8440 BEL KHAYAT ZOUGGARI Yassine

Effets Yarkovsky et YORP

Mon choix est motivé par le fait d'étudier des forces ( de recul ) que subissent des astéroides dues à
leur rayonnement thermique, hors les interactions gravitationnelles et magnétiques classiques .

Cette étude s'interesse à évaluer l’influence du rayonnement thermique sur le demi-grand axe et la
vitesse de rotaion d'un asteroïde qui est exposé au flux lumineux solaire, ces effets varient selon les
propriétés du milieu constituant l'astéroïde et aussi par rapport à la forme de sa surface extérieure.

Ce TIPE fait l'objet d'un travail de groupe.

Liste des membres du groupe :
-

Positionnement thématique (phase 2)

PHYSIQUE (Physique Interdisciplinaire), PHYSIQUE (Mécanique), INFORMATIQUE
(Informatique pratique).

Mots-clés (phase 2)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Radiation thermique Thermal radiation
Astéroïde Asteroid
Force de recul Recoil force
Diffusion Diffusion
Force non gravitationnelle Non-gravitational force

Bibliographie commentée
Le système solaire a toujours été un domaine de découvertes importantes qui ont permis de justifier
et vérifier les lois fondamentales de la physique. Depuis longtemps, les interactions gravitationnelles
newtoniennes et magnétiques ont été considérées comme les seules forces qui s'exercent sur les corps
célestes. Cependant, la détection de plusieurs anomalies (instabilité des orbites [2], variation de la
vitesse de rotation propre des astéroïdes[1][4],…) a permis de constater progressivement l'existence
de forces non-gravitationnelles qui seraient à l'origine de ces incohérences.

Il s'agit plus précisément de l'effet Yarkovsky (découvert par l'ingénieur civil russe Ivan
Yarkovsky) : une force de radiation thermique (force de recul) produite lorsque des petits corps en
rotation autour du Soleil, exposés partiellement au flux lumineux solaire et réchauffés ainsi de façon
anisotrope, émettent par rayonnement ( loi de Stephan ) [5] une partie de ces photons absorbés. Il
en résulte une force opposée à la direction de réémission de ces photons.

1
 Cette force, bien que faible, est capable de changer le demi-grand axe a d'un astéroïde (le
rapprocher ou l'éloigner du Soleil) en fonction de son moment cinétique, de quelques propriétés de
ses matériaux... [3]

Il en résulte aussi l'effet YORP ( Yarkovsky - O’Keefe - Radzievskii - Paddack ) qui

caractérise un couple permettant de modifier la vitesse de rotation et l'orientation des axes d'un
astéroïde. Cet effet dépend principalement de la forme du corps céleste. [4]

L'effet YORP peut conduire ainsi à augmenter la vitesse de rotation de l'astéroïde jusqu'à
une valeur maximale où se manifeste un phénomène de rupture: l'astéroïde s'éclate[6] pour former
souvent des systèmes à deux corps.

Ces forces dues au rayonnement, souvent ignorées au cours des dernières décennies, sont
capables de résoudre les anomalies décrites ci-dessus. Par conséquent, les effets Yarkovsky et
YORP sont considérés comme troisième mécanisme important, en plus des forces gravitationnelles
et des collisions, influant sur l'évolution des astéroïdes. [1]

L'étude mathématique et le calcul analytique de ces effets nécessitent généralement

certaines approximations et considérations physiques.

Problématique retenue
Les effets Yarkovsky et YORP sont à l'origine de plusieurs anomalies dans le système solaire.
L'etude de ces effets permet de prévoir à long terme et avec plus de précision les trajectoires des
astéroïdes notamment les géocroiseurs.

Objectifs du TIPE
Je me propose :
1 . de déterminer la distribution de température à la surface d'un astéroïde
2 . d'évaluer la force de recul et d'en déduire la variation du demi grand axe a et de la vitesse de
rotation
3 . de programmer un algorithme permettant de calculer l'intensité de ces effets et de les modéliser
4 . de comparer les résultats obtenus aux valeurs numériques connues.

Abstract
I studied the Yarkovsky and YORP effects by making several hypotheses and relying on different
models related to the solar flux, asteroids shape and some characteristics of their materials.I used
Python software to calculate these effects and also to model them.I finally compared my results to
the measured values in order to evaluate this study.

Références bibliographiques (phase 2)

[1] William F. Bottke, David Vokrouhlicky, David P. Rubincam et David Nesvorny : The

2
Yarkovsky and YORP Effects: Implications for Asteroid Dynamics :
http://www.boulder.swri.edu/~bottke/Reprints/Bottke_2006_Ann_Rev_Earth_Planet_34.157.Yar
kovsky_YORP.pdf
[2] Miroslav Broz : Yarkovsky Effect and the Dynamics of the Solar System :
http://sirrah.troja.mff.cuni.cz/yarko-site/phdth/yarkovsky_effect_phdth_broz.pdf
[3] John P. Basart, Erik Goetzke, Dalton Groath et Bong Wie : Computational Estimation of the
Yarkovsky Effect on Asteroid 101955 Bennu : https://www.adrc.iastate.edu/files/2011/07/AIAA-
2014-4145.pdf
[4] David Vokrouhlicky, William F. Bottke, Steven R. Chesley, Daniel J. Scheeres et Thomas S.
Statler : The Yarkovsky and YORP Effects : https://arxiv.org/pdf/1502.01249.pdf
[5] Sébastien Desreux, Guillaume Lefèvre et Richard Livine : Puissance Prépas:
THERMODYNAMIQUE : Éditions Bréal
[6] Kevin J. Walsh, Patrick Michel, Derek C. Richardson : Collisional and Rotational Disruption
of Asteroids : https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/0906/0906.4366.pdf

DOT
[1] J'ai pris d'abord connaissance du sujet et des notions nécessaires pour sa compréhension
notamment celles en relation avec la thermodynamique et le rayonnement thermique.
[2] J'ai travaillé pendant 2 mois sur une modélisation qui consistait à décomposer l’astéroïde en
tétraèdres afin d'obtenir des résultats très précis.
[3] Échec de cette modélisation (obtention de solutions divergentes)
[4] Simplification du modèle physique en passant à une sphère homogène.
[5] Amélioration du modèle numérique(discrétisation) pour optimiser la précision des résultats.
[6] J'ai finalement abandonner le calcul de l'effet YORP qui n'était pas compatible avec ce
modèle.