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Biographie de Nietzsche

Friedrich Nietzsche est un philosophe allemand également philologue, poète, pianiste et compositeur.
Né le 15 octobre 1844 à Röcken et mort le 25 août 1900 à Weimar, l’auteur de La Naissance de la
tragédie, Humain, trop humain, Ainsi parlait Zarathoustra ou encore Ecce homo a remis en cause les
valeurs religieuses, morales, politiques et philosophiques de la culture occidentale du XIXe siècle.
Toujours d’actualité, ses ouvrages ont exercé une influence considérable sur de nombreux artistes et
philosophes postérieurs.

Un enfant brillant:

Friedrich Wilhelm Nietzsche naît le 15 octobre 1844 dans le village prussien de Röcken. En 1850, après la
mort de son père pasteur et de son petit frère Joseph, il part avec sa sœur Élisabeth et sa mère à
Naumburg. Ayant grandi dans un milieu cultivé, il se met au piano ainsi qu’à la composition d’œuvres
musicales et de poèmes à partir de 9 ans, et crée un « théâtre des Arts » pour pouvoir jouer les pièces
qu’il a écrites.

Entré au collège de Naumburg à 10 ans, le jeune garçon est un élève brillant que l’on conseille d’envoyer
dans un meilleur établissement. À douze ans, il rejoint ainsi le collège de Pforta. Déjà fort angoissé quant
à son avenir et ayant une grande soif de connaissance, Nietzsche se lance sur les traces de son père en
étudiant la théologie. Vers 17 ans, le jeune homme se passionne toutefois pour la poésie — surtout celle
de Lord Byron — et rêve de devenir musicien, au grand désarroi de sa mère qui l’en dissuade.

C’est à ce moment-là que Nietzsche commence à se questionner sur la religion et la philosophie.


Toujours aussi bon élève, il réussit ses examens malgré de grandes difficultés en mathématiques et
poursuit ses études en théologie à l’université de Bonn. Se désintéressant de la philologie et souffrant
de solitude, Nietzsche découvre alors les ouvrages d’Arthur Schopenhauer, qui éveille sa vocation de
philosophe.Nommé professeur de philologie à l’université de Bâle après ses études, il commence
l’ébauche de son premier ouvrage, La Naissance de la tragédie. Sa publication en 1872 suscite de vives
critiques au sein des milieux universitaires, nuisant à sa réputation de philologue.

La pensé de Nietzsche

Ayant perdu la foi vers 17 ans, Nietzsche cherchera toute sa vie la vérité. À travers ses ouvrages, il remet
en question toute la culture occidentale et critique toutes les valeurs humaines, de la religion à la
politique, en passant par la philosophie. Rejetant toute forme de surnaturel, il déclare que « Dieu est
mort » et que c’est en lui-même que l’homme doit trouver la force de se dépasser pour devenir ce qu’il
appelle un « surhomme », c’est-à-dire l’idéal de ce que chaque homme souhaite atteindre.

Cette pensée, révolutionnaire pour l’époque, se manifeste aussi par l’écriture de Nietzsche. Passionné
de poésie depuis son plus jeune âge, le philosophe n’hésite en effet pas à utiliser des métaphores et des
dictons pour mieux faire passer son message, donnant ainsi à son œuvre un style inimitable.
Dieu selon Nietzsche
Dieu représente le sacré, ce qu'on vénère, ce qu'on a plus de précieux quand on est croyant, ce qui
constitue la norme indiscutable, objective, de l'existence, et c'est précisément cela que Nietzsche
emprunte à la notion de Dieu pour le transporter à l'ensemble de la vie humaine.En 1882, Nietzsche,
radical, affirme : "Dieu est mort". On l'a accusé de vouloir briller à l’aide de formules rhétoriques sans
substance, pourtant, celle-ci est révolutionnaire.

« Dieu est mort » est une célèbre citation du philosophe Allemand, Friedrich Nietzsche. Cette phrase
apparaît pour la première fois sous sa plume dans Le Gai Savoir, aux aphorismes 108 et 125, et une
troisième fois dans l'aphorisme 343. Cet apophtegme se trouve aussi dans Ainsi parlait Zarathoustra.

Lorsque Nietzsche affirme que « Dieu est mort », il fait référence à bien plus de choses qu'il n'en a l'air.
Autour de ce mot simple en apparence gravitent des concepts absolument capitaux de sa philosophie, et
de la philosophie en générale.La formule « Dieu est mort » peut être comprise non seulement comme
un constat de la déchristianisation, partagé dès le début du siècle (notamment par des ecclésiastiques),
mais aussi comme une critique de la religiosité

La citation complète de L'Insensé est la suivante :

«Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous les
meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possédé jusqu'à présent de plus sacré et de plus puissant
a perdu son sang sous notre couteau. Qui nous lavera de ce sang? Avec quelle eau pourrions-nous nous
purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrés serons-nous forcés d'inventer ? La grandeur de cet acte
n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne sommes-nous pas forcés de devenir nous-mêmes des dieux
simplement ne fût-ce que pour paraître dignes d'eux?» source "— Le Gai Savoir, Livre troisième, 125."

Sa signification :« En renonçant à la foi chrétienne, on se dépouille du droit à la morale chrétienne. Celle-


ci ne va absolument pas de soi (…). Le christianisme est un système, une vision des choses totale et où
tout se tient. Si l'on en soustrait un concept fondamental, la foi en Dieu, on brise également le tout du
même coup : il ne vous reste plus rien qui ait de la nécessité. » source — Le Crépuscule des idoles,
Incursions d'un inactuel, §5.

Nietzsche pensait que la majorité des hommes ne voient pas (ou refusent simplement d'admettre) cette
« mort de Dieu », et ce à cause de l'anxiété qui en découle. La Mort de Dieu commençant à devenir
largement reconnue, le désespoir croît et le nihilisme gagne du terrain, accompagné de la croyance en
une volonté humaine comme loi en tant que telle — tout est permis si votre volonté le demande. Ceci
est en partie la raison qui a mené Nietzsche à comprendre le christianisme comme nihiliste. Pour
Nietzsche, le nihilisme est la conséquence de n'importe quel système philosophique idéaliste, car tous
les idéalismes souffrent de la même faiblesse que la morale chrétienne — on n'y retrouve aucune
fondation sur laquelle bâtir. Il se décrit donc comme un « "homme souterrain" en plein travail, qui
creuse tunnels et galeries et qui sape »
C'est donc en 1882 qu'on trouve pour la première fois sous la plume de Nietzsche l'expression « la mort
de Dieu ». D'autres auteurs après lui ont abordé cette thématique. Ainsi dans son livre majeur Les
Formes élémentaires de la vie religieuse, Émile Durkheim (1858-1917), sociologue français, parle, trente
ans après Nietzsche, de la mort des dieux. Dans la conclusion, il écrit :« Les anciens dieux vieillissent ou
meurent, et d’autres ne sont pas nés. »

De fait : « Dans Dieu est mort, le terme de Dieu, pensé selon l'essence, entend le monde suprasensible
des idéaux qui renferment, par-dessus notre vie terrestre, le but de cette vie, la déterminant ainsi d'en
haut et, en quelque sorte, du dehors.

La pensée de Nietzsche présente deux aspects majeurs : c’est une enquête naturaliste sur l’ensemble
des valeurs humaines (morales, intellectuelles, religieuses, esthétiques, etc.) que Nietzsche explique en
termes d'instincts, d'affects et de pulsions (en allemand : Trieb) ; c'est également une critique de ces
mêmes valeurs, une tentative pour les réévalue

Nietzsche ne dit pas : « il n'y a pas de Dieu ». Il ne dit pas davantage : « je ne crois pas en Dieu ». Il dit : «
Dieu est mort » ; il n'a plus de signification, il a disparu de la conscience des hommes. Et pour Nietzsche
il en est bien ainsi, car ce n'est que de la sorte que l'homme peut vraiment devenir libre.

Conclusion

Concernant la position de Nietzsche sur Dieu, tout semble avoir été dit et bien compris. Celui qui a
proclamé la mort de Dieu ne peut être lui-même qu’un athée déclaré pour qui toute forme de référence
à Dieu, aux dieux, au divin est vidé de contenu et de sens.

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