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Chap :

Moment de torsion dans un tablier d’un pont routier.

I. Introduction :
Le moment de torsion ou moment plan d’un tablier se diffère d’une structure à une
autre, pour cette raison, on doit faire différence entre un tablier dalle et tablier
poutres entretoises (Grillage) et la plaque orthotrope réelle réalisée par
précontrainte transversale.

(a) (b)
(a) – Tablier dalle (b) Tablier grillage
Fig.1.1

II. Moment de torsion dans le grillage.


2.1 Les différentes sollicitations dans un tablier :
Parmi les sollicitations exercées sur un tablier d’un pont, les moments de
torsion, qui sont favorables et ont un effet primordial dans les tabliers courbes,
biais et surtout pour les ouvrages hyperstatiques de grandes portées et de largeur
importante (Voir figure ci-dessous).

Fig.2.1
Mais en général pour les tabliers droits et restreints, l’effet de ce dernier est
minime et négligeable devant l’effet de la flexion. Ce phénomène provoque des
contraintes importantes réparties linéairement autour de l’axe de l’ouvrage et
peuvent s’accentuer en cas de choc excentré sur le tablier, provoqué par des
véhicules de grandes capacités ou par les solides transportés par les crues, comme
les grandes roches, troncs d’arbres et autres et même par les blocs immenses de
neige pour les pays nordistes.

Fig.2.2
Dans certains cas où la variation de température est grande entre les deux
extrêmes, comme au sud algérien et par conséquent le gradient thermique est
grand, qui entraine la variation de la longueur des tabliers en général et structures
métalliques en particulier et tout ça provoque une torsion au niveau des appuis et
par conséquent des moments de torsion dans le tablier pour les structures
hyperstatiques (Voir figure ci-dessous) :

Fig.2.3

Dans certains cas où les hauteurs des piles se différent le long de l’ouvrage
et leur variation importante, peuvent provoque un déséquilibre dans la répartition
des forces aérodynamiques et hydrodynamique et par conséquent provoquent une
torsion importante sur le tablier, les appuis et les fondations (Voir figure ci-
dessous) :

.
Fig.2.4

Sous l’effet des chargements mobiles ou statiques, naissent des


moments de torsion unitaires dans les éléments longitudinaux (Poutres)
et transversaux (Entretoises°, qui sont illustrés dans les expressions
suivantes :

(2.1)

Si on fait la différence entre les deux expressions, on trouve :

(2.2)

En introduisant les expressions suivantes dans relation :

(γP +γE)= 2α.( ρP . ρE)1/2 et w(x,y) = W(y).sin πx/l ;


Et on obtient :

(2.3)
Pour faciliter les calculs, on préfère d’utiliser la loi suivante :
(2.4)
Avec :
τ(x) – Le coefficient de répartition transversale des moments de torsions dans les
éléments du grillage à étudier ;

b - Demi-largeur du tablier ;

p – La charge ou surcharge appliquée sur le tablier ;

l – La longueur de la portée à étudier.

Remarque :

Si, on divise la surcharge p par la largeur du tablier, qu’est 2b, on obtient :

(Mxy – Myx)m = 2ταm. 1/τ.m .pm ;cos mπx/l ; (2.5)


Dans toutes les expressions, on a :
P(x) = pm.sin mπx/l.
Qu’est répartie sinusoïdalement et parallèlement à l’axe du tablier le
long de sa longueur avec une excentricité égale à e.
Important :
Les moments de torsion dans les éléments longitudinaux (Poutres et longerons) et
dans les éléments transversaux (Entretoises), se différent et par conséquent, chacun
d’eux est déterminé par la loi suivante :

- Pour les éléments longitudinaux, on a :

(2.6)
- Pour les éléments transversaux, on a :
(2.7)
Ces relations sont obtenus, en éliminant le paramètre ∂2w/∂x∂y dans les relations
(1) et (2).

Remplaçant dans ces expressions (Mxy – Myx) par sa valeur de l’expression (4) et
on obtient :

Mxym = 2γP / (γP +γE).ταm . 1/πm. Pm.cos mπx /l ; (2.8)


Myxm = -2γE / (γP +γE).ταm . 1/πm. Pm.cos mπx /l . (2.9)
On peut servir ces expressions, pour un coefficient de torsion α = 1, pour
déterminer τ1, or pour les dalles ou grillages isotrope, on a :

(Mxy – Myx)m = 2τ1m. 1/τ.m .pm ;cos mπx/l ; (2.10)


Mxym = - Myxm = τ1m. 1/τ.m .pm ;cos mπx/l (2.11)
Avec :

τ1 = ¼.1/sh2σ(+/-( chσ +shθz - θz.sh σ.chθz)+1/ ( ch − sh


) ( chσ + 2 shσ ). Shθ.β – θ.βshσ shθ.β. ch −  sh ch
 +  (3 sh  ch +  ) (sh +  sh ) ch  −  −  sh sh 
(2 sh +  sh ) sh  −  sh ch  ) ()

1. Où les paramètres β , σ et Ψ sont égales à :


 =  β = π y /b, Ψ = πe /b.

2.2 Les tables de Guyon Massonnet :


Ces tables sont établies en fonctions de quatre paramètres, comme ceux des
tables des coefficients de répartition transversale des moments fléchissants dans
les poutres et les entretoises, qui sont : e, y, α et θ ( Voir les tables ci-dessous) :
Les auteurs de cette méthode, messieurs Guyon-Massonnet et Barrês, on
déterminer une loi d’interpolation pour les valeurs intermédiaires entre 0 et 1, en
utilisant la loi suivante :
τσ = τ1.α1/2 (2.13)

2.3 Moments de torsion dans les tablier Isotropes :

Les relations illustrées dans les chapitres précédents, sont valables pour les
grillages où la rigidité est répartie continument sur la largeur et la longueur du
tablier, mais de préférence de considérer que les constructions à dalles comme des
plaques orthotropes.
Dans le cas où les moments de torsion sont égaux dans les deux sens et
valent :
Mxy = - Myx = 2γ. ∂2w/∂x∂y ; (2.14)
Après comparaison des expressions précédentes, on peut écrire :

2H = 2(ρxy +2γ) = γP + γE (2.15)


Et après toute transformation et substitution, on aura :
γP + γE = 2α.(ρp.ρE)1/2 =2(ρxy +2γ) ; (2.16)
Ou bien
(ρxy +2γ) = α.(ρp.ρE)1/2 ; (2.17)
En général, le béton utilisé dans le domaine des ouvrages d’art en général et des
ponts en béton précontraint en particulier est de classe de haute performance,
pour cette raison, on considère, que le coefficient de poisson μ est nul et par
conséquent le paramètre ρxy s »annule et on trouve :

Mxy = - Myx = α.(ρp.ρE)1/2. ∂2w/∂x∂y ; (2.18)


La différence des deux moments de torsion s’écrive comme au précédâmes et on
trouve :
(Mxy – Myx)m = 2τ1m. 1/τ.m .pm ;cos mπx/l ; (2.19)

Où le coefficient ταm est en fonction de : e, y, α et θ.

2. Exercice d’application :
Soit une structure d’un tablier d’un pont soumise à la charge
p(x) = p1.sin πx/l
1- Calculer les moments de torsion maximaux M x y et M y x dans les poutres
d’ordonnées y = 0 et y = b/4, aux abscisses x=l/2 et x = l/4.

Solution :

Dans notre cas le coefficient d’entretoisement θ = 0 ;72 et pour cela, on doit


interpoler entre les valeurs de θ = 0.70 et θ = 0.80, d’où on obtient les valeurs
illustrées dans le tableau suivant :
y = l/4 y=0
α=1 θ = 0.70 0.022478 0.090727
α=1 θ = 0.80 0.017620 0.092490
Δ 0.004858 0.001763

α=1 θ = 0.72 0.021507 0.091079

En utilisant la formule d’interpolation suivante, on trouve τσ = τ1.σ1/2 et on obtient


les résultats mentionnés dans le tableau ci-dessous :

y = b/4 y=0
1/2
τσ = τ1.σ 0.01503 0.06375

D’après la formule suivante : Mxym = - Myxm = τ1m. 1/τ.m .pm ;cos mπx/l, on
détermine successivement les moments de torsion aux sections x = l/2 et
x = l/4.
x y = b/4 y=0
Mxym = - Myxm l/2 0.01503.10/π.1.0 = 0 0.0637510/π.1.0= 0
l/4 0.01503.10/π.1.0.707= 0.0637510/π.1.0.707
0.0338 tf.m/m = 0.1435 tf.m/m

Exercice 2 :
Soit un tablier d’un pont routier isostatique de portée l = 28.00 m et de largeur
2b = 10.60 m, comporte quatre (04) poutres et trois entretoises (Voir figure ci-
dessous), soumis à la surcharge roulante A(l).
Les données :qA(l) = 12.8 KN/m2.
Tracer la ligne d’influence pour τα pour la poutre y = b/4.
Solution :
Comme le coefficient d’entretoisement est compris entre les valeurs 0.5
et 0.6, on doit passer à l’interpolation linéaire entre ces deux valeurs
(Voir les tables de Guyon Massonnet) :

Pour θ = 0.524, les valeurs de τ1 sont illustrées dans le tableau ci-


dessous :
y /e -b -3/4b -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3/4b +b
b/4 -0,118 -0,114
-0,114 -0,109
-0,109 0,093
-0,093 -0,054
-0,054 0,033 0,123 0,173
0,173 0,207
0,207

Les valeurs de τα = τ1 .α1/2 , sont dans le tableau ci-dessous :


y /e -b -3/4b -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3/4b +b
b/4 -0,066 --0,065
-0,114 -0,061
-0,109 -0,053
-0,093 -0,031
-0,054 0,018
0,033 0,123
0,070 0,173
0,098 0,207
0,117

La ligne d’influence du coefficient τα, avec α = 0.318 .

Pour déterminer le moment de torsion, on charge la partie où la surface est la plus


grande, on suppose est égale à S+, c'est-à-dire la partie positive, qui se trouve au
dessus de l’axe des y et qui appartient à la surface chargeable, donc le moments
de torsion maximum est :

(Mxy)max = S+.qA(l) = S+. 12.8 = 12.8 S+.

S+= La surface comprise entre la ligne d’influence de la borure du trottoir gauche,


jusqu’à y = 0, avec le tablier.

Remarque :

Pour la torsion, on charge toujours soit la partie gauche ou droite de l’élément à


étudier, dans notre cas, on a chargé la partie gauche de la poutre d’ordonnée
y = b/4, pour provoquer la torsion dans le tablier, si non l’effet de la torsion sera
négligeable ou presque nul et en plus de ça, ne charger jamais la partie positive et
négative de la ligne d’influence en même temps, car vous aurez une compensation
entre les deux et vous n’aurez jamais les cas les défavorables.
Comme, on peut utiliser la méthode rigoureuse et par conséquent le moment de
torsion sera déterminé par la loi suivante :

Mxy(x,y) = 2/π.∑τα.(1/m.sin mπd/l.sin mπx/l),


avec 1 ≤ m ≤ , pour les travaux de génie civil on prend : 1 ≤ m ≤ 3, ça suffit
largement pour la précision de nos résultats.

Exemple d’application :

Soit un pont dalle de longueur l =15.50 m, de largeur 2b = 29.00 m et d’épaisseur c


= 0.60 m, le tablier comporte 6 voies de 3.50 m de largeur chacune et deux
trottoirs de 4.00 m de largeur chacun.

Les paramètres mécaniques de cette dalle, sont :

α = 1 et θ = 0.935.

Déterminer la valeur de ταm, en de chargement d’un système de camions BC.

Solution :

Tables des valeurs de τα est :

Les lignes d’influence de τα pour les deux poutres d’ordonnées : y = 0 et y = b.

Pour la torsion les éléments les plus sollicités, sont les centraux au de rives, tout
dépend de façon ou manière de chargement du tablier.;
Pour déterminer le coefficient de répartition transversale, on charge les lignes
d’influence par le chargement donné et on applique l’expression suivante :

ταm = ∑pi.τi /∑pi ;


On charge toujours la partie dominante, c’est à dire la plus grande ou, où il y a
les plus grandes ordonnées aux droits des charges.

Le mode de chargement du tablier, pour avoir l’effet le défavorable de la torsion


sur le tablier est comme suivant :

Important :

Pour avoir un effet très défavorable d’un tablier d’un pont routier, il ne faut pas
charger toute la surface chargeable, mais uniquement une partie soit de gauche ou
droite vis-à-vis de l’axe de la dalle, bien sure uniquement les surfaces positives ou
négatives, selon les conditions citées ci-dessus.

La charge permanente, elle symétrique à l’axe du tablier et par conséquent ne


développe pas de torsion et même pour la surcharge A(l), si on charge toute la
surface chargeable.
Dans le cas de poutres de section variable ou continue on peut remplacer la travée
considérée par une travée indépendante fictive de même portée L, et ayant pour
rigidités:
• De flexion: ρ’P telle qu’elle prenne la même flèche que la travée réelle sous
l’action d’une charge concentrée à mi-portée.
• De torsion: γ’P telle que sa section médiane prenne la même rotation sous
l’action d’un couple de torsion à mi-portée.

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