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IMPARFAIT/CONDITIONNEL PRÉSENT/ PRONOMS

RELATIFS SIMPLES
TEXTE 1

Le père Goriot- Honoré de Balzac (La Comédie Humaine)

Rastignac est un jeune provincial qui cherche à s'insérer dans la société parisienne. Il lui manque
les manières et l'argent. Pour y parvenir, il côtoie les femmes du monde, mais reste attaché à son
voisin de la pension Vauquer, le père Goriot, vieillard malheureux abandonné de ses filles. La
passion bout dans cette maison comme dans une cocotte-minute, les pages se tournent toutes
seules ; c'est que chaque palier de la pension Vauquer est devenu un étage de ce que Balzac vient
de concevoir : La Comédie humaine.

La Comédie humaine est le titre sous lequel Honoré de Balzac a regroupé un ensemble de plus de
quatre-vingt-dix ouvrages — romans, nouvelles, contes et essais — de genres réaliste, romantique,
fantastique ou philosophique, et dont l’écriture s’échelonne de 1829 à 1850.
Par cette œuvre, Balzac veut faire une « histoire naturelle de la société », explorant de façon
systématique les groupes sociaux et les rouages de la société, afin de brosser une vaste fresque de
son époque susceptible de servir de référence aux générations futures.

Exercice 1. Complète le texte en mettant les verbes à l’imparfait.

Généralement les pensionnaires externes ne ______ (s’abonner) qu’au dîner, qui _______
(coûter) trente francs par mois. À l’époque ….. cette histoire commence, les internes étaient au
nombre de sept. Le premier étage contenait les deux meilleurs appartements de la maison.
Madame Vauquer ______(habiter) le moins considérable, et l’autre ______(appartenir) à
madame Couture, veuve d’un Commissaire-Ordonnateur de la République française. Elle
______(avoir) avec elle une très jeune personne, nommée Victorine Taillefer, à qui elle servait
de mère. La pension de ces deux dames ______(monter) à dix-huit cents francs. Les deux
appartements du second étaient occupés, l’un par un vieillard nommé Poiret ; l’autre, par un
homme âgé d’environ quarante ans, …. portait une perruque noire, ______(se teindre) les
favoris, ______(se dire) ancien négociant, et ______(s’appeler) monsieur Vautrin. Le troisième
étage ______(se composer) de quatre chambres, …. deux étaient louées, l’une par une vieille
fille nommée mademoiselle Michonneau ; l’autre, par un ancien fabricant de vermicelles, de
pâtes d’Italie et d’amidon, …. se laissait nommer le Père Goriot. Les deux autres chambres
étaient destinées aux oiseaux de passage, à ces infortunés étudiants …., comme le père Goriot
et mademoiselle Michonneau, ne pouvaient mettre que quarante-cinq francs par mois à leur
nourriture et à leur logement ; mais madame Vauquer ______(souhaiter) peu leur présence et
ne les _________(prendre) que quand elle ne ________(trouver) pas mieux : ils _____(manger)
trop de pain.
Exercice 2. Complète les deux extraits avec les pronoms relatifs
simples (qui, que, où, dont)

Exercice 3. Écoute et complète le texte avec les verbes à l’imparfait

https://www.youtube.com/watch?v=46F7rN_NhRs 20:00

En ce moment, l’une de ces deux chambres appartenait à un jeune homme venu des environs
d’Angoulême à Paris pour y faire son Droit, et …. la nombreuse famille ______ aux plus dures
privations afin de lui envoyer douze cents francs par an. Eugène de Rastignac, ainsi _______-il,
________ un de ces jeunes gens façonnés au travail par le malheur, …. comprennent dès le
jeune âge les espérances que leurs parents placent en eux, et qui se préparent une belle
destinée en calculant déjà la portée de leurs études, et, les adaptant par avance au mouvement
futur de la société, pour être les premiers à la pressurer. Sans ses observations curieuses et
l’adresse avec laquelle il sut se produire dans les salons de Paris, ce récit n’eût pas été coloré
des tons vrais qu’il devra sans doute à son esprit sagace et à son désir de pénétrer les
mystères d’une situation épouvantable aussi soigneusement cachée par ceux qui l’avaient
créée que par celui …. la subissait. Au-dessus de ce troisième étage ______ un grenier à
étendre le linge et deux mansardes …. couchaient un garçon de peine, nommé Christophe, et
la grosse Sylvie, la cuisinière. Outre les sept pensionnaires internes, madame Vauquer avait,
bon an, mal an, huit étudiants en Droit ou en Médecine, et deux ou trois habitués ….
demeuraient dans le quartier, abonnés tous pour le dîner seulement. La salle ______ à dîner
dix-huit personnes et _____ en admettre une vingtaine ; mais le matin, il ne s’y _____ que sept
locataires …. la réunion ____ pendant le déjeuner l’aspect d’un repas de famille. Chacun
______ en pantoufles, ______des observations confidentielles sur la mise ou sur l’air des
externes, et sur les événements de la soirée précédente, en s’exprimant avec la confiance de
l’intimité. Ces sept pensionnaires _______ les enfants gâtés de madame Vauquer, …. leur
mesurait avec une précision d’astronome les soins et les égards, d’après le chiffre de leurs
pensions.

In general these externes usually only came to dinner, for which they paid thirty francs a
month.
At the time when this story begins, the lodging-house contained seven inmates. The best
rooms in the house were on the first story, Mme. Vauquer herself occupying the least important,
while the rest were let to a Mme. Couture, the widow of a commissary-general in the service of
the Republic. With her lived Victorine Taillefer, a schoolgirl, to whom she filled the place of
mother. These two ladies paid eighteen hundred francs a year.
The two sets of rooms on the second floor were respectively occupied by an old man named
Poiret and a man of forty or thereabouts, the wearer of a black wig and dyed whiskers, who
gave out that he was a retired merchant, and was addressed as M. Vautrin. Two of the four
rooms on the third floor were also let—one to an elderly spinster, a Mlle. Michonneau, and the
other to a retired manufacturer of vermicelli, Italian paste and starch, who allowed the others to
address him as “Father Goriot.” The remaining rooms were allotted to various birds of passage,
to impecunious students, who like “Father Goriot” and Mlle. Michonneau, could only muster
forty-five francs a month to pay for their board and lodging. Mme. Vauquer had little desire for
lodgers of this sort; they ate too much bread, and she only took them in default of better.
At that time one of the rooms was tenanted by a law student, a young man from the
neighborhood of Angouleme, one of a large family who pinched and starved themselves to
spare twelve hundred francs a year for him. Misfortune had accustomed Eugene de Rastignac,
for that was his name, to work. He belonged to the number of young men who know as children
that their parents’ hopes are centered on them, and deliberately prepare themselves for a great
career, subordinating their studies from the first to this end, carefully watching the indications of
the course of events, calculating the probable turn that affairs will take, that they may be the first
to profit by them. But for his observant curiosity, and the skill with which he managed to
introduce himself into the salons of Paris, this story would not have been colored by the tones of
truth which it certainly owes to him, for they are entirely due to his penetrating sagacity and
desire to fathom the mysteries of an appalling condition of things, which was concealed as
carefully by the victim as by those who had brought it to pass.
Above the third story there was a garret where the linen was hung to dry, and a couple of
attics. Christophe, the man-of-all-work, slept in one, and Sylvie, the stout cook, in the other.
Beside the seven inmates thus enumerated, taking one year with another, some eight law or
medical students dined in the house, as well as two or three regular comers who lived in the
neighborhood. There were usually eighteen people at dinner, and there was room, if need be,
for twenty at Mme. Vauquer’s table; at breakfast, however, only the seven lodgers appeared. It
was almost like a family party. Everyone came down in dressing-gown and slippers, and the
conversation usually turned on anything that had happened the evening before; comments on
the dress or appearance of the dinner contingent were exchanged in friendly confidence. These
seven lodgers were Mme. Vauquer’s spoiled children. Among them she distributed, with
astronomical precision, the exact proportion of respect and attention due to the varying amounts
they paid for their board.

TEXTE 2.

Georges Jean (1920-2011) est un poète et essayiste français spécialisé dans le domaine de
l'enfance

Exercice 1. Écoute et complète le poème avec les verbes au conditionnel présent


https://www.youtube.com/watch?v=QwwbIlsTMvc

Exercice 2. Corrige les derniers vers du poème

Le temps des contes

S'il était encore une fois


Nous …………….. à l'aventure,
Moi, je …………… Robin des Bois,
Et toi, tu ……………. ton armure.
Nous …………. sur nos alezans
Animaux de belle prestance,
Nous …………… armés jusqu'aux dents
Parcourant les forêts immenses.
S'il était encore une fois
Vers le château des contes bleus
Je ……………. le beau-fils du roi
Et toi tu …………. le feu.
Nous ………. trouver Blanche-neige
Dormant dans son cercueil de verre,
Nous ………….. croiser le cortège
De Malbrough revenant de guerre.
S'il était encore une fois
Au balcon de Monsieur Perrault,
Nous ………. voir ma Mère l'Oye
Qui me …………. pour un héros.
Et je …………….. à ces gens-là :
Moi que suis allé dans la lune,
Moi que vois ce qui on ne voit pas
Quand la télé le soir s'allume ;
Je vous le dis, vos fées, vos bêtes,
Font encore rêver mes copains
Et mon grand-père le poète
Quand nous marchons
main dans la main.

Story time
If once upon a time
We would go on an adventure.
Me, I would be Robin Hood
And you would put on your armor.
We would go on our chestnuts
Beautiful animals
.
We would be armed to the teeth
Traveling through immense forests.
If there was one more time
Towards the castles of blue tales
I would be the King's son-in-law
And you would breathe fire.
We would go find Snow White
Sleeping in his glass coffin,
We could meet the procession
Of Malbrough returning from war.
If there was one more time
On Monsieur Perrault's balcony
We would go see Mother Goose
that would take me for a hero.
And I would say to these people:
I who went to the moon,
I who see what we cannot see
When the TV turns on in the evening,
I tell you, your fairies, your beasts,
Still make my friends dream
And my grandfather the poet
When we walk hand in hand

TEXTE 3.

Tartuffe -Molière

Orgon est un bourgeois fortuné et charitable qui recueille Tartuffe, un soi-disant


homme d'Église qu'il admire. Mais ce séducteur invétéré (Tartuffe a pour
habitude de séduire, c'est une manière d'être) n'est qu'un imposteur qui n'en veut
qu'à la fortune de son hôte, lequel se laisse piteusement tromper et abuser.
La pièce a fait scandale parce que, tout en prétendant viser les faux dévots, elle
attaquait aussi les vrais dévots, ainsi que l'affirment ses adversaires.

Exercice 1. Écoute et complète le texte https://www.youtube.com/watch?


v=kAgScqdsUL4&t=328s

Exercice 2. Pourquoi est-ce qu’on utilise le conditionnel présent dans chaque cas?

ACTE I
SCÈNE PREMIÈRE.
Mme Pernelle, Flipote, Elmire, Mariane,
Dorine, Damis, Cléante.

MADAME PERNELLE.
Allons, Flipote, allons, que d'eux je me délivre.
ELMIRE.
Vous marchez d'un tel pas qu'on a peine à vous suivre.
MADAME PERNELLE.
Laissez, ma bru, laissez, ne venez pas plus loin :
Ce sont toutes façons dont je n'ai pas besoin.
ELMIRE.
De ce que l'on vous doit envers vous on s'acquitte,
Mais ma mère, d'où vient que vous sortez si vite ?
MADAME PERNELLE.
C'est que je ne puis voir tout ce ménage-ci,
Et que de me complaire on ne prend nul souci.
Oui, je sors de chez vous fort mal édifiée :
Dans toutes mes leçons j'y suis contrariée,
On n'y respecte rien, chacun y parle haut,
DORINE.
Si....
MADAME PERNELLE.
Vous êtes, mamie, une fille suivante
Un peu trop forte en gueule, et fort impertinente :
Vous vous mêlez sur tout de dire votre avis.
DAMIS.
Mais....
MADAME PERNELLE.
Vous êtes un sot en trois lettres, mon fils.
C'est moi qui vous le dis, qui suis votre grand'mère ;
Et j'ai prédit cent fois à mon fils, votre père,
Que vous preniez tout l'air d'un méchant garnement,
Et ne lui __________ jamais que du tourment.
MARIANE.
Je crois....
MADAME PERNELLE.
Mon Dieu, sa soeur, vous faites la discrète,
Et vous n'y touchez pas, tant vous semblez doucette ;
Mais il n'est, comme on dit, pire eau que l'eau qui dort,
Et vous menez sous chape un train que je hais fort.
ELMIRE.
Mais, ma mère,...
MADAME PERNELLE.
Ma bru, qu'il ne vous en déplaise,
Votre conduite en tout est tout à fait mauvaise ;
Vous _________ leur mettre un bon exemple aux yeux,
Et leur défunte mère en usait beaucoup mieux.
Vous êtes dépensière ; et cet état me blesse,
Que vous alliez vêtue ainsi qu'une princesse.
Quiconque à son mari veut plaire seulement,
Ma bru, n'a pas besoin de tant d'ajustement.
CLÉANTE.
Mais, Madame, après tout....
MADAME PERNELLE.
Pour vous, Monsieur son frère,
Je vous estime fort, vous aime, et vous révère ;
Mais enfin, si j'_______ de mon fils, son époux,
Je vous _________ bien fort de n'entrer point chez nous.
Sans cesse vous prêchez des maximes de vivre
Qui par d'honnêtes gens ne se doivent point suivre.
Je vous parle un peu franc ; mais c'est là mon humeur,
Et je ne mâche point ce que j'ai sur le coeur.
DAMIS.
Votre Monsieur Tartuffe est bien heureux sans doute....
MADAME PERNELLE.
C'est un homme de bien, qu'il faut que l'on écoute ;
Et je ne puis souffrir sans me mettre en courroux
De le voir querellé par un fou comme vous.
DAMIS.
Quoi ? je souffrirai, moi, qu'un cagot de critique
Vienne usurper céans un pouvoir tyrannique,
Et que nous ne puissions à rien nous divertir,
Si ce beau Monsieur-là n'y daigne consentir ?
DORINE.
S'il le faut écouter et croire à ses maximes,
On ne peut faire rien qu'on ne fasse des crimes ;
Car il contrôle tout, ce critique zélé.
MADAME PERNELLE.
Et tout ce qu'il contrôle est fort bien contrôlé.
C'est au chemin du Ciel qu'il prétend vous conduire,
Et mon fils à l'aimer vous _________ tous induire.
DAMIS.
Non, voyez-vous, ma mère, il n'est père ni rien
Qui me puisse obliger à lui vouloir du bien :
Je __________ mon coeur de parler d'autre sorte ;
Sur ses façons de faire à tous coups je m'emporte ;
J'en prévois une suite, et qu'avec ce pied plat
Il faudra que j'en vienne à quelque grand éclat.
DORINE.
Certes c'est une chose aussi qui scandalise,
De voir qu'un inconnu céans s'impatronise,
Qu'un gueux qui, quand il vint, n'avait pas de souliers
Et dont l'habit entier valait bien six deniers,
En vienne jusque-là que de se méconnaître,
De contrarier tout, et de faire le maître.
MADAME PERNELLE.
Hé ! Merci de ma vie ! il en _____ bien mieux,
Si tout ___________ par ses ordres pieux.
DORINE.
Il passe pour un saint dans votre fantaisie :
Tout son fait, croyez-moi, n'est rien qu'hypocrisie.
MADAME PERNELLE.
Voyez la langue !
DORINE.
À lui, non plus qu'à son Laurent,
Je ne ________, moi, que sur un bon garant.
MADAME PERNELLE.
J'ignore ce qu'au fond le serviteur peut être ;
Mais pour homme de bien, je garantis le maître.
Vous ne lui voulez mal et ne le rebutez
Qu'à cause qu'il vous dit à tous vos vérités.
C'est contre le péché que son coeur se courrouce,
Et l'intérêt du Ciel est tout ce qui le pousse.
DORINE.
Oui ; mais pourquoi, surtout depuis un certain temps,
Ne ______-il souffrir qu'aucun hante céans ?
En quoi blesse le Ciel une visite honnête,
Pour en faire un vacarme à nous rompre la tête ?
Veut-on que là-dessus je m'explique entre nous ?
Je crois que de Madame il est, ma foi, jaloux.
MADAME PERNELLE.
Taisez-vous, et songez aux choses que vous dites.
Ce n'est pas lui tout seul qui blâme ces visites.
Tout ce tracas qui suit les gens que vous hantez,
Ces carrosses sans cesse à la porte plantés,
Et de tant de laquais le bruyant assemblage
Font un éclat fâcheux dans tout le voisinage.
Je veux croire qu'au fond il ne se passe rien ;
Mais enfin on en parle, et cela n'est pas bien.
CLÉANTE.
Hé ! voulez-vous, Madame, empêcher qu'on ne cause ?
Ce ______ dans la vie une fâcheuse chose,
Si pour les sots discours où l'on peut être mis,
Il _____ renoncer à ses meilleurs amis.
Et quand même on _______ se résoudre à le faire,
_______-vous obliger tout le monde à se taire ?
Contre la médisance il n'est point de rempart.
À tous les sots caquets n'ayons donc nul égard ;
Efforçons-nous de vivre avec toute innocence,
Et laissons aux causeurs une pleine licence.
DORINE.
Daphné, notre voisine, et son petit époux
Ne _______-ils point ceux qui parlent mal de nous ?
Ceux de qui la conduite offre le plus à rire
Sont toujours sur autrui les premiers à médire ;
Ils ne manquent jamais de saisir promptement
L'apparente lueur du moindre attachement,
D'en semer la nouvelle avec beaucoup de joie,
Et d'y donner le tour qu'ils veulent qu'on y croie :
Des actions d'autrui, teintes de leurs couleurs,
Ils pensent dans le monde autoriser les leurs,
Et sous le faux espoir de quelque ressemblance,
Aux intrigues qu'ils ont donner de l'innocence,
Ou faire ailleurs tomber quelques traits partagés
De ce blâme public dont ils sont trop chargés.

Si les poissons savaient marcher


ils aimeraient bien aller le jeudi au marché.
Si les canards savaient parler
ils aimeraient bien aller le dimanche au café.
Et si les escargots savaient téléphoner
ils resteraient toujours au chaud dans leur coquille.
Claude Roy

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