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D. KARIM
2018 - 2019
1 Eléments de Logique
2 Opérateurs logiques
3 Quantificateurs
Le quantificateur ∀ : «pour tout»
Le quantificateur ∃ : «il existe»
La négation des quantificateurs
Logique Mathématique
Définition
1 Un énoncé est une suite de mots (du langage ordinaire) ayant un
sens précis (le même pour tout le monde).
2 Une proposition (ou assertion) est un énoncé (mathématique) soit
vrai, soit faux, pas les deux en même temps.
Exemples
1 Rabat est la capitale du Maroc
2 Casablanca est en France
3 Il fait chaud (est un énoncé mais ce n’est pas une proposition)
4 Capitale la casablanca est (n’est pas un énoncé)
Tables de vérité
Connecteurs logiques
Définition
On définit une nouvelle proposition P et Q que l’on note P ∧ Q. La
proposition P ∧ Q est vraie si P est vraie et Q est vraie.
P\Q V F
V V F
F F F
F IGURE – Table de vérité de P et Q
Exemples
Définition
La proposition P ou Q que l’on note P ∨ Q est vraie si l’une des deux
propositions P ou Q est vraie.
P\Q V F
V V V
F V F
F IGURE – Table de vérité de P ou Q
P V F
non P F V
F IGURE – Table de vérité de non P
exemples
• avec P =« 2 + 2 = 4 » :
« ¬(2 + 2 = 4) » est fausse, car « 2 + 2 = 4 » est vraie. Cette
proposition peut-également s’écrire 2 + 3 6= 5.
• avec P =« 1 − 0 = 5 » :
« ¬(1 − 0 = 5) » (ou encore « 1 − 0 6= 5 » ) est vraie, car « 1 − 0 = 5 »
est fausse.
• avec P = « Rabat est la capitale du Maroc » :
« ¬ (Rabat est la capitale du Maroc) » (soit « Rabat est la capitale
du Maroc » ) car fausse car P est vraie.
Équivalence
Deux propositions sont équivalentes si elles ont la même table de
vérité.
Voici quelques résultats importants concernat les opérateurs et et ou.
Associativité et Commutativité
• (p ∨ q) ∨ r et q ∨ (p ∨ r ) sont équivalentes.
• (p ∧ q) ∧ r et q ∧ (p ∧ r ) sont équivalentes.
• p ∨ q et q ∨ p sont équivalentes.
• p ∧ q et q ∧ p sont équivalentes.
Distributivité
• r ∨ (p ∧ q) et ((r ∨ p) ∧ (r ∨ q)) sont équivalentes.
• r ∧ (p ∨ q) et ((r ∧ p) ∨ (r ∧ q)) sont équivalentes.
Double négation
p et ¬(¬p) sont équivalentes.
Lois de Morgan
• ¬(p ∧ q) et (¬p ∨ ¬q) sont équivalentes.
• ¬(p ∨ q) et (¬p ∧ ¬q) sont équivalentes.
L’implication logique ⇒
P\Q V F
V V F
F V V
F IGURE – Table de vérité de P =⇒ Q
Exemples
Exemples
√
1 1 + 1 = 2 ⇒ 2 est irrationnel. Cet exemple peut sembler plus
étrange, car on se demande quel est le rapport entre les deux
propositions. Mais il n’est en fait pas nécessaire qu’il existe un
rapport ou une causalité, puisque qu’il suffit qu’P et Q soient deux
propositions vraies (ou deux propositions fausses) pour que
l’implication P ⇒ Q le soit également.
2 montrons alors que l’ensemble vide ∅ est inclus dans tout
ensemble A. Dire que ∅ ⊂ A équivaut à dire que quel que soit x ∈ ∅,
x ∈ A, or quel que soit x, par définition de ∅, x ∈ / ∅, donc la
première proposition x ∈ ∅ est fausse, et en appliquant le résultat
sur les implications logiques justifié ci-dessus, le résultat - et ce
quel qu’il soit - est toujours vrai, i.e., : x ∈ A. D’où : ∅ ⊂ A.
Implication réciproque
on considère la phrase "s’il pleut alors je ne sors pas" que l’on peut
schématiser sous la forme :
(
P il pleut
P ⇒ Q avec
Q je ne sors pas.
L’équivalence
Définition
L’équivalence est définie par : P ⇐⇒ Q est la proposition (P ⇒ Q) et
(Q ⇒ P)
P\Q V F
V V F
F F V
F IGURE – Table de vérité de P ⇐⇒ Q
L’équivalence
• P si, et seulement si Q ;
• pour P, il faut et il suffit Q ;
• P est une condition nécessaire et suffisante pour Q.
Exemples
• Le théorème de Pythagore : si ABC est un rectangle de côtés a, b, c où a
est le côté opposé à A, ABC est rectangle en A si, et seulement si
a2 = b 2 + c 2 .
• Pour x, x 0 ∈ R, l’équivalence x · x 0 = 0 ⇐⇒ (x = 0 ou x 0 = 0) est vraie.
Attention
Ne pas confondre
1 la négation de P ⇒ Q qui s’écrit encore P et (nonQ) ;
2 la contraposée de P ⇒ Q qui est (nonQ) ⇒ (nonP) ;
3 l’implication réciproque de P ⇒ Q qui est Q ⇒ P .
Le quantificateur ∀
Exemples
Le quantificateur ∃
Exemples
Méthode
Clarifier
1 Pour démontrer une assertion du type "∀x ∈ E A(x)" on
commence la plupart du temps par fixer un objet quelconque x0 de
E avec lequel on va travailler pour démontrer que l’assertion A(x0 )
est vraie.
2 Il est important pour l’instant de bien distinguer la lettre (variable)
d’un objet (fixé pour le temps de la démonstration) ; la notation x0
permet d’une part de garder le lien avec le nom de la variable (il est
utile d’avoir une certaine logique dans les notations que l’on utilise)
et d’autre part de mettre en évidence que l’on travaille avec un
objet fixé.
3 Pour démontrer une assertion du type "∃x ∈ E A(x)" la première
méthode à laquelle penser est donc de construire un objet x0 de E
tel que A(x0 ) soit vraie.
Négation
1 La négation de ∀x ∈ E P(x) est ∃x ∈ E non P(x).
2 La négation de ∃x ∈ E P(x) est ∀x ∈ E non P(x).
Exemples
A ne pas oubier
1 La négation de ∀x ∈ [1, +∞[ (x 2 ≥ 1) est l’assertion
∃x ∈ [1, +∞[ (x 2 < 1). En effet la négation de x 2 ≥ 1 est
non(x 2 ≥ 1) mais s’écrit plus simplement x 2 < 1.
2 La négation de ∃z ∈ C (z 2 + z + 1 = 0) est ∀z ∈ C (z 2 + z + 1 6= 0).
3 La négation de ∀x ∈ R (x + 1 ∈ Z) est ∃x ∈ R (x + 1 ∈
/ Z).
4 Ce n’est pas plus difficile d’écrire la négation de phrases
complexes. Pour l’assertion :
sa négation est
∃x ∈ R ∀y > 0 (x + y ≤ 10).
Remarques
Remarques
Remarque 1
On retrouve la même différence dans les phrases en française
suivantes. Voici une phrase vraie Pour toute personne, il existe un
numéro de téléphone, bien sûr le numéro dépend de la personne. Par
contre cette phrase est fausse : Il existe un numéro, pour toutes les
personnes. Ce serait le même numéro pour tout le monde !
Remarques
∃! x ∈ R (f (x) = 0).
Remarques
∀x ∈ R (f (x) = 1 =⇒ x ≥ 0).