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Français KENZA TAYACHE

Devoir 1 : Qu’en pensez-vous de l’interdiction du port de voile ?

La France, en tant que pays laïque, a interdit le port de l'abaya dans les établissements
scolaires le 25 septembre 2023, après avoir déjà interdit le port du voile le 14 septembre 2010.
Le voile, en particulier, est une pratique religieuse musulmane, considérée comme une
"farida" visant à exprimer la pudeur et à imposer le respect envers autrui. Cette interdiction
s'appuie sur le principe français de liberté, un principe de droit public fondé sur l'unité du
peuple et reposant sur trois exigences : la liberté de conscience, l'égalité de tous les citoyens
indépendamment de leurs croyances religieuses, de leur sexe ou de leur lieu d'origine, et la
poursuite de l'intérêt général comme seule justification de l'existence de l'État.
Cependant, quel est le problème avec l'abaya ? Contrairement au voile, il ne fait pas partie
intégrante de la religion, mais selon Gilles Kepel, il est considéré comme un signe salafiste,
souvent assimilé au groupe égaré de la communauté musulmane. L'utilisation de termes
hostiles pour décrire une simple robe portée par une communauté contribue à des discours
racistes et islamophobes qui perdurent depuis des mois.
Ces questionnements révèlent un niveau d'intellectualisme insuffisant, notamment lorsqu'on
se demande si l'abaya est un vêtement religieux. Certains crient à l'islamophobie, soulignant la
difficulté à concevoir ce qu'est réellement l'islamophobie, qui cible les musulmans en
cherchant à interdire à la communauté musulmane de s'habiller de manière conforme à ses
convictions à l'école.
Il est important de noter qu'en islam, il n'y a pas de vêtement religieux défini, seulement des
conditions que le vêtement doit respecter pour être considéré comme conforme. Une simple
recherche sur Google donne la définition de l'abaya comme une "longue robe portée par
quelques femmes du Moyen-Orient et des pays du Maghreb". De plus, ce n'est pas un signe
religieux, mais plutôt un signe civilisationnel.
Interdire le port de l'abaya au nom de la laïcité revient à priver une liberté individuelle. De
même, la France autorise les personnes transgenres à changer leur nom et à s'habiller selon le
genre qu'elles ont choisi, soulignant une certaine contradiction. L'abaya ne représente aucun
danger ni inconfort pour autrui ; c'est simplement une robe longue. Cependant, le
dérangement semble résider dans l'idée qu'un élève musulman puisse porter une robe
préservant ses formes, ce qui révèle une maltraitance institutionnelle déguisée en laïcité.

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