rush
sera plus long, et si tu accélères, il sera plus court. Si tu le fais à la fin, cela
pourrait décaler tout ton montage par rapport au rythme de la musique.
Adapte la toile
Pense aussi à te rendre de temps en temps dans l’outil Toile, qu’on a vu au
tout début. En fonction de l’orientation des vidéos, portrait ou paysage,
il faudra ajuster chacune d’elles avec la partie à montrer.

Ajoute les autres rushs manquants à partir du dossier et
ajoute la conclusion qui est aussi à nettoyer, comme tu
l’as fait pour l’introduction.
Le mixage
Le but ici est de déterminer à quel moment on veut entendre la musique plus
fort que le reste. Dans notre exemple, on a trois moments où le volume du
son de la musique doit être baissé : au début, à la fin et sur une des quatre
séquences.
Pour les autres passages, on va tout simplement couper le son des vidéos pour
ne laisser que la musique.
Voici un petit schéma récapitulatif du son et des rushs que tu as trouvés dans
le dossier téléchargé :

• Rush1-Intro
• Rush2
• Rush3
• Rush4
• Rush5
• Rush6-Conclusion
Ces rushs seront organisés de la manière suivante sur ta timeline :
Tu as dû remarquer que les rushs 1, 4 et 6 contiennent une voix, il faudra

donc baisser le son de la musique pour l’entendre. Il s’agit là de l’opération
de mixage.
Et comme il est ici question de son, tu sais déjà qu’il faut te rendre dans la
partie dédiée, en appuyant sur le bouton avec la note de musique, à gauche
des outils.
On y trouve de nouveau nos différents sons, même celui du premier rush qu’on
avait décollé de l’image, grâce à l’option Extraire l’audio (voir la partie « Mets
de la musique »).
Dans un premier temps, nous allons couper le son des rushs qu’on ne veut pas
entendre. Pour ce faire, appuie une fois sur un rush, tu arrives alors sur l’aperçu
avec les options vues précédemment et tu peux contrôler le volume. Coupe
donc le son des rushs 2, 3 et 5.
Change le volume plus rapidement

Tu peux changer le volume directement à partir de la timeline. Il te suffit
de choisir l’option Volume dans la barre d’outils principale.
Revenons maintenant aux rushs 1, 4 et 6. Ici, on veut baisser la musique
quand on a besoin d’entendre le son des vidéos. Sur InShot, pour baisser
le son sur une partie de la piste uniquement, il n’y a pas mille solutions, il
faut couper la musique et changer le volume des fragments qui doivent
être moins forts, comme on vient de le faire à l’instant. Le problème de
cette technique, c’est que le son va baisser de manière assez abrupte.
C’est donc loin d’être la meilleure méthode.

Adapte le volume de la musique à celui du rush
Au moment d’adapter le son de la musique pour entendre la voix dans
les rushs 1, 4 et 6, tu n’es pas obligé de mettre le volume à 0, c’est bien
d’entendre un peu la musique en fond. Si cela ne suffit pas, tu peux aussi
augmenter le son de la piste de la vidéo.
On va alors réaliser un « fondu ». Cela consiste à augmenter le son progres-
sivement. Tu peux voir, sur le schéma suivant, le fondu entre le rush 1,
où la musique est jouée avec un volume faible, et le rush 2 où la musique
devient de plus en plus forte.
Pour réaliser ce fondu, voici les principales étapes :

• sélectionne ton rush ;
• choisis l’outil Musique ;
• sélectionne la piste audio ;
• sélectionne l’option Volume ;
• paramètre le fondu comme sur l’image suivante.
Sur cette image, tu vois l’option Ouverture en fondu qui te permet de

contrôler la durée du fondu.

Et voilà, maintenant que tu sais agir sur le son et faire des fondus, tu vas
pouvoir aller encore plus loin en faisant des cuts à l’intérieur des rushs pour
améliorer le rythme. Sur le rush 3 par exemple, lorsque je fais le tour de l’arc
de triomphe du Carrousel du Louvre, c’est assez long car je marche pour filmer
les faces du monument une par une. L’idée est de synchroniser le rythme de
la musique avec l’apparition des côtés de l’arc du Carrousel, et ainsi de créer
une harmonie entre le rythme de la musique et l’image. L’effet obtenu est
plutôt dynamique.
Tu vas donc supprimer les passages inutiles dans la vidéo pour ne garder que
les moments où j’arrive devant l’arc de triomphe.
Observons de plus près le rush 3 pour mieux comprendre. Sur le schéma de

l’image suivante, les flèches indiquent les moments où je me trouve devant
un côté de l’arc de triomphe. Les parties bleues sont les endroits à supprimer,
c’est-à‑dire lorsque je me déplace d’un côté à l’autre ou que j’avance vers l’arc
de triomphe, ainsi que la fin, juste avant d’arrêter le tournage.

Enfin, la dernière chose à faire est
d’adoucir l’arrêt de la musique qui est un
peu abrupt pour le moment. Pour cela, on
va ajouter un fondu de fin. La durée de la
piste sonore doit être aussi longue que
celle de la vidéo. L’appli se base unique-
ment sur les images pour marquer la fin
de la vidéo et non sur l’audio.
Un finish professionnel
Pour que ta vidéo se termine par un écran noir avec la musique qui se
poursuit afin de lui donner un aspect plus professionnel, tu peux ajouter
un vide à la fin.

Effectue ton mixage de manière à entendre la voix
sur les vidéos 1, 4 et 6 tout en jouant une musique
de fond, et réalise un mixage sur le rush 3 que tu
auras épuré comme indiqué sur le schéma ci-dessus.
N’oublie pas ton fondu de sortie grâce à l’astuce de
l’ajout d’un vide.
Les effets et les keyframes

Les effets
De retour sur la barre d’outils principale, on va
regarder d’un peu plus près les effets. Clique
d’abord sur Sticker.
Ce sont des petites images, animées ou non,
que tu peux mettre sur les vidéos : des GIFs,
des smileys, bref pas mal de choses. Certaines
sont uniquement accessibles avec la version
payante de l’appli.

On va essayer d’en ajouter un pour voir ce que ça
donne. Clique sur Sticker et choisis celui qui te plaît.
Appuie dessus, il se place alors sur l’écran, entouré
d’options que nous allons découvrir, puis valide
avec le bouton Check. Tu arrives sur une autre
fenêtre avec encore d’autres options.
Nous allons choisir le sticker Smiley pour notre
exemple.
1. ’emplacement du smiley peut être modifié
L
ici, ainsi que sa taille, avec les flèches en bas
à droite, et son orientation en bas à gauche.
Le petit crayon en haut à droite te permet
d’ajouter des effets sur ton sticker.
2. L
es boucles permettent d’agir sur la manière
dont le sticker va se comporter pendant tout
la durée où il est à l’écran.
3. E
n haut, la petite horloge contrôle la vitesse de
ton animation et le curseur de droite détermine
1
l’intervalle auquel ton animation sera jouée : si
tu veux qu’elle ne s’arrête jamais, glisse-le tout
3 à gauche, sinon glisse-le vers la droite.
4. Le bouton AV. permet de régler la manière
5 dont le smiley va disparaître de l’écran. Tu
peux définir la vitesse d’animation grâce au
curseur au centre.
6 4
5. Avec le quadrillage, tu peux changer l’opacité :
est-ce que ton élément est transparent ou non ?
22 6. De base est la façon dont l’animation appa-
raît, la manière dont elle arrive à l’écran.
Une fois que l’apparence de ton sticker te convient,
tu valides deux fois et une sorte de timeline appa-
raît avec deux poignées blanches pour adapter
la durée de l’animation. Il va alors se comporter
comme n’importe quel média : tu peux le déplacer, le raccourcir, etc. Pour modifier
les effets, tu peux te rendre dans Modifier ou de nouveau cliquer sur le crayon.
Ici, ce n’est pas vraiment la timeline, mais plutôt un espace de gestion d’effets.
Pour revenir sur la timeline du début, il faut valider en appuyant sur la coche à
droite. Pour retourner dans la zone de modification, tu peux aller dans Sticker.

Modifie ton effet
Parmi toutes les modifications que tu peux apporter, certaines te sont
familières et d’autres un peu moins. Par exemple, Divisé permet de faire
un cut, comme ci-dessous, ou encore Copier et Dupliquer pour créer une
nouvelle version du sticker, et enfin Supprimer pour l’enlever.

Les keyframes
La fonction Image clé te semble peut-être un peu floue, elle est aussi appelée
« keyframes » et va te permettre d’animer ton sticker. Voici un exemple pour
t’aider à comprendre.
Place une image clé Crée des rendus différents Positionne le triangle à la fin
au début de ton sticker en jouant sur d’autres de la timeline du sticker et
en cliquant sur Image clé. paramètres comme l’opacité : déplace le sticker sur l’écran
Tu vois apparaître un petit avec le symbole apparu de la vidéo. Une nouvelle
triangle vert sur la timeline à droite, l’image devient ainsi clé s’est créée de manière
jaune du sticker. de plus en plus opaque automatique, car tu as
quand elle approche modifié les paramètres
de sa destination, puis du sticker.
disparaît complètement.
Maintenant, quand tu lances la lecture, tu vois que le sticker se déplace de sa posi-

tion initiale à la nouvelle position. C’est magique : tu viens de créer ton animation !
Plusieurs paramètres peuvent s’ajouter et agir en même temps. Chaque modi-
fication sur cette image va entraîner la création d’une nouvelle image clé et
donc d’une nouvelle animation.

Si tu as besoin de supprimer une image clé, c’est simple, place-toi dessus et
appuie de nouveau sur l’icône correspondante.

Pour ajouter des effets et embellir ta vidéo, tu as l’em-
barras du choix. Ajoute au moins deux stickers sur le
rush 2 et paramètre les effets de ton choix sur la time-
line. Ajoute une keyframe sur le deuxième sticker afin de
l’animer par un déplacement.
Le texte
Ce que j’aimerais faire maintenant, c’est ajouter du
texte pour mettre le nom des différents lieux que
je montre dans mon vlog. Lorsque tu appuies sur
Texte dans la barre d’outils principale, tu peux taper
le texte de ton choix avec le clavier qui apparaît. Le
rond coloré te permet d’en modifier l’aspect, que
ce soit la couleur, le contour, la taille du contour, ou
encore si tu veux ajouter des ombres. Tu trouves
aussi à cet endroit l’option Étiquette pour person-
naliser le fond, sa couleur et son opacité.
À droite de la roue colorée, tu trouves l’option qui
te permet de choisir la police d’écriture de ton texte.
Viennent ensuite les options d’alignement : selon que
tu veux un texte centré ou non. Tu peux aussi choisir
la taille, l’espacement entre les lettres et l’espace-
ment entre les lignes, si tu as plusieurs lignes de texte.
Enfin, tu as la possibilité d’animer le texte, de la
même façon que le sticker que nous venons de voir.
Les options De base concernent les animations
d’entrée ou de sortie suivant ce que tu choisis (AV.
ou ARR.), et Boucle s’applique à une animation que
tu auras tout au long de la séquence.
Voici le texte que j’ai choisi, court et sobre : « Pyramides ». J’appuie sur le
bouton Check pour valider et je reviens sur la timeline.

Tu peux déplacer le texte et l’adapter sur la timeline,
mais tu peux aller encore plus loin. Si tu souhaites
modifier le texte et appliquer la correction sur tous
les plans, il te suffit de l’éditer sur un plan, puis de
le dupliquer et de le coller sur les autres plans.
Avant de le copier, assure-toi d’avoir bien sélec-
tionné l’animation et les couleurs que tu veux
conserver, sans quoi il faudra les modifier une par
une. Si tu es satisfait du résultat tu peux valider, et
nous voilà de retour sur notre timeline.
Évidemment, tu peux placer plusieurs textes en
même temps et même plusieurs stickers, ce qui
créera autant de nouvelles pistes.
Il est aussi possible d’animer les textes avec des
keyframes, comme on l’a vu pour animer des
stickers.
Après avoir validé, on retourne de nouveau dans
notre espace de travail principal.
Pour finir, voyons comment faire des transitions
vidéo, c’est-à‑dire comment passer d’une vidéo à
l’autre. En effet on a pour le moment
créé des coupes nettes. Place-toi sur
la timeline principale. Tu remarques,
entre chaque rush, un petit carré
blanc avec un trait. Lorsque tu appuies
dessus, tu découvres plein de transi-
tions possibles, dont malheureusement
beaucoup sont payantes, mais tu
peux là déjà bien t’amuser. Le curseur
te permet de régler la vitesse de la
transition.

Les filtres
Pour finir, nous allons aborder les filtres.
L’onglet Filtre dans la barre d’outils princi-
pale te permet de modifier la vidéo, changer
son aspect et l’animer. À partir de cet onglet,
tu as accès à trois fonctionnalités : Effet,
Filtre et Régler.
Effet
Commençons par explorer un peu les effets. Il y a
différentes catégories d’effets simples, des glitches,
des outils de déformation, etc.
Tu l’as remarqué, certaines options ne sont dispo-
nibles qu’avec un abonnement payant. La version
gratuite est néanmoins suffisante pour notre usage.
On trouve aussi une catégorie un peu à part,
Disparaître, avec laquelle on choisit comment faire
apparaître ou disparaître l’image. Pour voir comment
elle fonctionne, appliquons l’un des effets. De nouveaux
éléments apparaissent pour le modifier : à gauche, les
losanges permettent de le placer à la fin ou au début
du rush, il s’agit ici du rush de l’effet et non pas celui
de la vidéo. Ensuite, le curseur de droite t’aide à déter-
miner la durée de ton animation. Dans mon exemple,
j’ai choisi de commencer la vidéo avec une ouverture
progressive allant du noir vers la première image. Sur
la photo ci-contre, le curseur est positionné au début
et tu peux voir la vidéo en pleine transition.
Une fois que tu as trouvé un effet qui te plaît, tu peux
valider. Celui-ci va alors s’afficher sur la timeline où tu pourras le positionner où
tu veux. Il est possible d’appliquer cet effet à l’ensemble du montage. Comme
d’habitude, dans les outils, tu peux modifier, supprimer ou dupliquer l’effet.
Une fois que tu es satisfait du placement, tu peux valider. Pour retourner dans
la timeline des filtres, appuie de nouveau sur Filtre.

Filtre
D’autres éléments peuvent être ajoutés
depuis cet espace, notamment des filtres. Tu
peux alors appliquer plusieurs effets sur ton
image pour en modifier l’aspect. Le curseur
en haut règle l’intensité du filtre choisi. Dans
l’onglet Ajuster, tu vas pouvoir entièrement
personnaliser l’image, modifier le contraste, la
luminosité, la saturation et beaucoup d’autres
choses.
Sur l’image ci-c ontre, le filtre GinkGo est
appliqué à 100 %, ce qui rend l’image très
lumineuse.
Valider pour tous les rushs

Une fois que tu as paramétré ton filtre
selon tes préférences, deux options
s’offrent à toi : soit appuyer sur le bouton
Valider à droite, pour appliquer le filtre
uniquement au rush qui est à l’écran,
soit appuyer sur la double validation
à gauche pour l’appliquer à l’ensemble
de la vidéo. En ce qui nous concerne, le
filtrer ne sera visible que sur ce rush. La
timeline de l’image sera alors colorée en
bleu, ce qui indique qu’un filtre et des
ajustements y ont été appliqués.

Régler
La dernière option à laquelle nous allons nous intéresser, Régler, permet
d’ajuster plusieurs paramètres liés à l’image tels que la luminosité, le contraste,
la chaleur, la teinte, la saturation et plein d’autres encore que je te laisse décou-
vrir. Ces réglages sont également accessibles depuis les filtres.
Une fois ces paramètres ajustés, valide à nouveau pour retourner sur la time-
line principale. Nous pouvons ainsi continuer avec le menu suivant de la barre
d’outils principale, à savoir PIP.
Insérer des images ou vidéos

PIP (picture in picture) te permet de superposer une nouvelle image par-dessus
ton image. Lorsque tu appuies sur le menu, ta galerie s’ouvre et tu peux choisir
la vidéo ou la photo que tu veux placer en superposition à ton montage. Cela
fonctionne un peu comme un texte ou un sticker. Parmi les outils à notre dispo-
sition pour modifier cette image, certains sont déjà connus comme Image clé
ou Filtre, mais on en découvre aussi de nouveaux comme Masque, qui permet
de détourer l’image dans une forme chromatique et enlever une couleur. Le
rond et les deux curseurs en bas sont là pour affiner la sélection.
Les autres options se trouvent aussi dans la barre d’outils principale. Alors
retournons-y pour les étudier de plus près mais pour cela, il faut d’abord valider.
Au début du montage, on a parlé de la vitesse, c’est effectivement important de
s’en occuper dès le début, mais ce n’est pas la seule chose. Il faut notamment
se rendre dans l’onglet Crop qui permet de changer la taille de ta vidéo ou de
choisir quelle partie tu veux voir. Le premier Inverser permet de retourner la
vidéo en miroir, Gel crée une image à partir de l’endroit où la tête de lecture
se trouve et enfin le second Inverser retourne complètement la vidéo à 180°.

Ajoute du texte sur le rush 2 pour nommer l’endroit où
je me trouve. Tu peux écrire « Pyramides » ou n’importe
quel autre mot. N’hésite pas à modifier ce texte pour le
rendre le plus esthétique possible. Améliore ensuite la
lumière du rush 1.

L’export
Maintenant que tu as terminé ta vidéo, tu vas pouvoir l’exporter. Pas d’inquié-
tude si jamais tu n’es pas certain de l’avoir terminée, le montage ne sera pas
perdu et tu pourras y revenir et faire autant de modifications que tu veux, puis
l’exporter à nouveau autant de fois que nécessaire.
L’export dans InShot se fait très simplement, mais il faut au préalable faire
disparaître le petit logo de l’application, qui se trouve en bas à droite, en
filigrane. Pour cela, il faut appuyer sur la petite croix à côté du logo. L’appli
te propose alors de payer et de supprimer le filigrane pour toujours, mais
il est possible aussi de le supprimer avec la version gratuite, en choisissant
Supprimez-le 1 fois.
En échange du visionnage d’une publicité, le logo InShot n’apparaîtra pas sur
l’export.
Pour exporter la vidéo, appuie sur le bouton Sauvegarder en haut à droite,
avec la flèche qui sort du rectangle. Tu dois ensuite paramétrer deux options
pour ta vidéo finale : la définition et la fréquence d’images.
La définition
La définition correspond au nombre de pixels que contiendra ton image. Plus
il y a de pixels, plus la définition est correcte et plus ta vidéo est de bonne
qualité. Les trois définitions possibles sont : 720p, 1080p ou 4K, de la plus basse
à la meilleure. 720p correspond à de la HD, 1080p à de la full HD et la 4K est
aussi appelée Ultra HD, qui est l’une des meilleures définitions que l’on peut
lire sur nos écrans aujourd’hui.
Mais ce n’est pas pour autant que nous allons choisir de paramétrer notre vidéo
en 4K. Il y a en effet d’autres critères à considérer. Déjà, plus la résolution et
les FPS sont élevés, plus la vidéo sera lourde. Ensuite, il faut tenir compte de la
manière dont les rushs que tu utilises ont été filmés, autrement dit quel mode
d’acquisition a été employé. Par exemple, si tu cherches à transformer une
vidéo tournée en 720p en 4K, tu vas te contenter d’étirer la vidéo et tu auras
nécessairement une perte de qualité.
Les rushs de notre exemple ont été tournés en 1080p, c’est pourquoi nous
allons l’exporter dans cette définition.
De nos jours, la 4K n’est pas encore très répandue, donc cela ne sert à rien d’ex-
porter ta vidéo en Ultra HD, surtout si elle est destinée à être lue sur un téléphone.

La fréquence d’images
La fréquence d’images correspond au nombre
d’images par seconde de ta vidéo. Plus il y a
d’images par seconde, plus une vidéo est fluide.
C’est aussi ce qu’on appelle les « FPS » (frames per
second).
Ici, tu as le choix entre cinq valeurs ou cadences
d’images à la seconde : le 24 images par seconde
est la norme des films aux États-Unis, le 25 FPS est
une norme européenne et le 30 FPS est principa-
lement utilisé à la télévision, aux États-Unis et au
Japon.
Quant au 60 et au 50 FPS, ces formats peuvent
être pratiques pour une vidéo qui comporte
un ralenti, mais pour l’export, cela ne sert pas à
grand-chose.
Nous allons choisir le 25 images par seconde
pour l’export de notre vidéo. Une fois que tes
deux réglages sont bons, tu peux appuyer sur
Sauvegarder. L’export peut prendre un certain
temps suivant le nombre d’effets appliqués à la
vidéo. Pendant ce temps, il ne faut pas quitter l’ap-
plication. Une fois arrivé à 100 %, une publicité va se lancer que tu peux fermer
après 5 secondes.
Tu arrives sur une nouvelle fenêtre avec à gauche un signe Validé qui t’indique
que ta vidéo est enregistrée et exportée : tu peux maintenant la poster sur les
réseaux sociaux.
Ensuite, tu peux retourner à ton projet avec la flèche à gauche ou le menu avec
la maison à droite. Vérifions si notre export a fonctionné et qu’il se trouve bien
dans la galerie photo de notre smartphone.
Consulte le résultat du montage en scannant ce QR code.

Va plus loin
Tu es maintenant capable de créer tes propres vidéos avec des rushs que
tu auras filmés toi-même. Si tu souhaites faire un screen record (enregistrement
d’écran), pense à bien préparer ton téléphone avant. Tu trouveras en annexe 1
quelques conseils sur les réflexes à avoir avant d’en commencer un.
InShot est une application facile d’utilisation et gratuite avec laquelle on peut
sans problème réaliser des vidéos sans passer à la version payante, aussi bien
sur iOS que sur Android. Et comme l’application est plutôt bien connue sur
Internet, tu trouveras des tutos un peu partout.
Une autre appli entièrement gratuite commence à
faire beaucoup parler d’elle, il s’agit de CapCut.
Également disponible sur tous les types de télé-
phones, ses fonctionnalités vont même au-delà de
celles que propose InShot. Alors pourquoi ne pas
avoir choisi cette appli pour notre projet ? Eh bien, avant tout parce qu’elle
n’est pas encore très connue, c’est pourquoi il est assez difficile de trouver de
l’aide en ligne. Elle est aussi un peu moins intuitive et précise, donc un peu
plus longue à prendre en main. En tout cas, je te conseille quand même de
tester CapCut, car après avoir essayé InShot, tu comprendras beaucoup plus
facilement comment ça marche.
L’autre application que je voudrais mentionner, c’est Adobe
Rush. Adobe est l’éditeur de célèbres logiciels de création
dont tu as sûrement déjà entendu parler comme Photoshop
ou After Effects. Adobe Rush est l’équivalent du logiciel de
montage pour ordinateur Premiere Pro, mais sur smartphone.
De toutes les applis que j’ai testées, c’est sûrement celle qui
gère le mieux le multipiste, image ou son (quand on a une voix
avec la musique en fond). Si tu connais déjà Premiere Pro sur
ordinateur, tu ne seras pas dépaysé. C’est une appli payante, mais avec un
abonnement au Creative Cloud, l’utilisation d’Adobe Rush ne coûtera rien de
plus. Tu peux tester une version gratuite avant de l’installer définitivement.
Tu tomberas peut-être aussi sur une appli qui s’appelle Quik.
Selon moi, cette appli peut être utilisée pour un montage simple
mais devient très vite assez limitée. Il n’est pas possible d’in-
cruster des images dans la vidéo, par exemple. En revanche,
le gros avantage de Quik est d’être une application créée par
GoPro : elle est donc adaptée pour les caméras de ce type.

Si tu as un iPhone, je te conseille de jeter un œil à iMovie. C’est une appli
gratuite disponible uniquement sur iOS qui te permet de réaliser des montages
de manière assez simple. Pour les personnes habituées à l’environnement
Apple, elle pourrait plaire !
Entre les applis un peu plus pros comme Adobe Rush et les plus simples
telles que InShot, on trouve KineMaster, qui est assez répandue, à la fois intui-
tive mais aussi assez complexe pour pouvoir faire beaucoup de choses. Elle
s’adresse à des débutants comme à des professionnels, c’est donc un bon
compromis, Malheureusement, il s’agit d’une appli payante, que tu peux quand
même tester gratuitement. FilmoraGo est une autre appli du même genre.
Maintenant que tu t’es familiarisé avec InShot, l’avantage c’est que toutes les
autres applis de montage te sembleront plus simples à comprendre, car elles
ont quasiment toutes la même approche et se ressemblent beaucoup.

PARTIE 2
MONTE
UNE VIDÉO SUR ORDINATEUR
comme
un pro

CHAPITRE 3
INTRODUCTION
AU MONTAGE VIDÉO
Maintenant que la vidéo sur smartphone n’a plus de secrets pour toi, nous
allons aborder une technique de montage plus professionnelle, utilisée dans
le cinéma ou pour la télé, mais aussi sur YouTube. Ce sont des procédés
qui demandent un peu plus de technique, mais pas d’inquiétude, nous allons
détailler chaque étape en montant un projet de A à Z que nous avons déjà
préparé pour toi !
Nous avons vu ce qu’était le montage vidéo dans la première partie du parcours,
mais un petit rappel ne fera pas de mal. Le montage vidéo correspond tout
simplement au fait d’assembler des images et des sons les uns avec les autres.
On peut le faire de différentes manières et tu as découvert comment procéder
sur l’application InShot.
À chaque fois que tu regardes un film, une série, une émission de télé ou une
vidéo YouTube, celle-ci est d’abord passée par l’étape du montage. C’est l’une
des dernières étapes de création d’une vidéo, qui fait partie de ce qu’on appelle
la « postproduction » ou encore la « postprod ».
La préproduction correspond à la phase où tu écris ton scénario, fais ton
story-board et où tu prépares le tournage. Puis vient la phase de production,
lorsque tu filmes avec une caméra ou un smartphone, et enfin la postprod,
l’étape qui nous intéresse ici. C’est le moment où l’on s’occupe d’assembler
la vidéo, où on la rend diffusable que ce soit sur Internet, à la télé ou ailleurs.
Introduction au montage vidéo 55

La postprod se décompose en plusieurs étapes plus ou moins longues selon
l’ampleur du projet. Notre exemple ne comporte pas beaucoup de médias mais
va nous permettre d’explorer toutes ces étapes, surtout celle du montage.
Petit point historique

Il faut se rappeler qu’avant l’arrivée des ordinateurs ou des smartphones, le
montage ressemblait bien plus à du travail manuel. Les films étaient capturés
sur bobines et, pour le montage, on découpait littéralement le film et on recol-
lait des morceaux. Ce n’était pas du tout le même exercice et il me semble que
c’est bien plus simple aujourd’hui.
Les outils de montage sur ordinateur

Les logiciels
Il existe une multitude de logiciels de montage vidéo. Tu as pu découvrir
InShot pour smartphone dans la première partie du parcours. Sur ordinateur
comme sur smartphone, certains sont gratuits, d’autres payants, et plus ou
moins compliqués.
Parmi les logiciels professionnels, on retrouve principalement Adobe Premiere
Pro, Avid Media Composer, Final Cut ou DaVinci Resolve. Parmi les principaux
logiciels simplifiés, nous pouvons citer Filmora, Camtasia ou encore iMovie,
qui n’est disponible que sur Mac.
56 Introduction au montage vidéo

Comme dans la première partie, nous nous appuyons sur notre benchmark
(disponible sur le site d’Evolukid, voir page 23) pour confronter les différences
entre les logiciels.
Retenons simplement qu’il n’y a pas un logiciel de montage meilleur qu’un
autre, c’est à toi de choisir selon tes préférences. Pour notre projet, le logiciel
DaVinci Resolve paraît le plus adapté. Il propose un excellent compromis entre
facilité d’utilisation et complexité des fonctionnalités, il est d’ailleurs assez
répandu dans le milieu professionnel, et sa version gratuite est très complète.
De plus, la documentation en ligne est très développée alors si tu te poses des
questions, il y a de fortes chances que tu y trouves ta réponse.
DaVinci Resolve
Pour télécharger DaVinci Resolve (ou DVR), passons sur le PC : tu vas taper
dans la barre de recherche de ton navigateur web « DaVinci Resolve ». Tu peux
alors cliquer sur le premier lien qu’on te propose sur le site de Black Magic,
qui est l’éditeur du logiciel.

Tu peux voir ici certains films qui ont été réalisés à l’aide du logiciel, tous les
outils proposés et, un peu plus bas dans la page, deux encadrés pour télé-
charger le logiciel. Deux versions sont disponibles : la classique, gratuite, et la
version studio qui est payante. La version gratuite sera largement suffisante
car très complète. Il faut ensuite choisir la version la plus récente, la « 17 », qui
convient bien avec un ordinateur assez récent et puissant. Si tu penses que ton
ordinateur n’est pas assez puissant pour faire fonctionner la dernière version,
tu peux prendre la précédente. Les démonstrations suivantes seront faites
sous Windows. Si tu te sers d’un ordinateur Apple ou qui fonctionne avec le
système Linux, sélectionne l’option correspondante.
Le petit formulaire qui apparaît est à remplir pour pouvoir télécharger le logi-
ciel, ainsi la marque récupère quelques informations sur toi, mais tu ne seras
pas non plus inondé de mails publicitaires.
Tu n’as plus qu’à cliquer sur Enregistrer le produit et télécharger. Le téléchar-
gement peut prendre plus ou moins de temps en fonction de ton débit Internet.

Une fois que ton fichier est téléchargé, ouvre-le à partir du dossier des télé-
chargements en double-cliquant dessus et poursuis la procédure. Les autres
logiciels qui te sont proposés ne sont pas utiles, nous voulons seulement DVR.
À la fin de l’installation, un raccourci a été ajouté sur le bureau, que tu peux
décider de garder ou d’enlever ; tu peux aussi rechercher le logiciel à partir de
la barre de recherche si tu es sous Windows.


Et maintenant, nous allons lancer le logiciel pour vérifier que tout fonctionne. Il
suffit d’ouvrir un nouveau projet en allant dans File, puis New Project, comme
sur l’image de la page suivante.
Pour que le logiciel soit en français, va dans le menu déroulant DaVinci Resolve
tout en haut à gauche, puis sélectionne Préférences. La fenêtre Media Storage
s’affiche, comme sur la figure de la page suivante, dans laquelle tu dois cliquer
sur User pour avoir la possibilité de sélectionner la langue (Language).

Astuce
Tu remarqueras que tous les termes ne sont pas traduits, ils sont parfois
encore en anglais, même si la grande majorité des fonctionnalités le sont
bien. Une fois que tu seras plus à l’aise avec le logiciel, je te conseille de
le repasser en anglais, car la grande majorité de la documentation que
tu trouveras en ligne sera en anglais.

CHAPITRE 4
PRÉPARE-TOI
AVANT DE CRÉER
Comment s’organiser ?
N’importe quel monteur vidéo te le dira : une des choses les plus importantes,
c’est l’organisation. Nous allons donc commencer par voir comment bien s’or-
ganiser avant de se lancer dans la création. Alors même si cela ne te semble
pas très amusant, c’est pourtant une étape primordiale. D’ailleurs, plus le projet
est gros, autrement dit plus les médias à traiter sont nombreux, plus il est
important d’être bien organisé pour s’y retrouver. Cela peut te paraître long
et fastidieux au premier abord, mais une fois dans le logiciel, on sera bien
content d’avoir accompli cette étape, elle nous fera même gagner du temps !
Avant tout, il faut télécharger les médias qui ont été mis à ta disposition, c’est-
à-dire les vidéos, la musique et les images qui se trouvent à cette adresse :
https://www.editions-eyrolles.com/dl/0100367.
Il s’agit d’un projet que l’on va créer ensemble pour t’apprendre à réaliser ton
premier montage. Tout ce qui est expliqué ici fonctionne pour n’importe quel
autre projet que tu pourrais être amené à réaliser plus tard.
La première chose à faire une fois que tu as récupéré tous tes médias, c’est de
les ranger correctement dans ton ordinateur, pas n’importe où sur le bureau,
mais dans un dossier que tu pourras retrouver facilement par la suite. Par
exemple, tu peux créer un dossier « Projets » où tu rangeras tous tes projets
parmi lesquels le dossier consacré à l’actuel que tu peux nommer « Vidéo pour
YouTube ».
Une fois dans notre dossier de travail, il faut organiser nos médias, car tu
remarques que tu as de la musique, des vidéos et des images. On va ranger
tout ça dans un dossier qu’on va appeler « Médias », à l’intérieur duquel on
pourra créer des sous-dossiers « images », « vidéos » et « musique ».
Prépare-toi avant de créer 63

Tu peux aussi repérer le dossier de travail grâce à l’extension des fichiers. Par
exemple, les fichiers .mp3 ne contiennent que du son, les .mp4 du son et de
la vidéo, et les images sont au format .jpeg. Il existe énormément d’extensions
différentes en fonction du type de fichier, mais ici nous ne manipulerons que
des médias très communs.
Le rangement permet aussi d’avoir un premier aperçu des éléments dont tu
disposes pour ton montage. Tu peux les ouvrir et explorer les fichiers vidéo
ou les musiques, pour avoir déjà quelques idées.
Au même niveau que « Médias », nous allons créer un dossier « Export » qui
servira à ranger le résultat de notre travail lorsqu’on aura terminé notre
montage.
On peut aussi créer un dossier « Projet » dans lequel ranger le fichier contenant
notre montage. Mais ce n’est pas le cas avec DaVinci Resolve : le logiciel le
stocke ailleurs.
64 Prépare-toi avant de créer

Il existe bien sûr beaucoup d’autres façons de s’organiser et, avec le temps,
tu trouveras peut-être ta propre manière de fonctionner.
Comment créer un projet ?

Fenêtre projet
Tu as sûrement envie de passer aux choses sérieuses, nous allons donc ouvrir
DVR et démarrer notre projet. Quand tu lances le logiciel, la fenêtre suivante
s’ouvre, qui répertorie les différents projets créés. Tu peux également l’ouvrir
en cliquant sur File, puis Project Manager (ou Fichier, puis Gestionnaire de
projets en français).
Pour le moment, la liste est vide, ce qui est normal car tu viens d’installer le logi-
ciel. Un projet correspond à la vidéo que l’on est en train de créer, c’est donc
dans cette fenêtre qu’apparaissent toutes les vidéos en cours de montage. Il
est aussi possible de créer des dossiers ici pour ranger les différents projets
et mieux s’organiser. Par exemple, on peut créer un dossier « YouTube » dans
lequel on rangera tous nos projets destinés à YouTube, comme ici !


Il est possible de créer des dossiers même si le projet a déjà démarré. Il faut
préciser que cela ne concerne que l’organisation à l’intérieur du logiciel et pas
celle de tes fichiers sur ton ordinateur.
Crée ton projet

Débutons en cliquant sur Nouveau projet en bas à droite de la fenêtre de
projet.
On va lui donner un nom clair pour être sûr de le retrouver par la suite. La
fenêtre projet va se fermer et nous voilà donc dans notre montage. Si jamais
tu veux retourner dans la bibliothèque de projets, tu peux cliquer sur la petite
maison en bas à droite. Il n’est d’ailleurs pas possible de déplacer ton projet
dans le bon dossier tant que celui-ci est ouvert. Tu pourras faire cette mani-
pulation au moment de relancer le logiciel.
Avant d’importer nos médias ou d’explorer l’interface, commençons par

configurer le logiciel. Il est très important de le faire maintenant car cela ne
sera plus possible ensuite. Clique sur le petit engrenage en bas à droite.


De nombreux éléments sont modifiables. Voyons quels sont les plus importants.
Tout en haut, on te parle de « résolution » donc de la taille de l’image. Ici, nous
sommes en 1920 par 1 080 pixels, ce qui veut dire que l’image fait 1920 pixels de
longueur et 1 080 de hauteur. C’est une taille standard qu’on retrouve partout
et qui correspond à de la haute définition, autrement appelée la « HD ». Donc
plus l’image contient de pixels, plus la qualité sera bonne et inversement. Il
ne sert à rien de choisir une qualité supérieure à celle de tes rushs car cela ne
ferait qu’étirer l’image sans améliorer sa qualité.
Comme nos images font déjà cette taille-là, nous n’allons pas changer de réso-
lution. C’est important de respecter les formats de base et de ne pas inscrire
de chiffres au hasard puisqu’ils correspondent à la majorité des écrans qui
existent. On peut aller vérifier en allant dans notre dossier Médias et en faisant
un clic droit sur la vidéo.
Un autre élément important à comprendre : la fréquence d’images (voir
page 50). Plus les images sont nombreuses, plus la vidéo est fluide ; moins il
y en a, plus elle est saccadée. Ici, nous restons en 25 images par seconde qui
est le format standard en France.
Les autres paramètres modifiables sont plus complexes et ne nous concer-
neront pas ici.
Importe tes médias

Importer des médias dans le logiciel signifie qu’on va les ouvrir avec DaVinci
Resolve, mais sans les modifier ou les déplacer. Tout en bas du logiciel, on
trouve plusieurs catégories : Média, Cut, Montage, Fusion… Ce sont différents
espaces de travail avec des utilités bien spécifiques. On y reviendra dans les
parties suivantes.
L’espace qui nous intéresse pour le moment, c’est Média qui est dédié à l’im-
portation des médias.
Attardons-nous sur Media Pool. C’est l’endroit du logiciel où sont rangés tous
les médias dont tu auras besoin, comme une sorte de bibliothèque.

Importe des médias
Il y a plusieurs manières d’importer les sons et les images : tu peux les
faire glisser directement depuis Windows dans ton Media Pool ou les
rechercher depuis la fenêtre en haut à gauche. Tu peux aussi faire un clic
droit dans ton Media Pool et choisir d’importer des médias, une fenêtre
Windows va alors s’ouvrir où tu pourras les sélectionner.
Il n’y a pas de méthode meilleure qu’une autre et chacune aura exacte-
ment le même résultat.

L’organisation des fichiers dans DaVinci Resolve
Tu as remarqué que DVR ne reproduit pas tes dossiers de rangement. Tu
dois donc reproduire la même arborescence que celle des dossiers qui
sont sur ton ordinateur. D’ailleurs ici, on les appelle des « chutiers », c’est
un terme commun à tous les logiciels de montage, il est donc important
de le retenir.
Créons maintenant tous nos chutiers en faisant un clic droit dans notre Media
Pool. En cliquant droit sur un dossier, puis en sélectionnant Renommer, tu peux

tout simplement renommer ce dernier pour mieux organiser tes répertoires
contenant les ressources (médias, sons, musiques, etc.). Dans ce même menu,
tu peux également supprimer un chutier.
Quand tout est ordonné, tu peux maintenant importer les médias dans les bons
chutiers, au moins d’une des méthodes que nous venons de voir.
Prévisualise les vidéos avant de les importer

Si tu importes les fichiers directement depuis la fenêtre de DVR, tu peux
voir un aperçu des vidéos en les survolant avec ta souris. C’est pratique
pour savoir à l’avance quelle vidéo tu vas importer.
Au moment de l’importation, DVR t’informe que la fréquence d’images du

projet n’est pas la même que celle des médias que tu souhaites ajouter. En
effet, au tout début, nous avions réglé ce paramètre sur 25 images par seconde,
alors si on choisit Modifier ici, nos paramètres ne seront plus les mêmes. Mieux
vaut donc de ne pas les modifier et cliquer sur Ne pas modifier.

Même en plein projet, tu peux ajouter de nouveaux médias ou bien en enlever,
et je te rappelle que tout ce que tu fais dans le logiciel n’a aucun impact sur
les fichiers originaux.
Le dernier point important, c’est de faire des sauvegardes régulières, pour cela
tu dois connaître le raccourci clavier Ctrl + S. Il faut y penser le plus souvent
possible, comme dans un jeu vidéo, pour ne pas perdre ta progression et devoir
ensuite tout recommencer !
Maintenant que tout est dans le logiciel, il ne faut surtout pas déplacer ou encore
renommer les rushs originaux qui sont rangés sur ton ordinateur, sinon le logiciel
ne va pas les retrouver. Si cela arrive, ton média apparaîtra en rouge et tu devras
indiquer au logiciel sa nouvelle position en faisant un clic droit, puis Remplacer
le plan et en allant chercher le nouvel emplacement sur ton ordinateur.

Explore l’interface de DaVinci Resolve
Les 7 espaces de création
Quand on arrive dans le logiciel, il peut sembler complexe à première vue, c’est
normal. Commençons par l’explorer pour voir ce qui nous sera utile et entrons
dans le détail des sept parties principales de DVR.
Média
Nous connaissons déjà un peu la partie Média qui ne possède pas beaucoup
de fenêtres (voir page 69).

Cut
À côté de Média, tu vois l’onglet Cut qui signifie « couper » en anglais. C’est
un terme commun en montage qui correspond à l’action de couper un média
en deux, tout simplement. Tu verras, c’est quelque chose que l’on fait souvent
en montage. Cette fenêtre permet de faire un prémontage et de commencer
à découper tes médias, à les nettoyer un peu en enlevant par exemple les
moments inutiles. Ce nettoyage est aussi appelé « dérushage », c’est-à‑dire le
fait de sélectionner les rushs que l’on veut utiliser ou non.
Cet espace de travail ne nous concerne pas ici, car l’espace de montage qu’on
va voir juste après permet de faire la même chose, mais de manière plus
poussée. L’espace Cut n’est pas inutile pour autant, mais il est plus adapté à
de plus gros projets comme un court-métrage ou un clip de musique.

Montage
L’onglet Montage est l’espace dans lequel on va sans aucun doute passer le
plus de temps, car comme son nom l’indique, c’est ici que nous allons vraiment
créer notre vidéo, ajouter le son, les images, etc. Nous y reviendrons plus loin.
Fusion
On ne sera pas non plus amené à utiliser l’onglet Fusion dans notre projet. Cet
onglet permet d’ajouter des effets spéciaux et toutes sortes d’animations. Ce
sont des fonctionnalités assez complexes qui mériteraient un parcours dédié.

Étalonnage
De même, nous n’utiliserons pas l’étalonnage qui permet de modifier l’aspect
d’une image, de corriger ses couleurs ou, par exemple, de lui donner une teinte
à but artistique. On touche là aussi à des notions assez complexes dont on ne
va pas trop parler ici, mais rien ne t’empêche d’expérimenter et de te docu-
menter pour approfondir le sujet.
Fairlight
L’onglet Fairlight permet de faire du mixage audio. C’est à cette étape que le
son est retravaillé pour le rendre agréable à l’oreille, c’est aussi là qu’on règle le
volume de la musique pour qu’elle ne soit pas plus forte que les voix, ou qu’on
ajoute des effets de sons. Nous verrons comment faire un mixage très simple,
sans sortir du montage, car tout comme les onglets Fusion et Étalonnage,
c’est un outil à part entière.

Export
C’est la partie qui va nous intéresser le plus puisqu’elle est consacrée à l’ex-
port, à savoir le fait d’extraire sa vidéo du logiciel et de l’enregistrer sur son
ordinateur comme n’importe quel fichier. Nous l’aborderons en détail quand
nous aurons fini le montage.

L’espace de montage
Revenons sur la fenêtre qui nous intéresse le plus, à savoir celle dédiée au
montage.
Devant nous, on voit déjà un élément important : la timeline. C’est dans cet
espace que l’on va constituer notre montage et créer notre vidéo. Pour cela,
nous allons assembler les médias qui sont stockés dans le Media Pool ou encore
dans la bibliothèque de médias. Comme dans la partie Média, on retrouve ici
un aperçu du rush qu’on veut obtenir et c’est aussi ici qu’apparaît progressi-
vement ce qu’on est en train de monter. À la place des chutiers, tu peux faire
apparaître la bibliothèque d’effets comme sur l’image de la page suivante.


C’est ici qu’on viendra sélectionner des effets pour les appliquer à notre vidéo.
Le menu à droite va nous permettre de personnaliser des effets, c’est ce que
nous verrons plus tard, dans le chapitre 6.
À gauche, on a une annexe de la timeline, qui est assez utile pour retrouver
facilement les éléments qu’on veut placer sur la timeline.
La bibliothèque contenant nos chutiers occupe donc plus d’espace, mais le
plus pratique est de déployer la timeline en cliquant sur le petit symbole en
haut à gauche.
À la découverte des icônes

Il y a encore plein de petites icônes qu’on ne connaît pas, mais c’est facile
de faire apparaître ou disparaître les fenêtres simplement en cliquant
sur leur nom.

CHAPITRE 5
MONTE TA VIDÉO
Présentation de la timeline
Maintenant que tu es préparé et que tu connais un peu le logiciel, nous allons
entrer dans le vif du sujet.
Pour commencer le montage, il faut bien connaître ses rushs, alors n’hésite
pas à prendre le temps de les visionner plusieurs fois.
Pour notre exemple, cela reste simple : on ne dispose que d’un seul rush vidéo
et un seul rush son. On a filmé la scène avec une caméra et un micro externe
de type micro-cravate. Dans certains cas, on filme avec plusieurs caméras pour
obtenir différents angles de vues d’une même scène, il faut alors ensuite les
monter en les faisant alterner.
On place le rush « Facecam » sur notre timeline et on regarde comment ça
fonctionne. Pour cela, tu fais glisser ton rush dans l’espace timeline.
Monte ta vidéo 83

Tu peux constater qu’un nouveau fichier a été créé dans le Media Pool,
« Timeline 1 », qui correspond à tout ce qu’on va mettre dans cet espace. On
peut créer autant de timelines que l’on veut et ainsi avoir plusieurs versions
de notre montage en fonction de notre besoin.
Avant de démarrer, on va ranger cette timeline dans un chutier qu’on nomme
« Timeline ». On peut d’ailleurs renommer la timeline « test » pour éviter de les
confondre.
Ce n’est pas obligé de repasser par Médias pour créer des chutiers, mais main-
tenant que tu as un nouvel élément dans ton Media Pool, il faut le ranger en
créant un nouveau chutier approprié.
La timeline est l’espace le plus
important du montage vidéo,
puisque c’est là que les rushs
sont assemblés les uns à la
suite des autres.
La barre verticale rouge que
tu peux déplacer de gauche
à droite est la tête de lecture.
Comme n’importe quel lecteur
vidéo, elle te permet de lire le
son et la vidéo. En appuyant
sur la barre d’espace, la vidéo
démarre ou s’arrête.
À gauche, tu trouves ce qu’on
appelle des « pistes ». Ce sont les lignes qui contiennent les sons et les images.
Ici, pour le moment, on n’a que deux pistes mais tu verras qu’on pourra en avoir
beaucoup plus. Les pistes audio sont toujours en bas et les pistes vidéo en haut.
84 Monte ta vidéo

Les boutons d’action
Tu peux, si tu le souhaites, masquer l’image ou encore couper le son de ta
piste, les différentes actions possibles s’appliquent alors à toute la piste
en cliquant plusieurs fois dessus. Tu peux voir à quoi servent les différents
boutons en survolant l’icône avec ta souris.
L’icône Affichages de la timeline permet seulement de régler la façon dont la

timeline apparaît et n’a aucune incidence sur ton montage.
En haut de la timeline, on trouve plusieurs icônes très intéressantes parce

qu’elles aident au montage, ce sont les outils !
L’outil de sélection est activé, c’est pour cela qu’il apparaît en rouge. Il permet
déjà beaucoup d’actions comme allonger ou raccourcir ton rush, ou encore
le déplacer.
Le rasoir est un autre outil très important, puisqu’il permet de faire un cut.
Sur l’image de la page suivante, le morceau qui apparaît en rouge peut être
supprimé. Et si tu te rends compte que tu as fait un cut de trop, tu peux l’an-
nuler en faisant un clic droit dessus, puis Annuler.
Un raccourci indispensable
Pour annuler un cut, tu peux utiliser un raccourci clavier que tu connais
sûrement déjà, Ctrl + Z, qui est commun à tous les logiciels. Il te permet
de faire un retour en arrière.
Monte ta vidéo 85

Passons ensuite à l’aimant : il peut servir par exemple à rapprocher très faci-
lement un rush du rush suivant. Si l’aimant n’est pas activé, le placement des
rushs est beaucoup plus libre mais aussi plus risqué, il faut notamment faire
bien attention à ne pas écraser le rush précédent. Les deux modes sont très
utiles selon les situations, mais pour le moment, je te conseille de le laisser
activé.
86 Monte ta vidéo

Avec l’outil suivant, qui représente une chaîne, tu peux, en fonction de son état
(activé ou désactivé), lier ou délier la piste son à la vidéo. C’est très simple :
ici ma vidéo est liée à la bande-son, autrement dit si tu déplaces l’une des
deux pistes, l’autre se déplace en même temps. Les deux pistes redeviennent
indépendantes lorsque tu désactives l’outil chaîne.
L’outil qui représente un petit cadenas permet de bloquer ton projet : lorsqu’il
est activé, je ne peux plus rien déplacer et j’évite les fausses manipulations.
À droite, on trouve tous les outils pour zoomer, mais je préfère te montrer un
raccourci bien plus précis et très pratique. Tout en appuyant sur la touche Alt
du clavier (ou Cmd + scroll de la souris sur Mac), fais tourner la molette de ta
souris pour te rapprocher ou t’éloigner de la zone pointée.
Monte ta vidéo 87

Crée un ours !
C’est quoi un ours ? Dans le jargon des monteurs vidéo, il s’agit d’un premier
montage acceptable et réalisé très rapidement, sans aller dans le détail. L’idée
est simplement de synchroniser les pistes, de nettoyer grossièrement les rushs
et d’exporter. Cela permet d’obtenir un premier aperçu de la vidéo finale.
Synchronisation des montres !

Comme tu as pu le remarquer, le dossier contenant le premier rush comprenait
aussi un fichier audio. Nous allons utiliser ce dernier, car il est de meilleure
qualité. Pour ce faire, tu vas devoir le synchroniser avec la vidéo.
Avant tout, il faut savoir que chaque monteur a sa propre méthode et que
celle que tu vas découvrir ici n’en est qu’une parmi d’autres. À toi d’élaborer
par la suite ta propre façon de faire.
Nous allons commencer par synchroniser l’image et le son à partir des enregis-
trements vidéo et sonore qui ont des sources différentes. Cette action consiste
à les relier ensemble. Nous allons placer ces deux médias sur des pistes diffé-
rentes et donc créer une nouvelle timeline dans notre chutier.
Quand tu fais Play avec la barre d’espace, tout est joué en même temps et
mélangé, comme tu peux l’entendre. Il faut donc synchroniser les sons et les vidéos
pour qu’ils soient calés au même moment. Pour cela, il existe deux méthodes.
La méthode manuelle consiste à observer la forme de l’onde audio et de tenter
d’aligner toutes les pistes ensemble.
En général, on s’aide d’un « clap 1 », un objet
comme celui ci-contre, ou tout simplement en
tapant une fois dans ses mains. Ce clap de début
permet de se repérer visuellement et de caler
ensemble l’image et le son au montage. Lors de
notre tournage, nous avons oublié de le faire, la
synchronisation manuelle n’est donc pas la meil-
leure méthode.
1
Petit tableau sur lequel est numérotée chaque prise de chaque séquence d’un film, muni d’un
claquoir signalant le début de chaque tournage d’un plan (source : dictionnaire Le Robert).
88 Monte ta vidéo

La seconde méthode consiste à s’aider des fonctionnalités du logiciel qui
permettent de synchroniser automatiquement le son et l’image. Pour cela, on
sélectionne les trois pistes en maintenant enfoncée la touche Maj, puis avec
un clic droit et Plans alignés automatiquement, la forme d’onde sonore est
maintenant synchronisée avec les images de la caméra. Le logiciel procède
de la même manière qu’on l’aurait fait manuellement : il analyse la forme de
l’onde audio et il la fait correspondre avec le son de la caméra.
Monte ta vidéo 89

Quand tu filmeras tes propres vidéos, le son sera directement enregistré par
ton téléphone ou ta caméra mais si, comme ici, l’audio et la vidéo sont séparés,
tu sauras comment les synchroniser.
On pourrait très bien supprimer totalement le son de la caméra, car on n’en a
plus besoin et il est de moins bonne qualité, mais il vaut mieux le garder : en
cas de fausse manipulation, on pourra toujours l’utiliser pour recommencer la
synchronisation. Néanmoins, pour ne pas l’entendre, il faut « muter » la piste
son de la caméra (bouton M activé), ce qui revient à couper le son de cette
piste.
Et n’oublie pas de sauvegarder régulièrement avec le raccourci Ctrl + S. Voilà,
notre séquence est maintenant prête à être montée.
90 Monte ta vidéo

Nettoyage
Maintenant que les pistes son et vidéo sont synchronisées, passons au
nettoyage ! Pour cela, nous allons visionner nos rushs et enlever tous les
moments inutiles, c’est-à‑dire les passages où la personne qui parle se trompe
ou bafouille, ce qui arrive fréquemment lors d’un tournage. On lance donc
notre vidéo pour les repérer.
On peut déjà remarquer que la vidéo ne démarre pas immédiatement, il faut
supprimer une partie du début où il ne se passe rien. Mais lorsqu’on supprime
un morceau, cela ne concerne pas seulement une piste, il faut bien le faire
verticalement, sur tous les rushs. C’est-à‑dire qu’il faut sélectionner les rushs
de toutes les pistes, puis faire la manipulation pour supprimer la partie inutile,
comme le montre l’image ci-dessous.
Monte ta vidéo 91

Tu remarques d’ailleurs que selon où tu positionnes ta souris, l’icône est
différente.
• Les deux flèches indiquent le déplacement de la coupe. Cette manipulation
entraîne donc un changement de la durée du rush suivant et du précédent.
• Une seule flèche signifie que tu interviens sur un seul des deux rushs.
Si tu ne sais plus à quoi correspondent les symboles, tu peux simplement
cliquer une fois et du vert apparaîtra sur ce qui va être modifié.
Pour supprimer la partie du début, il faut la couper. Pour cela, utilise l’outil
rasoir que tu as déjà vu dans la partie précédente. La coupe se fait à l’endroit
où se trouve la tête de lecture car l’aimant est activé. Tu peux le désactiver
pour faire ta coupe, mais je te conseille de le réactiver juste après. Une fois
qu’on a sélectionné la partie à supprimer, il suffit de la supprimer avec l’outil
de sélection.
92 Monte ta vidéo

Et voilà ! Maintenant il faut répéter cette opération sur
l’ensemble de la vidéo. Continue donc le visionnage pour
identifier toutes les parties à nettoyer.
À la fin du nettoyage, tu obtiens une première ébauche de
vidéo, c’est ce qu’on appelle un « ours ». Tu es prêt pour
donner du rythme à ton ours ?
Rythme ton montage

Maintenant qu’on a notre ours, on va le peaufiner un peu, notamment en
apportant du rythme. Le rythme en montage est super important, même si
c’est assez difficile à expliquer. Voici néanmoins quelques astuces pour faire
de meilleurs cuts.
Les techniques du J-Cut et du L-Cut par exemple fonctionnent très bien
si tu dois monter un dialogue. Ici, ce n’est pas le cas, mais nous allons voir
comment elles fonctionnent car elles pourraient quand même améliorer nos
transitions.
Le principe est simple : il faut déplacer la coupe pour que le son du rush
suivant déborde légèrement sur le rush précédent. On obtient ainsi un cut un
peu moins brutal et on introduit en même temps le rush qui va arriver après.
C’est ce qu’on appelle un « J-Cut » car l’espace entre les deux rushs forme la
lettre J.
Monte ta vidéo 93

Le L-Cut, c’est l’inverse. Il est un peu moins fréquent, mais tu peux essayer de
t’en servir de temps en temps. Souviens-toi simplement que ces techniques
existent pour créer des transitions plus douces entre deux rushs.
94 Monte ta vidéo

Pour ce projet, on n’a pas besoin de cette astuce, mais on peut déjà essayer de
faire un cut un peu plus propre, autrement dit un cut qui ne se remarque pas
trop et qui ne perturbe pas le déroulé naturel de la vidéo. Ici encore, ce sera
à adapter en fonction de la manière dont tu ressens ta vidéo. Le mieux est de
faire des tests : une seconde de plus ou de moins fait parfois toute la différence.
Choisis la bande-son
Le rythme repose aussi beaucoup sur la musique, comme on l’a vu dans
la première partie, avec le montage sur smartphone. La musique qu’on
ajoute ici est un fond sonore assez neutre, dont le seul but est d’accom-
pagner la vidéo. Si tu comptes monter en rythme avec la musique, comme
pour un clip, il faudra l’ajouter dès le début de ton montage.
Chaque vidéo est différente donc n’hésite pas à t’inspirer de ce que tu
peux voir ailleurs !
Monte ta vidéo 95

Peaufine ta vidéo : musique et image
Musique
La musique est importante en
montage, mais il faut savoir bien la
choisir. Les images et la musique que
tu sélectionnes doivent correspondre
au ton de la vidéo, et cela vaut pour
tous tes projets. Par exemple, si tu
montes une vidéo dont l’atmosphère
est plutôt triste, il faut que la musique
soit triste aussi. Ici, on a besoin d’une
musique assez neutre qui servira
simplement de fond sonore, pour
donner une certaine ambiance.
La musique est donc ajoutée sur une
nouvelle piste et calée au début de la
vidéo. Pour la fin, nous verrons plus
tard comment insérer un petit effet.
Après avoir importé la musique sur la
piste, tu te rends compte qu’elle est
beaucoup trop forte par rapport à la
voix. Il faut donc baisser le son, ce
qui correspond au mixage que tu as déjà fait dans la partie 1, lors du montage
avec l’application InShot.
Pour baisser le son de la musique, il faut ouvrir, si ce n’est pas déjà fait, l’onglet
Inspecteur en haut à droite.
Plusieurs paramètres de médias peuvent être modifiés dans cet onglet, qui
ne sont pas les mêmes pour une image ou une vidéo. Quand tu cliques sur le
son, tu peux notamment modifier le volume tout en haut. Il suffit de déplacer
le curseur pour adapter le niveau sonore de la musique.
96 Monte ta vidéo

Tu peux aussi le faire directement depuis la piste quand les deux petits
triangles apparaissent, mais c’est une méthode un peu moins précise, à toi
de choisir.
Images
Maintenant qu’on a ajouté la musique, on va illustrer la vidéo, c’est-à‑dire
ajouter une image fixe ou une vidéo à certains endroits pour renforcer les
paroles de la personne qui parle.
Pour une bonne organisation, c’est mieux de créer d’autres pistes spécialement
dédiées aux images et aux vidéos d’illustration. On parcourt alors notre vidéo
pour déterminer quels moments doivent être illustrés. Comme pour n’importe
quel média, il faut les faire glisser depuis le chutier approprié.
Monte ta vidéo 97

Si tu ne veux pas importer toute la vidéo, tu peux utiliser ce qu’on appelle le
« in » et le « out », que l’on retrouve sur tous les logiciels de montage. Ce sont
des balises qui ne sélectionnent qu’une partie de l’image. Par exemple, pour
importer un morceau de la vidéo, je tape « I » sur mon clavier pour marquer le
in, donc le début, et « O » pour le out, la fin. Ainsi, j’ai isolé une portion de ma
vidéo et lorsque je la fais glisser sur ma timeline, je n’ai que le bon passage.
Une fois que ton rush est placé, tu peux évidemment modifier sa durée, mais
l’astuce précédente peut être pratique pour raccourcir une vidéo longue.
98 Monte ta vidéo

L’inspecteur
Pour placer correctement l’image
d’illustration que tu as choisie, il faut
retourner dans l’inspecteur, comme
on l’a fait pour baisser le son de la
musique, car on cherche à modifier
notre rush. Cliques sur ton image
dans la timeline et choisis l’onglet
Inspecteur. Et comme pour l’audio,
tu peux modifier de nombreux
paramètres.
Je te rappelle d’ailleurs que toutes
ces actions n’ont de répercussions
que sur le média de la timeline. Le
fichier d’origine, ainsi que celui du
chutier restent dans leur état
d’origine.
Quand tu es dans l’inspecteur, tu
peux agir sur le zoom, la position,
l’angle, etc. Si jamais tu veux réini-
tialiser un paramètre, tu as juste
à cliquer sur la flèche en cercle
correspondante.
Et pour désactiver l’un des effets que
tu as appliqués dans Transformation
par exemple, clique sur le bouton
situé à sa gauche : s’il est rouge,
l’effet est actif.
Monte ta vidéo 99

Dans l’inspecteur, tu peux régler
beaucoup d’autres choses, comme
rogner l’image, faire un zoom dyna-
mique, etc. Certaines options ne
sont d’ailleurs disponibles que sur la
version payante, comme la correc-
tion de l’objectif. Attention si tu
appliques cet effet, un filigrane
va s’afficher en travers de l’image
puisqu’il s’agit de la version gratuite
du logiciel, qui est par ailleurs large-
ment suffisante pour réaliser de
super montages.
Tu peux voir que je n’ai pas utilisé
toutes les images et les sons que
j’avais à disposition pour faire mon
montage, libre à toi de faire ta propre
séléction.
100 Monte ta vidéo

CHAPITRE 6
FINALISE TA VIDÉO
Ajoute des effets
Explore la galerie d’effets
Les effets, en général on adore
les tester au début et en mettre
partout. Si c’est ton cas, ce n’est pas
étonnant ! Tu vas en découvrir plein
de nouveaux très sympas, mais
attention à ne pas en abuser : une
vidéo qui comporte trop d’effets
peut rapidement devenir compli-
quée à suivre et paraître confuse,
donc utilise-les avec parcimonie !
Les effets se trouvent en haut à
gauche, dans l’onglet Bibliothèque
d’effets. Attention, si le menu n’ap-
paraît pas, il faut cliquer sur le
bouton à gauche de la fenêtre qui
permet tout simplement d’afficher
ou de masquer les menus, comme
on l’a déjà vu.
À gauche, tu trouves différentes
catégories d’effets. Tu peux avoir
un aperçu de chacun en passant
simplement ta souris dessus.
Finalise ta vidéo 101

Il faut d’abord isoler le rush sur lequel tu souhaites appliquer l’effet, sinon
plusieurs images risquent de se chevaucher lors de la prévisualisation. Au
survol de certains effets avec ta souris, un message peut s’afficher pour te
signifier qu’il n’est pas disponible avec la version gratuite.
Tu trouves aussi dans ce menu des transitions, c’est-à‑dire des effets qui
permettent de raccorder deux médias entre eux, que ce soit des images ou
des sons. Il n’est pas possible d’appliquer un effet destiné à un son sur une
image et vice versa.
102 Finalise ta vidéo

Dans la catégorie Titres, on trouve tout ce qu’il faut pour incruster du texte
sur une vidéo.

Dans Générateurs, il ne s’agit pas vraiment
d’effets mais plutôt de gammes de couleurs
que tu peux appliquer à ton montage.
Pour appliquer ces effets sur la timeline,
c’est toujours le même principe, il suffit de
faire un glisser-déposer sur ton rush ou sur
un cut pour les transitions. Tu peux aussi
double-cliquer sur l’effet : dans ce cas, il
s’appliquera à tout le rush sélectionné.
Pour savoir si un effet est appliqué à ton
rush, un petit « fx » ou bien des petites
étoiles apparaissent sur ta timeline.
Une transition est signalée par un
rectangle blanc grâce auquel tu peux
régler la durée et l’emplacement de la
transition. Fais des tests pour voir ce que
ça donne ! Les effets audio fonctionnent
exactement de la même manière.
Pour supprimer une transition, ou n’im-
porte quel effet, c’est assez simple : tu la
sélectionnes, elle est alors entourée en
rouge et tu peux soit utiliser la touche
Retour arrière (Backspace) de ton clavier
ou faire un clic droit puis Supprimer.
Si c’est un effet sur toute l’image, il faut passer par l’inspecteur. On commence
à avoir l’habitude de cette fenêtre, tu remarques cette fois qu’un nouvel onglet
est apparu après avoir ajouté l’effet : l’onglet Effet. Après avoir cliqué dessus,
tu peux modifier les paramètres de ton effet en déplaçant les différentes
jauges, mais aussi le supprimer en cliquant sur la poubelle. Pour le désactiver
et visualiser ton image sans cet effet, clique sur l’interrupteur.

Note que la version française comporte quelques limites car toutes les options
ne sont pas traduites. Tu peux toujours les tester ou chercher leur traduction
sur Internet.
Quand et où mettre des effets ?

Rien ne t’empêche d’appliquer tous les effets que tu veux, à n’importe quel
endroit, mais il ne faut pas oublier que c’est toujours mieux de les choisir en
fonction du sens qu’ils vont donner à la vidéo. Ils n’ont pas qu’un rôle esthé-
tique, ils enrichissent aussi la narration.
Quel effet choisir ?

Un effet peut renforcer le sens que tu veux donner à ta vidéo. Par exemple,
transformer une image couleur en noir et blanc peut impliquer que l’ac-
tion se déroule dans le passé.
Un fondu enchaîné peut signifier que du temps s’est écoulé entre deux
moments, c’est ce qu’on appelle une « ellipse ».
Pour terminer une vidéo, un fondu au noir est une transition très utilisée qui
symbolise souvent la fin de quelque chose, que ce soit la fin d’une séquence
ou même d’une vidéo.
Le type de vidéo qu’on est en train de monter n’appelle pas forcément beau-
coup d’effets, mais tu peux quand même faire apparaître des titres, notamment
pour renforcer certains mots. Tu peux même appliquer des effets à des titres !

Ça peut paraître étrange, mais si ton texte se trouve sur la timeline, il peut être
considéré comme un média à part entière.
Nous allons ajouter un autre effet à notre vidéo, pour modifier la façon dont les
images apparaissent. Le fondu est l’un des effets d’apparition et de disparition
les plus anciens et les plus connus dans le monde de la vidéo. Il en existe trois
sortes : le fondu au noir, le fondu au blanc et le fondu enchaîné.
Le principe du fondu au noir ou au blanc est de baisser progressivement l’opa-
cité du clip précédent pour aller vers le noir ou vers le blanc. Quant au fondu
enchaîné, il sert à créer une transition vers un autre clip. Tu peux les tester
pour voir la différence.
DVR te propose de créer un fondu rapide grâce au petit marqueur blanc que
tu vois sur l’image. Tu peux le tirer sur la gauche ou sur la droite pour baisser
progressivement l’opacité de la vidéo.
Mais les fondus ne concernent pas seulement l’image et la vidéo, il existe aussi
des fondus audio. Tu as déjà remarqué que le volume de la musique baisse
parfois pour laisser la place à la voix ? C’est ce que tu as fait dans la première
partie, au moment du mixage.
On peut donc appliquer un fondu sur la musique, afin de terminer moins bruta-
lement. Tu peux choisir d’utiliser un effet ou d’actionner les petites poignées
blanches. Il n’y a pas vraiment de différences, bien que cette seconde méthode
soit plus rapide mais peut-être moins précise que l’effet.

À TOI DE JOUER !
Ajoute les effets dont on a parlé sur le montage : tu peux
incruster du texte et peut-être inclure certaines anima-
tions, comme les fondus.
Duplique facilement un média

Pour dupliquer simplement un média sur la timeline, tu peux utiliser la
touche Alt et le faire glisser avec ta souris. Le voilà copié ! C’est une alter-
native au classique copié-collé, qui a parfois tendance à coller le morceau
dupliqué n’importe où, il faut donc faire attention.

Scanne ce QR code pour voir le résultat des effets que nous
venons de découvrir.
Crée tes propres animations

Pour bien comprendre comment
créer des animations, rien ne vaut
un exemple. Prenons une des
images du montage, nous allons
la faire arriver par le bas du cadre
et la faire s’arrêter à un certain
endroit.
Allons d’abord dans l’inspecteur,
que tu commences à bien connaître,
et dans Vidéo. Pour donner le
mouvement voulu à l’image, on
utilise des keyframes représentés
par un petit losange comme ici.
Les keyframes sont utilisées dans
beaucoup de logiciels d’effets ou
de montage, il est donc important
de connaître leur fonctionne-
ment (voir la partie 1). Le principe
est d’indiquer au logiciel à quel
moment l’image est à tel endroit et après combien de temps elle doit se trouver
à un autre endroit. On détermine d’abord la première position de l’image, puis
on clique sur le losange et voilà, notre première keyframe est créée.
Tu peux maintenant la voir apparaître sur la timeline, en dessous du média
auquel elle s’applique. Pour le moment il ne se passe rien, car on n’a défini
qu’une seule valeur. Avançons un peu dans le temps avec la tête de lecture
pour indiquer les valeurs de la seconde keyframe, c’est-à‑dire là où l’image
doit apparaître. Pour créer une autre keyframe, il suffit de modifier les valeurs
(x et y) de sa position dans l’inspecteur, sans cliquer à nouveau sur le losange.
Le logiciel calcule tout seul le déplacement de l’image et crée ainsi l’animation
automatiquement.

Si l’animation ne te convient pas, si tu te rends compte par exemple qu’elle est
trop lente, tu peux rapprocher la seconde keyframe de la première. Depuis la
timeline, clique sur l’icône de la keyframe : quand les deux flèches apparaissent,
la keyframe devient rouge, tu peux alors la déplacer.
Si au contraire tu trouves que l’animation est trop rapide, il faut éloigner la
seconde de la même manière. Et si tu souhaites supprimer une keyframe, clique
dessus et, lorsqu’elle est rouge, appuie sur Retour arrière.
Voilà, nous venons de créer très simplement notre première animation !
On peut également agir sur un autre paramètre du panneau Transformation,
par exemple pour que l’image grossisse en même temps qu’elle se déplace
dans le cadre. Je clique sur le losange en face de Zoom et la nouvelle keyframe
créée correspond à la taille de l’image. Je clique ensuite sur la timeline et
déplace cette keyframe en faisant coïncider sa position de fin avec celle de
l’autre keyframe, car je voudrais que les deux animations se terminent en
même temps.

Ajoute du dynamisme
Pour dynamiser des vidéos prévues pour YouTube, on utilise beaucoup
les zooms. Même pour un plan fixe sur une personne qui parle, l’image est
très rarement immobile et un léger zoom apporte du dynamisme. Pour
cela, rien de plus simple, il suffit d’activer l’option zoom sur ton rush.
Maintenant, tu peux modifier tous les paramètres d’animation que tu veux et

même les appliquer à certains effets s’ils sont accompagnés d’un losange dans
le panneau Transformation.
Crée un générique
Assure-toi que ton montage est bien terminé avant d’ajouter un générique. Pour
ne pas faire de bêtises et risquer de tout décaler, tu peux créer une seconde
timeline. C’est ce que nous allons faire ici : dans le chutier, duplique la timeline en

faisant un clic droit dessus
et renomme la nouvelle
« générique ». On conserve
ainsi une copie convenable
de notre premier montage.
Maintenant, tu vas ouvrir
la nouvelle timeline en
double-cliquant dessus.
D’abord, il faut choisir le

meilleur moment pour
insérer un générique. Le
début de la vidéo me
semble bien. On sélectionne
donc tout ce qui doit arriver
après et on le décale, sauf la
musique qui va aussi être légèrement modifiée ici. Nous avons maintenant un
nouvel espace pour travailler : une fois qu’on aura terminé ce qu’on a à faire,
on replacera tous ces éléments là où ils étaient au début.
Pour ce générique, je te propose d’aller chercher un des deux fonds fournis
avec le projet.

N’importe quel autre fond de ton choix conviendra très bien, l’important c’est
que le texte soit lisible et se détache bien dessus, il ne faut donc pas un fond
avec trop de dessins, ni trop coloré. Le texte que nous allons ajouter dessus
sera tout simplement le titre de notre vidéo.
On choisit ensuite une animation de texte, par exemple Fade On (fade signifie
« fondu » en anglais). C’est un effet tout simple qui fera très bien l’affaire ici.
Concernant la durée de l’animation, elle doit être assez longue pour qu’on ait
le temps de lire le texte, mais pas trop non plus sans quoi cela risque de casser
le rythme de la vidéo.
Quant à la musique, il faut faire en sorte que le volume augmente quand
le générique commence, puis le baisser quand il se termine. Pour cela, on
utilise à nouveau les keyframes, comme nous l’avons vu pour créer des
animations, mais appliquées ici au son : on fait passer le son d’un point A
à un point B.
Peu importe l’ordre dans lequel sont placées les keyframes, mais je te
conseille ici d’appliquer des valeurs qui correspondent à un niveau sonore
bas. Je place donc une keyframe au début et une à la fin pour conserver
la valeur de départ, ensuite j’en place une pour augmenter le son et une
autre pour le baisser.

Maintenant, le volume de la musique augmente puis diminue, on le voit bien
avec la forme de l’onde audio, qui est plus grande sur ce passage-là.
Enfin, on doit replacer la suite du montage après le générique. Pour cela, clique
sur l’espace qui les sépare, fais un clic droit et choisis Supprimer et Ripple : les
deux morceaux sont ainsi recollés. Vérifie quand même que tout est au bon
endroit, et c’est fini !

Crée des animations grâce aux keyframes : choisis une
image et fais-la se déplacer dans le cadre, puis ajoute un
zoom. Cela apportera du dynamisme à ta vidéo.
Crée ensuite un générique avec le fond de ton choix et
une animation pour le titre. Rectifie la musique qui se
termine maintenant trop tôt par rapport à l’image et
adapte le volume sonore correspondant au générique.
Exporte ton montage

Quand tu as fini ton montage dans
DVR, il faut l’enregistrer sous forme
de projet et produire la vidéo qui
contient tout ton travail. Tu vas
« exporter » le montage et l’enregis-
trer sur ton ordinateur. Lorsque tu
vas visionner cet export, tu voudras
peut-ê tre revenir au montage et
apporter de nouvelles modifica-
tions, ajouter ou supprimer un effet.
C’est toujours possible en ouvrant à
nouveau ton projet dans DVR.
Pour cette opération d’export, nous
changeons d’espace de travail : il
faut aller dans la partie Exportation,
avec l’icône de la fusée, qui contient
très peu de fenêtres : à gauche,
on trouve toutes les options pour

l’export, en bas la timeline, en haut l’aperçu et à droite apparaîtra la file d’at-
tente des exports.
Ensuite, à gauche, il faut définir les différents paramètres d’export en fonction
du mode de diffusion de la vidéo.
On commence par choisir un nom pour l’export ainsi que l’endroit où il sera
rangé sur l’ordinateur en cliquant sur Parcourir. L’avantage, souviens-toi, c’est
qu’on a déjà créé un dossier pour les exports, alors une fois que tu es dans ce
dossier, clique sur Enregistrer.
En haut de la fenêtre dans DVR, tu as plusieurs options comme YouTube,

Vimeo, Twitter, etc. Ce sont des préconfigurations d’export qui vont nous
simplifier la tâche.
Clique sur Custom ou Personnalisé en français. Il faut bien cocher Plan unique,
sinon chacun des petits clips sera exporté en plusieurs morceaux. On va rester
ici dans Vidéo.
Comme tu peux le voir sur l’image de la page suivante, tu dois définir un
format et un codec, qui vont de pair. Il faut voir le format comme une boîte
qui contient les données de la vidéo, à savoir les pixels, les couleurs, les sons,
etc., et le codec comme une sorte de clé permettant d’ouvrir et de fermer

cette boîte. Cette clé permet égale-
ment de compresser la vidéo pour
rendre le fichier plus léger. En effet,
dans le logiciel, la vidéo contient
énormément de données ; si on
voulait la lire telle quelle sur notre
ordinateur, elle serait beaucoup
trop lourde. Il faut donc trouver
un moyen pour l’alléger et la faire
entrer dans la boîte, ce que permet
la clé codec, au bon format.
Il faut aussi savoir que chaque boîte,
chaque format donc, possède un
codec, une clé, qui lui est propre. Tu
ne peux pas ouvrir n’importe quel
format avec n’importe quel codec.
La clé permet non seulement de
fermer la boîte, de compresser ta
vidéo, mais aussi de la déverrouiller,
de la décompresser quand tu vas la
lire.
Le fait de compresser la vidéo
diminue obligatoirement sa qualité.
Mais tu pourras toujours choisir le
niveau de compression et donc la
qualité.
Si cela ne te paraît pas clair pour
le moment, tu auras le temps d’approfondir ces nouvelles connaissances.
Ici, je vais t’indiquer tous les paramètres d’export dont tu as besoin pour
ce projet.
Tout d’abord, tu peux choisir le format MP4 (voir image page suivante) qui
est standard et lisible par tous les lecteurs vidéo. Pour le codec, tu peux aussi
rester en H.264 car c’est celui qui convient le mieux pour ce format.
Pour la résolution, on garde la Full HD, la même que celle du projet, soit
1920 × 1 080. Pareil pour le nombre d’images par seconde, on était en 25 FPS
dans notre projet, il faut donc conserver cette valeur à l’export.
C’est possible d’augmenter le paramètre de la qualité au maximum mais elle
sera beaucoup plus lourde sur ton ordinateur.

Une fois que tout est bon, tu peux
cliquer sur Ajouter à la liste d’export,
puis sur Tout rendre. Dans la liste d’ex-
port, la fenêtre de droite, tu verras
affichée une ligne Tâche. Tout ce qui est
dans cette zone sera exporté.
L’export ne commence pas automati-

quement, car la liste d’export te permet
d’en lancer plusieurs en même temps.
Tu n’en as pas vraiment l’utilité pour le
moment, mais sache que c’est possible.
L’export est une opération qui peut
prendre pas mal de temps suivant la
durée des vidéos et la quantité des
effets qu’elle contient. Une fois qu’il est
terminé, tu peux aller vérifier dans ton
dossier que ta vidéo s’y trouve bien et
que tu peux la lire.
Tu peux visualiser le résultat final de notre exemple en scan-

nant ce QR code. C’est intéressant de voir que, même si on
démarre avec les mêmes médias, on peut arriver à des résul-
tats bien différents.

Va plus loin avec les autres fenêtres
de DaVinci Resolve
Pour finir cette partie, je te propose d’approfondir les autres espaces de travail
de DVR, tous ceux que nous n’avons pas encore explorés. Il s’agit de les
découvrir de manière générale, car ils contiennent aussi beaucoup de para-
mètres intéressants. Cet aperçu te permettra d’y revenir plus tard. Nous allons
maintenant nous intéresser aux onglets Cut, Fusion, Color et Fairlight. Rouvre
donc ton projet et c’est parti !
Cut
L’onglet Cut permet de faire un prémontage, un ours. Tu devrais déjà

reconnaître certaines choses : à gauche, le Media Pool, à droite, l’espace
de visualisation des médias, et en bas, la timeline. Il s’agit ici d’une double
timeline, avec en haut une vue d’ensemble et en bas une vue zoomée plus
précise. La vue du haut permet de se promener aisément dans la vidéo.
Elle est aussi très utile pour monter, allonger, raccourcir et même déposer
des rushs.

Cet onglet est fait pour travailler vite, c’est pourquoi on y trouve très facilement
des fonctions comme le fondu ou encore des options d’insertion de médias. Il
suffit pour cela de les sélectionner dans ton chutier, puis de choisir la façon de
les introduire sur la timeline. Le détail des différentes options apparaît comme
d’habitude en laissant le curseur de la souris au-dessus du bouton.
Pour le moment, quand tu déposes un rush dans cette fenêtre, l’audio et la vidéo
restent sur une même ligne, mais si tu retournes dans Montage, ils sont à nouveau
scindés en deux pistes. Il s’agit seulement de positionner le rush à ce stade.
On trouve aussi des options très pratiques pour synchroniser plusieurs sources :
si, par exemple, tu filmes une scène avec trois caméras, l’onglet Cut facilite
la synchronisation de ces trois sources pour passer d’une caméra à l’autre de
manière très simple.
C’est donc un onglet parfait pour réaliser rapidement une première ébauche
de montage, en particulier pour les gros projets.
Fusion
Voyons maintenant l’onglet Fusion. C’est l’un des plus compliqués de DVR car
il permet de réaliser de nombreux effets visuels et des animations graphiques,

aussi appelées « motion design », aussi bien en 2D qu’en 3D. Tout cela nécessite
de travailler avec un ordinateur assez puissant.
Cette étape intervient après le montage et avant l’étalonnage. L’organisation
des différents onglets n’est d’ailleurs pas le fruit du hasard, l’import est placé
en premier et l’export en dernier, ils suivent le déroulement logique de la
postproduction.
On remarque d’abord que la galerie d’effets est beaucoup plus élaborée. En
cliquant sur l’onglet Plans, les images sont affichées ; il suffira de cliquer dessus
pour les modifier.
À droite, tu retrouves l’inspecteur ainsi qu’un nouvel onglet dédié aux images
clés, les keyframes. Car même si l’espace de montage permet également de
réaliser des animations assez simples, celui-ci est bien plus complet.
Contrairement aux fenêtres précédentes, ici nous n’avons pas de timeline
puisqu’il n’est pas question de montage. En revanche, on trouve un nouvel
onglet Nodes (ou Nœuds en français). Les nodes existent principalement
dans DVR, on ne les retrouve pas dans les autres logiciels de montage.
Chaque effet est représenté par un node et il s’agit ensuite de les agencer
pour déterminer l’ordre dans lequel les effets s’appliqueront, et ainsi former
un arbre de nodes.
Le premier node que l’on voit à gauche (voir ci-dessous) représente l’image
qui vient d’être importée dans Fusion, qui ne comporte aucun effet, et celui de
droite représente l’image de sortie, avec tous les effets qui lui seront appliqués.
Tous les nodes d’effet se situeront donc entre les deux.
Nous allons ajouter un node d’effet, cela va nous aider à mieux comprendre.
Il existe plusieurs manières de procéder, on peut par exemple sélectionner un
des paramètres en haut et le faire glisser dans l’espace des nodes. Prenons un
effet de flou, blur en anglais, et faisons-le glisser. Il faut qu’un des côtés de la
flèche entre les nodes soit bleu pour se connecter : et voilà, ton node est créé

et il est bien lié aux autres. Comme d’habitude, tu peux régler ses paramètres
dans l’inspecteur.
L’outil Fusion est extrêmement puissant et complexe, et il mériterait un déve-
loppement beaucoup plus approfondi pour le maîtriser complètement.
Étalonnage
Poursuivons avec l’onglet Étalonnage. L’étalonnage, c’est le fait de changer

la couleur d’une image, que ce soit à des fins esthétiques ou simplement pour
la corriger.
C’est un peu la même logique que dans l’onglet Fusion puisqu’on utilise ici
aussi des nodes, dont l’interface se situe en haut à droite. Le point à gauche
représente l’image qui entre, et celui à droite celle qui sort de l’étalonnage.
Entre les deux, on va appliquer un certain nombre de traitements.
On choisit l’image à retoucher. En haut, on a l’aperçu, et en bas, tous les para-
mètres que l’on peut régler. On peut par exemple appliquer un léger contraste à
notre image. Dans cet onglet, les nodes sont un moyen de rester bien organisé,
tu peux donc faire plusieurs corrections sur un même node, contrairement à ce
qu’on a vu dans Fusion. Créons donc un node spécifiquement pour appliquer

le contraste en cliquant droit et en choisissant Ajouter un nœud correcteur en
série. Il existe plusieurs types de nodes, mais le plus classique est le node en série.
Pour modifier la valeur du paramètre de contraste, soit tu effectues un glisser-

déposer, soit tu entres la valeur au clavier. Pour la réinitialiser, il suffit de
double-cliquer sur Contraste.

Sur le node sélectionné, un nouveau petit symbole est apparu, indiquant qu’il
a été modifié.
Plusieurs paramètres servent à corriger la couleur des images, non seulement

pour une amélioration esthétique, mais aussi pour leur donner un sens. Si
tu décides de la rendre plus chaude avec des couleurs orangées, cela peut
symboliser la joie ou la nostalgie, tandis que des couleurs bleutées suggèrent
un espace plus froid. Les couleurs sont donc un élément déterminant, en parti-
culier pour les vidéos de fiction pleines de suspense et de drame.

Fairlight
Fairlight est le dernier onglet qu’on va explorer, celui qui va nous permettre
de faire le mixage du son, c’est-à‑dire d’apporter les modifications sonores
nécessaires pour que tout reste audible, pendant toute la durée de la
vidéo. Lorsque nous avons parlé du mixage, dans la partie 1 ou dans cette
deuxième partie, nous avons vu comment baisser le son de la musique pour
pouvoir entendre la voix, de même lorsque nous avons modulé le son du
générique.
Le fonctionnement de cet onglet est plutôt simple et il ressemble à l’espace
de montage sur certains points.
À gauche, on trouve des effets sonores, en haut des audiomètres ou, comme
on les appelle ici, des « volumètres », qui vont te renseigner sur la puissance
du son. Chacun d’entre eux représente une piste différente. Quand tu appuies
sur Play, tu peux savoir à quel moment le son est trop ou pas assez fort. La
zone rouge t’indique s’il est trop fort et risque de saturer.
En bas, on retrouve une timeline mais avec uniquement des pistes dédiées au
son. Tu peux déplacer, allonger ou couper les différents sons. C’est un espace
de montage classique qui n’agit que sur ces derniers. Tu peux toujours voir
l’image en haut à droite.

En bas à droite, on trouve une autre partie très
importante pour le montage, le mixeur. Il te
permet de baisser le son ou même d’appliquer
un effet sur toute une piste.
Jusqu’à présent, on n’a appliqué des effets
que sur certaines parties de médias, tandis
que là, tu peux décider d’appliquer un effet
à l’ensemble de la piste. C’est pratique dans
le cas où on voudrait créer un écho sur toute
une piste de voix, par exemple. Pour cela, va
dans Mixeur, trouve la piste correspondante
et clique sur le petit +.
Ensuite, sélectionne l’effet voulu. Évidemment,
il ne sera pas visible dans l’inspecteur puisqu’il
ne concerne pas seulement un média mais
toute la piste. Donc, quel que soit l’élément
ajouté, il aura de l’écho, que tu peux supprimer
en faisant un clic droit.
Et voilà, notre tour d’horizon des autres fonc-
tionnalités de DaVinci Resolve est terminé.
Maintenant, tu sais que le montage n’est qu’une partie de la postproduction
et que le logiciel t’offre de nombreuses autres possibilités. Si tu veux en savoir
plus, n’hésite pas à consulter des tutos sur Internet. Comme c’est un logiciel
très populaire, tu n’auras aucun mal à trouver les réponses à tes questions.
Conclusion sur le montage

Bravo, tu as terminé la partie sur le montage dans laquelle on a vu énormément
de fonctionnalités, et il t’en reste encore beaucoup à découvrir.
DaVinci Resolve est l’un des logiciels les plus connus du marché, mais comme
je te l’ai dit au début du parcours, il en existe plein d’autres et peut-être que
l’un d’entre eux te conviendra mieux. Plusieurs sont payants, mais la plupart
du temps, une version gratuite d’essai est disponible. À Evolukid, on utilise
Adobe Premiere Pro qui est payant, ainsi les échanges avec d’autres logiciels
tels que Photoshop ou After Effects sont simplifiés.
L’avantage d’avoir commencé sur DaVinci Resolve, c’est qu’il développe des
fonctionnalités présentes sur beaucoup d’autres logiciels et son interface est

suffisamment neutre pour te permettre d’être rapidement à l’aise dans un
autre environnement.
De plus, c’est un logiciel très répandu avec une abondante documentation
en ligne, que ce soit sur le site de Blackmagic ou via des tutos faits par des
utilisateurs.
En réalisant tes propres créations, tu te familiariseras avec de nouvelles tech-
niques de montage, car chaque vidéo possède des codes différents. On ne
monte pas un clip de musique de la même façon qu’un court-métrage par
exemple. Je te conseille donc à partir de maintenant, quand tu regardes des
vidéos, de te demander à chaque fois comment le montage a été fait. Écoute
quand la musique commence, quand elle s’arrête, observe lorsqu’un zoom a
été fait et demande-toi pourquoi. Cela va beaucoup t’aider pour améliorer tes
montages et trouver de nouvelles idées.
Le montage est une discipline qui évolue en permanence, de même que les
machines et les logiciels. Le montage tel qu’on le voit maintenant avec une
timeline aura peut-être totalement disparu dans 10 ans.
En tout cas, tu as maintenant développé une nouvelle compétence qui pourrait
même t’être utile plus tard ! Le métier de monteur vidéo par exemple est très
différent selon les contextes, que ce soit pour la télé, Internet ou le cinéma.
Mais cela peut aussi rester un loisir et tu continueras à beaucoup t’amuser à
faire des vidéos pour toi, ta famille ou tes amis.

PARTIE 3
DEVIENS
youtubeur

CHAPITRE 7
POSTE TA PREMIÈRE
VIDÉO
Voilà, nous y sommes, cette partie sera entièrement consacrée à la plate-forme
YouTube. Tu as maintenant toutes les compétences pour devenir youtubeur.
Nous avons déjà vu le plus important : comment réaliser une vidéo avec un
smartphone ou une caméra, du tournage au montage.
À présent, tu vas apprendre comment « poster », référencer ta vidéo et surtout
découvrir quelles sont les erreurs à éviter. Commençons par un bref aperçu
de YouTube.
Présentation de YouTube
Ouvre un compte et crée ta chaîne
YouTube est un service d’hébergement de vidéos, que tu as sûrement visité
de nombreuses fois. Les vidéos sont postées par des utilisateurs qui ont créé
une chaîne associée à une interface depuis laquelle ils gèrent et postent leurs
contenus. YouTube possède aussi une dimension sociale dans la mesure où les
utilisateurs disposant d’un compte peuvent commenter, « liker » ou « disliker »
une vidéo. Ils peuvent s’abonner à d’autres chaînes afin d’être automatique-
ment informés de la publication de nouveaux contenus.
La plate-forme permet aussi de réaliser des directs, des lives, au cours desquels
les internautes peuvent interagir en postant des messages dans ce qu’on
appelle un chat.
Le catalogue de YouTube est immense, on peut y trouver quasiment tout
ce qu’on veut, que ce soit des recettes de cuisine, des vidéos comiques, des
parties de jeux vidéo ou des contenus éducatifs. De plus, le site étant disponible
dans le monde entier, on trouve des vidéos dans plein de langues différentes.
Qu’il soit en français, en anglais ou autre, tu trouveras forcément un contenu
qui t’intéressera.
Poste ta première vidéo 129

Sur la page d’accueil du site, la barre de recherche permet soit de chercher
un sujet de vidéo, soit le nom de son créateur. Plusieurs contenus te sont
proposés par défaut sur cette page, mais à gauche tu peux affiner un peu les
propositions avec des thématiques.
Les options à gauche telles que Abonnement ou Historique sont réservées

aux personnes ayant déjà un compte. On parle de compte mais pas de chaîne
ici, car il est possible d’avoir un compte sans pour autant créer de chaîne.
En revanche, dès lors que tu souhaites poster des vidéos, tu dois créer une
chaîne. Nous allons voir ensemble comment procéder !
Avant tout, il faut disposer d’un compte Google associé à une adresse Gmail.
Tu en as peut-être déjà un, mais il est préférable d’en créer un autre spéciale-
ment pour ta chaîne. Pour cela, clique en haut à droite sur le bouton bleu Se
connecter (voir image page suivante), puis sur Créer un compte.
130 Poste ta première vidéo

Tu peux choisir de nommer ton compte
avec ton nom et ton prénom, ou bien
avec un pseudo si tu souhaites rester
anonyme. Renseigne ensuite ton adresse
Gmail ou clique sur Créer une nouvelle
adresse Gmail.

Choisis un mot de passe, de préférence
quelque chose dont tu vas te souvenir facile-
ment, ou note-le quelque part. Clique ensuite
sur Suivant et c’est terminé !
Pour créer une chaîne, clique en haut à droite
sur ta photo de profil, puis sur Créer une
chaîne.

Mises en garde sur la publication
Les règles de YouTube
YouTube est aujourd’hui le deuxième site le plus consulté au monde, juste
derrière Google. L’ampleur de la plate-forme implique que des règles de
communauté ont été instaurées et qu’on ne peut pas poster tout et n’im-
porte quoi. Par exemple, il va de soi que les scènes de violence sont à éviter
absolument.
Sur la notion de droits d’auteur, il y a aussi beaucoup à dire. Tu peux simple-
ment retenir qu’il s’agit des droits dont dispose un auteur sur son œuvre. Un
musicien qui compose une musique peut décider s’il souhaite que celle-ci
puisse être utilisée par tout le monde ou qu’elle soit entièrement protégée.
Dans le premier cas, tu es libre de l’utiliser pour ta vidéo, mais dans le cas
contraire, YouTube prendra des mesures contre ta chaîne ou ta vidéo. Il est
donc interdit d’utiliser des vidéos, musiques ou n’importe quelle œuvre origi-
nale sans le consentement de l’artiste qui les a créées.
Pour savoir si ta vidéo respecte ou non les règles, YouTube va tout simplement
l’analyser et pourra ainsi constater si une image ou un son sont soumis aux
droits d’auteur. Il est également possible d’envoyer une requête à la plate-
forme si par exemple tu te rends compte que quelqu’un a utilisé l’une de tes
images dans sa vidéo.
Retiens surtout qu’on ne peut pas utiliser n’importe quelle musique ou image
dans une vidéo. Les contenus « libres de droit » sont préférables, ce qui signifie
que les artistes ont donné leur autorisation pour que leur contenu soit utilisé
librement 1.
Pour la musique, YouTube met également à disposition une bibliothèque dans
laquelle tu devrais trouver ton bonheur parmi la large séléction.
1
Ces quatre vidéos expliquent le principe des droits d’auteur sur YouTube :
• https://www.youtube.com/watch?v=-yjHTv2tZW4 ;
• https://www.youtube.com/watch?v=qIWi8_w_dmQ ;
• https://support.google.com/youtube/answer/2797449?hl=fr ;
• https://support.google.com/youtube/answer/2797466?hl=fr.

Évite le plagiat
Si YouTube détecte que tu as utilisé un contenu qui ne t’appartient pas,
plusieurs sanctions peuvent être appliquées, plus ou moins graves. Le vision-
nage de ta vidéo peut être limité et n’être visible que dans certains pays. Ta
vidéo peut aussi être démonétisée. En effet, sur YouTube, tu le sais peut-être,
tu peux monétiser ta chaîne et tes vidéos. C’est-à‑dire gagner de l’argent
quand tes vidéos sont regardées. Certaines conditions doivent être remplies
pour monétiser sa chaîne, notamment avoir au moins 1 000 abonnés et cumuler
4 000 heures de visionnage sur l’ensemble de la chaîne, et cela uniquement
durant les 12 derniers mois. Par exemple, sur notre chaîne Evolukid, nous avons
à l’heure où j’écris ces lignes 1 060 abonnés. N’hésite pas à t’abonner et à nous
rejoindre !
Les sanctions peuvent aller jusqu’à la suppression de la vidéo concernée par
YouTube et, dans le pire des cas, si tu as déjà reçu un certain nombre d’aver-
tissements, celle aussi de ta chaîne.
Tu l’auras compris, il faut faire attention à ce que tu publies.
Au-delà des règles imposées par YouTube, un autre facteur important à prendre
en compte, c’est TOI. Demande-toi si tu souhaites vraiment que ta vidéo soit
potentiellement visible par des milliers de personnes. Pour le moment, tu te dis
sûrement que ce serait une bonne chose et que plus il y a de vues, mieux c’est.
Mais parmi ces milliers de personnes, il peut se trouver des gens de ton entou-
rage, de ta famille, des amis ou des camarades de classe. Publier une vidéo
sur le deuxième site le plus consulté au monde n’est pas anodin, car même si
tu supprimes ta vidéo, il sera très difficile d’effacer complètement toutes ses
traces sur Internet. Demande-toi donc si tu ne risques pas de regretter d’avoir
publié cette vidéo dans 1 mois, 1 an ou 10 ans.
Il faut à la fois être prêt à ce que ta vidéo soit beaucoup vue, mais aussi très
peu. Même en la rendant accessible au monde entier, ne t’attends pas à avoir
tout de suite beaucoup de vues. Trouver son public peut prendre énormé-
ment de temps, voire n’arrive jamais. Je te montrerai comment favoriser tes
chances, mais il n’existe pas de recette miracle pour faire des milliers de vues
instantanément. C’est l’algorithme de YouTube qui détermine quelles sont les
vidéos mises en avant et tu n’as aucun contrôle là-dessus.

Diffuse ta première vidéo
L’import et la description
Sur la page d’accueil de YouTube, clique sur l’icône en haut à droite, celle avec
la caméra et le signe +, puis Mettre en ligne une vidéo. Une fenêtre va s’ouvrir
et tu pourras aller chercher ta vidéo avec Parcourir ou par un glisser-déposer.
La vidéo que tu as montée aux étapes précédentes est en train d’être importée
et pendant que YouTube la traite, tu peux déjà la paramétrer. Le déroulement
des différentes étapes s’affiche en haut : Détails, Éléments vidéos, Vérifications
et Visibilité.

Dans la partie Détails, commençons par donner un titre à notre vidéo. Pour le
moment, c’est le titre du fichier qui est attribué par défaut : nous allons donc
lui en donner un plus sympa, lisible et attractif.
Pour la description qui apparaîtra sous la vidéo, tu es libre d’écrire ce que tu
veux. Par exemple, si tu as utilisé la musique d’un compositeur qui t’a donné
son autorisation, tu peux citer son nom, même ajouter des liens vers d’autres
sites web, des réseaux sociaux, ou encore rédiger une introduction de ta vidéo,
bref tu es assez libre. Tu peux t’inspirer de ce qui se fait chez d’autres youtu-
beurs pour ta propre présentation.

On te propose ensuite de sélectionner une miniature, c’est-à‑dire une image de
présentation de la vidéo qui apparaîtra sur YouTube. Chaque vidéo en possède
une et c’est un élément très important pour sa visibilité, puisque c’est ce qui
va inciter les internautes à cliquer dessus ou non.
Pour la miniature, tu peux choisir :
• parmi les trois captures d’écran de ta vidéo qui te sont proposées ;
• ou la créer toi-même à partir d’une image de ton ordinateur.
Nous n’allons pas détailler ici comment créer soi-même une miniature, car cela
nécessite de recourir à des outils en ligne ou des logiciels comme Photoshop.
Tu peux aussi aller sur le site Canva, une plate-forme de conception graphique.

Canva propose une version payante qui permet notamment d’exporter ses
créations en meilleure qualité, mais sur YouTube, l’affichage de la miniature
ne requiert pas de la haute résolution.
Sur YouTube, clique sur Importer une miniature : une fenêtre s’ouvre alors pour
aller chercher ton image dans l’arborescence de ton ordinateur, clique sur Ok.
Ensuite, tu dois sélectionner une playlist, qui te sert à ranger ta vidéo. Cette
option est surtout utile quand tu proposes beaucoup de vidéos sur diffé-
rents sujets et qu’il faut les organiser. Imaginons que tu souhaites diffuser
du contenu sur les jeux vidéo, tu peux créer une playlist pour ranger toutes
tes vidéos à propos de Fortnite, une autre pour celles sur Minecraft, etc. Les
personnes qui visiteront ta chaîne pourront ainsi trouver plus facilement ce
qu’elles recherchent.

Tu peux créer des playlists aussi bien pour tes abonnés que pour toi-même,
en modifiant les paramètres de confidentialité dans le menu déroulant sous le
titre. Tu as aussi la possibilité de créer une playlist privée pour rassembler des
vidéos d’autres utilisateurs autour d’un thème, par exemple pour rassembler
tes clips de musique préférés.
Rien n’est définitif

Tout ce qu’on a paramétré jusqu’à maintenant, le titre, la description, la
miniature, pourront être modifiés une fois que la vidéo sera publiée. Donc
pas d’inquiétude si tu t’aperçois d’un problème par la suite.
À l’étape suivante, il faut préciser si ta vidéo est spécifiquement conçue pour

les enfants. Cela sert à la répertorier sur l’espace qui leur est réservé. Ce type
de vidéos propose moins de fonctionnalités pour l’utilisateur, comme tu peux le
lire dans le petit texte de présentation de l’option affichée. Pour notre exemple,
cochons Non, il n’est pas conçu pour les enfants. Il est aussi possible d’imposer
une limite d’âge à tes viewers (ceux qui regardent tes vidéos) si tu le souhaites.

Ensuite, il faut cliquer sur Plus. De nouvelles options sont alors disponibles,
notamment dans le cas où ta vidéo inclut une communication commerciale.
Il existe en effet de nombreux youtubeurs sponsorisés par des marques ou
qui en font la promotion par le placement de produits en échange d’une
rémunération. Si tu es concerné, il faut penser à cocher cette case : un petit
message apparaîtra alors au début de la vidéo pour prévenir ton audience
qu’elle contient une communication commerciale.
Les fonctionnalités avancées

Pour favoriser la visibilité de ta vidéo, cela peut être utile de faire une liste de
tags. Je t’invite à lire ci-dessous comment YouTube les définit.
Ces mots-c lés correspondent à tous les termes que les utilisateurs de
YouTube peuvent taper pour trouver ta vidéo. Ils définissent son contenu
ou des thèmes liés, mais pas seulement. Par exemple, on peut choisir des
mots-clés tels que « jeux vidéo », « jv » ou « videogames ». Tu dois aussi te
mettre à la place des utilisateurs et imaginer comment ils peuvent écrire
ton pseudo, le thème de ta vidéo, etc. Et il y a des chances qu’ils fassent des
fautes en tapant ce qu’ils cherchent, c’est pourquoi il faut écrire plusieurs
mots-clés avec des fautes.
Au moment de sélectionner la langue, choisis le français. Tu peux ensuite
renseigner des informations concernant les sous-titres. Comme nous n’en
avons pas dans notre vidéo, il suffit de laisser l’option par défaut. YouTube
propose une option de sous-titrage automatique, mais il est aussi possible de
les créer soi-même pour obtenir un résultat plus fidèle.

Il est également possible d’afficher la date et le lieu d’enregistrement de la
vidéo. Ce n’est pas obligatoire mais peut aider les personnes qui font des
recherches à partir de ces critères. Pour ma part, je préfère ne rien mettre.
Pour le choix de la licence, reporte-toi à la section « Les règles
de YouTube », ainsi qu’à une vidéo sur les conditions de publi-
cation en scannant ce QR code.
Si tu optes pour la licence Creative Commons, ta vidéo pourra être utilisée

par n’importe qui. Il vaut donc mieux choisir la licence YouTube standard pour
protéger ton contenu.
Autoriser l’intégration signifie qu’il sera possible de faire apparaître ta vidéo
sur un site Internet. Si un jour tu crées un site Internet et que cette case est
cochée, la vidéo pourra être diffusée par cet intermédiaire. Laissons donc cette
option cochée par défaut.
Publier dans le flux « Abonnements » et informer les abonnés permet de
mettre ta vidéo en avant auprès de tes abonnés dès qu’elle est mise en ligne.
Utilisation d’extraits pour les Shorts autorise ou non les internautes à prendre
des extraits de ta vidéo, au maximum 1 minute. C’est une toute nouvelle
fonctionnalité de YouTube qui se rapproche de ce qu’on trouve sur TikTok.
N’importe qui pourra faire un short de ta vidéo si tu actives cette option.
Tu dois ensuite choisir une catégorie pour ta vidéo. Ainsi, les personnes qui
regardent des vidéos sur une thématique correspondant à la tienne auront
plus de chances de la voir apparaître dans les résultats de leurs recherches.

Pour finir, tout en bas, tu dois choisir certaines options concernant les avis et
commentaires. Il s’agit de déterminer la façon d’afficher les commentaires :
lesquels seront mis en avant et leur ordre d’apparition. Si cette option est
cochée, tout le monde verra le nombre de likes et de dislikes sous ta vidéo.

Passons maintenant aux paramètres d’Éléments vidéo.
Les options pour ajouter des liens pendant la vidéo sont disponibles à cette
étape, qu’il s’agisse de ce qu’on appelle des « fiches », d’un écran de fin ou
encore de sous-titres comme on l’a vu juste avant. Elles sont facultatives mais
je te conseille de les activer pour mieux promouvoir tes vidéos.
Les écrans de fin sont un moyen de mettre en avant ta chaîne et tes vidéos.
Pour en créer un, sélectionne Importer à partir de la vidéo ou Ajouter. La
première option te permet d’appliquer un réglage que tu as déjà utilisé sur
une précédente vidéo. Nous allons voir comment en créer un. En passant par
Ajouter, tu sélectionnes le modèle qui te convient le mieux, à gauche. Le rond
correspond à l’emplacement pour s’abonner à ta chaîne et le rectangle au lien
vers une vidéo de ton choix.

Quand tu cliques sur un modèle, tu peux choisir l’endroit où les options vont
apparaître sur ta vidéo, leur taille, ainsi que leur durée en bas, grâce à la
timeline. Tu peux même déterminer quelle vidéo sera recommandée dans le
rectangle, ajouter d’autres éléments ou en supprimer avec la petite poubelle.
Les fiches sont des petits symboles qui apparaissent au cours d’une vidéo et
renvoient vers un lien provenant de YouTube ou d’un autre site. Elles servent
parfois à faire référence à un créateur ou à une œuvre. La fiche est cliquable
et fait apparaître un lien ou une vidéo. Après avoir cliqué sur Ajouter, tu peux
choisir le type de fiche que tu souhaites. Tu peux en ajouter plusieurs au cours
de ta vidéo, elles apparaîtront au moment voulu en paramétrant la timeline et
disparaîtront de manière assez rapide.

Dans l’onglet suivant, Vérifications, YouTube t’informe si ta vidéo est bien
conforme aux droits d’auteur. Cela ne constitue aucune garantie pour
autant : l’algorithme de YouTube ne détecte pas forcément ce qui peut
poser problème, il est donc possible qu’un auteur se manifeste par la suite
pour réclamer ses droits.
L’onglet Visibilité est la dernière étape, celle où tu détermines qui pourra voir
ta vidéo. Trois options sont proposées.
• Privée : seul toi et les personnes que tu auras choisies pourront la visionner.
Dans ce cas, la vidéo n’apparaît pas sur ta chaîne.
• Non répertoriée : la vidéo reste privée mais elle est un peu moins limitée, car
il suffit d’avoir son lien pour la visionner.
Si tu veux avoir un certain contrôle sur la diffusion de ton contenu, c’est l’une
de ces deux options qu’il te faudra privilégier.

• Publique : tout le monde pourra voir ta vidéo, en accédant à ta chaîne ou en
faisant une recherche sur YouTube, sans aucune restriction.
Enfin, tu peux programmer le moment de la sortie de ta vidéo, si tu ne veux

pas qu’elle soit publiée immédiatement.

CHAPITRE 8
DÉVELOPPE
TA CHAÎNE
Présentation de YouTube Studio
YouTube Studio est la partie réservée à l’administrateur qui te permet de suivre
et gérer ta chaîne. C’est là que tu vas ajouter ton contenu et que tu pourras
accéder à des informations générales depuis le Tableau de bord, que nous
allons étudier à présent.
Fonctionnalités principales du Tableau de bord

Pour accéder au Tableau de bord, il faut cliquer sur ta photo de profil, en haut
à droite. Plusieurs options s’offrent alors à toi, notamment YouTube Studio.
Clique dessus pour accéder à la page.
Le Tableau de bord est un peu comme le
cockpit de ta chaîne, c’est l’endroit à partir
duquel tu pourras suivre et contrôler toutes
les activités. Tu peux y consulter les dernières
informations concernant ta chaîne, dont un
résumé des statistiques avec Données analy-
tiques de la chaîne. Sur la gauche, plusieurs
onglets sont disponibles. Nous allons détailler
chacun d’entre eux.
Tout d’abord, Contenu répertorie toutes les
vidéos que tu as déjà publiées sur YouTube, y compris celles qui ne sont pas
publiques, ainsi que les brouillons, c’est-à-dire les vidéos qui n’ont pas encore
été mises en ligne. Lorsque tu cliques sur Détails, le petit crayon à côté d’une
vidéo, tu accèdes à toutes les fonctionnalités liées à la publication que nous
avons déjà évoquées, comme le titre, la miniature, la description, etc. Pour
rappel, après la mise en ligne, tu peux vraiment modifier tout ce que tu veux.
Quand tu as terminé, n’oublie pas de cliquer sur Enregistrer, en haut à droite.
Développe ta chaîne 147

Le menu accessible à partir des trois points verticaux permet aussi de
télécharger la vidéo ou bien de la supprimer complètement. Attention, la
suppression est définitive, alors si l’une des vidéos de ta chaîne ne te plaît
plus, choisis plutôt d’abord de la passer en privée.
À gauche, tu as accès à d’autres options, comme les données analytiques

rassemblant toutes les statistiques sur ta vidéo : les moments que les specta-
teurs ont le plus regardés, la tranche d’âge des personnes qui l’ont vue, etc.
Cela te permet de savoir ce qui plaît à ta communauté.
Après avoir cliqué sur le petit crayon pour accéder aux détails de la vidéo,
la plate-forme propose un outil de montage pour la modifier. Bien sûr, le but
148 Développe ta chaîne

n’est pas de tout remonter ici, mais tu peux par exemple supprimer des parties
de ta vidéo ou en flouter d’autres. Ce genre de fonctionnalités est utile si tu
reçois une réclamation concernant les droits d’auteur pour un extrait donné,
que tu pourras alors facilement supprimer.
Revenons au contenu de la chaîne en haut à gauche. L’espace Playlists te

permet d’organiser toutes les playlists de ta chaîne, de les renommer, de modi-
fier leur contenu, ce qui aura une influence sur leur visibilité. Comme tu le sais,
une playlist peut servir à la fois pour ranger les vidéos de ta propre chaîne,
dans la catégorie publique, mais aussi pour ranger les vidéos d’autres créa-
teurs en mode privé.
Dans la partie Données analytiques, tu trouves toutes les statistiques de ta
chaîne : quelles sont les vidéos les plus vues, comment les personnes ont trouvé
ta chaîne, etc. Toutes ces informations recoltées te serviront à développer une
stratégie pour trouver du public, adapter ton contenu et promouvoir ta chaîne.

L’onglet Commentaires permet
d’avoir une vue d’ensemble, car il
regroupe tous les commentaires
reçus, répartis en Publiés et En
cours d’examen.
Les commentaires sont un sujet
sensible, il faut savoir y répondre
et les modérer correctement. Cet onglet te permet de rapidement comprendre
les retours des personnes qui ont vu tes vidéos.
Fonctionnalités avancées du Tableau de bord

L’onglet Sous-titres de la chaîne est utile pour
suivre de façon précise l’état d’avancement de
ce travail. C’est ici que tu peux vérifier quelles
sont les vidéos déjà sous-titrées et celles qui ne
le sont pas encore.
L’onglet Droits d’auteur ne devrait pas te
concerner si tu respectes la législation. C’est dans cet espace que pourrait
apparaître une réclamation relative aux droits d’auteur, ce qui appellerait une
action de ta part pour supprimer un extrait ou une vidéo entière.


L’onglet suivant ne va pas non plus beaucoup t’intéresser pour le moment
puisqu’il y est question de monétisation. Et comme on l’a vu dans la partie sur
les droits d’auteur, il faut remplir certaines conditions pour pouvoir monétiser
sa chaîne.
La section Personnalisation de la chaîne te permet de mettre en avant une

vidéo, parmi celles que tu as déjà postées, en choisissant celle qui s’affichera
en premier sur la page d’accueil de ta chaîne. Tu peux opter pour une vidéo
de présentation ou la dernière vidéo que tu as mise en ligne, ou encore faire
une sélection de vidéos spécialement pour tes abonnés.

Par ailleurs, tu as la possibilité de créer des sections,
toujours sur ta page d’accueil. Cela sert encore à mettre
en avant certaines vidéos, playlists ou même d’autres
chaînes YouTube, celles de tes amis par exemple.
Dans l’onglet Branding de cette section (voir image
page suivante), tu peux personnaliser la photo de profil
ou la bannière de ta chaîne. Pourquoi ne pas égale-
ment inclure un filigrane, à savoir un petit symbole, par
exemple ton logo ? Tu pourras le paramétrer afin qu’il
s’affiche en bas de tes vidéos, que ce soit au début, à la
fin ou tout le temps.


Dans l’onglet Informations générales, tu peux modifier le nom de ta chaîne,
en rédiger une description et même modifier son adresse URL, c’est-à‑dire le
lien que l’on inscrit dans la barre de navigation Internet, sous réserve d’avoir
au minimum 100 abonnés.

Le bouton + Ajouter un lien te permet de faire apparaître des adresses
cliquables sur ta bannière, par exemple pour rediriger vers tes réseaux sociaux
ou encore vers ta chaîne Twitch ou ton site Internet. Tous les nouveaux liens
doivent être nommés et correspondre à une adresse URL valide. Tu peux égale-
ment indiquer une adresse e-mail pour que tes abonnés puissent te contacter
personnellement.
Revenons au menu du Tableau de bord et examinons la dernière section, la

Bibliothèque audio. Celle-ci regroupe une importante sélection de musiques
libres de droits. Tu peux faire une recherche par genre, humeur, nom d’artiste,
etc. De nombreux critères de recherche sont possibles pour trouver le morceau
qui correspond le mieux à ton contenu.

Tu peux les écouter en cliquant sur le bouton Play, à gauche, avancer dans
la musique, modifier le volume, ou encore les télécharger ou les ajouter aux
favoris avec la petite étoile. Tes favoris sont rangés dans l’onglet Titres favoris,
en haut de la fenêtre. Dans cette bibliothèque, on trouve aussi des effets
sonores, mais avec des noms en anglais uniquement. C’est un outil très pratique
pour ajouter des sons sympas quand on débute.
Communique bien sur ta chaîne

Planifie tes publications
On ne sait pas vraiment comment YouTube choisit les vidéos qui vont être
mises en avant, mais on a quelques indices.
Le fait de publier régulièrement des vidéos serait l’une des clés pour se démar-
quer. Par exemple, sortir une vidéo toutes les deux semaines est un bon rythme
pour commencer. Le principal est de s’y tenir. Pourquoi ne pas aussi fixer un
jour et une heure de publication, par exemple deux dimanches par mois, à
15 heures ? Pour tes abonnés, cela va devenir une sorte de rendez-vous. En
plus comme tu l’as vu, il est possible de programmer la publication des vidéos,
tu n’es donc pas obligé d’être devant ton ordinateur à ce moment-là. Tu peux
même prévoir beaucoup de vidéos à l’avance, si tu en as le temps.
L’horaire et le jour de diffusion ne sont pas à choisir au hasard : il faut te
demander à quels moments les spectateurs regardent le plus souvent des
vidéos sur YouTube. Observe quand les youtubeurs que tu suis postent leurs
vidéos, cela te donnera une bonne indication. Tu remarqueras que c’est surtout
le week-end et plutôt le soir en semaine, lorsque les abonnés sont disponibles.
Soigne la présentation
Un autre élément important qu’on a déjà un peu abordé concerne la miniature de
ta vidéo et son titre. En effet, c’est le premier aperçu que les internautes auront
de ton contenu, c’est ce qui va leur donner envie de cliquer ou non. En général,
ce qui fonctionne bien, c’est de montrer un visage, parce que ça attire l’œil. Si tu
mets du texte, il faut qu’il soit écrit suffisamment gros pour qu’on puisse le lire1 et
1
https://www.techsmith.fr/blog/creer-miniature-youtube/

il ne doit pas être trop long non plus. N’oublie pas qu’une miniature sur YouTube
doit être au format 16 × 9 cm, il faut donc privilégier des caractères et des visuels
qui se voient bien.
Pour le titre, c’est un peu délicat : il doit être accrocheur, sans pour autant
tromper sur le contenu. Il ne faudrait pas en effet que tes abonnés laissent
des commentaires négatifs. Alors essaie de repérer un moment marquant de
la vidéo et de t’appuyer dessus pour définir le titre.
Trouve ton identité

Enfin, tu peux essayer d’améliorer le contenu de tes vidéos pour qu’elles
plaisent à davantage de monde. YouTube est le reflet de ce qui plaît, c’est
pourquoi c’est bien de suivre les tendances. Pendant un moment, c’était la
mode des canulars, puis tout le monde s’est mis à parler de Fortnite… Tu peux
t’inspirer des contenus qui plaisent à un large public pour créer tes propres
vidéos, par exemple en allant consulter l’onglet Tendances qui se trouve dans
le menu Explorer, à gauche.
Le plus important est avant tout de créer des vidéos qui te plaisent à toi. Si
tu es passionné par ce que tu fais, tu trouveras beaucoup plus facilement

l’inspiration. Ne te force pas à faire des vidéos uniquement pour qu’elles soient
vues du plus grand nombre. En publiant sur des sujets qui te tiennent à cœur, tu
seras petit à petit perçu comme le spécialiste dans ce domaine. Par exemple, si
tu aimes dessiner, propose des tutos sur des méthodes de dessin des visages,
des animaux, etc. Au bout d’un certain temps, tu auras une chaîne bien fournie
avec de belles miniatures et les utilisateurs pourront facilement t’identifier
comme un expert du dessin !

ANNEXE 1
Les bons réflexes pour le screen record
Comment préparer son téléphone ?
• Couper toutes les notifications.
• Ne pas avoir une interface surchargée ou mal organisée.
• Vérifier qu’il n’y a pas de fautes d’orthographe, dans les noms de
dossiers par exemple.
• Changer de fond d’écran si besoin pour quelque chose de plus sobre,
qui fasse bien ressortir les applications. Éviter les photos de personnes
ou les fonds trop chargés.
• Vérifier quelles applications seront visibles par le spectateur.
• Nettoyer sa galerie de photos. Mieux éviter que des photos person-
nelles soient visibles. Pour cela, il existe deux solutions : soit supprimer
toutes les photos (ce qui est un peu radical et peu pratique), soit garder
plusieurs photos assez passe-partout en haut de la galerie, pour que
les autres plus personnelles se retrouvent décalées plus bas.
Annexe 1 161

ANNEXE 2
Bien utiliser le clavier pour le montage
Les principaux raccourcis clavier de DaVinci Resolve
Annexe 2 163

Utiliser un clavier de montage
Si tu passes beaucoup de temps sur la partie montage, il existe des
claviers spéciaux avec des touches de raccourcis en couleurs qui peuvent
te simplifier la tâche. Ils coûtent entre 150 et 2 000 € pour ceux destinés
aux professionnels et ressemblent à ce que tu vois sur l’image ci-dessous.
Mais attention, ils sont paramétrés en fonction du logiciel que tu utilises :
si tu changes de logiciel, il faudra aussi changer de clavier.
164 Annexe 2

CRÉDITS ICONOGRAPHIQUES
Tous les schémas, photos et captures sont de l’auteur − excepté les photos
page 56 © Kaveryn Kiryl Shutterstock, page 88 © 5 second Studio/Shutterstock
et page 164 © DaVinci Resolve.
Pour les illustrations de mains : © Lemberg Vector studio/Shutterstock ; pour

les smileys dans les encadrés : © Darko 1981/Shutterstock.
Pour les ouvertures de chapitres :

• chapitre 1 : © Artur Ch/Shutterstock, © TarikVision/Shutterstock ;
• chapitre 2 : © Artur Ch/Shutterstock, © TarikVision/Shutterstock,
© Vasya Kobelev/Shutterstock ;
• chapitre 3 : © TarikVision/Shutterstock, © Vasya Kobelev/Shutterstock ;
• chapitre 4 : © TarikVision/Shutterstock ;
• chapitre 5 : © CuteCute/Shutterstock ;
• chapitre 6 : © CuteCute/Shutterstock ;
• chapitre 7 : © TarikVision/Shutterstock ;
• chapitre 8 : © CuteCute/Shutterstock, © Iconic Bestiary/Shutterstock ;
• chapitre 9 : © TarikVision/Shutterstock.

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MONTE TES VIDÉOS POUR DEVENIR YOUTUBEUR

Création de couverture : © Studio Eyrolles © Éditions Eyrolles

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MONTE TES VIDÉOS POUR DEVENIR YOUTUBEUR

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R. Attik. – L’intelligence artificielle, tu connais ?

M. et R. Attik. – 30 défis pour coder avec Scratch 3 (2e édition).

R. Attik. – La fabrique des objets connectés.

P. Farrell. – À la conquête des maths avec Python.

The Lead Project. – Scratch 3 pour les kids.

E. Matthes. – Cartes mémo Python.

N. Rusk. – J’apprends à coder avec Scratch 3.

J. Launay. – Créer des applis avec App Inventor.

D. Nibart. – 50 activités avec la carte micro:bit.

D. Nibart. – 46 activités avec le robot mBot2.

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Je voudrais remercier chaleureusement toute l’équipe d’Evolukid

En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement

© Éditions Eyrolles 2022, ISBN : 978-2-416-00367-7

00367_MonteTesVideosPourDevenirYoutubeur_BAT.indd 4 28/03/2022 18:24

Comment est-­il structuré ?

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Les étapes de la création vidéo

00367_MonteTesVideosPourDevenirYoutubeur_BAT.indd 6 28/03/2022 18:24

Partie 2. Monte une vidéo sur ordinateur

Table des matières 7

00367_MonteTesVideosPourDevenirYoutubeur_BAT.indd 7 28/03/2022 18:24

Partie 3. Deviens youtubeur

Chapitre 8. Développe ta chaîne................................................................................ 147

Annexe 1............................................................................................................................... 161

8 Table des matières

00367_MonteTesVideosPourDevenirYoutubeur_BAT.indd 8 28/03/2022 18:24

Ce que tu dois savoir avant de monter 9

00367_MonteTesVideosPourDevenirYoutubeur_BAT.indd 9 28/03/2022 18:24

10 Ce que tu dois savoir avant de monter

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5 conseils clés pour tourner

Prépare ton matériel

Prends ton temps

Ce que tu dois savoir avant de monter 11

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Choisis bien le moment et le lieu

Une vidéo avec un mauvais son, comme tu peux l’entendre

12 Ce que tu dois savoir avant de monter

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Filmer avec un smartphone

Ce que tu dois savoir avant de monter 13

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Lorsque tu fais la mise au point, cela modifie un autre paramètre : la luminosité.

14 Ce que tu dois savoir avant de monter

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Ce que tu dois savoir avant de monter 15

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16 Ce que tu dois savoir avant de monter

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Ce que tu dois savoir avant de monter 17

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18 Ce que tu dois savoir avant de monter

00367_MonteTesVideosPourDevenirYoutubeur_BAT.indd 18 28/03/2022 18:24

Comment est-il structuré ?