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Introduction

‘’De Trinitate‘’ (De la Trinité) est un ouvrage d’Augustin d’Hippone. Il comporte


quinze livres et plusieurs chapitres. À travers ces différents livres, Augustin défend la foi
contre les hérésies ou encore les erreurs de la raison qui tendent à la corrompre. En plus de
cela, il veut montrer la vérité selon laquelle la trinité est un seul et vrai Dieu en trois
personnes.
Singulièrement dans le livre premier : CONSUBSTANTIALITÉ DES PERSONNES
DIVINES, l’auteur s’appuie sur une interprétation catholique des Écritures, pour mettre en
exergue l’égalité entre les trois personnes dans la Trinité, ainsi que l’unité de nature qui
caractérise la Trinité. Il rejette par sa réflexion les objections des hérétiques et des païens à
l’égalité du Fils avec le Père. Mais comment procède-t-il pour accoucher sa pensée ?

1- Résumé du premier livre de ‘’De Trinitate‘’ d’Augustin


Accorder à Dieu ou transposer sur Lui des attributs propres à l’être humain, c’est en
grande partie se leurrer et s’égarer. « Car non-seulement cela n’est point vrai de Dieu, mais
ne saurait même l’être des esprits, ni des corps, puisque rien de ce qui existe n’a pu se
donner l’existence.1 » Si le langage biblique utilise des qualificatifs humains pour parler de
Dieu, c’est plutôt pour s’accommoder à notre faiblesse humaine « afin de familiariser notre
intelligence avec les attributs divins, et de l’élever ensuite comme par degré aux plus
sublimes mystères2. » En réalité, la projection sur Dieu de ces facultés humaines ne signifie
pas qu’il les ressent concrètement mais que « tout autre langage serait inintelligible » à l’esprit
humain. C’est pourquoi, il est rare de constater dans les Saintes Écritures des facultés
attribuées à Dieu qui ne serait commun aux hommes. De ce fait, en ôtant de nos esprits que
Dieu serait un humain comme nous c’est-à-dire capable de subir les accidents que rencontre le
corps ou même d’être susceptible de connaître les défauts des facultés, il serait alors plus aisé
d’approcher le mystère de la Sainte Trinité. La Trinité, le Dieu unique et véritable est
composé du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint. Ces trois entités sont une en unité de nature, ou
de substance, et parfaitement égales entre elles. « Ainsi ce ne sont pas trois dieux, mais un
seul et même Dieu. De même encore le Père a engendré le Fils, en sorte que le Fils n’est
point le Père : et de même le Père n’est point le Fils, puisqu’il l’a engendré. Quant à l’Esprit-
Saint, il n’est ni le Père, ni le Fils ; mais l’Esprit du Père et du Fils, égal au Père et au Fils,
et complétant l’unité de la Trinité »3. Les trois personnes divines sont donc inséparables en
unité de nature. Aussi, toute action extérieure posée par une entité divine est commune à
toutes les autres personnes. En effet, lors du baptême du Christ, c’est la voix du Père qui s’est
fait entendre et non celle du Fils. De plus, l’Incarnation n’appartient qu’au Fils qui a pris chair
de la Vierge Marie, qui a souffert, qui est ressuscité et qui est monté au ciel. Et c’est
seulement l’Esprit-Saint qui s’est montré sous la forme d’une colombe. Toutefois, c’est en
raison de la distinction des personnes en la Trinité, que certaines choses sont dites séparément

1
Augustin, De Trinitate, Livre I : CONSUBSTANTIALITÉ DES PERSONNES DIVINES, §1
2
Augustin, De Trinitate, Livre I : CONSUBSTANTIALITÉ DES PERSONNES DIVINES, §2
3
Augustin, De Trinitate, Livre I : CONSUBSTANTIALITÉ DES PERSONNES DIVINES, §7
de chaque personne ; et néanmoins ces mêmes choses se rapportent également aux trois
personnes divines, à cause de l’unité de nature qui fait qu’en la Trinité des personnes, le Père,
le Fils et le Saint-Esprit ne sont qu’un seul Dieu.
Quant à la divinité du Fils, « l’on ne peut nier que nous ne reconnaissions en ce Verbe qui
est Dieu, le Fils unique de Dieu, celui dont l’évangéliste Jean dit ensuite, « qu’il s’est fait
chair, et qu’il a habité parmi nous ». Ce qui arriva lorsque par l’incarnation le Fils de Dieu
naquit dans le temps de la vierge Marie »4. L’évangéliste Jean poursuit son prologue en
affirmant que le verbe était avec Dieu et qu’il était Dieu. Rien de ce qui a été fait n’a été sans
lui5. Dès lors, quand l’Evangéliste dit que tout a été fait par le Verbe, il entend évidemment
parler de tout ce qui a été créé. « Mais s’il n’a pas été fait, il n’est donc pas créature, et s’il
n’est pas créature, il est donc de la même substance ou nature que le Père. Et en effet, tout ce
qui existe est créature, s’il n’est Dieu ; et tout ce qui n’est pas créature, est Dieu, De plus, si
le Fils n’est pas consubstantiel au Père, il a donc été créé ; mais s’il a été créé, tout n’a donc
pas été fait par lui, et cependant l’Evangéliste nous assure que tout a été fait par lui »6. Par
conséquent, lorsque l’apôtre Paul écrit dans sa lettre à Timothée (4, 16) : « Dieu seul possède
l’immortalité », il ne faut pas rapporter exclusivement cette affirmation au Père et en dehors
du Fils. Car l’Être éternel ne saurait être soumis ni au changement, ni à la mortalité ; et par
conséquent, dès là que le Fils de Dieu « est la vie éternelle », on ne doit point le séparer du
Père quand on dit que celui-ci « possède seul l’immortalité »7.
En outre, en plus de dire que le Fils est égal au Père, les Saintes Écritures stipulent aussi
que le Père est plus grand que le Fils (Jn 14, 25). Cela peut se justifier de la sorte : en prenant
la forme d’esclave, il n’a point perdu la nature de Dieu, et il est demeuré égal à son Père.
Ainsi, en prenant la forme d’esclave, il est resté Dieu, et il est toujours le Fils unique de Dieu,
soit que nous le considérions sous cette forme d’esclave, soit en sa nature de Dieu. Sous ce
dernier rapport, Jésus-Christ est égal à son Père, et sous le premier il est médiateur entre
Dieu et les hommes8. En Jésus-Christ, ces deux natures n’ont subi aucune altération ni aucun
changement. En clair, Jésus est Dieu parce qu’il conserve la nature divine, et il est homme
parce qu’il a pris la nature humaine. « Mais La divinité ne s’est point abîmée en l’humanité,
de telle sorte qu’elle eût cessé d’être la divinité, et l’humanité n’a point été absorbée par la
divinité, de telle sorte qu’elle eût cessé d’être l’humanité 9 ». D’un autre côté, puisque le
Christ est Dieu, il lui appartient le jugement. Il juge par l’autorité de sa divinité, et non par la
puissance de son humanité. Néanmoins il doit comme homme juger tous les hommes, de
même qu’en lui le Seigneur de la gloire a été crucifié. D’ailleurs il nous l’affirme ouvertement
par ces paroles : « Quand le Fils de l’homme, dit-il, viendra dans sa majesté, et tous les anges
avec lui, toutes les nations seront assemblées devant lui » (Mt 25, 31). La suite du chapitre
qui traite du jugement dernier confirme pleinement cette vérité. À propos du Saint-Esprit, s’il
n’est pas créature, il n’est non pas seulement Dieu dans le même sens que quelques hommes
sont appelés dieux (Ps 81, 6) ; mais il est réellement le vrai Dieu. D’où il faut conclure qu’il
est entièrement égal au Père et au Fils, consubstantiel au Père et au Fils, coéternel avec eux, et
4
Augustin, De Trinitate, Livre I : CONSUBSTANTIALITÉ DES PERSONNES DIVINES, §9
5
Jn
6
Augustin, De Trinitate, Livre I : CONSUBSTANTIALITÉ DES PERSONNES DIVINES, §9
7
Augustin, De Trinitate, Livre I : CONSUBSTANTIALITÉ DES PERSONNES DIVINES, §10
8
Augustin, De Trinitate, Livre I : CONSUBSTANTIALITÉ DES PERSONNES DIVINES, §14
9
Idem
complétant l’unité de la nature dans la trinité des personnes. « Et en effet, saint Paul dit « que
nous ne sommes point soumis à la circoncision, parce que nous servons l’Esprit de Dieu »
(Ph 3, 3) c’est-à-dire, selon le terme grec, que nous lui rendons le culte de latrie »10. Or,
l’Apôtre nous affirme, dans un autre endroit : « que nos corps sont les membres de Jésus-
Christ » (1 Cor 12, 12). « Si donc ces mêmes corps, membres de Jésus-Christ, sont également
les temples de l’Esprit-Saint, celui-ci ne saurait être créature. Et, en effet, dès là que notre
corps devient le temple de l’Esprit-Saint, nous devons rendre à cet Esprit le culte qui n’est dû
qu’à Dieu »11.
L’Esprit Saint agit conjointement avec le Père et le Fils. Il demeure éternellement dans
l’âme des justes, car il n’y vient point sans le Père et le Fils, ni eux sans lui comme le signifie
les propos de Jésus en Jean 14, 23 : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père
l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons en lui notre demeure ». Ce serait alors une
trop grossière absurdité que d’affirmer que la présence du Père et du Fils en l’âme de celui qui
les aime, met en fuite l’Esprit-Saint, en sorte qu’il se retire à leur approche, comme un
inférieur devant ses supérieurs.

2- Les principales implications théologiques


Ce sont entre autres :
2-1- Unité et Trinité de Dieu
Dans ce livre, Augustin explore la nature de Dieu en tant qu'unité et trinité. Il explique que
Dieu est un être unique, mais qu'il existe en trois personnes distinctes : le Père, le Fils et le
Saint-Esprit12.. Cela remet en question notre compréhension traditionnelle de l'unité et nous
invite à approfondir notre réflexion sur la nature de Dieu.

2-2- Relations intra-trinitaires


Augustin examine les relations entre les personnes divines de la Trinité. Il souligne
que le Fils est éternellement engendré par le Père et que le Saint- Esprit procède du Père et du
Fils. Ces relations témoignent de l'amour et de l'union qui existent entre les personnes
divines13.

2-3- Le rôle du Fils et du Saint-Esprit


Il faut comprendre ici que chaque personne divine a des caractéristiques spécifiques.
Augustin les met en exergue au travers le rôle spécifique du Fils et du Saint-Esprit dans le
plan de salut. Il explique à juste titre que le Fils s'est incarné en Jésus-Christ pour nous sauver,
tandis que le Saint-Esprit nous guide et nous sanctifie. Ces rôles mettent en évidence la
coopération harmonieuse des personnes divines dans l'œuvre de la rédemption 14 qui est un
tout.

2-4- La relation entre Dieu et l'humanité

10
Augustin, De Trinitate, Livre I : CONSUBSTANTIALITÉ DES PERSONNES DIVINES, §13
11
Idem
12
Augustin, De Trinitate, Livre I : CONSUBSTANTIALITÉ DES PERSONNES DIVINES, §1.
13
Augustin, De Trinitate, Livre I : CONSUBSTANTIALITÉ DES PERSONNES DIVINES, §14.
14
Augustin, De Trinitate, Livre I : CONSUBSTANTIALITÉ DES PERSONNES DIVINES, §9-13
Dans le premier livre de "De Trinitate", Augustin aborde également la relation entre
Dieu et l’humanité. Il montre que notre compréhension de la Trinité est liée à notre relation
avec Dieu. Nous sommes donc invités à entrer dans une relation d'amour et de communion
avec les personnes divines.

2-5- La dimension mystérieuse de la Trinité


Augustin reconnaît que la Trinité est un mystère qui dépasse notre compréhension
humaine. C’est pourquoi, il souligne l'importance de la foi et de l'humilité pour s'approcher de
ce mystère divin.

3- Actualisation : l’intérêt de la Trinité pour la société humaine


Actuellement, où la culture affirme l’individu au point de tomber dans un
individualisme exacerbé, dans lequel nous avons la difficulté de réaliser la synthèse entre
unité et diversité dans les rapports humains dans ce monde globalisé, dans lequel encore, les
relations humaines sont réévaluées dans toutes les directions, il nous semble opportun de
chercher dans la Sainte Trinité, qui est un fondement essentiellement chrétien, le chemin pour
la réalisation de l’amour comme identité humaine. Dans cette dernière partie, il s’agira pour
nous de montrer que la relation périchorétique entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, constitue
comme le modèle inspirateur pour l’unité sociale.

3-1- L’unité trinitaire fondement de l’unité humaine


La Sainte Trinité, mystère qui nous dépasse infiniment, mais que le bon Dieu a décidé
de nous révéler pour nous faire participer à son intimité. Cela est une grande preuve d’amour
de Dieu que de se révéler à nous dans son intimité. En nous révélant cette intimité, il nous
montre combien il nous aime, parce qu’on ne se révèle aux personnes que l’on aime
véritablement. Dieu, par le simple fait de se révéler nous approuve son amour infini. Et
puisque Dieu nous a permis de participer à son intimité, la réalisation suprême de notre vie
humaine est représentée comme participation à cette vie divine . Ainsi, Dieu ne s’est pas
révélé à nous tout simplement pour satisfaire notre besoin de le connaître, mais pour nous
faire participant à sa vie divine. Alors l’intérêt pour nous, c’est qu’au cœur même du Dieu
Trine, dans son être le plus intime, il a une vérité magnifique à laquelle nous sommes tous
appelés : l’amour dans l’unité, l’amour dans la communion des personnes, l’amour dans la
relation. Si nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26), notre
image, et notre manière d’être et de vivre renvoient à cette union-communion qui existe entre
les personnes de la Trinité. L’union qui existe entre les personnes de la Trinité doit exister
dans nos communautés humaines.
Par conséquent, la Trinité ne doit pas être pour nous un modèle à imiter mais une vie à
laquelle il faut participer. Nous sommes appelés à participer à la même vie divine comme dit
la deuxième lettre de Pierre : Dieu « nous a fait don de tout ce qui permet de vivre (...) De la
sorte nous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands pour que, par eux, nous
devenions participants de la nature divine (2 P 1, 3-4) qu’est l’Amour. Le Père et le Fils font
un don commun d’eux-mêmes : c’est l’Esprit Saint. L’amour entre ces trois personnes
trinitaires se fonde sur le don de chacun à l’autre. Ainsi, ce Dieu d’amour en qui nous
croyons, nous les chrétiens, sommes-nous donc envoyés les uns vers les autres pour produire
entre nous cet amour dans l’unité qui existe en Dieu, tout en fondant notre unicité dans la
diversité. Nous devons avoir aussi ce désir de vivre ensemble, de faire des choses ensemble,
et de construire une communauté unie, qui se réalise dans la communion des personnes
différentes. C’est cette relation d’amour, entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint qui doit nous
caractériser. Puisque, le Dieu chrétien est un processus d’effusion, de rencontre, de
communion, entre des êtres différents liés par la vie et par l’amour . C’est cela même la
grandeur de la communion trinitaire, qui réside exactement dans le fait qu’elle est la
communion entre trois différents ; la différence dans l’accueil mutuel. Entre les trois, il n’y a
donc pas de domination de l’autre, mais les trois convergent dans une acceptation réciproque
et un don mutuel. Et c’est dans ce sens que la société humaine parviendra à sa pleine
réalisation.

3-2- L’Église comme image de la communion trinitaire


La communion de la Sainte Trinité découle pour nous les chrétiens, une communion-
relation avec l’Église. Car l’unité des chrétiens est toujours bien comprise au sein même de
l’Église. La communion trinitaire est donc aussi ecclésiale, en ce sens que l’Église participe à
la communion de la Trinité dès ici-bas. Puisque la définition première de l’Église est celle-ci :
« Une communauté de fidèles qui sont en communion avec le Père, par le Fils incarné dans
l’Esprit sanctificateur, en communion entre eux et avec leur coordinateurs ». Les évêques sont
nombreux, mais ils forment un seul corps épiscopal. De même que les trois sont un seul Dieu
en communion, de même dans l’Église, tous les baptisés forment un seul corps, le corps du
Christ (1 Co 12, 12-13). Si l’Église est une image qui représente la communion trinitaire, elle
a donc un rôle majeur à jouer dans l’unité de la société humaine. Elle a besoin de rappeler à
temps et à contretemps cette unité de l’humanité. Mais pour arriver à proposer cela au monde,
il faut qu’Elle vive cette unité à l’intérieur d’elle-même. Il faut qu’Elle rende présente dans le
monde d’une manière réelle et concrète cette communion trinitaire, en permettant aux fidèles
de participer à la communion éternelle qui se déploie entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint.
Ces relations qui lient les personnes divines au sein de la communion trinitaire doivent être le
reflet de celles qui lient les fidèles au sein de la communion ecclésiale.

3-3- Famille chrétienne comme image de la communion trinitaire


Ce n’est pas seulement l’Église qui est appelée à être image du Dieu unique en trois
personnes, mais aussi la famille, fondée sur le mariage entre l’homme et la femme. Au
commencement, en effet, « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les
créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : "Soyez féconds, et multipliez-vous" » (Gn 1,
27-28). Dieu a créé l’être humain mâle et femelle, avec une même dignité, mais aussi avec des
caractéristiques propres et complémentaires, pour que les deux soient un don l’un pour l’autre,
se mettent en valeur réciproquement et réalisent une communauté d’amour et de vie. L’amour
est ce qui fait de la personne humaine l’image authentique de la Trinité, image de Dieu. Le
projet de Dieu sur le couple humain trouve sa plénitude en Jésus-Christ qui a élevé le mariage
au rang de sacrement. Sans cette route, il est difficile pour l’homme et pour la femme de
trouver le chemin du rapport avec Dieu, mais aussi du rapport avec l’autre, qu’il soit homme
ou qu’il soit femme. Dans ce sens, il nous semble que nous pouvons trouver le chemin
trinitaire de l’anthropologie, non seulement pensée, mais expérimentée.
Ceci signifie que le sens ultime de la réalité, ce que tout homme désire, ce qui a été
cherché par les philosophes et par les religions de tous les temps est le mystère du Père qui
engendre éternellement le Fils dans l’Amour qui est l’Esprit Saint. Dans la Trinité, on
rencontre ainsi le modèle originaire de la famille humaine et sa vie intime est l’aspiration
véritable de tout amour humain. Dieu veut que tous les hommes soient une seule famille,
c’est-à-dire une seule chose avec Lui par le fait d’être fils dans le Fils. Chaque personne a été
créée à l’image et ressemblance de la Trinité (cf. Gn 1, 27), faite pour vivre en communion
avec les autres hommes et, surtout, avec le Père céleste. Là se trouve le fondement ultime de
la valeur de la vie de chaque personne, indépendamment de ses capacités ou de ses richesses.
La famille chrétienne est donc appelée à la sainteté dont a reflété la Sainte famille de
Nazareth, l’archétype de la famille trinitaire. Elle est la douce image d’un Dieu en trois
personnes, le reflet et la transparence de la Communion trinitaire où tout est partage et don,
ouverture et accueil, unité et harmonie. En son sein circule l’amour, s’expriment la singularité
et le respect mutuel. La relation humaine est vécue loin de toute volonté de domination,
d’exclusion.

Conclusion
À rédiger

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